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Génie de Dépollution et

Technologies Préventives

3ère année FI
Génie de Procédés Industriels

Pr. Laila IDRISSI


CHAPITRE I
GÉNÉRALITÉS

I- Définition de la pollution atmosphérique

« il y a pollution de l'air lorsque la


présence d'une substance étrangère ou
une variation importante de la proportion
de ses constituants est susceptible de
provoquer un effet nuisible, compte tenu
des connaissances scientifiques du
moment, ou de créer une gêne».

Référence: Conseil de l'Europe dans son rapport du 14


septembre 1967
II- Classifications des polluants atmosphériques

Selon la nature physique:

- polluants particulaires (solide ou liquide) (0.001 micron à 1 mm)


-polluants gazeux

Selon leur origine:

- polluants primaires, émis directement par une source identifiable


- polluants secondaires, composés produits par réactions chimiques
entre des polluants primaires et/ou des composés de l’atmosphère
III- Atmosphère et stratification:
1- Atmosphère:
La terre diamètre = 12 800 km

- géosphère 6. 0 1021 tonnes

- hydrosphère 2.4 1018 tonnes

- biosphère 4.2 1012 tonnes

- atmosphère: 5.2 1015 tonnes d ’air dont plus de la


moitié se trouve dans une couche de 5 à 6 km et plus de
99% se trouve dans une couche de 29km.
2- Les couches de l’atmosphère

 0 < z < 12 km: Troposphère: T décroît avec l ’altitude de 6.5 à 10 °C/km


P varie de 1 à 1/10 de la pression au niveau de la mer (Patm)
z <1km : lieu de l ’émission, la dispersion, le transport et/ou les réactions des
polluants
 12 < z < 50 km : Stratosphère: T sensiblement constant puis augmentation
Jusqu’à 0 °C entre 30 et 50 km à cause de l’absorption des UV par l ’ozone
P varie de 1/10 à 1/1000 de Patm.
 50 < z < 80 km : Mésosphère: T décroît
P varie de 1/1000 à 1/10000 de Patm
 z > 80 km Thermosphère
3- Profil de température dans l ’atmosphère
VI- Composition de l’atmosphère:

1- Composition (% en volume) de l ’air sec:


N2: 78.09; O2: 20.95; Argon: 0.93; CO2 : 0.0382 (= 390 ppm en 2010
et 290 ppm au 19ième siècle).
Le reste en ppm: Néon 18, Hélium 5, Krypton 1; Hydrogène 0.5;
Xénon 0.08,….

masse molaire de l ’air: 29; Sous la pression atmosphérique et à 0°C, la


masse volumique de l’air=1.29kg/m3
humidité: jusqu ’à 4 % en volume
2- naturellement l ’air contient également des:

- aérosols: particules liquides ou solides en


suspension (taille de 0.001 à 100 μm).
- particules viables: pollens, bactéries,
champignons, spores, insectes
- particules non viables: sable fin, poussière du
sol, poussières volcaniques, embruns marins,
particules générées à partir de certains gaz sous l
’action de la chaleur des UV et de l ’humidité.
3- Aéropolluants gazeux

Gaz à effet de serre: CO2 ; H2O; CH4 ;N2O; O3; CFC

La température de la Terre est régie par un phénomène


appelé «l’effet de serre ».
Les gaz à effet de serre – surtout la vapeur d’eau, le dioxyde de
carbone, le méthane et l’oxyde nitreux - emprisonnent la
chaleur du soleil, empêchant ainsi le rayonnement terrestre de
se dissiper dans l’espace.

Sans ces gaz naturels, la température moyenne de la Terre


serait de - 18°C, au lieu de 15°C.

L ’effet de serre naturel est donc bénéfique … sauf que … L


’augmentation de la teneur en CO2 contribue à l
’augmentation de la température moyenne de la terre: 0.6 °C
depuis 1 siècle associée à une élévation du niveau des océans
de 10 à 20 cm.
Autres polluants: CFC

Les chlorofluorocarbones sont des corps chimiques


industriels très stables.

Leurs dénominations commerciales regroupent Fréons,


Halons
(bromofluorocarbones).

