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Master 2 génie pétrochimique Traitement des effluents industriels

Traitement des effluents industriels


Introduction
Les eaux industrielles regroupent toutes les eaux usées issues de l'industrie. Ces eaux
industrielles nécessitent un traitement de dépollution avant d'être rejetées dans la nature ou
d'être réutilisées. Les eaux industrielles contiennent parfois des pollutions potentiellement
dangereuses pour la santé publique ou pour l'environnement. Ces eaux sont collectées pour être
traitées directement sur site ou acheminées vers une station d'épuration. Le traitement de ces
eaux industrielles peut être effectué en utilisant différentes technologies, définies en fonction
des principaux polluants à éliminer. L'eau industrielle peut être traitée par l'ozone, les ultra-
violets, le chlore, les traitements physico-chimiques, les traitements bactériologiques, la
déphosphatation, ou encore par divers procédés de dégraissage, de dessablage, de tamisage ou
de dégrillage.
Outre les données analytiques indispensables, il est fondamental d’être bien informé sur les
procédés de fabrication et l’organisation des circuits pour comprendre les besoins et décider
d’un traitement satisfaisant. On trouvera au chapitre processus industriels et traitements des
effluents résiduaires, de nombreux exemples de chaînes de traitement de ces mêmes effluents
organisés industrie par industrie.

Définition d’un Effluent


Un effluent désigne le fluide résiduaire d’origine industrielle, issu du secteur de
l’agroalimentaire, de la chimie et pétrochimie, de la métallurgie, du secteur pharmaceutique
ou cosmétique, mais aussi de l’industrie minière de l’aéronautique, automobile ou du
transport ferroviaire. Pour les rejets domestiques, l’épuration des eaux usées est nécessaire.
Mais l’extrême diversité des eaux résiduaires industrielles (ERI) nécessite une intervention
propre à chaque type d’industrie via des procédés spécifiques.
I- Traitement des effluents industriels gazeux

Quelques grandes familles de polluants rencontrés dans les rejets gazeux sont présentées dans
ce cours en mettant l'accent sur les corrélations entre les propriétés de la molécule et son
traitement spécifique. Parmi l'ensemble des composés rejetés, on peut citer :
- Les poussières;
- Les métaux lourds sous la forme particulaire ou à l'état gazeux;
- Les gaz acides dont le SO2;
- Les oxydes d'azote (NOx);
- Les oxydes de carbones (CO et CO2);
- Les dioxines et les furanes;
- Les composés organiques volatils (COV);
- Les molécules odorantes.

I.1. Dénitrification des gaz de combustion

I.1.1. Les oxydes d’azote

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Au cours de toute réaction de combustion à température élevée (brûleurs, chaudières,


véhicules automobiles, aéronautique, centrales thermiques, cigarettes,…), les oxydes d'azote
proviennent de réactions entre les deux principaux composants de l’air l'azote et l'oxygène
(combustible) de l'air. Le monoxyde (NO) et le dioxyde d’azote (NO 2) sont couramment
regroupés sous le terme de NOx. De manière qualitative les sources des NOx sont :
- les processus biologiques;
- l'oxydation du diazote lors de combustion (gaz, charbon, fuel – diesel);
- l'oxydation du NO en NO2 dans les cheminées ou les pots d'échappement;
- les réactions photochimiques dans l'atmosphère;
- la formation directe lors de la combustion de combustible comme le charbon ou les pétroles
lourds où l'azote est sous la forme de pyridines, de pyrroles ou encore de porphyrines.

I.1.2. Impact des NOx

a) Effets sur la santé


 Les risques sur la santé proviennent essentiellement du dioxyde d’azote NO 2 qui présente
une toxicité quatre fois plus importante que celle du monoxyde d’azote NO.
 Environ 80% à 90% du NO2 inhalé peut être absorbé et atteindre les alvéoles pulmonaires
et ainsi agresser les muqueuses et provoquer des troubles respiratoires dès que sa
concentration atteint 200 μg/m3.
 L’impact sanitaire du monoxyde d’azote NO est quant à lui directement lié au fait qu’il
va limiter la fixation de l’oxygène par l’hémoglobine.
 C’est un gaz globalement peu irritant mais nocif à très fortes doses.
 Outre leurs effets directs sur la santé humaine, les oxydes d’azote sont les précurseurs de
polluants photochimiques, tels que l’ozone troposphérique qui peuvent induire des
problèmes respiratoires en cas de pics de pollution.

b) Effets sur les vigéteaux


Les végétaux sont sensibles au NO 2. Il a été montré la formation de nécrose à la surface des
feuilles après une exposition durant 1 h à des concentrations de 4 à 8 ppm en NO 2. Les pluies
acides provoquent directement ou via les sols des dégâts sur les végétaux et les arbres ainsi
que des phénomènes de corrosion. Les NO x attaquent directement les colorants et les additifs
des textiles ou les fibres elles-mêmes.

c) Effets sur l’environnement


Les composés azotés peuvent évoluer chimiquement dans l’air pour former des acides, ou
leurs sels, que l’on retrouve notamment dans les nuages et les précipitations.

Les pluies acides sont des précipitations qui présentent une acidité particulièrement élevée.
L’acidité de ces pluies est principalement due au dioxyde de soufre SO 2 et aux oxydes d’azote
NOx qui se transforment, dans l’atmosphère, en acide sulfurique H 2SO4 et en acide nitrique
HNO3.

Ces pluies acides provoquent l’acidification des lacs et le dépérissement des forêts.
L’acidification favorise la mise en solution de métaux toxiques pour la faune aquatique et la
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santé de l’homme (cas de l’aluminium) et elle peut entraîner l’appauvrissement des sols en
éléments nécessaires à la nutrition des végétaux (Ca, Mg, K, etc…).

De plus, les composés azotés peuvent conduire à des phénomènes d’eutrophisation liés à un
excès d’azote dans les sols ou les ressources aquatiques (prolifération de certaines algues).
Les effets de la pollution atmosphérique se ressentent sur les écosystèmes mais aussi sur les
bâtiments (corrosion, noircissement, encroûtement et altérations diverses).

