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ETUDE DU MARCHE
Le Cameroun est un pays d’Afrique Centrale d’une superficie de 475 440 Km² qui s’étend
en latitude entre 1°40 et 13° (Nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (Ouest). Il est situé
entre le Nigéria au Nord nord Ouest, le Tchad au Nord nord Est, la République Centrafricaine
à l’Est, la Republique du Congo au Sud-Est, le Gabon au Sud, la Guinée équatoriale au Sud-
Ouest et le Golfe de Guinée au Sud-Ouest. Pays d’une population totale de 27 744 989 habitants
et une densité de 58 habitants/Km². C’est un pays qui présente une diversité climatique
importante. Climat tropical dans le Nord, équatorial dans le Sud et dans le Centre avec une
alternance de deux saisons sèches. Du Centre au Nord du Pays, le Climat devient de plus en
plus aride au fur et à mesure qu’on se rapproche du Lac Tchad.
Il est divisé en cinq grandes zones agro écologiques qui tiennent compte de cette diversité
climatique, ces zones sont reparties su Nord au Sud du pays comme suit :
Les données pédoclimatiques et les cultures qui s’y trouvent est un indicateur que le projet
de culture de la pomme de terre et l’igname dans la commune de Bankim peut bien se prêter
à cette zone.
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1.1.3. La zone des Hauts plateaux
Superficie : 31 192 Km².
Pluviométrie : 1500 à 2000 mm/an, 180 jours de pluie.
Sols : très fertiles et propices aux activités agricoles, jaunes aux fortes pentes, lessivés
dans les vieux plateaux. Horizon B d’illuviation dans les dépressions fermées. Plateaux
enrichis en matériaux volcaniques.
Cultures : Cacao, café, mais, haricot sec, pomme de terre, maraichage.
En botanique, un tubercule est une tige qui résulte soit de la tubérisation d’entre nœuds soit
d la tubérisation de l’extrémité d’une tige, cet organe de réserve assure la survie des plantes
pendant des périodes critiques.
Parmi les filières agricoles, celle des racines et tubercules est l’une des plus dynamiques du
pays en raison de la permanence des activités dans certaines zones, de la diversité des espèces
cultivées, des régions concernées (notamment dans la région de l’Adamaoua et celle de l’Ouest)
et des revenus financiers sur les principaux acteurs.
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Ce programme nait en grande partie de la rareté de certains tubercules sur le marché (taro
en 2013) et de l’inflation des prix de ce tubercule sur le marché, une denrée très prisée sur le
marché surtout dans la région de l’Ouest. Une rareté qui s’est expliquée en grande partie par le
mildiou qui est une maladie très dévastatrice de la plupart des tubercules tels que : Taro,
macabo, pomme de terre (Anne PAKP, 2013).
En dehors des pommes de terre, igname qui sont très valorisées à Bankim, le manioc qui est
la racine tubéreuse la plus importante du Cameroun, considérée en milieu paysan comme la
deuxième source de revenu après les cultures de rente telles que le cacao et le café.
Malgré certains éléments clés qui peuvent justifier le succès du projet de culture de l’igname
et la pomme de terre, il y’a toujours des risques à prendre en compte dans la conduite d’une
activité et encore plus dans celles de cette ampleur. Les risques les plus probables sont les
suivants :
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Par exemple, dans le cadre de ce projet, pour la culture de l’igname, il s’agira de la culture de
l’igname blanc ou kalaba qui est celle consommée par la population locale.
Contraintes liées au sol : s’assurer que le sol renferme toutes les caractéristiques
physico-chimiques dont les cultures de l’igname et la pomme de terre, raison pour
laquelle on fait des analyses du sol.
Contraintes liées à la protection des cultures : il faudra recenser tous les ravageurs et
maladies susceptibles de causer des dommages d’importances économiques à la
production de l’igname et de la pomme de terre, puis de les contrôler de la meilleure des
façons possibles pour réduire leurs effets. Tout ceci sera détaillé dans l’étude technique
du projet.
NB : tous ces risques liés à la technique peuvent impacter dans le rendement mais également
dans la qualité des produits récoltés, qui diminuent leurs valeurs sur le marché.
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Les marchés nationaux les plus concernés sont : les marchés de l’Adamaoua (Igname et
pomme de terre), du Centre (manioc, igname en majorité), de l’Ouest (Pomme de terre, igname,
patate douce), de l’Est (Manioc en majorité).
