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Gestion de la Pollution
Définition
La pollution est la dégradation d'un écosystème ou de
la biosphère par l'introduction, généralement humaine, d'entités
(physiques, chimiques ou biologiques), ou de radiations altérant le
fonctionnement de cet écosystème1.
La pollution a des effets importants sur la santé et la biosphère, comme
en témoigne l'exposition aux polluants et le réchauffement
climatique qui transforme le climat de la Terre et son écosystème, en
entraînant l'apparition de maladies inconnues jusqu'alors dans
certaines zones géographiques, des migrations de certaines espèces,
voire leur extinction si elles ne peuvent s'adapter à leur
nouvel environnement biophysique.
4
Pollution de l’air
Composition chimique de l'atmosphère
5
Espèce Symbole Fraction molaire
Azote N2 780 000 ppmv
Oxygène O2 32
Argon Ar 40
Dioxyde de CO2 44
Carbone
Ozone O3 48
Méthane CH4 16
δX = CX (MX * P) / RT
avec
Origine naturelle
Origine humaine
Les rejets d’oxydes d’azote ont deux origines :
Particules (PM) 15
Les particules en suspension dans l’air
regroupent les poussières et les fumées
noires.
On distingue :
PM10, particules de diamètre < 10 microns,
PM2,5 de diamètre < 2,5 microns.
Ces particules représentent des noyaux de
condensation et peuvent être le support
d’autres polluants (le dioxyde de soufre et
les hydrocarbures aromatiques
polycycliques par exemple).
Origine naturelle
volcanisme est à l’origine de l’injection de masses
considérables de particules dans l’atmosphère, créant
des nuages de cendres qui résultent de la pulvérisation
de laves au cours d’explosions violentes.
1883 : grande éruption du Krakatoa, volcan d’Indonésie,
a injecté 18 km3 de particules dans l’atmosphère
été 1816 anormalement froid à cause de la gigantesque
explosion du volcan Tambora en Indonésie en1815 .
Origine
Particules (PM)
de la pollution de l’air (suite)
Origine naturelle 16
Erosion éolienne : source de poussières, lors des
tempêtes de sable par exemple, et peut donner lieu à
des manifestations spectaculaires telles que les
célèbres « pluies de sang », chargées de sable fin de
couleur ocre ou rouge, soulevé des déserts et emporté
au loin par les vents. Dans les régions du sud de
l’Europe, le sirocco apporte des nuages de sable jaune
rougeâtre en provenance du Sahara.
Feux de forêts ou de prairies : foudre est souvent la
cause naturelle, extension sur des centaines, voire des
milliers d’hectares et engendrer des nuages de fumées
qui parcourent parfois plusieurs centaines de
kilomètres.
Embruns marins, transportés par les vents sur de
grandes distances à l’intérieur des terres, apportent
dans l’atmosphère continentale des cristaux de sels qui
s’agglomèrent en noyaux de condensation,
principalement composés de chlorure de sodium
(NaCl), de magnésium (MgCl2), de calcium (CaCl2) et
de bromure de potassium (KBr).
Poussières d’origine extraterrestre pénètrent en
permanence dans l’atmosphère. Provenant de
météorites, leur quantité est estimée entre 5 105 et 5
107 tonnes par an.
Origine de la pollution de l’air (suite)
Particules (PM)
17
Origine humaine
Elles proviennent :
des combustions (suies par exemple),
de procédés industriels (cimenteries, fabrication d’engrais…),
de la circulation automobile (véhicules diesel essentiellement).
Métaux
Origine humaine
Des métaux peuvent être présents dans les poussières émises :
par les foyers de combustion,
la circulation automobile,
les activités de fabrication et de traitement des métaux
(grillage du minerai en particulier),
l’incinération des déchets.
Le plomb, quant à lui, provenait surtout de l’ajout
d’antidétonants dans les essences destinées aux véhicules
automobiles.
Origine de la pollution de l’air (suite)
18
Polluants secondaires
Ozone : O3
o Gaz oxydant, à odeur forte.
Présent dans la stratosphère (haute
atmosphère entre 20 et 40 km d’altitude), il
absorbe les rayons ultraviolets les plus nocifs
pour les êtres vivants :
les sulfates
Anions qui constituent la forme biogéochimique du soufre la plus
répandue dans les écosystèmes.
Ils se forment en permanence dans l’atmosphère par oxydation de
dérivés du soufre et réagissent ensuite avec l’ammoniac et divers
cations métalliques présents dans l’air.
les nitrates (NO3)
Sels minéraux de l’acide nitrique, les nitrates sont des
éléments nutritifs essentiels pour les végétaux.
Les combustions produisent de l’oxyde nitreux ;du peroxyde
d’azote, à partir desquels se forment d’importantes
quantités de nitrates dans l’atmosphère. Les oxydes se
transforment ensuite spontanément en anhydride nitrique
qui, en se combinant avec l’ammoniac présent dans l’air,
engendre du nitrate d’ammonium.
Impact de la pollution de l’air sur
20
l’environnement
Polluants primaires
SO2 et écosystème végétaux
Il pénètre dans les feuilles par les stomates,
provoque des nécroses entre les nervures et une
inhibition de la photosynthèse en raison de :
– l’augmentation de la perméabilité des
membranes cellulaires et de la perte d’ions
indispensables comme le potassium ;
– la substitution du dioxyde de carbone (CO2) par
le SO2 dans la fixation photosynthétique ;
– l’inactivation d’enzymes indispensables.
