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1.

ETUDE DU MARCHE

1.1. Potentiel naturel d’investissement agricole au Cameroun

Le Cameroun est un pays d’Afrique Centrale d’une superficie de 475 440 Km² qui s’étend
en latitude entre 1°40 et 13° (Nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (Ouest). Il est situé
entre le Nigéria au Nord nord Ouest, le Tchad au Nord nord Est, la République Centrafricaine
à l’Est, la Republique du Congo au Sud-Est, le Gabon au Sud, la Guinée équatoriale au Sud-
Ouest et le Golfe de Guinée au Sud-Ouest. Pays d’une population totale de 27 744 989 habitants
et une densité de 58 habitants/Km². C’est un pays qui présente une diversité climatique
importante. Climat tropical dans le Nord, équatorial dans le Sud et dans le Centre avec une
alternance de deux saisons sèches. Du Centre au Nord du Pays, le Climat devient de plus en
plus aride au fur et à mesure qu’on se rapproche du Lac Tchad.

Il est divisé en cinq grandes zones agro écologiques qui tiennent compte de cette diversité
climatique, ces zones sont reparties su Nord au Sud du pays comme suit :

1.1.1. La zone soudano-sahélienne


 Superficie : 100 353 Km².
 Pluviométrie : 400 à 1200 mm/an, régime monomodal.
 Sols : grande diversité : ferrugineux, lessivés, hydro morphes, alluvionnaires, lithosols,
vertisols.
 Cultures : coton, mil, sorgho, niébé, oignon, sésame.

1.1.2. La zone des hautes savanes


 Superficie : 123 077 Km²
 Pluviométrie : 150 mm/an, 150 jours de pluie.
 Sols : perméabilité, capacité de rétention d’eau moyenne, sols ferralitiques bruns ou
rouges et sols hydromorphes.
 Cultures : mais, coton, mil, sorgho, igname, pomme de terre.

Les données pédoclimatiques et les cultures qui s’y trouvent est un indicateur que le projet
de culture de la pomme de terre et l’igname dans la commune de Bankim peut bien se prêter
à cette zone.

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1.1.3. La zone des Hauts plateaux
 Superficie : 31 192 Km².
 Pluviométrie : 1500 à 2000 mm/an, 180 jours de pluie.
 Sols : très fertiles et propices aux activités agricoles, jaunes aux fortes pentes, lessivés
dans les vieux plateaux. Horizon B d’illuviation dans les dépressions fermées. Plateaux
enrichis en matériaux volcaniques.
 Cultures : Cacao, café, mais, haricot sec, pomme de terre, maraichage.

1.1.4. La zone forestière mono-modale


 Superficie : 45 658 Km².
 Pluviométrie : 2500 à 4000 mm/an, régime monomodal.
 Sols : pentes volcaniques, sédiments d’origine rocheuse.
 Cultures : Cacao, banane, café, plantain, huile de palme, gingembre, poivre.

1.1.5. Zone forestière bi-modale


 Superficie : 165 770 Km².
 Pluviométrie : 1500 à 2000 mm/an, 02 saisons sèches et 02 saisons humides distinctes.
 Sols : ferralitiques, acides, argileux, faible capacité de rétention des éléments nutritifs.
 Cultures : Cacao, café, manioc, huile de palme, mais, ananas.

1.2. Les atouts du secteur des racines et tubercules au Cameroun

En botanique, un tubercule est une tige qui résulte soit de la tubérisation d’entre nœuds soit
d la tubérisation de l’extrémité d’une tige, cet organe de réserve assure la survie des plantes
pendant des périodes critiques.

Parmi les filières agricoles, celle des racines et tubercules est l’une des plus dynamiques du
pays en raison de la permanence des activités dans certaines zones, de la diversité des espèces
cultivées, des régions concernées (notamment dans la région de l’Adamaoua et celle de l’Ouest)
et des revenus financiers sur les principaux acteurs.

