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Etat de la filière fruit au Cameroun

I. PRESENTATION DU CAMEROUN

1. Présentation générale du pays


Avant l’essor du pétrole en 1970, l’agriculture était le véritable moteur du développement du
pays, les principales cultures d’exportation étant le cacao, le café, le coton et le caoutchouc.
Près de 90 % de la production agricole est assurée de manière traditionnelle par les petits
propriétaires.
A partir de l’année 1970 les exportations de pétrole sont venues s’ajouter aux exportations
traditionnelles, consolidant la situation économique du pays. A partir de 1986, l’économie
camerounaise connaît une crise économique sans précédent sous les effets conjugués de la
baisse des cours mondiaux du pétrole et des prix des principales cultures d’exportation.
Depuis 1995 s’amorce une reprise de la croissance économique, avec un taux de 5% en 1997.
Sur le plan politique, on dénombre à ce jour plus de cent cinquante partis politiques dont sept
sont représentés à l’Assemblée Nationale. Les prochaines élections présidentielles sont
prévues en 2004.

2. Chiffres clés
> Superficie :475 400 Km²
> Population totale au dernier recensement : 13,2 millions d’habitants (1994), dont 55 % de
ruraux
> Taux annuel de croissance démographique : + 3%
> PIB (en milliards de Fcfa) :
Année 1994/95 1995/96 1996/97
PIB* 4 131 4 561 5 071
PIB/habitant (Fcfa) 312 955 335 668 362 214
(*) Source : DSCN et comité technique de suivi du PAS
(**) Estimations. Hypothèse de taux de croissance de 3% depuis 1994

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> Contribution de l’agriculture au PIB : (Source: DSCN et comité technique de suivi du PAS)
Année Montant (en milliards de Fcfa) %
1994/95 839 20,3
1995/96 933 20,6
1996/97 1 027 20,3

> Croissance annuelle du PIB : (Source : DSCN et comité technique de suivi du PAS)
Année %
De 1993/94 à 1994/95 20,9
De 1994/95 à 1995/96 10,4
De 1995/96 à 1996/97 11,2

> Taux d'inflation (%) : 1994 : 13,2%, 1996 : inférieur à 5 %


> Taux de change (monnaie locale/ FF) : 1 FF = 100 Fcfa
> Part de l’agroalimentaire dans les dépenses des ménages : 47 % (Source : ECAM96
/DSTAT)
> Part des fruits et des noix dans les dépenses alimentaires des ménages :
(Source : ECAM96/DSTAT)
Catégories %
Pauvres 4,3
Moyens 4,3
Aisés 3,2
> Principales exportations : Pétrole, caoutchouc, cacao, bois, aluminium, café, coton, banane,
ananas.
> Principales matières premières exportées dans la filière Fruits : banane ; ananas.
> Principaux produits transformés et exportés (à partir des matières premières de la filière fruits)
: fruits séchés d’ananas, de mangue et de papaye, chips de banane, jus d’ananas, d’orange et
nectar de mangue, de goyave et de passion.
> Principaux marchés pour ces matières premières ou produits transformés :

- fruits séchés d’ananas, de mangue et de papaye : Europe ;


- chips de banane : Europe et USA ;
- jus d’ananas, d’orange et nectar de mangue : local.

> Principaux fruits transformés : confitures et gelées : ananas, mangue ; nectars (ananas, orange,
goyave, fruit de la passion) ; jus d’ananas ; boissons de fruits divers (ananas, orange, goyave,
fruit de la passion) ; fruits séchés (ananas, mangue, banane, papaye) ; sirops de fruits.

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II. ATOUTS ET CONTRAINTES DE LA FILIERE

1. Atouts et potentialités

Au niveau de la production
Les conditions agro-écologiques du Cameroun permettent une production fruitière abondante
sur l’ensemble du territoire et une disponibilité quasi permanente en fruits sur toutes les
périodes de l’année. La disponibilité de vastes terres en friche constitue un immense potentiel
d’augmentation des volumes de production.