d) Impact sur le changement climatique


Les oxydes d’azote participent à l’accroissement de l’effet de serre de manière directe et
indirecte. Phénomène naturel, l’effet de serre maintient une température moyenne de 15°C qui
permet la vie sur terre. Mais la pollution engendrée par les activités humaines augmente les
concentrations de gaz à effet de serre. Au cours du XXème siècle, un réchauffement général
de la planète de 0,5°C a été observé. Si ce phénomène persiste, ce réchauffement pourrait
entraîner la fonte des glaciers et une élévation du niveau moyen des mers. La contribution
directe de l’effet de serre provient de N2O, gaz qui a la propriété d’absorber le rayonnement
infrarouge.
Les oxydes d’azote ont des effets directs sur l’équilibre atmosphérique surtout dans deux
régions la troposphère (10 à 15 km) où la température peut atteindre 240 K et la stratosphère
(15 à 50 km) où la température peut atteindre 270 K.
 En effet, NO participe à la formation d’ozone O 3 dans la troposphère (smog
photochimique) et à la destruction de la couche d’ozone stratosphérique.
 En bref, NO crée de l’ozone là où il n’en faut pas et détruit l’ozone là où il est
nécessaire.
L'ozone est l'un des principaux facteurs de dégradation de la qualité de l'air dans les pays
industrialisés. Dans la troposphère, le dioxyde d’azote NO2 est la molécule la plus facilement
photolysable. Cette photodissociation est à l’origine de la formation d’ozone dans la
troposphère. Le dioxyde d’azote se dissocie produisant du monoxyde d’azote NO et de
l’oxygène atomique O dans son état électronique fondamental. L’oxygène atomique réagit
avec l’oxygène moléculaire O2 pour donner de l’ozone, qui peut ensuite ré-oxyder le
monoxyde d’azote en dioxyde d’azote. On obtient ainsi un ensemble de réactions constituant
un équilibre dynamique entre NO2, NO et O3, appelé Cycle de Chapman (Figure I.1).

Figure I.1. Mécanismes simplifiés de production de l’ozone.

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I.1.3. Processus de formation des oxydes d’azote

Le monoxyde d’azote NO est le composé azoté toxique et polluant qui est produit en quantité
prépondérante au cours des processus de combustion. On distingue trois catégories de
mécanismes de formation de NO. Une distinction est faite selon l’origine du diazote. Ainsi,
deux mécanismes mettent en jeu les atomes d’azote N provenant de l’azote de l’air :
 le NO précoce ou prompt NO, qui se forme à partir d’azote moléculaire dans le front
de flamme ;
 le NO thermique, qui se forme par combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air ;
 le NO combustible, qui se forme à partir d’azote contenu initialement dans le
combustible.
I.1.4. Stratégies de réduction des émissions des NOx

Le choix de la stratégie de réduction des NO x à mettre en place dépend d’abord de la


législation appliquée à l’installation et ensuite de considérations techniques liées à la
configuration de cette installation. Afin de limiter les émissions de NO x, différentes
techniques de réduction peuvent être mises en oeuvre à l'échelle industrielle. En général, on
distingue deux catégories de méthodes de réduction des NO x : les méthodes primaires
(optimisation des conditions de fonctionnement) et les méthodes secondaires (post-traitement
des fumées).

a) Cas des méthodes primaires


Ces méthodes consistent à limiter la formation des NO x à la source. Les approches retenues
permettent de contrôler certains paramètres de la zone de combustion tels que la
stœchiométrie, l’homogénéité du milieu réactionnel, la température de flamme, ou encore le
temps de séjour. Plusieurs techniques peuvent être appliquées pour atteindre ces objectifs :
l'optimisation de la géométrie du brûleur (brûleurs Bas-NOx), le contrôle des paramètres de
combustion la recirculation des fumées, et l'étagement d'air ou de combustible. Ces méthodes
permettent globalement d’obtenir un taux de réduction des NOx proche de 60%.
b) Cas des méthodes secondaires
La seconde stratégie est généralement associée à des méthodes de réduction mettant en œuvre
un traitement des fumées permettant la conversion chimique des polluants déjà formés.

- La Réduction Sélective Catalytique (RSC)


Le principe de la RSC est relativement simple. De l’ammoniac ou de l’urée mélangé à de l’air
est injecté dans les fumées selon la quantité de NO x à réduire. Les fumées chargées en NH3
traversent ensuite une zone catalytique dans une plage de température comprise entre 523 K et
653 K. Les catalyseurs les plus souvent utilisés sont des oxydes métalliques sur support TiO 2
ou Al2O3. L'ammoniac injecté réagit avec les NO x en présence du catalyseur en formant de
l'azote moléculaire et de l'eau. Des rendements de DeNO x d'environ 90% peuvent être
obtenus. La RSC est largement utilisée pour contrôler les émissions des NO x des installations
industrielles en raison de son efficacité, et de sa sélectivité. Cependant, cette technique
présente plusieurs inconvénients tels que des coûts d'investissement et d'opération élevés, une

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durée de vie limitée du catalyseur (notamment liée au risque d’empoisonnement du catalyseur


par des particules ou SO2) ou encore un domaine de température d’utilisation très étroit (Javed
et col., 2007).

- La Recombustion (Reburning)
La Recombustion est une technique non catalytique de traitement des fumées qui présente une
efficacité reconnue pour contrôler les émissions de NO x. Le procédé est présenté
schématiquement sur la Figure 1.2 En principe, la technique de Recombustion comporte trois
zones différentes :
- Zone de combustion primaire, le combustible est brûlé dans des conditions de léger
excès d'air. Les produits de combustion y compris les NO x sont générés dans cette
zone. Le combustible de Recombustion (généralement un combustible hydrocarboné)
est injecté dans une zone située en aval du foyer principal (appelée zone de
Recombustion).
- Zone de Recombustion Dans cette zone riche en combustible, les NO x issus de la zone
de combustion primaire sont réduits en azote moléculaire en réagissant avec les
radicaux hydrocarbonés générés par le fuel de Recombustion. La température optimale
du procédé est généralement comprise entre 1173 K et 1573 K (Hampartsoumian et
col., 2003).
- Zone de postcombustion Avant la sortie de cheminée, de l'air additionnel est injecté
dans la zone de postcombustion pour obtenir une oxydation complète des imbrûlés
encore présents dans les fumées.
Plusieurs combustibles hydrocarbonés peuvent être utilisés comme combustible de
Recombustion : le gaz naturel, le charbon pulvérisé, la biomasse, etc. Des rendements de
dénitrification de 50% à 70% peuvent être obtenus avec cette technique.

Figure 1.2: Principe de la technique de Recombustion (EPA).


La chimie de Recombustion du monoxyde d’azote est très complexe car elle peut mettre en
jeu un grand nombre de réactions selon la nature du fuel de Recombustion utilisé. Cependant
le mécanisme peut être schématisé au moyen des étapes suivantes :
(I) Formation des radicaux hydrocarbonés (CHi) à partir du fuel de Recombustion,

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(II) Réaction de NO avec les radicaux hydrocarbonés permettant la formation de HCN, espèce
azotée intermédiaire très importante dans le procédé de réduction de NO :
CHi + NO = HCN +

(III) Conversion de HCN :


HCN + (H, O, OH) = NHi +
HCN + (O, H) = HNCO +
A l’issue de ces trois étapes, les espèces NHi et HNCO conduisent à la formation d’autres
intermédiaires azotés, pour finalement produire l’azote moléculaire. Cependant, selon les
conditions opératoires, les espèces NHi et HNCO peuvent conduire soit à la formation de N 2,
soit à la formation de NO induisant ainsi une compétition entre les processus de formation et
de réduction de NO.