Le Cameroun accorde beaucoup d’importances à la filière « Racines et tubercules »


notamment par le projet national de développement des racines et tubercules mis en place
(PNDRT) mis en place par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
(MINADER) effectif depuis 2015 ; dont l’un des objectifs est l’accompagnement des
producteurs dans la réalisation des activités de la filière.

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Ce programme nait en grande partie de la rareté de certains tubercules sur le marché (taro
en 2013) et de l’inflation des prix de ce tubercule sur le marché, une denrée très prisée sur le
marché surtout dans la région de l’Ouest. Une rareté qui s’est expliquée en grande partie par le
mildiou qui est une maladie très dévastatrice de la plupart des tubercules tels que : Taro,
macabo, pomme de terre (Anne PAKP, 2013).

En dehors des pommes de terre, igname qui sont très valorisées à Bankim, le manioc qui est
la racine tubéreuse la plus importante du Cameroun, considérée en milieu paysan comme la
deuxième source de revenu après les cultures de rente telles que le cacao et le café.

1.3. Les facteurs clés du succès du projet

Après analyse, Certains facteurs peuvent justifier l’intérêt de la création de cette


exploitation agricole, il s’agit de :

 Un pays de référence en démocratie et de libre création des entreprises.


 La maitrise des techniques de production de l’igname et de la pomme de terre.
 La demande en igname et pomme de terre sur le marché.
 Le dynamisme des producteurs.
 Main d’œuvre accessible dans la localité.

1.4. Les risques du projet

Malgré certains éléments clés qui peuvent justifier le succès du projet de culture de l’igname
et la pomme de terre, il y’a toujours des risques à prendre en compte dans la conduite d’une
activité et encore plus dans celles de cette ampleur. Les risques les plus probables sont les
suivants :

1.4.1. Les contraintes techniques


Elles concernent principalement les contraintes liées à la production. La production
végétale peut aussi être résumée en 03 sciences étroitement liées : les sciences du sol ou le sol
est le support des cultures et le siège de l’alimentation des cultures, la phytotechnie qui est la
science qui étudie la culture, les variétés ou la plante dans son ensemble, et la protection des
végétaux qui s’occupe de la lutte contre les maladies et les ennemis des cultures. Les contraintes
techniques pouvant donc en péril peuvent subvenir dans l’une de ces 03 composantes.

 Contraintes liées à la phytotechnie : se rassurer d’utiliser les bonnes variétés qui


s’adaptent bien à la zone et surtout qui se vendent bien sur le marché.

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Par exemple, dans le cadre de ce projet, pour la culture de l’igname, il s’agira de la culture de
l’igname blanc ou kalaba qui est celle consommée par la population locale.

 Contraintes liées au sol : s’assurer que le sol renferme toutes les caractéristiques
physico-chimiques dont les cultures de l’igname et la pomme de terre, raison pour
laquelle on fait des analyses du sol.
 Contraintes liées à la protection des cultures : il faudra recenser tous les ravageurs et
maladies susceptibles de causer des dommages d’importances économiques à la
production de l’igname et de la pomme de terre, puis de les contrôler de la meilleure des
façons possibles pour réduire leurs effets. Tout ceci sera détaillé dans l’étude technique
du projet.

NB : tous ces risques liés à la technique peuvent impacter dans le rendement mais également
dans la qualité des produits récoltés, qui diminuent leurs valeurs sur le marché.

1.4.2. Contraintes liées au marché


Lorsqu’on se lance dans un projet, il faut toujours se rassurer qu’on a un marché pour
écouler les produits mais également, mais également que la situation du marché nous permet
de le faire convenablement. Les contraintes sont généralement liées à la fluctuation des prix sur
le marché. Raison pour laquelle il est important de faire une bonne analyse des prix des
différentes spéculations.

1.4.3. Contraintes financières


Elles se résument à la capacité à financer projet. Le financement du projet sera détaillé
dans le choix des investissements dans la partie : Etude financière.