Au niveau de la transformation
Le secteur de la transformation a connu un essor considérable ces cinq dernières années grâce,
entre autres, à la dévaluation du Fcfa de 1994. Le marché biologique européen offre un
créneau très intéressant pour les entreprises camerounaises. Certaines entreprises exportent
déjà des fruits frais et/ou des fruits séchés. Le potentiel du marché est encore immense.

Au niveau de la logistique d’exportation


Le pays dispose des voies de communication permettant l’exportation rapide des fruits des
zones de production. Un terminal fruitier moderne est fonctionnel au port de Douala avec
possibilité de pré-réfrigération avant embarquement. Le pays possède deux aéroports
internationaux desservis par quatre compagnies aériennes (capacité d’enlèvement
hebdomadaire : 150 t de fret).

2. Contraintes

Au niveau de la production fruitière : une multitude de contraintes


La vulgarisation des résultats de la recherche auprès des producteurs et promoteurs est
insuffisante. Les circuits locaux de commercialisation sont mal organisés. Il n’existe pas de
logistique adéquate de stockage des fruits frais dans les centres de collecte et sur les grands
marchés de consommation. La planification est gênée par l’absence de statistiques fiables de
production.

Au niveau de la transformation
Les contraintes sont à la fois endogènes et exogènes aux entreprises. Les itinéraires techniques de
production sont mal maîtrisés, notamment dans les micro-entreprises. Les entreprises sont peu
aptes à valoriser les résultats de la recherche et le potentiel d’appui technique pour diversifier et
améliorer la qualité de leurs produits. Les entreprises manquent de formation marketing et
commerciale, pour diversifier leur marché (marché sous-régional et grande exportation
notamment). La surcapacité des entreprises menace de créer une saturation du marché
intérieur de boissons aux fruits.

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III. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA PRODUCTION

Des conditions climatiques favorables


Le Cameroun jouit de conditions agro-écologiques favorables à la culture de plusieurs espèces
fruitières : banane, ananas, mangue, goyave, avocat, agrumes, fruit de la passion, noix de
coco, papaye, etc. Son climat diversifié permet, pour certaines espèces, une longue période de
disponibilité en fruits dans l’année. Depuis vingt-cinq ans, les programmes de recherche de
l’IRA (Institut de recherche agronomique) ont permis de mettre au point plusieurs espèces
d’arbres fruitiers à haut rendement et acclimatés aux différentes zones agro-écologiques du
pays. Cependant, seule la culture industrielle de la banane et dans une moindre mesure celle
de l’ananas sont développées.

L’essentiel de la production fruitière provient de plantations paysannes en culture mixte et des


plants de case, ainsi que dans le Grand Nord de petits vergers de manguiers sélectionnés et
dans l’Ouest des goyaviers. Pour ces deux derniers types de plantations, difficiles à quantifier,
les pertes à la production sont très importantes à cause des difficultés de commercialisation.
La production de banane et d’ananas serait en légère augmentation ces dernières années. La
production des autres fruits semble avoir stagné.

Répartition de la production fruitière (1997)

Répartition de la production de fruits au


Cameroun

Autres fruits (agrumes,


goyave, passion, avocat,
safou, fraise, melon)
29%
100 000 tonnes

Banane
59%
200 000 tonnes Mangue
9%
30 000 tonnes
Ananas
3%

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2. La banane
La variété cultivée industriellement est la « grande naine ». Deux société leader : La SPNP
(Société de production de banane Njombé/Penja) et la CDC (Cameroon Development
Corporation) écoulent une part importante de leur production en écarts de triage sur le marché
intérieur et sous-régional comme banane verte à cuire ou comme banane douce après
maturation à température ambiante. Les zones de production sont les provinces du littoral, du
Sud-Ouest, du Nord Ouest, du Centre, du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.

