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Ar ticle de fond
La chloration:
une solution encore inégalée
Applications sur trois réseaux du canton de Neuchâtel
100
90
80
70
60
Désinfectant Critère CT 1 pour une élimination de 99% des microorganismes (mg/¬ x min) Tolérance dans le
réseau (mg/¬)
E. coli Poliovirus Rotavirus Giardia Giardia Cryptosporidium
lamblia muris parvum
Chlore (pH 6–7) 0.034–0.05 1.1–2.5 0.01–0.05 47–150 30–630 7200 0.1
Dioxyde de chlore (pH 6–7) 0.4–0.75 0.2–6.7 0.2–2.1 26 7.2–18.5 78 2
0.05
Ozone (pH 6–7) 0.02 0.1–0.2 0.006–0.06 0.05–0.6 1.8–2.0 5–10 0.05
Monochloramine (pH 8–9) 95–180 768–3740 3806–6476 2000 1400 7200 33
Tab. 2 Pouvoir désinfectant de quelques oxydants (adapté selon [2]). Notes:
1
Critère CT = concentration en désinfectant (mg/¬) x temps de contact (min). Exemples:
(1) pour éliminer 99% de la bactérie E. coli, il faut 0.034 mg/¬ minute de chlore ou 0.4 mg/¬ min de dioxyde de chlore;
(2) pour éliminer 99% des kystes de Cryptosporidium parvum, il faut 7200 mg/¬ min de chlore ou 78 mg/¬ min dioxyde de chlore.
2
Inactivation de 99% des kystes à pH 7 et à 25°C.
3
Recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le dioxyde de chlore (ClO2) est un autre agent port au chlore. La désinfection par dioxyde de chlore, peut s’utiliser
oxydant à base de chlore utilisé pour la désin- les rayons UV supprime l’activité pour désinfecter l’eau brute ou
fection de l’eau. Il est produit sur place à par- des microorganismes sans modifier pour maintenir la qualité bactério-
tir de chlore gazeux et de chlorites ou à partir la composition chimique de l’eau. logique de l’eau dans un réseau.
d’acide chlorhydrique et de chlorites. Le dio L’utilisation des UV est particuliè- En absence de chlore, des bactéries
xyde de chlore a une action rémanente plus rement intéressante pour inactiver peuvent se développer dans un ré-
longue que celle du chlore (tableau 1) et il est, les virus et les parasites ([2]; tab. 1). seau si les conditions de températu-
en général, plus efficace que le chlore pour la Comme dans le cas de l’ozone, il n’y re et de carbone organique assimi-
destruction des spores, des bactéries, des virus, a pas de rémanence. La chloration, lable sont favorables. Le chlore in-
des kystes de parasites et des autres organis- c’est-à-dire l’ajout de chlore sous hibe la croissance des bactéries
mes pathogènes ([2]; tableau 2). Contraire- forme de Cl2 ou NaOCl, ou de mais, en oxydant la matière organi-
ment au chlore, il ne réagit pas avec l’ammo-
nium pour former des chloramines, en même
temps il est plus efficace pour le traitement du Bases légales delà de laquelle la denrée alimentaire est
fer et du magnésium. Le dioxyde de chlore dé- considérée comme souillée ou diminuée
Sur le plan légal, l’eau distribuée doit être
d’une autre façon dans sa valeur intrin
truit les précurseurs des trihalométhanes, les exempte de germes pathogènes; elle doit
sèque. Le traitement de l’eau avec du chlo-
phénols et n’a pas d’odeur distincte. À l’oppo- satisfaire aux exigences hygiéniques, micro-
biologiques et elle doit être propre à la con- re gazeux, de l’eau de Javel ou du chlore
sé du chlore, le pouvoir de désinfection du électrolytique génère des sous-produits de
sommation du point de vue physico-chi-
dioxyde de chlore n’est pas influencé par le la chloration, les trihalométhanes (THM),
mique. Les dispositions légales figurent
pH dans l’intervalle de pH des eaux de bois- dans la Loi fédérale sur les denrées alimen- des substances généralement cancérigènes,
son (pH 6.8 à 8.2; tableau 1). taires et les Ordonnances qui s’y rappor- dont la tolérance pour la somme de ces
tent, notamment l’Ordonnance sur les sub- composés est de 0.025 mg/¬.