Impact de la pollution de l’air sur 21
l’environnement
La pollution chronique par le SO2 peut conduire à la disparition
d’espèces sensibles, surtout dans les régions aux sols pauvres et
acides. Elle perturbe également la floraison de certaines plantes et
diminue les rendements.
Suivant les espèces, le feuillage jaunit progressivement à la suite
d’un déficit en chlorophylle et vieillit précocement, entraînant sa
chute prématurée.
Contact de l’humidité de l’air : SO2 se transforme en acide
sulfurique (H2SO4) et participe ainsi au phénomène des pluies
acides, perturbant ainsi l’ensemble des écosystèmes concernés.
Côté positif : à faible dose, le SO2 compense les carences
en soufre de certains végétaux
Impact de la pollution de l’air sur 22
l’environnement
Polluants primaires
SO2 et matériaux
Le SO2 attaque les fibres textiles et corrode certains métaux (fer, aluminium,
cuivre, nickel).
En se dissolvant dans l’eau des précipitations, il donne de l’acide sulfurique
(H2SO4), agent principal de l’altération des calcaires (CaCO3) qu’il
transforme en sulfate de calcium ou gypse (CaSO4) : CaCO3 + H2SO4 –>
CaSO4 + H2CO3. Le gypse, très soluble dans l’eau, est facilement lessivé par
les pluies, dont les passages successifs érodent chaque fois un peu plus la
pierre : les façades exposées aux pluies battantes sont les plus détériorées.
En l’absence de précipitations, les façades absorbent directement le SO2,
ce qui provoque une altération superficielle.
Les toitures en zinc sont attaquées par l’acide sulfurique (H2SO4). Il se forme
alors du sulfate de zinc qui se dissout dans l’eau de pluie.
Impact de la pollution de l’air sur 23
l’environnement
Polluants primaires
NO2 et végétation
Peu phytotoxique en lui-même, le NO2 peut cependant, lorsqu’il est présent
de façon chronique, être responsable d’une diminution du rendement de
certaines plantes cultivées.
Se transformant en acide nitrique (HNO3) au contact de l’humidité de l’air,
le NO2 par
NO2 et environnement
augmente l’effet de serre
Métaux
sur l’environnement : Effets sur la végétation
Les métaux se déposent sur les sols, dans les eaux et s’accumulent dans les
végétaux, contaminant ainsi les chaînes alimentaires.
sur les matériaux :
Les métaux présents dans les gaz d’échappement comme le plomb, le fer,
l’aluminium, le manganèse ou le nickel, peuvent servir de catalyseurs dans
les phénomènes de dissolution du calcaire par les acides gazeux de
l’atmosphère.
Impact de la pollution de l’air sur 25
l’environnement
Polluants secondaires
O3
o nécroses foliaires (taches caractéristiques sur les feuilles),
o sénescence précoce du feuillage,
o baisse de l’activité enzymatique,
o diminution de rendement et un affaiblissement général de la plante.
Les
Peroxyacyl-nitrates (PAN) : plus toxiques que l’ozone
avec effets similaires sur les feuilles à des concentrations
deux fois plus faibles.
Composés organiques volatils Troubles respiratoires, irritation des yeux, du nez, de la gorge, réactions
(COV) allergiques
Particules fines (dont pollens et Accroissement de la sensibilité aux allergènes, allergies, effet dépendant
fumée de tabac) des polluants qu'elles transportent
Particules fines et fibres (dont Aggravation des maladies respiratoires et cardio-vasculaires, fibroses des
amiante) poumouns et de la pièvre, cancérogènes
Campagnes de mesure
Exemple de mesure en continu : 32
réseau de Dakar
Polluants mesurés
Bd X X X X X X X
République
Médina X X X X
HLM4 X X X X X
Bel Air X X X X X X
Yoff X X X X
HLM4: Station périurbaine
Bd Republique : Station urbaine de trafic
33
400
350 Norme NS 05-062
300
µg/m3
250
200
150
100
50
0
4 jan
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
4 jan
mois
industrielle.
Pollution en milieu urbain
37
Pollution en
zone périurbaine :
- ménages et
transport sont les
Station des HLM
principales
HLM
sources de la Dépôt
sauvage
pollution au SO2. Quartier de
d’ordures
Ouagou Niayes
Etablissements scolaires
des ordures est
également source
Garage Guédiawaye
de pollution en
milieu urbaine.
Pollution en milieu urbain 38
4 jan
4 jan
Pollution en milieu urbain 41
Variabilité spatiale de la qualité de l’air
20 mars 2010
IQA calculé sans les PM IQA calculé avec les PM IQA calculé avec les PM
Pollution en milieu urbain
Saisonnalité de la qualité de l’air : 42
qualité de l’air à Dakar bonne à moyenne pendant la saison des
pluies
qualité de l’air moyenne à mauvaise (voire très mauvaise) pendant
la saison sèche
350
CGQA / DEEC
300
Très
250 Mauvais
200
150 Mauvais
100
Moyen
50
Bon
0
fev
avr
avr
nov
nov
oct
oct
déc
déc
aou
aou
jan
jan
jan
juil
juil
juin
juin
sept
sept
mar
mar
mai
mai
mai
4 jan
2010
Pollution en milieu urbain
43
LES TECHNIQUES DE MESURES POUR CHAQUE POLLUANTS