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Jacques BOURGOIS
Jacques BOURGOIS
LES TRAITEMENTS
DES DECHETS
DECHET : matière ou objet dont la valeur économique est nulle ou négative pour son
détenteur à un moment donné et dans un lieu donné.
Une valeur nulle peut devenir positive : vieux meuble …. brocante …. antiquité
matières premières
enfouissement
Quelques chiffres pour la France :
Compostage
Méthanisation
stockage des OM
la combustion
la thermolyse
Généralités sur les OM
Matières organiques
(24%)
Verres (10%)
Papiers/cartons
(32%)
Plastiques (7%)
Métaux (4%)
Composites (3%)
Textiles (3%)
Fines (14%)
Divers (3%)
note :
Selon la norme NF M-03.005, le PCS est déterminé à volume constant dans une bombe
calorimétrique avec un échantillon sec à l’air
Sachant qu’1 kg d’hydrogène produit 9 kg d’eau et que la chaleur latente de
condensation de l’eau est 2510 kJ/kg, le PCI est alors égal à :
valorisation énergétique
(28%)
incinération sans
récupération (12%)
compostage (9%)
Avec valorisation
énergétique
Sans valorisation
énergétique
Décharges de
classe 2 (2004)
Les matières indésirables de nos déchets :
Polluants Quantité (g/kg) Note
Fluor 0,06
Bore 0,014
Manganèse 0,412
V = Q/S = k . DP
avec DP perte de charge par unité de longueur (sans dimension)
k perméabilité (m/s)
V vitesse du fluide (m/s)
Quelques valeurs de perméabilité :
Géotextile :
Barrière perméable aux liquides. Leur rôle est d’empêcher la migration des particules
fines du sol donc le colmatage des ouvrages
B1 acidogénèse
B5 B4
acétogénse réduction
B2
Donner X, Y, Z, T, U en fonction de n, a, b, d, e
n=Y+Z
a + 2X = 4Y + 3T + 2U
b + X = 2Z
d=T
e=U
a + 2X = 4Y + 3d + 2e
Y = (2X + a – 3d – 2e)/4
b + X = 2Z
Z = (b + X)/2
n = (2X + a – 3d – 2e)/4 + (b + X)/2 = (2X+a-3d-2e+2b+2X)/4 = (4X+a+2b-3d-2e)/4
X = n – a/4 – b/2 + 3d/4 + e/2
Y = 2(n – a/4 – b/2 + 3d/4 + e/2) + a – 3d – 2e)/4
= (2n – a/2 – b + 3d/2 + e + a – 3d – 2e)/4 = (2n + a/2 – b – 3d/2 – e)/4
= n/2 + a/8 – b/4 – 3d/8 – e/4
Z = (b + n – a/4 – b/2 + 3d/4 + e/2)/2
= (n + b/2 – a/4 + 3d/4 + e/2)/2
= n/2 – a/8 + b/4 + 3d/8 + e/8
T=d
U=e
Composition des déchets ménagers et analyse élémentaire
Gamme C H O N S Cendres
Déchets
(% en masse) (% en masse) (% en masse) (% en masse) (% en masse) (% en masse) (% en masse)
Alimentation 6 à 18 48 à 73 6,2 à 11,5 14,8 à 39,5 0,4 à 1,2 0,1 à 0,4 0,2 à 5
Papier 25 à 40 32,9 à 59,2 5,0 à 9,3 30,1 à 44,8 0,1 à 0,3 0,1 à 0,2 1,2 à 23,3
Plastiques 4 à 10 45,2 à 87,1 5,6 à 14,2 1,6 à 22,8 0,1 à 6 < 0,1 0,3 à 10
Bois 1à4 48 à 50 5,8 à 6,4 42,3 à 45,5 0,1 à 0,2 0,1 0,4 à 1,5
C:6=y+z
H : 10 + 2x = 4y
O : 5 + x = 2z
y = (10+2x)/4
z = (5+x)/2
6 = (10+2x)/4 + (5+x)/2 = (10+2x+10+2x)/4 = (20+4x)/4
24 = 20 + 4x
x=1
y=3
z=3
C : 57 = y + z
H : 104 + 2x = 4y
O : 6 + x = 2z
y = (104+2x)/4
z = (6+x)/2
57 = (104+2x)/4 + (6+x)/2 = (104+2x+12+2x)/4 = (116+4x)/4
228 = (116 + 4x) … 4x = 112
x = 28
y = 40
z = 17
2- Equation chimique :
C5H11O2NS + x H2O y CH4 + z CO2 + t NH3 + u H2S
11 + 2x = 4y + 3 + 2 ……. 6 = 4y – 2x
z = 1 + x/2
y=5–z
y = 5 – 1 - x/2 = 4 - x/2
6 = 4*(5-z) – 2x = 4*(5 - 1 - x/2) – 2x = 16 – 2x-2x = 16 – 4x … 4x = 10 … x = 2,5
z = 1 + 2,5/2 = 2,25
y = 4 – 2,5/2 = 2,75
39,3% CH4
32,1% CO2
14,3% H2S
14,3% NH3
Modèle de production de biogaz : SWANA (Solid Waste Association of North America)
500000.00
450000.00
400000.00
350000.00
300000.00
250000.00 Series1