Sources anthropiques
- Propulseurs d'aérosols (actuellement remplacés)
- Gaz réfrigérant
-Solvants, extincteurs (halons)

Effets sur l'environnement


Participe à la formation du trou de la couche d'ozone
stratosphérique et à l’augmentation de l’effet de serre.
Principaux polluants et leurs sources
d’émission
Chapitre II
TECHNIQUES DE DEPOLLUTION, TECHNOLOGIES
PREVENTIVES
I- Actions préventives pour éviter des émissions
atmosphériques polluantes: agir à la source

- arrosage pour éviter les poussières ou installation de


bâches
- récupération de vapeurs d ’essence
- utilisation de peinture à base d ’eau au lieu de solvant
- remplacement du charbon par du gaz
- optimisation des conditions de combustion des chaudière
ou des moteurs
- mise en place de code de bonnes pratiques ou alors
changement radical du procédé…
Exemples d’actions préventives à la source
Polluant Actions possibles sur :
Les approvisionnements Le stockage et la manutention Le processus de fabrication

Poussières Sélection des matières Humidification des tas de Précaution


premières matières pulvérulentes sur les
parcs de stockage
Amiante Bannissement de l’amiante Précaution au stockage, au Précaution à la démolition
Utilisation de produits de découpage, à l’approvisionnement des produits d’isolation
substitution et à l’emploi usagés
Métaux lourds Tri dans les déchets recyclés Enrichissement en métaux
(procédés de fabrication à lourds des poussières par
haute température) recyclage, avant
valorisation
Oxyde de soufre (SO2, SO3) Achat de combustibles et Economie d’énergie
matières premières à basse Combustion en lit fluidisé
teneur en soufre Injection d’agents
Désulfuration des désulfurants dans les
combustibles flammes
Oxydes d’azote (NO, NO2) Bannissement de certains Réglage de la combustion
produits
Oxyde de carbone (CO, CO2) Nouvelle politique Economie d’énergie
énergétique Réglage de la combustion
(dans le cas du monoxyde
de carbone CO)
Composés organiques volatils Bannissement de certains Toit flottant sur les stockages Procédés étanches
(COV) solvants d’hydrocarbures
Stockages étanches
Dioxines et furannes Tri dans les déchets recyclés Maîtrise des procédés
(procédés de fabrication à
haute température)
II- TECHNIQUES DE DEPOLLUTION DES EFFLUENTS
GAZEUX

Eléments à maîtriser pour réduire la P.A :


I- Connaissance des émissions.
- Localisation
- Caractérisation

II. Dispositions préventives relatives :


- Aux procédés industriels (fabrication, stockages, conditionnement des
produits).
- A la consommation d’énergie (dispositifs permettant des économies de
combustible, choix de chaudières …)

III. Systèmes antipollution :


- Définition des besoins
- Choix de l’équipement.
- Moyen de contrôle du fonctionnement.
- Procédures de maintenance.

IV. Effets induits par le traitement de l’effluent gazeux :


- Aspects économiques.
- Transferts de nuisances : pollution aqueuse et déchets solides
Procédés d’épuration des émissions
atmosphériques

- enlèvement des matières particulaires


- enlèvement des gaz
-Efficacité d’un procédé d ’épuration (%)

N.B.: le coût d’une installation augmente si


l’efficacité augmente et le diamètre des particules
dp diminue.
A- Dépoussiérage et filtration
Dépoussiéreurs: les forces agissantes pour la
séparation sont:

-Pour les dépoussiéreurs mécaniques: gravité,


inertie, force centrifuge.

-Dépoussiéreurs humides : captage des


particules dans une phase liquide.

-Dépoussiéreurs à couches poreuses (filtres).

- Dépoussiéreurs électriques (électrostatique):


champ électrique
Dépoussiéreurs à gravité ou chambre de sédimentation
Suite à la réduction de la vitesse du gaz (augmentation de
la section d’écoulement), on provoque la sédimentation
des particules.
- dp>50 μm
- vitesse de gaz de 0.3 à 3 m/s
- faible rendement d ’épuration 50%
- encombrement de l’installation: important (
Dépoussiéreurs à inertie
Le gaz est soumis à de nombreux changements de direction
grâce à un ensemble chicanes: les particules les plus lourdes
ne peuvent suivre le mouvement et décantent par gravité

- dp>30 μm
- vitesse de gaz de 5 à 10 m/s
- faible rendement d ’épuration 50%
- encombrement de l ’installation: moyen, utilisé comme
pré-séparateur avant installation plus performante
Cyclones

