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Les déchets, toutes catégories confondues, peuvent être regroupés en 2 grandes fractions :
les déchets inorganiques (non combustibles) et les déchets organiques (combustibles).
Les déchets inorganiques regroupent les catégories de matière comme le verre, la poterie, les
matériaux métalliques, les cailloux et les particules fines comme le sable, tandis que la
fraction organique correspond aux déchets alimentaires, les papiers de toutes sortes, les cartons,
les matières plastiques de toutes sortes, les textiles, le caoutchouc, le cuir, le bois et les
déchets de jardins et espaces verts (Tchobanoglous et al., 1993). Les déchets organiques,
d’après Chauvin (2004), représentent l’ensemble des résidus ou sous-produits générés par
l’agriculture, les industries agroalimentaires ou les collectivités. Ils sont composés de matière
organique non synthétique caractérisée par la présence d’atomes de carbone issus
d’organismes vivants, végétaux ou animaux.
Le but de la caractérisation des déchets est de fournir des informations capitales sur la base
desquelles le décideur est à même de choisir sa politique de gestion de ces refus. Ces
renseignements doivent lui permettre notamment de mettre en place des programmes
efficaces de gestion (valorisation, récupération, etc.) et d’optimiser le choix des techniques de
traitement des déchets. Etant donné que les caractéristiques des déchets générés évoluent
constamment, leur suivi dans le temps s’avère indispensable pour toute gestion efficace et
pérenne. Ainsi, toute méthode de caractérisation doit prendre en compte cet aspect de mise
à jour des données (donc facilité à être conduite fréquemment) et, par conséquent, elle doit
être fiable, adaptée au contexte local et avoir un coût minimal pouvant être supporté par les
collectivités intéressées.
Le PCI des déchets solides est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de
l’unité de masse du combustible en supposant que toute l’eau, provenant de ce dernier ou
formée au cours de la combustion, reste au stade final à l’état de vapeur dans les produits
de combustion (Diop, 1988 ; Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000).
Mesure de l’humidité
Pour éviter les pertes d’humidité par évaporation par des températures qui peuvent atteindre
40°C sous le soleil, l’humidité est déterminée aussitôt après avoir achevé le tri. Cette
caractéristique est déterminée par séchage à une température donnée jusqu’à un poids
constant. Les températures utilisées et le temps nécessaire pour le séchage ainsi que les
quantités d’échantillon à sécher varient d’un auteur à l’autre
Le pourcentage d’humidité des catégories de déchets est déterminé par différence de poids de
l’échantillon avant et après séchage jusqu’à la stabilisation de la masse par la formule :
% H = (M0 – M1).100/M0 Où :
%H – pourcentage d’humidité M0
ρ=m/ v
m : poids obtenu en kg ;
v : volume du seau en m3
Quantification en poids
Le PCI des déchets solides est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de
l’unité de masse du combustible en supposant que toute l’eau, provenant de ce dernier ou
formée au cours de la combustion, reste au stade final à l’état de vapeur dans les produits
de combustion.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer le PCI. Il peut être calculé à partir du
pouvoir calorifique supérieur (PCS) mesuré à l’aide d’une bombe calorimétrique (Diop, 1988).
D’autres méthodes le déterminent à partir de la composition élémentaire des déchets calculée
sur sec (Cooper et al., 1999 ; Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000 et Kathiravale et al. 2003) ou
utilisent des formules de calcul simplifiées en fonction du PCS et l’humidité ou en fonction
des teneurs des déchets en catégories et de l’humidité (Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000 ;
Wilson et al., 2001 ; Kathiravale et al. 2003 et Aloueimine et al. 2005-b). Le tableau suivant
donne quelques-uns des modèles empiriques utilisés pour évaluer le PCI dans les déchets :
Modèle conventionnel
Soit : PCI en (kcal/kg) ; R = % des plastique (en masse sèche) ; P = % papier-carton (en masse
sèche) ; G = % du reste des déchets (en masse sèche) ; Ru = % caoutchouc et cuir (en masse sèche) ; T
= % textiles (en masse sèche) ; F = % fermentescibles (en masse sèche) ; B = % bois et feuilles (en
masse sèche) ;M= % solides volatiles ; W = % humidité et C, O, S = teneurs en ces éléments (exprimé
% sur sec).
La MO (solides volatiles) a été déterminée (perte au feu) par calcination à 550°C de la matière
sèche. Ainsi, la calcination est réalisée sur des échantillons reconstitués à partir des différentes
catégories des différentes tailles de tri
La teneur en matière organique (MO) ou solide volatile est obtenue par différence de pesée
entre la masse du déchet sec (m) et la masse du déchet calciné (m0) :
% MO = (m – m0) *100 / m
Parmi les techniques analytiques actuellement disponibles, la mesure du carbone organique total
estla facon la plus fiable et la plus exacte de caracteriser la composition d'un dechet en terme de
matiereorganique. Les methodes d'analyses existantes permettent d'effectuer la determination du
carboneorganique soit par difference (Carbone Total - Carbone Inorganique Total), soit apres
elimination duCarbone Inorganique Total.
La norme decrit deux methodes de determination de la teneur en carbone organique total (COT)
dans les echantillons de dechets non seches contenant plus d'un gramme de carbone par kilogramme
de mauereseche (0,1 %). Deux modes operatoires sont proposes, l'un utilisant un dosage indirect
(dosage du CT puis du COT), I'autre utilisant le dosage direct apres elimination des carbonates par
traitement ä l'acide. Les deux methodes ont la meme applicabilite mais la methode B est à proscrire
lorsque l'echantillon est sus-ceptible de contenir des matieres volatiles qui se degagent au cours de
l'aciditication ou lorsque desreactions secondaires ont lieu entre l'echantillon et l'acide (i.e.
decarboxylation).
Le carbone organique total est calculé par la méthode suivante: Après la calcination la
combustion de matière organique est totale, ce qui facilite la détermination de sa teneur par
simples différence entre le poids avant et après calcination, selon la formule suivante : MO(%)
= 100× (Ps –Pc)/Ps Ps : Poids de l’échantillon sec et Pc : Poids de l’échantillon après
calcination A partir des % de MO nous pouvons déterminer les pourcentages de COT (carbone
organique total), ainsi en appliquant la relation suivante:
Le calcule est basé sur le fait que la MO est constituée de presque 55,5% de carbone.
Taux de cendres
Le taux de cendres est obtenu après destruction de la matière organique par calcination au
four à moufle 600°C (par palier thermique) pendant 6 heures, pour éviter la destruction
brutale de la matière organique. Le calcul du taux de cendres est effectué selon la relation
suivante:
La méthode aux détergents neutre et acide de Van Soest et al permet d’extraire leshydrates de
carbonenon structuraux,les pectines,les gommes,les mucilages, les tannins solubles à pH neutre,
leslipides, lesprotéines solubles au détergent neutre et certaines cendres à l’aide d’une solution de
détergent neutre,en excès, agissant sur l’échantillon pendant 1h à 100° C avec un pH de 7±0,05.
Cette solution de détergent neutre ,de tétraborate de sodium, de2-éthoxyéthanol(qui extrait
l’amidon), d’EDTA de sodium(qui extrait les pectines),de laury le sulfate de sodium(qui extrait les
protéines et les lipides)et de sulfite de sodium(qui hydrolyse les protéines). La fraction extraite est
séparée des fibres insolubles au détergent neutre(NDF)par filtration.La fraction NDF est constituée
de cellulose, d’hémicelluloses, de lignine, de tannins solubles à pH neutre, de protéines insolubles au
détergent neutre et de certaines cendres.