200000.00
150000.00
100000.00
50000.00
0.00
0 20 40 60 80 100 120
Simulation :
W = 30000 t/an durant 10 ans
t = entre 2 et 100 ans
1400000
1200000
1000000
800000
Series1
600000
400000
200000
0
0 20 40 60 80 100 120
Modèle de production de biogaz : EPA (US Environmental Protection Agency)
t R c G
1 30000 0 142748
2 30000 0 281277
3 30000 0 415712
4 30000 0 546174
5 30000 0 672780
10 30000 0 1251848
15 30000 0 1750256
20 30000 0 2179240
30 30000 10 1614421
40 30000 20 1614421
50 30000 30 886013
100 30000 80 197696
2500000
2000000
1500000
Series1
1000000
500000
0
0 20 40 60 80 100 120
Comparaison des deux modèles :
2500000
2500000
2000000 2000000
1500000 1500000
Series1 Series1
1000000 1000000
500000 500000
0
0
0 20 40 60 80 100 120
0 20 40 60 80 100 120
E
Rint
I Peau
Ceau Rext A
A Li
F Alvéole en exploitation
Alvéole réaménagée
• P : Précipitation • Rext : Ruissellement vers l’extérieur
• A : Eau apportée par les déchets • F : Fuites en fond de casier
• Rint : Ruissellement vers le site • Li : Lixiviats drainés
• I : Apport par infiltration sur le site • Ceau : Consommation d’eau par
• Peau : Production d’eau par fermentation fermentation anaérobie de la MO
aérobie de la MO
• E : Evaporation
Il existe de nombreux modèles de simulation de production de lixiviat
Résultats :
• Volume réel de lixiviat : 1250 m3/an
• Résultat de la simulation : 1350 m3/an
• Ecart important à l’échelle mensuelle : pouvant atteindre une prévision 5 fois plus importante
les premiers mois de fonctionnement
4 types de polluants :
• La matière organique dissoute ou en suspension, issue de la biomasse,
exprimée généralement en DCO (les AGV, les substances humiques et
fulviques…) ;
• Les micropolluants organiques (hydrocarbures, composés aromatiques…) ;
• Les composés minéraux majeurs sous forme ionique (Ca 2+, Mg2+, Na+, K+,
NH4+, Fe2+,HCO3-, Cl-, SO42- …) ainsi que d’autres composés tels que les borates,
les sulfites… ;
• Les cations de métaux lourds à l’état de traces, sous forme majoritairement
complexée par des ligands minéraux (HCO3-, Cl-, SO42-) ou organiques
(macromolécules de type humique et fulvique).
Acide fulvique
Traitement des lixiviats
ln t = ln (4,60/A) + E/RT
enfin, connaissant le débit Q des fumées désiré, il est possible d’avoir une
idée du volume de la chambre de combustion avec une bonne approximation
V=Q*t
Une usine d’incinération constitue un outil important pour
l’élimination des OM mais toute nouvelle installation pose
un certain nombre de contraintes : réaction de la
population (le syndrome NIMBY «Not in my back yard»)
reste d’actualité
Si le concept de purification par le feu reste présent dans les esprits, l’incinération
ne conduit pas à une destruction TOTALE des déchets donc dégagement de matériaux
pouvant être nocifs pour l’homme et pour l’environnement
L’incinération est une oxydation, elle conduit donc à des rejets pouvant être toxiques :
émission de fumées :
composés gazeux (CO2, H2O, HCl, Cl2, HF, SO2, hydrocarbures, NOx,
dioxines, furanes, …)
composés particulaires (poussières contenant sels minéraux et
métalliques, …)
rejets liquides :
liés au traitement des fumées et au refroidissement des mâchefers et des
cendres
rejets solides :
mâchefers (MIOM)
cendres
REFIOM (résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères)
Histoire de l’incinération des OM : un procédé nouveau ?