3 La désinfection de l’eau stances étrangères et les composants du La tolérance pour le dioxyde de chlore dans
26 juin 1995 (OSEC; RS 817.021.23) et
l’eau distribuée est de 0.05 mgClO2/¬. Dans
L
l’Ordonnance sur l’hygiène du 23 novemb-
e tableau 1 compare les différentes métho- le réseau, la réduction du dioxyde de chlore
re 2005 (OHyg; RS 817.024.1).
des de désinfection de l’eau par traitement par les composés organiques de l’eau pro-
avec du chlore, du dioxyde de chlore, de l’ozo- Le Législateur a fixé des valeurs de tolérance duit de la chlorite, qui est donc un sous-
ne et enfin par les rayons ultra-violets (UV). pour la teneur en chlore libre de 0.1 mg Cl/¬ produit et un additif du dioxyde de chlore.
dans l’eau distribuée. La valeur de tolérance La tolérance pour les chlorites est fixée à
L’ozone est le désinfectant et l’oxydant le plus
correspond à la concentration maximale au- 0.2 mg/¬.
puissant mais la rémanence est faible par rap-
que présente dans l’eau, il produit Le développement de bactéries dans 4 Essais de chloration
également du carbone organique un réseau d’eau potable dépend de
facilement assimilable par les bac- la présence de carbone organique 4.1 Traitement d’eaux de source
téries et favorise ainsi le développe- assimilable qui est une fraction du Afin de comparer l’efficacité du chlore gazeux
ment bactérien, lorsque le chlore a carbone organique dissous (figure à celle du chlore électrolytique, des essais de
été consommé. La production de 2, [4]). Le traitement d’une eau avec traitement sur l’eau des sources de la ville de
carbone organique assimilable dé- un oxydant, du chlore ou de l’ozone Neuchâtel ont été effectués en 2003 avec pour
pend de la quantité du désinfectant par exemple, accroît la fraction de but d’étudier en particulier:
ajouté. carbone organique biodégradable,
a) le taux des sous-produits de chloration en
assimilable par les bactéries. La pré-
3.1 Le traitement de l’eau brute fonction de la source de chlore (chlore
sence de carbone organique assimi-
gazeux ou chlore électrolytique),
La qualité des eaux brutes est géné- lable favorise le développement de
ralement bonne en Suisse, car 38% bactéries lorsque la teneur en chlo- b) l’efficacité du désinfectant sur la flore bac-
de l’eau distribuée n’est pas traitée. re n’est plus suffisante. Van der térienne.
Un tiers des eaux de réseau subit un
traitement à un palier (chloration,
UV, etc.) et le reste passe par un
traitement complexe. La chloration
de l’eau est utilisée fréquemment
en Suisse, notamment lorsqu’une
teneur résiduelle en désinfectant SIVAMO
Sources
La ville de Neuchâtel est alimentée en eau
principalement par les sources des Gorges
de l’Areuse et, de part variable au cours de
l’année, par de l’eau du Lac de Neuchâtel [3].
Les sources exploitées, au nombre de quinze, rieures rejoignent celles des sources Essai A:
sont réparties en deux secteurs (figure 3): inférieures au lieu-dit Le Numet. chloration électrolytique aux sour-
De là, elles sont acheminées par ces supérieures et aux sources infé-
– les sources supérieures en amont de Champ- gravité jusqu’au réservoir du Cha- rieures;
du-Moulin, dont l’eau est traitée par chlora- net à Neuchâtel.
tion à Champ-du-Moulin, et Essai B:
Chloration
– les sources inférieures situées entre Champ- chloration au chlore gazeux aux
du-Moulin et l’usine de Combe Garot, où Lors des quatre essais la source de sources supérieures et chloration
ces eaux sont traitées par chloration. chlore et le lieu d’injection ont été électrolytique aux sources inférieu-
Les eaux traitées provenant des sources supé- varié de manière suivante (tab. 3): res;
UFC/100 m¬ (Col. 2)
200 0.2
UFC/m¬ (GAM1)
UFC/m¬ (GAM1)
200 0.2
mg Cl/¬
mg Cl/¬
150 0.15 150 0.15
118 127
50 32 0.05 50 0.05
18 14 10
10 4 4 7 4 8 7 6 4
0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0
Ravine-Pré Sources Sources Numet Réservoir Réseau Rés. Ravine-Pré Sources Sources Numet Réservoir Réseau Rés.
