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élimination de l'h2s

Trois types de procédés sont envisageables.

procédés chimiques

oxydation

Les oxydants chimiques sont efficaces, mais difficiles à maîtriser : en fonction des
conditions du traitement (pH, EH…), le terme de l’oxydation peut être le soufre
élémentaire (colloïdal), l’ion sulfate ou des composés intermédiaires. Les proportions
stœchiométriques théoriques sont données par le tableau 10. Dans la pratique,
plusieurs composés d’oxydation sont obtenus et la demande de l’eau en oxydant est
intermédiaire entre ces extrêmes. On voit que le coût d’un tel traitement est vite
rédhibitoire si la teneur initiale en H2S est élevée.

pécipitation par des sels de fer

En utilisant du sulfate ferreux ou du chlorure ferrique, on obtient des précipités, de


sulfures de fer (FeS, FeS2, Fe3S4), eux-mêmes colloïdaux, qu’il faut donc coaguler-
floculer puis séparer. Ce procédé, parfois utilisé dans le domaine des effluents, est
mal maîtrisé en matière de traitement d’eau potable.

procédés biologiques

En milieu faiblement aéré, des sulfobactéries comme Beggiatoa ou Thiothrix sont


capables de catalyser, par voie enzymatique, l’oxydation d’H 2S en soufre élémentaire
(voir la section cycle du soufre). Les vitesses de réaction et d’ensemencement des
filtres sont aussi rapides que dans le cas de la déferrisation biologique (voir la
section élimination du fer) ; la conception du traitement est donc la même (figure
29) : injection d’air en ligne et filtration ; la vitesse est dans ce cas comprise entre 10
et 20 m · h–1.
Si du fer est simultanément présent, il peut être ensuite éliminé par voie biologique
dans la même couche filtrante. Si une eau contient simultanément H 2S, Fe2+, Mn2+ et
NH4+, on peut concevoir deux stades élémentaires de traitement en série :

 élimination biologique de H2S, puis de Fe2+, dans un premier étage de filtration


après aération ménagée ;

 élimination biologique de NH4+, puis de Mn2+, dans un deuxième étage de


filtration après aération intensive.

élimination physique par stripage

L’aération à l’air libre (cascade, pulvérisation) n’est envisageable que pour de faibles
concentrations en H2S car :

 le rendement d’élimination n’est pas de 100 % (sauf pH très acide) ;

 l’évacuation de l’H2S à l’atmosphère pose des problèmes d’environnement


(odeur, toxicité) et impose de laver le gaz de stripage par de l’eau de javel ou de
l’ozone.

Une aération forcée dans un réacteur aéré type éliminateur de CO 2 serait plus
efficace, mais poserait les mêmes problèmes pour le voisinage et imposerait souvent
une remise à l’équilibre calcocarbonique de l’eau traitée ; elle n’est donc pas de
pratique courante.

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