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I. PRESENTATION DU CAMEROUN
2. Chiffres clés
> Superficie :475 400 Km²
> Population totale au dernier recensement : 13,2 millions d’habitants (1994), dont 55 % de
ruraux
> Taux annuel de croissance démographique : + 3%
> PIB (en milliards de Fcfa) :
Année 1994/95 1995/96 1996/97
PIB* 4 131 4 561 5 071
PIB/habitant (Fcfa) 312 955 335 668 362 214
(*) Source : DSCN et comité technique de suivi du PAS
(**) Estimations. Hypothèse de taux de croissance de 3% depuis 1994
> Contribution de l’agriculture au PIB : (Source: DSCN et comité technique de suivi du PAS)
Année Montant (en milliards de Fcfa) %
1994/95 839 20,3
1995/96 933 20,6
1996/97 1 027 20,3
> Croissance annuelle du PIB : (Source : DSCN et comité technique de suivi du PAS)
Année %
De 1993/94 à 1994/95 20,9
De 1994/95 à 1995/96 10,4
De 1995/96 à 1996/97 11,2
> Principaux fruits transformés : confitures et gelées : ananas, mangue ; nectars (ananas, orange,
goyave, fruit de la passion) ; jus d’ananas ; boissons de fruits divers (ananas, orange, goyave,
fruit de la passion) ; fruits séchés (ananas, mangue, banane, papaye) ; sirops de fruits.
1. Atouts et potentialités
Au niveau de la production
Les conditions agro-écologiques du Cameroun permettent une production fruitière abondante
sur l’ensemble du territoire et une disponibilité quasi permanente en fruits sur toutes les
périodes de l’année. La disponibilité de vastes terres en friche constitue un immense potentiel
d’augmentation des volumes de production.
Au niveau de la transformation
Le secteur de la transformation a connu un essor considérable ces cinq dernières années grâce,
entre autres, à la dévaluation du Fcfa de 1994. Le marché biologique européen offre un
créneau très intéressant pour les entreprises camerounaises. Certaines entreprises exportent
déjà des fruits frais et/ou des fruits séchés. Le potentiel du marché est encore immense.
2. Contraintes
Au niveau de la transformation
Les contraintes sont à la fois endogènes et exogènes aux entreprises. Les itinéraires techniques de
production sont mal maîtrisés, notamment dans les micro-entreprises. Les entreprises sont peu
aptes à valoriser les résultats de la recherche et le potentiel d’appui technique pour diversifier et
améliorer la qualité de leurs produits. Les entreprises manquent de formation marketing et
commerciale, pour diversifier leur marché (marché sous-régional et grande exportation
notamment). La surcapacité des entreprises menace de créer une saturation du marché
intérieur de boissons aux fruits.
Banane
59%
200 000 tonnes Mangue
9%
30 000 tonnes
Ananas
3%
2. La banane
La variété cultivée industriellement est la « grande naine ». Deux société leader : La SPNP
(Société de production de banane Njombé/Penja) et la CDC (Cameroon Development
Corporation) écoulent une part importante de leur production en écarts de triage sur le marché
intérieur et sous-régional comme banane verte à cuire ou comme banane douce après
maturation à température ambiante. Les zones de production sont les provinces du littoral, du
Sud-Ouest, du Nord Ouest, du Centre, du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.
4. La mangue
Deux principales catégories cultivées :
• les mangues vertes produites dans les régions forestières de la partie Sud du
Cameroun de février à juin (variétés Indisi et Binera) ;
• les mangues greffées (colorées), produites au Nord et à l’extrême-Nord (variétés
July, Kent, Brook, Smith).
Dans le Nord certains planteurs ont créé des vergers spécialisés de manguiers. Les mangues
greffées ne nécessitent pas de traitements phytosanitaires, mais une irrigation. La mangue est
présente sur tout le territoire.
5. La goyave
Deux grands groupes de goyaves sont produites : la goyave acide et la goyave douce. La
goyave douce, issue des petites plantations de cases, ou des arbres isolés, est consommée
localement. La goyave acide, est produite dans quelques plantations de grande taille dans les
régions forestières, à l’Ouest et au Nord.
La banane est le principal fruit exporté vers l’Europe par le Cameroun. Les exportations
d’ananas progressent même si comparativement, elle reste beaucoup plus faibles.
Les écarts de triage de banane, non exportés vers l’Europe, sont écoulés sur le marché
intérieur et le marché sous-régional, ces deux marchés représentant à eux seuls plus de
20 000 t/ an. Les autres fruits et dans une moindre mesure, l’ananas (dont la majeure partie de
la production est exportée) sont principalement destinés à la consommation locale de bouche.
Certains fruits, tels la mangue, peu compétitifs pour être vendus sur les circuits classiques de
vente en Europe sont expédiés par avion à la diaspora africaine d’Europe (marché ethnique).
Les fruits non transformés sont également expédiés sur les marchés biologiques
européens (250 t/an).
Le tableau ci-après présente quelques entreprises opérant dans la transformation des fruits :
transformés serait en nette régression depuis la dévaluation du Fcfa de 1994, dont l’effet a été
très positif sur la compétitivité des produits locaux. Les importations proviennent d’Asie du
Sud Est (Thaïlande, Indonésie), d’Europe (France, Italie, Belgique), du Moyen-Orient (Israël)
et d’Amérique du Nord (Etats Unis). Les produits importés sont de deux catégories : purs jus
de nectar et boissons aux fruits. Les produits locaux sont, à quelques rares exceptions, des
nectars ou des boissons aux fruits, sans distinction d’étiquetage.
1. Organisations professionnelles
• L’Assobacam (Association des sociétés bananières du Cameroun), association constituée
du groupe SPNP et de la CDC, gère la logistique bananière d’exportation ;
• Agrocom (Association interprofessionnelle agriculture-agro-industrie) est une association
des entreprises de la filière horticole ;
• Le Syndustricam (Syndicat des industriels du Cameroun) œuvre pour la promotion de la
profession industrielle et la défense des intérêts de ses membres ;
• La Fenap (Fédération nationale des PME).