Pluies Acides et pollution de l’air

Réalisé par :
 LAITI Fatima-Ezzahra
 LAGHOUIOUI Ismail
 DARIF Mariam
Introduction :
Le phénomène des pluies acides a surgi durant les années 1980, en effet il était le fléau
environnemental majeur. Le ministre Canadien de l’environnement l’avait qualifié de ‘
‘’Paludisme insidieux de la biosphère’’. Cette précipitation toxique a quitté les radars
médiatiques en 1990, quand le congrès Américain a voté un amendement au Clean Air Act
imposant des réductions majeures aux émissions qui provoquaient les Pluies acides. Les
émissions ont décliné considérablement depuis, mais le problème est loin d’être résolu
surtout dans les zones fortement industrialisées notamment Les USA et la France.
Sources des pluies acides :

L'expression « pluie acide » désigne toute forme de précipitations anormalement acides. On

distingue les retombées humides (pluie, neige, brouillard, smog...) des retombées sèches
(particules en suspension, gaz). L'expression et sa définition datent de 1872, à l'initiative du
chimiste écossais spécialiste de la pollution atmosphérique Robert Angus Smith.
L’eau de pluie est naturellement acide. En effet, le atmosphérique réagit avec l’eau des
nuages, selon la réaction :
.
L’espèce chimique formée est nommée acide carbonique. C’est un diacide qui réagit avec
l’eau selon deux réactions :

Et
En conséquence, comme l’atmosphère comporte un taux de d’environ 0,04 %, cela
entraîne un pH voisin de 5,6 pour une eau de pluie normale, c'est-à-dire non polluée.
Cependant, des polluants libérés dans l’atmosphère sont susceptibles de faire baisser ce pH.
Pour des valeurs de pH inférieures à 5, on parle alors de pluies acides. Les polluants
responsables de ce phénomène sont principalement le dioxyde de soufre et les oxydes
d’azote.
Sources des pluies acides :
L'acidification peut être due à des émissions locales de polluants, mais aussi à des polluants
transportés sur des centaines, voire des milliers de kilomètres. L'acidité de ces retombées a
deux origines principales :

 Des sources naturelles ou semi-naturelles :

Des émissions volcaniques, des feux de forêt (SO2). (Les volcans sont
susceptibles d’induire des pluies acides dans leur voisinage.)
oxydes d'azote produits par la foudre, ( Les décharges électriques sont la
principale source de nitrites et de nitrates, essentiels à la vie des plantes.
Les plantes ne sont pas en mesure d'utiliser directement
l'azote atmosphérique, elles doivent donc être transformées en d'autres
composés azotés. La foudre est responsable de ces réactions chimiques,
ce qui maintient le cycle de l'azote )
Gaz issus de certaines formes de décomposition biologique terrestres, ou
émis par les océans, feux de forêts, etc.

 Des sources anthropiques dû à,

L'industrie
L’agriculture : l’utilisation de l’ammoniac qui favorise la nitrification
Les centrales électriques thermiques (à charbon, à pétrole brute…)
Le chauffage (par exemple chauffage au bois une source importante de
contaminants dans l'atmosphère : monoxyde de carbone (CO), composés
organiques volatils (COV), particules fines (PM2,5), oxydes d'azote (NOx))
Les transports (combustion Nox SO2).

Les pluies acides résultent essentiellement de la pollution de l’air par le dioxyde

de soufre (SO2) produit par l’usage de combustibles fossiles riches en soufre, ainsi que des
oxydes d’azote (NOx) qui se forment lors de toute combustion de l’atmosphère, produisant
de l'acide nitrique
Equations chimiques produisant l’acide nitrique et l’acide sulfurique :

Le dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre ( ) peut provenir de la combustion du soufre, selon l’équation :

Cependant bon nombre de combustibles fossiles contiennent du soufre. Leur combustion

entraîne alors la production de .
Le pétrole brut présente un taux de quelques pour cents en soufre : 1,5 % pour un pétrole
brut de bonne qualité, mais pouvant monter à 5% pour des pétroles de qualités inférieures.
Pour le charbon, les taux sont également de quelques pour cents, mais deviennent
importants dans certains gisements (jusqu’à 15 % !). Une fois libéré, le dioxyde de soufre
réagit avec de l’eau et du dioxygène selon l’équation :

L’espèce chimique produite est l’acide sulfurique. Elle contribuera au phénomène

d’acidification des eaux de pluie.