Il est donc très important de bien comprendre l’influence des conditions opératoires sur
l’efficacité du procédé de réduction. Les paramètres de fonctionnement qui peuvent influencer
le rendement de dénitrification sont principalement
- La température des fumées,
- Le temps de séjour,
- La quantité de fuel de Recombustion injecté,
- L’homogénéité du mélange fumées / agent réducteur,
- La concentration initiale en NO dans les fumées.

- La Réduction Sélective Non-Catalytique (RSNC)


La RSNC (Figure I.3) est une technique efficace pour la réduction des émissions des NO x par
l’injection d’un agent réducteur tel que l'ammoniac NH 3, l'urée (NH2)2CO ou l'acide
cyanurique (HOCN)3. L’objectif de l’injection d’un agent réducteur est de générer une zone
riche en radicaux NHi, notamment le radical NH2. La réduction de NO est obtenue par les
réactions entre NO et ces radicaux NHi qui permettent de former l’azote moléculaire et l’eau
dans un intervalle étroit de température compris entre 1123 K et 1373 K. La technique RSNC
peut prendre différentes appellations selon l’agent réducteur utilisé : Thermal-DeNOx,
NOxOUT, ou RAPRENOx, respectivement avec l’ammoniac, l’urée, ou l’acide cyanurique
comme agent réducteur. Une efficacité de réduction de NO de l’ordre de 80% peut être
obtenue avec cette technique.
Le mécanisme de réduction de NO par
RSNC en utilisant l’ammoniac peut être
représenté par les réactions suivantes:
NH3 + OH = NH2 + H2O
NH3 + O = NH2 + OH
O + H2O = OH + OH
NH2 + NO = N2 + H2O
NH2 + NO = NNH + OH
NNH + NO = N2 + HNO
HNO + M = H + NO + M
H + O2 = OH + O
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Figure 1.3: Principe de la technique de Réduction Sélective Non-Catalytique (RSNC).

Comme pour la Recombustion, la performance de la RSNC est influencée par plusieurs


paramètres de fonctionnement, tels que:
- La température des fumées,
- Le temps de séjour,
- La teneur en oxygène des fumées,
- La quantité d'agent réducteur injecté,
- Les conditions de mélange,
- La concentration initiale en NO.

I.2. Désulfuration des fumées

I.2.1. Oxydes de soufre


Le dioxyde de soufre ou SO2 appartient à la famille des gaz d’oxydes de soufre (SO x). Il se
constitue durant les processus de combustion et de raffinage, à partir du soufre contenu dans
des matières premières telles que le charbon, le pétrole et les minerais contenant du métal. En
se dissolvant dans la vapeur d’eau atmosphérique, le SO2 produit des acides et interagit avec
des particules et des gaz présents dans l’air pour former des particules connues sous le nom de
sulfates et d’autres composés qui peuvent être nocifs pour les personnes et leur
environnement.
I.2.1 La combustion
Les oxydes de soufre émis dans l’atmosphère proviennent principalement de la combustion
des combustibles fossiles dont la teneur massique en soufre varie de 0,5 à 5 % pour le charbon
et de 0,5 à 3 % pour le fuel. Les rejets de soufre sont principalement sous la forme de SO 2 (95
%) et de SO3 (1 à 2 %), environ 2 % sont piégés dans les cendres volantes et 1 % se retrouve
dans les déchets.

I.2.2 Les raffineries


Les raffineries relarguent à diverses étapes industrielles des composés soufrés oxydés avec
d'autres composés odorants. Cheremisinoff et Young (1975) dressent une liste des sources et
des molécules incriminées dans ce cas (Tableau1).
Tableau 1 : Exemples de molécules odorantes rencontrées dans les raffineries

Sources d'odeur Nature des odeurs


Gaz et systèmes de récupération de gaz SO2, H2S, NH3, hydrocarbures, acides
organiques, aldéhydes et mercaptans
Crackage catalytique SO2, NH3 et aldéhydes
Catalyse SO2, NH3, hydrocarbures et aldéhydes
Chaudières SO2, H2S, NH3, hydrocarbures et
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aldéhydes
Entrepôts et stockage Hydrocarbures
I.3. Effets du SO2

a) Sur la santé

Des études épidémiologiques montrent que c'est sur les enfants que l'impact est le plus
important. En effet, des maladies respiratoires chroniques peuvent se développer qui sont
ensuite aggravées par l'usage de tabac ou par des conditions de travail spécifiques. Il convient
aussi de noter que ce polluant agit par synergie avec notamment les poussières et ce couple
possède alors un impact plus important. Le Tableau 2 donne les valeurs limites et les valeurs
guides pour SO2.

Tableau 2 : Valeurs limites et valeurs guides pour le SO2

Période Valeur limite (μg/m3) Valeur Guide (μg/m3)


SO2 Particules en SO2 Particules en
suspension suspension
associées associées
Année 80 > 40 40 – 60 40 – 60
(valeur moyenne) 120 < 40
Hiver1 30 > 60
(1 oct. – 31 mars) 180 < 60
Année 250 > 150 100 – 100 – 150
(période de 24 h) 350 < 150 150
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) édicte des normes de qualité dont les seuils
critiques pour le SO2 sont donnés dans le tableau3.

Tableau 3 : Seuils critiques d'exposition pour le SO2

Temps d'exposition Seuils critiques (μg/m3)


10 – 15 min 500
1h 350
24 h 25
1 année 50

b) Sur l’environnement
Le caractère oxydo-réducteur des SO x provoque un impact sur les plantes et végétaux. Pour
des concentrations faibles, on observe des tâches brunes dues à une nécrose des tissus
végétaux qui peuvent entraîner la mort de la plante à fortes concentrations.
I.3.Désulfuration des fumées
Afin d’éliminer les polluants de gaz de combustion provenant des centrales thermiques au
charbon, des incinérateurs et des installations industrielles, une des méthodes utilisées est la
désulfuration des gaz de combustion (DGC). C’est-à-dire l’élimination du dioxyde de soufre
(SO2) (Figure I.4).
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Figure I.4. Exemple d’un processus de désulfurisation.

La chaux et le calcaire jouent un rôle important dans ce process, ils sont aussi utilisés pour
éliminer d’autres polluants tels que le chlorure d’hydrogène (HCl), le trioxyde de soufre
(SO3), les particules fines et le mercure. La chaux et le calcaire sont utilisés à la fois pour les
procédés de DGC humides ou secs.
Dans le cadre des procédés humides de DGC, ces produits sont mélangés à l’eau et pulvérisés
dans un épurateur de gaz de combustion. Les gaz acides, généralement le SO 2 et le HCl, sont
absorbés dans l’eau où ils réagissent chimiquement avec la chaux et le calcaire. Les produits
de cette réaction, principalement le sulfite de calcium, peuvent ensuite être oxydés pour
produire du sulfate de calcium, un sous-produit du gypse commercialisable.
Dans tous ces procédés, les gaz acides se combinent à la chaux pour former un produit sec qui
est retiré des gaz de combustion par des appareils de contrôle des particules tels que des
dépoussiéreurs à manches filtrantes ou des précipitateurs électrostatiques.