- dp> 10 μm
- vitesse de gaz de 10 à 20 m/s
- rendement d’épuration 85%
- encombrement moyen
- diamètre cyclone: de 25 à 200
cm
- emploi simple
- pas de pièce en mouvement
- les moins chers des dépoussiéreurs
On apprécie généralement la qualité
d’un cyclone par la taille des particules
qu’il est capable d’éliminer avec une
efficacité de 50 % :
d0.5 = (9 x µ x c / 2 x Nv x Vi x (p - g) 1/2
(RAMMLER, ROSIN ET INTELMANN)

d0,5 : diamètre de coupure pour lequel l’efficacité de collecte est 50% (m)
μ : viscosité du gaz (Pa.s)
Bc : largeur de l’entrée (m)
Nv : nombre de tours effectifs du gaz (en général de 5 à 10)
Nv =  (2Lc + Zc) / (Lc + Zc – Hc)
Hc : hauteur de l’entrée
Lc : hauteur du cylindre
Zc : hauteur du cône
vi : vitesse d’entrée des gaz (m/s)
p : masse volumique des particules (kg/m3)
g : masse volumique du gaz (kg/m3)
Multi-cyclones:
plusieurs cyclones de faible diamètre
travaillant en parallèle
- dp> 5 μm
- vitesse de gaz 10 à 20 m/s
- rendement d ’épuration 95%
- diamètre multi-cyclones: 10 à 40 cm
Perte de charge des dépoussiéreurs

- L’écoulement du gaz se fait grâce à l ’existence d ’une


différence de pression entre l ’entrée et la sortie: perte de
charge

- compresseur en amont (p>patm.) ou ventilateur en aval


(p<patm)

- la séparation est fonction de la perte de charge

1 atmosphère = 10 330 mm d ’eau (10.33 mètres)


Dépoussiéreurs humides

Les particules sont captées par des gouttes d’eau. les


différents appareils se distinguent par leur performance
à promouvoir le contact goutte/particule.

Trois fonctions doivent être remplies:


- humidification du gaz (saturation du gaz en eau)
- contact gaz/particules avec les gouttes
- séparation des gouttes chargées en poussières du
courant de gaz
Avantages des dépoussiéreurs humides
- Appareils peu encombrants.
- Bonne efficacité jusqu ’à 99%.
- Forts débits gazeux admissibles: 1000 à 200 000 m3/h.
- Insensibles à l ’humidité et la température
- Adaptés pour la capture de polluants particulaires et
gazeux
- peuvent servir aussi à refroidir les gaz.
Inconvénients
- Le dépoussiérage humide va produire une eau usée
et des boues qu’il faudra traiter
- coût élevé en énergie
- génère un panache blanc (vapeur d ’eau) visible
pouvant être associé par le public à une émission
polluante
Dépoussiéreurs à couches poreuses

On force le gaz à passer au travers d’un matériau filtrant;


le dépôt des particules forme une couche, le gâteau, dont
la résistance à l’écoulement du gaz augmente après un
certain temps d’utilisation, il faut débarrasser le filtre du
gâteau
Vitesse de filtration (m/min) = Débit d’air filtré/surface
filtrante
- 0.6-1.8 secouement mécanique
- 0.3-0.9 air à contre-courant
- 1.5-4.5 jets d ’air pulsé
Caractéristiques des filtres à couches poreuses
- dp jusqu’à 0.2 μm
- efficacité 99%
- bonne flexibilité (débit ou dp)
- perte de charge acceptable 50-150 mm
- encombrement et coût importants
- T<300°C
- inefficace si forte humidité
Électrofiltre ou filtre électrostatique:

- Ionisation du gaz (effet Corona ) et chargement des


particules négativement.
- Migration vers des plaques réceptrices (+)
- détachement par secouement
Avantages et Inconvénients des électrofiltres

Efficacité > 99% pour dp >0.3 μm


faible consommation énergétique
Capacité de traitement de forts débits
température > 300°C
encombrants et coûteux
sensible aux fluctuations de débits et de charge en solide
requiert un personnel d ’entretien qualifié
Application des électrofiltres

Sec:
- centrales thermiques et incinérateurs
- fours de cimenterie
- traitements des minerais(Fe, Cu, Zn)

Humide: captage de brouillards acides


B- Procédés d’épuration des composés gazeux:

- Condensation
- Absorption (avec ou sans réaction)
- Adsorption
- Traitements thermiques:
-oxydation (combustion)
-réduction
I- Condensation des vapeurs:
Principe: En baissant la température, la tension de vapeur
Psat du composé diminue et on provoque ainsi la
condensation d ’une fraction de ce composé qu’on
récupère sous forme liquide.