Cas de l’Adamaoua
Plusieurs enquêtes ont été effectués par une collaboration entre le ministère de Ministère
de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et le Programme Alimentaire
Mondial (PAM) dans plusieurs régions du Cameroun parmi lesquelles l’Adamaoua. La dernière
étude date de 2017 et présente les données plus fiables jusqu’à présent. Il en ressort que :
Variation de la production
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variation
10
0
Pomme de terre Igname
Cultures
Analyse : entre 2016 et 2017 dans la région de l’Adamaoua, la production de la pomme de terre
a augmenté de 19 % tandis que celle de l’igname a augmenté de 18%.
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Consommation alimentaire et situation nutritionnelle
Consommation alimentaire-Adamoua-2017
2%
16%
82%
Analyse : dans la région de l’Adamaoua en Octobre 2017, 2% des ménages ont une
consommation pauvre, 16% une consommation limite et 82% ont une consommation
acceptable.
12%
27% 56%
moins de 50% de dépenses sur la nourriture 50 à 65% des dépenses sur la nourriture
65 à 75% des dépenses sur la nourriture Plus de 75% de dépenses sur la nourriture
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Analyse : la plupart des ménages dans la région de l’Adamaoua (56% d’entre eux) utilisent
moins de dépenses dans la nourriture (50%). Le reste investit la plupart de leurs dépenses dans
la nourriture, soit 27% des ménages qui dépensent entre 50 et 65% de leur argent dans
l’alimentation (achat des vivres), 12 % d’entre eux dépensent 65 à 75% dans la nourriture et
5% des ménages le font à plus de 75%.
Stratégies d’adaptation
Il s’agit des méthodes mises en œuvre par la population pour s’adapter aux mauvaises
conditions de vie surtout alimentaires. Les mauvaises conditions alimentaires s’observent
lorsqu’il y’a pénurie de nourriture. Dans ce cas, les populations adoptent 03 types de stratégies
pour y faire face en fonction du degré de sévérité des mauvaises conditions.
- Les stratégies de stress : lorsque la sévérité peut être corrigée par des emprunts
d’argent ou de nourriture.
- Les stratégies de crise : sévérité plus grave dont on fait face avec des réductions de
dépenses de santé et d’éducation.
- Les stratégies d’urgence : avec la vente d’animaux femelles.
6%
11%
23%
60%
pas de stratégies dee survie stratégies de stress stratégies de crise stratégies d'urgence
Analyse : pour l’instant la plupart des ménages (60%) n’ont pas besoin d’adopter une
quelconque stratégie de survie, donc parviennent à s’alimenter correctement. 23% ont adopté
une stratégie de stress, 11% adoptent une stratégie de crise car le niveau d’insécurité alimentaire
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est plus élevé, et enfin 6% sont en insécurité alimentaire critique et donc ont adopté une stratégie
d’urgence.
Insécurité alimentaire
Insécurité alimentaire-Adamaoua-2017
9%
36%
55%
Analyse : dans la région de l’Adamaoua en 2017, 55% sont en sécurité alimentaire, 36% sont
dans la moyenne et 9% en insécurité.
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En effet, nous voyons que dans les années 2030, la population du Cameroun est estimée
à environ 40 millions d’habitants, cette augmentation associée à la crise BOKO HARAM qui a
entrainé le déplacement des populations qui ont quitté l’Extrême Nord et le Nord pour
l’Adamaoua, la famine ou les pénuries de nourriture se feront savoir. Dans la partie « demande
actuelle : cas de l’Adamaoua », la dernière enquête a montré qu’une partie de la population de
l’Adamaoua se trouve encore en insécurité alimentaire, et ont une alimentation pauvre. Avec
les migrations et la croissance démographique à venir, la demande en produits agricoles
augmentera, et donc celle de l’igname et de la pomme de terre également qui sont des tubercules
prioritaires de la région et de la ville de Bankim.
Cas de l’igname
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Source : FAO STAT, 2018.
- Nous constatons que le rendement durant ces 11 années oscille autour d’une valeur
moyenne de 11 t/ha, il n’y a pas réelle variation du rendement.
- On note une augmentation de la production d’igname entre 2008 (399615 tonnes) et
2018 (674776 tonnes). Soit un accroissement de 68% de la production entre 2008 et
2018.
- Entre 2008 et 2014, les superficies cultivées n’ont pas d’évolution stable, c’est à
partir de l’année 2015 que la superficie augmente continuellement.
Interprétation : la culture de l’igname grâce à la production croissante de 68% sur les dernières
années prend des plus en plus de l’importance au Cameroun, et les données montrent que l’offre
augmente au fil des années, certes des données qui peuvent accroitre la concurrence sur le
marché. Une raison de plus pour s’intéresser à cette spéculation.