3. L’ananas : deuxième exportation fruitière


Les variétés colorées, prisées sur les marchés européens, sont cultivées. La production est
assurée par les intervenants suivants :
• le groupe industriel SPNP dans le département du Moungo ;
• quelques PME dans le département du Moungo, les provinces du Centre et du
Sud ;
• une centaine de petits planteurs individuels disséminés dans le département du
Moungo, et les provinces du Centre, du Sud et de l’Est.
Les zones de production sont les provinces du littoral, du Sud Ouest, du Centre, du Sud, de
l’Ouest, du Nord Ouest et de l’Est. La zone de prédilection de la culture d’ananas
d’exportation est le département du Moungo (sols volcaniques).

4. La mangue
Deux principales catégories cultivées :
• les mangues vertes produites dans les régions forestières de la partie Sud du
Cameroun de février à juin (variétés Indisi et Binera) ;
• les mangues greffées (colorées), produites au Nord et à l’extrême-Nord (variétés
July, Kent, Brook, Smith).
Dans le Nord certains planteurs ont créé des vergers spécialisés de manguiers. Les mangues
greffées ne nécessitent pas de traitements phytosanitaires, mais une irrigation. La mangue est
présente sur tout le territoire.

5. La goyave
Deux grands groupes de goyaves sont produites : la goyave acide et la goyave douce. La
goyave douce, issue des petites plantations de cases, ou des arbres isolés, est consommée
localement. La goyave acide, est produite dans quelques plantations de grande taille dans les
régions forestières, à l’Ouest et au Nord.

6. Les agrumes : produits des plantations de case


Les problèmes phytosanitaires posés par la cercosporiose empêchent la création de grandes
plantations.

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7. La papaye solo et les grosses papayes


Les grosses papayes, de formes très hétérogènes, poussent souvent de manière spontanée. La
papaye solo, plus récente, fait l’objet de quelques plantations à caractère plus ou moins
industriel dans le Moungo, le Sud-Ouest, le Centre et le Sud.

8. Autres fruits : noix de coco, avocat, fraise, fruit de la passion


Ces fruits ne font pas l’objet d’une grande production, mais des possibilités de développement
existent aussi bien pour le marché local que pour l’exportation.

IV. LA COMMERCIALISATION DES FRUITS FRAIS

La banane est le principal fruit exporté vers l’Europe par le Cameroun. Les exportations
d’ananas progressent même si comparativement, elle reste beaucoup plus faibles.

Exportation de banane et d’ananas

FRUITS PRODUCTION EXPORTEE (en tonnes)

1994/95 1995/96 1996/97

Banane* 186 500 216 000 168 000

Ananas** 2 879 3 358 5 523

(*) Source : Bulletin de la BEAC

(**) Source : Service fret aéroport et Syndicat des acconiers

Les écarts de triage de banane, non exportés vers l’Europe, sont écoulés sur le marché
intérieur et le marché sous-régional, ces deux marchés représentant à eux seuls plus de
20 000 t/ an. Les autres fruits et dans une moindre mesure, l’ananas (dont la majeure partie de
la production est exportée) sont principalement destinés à la consommation locale de bouche.
Certains fruits, tels la mangue, peu compétitifs pour être vendus sur les circuits classiques de
vente en Europe sont expédiés par avion à la diaspora africaine d’Europe (marché ethnique).
Les fruits non transformés sont également expédiés sur les marchés biologiques
européens (250 t/an).

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V. LE SECTEUR DE LA TRANSFORMATION DES FRUITS

1. Les entreprises de transformation


Cette activité est en pleine expansion. Des entreprises de transformation de trois types :

• Trois producteurs industriels (investissement total supérieur à 100 millions de Fcfa) :


NBC, On Industry (Environ cinquante tonnes de chips de bananes/an), Saifo (trente
tonnes de boissons aux fruits/an). Ces trois entreprises peuvent satisfaire à elles seules
les besoins du marché national.

• Les petits producteurs semi-industriels. On dénombre dans ce groupe une dizaine


d’entreprises.
• Les micro-entreprises : de loin les plus nombreuses. Elles sont sous-équipées,
utilisent des ustensiles de cuisine et des emballages de récupération.