1.5. Analyse de la demande en racines et tubercules

1.5.1. La demande actuelle


La demande en racines (manioc) et tubercules (pomme de terre, igname, taro, macabo,
patate douce) est constituée d’une demande nationale et des exportations vers l’Afrique, en
particulier le manioc. Les chiffres concernant les exportations du groupe des racines et
tubercules ne sont pas très connus mais les exportations concernent sur le manioc dans vers les
pays africains comme le Gabon ou la Guinée équatoriale. C’est la consommation locale qui
constitue la principale demande en igname, pomme de terre et autre tubercules.

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Les marchés nationaux les plus concernés sont : les marchés de l’Adamaoua (Igname et
pomme de terre), du Centre (manioc, igname en majorité), de l’Ouest (Pomme de terre, igname,
patate douce), de l’Est (Manioc en majorité).

 Cas de l’Adamaoua

Plusieurs enquêtes ont été effectués par une collaboration entre le ministère de Ministère
de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et le Programme Alimentaire
Mondial (PAM) dans plusieurs régions du Cameroun parmi lesquelles l’Adamaoua. La dernière
étude date de 2017 et présente les données plus fiables jusqu’à présent. Il en ressort que :

 Variation de la production

Variation de la production 2016-2017-Adamaoua (%)


20 19
18

15
variation

10

0
Pomme de terre Igname
Cultures

Figure 1 : variation de la production d'igname et pomme de terre entre 2016 et 2017


Source : FSMS, 2017.

Analyse : entre 2016 et 2017 dans la région de l’Adamaoua, la production de la pomme de terre
a augmenté de 19 % tandis que celle de l’igname a augmenté de 18%.

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 Consommation alimentaire et situation nutritionnelle

Consommation alimentaire-Adamoua-2017
2%

16%

82%

Consommation pauvre consommation limite consommation acceptable

Figure 2 : situation alimentaire des ménages.


Source : FSMS, 2017.

Analyse : dans la région de l’Adamaoua en Octobre 2017, 2% des ménages ont une
consommation pauvre, 16% une consommation limite et 82% ont une consommation
acceptable.

 Dépenses et vulnérabilité économique

Dépenses Alimentaires dans l'Adamaoua-Octobre


2017
5%

12%

27% 56%

moins de 50% de dépenses sur la nourriture 50 à 65% des dépenses sur la nourriture
65 à 75% des dépenses sur la nourriture Plus de 75% de dépenses sur la nourriture

Figure 3 : dépenses alimentaires des ménages


Source : FSMS, 2017.

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Analyse : la plupart des ménages dans la région de l’Adamaoua (56% d’entre eux) utilisent
moins de dépenses dans la nourriture (50%). Le reste investit la plupart de leurs dépenses dans
la nourriture, soit 27% des ménages qui dépensent entre 50 et 65% de leur argent dans
l’alimentation (achat des vivres), 12 % d’entre eux dépensent 65 à 75% dans la nourriture et
5% des ménages le font à plus de 75%.

 Stratégies d’adaptation

Il s’agit des méthodes mises en œuvre par la population pour s’adapter aux mauvaises
conditions de vie surtout alimentaires. Les mauvaises conditions alimentaires s’observent
lorsqu’il y’a pénurie de nourriture. Dans ce cas, les populations adoptent 03 types de stratégies
pour y faire face en fonction du degré de sévérité des mauvaises conditions.

- Les stratégies de stress : lorsque la sévérité peut être corrigée par des emprunts
d’argent ou de nourriture.
- Les stratégies de crise : sévérité plus grave dont on fait face avec des réductions de
dépenses de santé et d’éducation.
- Les stratégies d’urgence : avec la vente d’animaux femelles.

Moyens d'existence des ménages dans l'Adamaoua-


2017

6%
11%

23%
60%

pas de stratégies dee survie stratégies de stress stratégies de crise stratégies d'urgence

Figure 4 :moyens d'existence dans l'Adamaoua


Source : FSMS, 2017.

