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Principe de photocatalyse
Introduction :
Au cours des dernières décennies, les applications photocatalytiques utilisant des semi-
conducteurs ont été ont reçu beaucoup d’attention pour résoudre certains problèmes
environnementaux.
Définition de photocatalyse :
terme << photocatalyse » a été utilisé pour la première fois en 1911 par le scientifique
allemand Alexander Eibner dans son étude de l'illumination de l'oxyde de zinc (ZnO) sur le
blanchiment du pigment bleu foncé bleu de Prusse .
Type de photocatalyse:
Photocatalyse homogène :
Dans la photocatalyse homogène, les réactifs et les photocatalyseurs existent dans la même
phase. Les photocatalyseurs homogènes les plus couramment utilisés comprennent les
systèmes à ozone et photo-Fenton (Fe* et Fe+/H2O2). L'espèce réactive est le OH qui est
utilisé à différentes fins. Le mécanisme de production du radical hydroxyle par l'ozone peut
suivre deux voies.
O3+hv→O2 + O(1D)
H2O2+hv→OH + OH
De même, le système de Fenton produit des radicaux hydroxyles par le mécanisme suivant
H2O2 + hv→ HO + HO
Les radicaux C12 sont de puissants agents d'oxydation et de chloration. Par exemple, ils
sont capables d'oxyder le phénol et ses dérivés en para-benzochinone et en CO 2.[2]
Photocatalyse hétérogene :
Le domaine de la photocatalyse hétérogène s'est développé rapidement au cours des quatre
dernières décennies, après avoir connu divers développements notamment en matière
d'énergie et d'environnement. Elle peut être définie comme l’accélération de la photoréaction
en présence d’un catalyseur. Les deux applications les plus importantes de la photocatalyse
concernent la séparation solaire de l’eau et la purification de l’air et de l’eau contenant de
faibles concentrations de polluants. La nature multidisciplinaire du domaine s'est également
considérablement accrue et comprend la physique des semi- conducteurs, les sciences des
surfaces, la photochimie et la chimie physique, la science des matériaux et le génie chimique .
La photocatalyse hétérogène peut être décrite comme l'accélération de la photoréaction en
présence d'un catalyseur. Dans le contexte de l’histoire et de la recherche, l’intérêt pour la
photocatalyse hétérogène remonte à plusieurs décennies lorsque Fujishima et Honda ont
découvert en 1972 la division photochimique de l'eau en hydrogène et oxygène en présence
de TiO2 Depuis cette époque, des recherches approfondies, pour la plupart publiées, ont été
menées pour produire de l'hydrogène à partir de l'eau dans des réactions d'oxydo- réduction
en utilisant une variété de matériaux catalytiques semi- conducteurs. Ces dernières années,
l'intérêt pour la photocatalyse s'est concentré sur l'utilisation de matériaux semi- conducteurs
comme photocatalyseurs pour l'élimination des concentrations ambiantes d'espèces
organiques et inorganiques des systèmes en phase aqueuse ou gazeuse dans les applications
de nettoyage de l'environnement, de traitement de l'eau potable, industrielles et de santé.[3]
Pricinpe :
La photocatalyse hétérogène est une technologie de type AOP basée sur la oxydant et sont
capables de minéraliser partiellement ou totalement la plupart production et l’utilisation de
radicaux hydroxyles OH°. Ces radicaux ont un important pouvoir des composés organiques.
b) séparation des électrons et des trous : la durée de vie des paires (e- /h+ ) est de quelques
nanosecondes et leur recombinaison s’accompagne d’un dégagement de chaleur. Dès lors, en
l’absence d’accepteur et de donneur 4 d’électrons appropriés, une réaction de recombinaison
trou/électron très rapide a lieu. Pour que l'oxydation photocatalytique soit efficace, il faut
bien entendu éviter cette recombinaison. Ceci est rendu possible par le transfert et le piégeage
des charges libres vers des niveaux d’énergie intermédiaires grâce à des irrégularités de
structure ou via des molécules adsorbées. Ainsi, le piégeage des électrons peut intervenir au
niveau de sites défectueux du catalyseur (Ti3+ au lieu de Ti4+) ou des molécules d’oxygène
adsorbées. Dans ce dernier cas, les molécules d'oxygène forment des espèces O2°- très
réactives. Le schéma de la figure1 résume les différentes réactions au niveau du catalyseur
(TiO2) tout en expliquant la dégradation des polluants.