Les oxydes d'azote

Un autre acteur important est le dioxyde d’azote ( ). Produit notamment par les moteurs
thermiques et les centrales thermiques où se déroule une combustion. A hautes

températures, le dioxygène et le diazote réagissent ensemble pour former du monoxyde

d’azote, selon :

Celui-ci réagit alors avec le dioxygène, afin de former du dioxyde d’azote: .

On retiendra ainsi la réaction globale :

Le dioxyde d’azote, gaz de couleur orangée, donne un aspect coloré aux nuages de
pollutions au-dessus des grandes villes. Une fois dans l’atmosphère, il produira de l’acide
nitrique ( ) en réagissant avec l’eau :

Comme l’acide sulfurique, l’acide nitrique a des propriétés acides marquées, et contribue
aussi à acidifications des eaux de pluies.
Les émissions d’oxydes d’azote sont liées à la circulation automobile terrestre, mais aussi
aux bateaux et aux avions.

Autres polluants

D’autres espèces chimiques interviennent dans l’acidification des eaux de pluies:

• Le chlorure d’hydrogène se dissout dans l’eau pour former l’acide chlorhydrique :
• L' ammoniac, produit par l’agriculture et l’élevage. Présent dans les sols, l'ammoniac
peut former des oxydes d’azote (nitrification) qui seront alors libérés dans l’atmosphère

selon l'équation :

Conséquences des pluies acides :

Les pluies acides sévissent au voisinage des régions où les polluants sont émis. Cependant,
elles peuvent être emportées par le vent dominant avec les masses d’air sur des distances
d'une centaine de kilomètres.
L’Amérique du Nord et l’Europe ont été les premières régions touchées par le phénomène.
L’Asie, surtout la Chine, suite à son industrialisation, est désormais aussi concernée.
(Mais aujourd’hui c’est un problème majeur dans tous les pays.)

Action sur les forêts (et la flore) :

Les arbres sont très sensibles aux pluies acides. Les feuilles sont fragilisées, les sols attaqués,
la croissance des arbres altérée. La faune est également affectée (de manière directe ou
indirecte). (L’acidité du sol)
Concentration des acides dans les lacs et les masses d’eau

Le pH peut descendre très bas, car ils recueillent les eaux de pluie. Cela aura un impact sur
écosystème en empêchant le développement normal des espèces et des végétaux ce qui
modifie les équilibres écologique (Les bactéries puis les poissons meurent, car ils ne peuvent
pas vivre dans ces conditions. La vie peut même disparaître dans les lacs atteints sévèrement
par ces eaux de pluie.
L’eau est alors spectaculairement transparente, car le lac est biologiquement mort.)
(Des lacs de Scandinavie et du Canada sont très touchés par le phénomène.)

Effets sur l’Homme :

Les polluants évoqués peuvent attaquer les poumons et accentuer certaines pathologies
(allergies, asthmes, difficultés respiratoires, …). D’autre part, les pluies acides rongent les
tuyauteries (cuivre, plomb). Des traces de métaux lourds comme le plomb passent alors en
phase aqueuse. Si cette eau est bue, elle peut à long terme entrainer l’accumulation dans
l’organisme de ces métaux, entrainant des problèmes de santé.
 Action sur les bâtiments :

Les effets néfastes des pluies acides concernent aussi les constructions humaines. L’acidité
des pluies accélère l’érosion naturelle des matériaux de construction à base de
calcaire sont attaqués par les acides sulfuriques et nitriques.
Des métaux, comme le zinc et le plomb, sont également sujet à une corrosion accélérée.
Cela a un impact sur les monuments historiques qui normalement doivent être protégés
(En Europe sur de nombreuses cathédrales dont la pierre s'est rapidement dégradée de la fin
du XIXe siècle aux années 1990).