I.3. Procédés de traitement des COV ou composés organiques volatils

I.3.1. composés organiques volatils (COV)

Les composés organiques volatils (COV) représentent une famille de molécules qu’il est
délicat de définir. Plusieurs classifications sont proposées en prenant en compte à la fois leurs
caractéristiques physiques et/ou leurs réactivités chimiques.
Selon les pays et les réglementations, les définitions législatives suivantes des COV ont été
admises :
- La directive européenne du 11 mars 1999 définit un COV comme étant « tout composé
organique ayant une pression de vapeur de 10 Pa ou plus à une température de
293,15 K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d’utilisation
particulières ».
- La législation française, par l’arrêté du 29 mai 2000, reprend cette définition mais en
excluant le méthane car c’est un composé qui, bien que présent en grandes quantités,
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est très peu réactif et n’induit pas de pollution photochimique. On parle alors de
composés organiques volatils non méthaniques (COVNM).
- L’agence américaine de l’environnement, définit les COV comme des composés
carbonés qui participent à des réactions photochimiques de l’atmosphère, à
l’exclusion du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone, de l’acide carbonique,
des carbures métalliques et des carbonates. Le seuil de tension de vapeur retenu est
bien plus faible, à savoir 0,13 Pa dans les conditions normales. Cette définition
exclut une liste de composés dont la réactivité a été estimée négligeable : acétone,
dichlorométhane, quelques chlorofluorocarbones (CFC). Une liste de 318 produits
considérés comme des COV a été dressée.

Ces différences de définitions posent problème lorsqu’il s’agit de comparer les émissions pour
différents pays. Une stratégie mondiale de réduction des COV nécessiterait donc au préalable
une harmonisation des termes en vue d’une définition unique de cette classe de molécules.

I.3.2. Effet des COV

La pollution due aux émissions de COV peut être approchée de manière globale suivant ses
effets directs (risques toxicologiques) ou indirects (pollution photochimique) sur l'homme et
sur le milieu environnant récepteur.

a) Les effets directs


Les émissions de COV ont un impact direct et important sur l'homme. L'un des premiers faits
reconnus a été une relation entre l'exposition à des vapeurs de benzène et des cas de leucémie.
Puis, les effets cancérigènes d’autres molécules (1,3-butadiène, acrylonitrile, chlorure de
vinyle,..) ont été révélés.
Ainsi ont été constatés et répertoriés les effets néfastes suivants :
- Risques graves d’altération du corps (cancérogènes, tératogènes, mutagènes),
- Risques d’atteinte du système nerveux central,
- Caractère irritant pour les yeux, la peau, des organes respiratoires et les muqueuses.
- Des troubles cardiaques et digestifs;
- Des maux de têtes;

Des normes de qualité d'air et des valeurs guides ont donc été définies pour un certain nombre
de produits volatils, valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé). 1500 produits ont
étés classés sur des bases de mesures physico-chimiques et d’études toxicologiques. Pour les
plus connus d’entre eux, des valeurs limites d’exposition (VLE) et des valeurs moyennes
d'exposition (VME) ont été proposées. Il convient de noter, cependant, qu’il existe un manque
de recul dans ces études et qu'il n'existe que peu d'informations disponibles pour le long
terme.

b) Les effets indirects


Les COV contribuent à une chimie complexe se déroulant dans l'atmosphère. D’une vision
simplifiée, les COV favorisent l’augmentation de l’ozone dans la basse atmosphère
(modification du cycle de Chapman).
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- L’ozone présente certains dangers pour l’homme en affectant ses capacités


respiratoires. Il peut également perturber l’activité photosynthétique des végétaux et
avoir des répercussions climatiques car c’est un gaz à effet de serre.
- Les COV présents dans l'air peuvent également poser quelques problèmes lors de
transferts vers les milieux aquatiques. En effet, la production d'eau potable peut être
altérée par la présence de solvants dissous dans les eaux souterraines ou de surface.
- En outre, des COV adsorbés sur différents solides (argiles, limons...) peuvent
réapparaître dans l’eau par désorption lente de manière chronique dans le milieu
naturel.

I.3.3. Le traitement des effluents gazeux chargés en COV

Le problème des COV ayant été mis en évidence, il convient, pour satisfaire les divers
engagements internationaux, de mettre en œuvre des procédés et des moyens de réduction des
émissions polluantes. Il est bien évident qu'une action préventive sur le système polluant ou
sur le procédé rejetant des COV est certainement la démarche première s'inscrivant dans
l'approche générale des technologies propres. Cependant, il est parfois nécessaire d'avoir une
action curative sur les émissions gazeuses chargées en COV. Cette démarche, bien que moins
élégante, est très souvent requise du fait d'installations industrielles déjà en activité et/ou du
fait d'un verrou technologique.
Les procédés de traitement peuvent être représentés sur une classification selon le type de
procédé : récupératif ou destructif. L’ensemble de ces procédés ainsi que les variantes
technologiques sont détaillés sur la figure I.5.

Figure I.5 : Organigramme simplifié de différents procédés de traitement des COV.

Ces différents procédés vont être présentés dans le paragraphe suivant.

1.3.3.1. Les traitements destructifs

a) Les traitements thermiques

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L’incinération est couramment rencontrée dans l’industrie et conduit à la destruction des


molécules de COV en formant du dioxyde de carbone et de l’eau si la combustion est
complète. On distingue deux types d’incinération :
- l'incinération thermique : a lieu entre 600 et 850 °C en fonction des COV et du procédé
mis en œuvre. Si la concentration en COV est insuffisante, le système ne peut être auto-
thermique : un appoint de combustible est nécessaire. L’efficacité énergétique est
nettement améliorée par des dispositifs de préchauffage de gaz et/ou de récupération de
chaleur par échangeurs.
- l'incinération catalytique : met en jeu des catalyseurs d'oxydation et des températures de
destruction plus faibles (370 < T < 480 °C). Le système peut être équipé d’échangeurs
permettant une récupération de chaleur impliquant une valorisation du traitement et
donc une diminution du coût global de fonctionnement.
Ces incinérateurs sont dits récupératifs ou régénératifs selon le mode de valorisation de
l’énergie obtenue lors de la combustion. Le mode récupératif consiste à utiliser la chaleur
contenue dans les effluents épurés afin de préchauffer l’air entrant. Le mode régénératif se
caractérise par l’utilisation de lits de garnissage céramique à la place d’un échangeur de
chaleur. Le garnissage est alternativement chauffé par les gaz de combustion puis mis en
contact avec les gaz entrants afin de les réchauffer. Dans le cas de l’oxydation catalytique, le
catalyseur peut être fluidisé.

b) Les systèmes biologiques


Plus récemment, sont apparus des procédés de traitement utilisant la capacité des
microorganismes (bactéries, levures...) à dégrader des composés organiques servant de
substrat énergétique ou métabolique. Les cinétiques de dégradation sont généralement lentes
et demandent donc de grandes surfaces filtrantes. Cependant, des débits importants à faibles
concentrations et à température ordinaire peuvent être traités par ce procédé faisant appel soit
à des biofiltres, soit à des biolaveurs, soit à des filtres percolateurs. La figure I.6 représente
ces trois procédés qui se distinguent selon le caractère mobile ou statique de la phase liquide
et de la biomasse.