- Ne s ’applique que pour des courants gazeux fortement


chargés en composés volatils (épuration => récupération)

-S’applique pour des COV avec un point d’ébullition > 35 – 40°C;


concentrations élevées > 5000 ppm; bonne efficacité 70–85%
- Pour les COV à bas point d’ébullition, nécessité de dispositif de
refroidissement ou pressurisation (augmentation des coûts).
II- Absorption (sans réaction chimique)

Principe: on met à profit la solubilité, dans un liquide, du


composé polluant gazeux A à éliminer.
L’équilibre entre les deux phases est donné par la loi de
Henry:
pA = H CA
pA:pression partielle de A dans la phase gazeuse
CA:concentration de A dans la phase liquide
La conception des équipements est régie par:
1- la thermodynamique (loi de Henry) qui nous dit
jusqu’où la séparation peut se faire (répartition gaz <=>liquide).
2- le transfert de matière (Gaz-Liquide) qui nous dit la
vitesse avec laquelle on peut transférer le composé du gaz
vers le liquide afin de se rendre à l’équilibre (dépend du type
d’équipement utilisé)

Types d ’équipements d’absorption:


- Tours de pulvérisation
- Colonnes garnies (garnissage vrac ou structuré)
- Colonnes à plateaux perforés ou à cloches
Absorption avec réaction chimique

Quand la solubilité du polluant dans l ’eau est faible,


on peut ajouter un réactif qui va réagir dans la phase
liquide avec l ’espèce solubilisée permettant ainsi de
transférer plus de polluant dans le liquide (et ainsi le
transfert n’est plus limité par l ’équilibre
thermodynamique).
Exemple: épuration du SO2 par lavage avec une eau
contenant CaCO3 => CaSO4 (solide)
III- Adsorption
Adsorbants: alumine, silice, zéolite, carbone (charbons actifs)
caractérisés par une forte microporosité (jusqu’à 2000 m2/g)
L’adsorption sur charbon actif représente 25 à 30 %
des procédés mis en place pour l’élimination des COV des
émissions gazeuses.

le traitement se fait en deux étapes:


- phase d ’adsorption du polluant à la surface d’un
support solide: l’adsorbant
- phase de régénération de l ’adsorbant et de
récupération du polluant (ou destruction)
Isotherme de Freundlich:
L ’équilibre adsorbant/adsorbat (gaz A) peut être
exprimé par:
m = k (pA)1/n
m: kg du gaz A adsorbé par kg d ’adsorbant
pA: pression partielle du gaz A
IV- Oxydation thermique:

On oxyde à température élevée les substances carbonées


en CO2 et H2O.
inconvénients: l’oxydation à l ’air (N2) va produire des NOx
et parfois d’autres polluants (par exemple HCl si composés
chlorés) qu’il faudra éventuellement traiter.

L’oxydation thermique se déroule :


-dans une flamme directe
-dans une chambre de combustion
-sur un catalyseur
Cas d’un effluent gazeux dans la gamme d’inflammabilité
On peut faire la combustion directement dans une torche;

- Domaine d’inflammabilité pour un mélange carburant/comburant (air)


Pour des gaz ayant des teneurs en polluants bien
inférieures aux limites d ’inflammabilité (il faut rajouter un
combustible pour l’incinération)

L ’équipement comprend:
- un brûleur
- une chambre de combustion
- et éventuellement un dispositif de récupération de
la chaleur:
Conditions favorables à l’incinération: règle des 3T

- avoir un temps de séjour dans la région chaude


suffisant: entre 0.5 et 1 s

- avoir une température suffisante: entre 700 et 1000°C


pour l’oxydation directe à la flamme; 450°C pour
l’oxydation catalytique

- avoir une turbulence suffisante pour bien disperser les


polluants dans le brûleur et la chambre de combustion
Mode récupératif

cette technique est qualifiée de récupérative car elle permet à l’aide d’un échangeur
gaz-gaz, le préchauffeur, de réchauffer le gaz en entrée de process par le gaz sortant
du process. une seconde récupération de chaleur sur les fumées est généralement
possible.

L’épurateur thermique est composé de plusieurs éléments : la chambre de


combustion, un ou plusieurs brûleur(s), un conduit d’arrivée, un conduit de sortie,
un ventilateur et un récupérateur d’énergie. L’ajout d’un système de mesure et de
régulation de la température permet de contrôler la complète oxydation des COV.