* four d’incinération
* La reprise des ordures se fait à l’aide de pont roulant muni d’un grappin
Le four d’incinération
* Le four
chargement à partir d ’un ensemble trémie de réception - goulotte de
descente
introduction des déchets par un dispositif à tiroir ou à poussoir
grille constituée de barreaux et d’un dispositif de décendrage; sous la grille
des caissons (3 à 6) assurent la liaison avec le dispositif d’air primaire et réceptionnent
les fines ayant passées à travers la grille
ventilateurs assurant l ’injection d’air primaire sous la grille et secondaire
au dessus
extracteur à scories de type poussoir ou à chaînes
La chambre de combustion située au dessus de la grille, est exposée à de hautes
températures (900 à 1000°C) et doit être formée de réfractaires très résistants à
la chaleur (point de fusion minimal : 1700°C) à haute teneur en alumine (35 à 55%)
Sur une certaine hauteur à partir de la grille, des briques réfractaires à haute
teneur en carbure de silicium (70 à 90%) sont souvent utilisées pour résister à
l’abrasion des déchets ou mâchefers et également d’éviter les collages de cendres
fondues
L’incinération se déroule en 3 phases principales :
* séchage des déchets au contact des gaz chauds de combustion et de l’air
préchauffé insufflé sous la grille
3 grands concepts :
* contre-courant majoritaire
le carneau d’évacuation des fumées se situe près de l’arrivée des
déchets
* co-courant majoritaire
l’évacuation des fumées se trouve en aval
* central
le carneau est positionné au centre de la grille
* émissions
* diagramme de combustion
* co-incinération
* contrôle de combustion
Emissions :
Fumées
CO2 7 à 12 % v/v
H2O 12 à 16 % v/v
O2 7 à 13 % v/v
N2 65 à 68 % v/v
quantité 5200 à 6000 m3/t incinérée à PCI 2000 kcal/kg
Polluants
poussières 1,5 à 5 g/m3
CO 20 à 50 mg/m3
HCl 800 à 2000 mg/m3
SO2 20 à 200 mg/m3
NOx 200 à 350 mg/m3
HF 0,5 à 2 mg/m3
métaux lourds 5 à 10 mg/m3
organo-chlorés 2 à 3 ng/m3
Mâchefers
quantité 250 à 300 kg/t
humidité 18 à 30%
imbrûlés (C à 500°C) 0,8 à 5%
Exemple de diagramme de combustion
débit combustible
excès d’air
débit air
secondaire consigne
débit vapeur calculateur
correction
correction
- l’air primaire est injecté sous les rouleaux, il ressort au niveau des
barreaux en rotation
- la sole assure l’avancement des déchets, ils sont triturés par des
un système de va-et-vient de ringards commandé de l’extérieur
N2 + O2 2 NO > 950°C
T°C 1500 1875 2200 2500
% NO 0,18 0,79 1,85 3,14
les NOx sont liés à la présence de déchets verts dans le combustible
exemples :
Xx
Xy
1 (Mono-) 2 4
2 (Di-) 10 16
3 (Tri-) 14 28
4 (Tetra-) 22 38
5 (Penta-) 14 28
6 (Hexa-) 10 16
7 (Hepta-) 2 4
8 (Octa-) 1 1
Total 75 135
D’où viennent les dioxines?