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Analyse : Le tableau présente l’évolution de la production de la pomme de terre au Cameroun
entre 2008 et 2018.
- On observe une baisse considérable des superficies récoltées entre de 2008 et 2018.
Entre 2008 et 2014, elles sont passées de 55000 à 14641 ha.
- On note néanmoins une nette évolution de la production globale de pomme de terre
malgré la baisse des superficies récoltées passant de 145018 à 377257 tonnes, qui
est la meilleure production observée.
- On note aussi une augmentation du rendement depuis 2008 qui tend à se stabiliser à
partir de 2014 pour 15 t/ha environ.
1.6.2. Importations
Les données récentes des quantités de produits : racines et tubercules importés ne sont pas
évidentes à trouver mais toujours est-il que c’est la deuxième source d’approvisionnement car
la production nationale elle seule n’assure quasiment pas la sécurité alimentaire des
populations. Elle reste néanmoins moins importante que la production à l’échelle nationale.
Le secteur de l’agriculture est toujours exposé à des contraintes liées aux facteurs internes
et externes. L’analyse SWOT est un modèle d’analyse qui présente les facteurs internes et
externes qui impactent positivement et/ou négativement les activités du secteur agricole.
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Tableau 3 : forces et faiblesses du secteur agricole
Forces Faiblesses
Une bonne expérience de production Filières pas suffisamment organisées
Main d’œuvre disponible dans la zone d’étude. Manques d’infrastructures agricoles
Contribution à l’autosuffisance alimentaire Le faible niveau de mise en valeur des
Disponibilité de marché aménagements hydro-agricoles.
Programme de développement des filières L’insuffisance des semences de
parmi lesquelles : les racine set tubercules. qualité et utilisation des semences
Une pluviométrie appréciable pour bon traditionnelles
nombre de culture parmi lesquels pomme de La mauvaise qualité de certains
terre produits sur le marché
Un ensoleillement favorable à la production de Absence d’un système de financement
plusieurs cultures agricole adapté
Motivations en engagements des producteurs La dégradation et l’appauvrissement
Présence des groupements de producteurs : des sols
GIC et coopératives. Cout élevé de production
Opportunités Menaces
Forte demande du marché Environnement des affaires difficile
Initiatives de développement de la Importation de l’igname et de pomme de
production locale de semences terre
Loi d’orientation agricole Mauvaises gouvernance
Positionnement international du Monnaie dévaluée
Cameroun sur les spéculations phares Instabilité politique
Facteurs pédoclimatiques favorables Surexploitation de la nappe phréatique
Filières à forte valeur ajoutée : ^possibilité Lois foncières difficiles
de transformation Changements climatiques : irrégularité de
Création d’emplois la pluie etc
Volonté politique affichée par le Irrégularités dynamiques du marché
gouvernement Volatilité des prix sur le marché
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Forte demande urbaine
1.8. Marketing
L’objectif est donc dans une première mesure d’écouler les produits agricoles : pomme
de terre et igname sur le marché local de Bankim afin de faire valoir et contrôler le marché
local. Ceci pour réduire également la provenance des tubercules de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Dans une seconde mesure avec le temps, les produits pourront être transportés vers les
métropoles Douala, Yaoundé et même Bafoussam pour être vendu sur le marché.
Les prix des tubercules sur le marché varient et sont souvent instables, pouvant passer
facilement du simple au double. La détermination des prix sur le marché se fera sur la base de
la loi de l’offre et de la demande. Néanmoins, les prix de vente des produits agricoles du projet
sont déterminés sur la base de la moyenne de l’évolution des prix du marché à savoir :
- L’approche interne consiste à valoriser les produits agricoles en les rendant visibles,
soit par l’utilisation d’un logo ou d’une quelconque marque.
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- L’approche externe : valoriser les produits en passant par des publicités, les
affichages etc.
Dans le cadre ce projet, la communication passera par des vulgarisations déjà auprès
d’une coopération agricole dont le promoteur en fait partie, ceci renforcera la valeur des
produits sur le marché.
La distribution de la pomme de terre et igname sera donc basée sur deux approches :
Première approche : le projet peut s’appuyer sur les distributeurs installés autour des
marchés, dont la principale mission est de mettre les produits à la disposition des
consommateurs.
Deuxième approche : les consommateurs ou les clients grossistes pourront directement
s’approvisionner au niveau de l’exploitation agricole au moment des récoltes.
Producteur Consommateur
Producteur
Grossistes Détaillants
détaillants Consommateur
Consommateur
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