D'un côté, les électrons réagissent avec des accepteurs d’électrons tels que l’oxygène adsorbé
pour former des radicaux superoxydes :
d) dégradation des molécules organiques : à leur tour, les radicaux générés (OH°, O2°, R°)
sont très oxydants et peuvent décomposer des composés (polluants réfractaires, pesticides,
herbicides, colorants, etc.) adsorbés sur la surface du semi-conducteur, jusqu’à les
minéraliser. Les produits finaux de ce mécanisme sont principalement de l’eau et du dioxyde
de carbone.[4]
- Elle utilise des catalyseurs non toxiques, actifs sous différentes formes physiques, Bon
marché.
Limite de la photocatalyse :
La photocatalyse appliqué à la production d’hydrogène souffre actuellement de plusieurs
limitations importantes. Il faut citer la dégradation rapide des molécules, leur faible
rendement, la rareté et le coût des matériaux, le manque de récupération des composants,
l’utilisation de solvants organiques nocifs et la disponibilité variable de l’énergie solaire à
travers le monde. La principale limitation à l’utilisation à l’échelle mondiale est la
dégradation rapide des systèmes, en particulier des photosensibilisateurs. Plusieurs pistes ont
été apportés dans le but de régler ce problème, mais cela a en général conduit à des molécules
stables, mais dont la production d’hydrogène était tout de même très faible, ce qui nous
amène au second point. La faible production d’hydrogène est associée à l’instabilité des
systèmes, mais également à un manque de compatibilité chimique. Notre groupe de recherche
est principalement axé sur cette dernière problématique, en ce qu’il cherche à favoriser les
transferts électroniques directionnels entre photosensibilisateurs et catalyseurs. Un fort
engouement est présent pour ce type d’approche, parce que les systèmes associés ont en
général de meilleures performances que les systèmes dissociés, résultant en une plus grande
production d’hydrogène que les systèmes dissociés, ce qui semble démontrer la pertinence de
cette approche. D’autres problématiques, tel que la pénurie probable de certains éléments du
tableau périodique, tel que l’hélium, qui est très discuté ces derniers temps, mais également le
lithium, le cobalt et autres métaux semi-précieux est à prévoir. La difficulté de récupération
de la plupart des métaux est un enjeu supplémentaire, sur lequel de nombreux groupes de
recherches, autant académiques qu’industriels, se sont penchés. Il est plutôt difficile de
valoriser le mérite environnemental d’un procédé qui utilise des solvants organiques en tant
que solvant principal. L’utilisation de l’eau en tant que solvant est un avantage que seul
l’électrolyse permet actuellement et il serait profitable que la photolyse de l’eau en bénéficie
également. Dans cette optique, plusieurs molécules ont été testés dans l’eau. L’objectif était
donc de paver la voie à de nouveaux systèmes stables dans l’eau et ayant une bonne
production d’hydrogène. Le climat particulier du Québec est un autre enjeu préoccupant dans
ce domaine. La disponibilité de l’énergie solaire est généralement inverse à la demande, qui
augmente lorsque la lumière solaire n’est plus disponible. On peut également ajouter que la
quantité de lumière reçue et la grande variété de climats du Québec ajoute du défi à cette
problématique déjà de taille. Ce faisant, il est primordial de la stocker, mais également
d’améliorer la récupération de la lumière solaire pour pouvoir répondre à la demande .
Pour conclure, les nombreuses limitations de la photocatalyse en font une méthode très peu
compétitive à l’heure actuelle, mais son potentiel justifie que ces nombreux problèmes soient
adressés, dans le but de réduire l’empreinte carbone de nos sociétés et de permettre l’accès à
une source d’énergie abondante et sécuritaire.[6]
Conclusion :
La photocatalyse est une voie prometteuse vers un avenir plus propre et plus durable. Il
présente également d’importants avantages environnementaux, notamment la réduction de
l’air et de l’eau, la production d’énergie durable et la dépollution de l’environnement.
Malgré certains défis, comme l'évaluation des effets sur la santé de certains catalyseurs, la
photocatalyse reste une technologie prometteuse pour relever les défis environnementaux
actuels et futurs.
Références
[2] Fouad Sabry, Point Quantique, Oubliez votre téléviseur ultra haute,2022
[3] Alex Omo Ibhadon, Paul Fitzpatrick, Heterogeneous Photocatalysis: Recent Advances
and Applications,2013
[6] Vincent Picard ,thèse : Étude de catalyseurs hydrosolubles pour la génération d’hydrogène vert
par méthodes photocatalytiques, Université de Montréal,2022