Analyse : pour l’instant la plupart des ménages (60%) n’ont pas besoin d’adopter une
quelconque stratégie de survie, donc parviennent à s’alimenter correctement. 23% ont adopté
une stratégie de stress, 11% adoptent une stratégie de crise car le niveau d’insécurité alimentaire

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est plus élevé, et enfin 6% sont en insécurité alimentaire critique et donc ont adopté une stratégie
d’urgence.

 Insécurité alimentaire

Insécurité alimentaire-Adamaoua-2017

9%

36%
55%

sécurité alimentaire sécurité alimentaire limite insécurité alimentaire modérée

Figure 5 :insécurité alimentaire dans l'Adamaoua


Source : FSMS, 2017.

Analyse : dans la région de l’Adamaoua en 2017, 55% sont en sécurité alimentaire, 36% sont
dans la moyenne et 9% en insécurité.

1.5.2. Les exportations


Produit à hauteur de près de 400 000 tonnes, la demande nationale en pomme de terre
par exemple est estimée à hauteur de plus d’un million de tonnes. D’après l’Agence de Presse
Africaine qui reprend les propos du coordinateur national du programme d’appui de la relance
de la filière pomme de terre, la production de la pomme de terre aurait due subir une
augmentation puisque, dit-il « la production devrait atteindre 500 000 tonnes /an, surtout que
17% de la pomme de terre camerounaise est exportée vers les pays de la sous-région.

1.5.3. Estimation de la demande future


L’estimation de la demande future sera basée sur le taux d’accroissement de la
population camerounaise. La population Camerounaise croit selon un taux chaque année qui
est estimée à 3,9% jusqu’à présent. Connaissant les besoins en racines et tubercules nous
pouvons estimer les attentes futures de la population nationale concernant ladite filière.

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En effet, nous voyons que dans les années 2030, la population du Cameroun est estimée
à environ 40 millions d’habitants, cette augmentation associée à la crise BOKO HARAM qui a
entrainé le déplacement des populations qui ont quitté l’Extrême Nord et le Nord pour
l’Adamaoua, la famine ou les pénuries de nourriture se feront savoir. Dans la partie « demande
actuelle : cas de l’Adamaoua », la dernière enquête a montré qu’une partie de la population de
l’Adamaoua se trouve encore en insécurité alimentaire, et ont une alimentation pauvre. Avec
les migrations et la croissance démographique à venir, la demande en produits agricoles
augmentera, et donc celle de l’igname et de la pomme de terre également qui sont des tubercules
prioritaires de la région et de la ville de Bankim.

1.6. Analyse de l’offre du secteur des racines et tubercules

L’offre se résume à 02 niveaux : la production locale et les importations.

1.6.1. La production locale


La production de la pomme de terre et de l’igname est essentiellement familiale. Les
données suivantes présentent l’évolution de la production durant les dernières années pour
mieux analyser l’impact et l’importance de l’offre sur la production et les besoins de la
population.

 Cas de l’igname

Tableau 1: production nationale d'igname

Année Superficie récoltée Rendement (t/ha) Production (tonnes)


(hectares)
2008 33026 12,1 399615
2009 38509 12,1205 466749
2010 44768 11,1590 499564
2011 51016 10,1354 517069
2012 47744 11,2643 537802
2013 53604 10,3844 556647
2014 51846 11,1887 580088
2015 54321 11,0865 602228
2016 56365 11,0863 624881
2017 57785 11,2275 648787
2018 58716 11,4922 674776

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Source : FAO STAT, 2018.

Analyse : Le tableau présente l’évolution de la production d’igname au Cameroun entre 2008


et 2018.

