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BELALLOUCHE arezki, TIMMI mimoun, RAMY yassine, BENSLILA meryem, SYOURI othmane.

Master 2 Génie des Procédés et Bioprocédés


Filières de traitement et valorisation

Traitement des effluents gazeux issus de l’incinération

Introduction 
L'incinération des déchets présente incontestablement l’avantage de réduire le volume de nos
détritus non recyclables. Il s'agit de brûler un maximum de déchets pour minimiser
efficacement leur masse et générer de l'énergie. Par conséquent, de plus en plus d'industries
l'utilisent. Cependant, ce processus ne supprime pas tous les éléments des déchets brûlés.
Après combustion, il reste des résidus : liquides, solides appelés mâchefers, mais surtout
gazeux sous forme de fumées. Ces derniers présentent un plus grand danger pour
l'environnement, car ils se transforment en poussière et en cendres volantes, riches en
substances toxiques. C'est pourquoi diverses méthodes sont utilisées pour traiter les fumées
générées par l'incinération des déchets. Dans notre synthèse on va établir le procédé ainsi que
les différents types d’effluent issue de l’incinération, ensuite on va s’intéresser au traitement
des effluents gazeux.

I. Généralité d’incinération 
1. Définition :
L’incinération est destinée aux déchets non recyclables ayant un certain pouvoir calorifique
inférieur et des teneurs en contenus toxique compatibles avec la règlementation légale,
comme les déchets ménagers, déchets végétaux, déchets industriels, déchets toxiques, déchets
radioactifs, déchets inertes.
2. Procédé d’incinération :

Figure 1 : procédés d’incinération

Le procédé est comme suit, On tri les déchets non recyclables avant de les charger dans la
chambre de combustion sous une température bien précise contrôlée par des caméras
thermographiques (Pyroscan et Pyroscan-U) utilisés à l’intérieur et à l’extérieur de la chambre
de combustion, par la suite une partie des métaux est récupérée et les autres résidus soumis au
traitement ainsi que les fumées émises après la valorisation énergétique.
3. Technologie d’incinération :
Four à grille   :

 Combustion sur support mobile (grille inclinée ou horizontale).


 Les déchets avancent tout en étant brassés.
 Air injecté en excès sous la grille.

Four tournant/oscillant   :

 Enceinte cylindrique inclinée (1 à 4’C).


 Rotation lente (<2tpm).
 Extraction des fumées à l’entrée sur l’enveloppe.

Four à lit fluidisé   :

 Mise en suspension de particules solide dans courant d’air de combustion.


 Déchets dispersés dans le lit.
 Fort rendement de combustion.
4. Co-incinération :
Si l’incinération des déchets est effectué par des procédés autres que l'oxydation tels que la
pyrolyse, la gazéification ou le traitement au plasma, l'installation de Co-incinération des
déchets comprend à la fois le procédé de traitement thermique et l'incinération des déchets du
procédé ultérieur, Par la suite sert à la production d'énergie ou de produits matériels utilisant
des déchets comme combustible conventionnel ou auxiliaire, ou lorsque les déchets sont
traités thermiquement en vue de leur élimination.

II. Les déchets d’incinération leurs compositions et leurs effets :


1. Type des déchets ou effluents d’incinération :
 Effluents solides : mâchefers sous forme d’agrégats des matériaux incombustibles
métaux (silice, alumine), verre ou chaux. Ils sont généralement valorisables après
maturation.
 Effluents liquides : sont issus du stockage et du traitement des gaz, ces effluents
nécessitent un traitement nécessaire pour être rejeter.
 Effluents gazeux : ou fumées qui sont composés d’éléments chimiques de l’air : N2,
O2, de gaz de combustion : CO2 et des polluants gazeux comme CO, NO, NO2, SO2,
HF, HCl, dioxines, furannes, et des poussières : suies et combustible imbrûlé ainsi les
composés organiques volatiles COV qui dépendent de la nature des déchets. Les
effluents gazeux seront le titre d’étude pour chercher les différents procédés pour les
traiter.
2. Les Valeurs limites de rejets atmosphériques pour les installations d'incinération :
Le tableau ci-dessous présente les valeurs moyennes journalières des teneurs limitées à rejeter
d’après l’arrêté du 18 décembre 2012 (art. 13).
Tableau 1 Valeurs limites de rejets atmosphériques pour les installations d'incinération