Dernier supérieures inférieures (sources inf. Chanet Chaumont Dernier supérieures inférieures (sources inf. Chanet Chaumont
(eaux + sup) (eaux brutes) + sup)
brutes)
UFC/100 m¬ (Col. 2)
UFC/m¬ (GAM1)
UFC/m¬ (GAM1)
mg Cl/¬
150 0.15 150 0.15
100 0.1
100 0.1 78
69
60
50 0.05
50 0.05
25 6 7 6
2 0 0 0 5 0 0
10 10 5 7 3 3
0 0 2 0 0 0 0 0
0 0
Ravine-Pré Sources Sources Numet Réservoir Réseau Rés.
Ravine-Pré Sources Sources Numet Réservoir Réseau Rés. Dernier supérieures inférieures (sources inf. Chanet Chaumont
Dernier (eaux supérieures inférieures (sources inf. Chanet Chaumont (eaux brutes) + sup)
brutes) + sup)
Fig. 4 Essais de désinfection réalisé avec l’eau des sources de Neuchâtel (12 février – 7 mai 2003): résultats des analyses bactériologiques (germes aérobies mésophiles: 3 jours à
30°C; coliformes: 2 jours à 37°) et chimique (teneur en chlore libre) dans l’adduction et dans le réseau; (a-d): Essais A à D.
> 100
1800 140
(tolérance) (a)
Germes aérobies
mésophiles > 300 (tolérance)
1600
Trihalométhanes 120
1704
1400
Chlore libre
Trihalométhanes, µg/¬
100
1200
1000 80
800 60
Monts (Le Locle), en 1995, 1997 meilleure répartition du chlore dans
600
> 25 (tolérance)
40 (deux fois) et en 1998 [8]. Pendant le réseau. L’installation d’une troi-
400
184 20
cette période, la teneur en tri- sième chloration dans le secteur cri-
200
17 53
4
28 halométhanes, les sous-produits de tique était indiquée. Ainsi la chlora-
0
Pierre-à-Bot Fontaine- Boinod Beauregard Les Monts L'Essert
0
la chloration au chlore, dépassait tion de Beauregard inférieur (chlo-
melon inf.
régulièrement la tolérance à l’ex- re électrolytique) fut aménagée en
trémité du réseau. D’autres mesu- juillet 2001.
1800
Germes aérobies (b)
140
res ont été prises, mais sans réel suc- Dès lors, de nouveaux essais de chlo-
> 100 (tolérance)
1600 mésophiles
Trihalométhanes 120 cès. La recrudescence du nombre ration devaient déterminer si la ré-
1400
Chlore libre
des germes aérobies mésophiles se partition du dosage de chlore dans
100
produisait lorsque la part de l’eau le réseau permettait de limiter la re-
ug/L
1200
Trihalométhanes,µg/ ¬
Germes, (UFC/m¬)2
1000
1001
800
> 300
(tolérance) 60 seau, suggérant que le carbone or- tion de sous-produits de la chlora-
600 ganique, dont la teneur était plus tion. Le chlore était introduit en deux
40
400 élevée dans l’eau du lac que dans points lors du premier essai, trois
200
20 celle des sources, était responsable points d’injection ont été testés lors
0
5
41
0 2 30
0
du développement de ces bactéries. des deuxième et troisième essais. De
Pierre-à-Bot Fontaine-
melon
Boinod Beauregard
inf.
Les Monts L'Essert
L’utilisation de doses élevées de plus, l’utilisation du dioxyde de
chlore lors du traitement de l’eau chlore pour maintenir la qualité de
du réseau devait, en outre, provo- l’eau fut également étudiée lors du
1800 140
Germes aérobies
mésophiles
(c) quer la formation significative de troisième essai (tableau 4).
1600 Trihalométhanes
Chlore libre
> 100
(tolérance)
120
carbone organique assimilable. Les résultats des analyses réalisées
1400
100 Afin de vérifier cette hypothèse, des au cours de l’essai 1 montrent un
µg/¬
Trihalométhanes, ug/L
1200
Chlore libre µg Cl/¬
Trihalométhanes,
1000 80
800
en 2000. Les résultats montrèrent les trihalométhanes en fin de réseau,
60
600
que la matière organique de l’eau soit aux réservoirs des Monts (Le Lo-
400
40
du lac associée à l’élévation saison- cle) et de l’Essert (les Brenets, fig. 6a).
200
244
20 nière de la température conduisait La teneur moyenne en germes aéro-
0
6 72 1 13 29
0 à la multiplication d’une certaine bies mésophiles est également élevée,
Pierre-à-Bot Fontaine-
melon
Boinod Beauregard
inf.