- Nous constatons que le rendement durant ces 11 années oscille autour d’une valeur
moyenne de 11 t/ha, il n’y a pas réelle variation du rendement.
- On note une augmentation de la production d’igname entre 2008 (399615 tonnes) et
2018 (674776 tonnes). Soit un accroissement de 68% de la production entre 2008 et
2018.
- Entre 2008 et 2014, les superficies cultivées n’ont pas d’évolution stable, c’est à
partir de l’année 2015 que la superficie augmente continuellement.

Interprétation : la culture de l’igname grâce à la production croissante de 68% sur les dernières
années prend des plus en plus de l’importance au Cameroun, et les données montrent que l’offre
augmente au fil des années, certes des données qui peuvent accroitre la concurrence sur le
marché. Une raison de plus pour s’intéresser à cette spéculation.

 Cas de la pomme de terre

Tableau 2 : production nationale de la pomme de terre

Année Superficie récoltée Rendement (t/ha) Production (tonnes)


(hectares)
2008 55000 2,6367 145018
2009 58000 2,8754 166772
2010 43281 4,3541 188452
2011 26662 7,3882 196687
2012 19512 10,3020 201015
2013 16395 13,3691 219192
2014 14641 15,0643 220556
2015 22499 15,3932 246332
2016 23794 15,8551 377257
2017 20500 15,3659 315000
2018 20449 14,8027 302706
Source : FAO STAT, 2018.

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Analyse : Le tableau présente l’évolution de la production de la pomme de terre au Cameroun
entre 2008 et 2018.

- On observe une baisse considérable des superficies récoltées entre de 2008 et 2018.
Entre 2008 et 2014, elles sont passées de 55000 à 14641 ha.
- On note néanmoins une nette évolution de la production globale de pomme de terre
malgré la baisse des superficies récoltées passant de 145018 à 377257 tonnes, qui
est la meilleure production observée.
- On note aussi une augmentation du rendement depuis 2008 qui tend à se stabiliser à
partir de 2014 pour 15 t/ha environ.

Interprétation : malgré la baisse de la superficie des terres, une meilleure évolution du


rendement, qui peut être due en partie au programme des racines et tubercules du MINADER.
Malgré cela, la production et le rendement sont faibles, ceci en grande partie à cause de
l’utilisation des semences traditionnelles dont le rendement varie entre 11 et 14 t/ha, tandis que
les semences sélectionnées ont un rendement allant entre 20 et 40 t/ha.

1.6.2. Importations
Les données récentes des quantités de produits : racines et tubercules importés ne sont pas
évidentes à trouver mais toujours est-il que c’est la deuxième source d’approvisionnement car
la production nationale elle seule n’assure quasiment pas la sécurité alimentaire des
populations. Elle reste néanmoins moins importante que la production à l’échelle nationale.

1.7. Analyse du marché et de la concurrence (SWOT)

Le secteur de l’agriculture est toujours exposé à des contraintes liées aux facteurs internes
et externes. L’analyse SWOT est un modèle d’analyse qui présente les facteurs internes et
externes qui impactent positivement et/ou négativement les activités du secteur agricole.

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Tableau 3 : forces et faiblesses du secteur agricole

Forces Faiblesses
 Une bonne expérience de production  Filières pas suffisamment organisées
 Main d’œuvre disponible dans la zone d’étude.  Manques d’infrastructures agricoles
 Contribution à l’autosuffisance alimentaire  Le faible niveau de mise en valeur des
 Disponibilité de marché aménagements hydro-agricoles.
 Programme de développement des filières  L’insuffisance des semences de
parmi lesquelles : les racine set tubercules. qualité et utilisation des semences
 Une pluviométrie appréciable pour bon traditionnelles
nombre de culture parmi lesquels pomme de  La mauvaise qualité de certains
terre produits sur le marché
 Un ensoleillement favorable à la production de  Absence d’un système de financement
plusieurs cultures agricole adapté
 Motivations en engagements des producteurs  La dégradation et l’appauvrissement
 Présence des groupements de producteurs : des sols
GIC et coopératives.  Cout élevé de production