Un circuit d’approvisionnement en fruits court


Il se limite généralement à un intermédiaire au maximum : achats au champ pour les grandes
unités, ou dans leurs propres plantations, achat sur les marchés de la place auprès des
revendeurs qui collectent eux-mêmes des fruits auprès des producteurs pour les petites unités.

Une logistique satisfaisante


Le réseau routier permet un acheminement rapide des fruits vers les centres de consommation.
Les fruits souvent transportés en vrac, sont sujets à une détérioration rapide. Les dispositifs de
stockage réfrigéré sont absents sur l’ensemble de la filière. Les principaux fruits transformés
sont l’ananas, la goyave, la mangue, le fruit de la passion, la papaye et la banane. Les produits
finis sont les boissons (jus purs, nectars, sirops), les confitures, les gelées, les fruits séchés et
les chips de banane. L’ananas et la goyave sont les deux parfums dominants. Les produits des
micro-entreprises présentent souvent un emballage médiocre.

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Le tableau ci-après présente quelques entreprises opérant dans la transformation des fruits :

Entreprise Produits Type de Production Capacité de Marché


production production
N.B.C Jus, nectars et industrielle 11 520 hl 28 800 hl local
boissons aux fruits

On-Industry S.A Chips de banane industrielle Environ 50 t 220 t Europe et


USA
Saifo Nectars d’ananas, de industrielle ND 19 200 hl local
goyave et de passion
Sarfa S.A Confitures et gelées semi- 300 t 600 t local
(goyave, ananas, industrielle
papaye, mangue)
Operaa Jus d’ananas artisanale 99 hl 3 600 hl local
Molige Sarl Confitures semi- ND 60 t local
industrielle
Natcam Eau de vie artisanale 42 hl 144 hl local
Les Confiotes Jus de fruits, sirops artisanale ND ND local
et confitures
Sipo Fruits Jus d’ananas et artisanale ND 480 hl local
nectar de goyave
Terre Espoir Ananas, banane et artisanale ND 39 t Europe
papaye séchés
Agro-Denrée Piment et fruits artisanale ND ND Europe
séchés
ND = non disponible

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2. Caractéristiques générales des marchés pour la transformation des


fruits

2.1 Les caractéristiques du marché local

Un marché urbain concentré, en redémarrage


La consommation est essentiellement urbaine (65 % de la consommation globale) ;
notamment Douala (50 % du marché national) et Yaoundé (15 %). La classe moyenne (cadres
moyens et supérieurs) et les expatriés sont les principaux consommateurs. Les fruits
transformés sont perçus comme des produits de luxe. Les facteurs-clé du succès d’un produit
sont : le prix, la promotion, la qualité organoleptique, l’emballage et l’image de marque. En
terme de saveurs, les produits majeurs sont : l’ananas, la goyave et l’orange. La consommation
varie au cours de l’année ; les pics sont la saison sèche et les périodes de fête. La
consommation locale de fruits séchés et de chips est très faible. Ces produits sont surtout
destinés à l’exportation.
Le marché camerounais des fruits transformés est dominé par les boissons : 26 600 hl
en 1997, soit une consommation moyenne par habitant urbain de 50 cl par an. Après une forte
baisse de la consommation, due à une chute du pouvoir d’achat de la classe moyenne, les
ventes sont jugées en hausse par certains distributeurs.
Les supermarchés et supérettes, les hôtels, les restaurants et les snacks sont les canaux de
distribution privilégiés des producteurs professionnels (industriels et petits producteurs).
1) La livraison quotidienne par l’entreprise aux différents points de vente, le circuit le
plus répandu ;
2) Le réseau des intermédiaires de la grande distribution. Encore très peu connu, il
constitue un circuit d’avenir pour les producteurs visant une implantation nationale ;
3) La vente directe aux consommateurs : l’essentiel de la production du secteur informel
(porte à porte, vente ambulante).