Paramètre Valeur limites (moyenne journalière)


< 6 t/h > 6 t/h
CO 50 mg /m3
Poussières totales 10 mg /m3
HCl 10 mg /m3

2
HF 1 mg /m3g
NOx (NO2) 400 mg /m3 200 mg /m3
Métaux : Cd et TI 0.05 mg /m 3

Mercure Hg 0.05 mg /m3


Total des autres métaux lourds 0.5 mg /m3
Dioxines et furannes 0.1 ng/ m3
SO2 50 mg /m3
COT 10 mg /m3
Ammoniac NH3 30 mg /m3

3. Les impacts des rejets des fumées d’incinération sur la santé et l’environnement :
Tableau 2 Les impacts des rejets des fumées d'incinération

 Marqueurs biologiques d’exposition :


 Niveaux élevés de mutagènes dans les urines
 Niveaux élevés d’hydroxypyrène dans les urines
Santé  Quantité accrue de thioéthers dans les urines
 Cancers :
 Cancer du poumon, de l’œsophage ou de l’estomac
 Effets de serre, pluies acides
Environnement  Contamination des sols et des aliments et perturbations des équilibres et
d’écosystèmes
 Oxydation et corrosion et dégradation des matériaux de construction.

III. Traitement des Fumées


1. Example d’installation de traitement des effluents gazeux

Figure 2 installation de traitement des effluents gazeux

2. Dépoussiérage :
Cette technique nous permet de se débarrasser des poussières, ainsi que d’éliminer les traces
de dioxine et du furane contenant dans les poussières. Il existe plusieurs techniques qui nous
permet de se débarrasser des poussières :
 Le cyclonage : Les cyclones utilisent la force centrifuge et la différence de pression
pour séparer les particules de l’air à nettoyer, on va imposer le gaz, chargé en

3
poussières à éliminer, grâce à un mouvement de rotation et l'effet de la force
centrifuge, les poussières vont se déplacer vers la paroi où elles seront collectées.
 Le filtre à manches : Pendant le passage des fumées à l’extérieur de la manche à
travers le filtrant, les particules s’accumulent sur la surface de la manche. Le
décolmatage est réalisé au moyen impulsions d’air comprimé dans chaque manche à
travers un orifice. Ces impulsions généreront une onde de choc, qui fera tomber le
cumul de poussière dans les trémies. La poussière sera éloignée à partir des trémies,
loin du filtre à manche, par un système de transport des cendres pour son élimination.
3. Les dioxines et furannes :
Les dioxines et les furannes sont des composés organiques légèrement volatils, on les retrouve
souvent dans des incinérateurs de type d’ordures ménagères, le traitement de ces composés se
fait en trois niveaux, à la source, sur les poussières et sur les émissions gazeuses.
 Adsorption sur charbon actif : Le charbon est un adsorbant largement utilisé
pour le traitement des fumés chargés en matières organique, et en particulier les
dioxines et des furanes, ce procédé consiste à mettre en contact les fumés avec le
charbon actif, puis, on va récupérer les teneurs de dioxine et du furanne sur la
surface du charbon actif.
 Adsorption sur Sorbalit : Le sorbalit est le nom commercial du mélange choux-
charbon, cette adsorption se fait par contact direct entre l’adsorbat, le gaz (fumés à
traiter) et le solide qui est l’adsorbant (mélange chaux-charbon).
4. Dénitrification :
La dénitrification permet à réduire les oxydes d’azote NO et N O2en diazote gazeux N 2, par
une réaction avec l’ammoniac (N H 3). On distingue deux familles de procédés :