Tableau 4 : opportunités et menaces du secteur agricole

Opportunités Menaces
 Forte demande du marché  Environnement des affaires difficile
 Initiatives de développement de la  Importation de l’igname et de pomme de
production locale de semences terre
 Loi d’orientation agricole  Mauvaises gouvernance
 Positionnement international du  Monnaie dévaluée
Cameroun sur les spéculations phares  Instabilité politique
 Facteurs pédoclimatiques favorables  Surexploitation de la nappe phréatique
 Filières à forte valeur ajoutée : ^possibilité  Lois foncières difficiles
de transformation  Changements climatiques : irrégularité de
 Création d’emplois la pluie etc
 Volonté politique affichée par le  Irrégularités dynamiques du marché
gouvernement  Volatilité des prix sur le marché

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 Forte demande urbaine

1.8. Marketing

1.8.1. Stratégie Marketing


La garantie de l’écoulement des produits sur le marché commence déjà dans le processus
de production. Le promoteur appartenant à une coopérative se procurera déjà de la main
d’œuvre auprès de la coopérative pour l’exécution des taches. A travers la coopérative, des
campagnes de sensibilisation pourront se faire auprès de la population pour la mobilisation des
jeunes dans les activités et pour l’écoulement des produits sur le marché

L’objectif est donc dans une première mesure d’écouler les produits agricoles : pomme
de terre et igname sur le marché local de Bankim afin de faire valoir et contrôler le marché
local. Ceci pour réduire également la provenance des tubercules de l’Ouest et du Nord-Ouest.

Dans une seconde mesure avec le temps, les produits pourront être transportés vers les
métropoles Douala, Yaoundé et même Bafoussam pour être vendu sur le marché.

1.8.2. Politique de prix


Afin de réussir au mieux les stratégies Marketing, il faut connaitre la politique des prix
sur le marché.

Les prix des tubercules sur le marché varient et sont souvent instables, pouvant passer
facilement du simple au double. La détermination des prix sur le marché se fera sur la base de
la loi de l’offre et de la demande. Néanmoins, les prix de vente des produits agricoles du projet
sont déterminés sur la base de la moyenne de l’évolution des prix du marché à savoir :

Tableau 5 : Politique des prix

Spéculations Unité de vente Prix (FCFA) Période de l’année


Pomme de terre Sacs de 100 kilos 45 000 Septembre-
Igname Tas d’igname 1000/3000/5000 Octobre 2020.
Source : promoteur

1.8.3. Politique de communication


On distingue plusieurs approches de communication pour valoriser ses produits : l’approche
interne et l’approche externe.

- L’approche interne consiste à valoriser les produits agricoles en les rendant visibles,
soit par l’utilisation d’un logo ou d’une quelconque marque.

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- L’approche externe : valoriser les produits en passant par des publicités, les
affichages etc.

Dans le cadre ce projet, la communication passera par des vulgarisations déjà auprès
d’une coopération agricole dont le promoteur en fait partie, ceci renforcera la valeur des
produits sur le marché.

1.8.4. Politique de distribution


Le circuit de distribution des produits agricoles demeure informel. En général, la
distribution se fait suivant le circuit grossiste-détaillant-consommateur. En plus, les
détaillants sont installés autour du marché. La distribution des produits agricoles s’effectue
rarement dans les magasins d’alimentation.

La distribution de la pomme de terre et igname sera donc basée sur deux approches :

 Première approche : le projet peut s’appuyer sur les distributeurs installés autour des
marchés, dont la principale mission est de mettre les produits à la disposition des
consommateurs.
 Deuxième approche : les consommateurs ou les clients grossistes pourront directement
s’approvisionner au niveau de l’exploitation agricole au moment des récoltes.

Figure 6: Circuit direct de commercialisation

Producteur Consommateur

Figure 7 : circuit indirect de commercialisation

Producteur

Grossistes Détaillants

détaillants Consommateur

Consommateur

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