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LISTE DES MEMBRES DU GROUPE IV

NOMS PRÉNOMS MATRICULES SIGNATURES

DJOKENG II ANTHONY MAEL 17H00050


TEMATEU

KONEKOUMI AWAWOU 17H00001


NJIMOLUH

TAKWI AKO SAMPSON /

NJIKI CHIMI MARIELLA 17H00070


PRISCA

MELINGUI CYPRIEN 17H00060


ONANA

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INTRODUCTION

En tant que citoyens responsables, nous partageons tous un objectif commun :celui de la


protection de l'environnement pour assurer notre bien-être et celui des générations futures. Cet
objectif collectif est intimement lié à la gestion des ressources résiduelles, à cet égard, il
appelle deux grandes actions : La nécessité de préserver nos ressources naturelles de façon
optimale par la prévention et le recyclage et celle de limiter au maximum le gaspillage par
l'élimination des matières. Face aux engagements du Grenelle et à la nécessité de répondre
aux enjeux environnementaux, les collectivités doivent s’organiser pour assurer une réduction
importante de leurs déchets, dont les biodéchets qui représentent près d’un tiers de la poubelle
des ménages. A la frontière entre prévention et valorisation,

Les préoccupations croissantes relatives à la dégradation des terres, à l’utilisation irrationnelle


des engrais minéraux, à la pollution de l’air, à la qualité du sol, à la biodiversité du sol et à la
santé publique ont ravivé l’intérêt à l’égard des pratiques de recyclage des matières
organiques telles que le compostage et l'enfouissement. Le potentiel offert ces deux procédés,
qui permet de transformer les déchets d'un centre de stockage en ressources pour une
exploitation agricole ou non, se révèle être une proposition très intéressante. Le compostage
aussi bien que l'enfouissement présente des intérêts tels que l’amélioration de la fertilité et de
la qualité du sol, provoquant ainsi une augmentation de la productivité agricole, une meilleure
biodiversité du sol, une réduction des risques écologiques et un environnement plus favorable.
Malgré cela, de nombreux agriculteurs, tout particulièrement dans les pays en voie de
développement, ne réussissent pas à utiliser au mieux les possibilités offertes par le recyclage
de la matière organique.

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I. Le Compostage
1. Type de compostage

Le compostage peut être divisé en deux catégories selon la nature du processus de


décomposition. Ainsi , nous avons donc :

- Le compostage anaérobie
- Le compostage aérobie
a. Le compostage anaérobie

la décomposition se produit quand l’oxygène (O) est absent ou présent en quantité limitée.
Dans ce processus, les microorganismes anaérobies dominent et élaborent des composés
intermédiaires comme du méthane, des acides organiques, du sulfure d’hydrogène et d’autres
substances. En l’absence d’oxygène, ces composés s’accumulent et ne sont pas métabolisés.
Un grand nombre de ces composés ont des odeurs fortes et certains d’entre eux présentent une
phytotoxicité. Comme le compostage anaérobie est un processus s’effectuant à basse
température, les graines d’adventices et les pathogènes ne sont pas affectés. De plus, le
processus nécessite souvent plus de temps que le compostage aérobie. Ces inconvénients
contrebalancent les avantages de ce processus, à savoir le peu de travail nécessaire et la perte
limitée d’éléments nutritifs au cours du processus.

b. Le compostage aérobie

Le compostage aérobie a lieu en présence d’une grande quantité d’oxygène. Au cours de ce


processus, les micro-organismes aérobies décomposent la matière organique et produisent du
gaz carbonique (CO2), de l’ammoniac, de l’eau, de la chaleur et de l’humus, qui est le produit
organique final relativement stable. Bien que le compostage aérobie puisse produire des
composés organiques intermédiaires comme certains acides organiques, ceux-ci sont ensuite
décomposés par des micro-organismes aérobies. Le compost ainsi obtenu, qui a une forme
relativement instable de matière organique, ne comporte que très peu de risque de
phytotoxicité. La chaleur générée accélère la décomposition des protéines, des graisses et des
sucres complexes tels que la cellulose et l’hémicellulose et réduit la durée du processus. De
plus, ce processus détruit de nombreux micro-organismes, qui sont des pathogènes pour les
humains ou les plantes, ainsi que les graines d’adventices, dans la mesure où la température
atteinte est suffisamment élevée. Bien que les éléments nutritifs soient perdus en quantité plus
importante lors du compostage aérobie, celui-ci est considéré plus efficace et utile que le
compostage anaérobie.