Les Monts L'Essert
flore bactérienne. Par conséquent, mais respecte la tolérance au réser-
pour diminuer la teneur en carbone voir de l’Essert, même si la valeur du
organique de l’eau du lac, il fut dé- dernier prélèvement est nettement
Fig. 6 Valeurs moyennes des germes aérobies mésophiles, du
chlore et des trihalométhanes mesurées dans le réseau du cidé de puiser l’eau à une profon- supérieure à la tolérance. La tolé-
SIVAMO lors des campagnes d’essai. (a–c) Essais 1 à 3 comme deur plus basse de –60 m au lieu de rance est dépassée pour les germes
décrits en tableau 4. (c) Essai 3: La teneur en dioxyde de chlore n’a –27 m jusqu’alors (disposition réali- aérobies mésophiles dans l’eau arri-
été mesurée qu’une seule fois dans les eaux des réservoirs de
Pierre-à-Bot et de l’Essert. Les valeurs obtenues sont de 0,06 mg sée en 2005) et de réduire la forma- vant au réservoir de Beauregard, soit
ClO2 /¬ dans les deux eaux analysées. tion de carbone assimilable par une avant la chloration, indiquant un
Essai 1 b
Hors service – Chlore gazeux 0,2 mg Cl /¬ Eau de Javel 0,1 mg Cl /¬ 43%
Essai 2 c
Eau de Javel 0,1 mg Cl /¬ Chlore gazeux 0,15 mg Cl /¬ Eau de Javel 0,1 mg Cl /¬ 40%
Essai 3d Dioxyde de chlore 0,1 mg ClO2 /¬ Chlore gazeux 0,15 mg Cl /¬ Eau de Javel 0,1 mg Cl /¬ 64%
Tab. 4 Essais de chloration du réseau du Sivamo: lieux d’introduction du chlore et dosage. Notes:
a
En parallèle à la chloration standard du réseau de Neuchâtel: dioxyde de chlore en préchloration à Champ-Bougin et chlore gazeux en post-chloration; chlore électrolytique et
chlore gazeux pour les sources.
b
Prélèvements les 3, 10, 12, 13, 18, 19, 20 et 21 septembre 2001.
c
Prélèvements les 24, 25 et 28 septembre 2001 ainsi que les 1 et 3 octobre 2001.
d
Prélèvements les 15, 17, 19, 22 et 24 octobre 2001. Injection de dioxyde de chlore à Pierre-à-Bot et de chlore aux deux autres points.
5 Conclusion
que. Or, le chlore est un gaz toxique et son uti- tection n’est cependant pas absolue, Bibliographie
lisation est soumise à des mesures de sécurité surtout si la contamination est im-
1] Bosshart, U. (2000): Multibarrierensystemen
très strictes qui exigent une formation adé- portante. Dans ce cas, une chloration zur Aufbereitung von Oberflächenwasser, gwa
quate du personnel de maintenance. Le res- supplémentaire est nécessaire pour 1/00, 5–9.
pect de ces dispositions de sécurité induit des supprimer les bactéries. Lors d’infil- [2] Lisle, John T. and Joan, B. Rose (1995): Crypto-
sporidium contamination of water in the USA
investissements relativement importants dans trations répétées, l’installation doit and UK: a mini review, J. Water SRT-Aqua 44,
la détection et la neutralisation des fuites de être assainie. En l’absence de chlo- 103–117.
chlore gazeux. C’est pourquoi le chlore élec- re résiduel, la contamination d’une [3] Bonnard, D. (1987): Alimentation en eau de la
ville de Neuchâtel, Gas-Wasser-Abwasser; 9/87,
trolytique qui présente des avantages par rap- eau de réseau par des bactéries fé- 544–550.
port au chlore gazeux sur le plan de la sécurité cales peut avoir des conséquences [4] Egli, T. (2010): Neue Methoden für die Wasser-
d’utilisation est de plus en plus employé dans relativement graves, à l’exemple analytik, Gas-Wasser-Abwasser; 4/10, 315–324.
[5] van der Kooij, D.; Hein, J.; van Lieverloo, M.;
la désinfection de l’eau. Les essais de chlora- d’un réseau d’une station de ski de Schellart, J.; Hiemstra P. (1999): Maintaining
tion effectués sur l’eau des sources de Neu- Nouvelle Zélande où une épidémie quality without a disinfectant residual, Journal
châtel ont montré que le chlore électrolytique de gastroentérites due à un norovi- AWWA, 51, 55–64.
