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 Études et Recherches

 ensuite, les ions formés consomment les hydroxydes présents, selon les
réactions :
FeCl3  2OH  FeOH2  3Cl

(10)

Ou FeCl2  2H2O  FeOH2  2HCl (11)

Ces réactions acidifient la solution, entrainent une diminution du pH et une


régénération des ions chlorures (figure 3).

Figure 3 : Processus électrochimique de corrosion par les chlorures

Les chlorures contenus dans le béton peuvent provenir :


 soit du béton lui-même : par l’intermédiaire de l’eau de gâchage, d’un
adjuvant ou de granulats contenant des chlorures ;
 soit de l’environnement extérieur : embruns marins, sels de déverglaçage ou
produits chimiques qui pénètrent dans le béton par diffusion et/ou par
convection selon le taux de saturation du matériau.

Au sein du béton, on distingue deux types d’ions chlorure : les chlorures libres et
les chlorures liés qui réagissent avec les hydrates de la pâte de ciment. En principe,
seuls les chlorures libres participent à la dépassivation des armatures. L’amorçage
de la corrosion par les chlorures n’est possible que lorsque la concentration en
chlorures dépasse une concentration critique. En général, on considère que le seuil
d’amorçage est de l’ordre de 0,40 % de chlorures totaux par rapport à la masse de
ciment [BAR 92] bien que ce critère soit largement discuté et fasse l’objet de
nombreuses études et publications. Il ne faut pas oublier que cette valeur
correspond en réalité à la quantité d’ions chlorure à ne pas dépasser au moment de
la fabrication du béton. Ces ions chlorure sont principalement apportés par les
constituants (granulats, adjuvants, eau de gâchage). Il ne s’agit pas de la quantité
maximale d’ions chlorure autorisée au voisinage de l’armature lors de la vie de
l’ouvrage. Le fait que les modèles de durabilité utilisent très souvent comme valeur
limite pour l’initiation de la corrosion la même quantité de chlorures qu’on admet
dès la fabrication apparait manifestement comme une incohérence.

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