 Le procédé catalytique (SCR) : ce procédé opère entre 200 et 400 C°, l’efficacité
d’abattement en NO X est d’environ 90%.
 Le procédé non catalytique (SNCR) : ce procédé opère dans les plus haute
température entre 850 et 1 000 C°, l’efficacité d’abattement en N O X est comprise
entre 50 et 70 % d’abattement.
5. Désulfurisation :
Il existe des éléments de lavage pour réduire les flux d’oxydes de soufre (SO X ) qui
proviennent de la combustion. Il existe deux voies pour laver les fumées :
 Voie humide : se fait soit par un lavage par lait de chaux ¿, H 2 O ou CaO) ou des
suspension de bicarbonate de calcium CaCO3 pour avoir le gypse comme sous-
produit à récupérer sous la réaction
R.Principale : SO 2 + CaCO3  + ½ H 2 O → CaSO 3, ½ H 2 O  + CO 2
R.Partielle : CaSO 3, ½ H 2 O + 3/2 H 2 O + ½ O2  → CaSO 4,2 H 2 O
 par solution ammoniac : SO2 + 2N H 3 + H 2 O  (N H 4 )2 SO 3
+¿+ H ¿¿
 L’amine dont la réaction : R3 N +SO 2 + H 2 O RN H )
 Voie sèche : où les SO2 sont adsorbés par des agents neutralisant solides comme
bicarbonate de sodium

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6. Elimination du CO2 :
L’élimination du CO2 issus de l’incinération des déchets se fait par absorption et stockage. Le
CO2 est capturé par un solvant qui a une forte affinité avec ce dernier (c’est-à-dire capable de
se lier avec des molécules de CO2 à une certaine pression et température). La capture se fait
en deux temps :

 Les fumées sont mises en contact avec le solvant, qui se lie aux molécules de CO2
 Le solvant est régénéré pour libérer les molécules de CO2 qui s’y étaient fixées.

La réussite de la capture repose sur le choix du solvant. Les solvants aux amines, notamment
la MEA (monoéthanolamine), sont les plus utilisés.
7. Elimination des métaux lourds :
Pour traiter les métaux lourds dans les fumées issues d’incinération, on utilise le plus souvent
des procédés de lavage de gaz ou d’adsorption. Le principe consiste en un transfert de matière
entre les fumées et le solvant qui est souvent du lait de chaux. Le lait est injecté en
pulvérisation avec de l'air ou par atomisation mécanique. Le lait de chaux entre contacte à
contre-courant avec les fumées, sous forme nébulisé, les métaux se retrouvent soit adsorbés en
surface de la chaux solide non-régissante, soit sous la forme d’hydroxydes métalliques de
formule générique M(OH) 2. Le charbon actif peut aussi être utilisé pour le traitement de
fumées, spécialement celles qui contiennent une quantité importante de mercure, plomb, ou
cadmium, les métaux sont alors piégés dans la structure poreuse du charbon. On note aussi la
possibilité de coupler la chaux et le charbon actif pour une meilleure efficacité.

IV. Conclusion :
Au terme de cette synthèse de la recherche ayant pour intituler le traitement des effluents
gazeux d’incinération. Nous avons tout d’abord présenté les procédés d’incinération et co-
incinération. Ensuite on a classifié les déchets issus de l’incinération pour déterminer la
problématique de notre synthèse qui est le traitement des fumées. Et comme la loi exige des
limites de rejets dans l’atmosphère ces effluents doivent subir à un procédé de traitement qui
consiste en général un lavage, dépoussiérage, la dénitrification, la désulfuration afin
d’éliminer les polluants toxiques comme le NO2, dioxines et furannes, SO2, HCl…Donc le
rôle principal des traitements est de diminué la teneur des composés toxiques qui nuisent à
l’environnement et à la santé humaine.

Bibliographie :
- Site de République Française / Légifrance ; le service public de diffusion du droit
- CniiD/Centre national d’information indépendante sur les déchets
- Article 1er de l’arrêté du 18 décembre 2012 (JO n° 303 du 29 décembre 2012)
- Site des editions-legislatives / incinération et co-incinération
- Panafrican Green Energy / Biomass transformation process
- Revue francophone d’écologie industrielle -N 26-2ème trimestre 2002
- Traitement des fumées Pierre LE CLOIREC 10 avr. 2018
- Désulfuration des fumées Isidore JACUBOWIEZ 10 juin 2000
- Procédés chimie - bio - agro | Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique, Pierre LE CLOIREC
- www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/capture-et-stockage-du-co2

5
- www.calcinor.com/fr/nouvelles/analyse-de-produit/la-chaux-dans-le-traitement-des-gaz-industrie

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