Sur la région parisienne, AIRPARIF surveille :
- l’ozone (O3)
- le dioxyde de soufre (SO2)
Le dioxyde de soufre (SO2) est émis principalement par l’utilisation de combustibles fossiles soufrés
(charbon, fioul, gazole) et certains procédés industriels. Ce gaz est irritant, notamment pour
l’appareil respiratoire. En outre, le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique qui contribue
à l’acidification et à l’appauvrissement des milieux naturels et à la détérioration des bâtiments.
- les particules en suspension (PM)
Les particules sont constituées de fines matières liquides (brouillards) ou solides (poussières,
fumées) dans l’air ambiant. Elles se forment par condensation, par accumulation ou par pulvérisation
mécanique. Elles sont directement émises ou résultent de réactions chimiques entre précurseurs.
Elles peuvent être d’origine naturelle (poussières désertiques, volcaniques, biologiques, feux de
forêt…) ou dues aux activités humaines (chauffage, centrales électriques, industries, véhicules à
moteur…).
Les particules d’origine industrielle comportent parfois des métaux lourds (cadmium, nickel, chrome),
alors que celles d’origine automobile sont généralement fines ou ultrafines et sont composées
d’éléments carbonés, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques et de sulfates.
Les effets des particules sont variables selon leur taille et leur composition physico-chimique. Les
particules inhalées ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (microns). Les
particules comprises entre 3 et 10 µm se déposent sur la trachée et les bronches. Les particules
inférieures à 3 µm atteignent les alvéoles pulmonaires et peuvent pénétrer dans le sang. Les
particules fines (PM2,5) font actuellement l’objet des préoccupations sanitaires les plus importantes.
- les oxydes d’azote (NOx)
Ils résultent de la combinaison, à haute température au moment de la combustion, entre l'azote
présent dans l'air et l'oxygène disponible. Dans les gaz d'échappement, on les retrouve sous deux
espèces ultra majoritaires qui sont le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) complétés
par le protoxyde d'azote (N2O) émis en très petites quantités.
Les effets des oxydes d’azote sont variés. Le monoxyde d’azote présent dans l’air inspiré peut se
dissoudre dans le sang où il limite l’oxygénation des organes. Le dioxyde d’azote pénètre dans les
voies respiratoires profondes, où il fragilise la muqueuse pulmonaire face aux agressions
infectieuses, notamment chez les enfants et les personnes asthmatiques. Dans l’atmosphère, le
dioxyde d’azote se transforme en acide nitrique, lequel lors de pluies contribue à l’acidification des
milieux.
Ainsi, si le dioxyde d’azote est un polluant nocif pour la santé, le monoxyde d’azote n’est pas normé
(cf. tableau des « Normes réglementaires en vigueur en matière de qualité de l’air » joint ci-après)
car aucun effet de ce polluant sur la santé n’est reconnu à ce jour.
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Il s'agit d'un polluant secondaire qui n'est pas émis directement par les véhicules. Il se forme sous
l'effet de divers polluants présentés dans ce chapitre (NOx, CO, COV) et du soleil. On parle alors de
pollution photochimique.
A basse altitude, ce gaz est nuisible si sa concentration augmente trop fortement. C’est le cas
lorsque se produit une réaction chimique entre le dioxyde d’azote et les hydrocarbures (polluants
d’origine automobile). Cette réaction nécessite des conditions climatiques particulières : fort
ensoleillement, températures élevées, faible humidité, absence de vent, phénomène d’inversion de
température.
Les principaux symptômes de la toxicité de ce polluant sont une baisse de la capacité pulmonaire,
aggravée par les activités sportives, et une irritation des muqueuses (les yeux notamment). Les
personnes asthmatiques sont particulièrement sensibles à cette toxicité.
- le monoxyde de carbone (CO)
Il s'agit d'un gaz incolore, inodore et inflammable, abondamment émis par les gaz d'échappement
des véhicules automobiles.
Il pénètre dans l'organisme par les voies pulmonaires. Il diffuse à travers la paroi alvéolaire et se
combine fortement avec l'hémoglobine du sang pour former la carboxyhémoglobine, composé stable
qui bloque le transport de l'oxygène par l'hémoglobine des poumons vers les différents organes et le
gaz carbonique vers les poumons.
Aux concentrations rencontrées dans les grandes villes, il peut être responsable de crises d'angine de
poitrine, d'aggravation des problèmes asthmatiques, d'épisodes d'insuffisance cardiaque ou
d'infarctus chez les personnes sensibles.
- les composés organiques volatils (COV)
Ils constituent une famille de polluants d'une extrême diversité et d'une grande complexité. Ils sont
composés d'une base d'atomes de carbone et d'hydrogène à laquelle peuvent venir se rajouter
d'autres atomes et même des métaux.
Ils pénètrent dans l'organisme par les voies respiratoires et les poumons. Si une corrélation nette n'a
pu être établie entre l'apparition de cancers ou de leucémies et le taux de pollution en COV, les
chercheurs ont mis en évidence que certains COV ont un effet mutagène et cancérigène, en
particulier les hydrocarbures aromatiques polycycliques et le benzène dont la majeure partie provient
des transports.
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Comme l’illustre la carte ci-contre, AIRPARIF dispose ainsi d’un ensemble de stations de mesure
réparties dans la région pour mesurer régulièrement la qualité de l’air en région Ile-de-France.

Deux stations situées à proximité du site (la Défense et Pont de Neuilly) appartiennent au réseau
de surveillance de la pollution de fond, c’est à dire que ces sites ne sont pas directement
influencés par une source locale identifiée.

Le tableau ci-dessous permet de rendre compte de l'évolution de la qualité de l'air entre 2001 et
2006, par le paramètre de la moyenne annuelle: celle-ci a tendance à diminuer pour la plupart des
paramètres de pollution (à l'exception de l'ozone) ce qui témoigne d'une amélioration.

Source : AIRPARIF

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