Deux types de dioxines : dioxines chimiques (sous produits de synthèse de précurseurs comme les PCB,
les chlorophénols, la lignine, le PVC, le charbon, …) et dioxines thermiques (présentes dans les fumées)
Les dioxines et les furanes sont présents en faible quantité dans les déchets, de l'ordre de 0.09 ppb
Dans les processus d'incinération, la combustion n'est pas totale et tout le matériau engagé n'est
pas transformé en CO2, H2O, etc. Aussi la composition chimique du mélange gazeux de la
flamme de combustion est-elle très complexe : on y trouve des molécules, des atomes, des radicaux
Dans le milieu réactionnel, les dioxines sont capables de se reformer à partir des éléments
carbone (C), oxygène (O), hydrogène (H) et chlore (Cl) présents sous forme atomique ou
radicalaire
Pourtant, il est observé que la teneur en dioxines des gaz était plus importante à la sortie
des électrofiltres qu'à l'entrée
sortant :
gaz sortants de la cheminée
mâchefers humides
cendres volantes
eau rejetée
on en déduit :
35
30
25
20
Série1
15
10
0
-20 -10 0 10 20 30 40
volume d’air sec réel :
Vair sec = k*(9,33 C + 28 H - 3,5 O + 3,5 S)
en m3/kg d’élément
volume fumée :
Vfumée = k*(9,33 C + 28 H - 3,5 O + 3,5 S) + (5,6 H + 0,7 O) + Veau
en m3/kg d’élément
excès d'air, k : 2
entrant :
déchet ménager*PCI
air*enthalpie
sortant :
fumée*enthalpie
cendres*enthalpie
pertes thermiques
pertes par imbrûlés (gazeux et solides)
sachant que :
l’enthalpie de l’air dépend de sa t° et de son hygrométrie
l’enthalpie des fumées tient compte de leur composition molaire, de leur t° et de
la valeur enthalpique de chaque constituant
l’enthalpie des cendres est déterminée par leur chaleur spécifique et par leur t°
Entrée de chaleur :
déchet : E1 = Q1*PCI
air primaire : E2.1 = Q2.1*Cp1*(t1 - ta)
air secondaire : E2.2 = Q2.2*Cp2*(t2 - ta)
chaleur récupérée en chaudière : E3 = Q3*H3
Sortant de chaleur : S Ei = S Si
vapeur : S1 = Q4*H4
fumées : S2 = Q5*H5
mâchefers : S3 = Q6*Cp6*(tm - ta)
cendres volantes : S4 = Q7*Cp7*(tf - ta)
pertes : S5 = 0,02*Q1*PCI (estimée)
imbrûlés solides : S6 = Q8*PCI1
eau de refroidissement : S7 = Q9*Cpeau*(tm - te)
imbrûlés gazeux : S8 = négligeable pour un four bien réglé
combustion du polyéthylène
C% = 87,5%
H% = 12,5%
PCI = 8 930 kcal/kg = 37 327 kJ/kg
excès d’air : 110%
air sec
volume d’air :
avec PCI : 19,86 m3
théorique : 21,33 m3
écart : 6,9 %
bonne approximation
volume de fumée :
avec PCI : 20,86 m3
théorique : 22,03 m3
écart : 5,3 %
Exercice
Avant tri
volume air théorique (m3) 2492
volume excès d'air (m3) 3738
volume d'air calculé (m3) 6230
La cheminée n’a pas pour unique fonction celle d’évacuer les gaz de combustion,
par tirage naturel ou par l’action d’un ventilateur.
zone de gradient
positif
le tirage h est la différence de poids existant entre deux colonnes gazeuses : l’une à
température moyenne dans la cheminée, l’autre à température ambiante dans
l’atmosphère
h = H*mo*[1/(1+at) - 1/(1+aT)]
50
45
40 15 m
tirage (mm eau)
35 20 m
30 25 m
25 30 m
20 40 m
15 50 m
10 60 m
5
0
100 200 300 400 500
température (°C)
Cette dépression est théorique, il convient de soustraire les pertes de charges :
à travers de la grille et du combustible : 2 à 10 mm d’eau pour des OM
dans la chaudière : 3 à 10 mm d’eau selon le type
dans les réchauffeurs : 5 à 15 mm d’eau
dans l’économiseur : 4 à 6 mm d’eau
Principe
fumée brutes
220°C chaux pulvérulente
cendres
produits de réaction
Réactions
Cheminée
Filtre à manches
chaux
Stockage de Stockage des cendres
la chaux
cendres
Filtres à manche : performances de différentes fibres
- électricité : 25 kW/t
- résidus : 50 kg/t (40% poussières, 40% produits de réaction, 20% chaux résiduelle)
Remarques :
- système simple et facile à exploiter
Constructeurs :
GEC-NPI, LAB, PROCEDAIR, LURGI, FLAKT, SULZER, TNEE, WALTHER
Le procédé semi-humide
Principe
Réactions
théorique
Ca(OH)2 + 2 HCl CaCl2 + 2 H2O
pratique
Ca(OH)2 + HCl 1/2 CaCl2, Ca(OH)2, H2O + 1/2 H2O
bac de charge
By-passage du filtre
Fumées
chaux tour d’ Cheminée
atomisation
Stockage de Filtre à manches
la chaux
préparation distribution
du lait de du lait de
chaux chaux cendres
L’atomiseur
Entrée du gaz
Dispositif de
pulvérisation
Sortie du gaz et
des poussières
Résidus sec
PERFORMANCES
Polluants Rejets Type de Facteurs
Sortie (mg/m3) captation importants
SO2 30 à 50 id
- électricité : 25 kW/t