[6] Hammes, F.; Berger, C.; Köster, O.; Egli, T. (2010):
a un pouvoir désinfectant semblable à celui du rus s’est déclarée en juillet 2006 Assessing biological stability of drinking water
chlore gazeux. Le taux de formation des tri- [11]. Les investigations épidémiolo- without disinfectant residuals in a full scale
halométhanes est comparable pour les deux giques montrèrent un lien entre la water supply system. J Water SRT-Aqua, 59,
31–40.
désinfectants et aucune différence marquée consommation d’eau potable et la [7] Agustoni, J.-G. (1997): Réalisation d’une ad-
de goût n’a été révélée lors des essais organo- maladie, de plus, elles constatèrent duction de secours et d’appoint, l’exemple du
leptiques. Le chlore électrolytique représente la présence de bactéries fécales SIVAMO: historique et réalisation, gwa 8/97,
520–523.
donc une bonne solution pour remplacer le dans l’eau potable, qui dans le cas [8] Montandon, P.-E. (1997): Réalisation d’une
chlore gazeux dans la désinfection de l’eau. présent était traitée par une filtra- adduction de secours et d’appoint, l’exemple
La production d’une eau stable sur le plan bac- tion et une désinfection aux UV. Il du SIVAMO: travaux d’hygiénisation et con-
trôle bactériologique, gwa 8/97, 530–536.
tériologique, c’est-à-dire d’une eau ne conte- en succéda des mesures d’hygiène, [9] Agustoni, J.-G. (1987): 1887–1987, alimentati-
notamment une chloration de l’eau on en eau de la ville de La Chaux-de-Fonds,
nant pas ou peu de carbone organique assimi-
du réseau, qui permirent d’éradi- gwa 9/87, 551–560.
lable, constitue bien entendu la meilleure pro- [10] Blant, M.; Burri, P.; Montandon, P.-E.; Rod, J.
quer l’épidémie. Il s’avéra, quelques
tection vis-à-vis du développement de bactéries (2003): La modernisation du réseau, Dans:
jours plus tard, qu’elle avait été cau- Point(s) d’eau, une contribution des institutions
dans le réseau. Néanmoins, la production d’une
sée par le débordement d’une fosse culturelles de la ville de La Chaux-de-Fonds à
telle eau implique souvent des traitements com- l’occasion de l’année internationale de l’eau
septique dans la station.
plexes pour éliminer le carbone organique douce, Ed. Michle Blant, CH-2003 La Chaux-
Finalement, le chlore reste donc un de-Fonds, ISBN 2-88423-046-7, 89–97.
biodégradable et le carbone organique assimi-
acteur indispensable du traitement [11] Hewitt, J.; Bell, D.; Simmons, G.B.; Rivera-Aban,
lable. De tels traitements ne sont pas toujours M.; Wolf, S.; Greening, G.E. (2007): Gastroen-
et du maintien de la qualité de l’eau
envisageables, notamment pour les petits et teritis outbreak caused by waterborne Noro-
virus at a New Zealand ski resort, Appl. Envi-
moyens distributeurs d’eau. La protection du ron. Microbiol., 73, 7853–7857.
réseau peut également être assurée en ajoutant
un désinfectant à action rémanente, notamment Remarques Keywords
du chlore ou du dioxyde de chlore, mais les Les essais de chlorations de l’eau des Chloration – désinfection – protec-
quantités introduites doivent être aussi faibles sources de la ville de Neuchâtel et de l’eau tion du réseau – Neuchâtel
du SIVAMO ont été effectués avec M. Ro-
que possible afin de limiter la formation de
land Stettler, alors responsable du labora-
carbone organique assimilable, qui peut favo- toire des Services industriels de Neuchâtel
Auteur
riser le développement bactérien si les condi- et actuellement à la retraite; l’auteur était Paul-Etienne Montandon,
tions dans le réseau, notamment la températu- responsable du laboratoire de la ville de Responsable du laboratoire
re, sont propices à la croissance des bactéries. La Chaux-de-Fonds. Les deux laboratoires Viteos SA,
Les essais de chloration effectués dans le ré- ont été réunis en décembre 2007 lors de Rue du Collège 33
seau du SIVAMO montrent qu’une bonne la fusion des Services industriels des Mon- Case postale 1465
tagnes neuchâteloises et des Services in-
gestion des additions de chlore permet d’assu- CH-2301 La Chaux-de-Fonds
dustriels de Neuchâtel qui a abouti à la
rer le maintien de la qualité de l’eau dans un formation de Viteos SA.
Tél +41 32 886 04 71
réseau où l’eau circule lentement. paul-etienne.montandon@viteos.ch