Une forte concurrence


Le marché est marqué par une forte concurrence entre quelques industriels, et une multitude
de petits opérateurs évoluant en marge du secteur formel. Cette concurrence est plus vive sur
certains segments de marché, notamment ceux du catering pour les compagnies aériennes, des
services d’hôtellerie des compagnies de transport par bus entre Douala et Yaoundé, et des
hôtels. Le fait que les hôtels de luxe fabriquent eux-mêmes leurs jus traduirait l’existence d’un
besoin non satisfait par les professionnels industriels.
L’offre en fruits transformés est assurée par une production locale en pleine expansion, et par
l’importation de fruits transformés des pays tempérés. La gamme des produits locaux est
constituée de boissons (jus, nectars, boissons à base de fruits), confitures, gelées, fruits séchés
et chips. Elle comprend une dizaine de saveurs : goyave, ananas, fruit de la passion, mangue,
pamplemousse, banane, corrosole, orange, cocktail.
Concernant les fruits transformés importés, une douzaine de produits composent la gamme.
La pomme et les agrumes sont les plus représentés. Le volume des importations en produits

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transformés serait en nette régression depuis la dévaluation du Fcfa de 1994, dont l’effet a été
très positif sur la compétitivité des produits locaux. Les importations proviennent d’Asie du
Sud Est (Thaïlande, Indonésie), d’Europe (France, Italie, Belgique), du Moyen-Orient (Israël)
et d’Amérique du Nord (Etats Unis). Les produits importés sont de deux catégories : purs jus
de nectar et boissons aux fruits. Les produits locaux sont, à quelques rares exceptions, des
nectars ou des boissons aux fruits, sans distinction d’étiquetage.

2.2 Les exportations : Europe et Etats-Unis

Le Cameroun exporte environ :


• 1 000 l de jus de fruits (Europe principalement) ;
• 50 t de chips de banane (Europe et Etats-Unis) ;
• 20 t de fruits séchés (marché solidaire européen).
L’exportation en direction des pays de la sous-région Afrique centrale est quasi nulle. Le
marché biologique européen n’est pas suffisamment exploité par les entreprises
camerounaises (méconnaissance des normes en vigueur, caractère contraignant). Les
exportations des fruits transformés sur ce marché se situeraient autour de 100 tonnes par an.

VI. LES PRINCIPAUX OPERATEURS DE LA FILIERE

1. Organisations professionnelles
• L’Assobacam (Association des sociétés bananières du Cameroun), association constituée
du groupe SPNP et de la CDC, gère la logistique bananière d’exportation ;
• Agrocom (Association interprofessionnelle agriculture-agro-industrie) est une association
des entreprises de la filière horticole ;
• Le Syndustricam (Syndicat des industriels du Cameroun) œuvre pour la promotion de la
profession industrielle et la défense des intérêts de ses membres ;
• La Fenap (Fédération nationale des PME).

2. Quelques organismes et programmes d’appui


• Le PDEA (Projet de diversification des exportations agricoles) a pour objet la promotion
des exportations agricoles non traditionnelles. Agence d’exécution : Tecsult International ;
• Le Fimac (Financement d’investissements de microréalisations agricoles et
communautaires) a pour objet d’assurer la sécurité alimentaire par le développement de
l’auto-promotion de la population rurale. Agence d’exécution : Minagri ;
• Le PNVA (Projet national de vulgarisation agricole) a pour objet, entre autres, de :
- systématiser la liaison recherche-vulgarisation ;
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- accroître la productivité des agriculteurs ;


- rapprocher l’encadrement agricole des agriculteurs. Agence d’exécution : Minagri.
• Le Presse (Programme de réforme du sous-secteur engrais) a pour objet de promouvoir le
développement du sous-secteur engrais après la suppression de la subvention par l’Etat.
Exécution : Minagri ;
• Le CRBP (Centre régional de la banane et du plantain) a pour mission, entre autres, de
conduire des travaux de recherche et développement visant à sélectionner, multiplier et
diffuser les variétés de bananes plantain les plus performantes auprès des producteurs.
Exécution : Irad-Cirad-Coopération Française ;
• Le Programme de recherche développement fruits et légumes vise à :
- sauvegarder les collections fruitières de l’Irad ;
- mener des travaux de recherche et développement d’itinéraires techniques adaptés pour
plusieurs espèces fruitières.

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