- résidus : 45 kg/t
Remarques :
- système sensible sur l ’exploitation de la turbine
- performances acceptables
- n’est valable que si l’on ne veut pas d ’effluents liquides sur des installations de
deux lignes ou plus
Constructeurs :
GEC-NPI, LAB, PROCEDAIR, LURGI, FLAKT, SULZER, TNEE, WALTHER, CNIM
Le procédé humide avec effluents liquides
Principe
appareil dans lequel les particules solides ou liquides présentes dans les gaz sont piégées par
l’action d’un champ électrique élevé créé par un couple d’électrodes :
électrode collectrice reliée à la terre,
électrode émissive portée à un potentiel élevé négatif (40 à 110 kV)
un conducteur élevé à une forte tension négative émet des électrons (effet couronne ou Corona)
qui sont attirés par l ’électrode réceptrice positive
les électrons sont absorbés par les molécules de gaz pour donner des ions négatifs, ceux-ci
chargent les poussières négativement, elles sont attirées fortement par l ’électrode collectrice
si la tension dépasse un certain seuil, des arcs électrices se crée entre les deux électrodes,
c’est la tension de claquage
Type de filtre bien adapté en aval des incinérateurs : volume de gaz important, fumées entre
250 et 300°C, débit et granulométrie bien adaptés
E
-
+
Fil Plaque
e- + M ion - + poussière
Se produit également au voisinage de l’électrode émissive des ions positifs provenant de la collision
d ’électrons avec les ions négatifs, ces ions positifs chargent positivement quelques particules
Electrofiltre : les paramètres importants :
- résistivité de la poussière : comprise entre 103 W.cm (noir de carbone) et 1014 W.cm
(chaux sèche)
pour des résistivités faibles : agglomération sur l ’électrode réceptrice
négligeable
pour des résistivités élevées : ionisation positive importante perturbant
l’épuration …résistivité critique située vers 1010 W.cm
entre ces limites, plus la résistivité est élevée, plus l’agglomération est importante
il est possible de diminuer la résistivité en humidifiant le gaz à épurer
- granulométrie des poussières : la capture de petites particules est moindre car leur
charge est moindre
- débit en gaz : plus le débit est important, moins le rendement est bon
(une surcharge de 50% du débit fait chuter le rendement de 99% à 95%)
Domaine d’application de quelques techniques de filtration
pollen 100
poussières de poussières de ciment
charbon
10
pigments de 1 sédimentation
peinture
bactéries 0,1 cyclones
épurateur humide
0,01
tissus filtrant
virus 0,001 filtres en papier ou feutre
électrofiltres
Technique de filtration
eau séparateur de goutelettes
Dépoussiéreur
Cheminée
fumée
Tour de lavage
Silo à chaux
eau
Silo à floculant
cendres additifs lait de chaux
acide
neutralisation Filtre presse
précipitation
cendres
boue
décanteur
neutralisation
rejet à l’égout
PERFORMANCES
Polluants Rejets Type de Facteurs
Sortie (mg/m3) captation importants
Remarques :
- système facile à exploiter grâce à son automatisme
- performances excellentes avec une faible consommation de chaux ou de soude
- possibilité de réduire le panache sans surconsommation
- meilleur système pur des installations à deux lignes ou plus
- le séchage des effluents est complexe, coûteux et donne des résidus solubles
Constructeurs :
GEC-NPI, LAB, PROCEDAIR, LURGI, SULZER, TNEE, INOR, CNIM
Le procédé humide sans effluent liquide
Les effluents liquides issus du traitement (riches en chlorure de calcium) sont recyclés
en tête de procédé pour être évaporés ou refroidis (permettant la cristallisation des sels)
dans une tour raccordée directement en sortie de chaudière
eau
soude
eau
stockage fines
préparation évacuation
du lait de chaux
Le procédé par condensation
Les métaux lourds particulaires sont récupérés avec les poussières, les métaux lourds gazeux
(Hg) sont condensés dans l ’échangeur-condenseur et récupérés avec les condensats
La chaleur des fumées peut être récupérée pour réchauffer l ’air comburant du four
(rendement four/chaudière augmenté de 8 à 10%)
électrofiltre
fumées condenseur
eau
tour à
stockage poussières garnissage
de lavage
cheminée
refroidisseur dévésiculeur
Le bicarbonate de sodium réagit avec les gaz acides comme HCl, HF, SO 2 et les NOx
Des campagnes d’essais ont donné des résultats prometteurs en comparant l’efficacité
d’un traitement classique à la chaux avec celle d’un traitement au bicarbonate.