Pour des raisons de sécurité, les concentrations ne doivent pas dépasser 10 à 12


g/Nm3, soit être inférieures de 25 % à la limite inférieure d’explosivité. Pour des
concentrations supérieures, il est nécessaire d’ajouter un appoint d’air frais pour
éviter tout risque d’explosion.
Mode régénératif
la récupération de chaleur s’effectue grâce à des lits de particules, au minimum deux et le plus
souvent en céramique, qui alternativement accumulent puis restituent l’énergie. Tandis que le lit
chaud sert à réchauffer le mélange gazeux entrant jusqu’à la température de réaction appropriée, le
lit froid permet d’abaisser la température du gaz purifié. L’espace vide entre les deux lits est
dimensionné de telle sorte à fournir un temps de séjour nécessaire à la réaction. La direction du
débit de gaz est inversée lorsque les températures relatives des deux lits se sont inversées. Si le
pouvoir calorifique du gaz à traiter est faible, il est possible d’introduire un complément d’énergie
soit par le biais d’un brûleur qui serait placé entre les deux lits, soit par l’injection du gaz
combustible dans le gaz entrant.

Dans ce cas, la récupération secondaire sera moins facile à mettre en œuvre que dans le mode
précédent. Cette technique est très intéressante lorsque les COV sont dilués dans l’air, c’est-à- dire
pour des concentrations inférieures à 6 g/Nm3 en COV.
Oxydation thermique régénérative

- pour des concentrations des COV < 2,25 g/Nm3


pour les unités ayant des débits variant entre 1 700 et 340
000 Nm³/h, Un apport d'énergie sous forme de gaz naturel
ou de mazout peut être nécessaire pour maintenir la
température de la chambre de combustion à 750°C.
- Toutefois, si la concentration des COV dépasse 2
g/Nm3, l'unité fonctionnera sans source d'énergie externe.
La récupération énergétique sera supérieure à 90 %.

N.B: Il faut prévoir des dépenses en gaz naturel


Oxydation catalytique:
Catalyseurs:
- oxydes métalliques (de nickel ou cuivre,
manganèse, chrome)
-métaux nobles (platine, palladium)
L ’oxydation se produit à plus basse température
(350-550°C), avec consommation moindre de
combustible et production moindre de NOx mais
possibilité d’empoisonnement des catalyseurs.
Techniques de traitement par polluant gazeux:

1- Réduction des NOX

2- Abaissement des émissions de SO2

3- traitement des COV


1- Réduction des NOX:

a- Réduction à la source des Nox


b- Dénitrification
a- Réduction à la source des NOx: agir sur la
flamme de combustion (mesures primaires)

 Réduction des températures maximales


 Réduction des temps de séjour
 Réduction de la concentration d’O2
RECIRCULATION DES GAZ BRÛLES INTRODUCTION ETAGEE DE L’AIR

INTRODUCTION ETAGEE DU COMBUSTIBLE


MULTIPLICATION DES BRÛLEUR :
L’ arrangement de multiples brûleurs : une disposition
suffisamment espacée permet à puissance équivalente
une réduction du taux de NO.
b- Dénitrification
Réduction catalytique sélective des oxydes d’azotes Nox (SCR)

NOx est réduit en N2 et vapeur d’eau par injection de NH3 en


présence de catalyseur, L’opération se fait entre 230 et
430°C, Les fumées chargées en NH3, traversent un catalyseur à
plusieurs niveaux.
4NH3 + 6 NO  5 N2 + 6 H2O
8NH3 + 6NO2  7 N2 + 12 H2O.
Catalyseurs:
- oxydes métalliques vanadium ou tungstène V2O5 -WO3
supporté sur oxyde de titane (TiO2) pour température: 230 –
430°C
- zéolite: 350-600°C;
-efficacité > 90 %
Catalyseur sensible :
- aux poussières
- aux alcalino-terreux
- au sulfate d’ammonium

éliminer ces composés pour ne pas empoisonner le catalyseur.

Température optimum 300 - 400 °C de manière à éviter la


formation de sulfate d’ammonium.
Réduction non-catalytique sélective des NOx (SNCR)

- on injecte de l ’ammoniac (NH3) ou de l ’urée


(CH2CONH2)
2NO + CH2CONH2 + 1/2 O2 => 2N2 + CO2 + 2H2O
ou NOx + NH3 + O2 + H2O + (H2) => N2 + H2O

- températures: entre 850 et 1000°C????

- Performances de la « SNCR »: réduction de 35 à 50 % en


Nox
850°C < T° < 1000 °C
Si T° > 1000°C

NH3+ 3/2 O2+ + 1/2 H2O NO + 2H2O

Si T° < 850°C NH3 ne réagit pas

A forte concentration de NOx (200 à 400 mg/Nm3)


80% d’efficacité pour NH3/NO=1
A faible concentration de NOx (< 200 mg/m3)
NH3/NO doit être = 1.5 à 3

Problème de rejet de NH3 dans l’atmosphère


2- Abaissement des émissions de SO2
Réactions mises en jeu lors de la désulfuration

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