Figure I.6 : Les différents procédés biologiques de traitement de l’air pollué.

I.3.3.2. Les systèmes récupératifs

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a) La condensation
La condensation des COV est obtenue en atteignant le point de rosée du gaz par diminution de
la température ou par augmentation de la pression. Pour des raisons économiques et
techniques, les COV à traiter doivent présenter une température de rosée supérieure à 40°C.
Ce procédé est efficace dans le cas d’effluents concentrés en COV (concentrations supérieures
-3
à 10 g.Nm ) et lorsque le composé à récupérer est pur et/ou à forte valeur ajoutée. Cependant
le procédé, peu efficace aux faibles concentrations, requiert souvent un traitement de finition
par adsorption ou par incinération afin d’éliminer les composés résiduels.
La mise en œuvre technologique peut être rendue délicate si l’air à traiter contient des
composés de points de rosée très différents. Ainsi, lorsque la température de paroi atteint 0°C,
la présence d’eau peut conduire à la formation de givre isolant et des composés resteront à
l’état gazeux. De plus, la présence de poussières dans l’effluent peut conduire à la formation
de vésicules liquides ou solides. Leur taille est si fine qu’il est difficile de les séparer
mécaniquement, on parle alors de brouillard ou de neige au sein de la vapeur.

b) L’absorption

L'absorption consiste à transférer les COV de l'air vers une phase liquide. L’efficacité
d’épuration dépend essentiellement de l’affinité du polluant avec la phase liquide. Du point de
vue technique, la mise en contact des deux phases doit être optimale afin d’augmenter la
cinétique de transfert. Cette mise en contact est effectuée par dispersion de la phase liquide
dans la phase gaz à l’aide de colonnes (garnies ou à plateaux) ou de tours d'aspersion.

c)L’adsorption

L'adsorption est un processus de transfert du polluant de la phase gazeuse vers la surface d’un
solide. Il est classique de travailler en lit fixe et de faire fonctionner alternativement deux lits
d'adsorbants avec un système en régénération. Cette régénération est généralement thermique
par un fluide caloporteur (vapeur d'eau, gaz ou air chaud) ou par chauffage intrinsèque du
matériau (effet joule direct).
Dans ce procédé, le choix de l’adsorbant et sa forme sont des aspects déterminants. Le
charbon actif est le matériau le plus communément utilisé sous la forme de grains, mais des
supports à base de fibres de charbon actif, tissus ou feutre, commencent à être mis en oeuvre.
Des polymères ou des zéolites peuvent également être utilisés. Les zéolites sont le plus
souvent mises en oeuvre dans des roues concentratrices (systèmes rotatifs d’adsorption et de
désorption en continu par un faible débit de gaz chaud) appliqués par exemple pour le
traitement des émissions de cabines de peinture.

II. Techniques de traitement physico-chimique des effluents liquides


industriels (eaux usées)

Ces résidus industriels peuvent être considérés comme des déchets à traiter ou bien comme de
nouvelles ressources. C’est le principe du recyclage. En effet, un certain traitement des
effluents peut permettre de les revaloriser.

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Que la ressource soit superficielle (rivière, lac naturel ou artificiel) ou souterraine, l’eau brute
qu’elle fournit à l’utilisateur présentera dans le cas le plus général l’ensemble des
caractéristiques défavorables suivantes :
- critères organoleptiques : turbidité, couleur, goût, odeur.
- critères chimiques, correspondant à des constituants :
 Soit naturellement présents dans l’eau : sels minéraux (exemple :
dureté,sulfates, chlorures...), fer, manganèse, ammonium, fluorures, arsenic,
matières organiques (notamment les substances humiques responsables de la
couleur)...,
 Soit apportés par la pollution : micropolluants minéraux (métaux
lourds,nitrates) ou organiques (pesticides, hydrocarbures, phénols,
détergents...) ;
- critères biologiques : il s’agit surtout des germes pathogènes apportés parla pollution
fécale, mais aussi des organismes dont l’eau est l’habitat naturel (microalgues
planctoniques ou phytoplancton, micro-invertébrés ou zooplancton, bactéries de
l’environnement).
Pour le traiteur d’eau, quelle que soit la nature de la pollution à éliminer, c’est la différence
entre pollution particulaire et pollution dissoute qui conditionnera l’éventail des techniques
applicables.

II.1. Les différents types d’effluents liquides industriels


Quatre grandes catégories de rejet peuvent être distinguées dans l’industrie :

Les effluents de fabrication


La plupart des procédés industriels engendrent des rejets polluants qui proviennent du
contact de l’eau avec des gaz, liquides ou solides. Les rejets sont soit continus, soit
discontinus. Ils peuvent même n’être produits que durant quelques mois par an (campagne
dans l’industrie agroalimentaire : deux mois en sucrerie de betteraves par exemple).
Généralement, les flux de pollution sont connus si les fabrications sont régulières, mais si les
industries travaillent par campagnes spécifiques (chimie de synthèse, pharmacie, parachimie)
l’analyse des rejets est plus difficile, ceux-ci évoluant constamment. La présence de bassins
d’homogénéisation est donc indispensable, ils servent également à alimenter les traitements,
en particulier biologiques, en cas d’arrêt de production.

 Les effluents particuliers


Certains effluents sont susceptibles d’être ségrégés :
 soit pour subir un traitement spécifique avec éventuellement récupération de matières
premières et/ou d’eau recyclable en fabrication ;
 soit dirigés vers un bassin de stockage pour être réinjectés à débit pondéré dans le
circuit de traitement (au besoin après prétraitement).
Tel est le cas des :
 bains de décapage et galvanoplastie ; soudes usées ; eaux ammoniacales de cokerie ;
 condensats de papeterie, « eaux mères » des industries agroalimentaires et chimiques ;
 rejets toxiques et rejets concentrés.

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 Les effluents des machines


Ce sont les fluides qui découlent des cuves et tuyauteries comme :
 eaux vannes (cantines…) ;
 eaux de chaufferie (purges chaudière, éluats de régénération) ;
 boues du traitement des eaux d’appoint ;
 purges d’eaux de réfrigération.

 Les rejets occasionnels


Souvent de tels effluents doivent pouvoir être dirigés vers un bassin « d’observation », ils
peuvent correspondre :
 à des fuites accidentelles de produits lors de leur manutention ou de leur stockage ;
 à des eaux de lavage de sols ou d’outils de production ;
 à des eaux polluées, dont celles d’orage qui peuvent causer aussi une surcharge
hydraulique.