Solvay a mis au point récemment la récupération de NaCl pur (Brest), tout en isolant
sous forme concentrée les métaux lourds
Traitement secondaire des fumées : épuration des NOx
La plupart des procédés mis en œuvre utilisent des réducteurs du type ammoniac
ou urée
4 NO + 4 NH3 + O2 4 N 2 + 6 H2 O
2 NO2 + 4 NH3 + O2 3 N 2 + 6 H2 O
2 NO + CO(NH2)2+ 0,5 O2 2 N2 + CO2 + 2 H2O
Procédé non catalytique d’épuration des NOx (SNCR)
Dans ce cas, les réducteurs sont injectés directement dans la chambre de combustion
avec une stoechiométrie de plus de 2 pour avoir un taux de captation de 80%
Dans le cas d’un traitement postérieur du type humide, le lavage acide est perturbé
par l’alcalinisation du milieu : réduction de la captation des métaux lourds et
surtout du Hg
L’ammoniac se retrouve en solution aqueuse, il est ensuite séparé sur une colonne
de rectification (stripping)
Les solides peuvent être chargés en NH3 en raison des températures de dépoussiérage
il convient de prévoir le lavage des cendres ou une extraction thermique
Procédé catalytique d’épuration des NOx (SCR)
Dans ce cas, l’étape de DENOx peut se placer en amont (montage gaz bruts) ou en
aval (montage gaz épurés) de l’épuration traditionnelle
fumées 250-380°C
220°C
échangeur
gaz/gaz
chauffage
au gaz étage DENOx
(TiO2)
Procédé catalytique combiné pour l’élimination des NOx et des dioxines
et/ou furanes
Il est possible d’ajouter un étage d’adsorbant (coke de lignite) pour éliminer les
dernières traces de polluants
Autres traitements secondaires des fumées : adsorption par du coke
de lignite
Le coke de lignite est un bon adsorbant pour traiter les fumées d’incinération d’OM
- surface spécifique importante
- basicité élevée
- prix faible (10% du charbon actif)
- température de combustion élevée
- adsorbe : les composés chlorés et fluorés, le SO 2, le H2S, l ’NH3, les amines,
les composés gazeux et particulaires de métaux lourds (Hg, Pb, Cd, …), les dioxines,
les furanes, etc…
coke neuf
fumée épurée
fumée à épurer
coke usé
Le procédé avec un réacteur de transport
ajout d’un additif en plus du coke : chaux ou calcaire (afin d ’éviter les risques liés à
l’exothermicité de la réaction de formation de soufre sur le coke de lignite)
séparation dans un filtre à manche (le filtre sert également d’adsorbeur secondaire, le coke
formant un dépôt sur les fibres)
fumée cheminée
après captation dans un filtre à manche, les solides sont renvoyés en partie dans le
réacteur d ’adsorption
temps de séjour important, adsorption en plus des dioxines/furanes des gaz acides
(HCl, HF, SO2)
avantages :
taux élevé de séparation des dioxines/furanes (90%)
séparation des gaz acides
vitesse élevée d ’adsorption favorisant les échanges thermiques (minimisation
des risques d ’incendie)
faible consommation d’adsorbant
réacteur à lit filtre à manche
fluidisé
cheminée
coke de
lignite +
additif
fumée
silo à coke résiduaire
ces résidus solides sont les REFIOM qui doivent être inertés par
traitement physico-chimiques avant mise en décharge.
Composition des REFIOM :
dépend fortement de la composition des OM (lieu géographique, période
de l ’année, origine sociale) et du type de dépoussiérage et de neutralisation des gaz
les sels solubles (complexes métalliques) et les métaux lourds (Pb, Zn, Hg et
Cd) sont les composés présents dans les REFIOM les plus dangereux pour
l’environnement ….