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2. Les techniques de compostage
a. Le compostage en tas

Cette technique consiste à regrouper les déchets directement sur le sol afin de former un tas
d’une hauteur variable (0,5 m à 1,5 m en moyenne).

Figure a : Compostage en tas

 Avantages : Il n’y a aucune contrainte de volume. Vous jouez sur la hauteur, la


longueur et vous pouvez faire autant de tas que vous le souhaitez. Les déchets sont
toujours accessibles et visibles. Vous les surveillez en toute facilité. Le compostage en
tas convient à ceux qui disposent de place et n’ont pas beaucoup de temps à consacrer
au compostage. Le manque d’arrosage est compensé par les pluies périodiques.
L’aération naturelle est souvent importante et limite ainsi les risques d’asphyxie.
L’évaporation relativement aisée peut aider à combattre l’excès d’eau. mais le mieux
est quand même de surveiller et de mélanger régulièrement votre compost.
 Inconvénients : Le tas est à la merci d’animaux (chiens, chats, rongeurs, etc.) qui
peuvent éventuellement être attirés par les épluchures, les os et la viande et autres
restes de cuisine. Déposer les déchets frais au milieu du tas peut être une parade
efficace. Le tas est exposé aux aléas climatiques, aux précipitations, au vent, à la
sécheresse, au froid qui ont pour conséquence de rendre le processus irrégulier. Une
surveillance régulière permet de pallier ces inconvénients. Par ailleurs, la vision d’un
tas n’est pas du goût de tout le monde. Le compostage est un peu plus long : il faut de
six mois à un an pour obtenir un compost mûr prêt à l’emploi.

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b. Le compostage en bac

Un composteur, aussi appelé « bac à compost » ou « silo à compost », se présente sous la


forme d’une structure en bois, en métal ou en plastique. Il contient un volume réduit de
déchets à composter et limite les effets de surface tels que l’assèchement ou le
refroidissement. Il peut être plus ou moins ouvert sur l’extérieur.

Figure b : Compostage en bac

 Avantages : Il peut être mis à l’abri des aléas climatiques et assurer une décomposition
homogène pour l’ensemble de la masse. Les composteurs fermés placent les déchets
hors de portée des animaux. Un composteur vous permet de fabriquer votre compost
même si vous ne disposez que de peu de place. Le compostage peut être rapide (quatre
à cinq mois).
 Inconvénients : Il convient uniquement pour les petits volumes (jusqu’à 1 000 litres).
Pour remédier à cette contrainte, l’on peut utiliser plusieurs composteurs. Pour que le
compostage en bac fonctionne correctement, il faut y consacrer du temps. Le fait que
le composteur soit fermé ne signifie pas que le compostage se fasse seul. Il faut le
surveiller fréquemment pour éviter des dérives (sécheresse, pourrissement
nauséabond) qui sont irréversibles en l’absence d’intervention de l’opérateur.

3. Étapes du compostage

Plusieurs phases se succèdent dans le processus de compostage :

- La dégradation
- La maturation
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a. La dégradation

Pendant la phase de dégradation, la température augmente car il y a une forte activité


biologique[6]. Les composés les plus dégradables tels les sucres, les acides aminés libres et
l'amidon sont d'abord consommés[7]. La décomposition de la matière organique fraîche se fait
sous l'action de bactéries et champignons, dont l'activité fait augmenter la température jusqu'à
50 à 70 °C. La température monte rapidement à 40 à 45 °C à la suite de la respiration de
micro-organismes mésophiles aérobies. La respiration élève ensuite progressivement la
température jusqu'à 60 à 70 °C, ce qui conduit au remplacement des micro-organismes
mésophiles par des thermophiles et des thermo-tolérants. La phase de dégradation voit la
masse du compost diminuer par minéralisation de la matière organique en CO2, et par des
pertes d'eau importantes par évaporation.