II.2. Caractérisation générale des effluents industriels liquides

Pour la bonne définition d’une station de traitement d’eaux résiduaires, il est nécessaire de
pouvoir disposer des éléments suivants :
 Fabrications types, capacités et cycles, matières premières consommées ;
 Composition de l’eau d’appoint à l’usine ;
 Possibilité de séparation des rejets, et/ou de recyclages ;
 Volumes journaliers d’effluents par catégories ;
 Débits horaires moyens et maximaux (durée et fréquence par catégories) ;
 Flux de pollution moyen, maximal (fréquence et durée) par catégorie de rejet et pour
une pollution spécifique de l’industrie considérée.

Il est souvent utile d’être informé d’une pollution secondaire, même occasionnelle, pouvant
perturber gravement le fonctionnement de certains organes des équipements de traitement
(colles, goudrons, fibres, huiles, sables, toxiques…).

Dans le cadre de l’étude d’une usine nouvelle, ces données, recueillies après l’analyse des
fabrications, sont à comparer aux données provenant d’usines existantes similaires. La
connaissance de la composition de l’eau d’appoint est souvent nécessaire.

II.3. Nature des pollutions des effluents industriels liquides

Les apports significatifs de pollution énumérés ci-après sont classés en fonction des modes de
traitement dont ils sont justiciables :

Éléments insolubles séparables physiquement avec ou sans floculation


 matières flottantes (graisses, hydrocarbures aliphatiques, goudrons, huiles organiques,
résines…) ;
 matières en suspension (sables, oxydes, hydroxydes, pigments, soufre colloïdal, latex,
fibres, adjuvants de filtration…).

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Éléments organiques séparables par adsorption


 colorants, détergents, composés phénolés, dérivés nitrés, dérivés chlorés ;

Eléments séparables par précipitation


 métaux : Fe, Cu, Zn, Ni, Aℓ, Hg, Pb, Cr, Cd, Ti, précipitables dans une certaine zone
de pH, sulfures ;
 anions : PO43– SO42–, NO3–, F–.

Eléments séparables par dégazage ou strippage


 H2S, NH3, SO2, CO2, phénols, hydrocarbures légers ou aromatiques, dérivés chlorés.

Eléments pouvant nécessiter une réaction d’oxydoréduction


 CN, Cr(VI), S2–, Cℓ2, NO2-.

Acides minéraux et bases


 acides chlorhydrique, nitrique, sulfurique et fluorhydrique ;
 bases diverses.

Eléments concentrables par échange d’ions ou par osmose inverse


 sels d’acides et de bases fortes, composés organiques ionisés (échange d’ions) ou non
(osmose inverse).

Eléments biodégradables
Par exemple sucres, protéines, phénols. Après acclimatation, certains composés organiques
tels que formol, aniline, détergents et même hydrocarbures aromatiques peuvent être
biodégradés ainsi que certains composés minéraux (S2O32–, SO32–).

Eléments oxydables par oxydant fort (O3, O3 + H2O2)


Nombreux composés organiques plus ou moins adsorbables : pesticides, composés
macromoléculaires, …, détergents.

Coloration
Les effluents industriels peuvent être fortement colorés. Cette coloration est due à des
colloïdes (pigments, sulfures) ou à des substances dissoutes (matières organiques, dérivés
nitrés).

II.4.Objectif d’un traitement des effluents industriels liquides


II.4.1. Réduire les impacts non négligeables sur l’environnement et sur la santé
publique
Selon le secteur industriel, les effluents peuvent être de différente nature. Ce peut être
- Des eaux usées ;
- Des huiles,
- Des hydrocarbures,
- Des polluants organiques (colorants, détergents, dérivés nitrés ou dérivés chlorés),
- Des métaux ou des acides minéraux (acides chlorhydrique, nitrique, sulfurique…).
Aussi, tous ces éléments ne réagissent pas de la même manière. Il faut séparer :

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- Les matières flottantes (graisses, hydrocarbures aliphatiques, goudrons, huiles


organiques, résines…)
- Des matières en suspension (sables, oxydes, hydroxydes, pigments, soufre colloïdal,
latex, fibres, adjuvants de filtration…).
Or, ces effluents peuvent avoir des impacts non négligeables sur l’environnement et sur la
santé publique.

II.4.2. Permettre aux industries de s’assurer que leur activité ne porte pas atteinte au
milieu naturel
Le traitement des eaux usées est donc crucial car il permet aux industries de s’assurer que leur
activité ne porte pas atteinte au milieu naturel. La particularité des rejets industriels est leur
diversité. Il est donc nécessaire d’adapter les procédés de traitement à chaque industrie.
II.4.3. Le traitement des effluents répond à un cadre juridique strict
L’exploitant doit s’assurer du bon fonctionnement de ses matériels d’analyse en faisant
effectuer périodiquement ses mesures par un organisme extérieur compétent. L’inspecteur des
installations classées peut également procéder à des contrôles inopinés des rejets par un
organisme indépendant.
II.4.4. Optimisation les installations industrielles afin de réduire ses coûts de
fonctionnement
Parfois les résidus de dégradation des eaux demandent un traitement très coûteux : c’est le cas
de l’élimination des boues issues du traitement des effluents qui représente une part
importante du budget consacré à l’environnement.
Il est possible de sous-traiter cette gestion à une société spécialisée qui proposera diverses
technologies disponibles comme les procédés physico-chimiques, l’évapo-concentration, la
centrifugation, le traitement membranaire ou l’épuration biologique.

II.5. La composition des effluents liquides par branches industrielles

Chaque branche industrielle produit des effluents bien caractéristiques. Nous allons en
détailler la composition pour diverses industries. Cette série de données n'est pas exhaustive.
Son but est de fournir quelques ordres de grandeurs pour fixer les idées.

a) Raffineries
En g de constituant par mètre cube de pétrole brut utilisé.

Technique DBO Phénol Sulfure


g/m3 g/m3 g/m3
ancienne 1138 85.5 28.3
classique 286 28.3 8
moderne 143 14.5 8

b) Papeteries

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Le débit d'effluent est important et très chargé. Actuellement, on peut constater une
amélioration grâce à l'utilisation moins systématique des dérivés chlorés.

Type d'installation débit DBO MES

m3/t kg/t kg/t


Kraft: - ancien 460 100 100
- classique 190 60 85
- nouveau 105 45 45
Sulfite: - ancien 390 250 60
- classique 230 165 50
- nouveau 125 50 25
Voici un tableau qui détaille les rejets à chaque étape de la fabrication du papier. Il en ressort
par exemple que l'étape du blanchiment fourni 42 % du débit rejeté (c'est la plus
consommatrice d'eau).