procédé par voie sèche : augmentation des poussières (excès de chaux) … plus de métaux lourds
non retenus sauf le Cd et le Hg
procédés par voie semi-humide : plus de mercure et de plomb (t° plus importante, Pb et Zn
présents sousforme de complexes solubles)
dans tous les cas les REFIOM ont une forte solubilité (40% en moyenne)
Traitement des REFIOM :
- «Big Bag» : les REFIOM sont placés dans des sacs étanches de 1 m 3
ceux-ci sont enfouis dans des alvéoles spécifiques
* polymères organiques
* liants hydrauliques
Inconvénients :
- grande quantité de polymères : augmentation du coût
- produits obtenus instables à la lumière et à la chaleur
- non utilisable avec les REFIOM contenant des oxydants forts (chlorates
par exemple)
- les substances toxiques ne sont pas inactivées chimiquement
Traitement des REFIOM : solidification par des liants hydrauliques
Inconvénients :
- augmentation de volume important
- certaines substances présentes dans les REFIOM peuvent retarder
ou inhiber la prise (matières organiques, Mn, Cu, Pb, Sn, chlorures)
- pré-traitements coûteux parfois nécessaires (ajout d’additifs)
Traitement des REFIOM par vitrification ou traitement thermique
vitrification :
mélange des REFIOM à du verre en fusion : les métaux sont retenus
dans la matrice silico-alumineuse stable
par torche à plasma : les cendres sont introduites dans un four dans lequel
se trouve un couple d’électrodes générant un arc électrique chauffant de l’air
insufflé par une torchère (1300-1700°C). Les REFIOM sont portés à fusion et lors
d’un refroidissement brutal sont transformés en un granulat vitreux noir : 90%
de la masse initiale, 15% du volume initial. Les vitrifiats sont soit mis en décharge,
soit utilisés en sous-couche routière.
traitement thermique : calcination des REFIOM, fusion vers 1000°C puis moulage
dans des containers en vue de stockage
Inconvénients :
- coût important (380 €/t)
- traitement complémentaire des fumées
La torche
à plasma
Sortie de la torche
à plasma
120 000 t/an d’OM
18 000 t/an de boues de station d’épuration
3 500 t/an de cendres
Traitement des REFIOM : stabilisation avec des plastiques issus d’OM
Inconvénients :
- identiques aux polymères
- moins coûteux
Les mâchefers ou scories
Les mâchefers ou scories
mâchefers secs si procédé à lit fluidisé : refroidissement par une vis à double
enveloppe (refroidissement externe à l’eau)
Composition des mâchefers (%)
SiO2 : 25 - 50
Al2O3 : 11 - 27
Fe2O3 : 2 - 10
TiO2 : 0,5 - 2
CaO : 10 - 15
MgO : 2 - 5
Na2O : 2 - 4
K2O : 1 - 4
P2O5 : 1 - 6
pH : 11 - 12
Catégories
V M S
Taux d'imbrûlés (%) <5 <5 >5
Fraction soluble (%) <5 <10 >10
Hg (mg/kg) <0,2 <0,4 >0,4
Pb (mg/kg) <10 <50 >50
Cd (mg/kg) <1 <2 >2
As (mg/kg) <2 <4 >4
CrVI (mg/kg) <1,5 <3 >3
SO4-- (mg/kg) <10000 <15000 >15000
COT (mg/kg) <1500 <2000 >2000
Les métaux des mâchefers sont récupérés :
- non ferreux (0,5 à 1% en poids) : tri par répulsion à l’aide d’un courant
de Foucault
Tri des métaux dans les mâchefers
Les technologies
de récupération de chaleur
Les chaudières
B
vapeur
E
S
eau VP VS
(le mélange vapeur-eau est débarrassé de l’eau liquide par un cyclone à l ’intérieur du ballon,
la vapeur sèche est ensuite envoyée dans le surchauffeur
la température des fumées en sortie d’économiseur doit être > au point de rosée 80°C afin
d’éviter la corrosion, celle d ’entrée de l ’eau > 100°C afin d’obtenir un dégazage efficace )
Chaudière vue en coupe
Les différents concepts de chaudière
T = 1/DH * PCI * R
avec :
T : taux de vaporisation (kg vapeur/kg déchets ménagers)
DH : différence d’enthalpie entre vapeur fournie par la chaudière et eau
d ’alimentation (kJ/kg)
PCI : pouvoir calorifique des déchets ménagers (kJ/kg)
R : rendement thermique du groupe four-chaudière (0<R<1)
Les périphériques
- aérocondenseur : condensation de la vapeur après utilisation
* à eau surpressée
échangeur vapeur/eau (eau chaude envoyée dans le