Situation au niveau mondial et évolution :

Cette une carte qui montre la distribution des précipitations acides dans le monde. Ils
existent trois catégories majeures :
Les régions en vert, ce sont les zones qui consistent un potentiel risque à cause de la
sensibilité de leurs sols comme le Maroc, le Brésil…
Les régions en jaune, ce sont les zones qui consistent un potentiel risque à cause de la
pollution de l’air. Ce sont des émetteurs des pollutions qui contribuent à la formation des
pluies acides (SO2 et Nox). Les exemples les plus pertinents ce sont d’Ecuador, l’affrique de
sud et quelques zones en Europe telles que l’Espagne et l’Italie.
Les régions en rouge, ce sont les zones qui souffrent déjà des précipitations acides. On peut
citer comme exemples la Chine, les Etats Unies et quelque pays en Europe tels que
l’Allemand, la France et le Royaume Unies.
On remarque les zones les plus touchées par les précipitations acides sont les zones les plus
industrialisé et qui émettent plus de pollution atmosphérique.
Exemple des Etats Unies :

Les deux cartes suivantes montrent les émissions en SO2 et Nox pour les 1990 et 1995
respectivement. On remarque que la plupart des émissions, qui dépassent 300000 kt/an
dans certaines régions, sont concentrées dans l’est du pays. Ces la zone géographique la plus
active en ce qui concerne l’industrie et la production de l’électricité à base de charbon actif
et de pétrole.
Ces émissions de SO2 et de Nox auront un impact sur l’acidité des précipitations en
diminuant leurs pH et donc favorisant la formation des pluies acides.
La carte ci-dessus des courbes iso-pH en 1980 montre que l’acidité des précipitations
augmente, dans les zones dans lesquelles on a des grandes quantités des émissions de SO2
et Nox, et atteint une valeur de 4,2 en pH. Ce qui a eu un impact négatif sur l’acidité des sols
dans ces mêmes régions où on a des émissions de SO2 et Nox.

Pour diminuer des pluies acides, les Etats unies ont opté à suivre des politiques et des
programmes qui visent la réduction des émissions de SO2 et Nox. Le programme le plus
important c’est « le programme des pluies acides » (« Acid Rain Program ARP ») qui vise le
changement des énergies utilisées dans les centrales thermiques et d’aller du fossile au
énergies moins polluantes comme le nucléaire. Ce programme a pu diminuer de l’acidité des
dépositions. Ce qui l’indique la figure suivante :

Exemple d’Europe :
Au début des années 1980 et 1990, l’Europe était une grande victime des précipitations
acides. Cela se manifeste dans plusieurs aspects.
Tout d’abord, un fort dépérissement des forêts accompagné par un jaunissement des feuilles
des arbres et la perte des aiguilles et la mort des arbres dans plusieurs régions en Europe
(l’Allemand, la France, l’Europe EST…)
Un autre effet des pluies acide en Europe c’était la corrosion des pierres, c’est-à-dire la
dissolution des roches calcaires. Cela était remarquable dans plusieurs zones et sites
historiques engendrant la dégradation de leurs monuments historiques.

Dans plusieurs villes : Athenes, Rome, Barcelone…

Au debut des années 2000, l’Europe a connu une baisse en terme des émissions de SO2 à
cause de plusieurs démarches optées qui visent :
• La baisse des consommations d’énergie fossile (programme électronucléaire).
• Utilisation de combustibles moins soufrés.
• L’utilisation des filtres dans les cheminés.
• L’utilisation des pots catalytiques dans les véhicules pour diminuer les émissions de
Nox.
• Désindustrialisation de l’économie
Par exemple, une diminution de 40 % en Autriche entre 1984 et 1993 et de 61 % en
Allemagne pour la période 1992-2000.)
Conclusion :
Les pluies acides consititue un problème majeur dans plusieurs pays à cause de ses impacts
néfastes et dévastateurs sur la faune, la flore, les bâtiments, les sols…. Et donc afin lutter
contre ce phénomène, il faut agir en amont, c’est-à-dire à la source, en diminuant les
émissions en SO2 et Nox, utilisant des filtres dans les industries, optant pour des énergies
propres pour produire de l’électricité…. De surcroît, il est impératif de surveiller en
permanence les émissions en ayant recours à des technologies avancées telles que les
images satellites, tout cela pour bien contrôler la pollution de l’air et donc protéger notre
planète des fléaux environnementaux telles les pluies acides.