Intrants étape de la effluent débit (%) DBO MES


fabrication
Grumes préparation du bois écorce 6.2 0.4 3.8
sève
Liqueurs de digestion fabrication de la pâte fuites liqueurs 16.8 44.6 5.8
boues de chaux
Eaux blanches lavage liqueur noire diluée 7.3 17.0 28.8
Décolorants blanchiment couleurs, 42.0 17.0 3.8
chlore
MO
Colorants fabrication du papier fibres 27.4 21.2 57.6
additifs

c) Aciéries:
Voici un exemple où l'on découvre que les nouvelles installations ne sont pas forcément les
moins polluantes...

type d'installation MES phénols émulsions cyanure


kg/t kg/t kg/t kg/t
ancienne 52 0.035 0.161 0.015
classique 63 0.032 0.207 0.014
moderne 92 0.032 0.58 0.015

II.6. Étapes de traitement des eaux usées industrielles

Chaque étape de traitement est précisée pour la réduction de degré de polluants :

- Le prétraitement pour l’élimination de la pollution en suspension (MES granuleuse, les


graisses, l’huile, le sable, les argiles et les gravillons) ;
- L’épuration physico-chimique pour l’élimination de la pollution colloïdale (MES fines),
hydrocarbures en émulsion mécanique et chimique ;
- L’épuration biologique pour l’élimination de la pollution dissoute et biodégradable ;

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- L’épuration tertiaire pour l’amélioration de l’élimination de l’azote, phosphore, les mauvaise


odeurs et de satisfaire les normes de rejets (MES, DCO, DBO, pH, l’azote et le phosphore)
dans les milieux biologiques.
Les figures II.1 et II.2 représentent les différentes étapes de traitement des eaux usées
industrielles

Figure II.1 : Schéma générale de différent traitement des eaux usées.

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Figure II.2. Etapes de traitement des eaux usées industrielles

II.6. 1. Prétraitements et traitements primaires


Il s’agit de traitements essentiellement mécaniques d’épuration des eaux. Ils ont pour but
d’éliminer les matières grossières solides, en suspension ou non, ainsi qu’une partie des
graisses des eaux usées sous leur forme brute.

a) Dégrillage

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Les grilles sont utilisées pour écarter les solides grossiers en entrée de station. Elles ont un
rôle dans la prévention de l’endommagement des équipements de type pompes, vannes ou
canalisations en aval. Elles sont classées selon l’espacement disponible entre les barreaux qui
confère une sélectivité plus ou moins fine des solides à écarter lors de l’opération de
dégrillage :

- Pré-dégrillage : barreaux espacés de 30 à 100 mm


- Dégrillage moyen : barreaux espacés de 10 à 30 mm
- Dégrillage fin : barreaux espacés de 3 à 10 mm
Il est préconisé de disposer d’un système de deux grilles au moins sur une installation, du fait
du nettoyage régulier imposé par l’accumulation de solides sur le support.

Figure II.3 dégrilleur.


b) Dessablage
Les dessableurs sont des équipements qui utilisent le principe de sédimentation pour séparer
les particules grossières en suspension (> 0,2 mm). En pratique il s’agit de bassins de
sédimentation dans lesquels les eaux usées ne dépassent pas 5 minutes de temps de séjour. Il
existe des dessableurs longitudinaux, canaux où le flux entrant arrive horizontalement et où
les particules vont sédimenter en suivant une diagonale, et les dessableurs aérés, où
l’écoulement va être imposé rotatif afin de faciliter la séparation des corps les plus lourds.

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Figure II.4 Dessableur.

c) Dégraissage, déshuilage et flottation

Un dégraissage est nécessaire, en amont du traitement biologique, pour les eaux usées
particulièrement chargées car elles interfèrent avec les processus de séparation en aval : leur
présence favorise le développement de micro-organismes filamenteux qui sont difficiles à
décanter. Il s’agit d’une problématique marquée pour le secteur de l’industrie agro-
alimentaire. En pratique, les graisses et huiles sont prélevées de la surface de l’eau par un
système racloir. La séparation des corps gras peut être améliorée par addition d’air. Les bulles
d’air vont entraîner les particules colloïdales à la surface du bassin. On augmente donc la
vitesse ascensionnelle des colloïdes et les performances de dégraissage pour des temps de
séjour acceptables. Des agents surfactants peuvent également être utilisés afin d’abaisser la
tension de surface des bulles d’air dans le bassin et favoriser la formation de mousses en
surface, emprisonnant les composés à séparer .

d) Le tamisage
Le tamisage est une filtration sur support mince utilisable dans de nombreux domaines du
traitement de l’eau. Suivant la dimension des orifices de passage du support on distingue deux
(2) variantes :
 Le macrotamisage (sur tôle perforée ou treillis métallique avec passage supérieur à 0,3
mm) est destiné à retenir certaines matières en suspension, flottantes ou semi-flottantes,
débris végétaux ou animaux, insectes, brindilles, algues, herbes, etc…, de dimensions
comprises entre 0,2 mm et quelques millimètres,
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 Le microtamisage (sur toile métallique ou plastique à maille inférieur à 100 micros) est
destiné à retenir les matières en suspension de très petites dimensions contenues dans les
eaux de consommation (plancton) ou dans les eaux résiduaires prétraitées .

Figure II.5. Schéma d'un tamis rotatif à alimentation extérieure et nettoyage mécanique
1 - Arrivée d'eau brute 2 - Boite d'alimentation 3 - Tamis
4 -Refus 5 - Lame de raclage 6 - Sortie d'eau tamisée

e) Décantation primaire- clarification (coagulation floculation)

Plus fine que le dessablage, la décantation primaire permet de finir d’éliminer jusqu’à 55%
des matières en suspension présentes dans les eaux usées brutes. On récolte des boues
primaires. Elle est souvent accompagnée de traitements par floculation-coagulation qui
permettent d’agglomérer les particules fines en « flocs » et d’optimiser ainsi le processus de
sédimentation. Un agent coagulateur va permettre de diminuer le potentiel électrostatique de
surface de colloïdes ou autre particules chargées. En diminuant ce potentiel on diminue les
forces de répulsion entre les particules qui vont alors avoir tendance à s’agglomérer. Les
principaux coagulants utilisés sont le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3, l'aluminate de sodium
NaAlO2, le chlorure ferrique FeCl3, le sulfate ferrique Fe2(SO4)3 et le sulfate ferreux
FeSO4.

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But de la coagulation-floculation.