réseau - eau condensée réutilisée dans la chaudière)
- production d’électricité
W = Q*µ*DH*µ1*µ2
= (20000/3600)*0,73*(3220-2160)*0,985*0,96
= 4065 kW
K€ % K€ %
Réception et manutention 375 3,30 total équipement 11 360 57,20
pont à bascule maîtrise d'œuvre 2 200 11,08
ponts roulants maîtrise d'ouvrage 2 500 12,59
cisaille hydrauliquer assurances 2 000 10,07
tracto-chargeur aléas 1 800 9,06
Combustion 615 5,41
grilles total à financer 19 860 100
réfractaires
circuits d'air K€/t/h 7 944
périphériques
Manutention des mâchefers 35 0,31
convoyeurs
bandes
Refroidissement 480 4,23
échangeur
Traitement des fumées 1 125 9,90
filtre
réacteur
stockage des fines
Electricité 3 675 32,35
tableau BT
transfo et protections
distribution
raccordement
Contrôle-commandes 2 775 24,43
capteurs
organes de régulation
gestion centralisée
raccordement
Utilités 180 1,58
air comprimé
téléphone-vidéo
éclairage
Génie civil, voirie, bâtiments 2 100 18,49
énergie vapeur :
prix de vente du MWh thermique négociable avec le client :
9 à 16,5 €/MWh
Incinérateur :
100 000 t/an à PCI 2 000 th/t, 2 lignes de 7 t/h
disponibilité : 85%
rendement de récupération : 76% (chaudière et production électrique)
Hypothèses économiques :
vente électricité : 37,5 €/MWh
chaux éteinte : 75 €/t
eau : 1,5 €/m3
GPL : 0,45 €/m3
ammoniac : 1,05 €/t incinérée
gros entretien : 5% sur traitement des fumées, 3% sur les autres équipements
Hypothèses techniques :
fumées : 5 500 m3
mâchefers : 250 Kg/t
REFIOM : 20 Kg/t
HCl : 1,2 g/ m3 SO2 : 250 mg/m3 NOx : 400 mg/m3
3 cas : A (normes Fr, 1991), B (normes Fr + stabilisation déchets dangereux 1993), C (cas B + traitement NOx)
Coûts : A B C
inv. 33 M€ 37 M€ 45 M€
Dans le cas des déchets, ce sont les matières organiques qui sont décomposés en formant
du carbone et des gaz
Le carbone et les résidus solides (métaux, verre, matériaux inertes) sont séparés par des
moyens classiques (criblage) ou par décantation dans un bain d’eau
Les résidus chlorés neutralisés par ajout de composés basiques (chaux, soude) se
retrouvent dans les solides ou se dissolvent dans le bain de décantation
Les métaux lourds se retrouvent pour la plupart sous forme particulaire dans le bain de
décantation
Les autres résidus sont principalement des cendres issues de la combustion du carbone et
des gaz
Procédé de thermolyse : 5 phases principales
Résidus ultimes :
résidus d ’épuration des fumées (neutralisants usagés)
cendres issues de la combustion de la poudre carbonée
Capacité de traitement :
de 300t/an (déchets médicaux) à 60 000 t/an
Domaines d’applications :
déchets industriels : résidus de broyage, déchets animaux, accumulateurs,
pneumatiques, biomasse, boues de station d ’épuration, boues industrielles, déchets
des industries pharmaceutique, du cuir, du papier, …
déchets d’activités de soin
déchets ménagers
Schéma de principe : procédé DTV de Traidec
AVANT APRES
Quelles sont les différences entre thermolyse et incinération ?
Principe différent :
l ’incinération consiste à éliminer un déchet en le brûlant (T°>850°C)
la thermolyse consiste à décomposer un déchet en le chauffant dans un
four sans oxygène (T° comprise entre 450 et 750°C)
Marchés différents :
l ’incinération est adaptée aux gros gisements (150 000 t/an)
la thermolyse adaptée aux gisements petits ou moyens (< 50 000 t/an)
Polluants
poussières totales 200 100 30 10
Métaux lourds
Pb + Cr + Cu + Mn 5 5 1
Ni + As 1 1 1
Cd et Hg 0,2 0,2 0,2
Gaz
HCl 250 100 50 10
HF 4 2 1
SO2 300 300 50
CO 100 100 100 50
Carbone total 20 20 20 10
Valeurs limites d'émission en mg/l (polluants dans l'eau)
- estimation des apports par les différents milieux (air, sol, eau, habitat, …)
- estimation de la relation doses-effets : plombémie
- le seuil réglementaire est un acte politique qui doit tenir compte des autres contraintes
Quelques recommandations de l ’OMS
CO mg/m3 100 30 10
Pb mg/m3 0,5-1