II.6.2. Traitements secondaires (biologiques)

Les traitements secondaires utilisent des procédés d’épuration biologique afin d’éliminer la
matière organique. On met donc en jeu des micro-organismes afin de dégrader les différents
polluants . Il existe des procédés extensifs et intensifs.

a) Procédé extensif : lagunage


Le lagunage consiste à utiliser des bassins peu profonds mais de grandes surfaces, chargées en
micro-organismes, afin de laisser opérer l’activité de biodégradation des composés en
conditions naturelles. L’oxygène nécessaire à la biodégradation diffuse naturellement dans le
milieu. Cette technique n’est pas adaptée aux eaux usées à forte charge polluante et à débit

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élevé, ce qui fait qu’elle est très peu utilisée pour le traitement des eaux industrielles.

b) Procédé intensif à boues activées

Ces techniques consistent à utiliser des bassins aérés chargés en micro-organismes (en
suspension) pour traiter les polluants présents dans l’eau. On parle de réacteurs biologiques.
Ce sont les procédés les plus répandus.
Une action de brassage mécanique et/ou une injection d’air force la réaction de
biodégradation en homogénéisant le milieu en polluants, en micro-organismes et en oxygène.
On trouve des systèmes de turbines de fond et/ou d’aérateurs de surface pour le brassage
mécanique. Les systèmes utilisant une injection d’air sont majoritairement dotés de
diffuseurs, éléments de matière poreuse installés en fond de bassin qui vont diffuser soit de
l’air capté en extérieur soit de l’oxygène pur (Figure II.6).

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Figure II.6 Bassin biologique aéré à turbine flottante.

La biomasse opérant dans le bassin va former des flocs qui sédimentent au fond. On parle de
boues actives. Ces boues suivent un circuit de purge/recyclage pour éviter tout engorgement
dû à la croissance de la biomasse au cours de la réaction de digestion. Les débits de recyclage
oscillent entre 50 et 100% du débit d’entrée d’eau. La consommation optimale de polluants
est obtenue en phase de croissance des micro-organismes. Pour les effluents industriels il est
courant de devoir supplémenter les réacteurs biologiques en azote et en phosphore afin de
remplir ces conditions. Dans ce cas on utilise le plus souvent de l’ammoniac, des sulfates
d’ammonium ((NH4)2HPO4 et NH4H2PO4) ou de sodium (NaH2PO4).

c) Procédés intensifs à culture fixe


Ces procédés utilisent des micro-organismes fixés sur un support. Ils vont être intéressants
pour le milieu industriel puisqu’ils présentent une bonne résistance aux chocs toxiques. En
effet les micro-organismes s’organisent en biofilm sur les supports. Ils sont donc plus
résistants à des variations de nature des effluents en comparaison aux procédés utilisant les
micro-organismes en suspension. Les différents systèmes existants sont les lits bactériens et
les disques biologiques.

Les lits bactériens


Dans le premier cas, on se base sur le principe d’un filtre percolateur chargé en micro-
organismes, où les effluents vont être déposés sur la partie haute pour traverser le système et
être récupérés dans la partie basse. Le filtre est alimenté en oxygène et une recirculation du
drainage inférieur est possible afin d’augmenter les performances d’élimination.

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Figure les lits bactériens


Les disques biologiques
Dans le deuxième cas on utilise un ensemble de disques coaxiaux, chargés en micro-
organismes, placés dans un canal où arrivent les effluents (Figure )

L’oxygénation est permise par la rotation des disques. Ce système est très économique en
termes d’énergie mais n’est efficace que sur des effluents relativement peu chargés.

Figure les disques biologiques

Tous les traitements secondaires intensifs présentés ci-dessus (boues activées et culture fixe) vont
nécessiter une décantation secondaire afin de récupérer les boues inactives à détruire. Un bassin
de décantation secondaire, appelé aussi clarificateur, est donc le plus souvent à prévoir lors de la
mise en place de ces technologies.

d) Biofiltration
Les effluents aqueux peuvent être traités sur biofiltre au même titre que les effluents gazeux.
L’avantage du biofiltre est de pouvoir assurer simultanément les étapes d’épuration et de
clarification des effluents aqueux.

II.6.3. Traitements tertiaires

Après les étapes de dépollution organique, des polluants plus durs peuvent persister dans les
eaux résiduaires. Dans ce cas on utilise des techniques de dépollution complémentaires plus
spécialisées dites tertiaires.

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a) Elimination de l’azote
L’azote est essentiellement présent dans les effluents aqueux sur forme d’azote organique
ammonifiable14 ou réfractaire (sous forme soluble et particulaire) et d’azote ammoniacal
(NH4+) . Les formes particulaires vont pouvoir être éliminées lors des différents processus de
décantation et les formes organiques vont pouvoir être prises en charge lors des traitements
biologiques. L’azote organique va passer sous forme ammoniacale par digestion bactérienne :

(1) 𝑅−𝑁𝐻2 + 𝜇.𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒𝑠 → 𝑁𝐻4+

Lorsque cette concentration d’azote ammoniacal est trop élevée il est nécessaire de la traiter,
notamment au vu des normes de rejet strictes en matière d’azote. Pour cela on utilise un
procédé biologique de nitrification-dénitrification en deux étapes. La première étape consiste
à utiliser des bactéries autotrophes nitrifiantes en présence d’oxygène dissous, qui vont
assurer une réaction de nitritation (1) suivie d’une nitratation (2) :

(1) 𝑁𝐻4++ 𝜇.𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒𝑠 + 𝑂2→ 𝑁𝑂2−

Les micro-organismes mis en jeu lors de cette réaction sont de type Nitrosomonas,
Nitrosococcus et Nitrospira.

(2) 𝑁𝑂2−+ 𝜇.𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒𝑠 + 𝑂2→ 𝑁𝑂3−


Les micro-organismes mis en jeu lors de cette deuxième étape sont des bactéries nitriques du
genre Nitrobacter.
La deuxième étape est liée à l’assimilation anaérobie des nitrates par les bactéries
hétérotrophes lors de leur consommation de matière organique :

𝑁𝑂3−+ 𝜇.𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒𝑠 +𝑚𝑎𝑡𝑖è𝑟𝑒 𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 → 𝑁2+ 𝐻2𝑂+𝐶𝑂2


Ainsi on obtient de l’azote moléculaire sous forme gazeuse qui va s’échapper dans
l’atmosphère.
Les équipements utilisés pour mettre en place ce procédé sur le terrain sont les mêmes que
pour les traitements secondaires, avec cependant un réglage différent de l’oxygénation
(réacteurs biologiques, filtres percolateurs et biofiltres).

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b) Elimination du phosphore

Le phosphore est utilisé par les bactéries, comme agent eutrophisant, avec la constitution de la
biomasse en réacteur biologique. Cependant, comme nous l’avons vu plus haut, si le ratio
DBO5/P des effluents entrants dépasse 150 les conditions de dégradation biologiques ne sont
pas optimales. Dans ce cas on choisira de réaliser un pré-traitement de type floculation-
coagulation en utilisant des sels métalliques (en particulier fer et aluminium). On pourra alors
le retrouver dans les boues issues de la décantation primaire (boues primaires).

c) Ozonation
L'ozonation est une réaction chimique d’oxydation. Utilisée initialement pour la destruction
des germes pathogènes elle est également utilisée pour répondre à des problématiques de
pollution dure15 (métaux, azotures…). L’ozone est un oxydant puissant et non sélectif. Il est
instable et doit être produit sur le lieu d’utilisation, ce qui en fait une technique coûteuse.

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