b. La maturation

Pendant la phase de maturation, la température diminue. Après la phase dégradative, la


quantité de matière facilement utilisable par la microflore s'est déjà raréfiée. On assiste alors à
la disparition des micro-organismes thermophiles au profit d'espèces plus communes et de
nouvelles espèces mésophiles. Au fur et à mesure la température décroît, et ce pendant une
longue période de mûrissement, pour se stabiliser au niveau de la température ambiante. Le
compost entre dans une phase de maturation constructive, pendant laquelle apparaissent
lentement des éléments précurseurs de l'humus.

4. Risques liés à l'utilisation du compostage

La matière organique représentant environ 40 % du contenu de nos poubelles, le compostage


constitue un moyen simple de transformer cette matière en ressource pour le jardin, et ce, en
plus de diminuer les impacts négatifs qu’elle engendre dans les sites d’enfouissement. En
effet, la décomposition anaérobique (sans oxygène) des matières organiques qui s’opère dans
les dépotoirs produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Elle contribue aussi à la
formation du lixiviat, un « jus de poubelle » acide et toxique qui pose un risque de
contamination des nappes phréatiques.

II. L'enfouissement
1. Typologie de centre d'enfouissement

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Anciennement dénommés décharge ou CET (Centre d'Enfouissement Technique).Il existe
trois types de Centres de stockage des déchets ultimes(CSDU) :

 CSDU 1 : déchets industriels dangereux ;


 CSDU 2 : déchets ménagers et assimilés ;
 CSDU 3 : déchets dits inertes.

Figure c : Centre de stockage

1. Barrière de sécurité naturelle en argile et membrane plastique épaisse étanche, protégée par
un tissu.2. Stockage dans des alvéoles.3. Récupération et traitement des lixiviats.4.
Fermentation des déchets qui produisent du biogaz.5. Contrôles environnementaux durant
l’exploitation et pendant 30 ans à l’issue de l’exploitation.6. Réhabilitation de l’espace
naturel.

2. Déroulement du processus d'enfouissement

Le déroulement de l’enfouissement des déchets est le suivant : le camion arrive sur le site du
lieu d'enfouissement sanitaire (LES) et fait l’objet d’une première pesée afin de connaître la
masse de déchets entrant. Il dépose ensuite son chargement dans une cellule d’enfouissement
et le compacteur effectue une compaction des déchets. Le camion est également pesé à la
sortie du site pour déterminer la masse de déchets déversés. A la fin de chaque journée, les
déchets reçus dans la cellule sont recouverts d’une couche de sol d’environ 20 cm, également
compactée. Le sol utilisé est généralement celui qui a été excavé lors de l’aménagement de
l’aire d’enfouissement.

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3. Risques du processus d'enfouissement

Un lieu d’enfouissement sanitaire est un lieu de dépôt définitif des déchets solides. Malgré
toutes les améliorations mises en place, l’enfouissement est encore, aujourd’hui, la destination
finale de la moitié des déchets ménagers. L’enfouissement des déchets occasionne une
importante production de méthane, gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement est
28 fois supérieur à celui du CO2. Pour limiter l’impact de ce gaz sur le dérèglement
climatique, décideurs publics et opérateurs de la gestion des déchets favorisent à la fois une
forte réduction des volumes de déchets enfouis, et une meilleure valorisation énergétique du
méthane produit.

De plus, les incendies accidentels ou criminels de décharges sont saisonniers et courants dans
les zones sèches et chaudes. Ils émettent des polluants mal connus et généralement non
comptabilisés (comme ceux des feux de forêts) par les cadastres et inventaires de pollutions.
Les déchets ménagers sont assez riches en produits contenant du chlore (PVC notamment)
pour émettre en brûlant des dioxines et furanes en quantité importantes (environ 10 fois plus
qu'un feu de broussaille ou de sous-bois forestier de bord de mer.

III. Récupération et valorisation énergétique: réduction des émissions de Gaz à


effet de serre

Lors de la décomposition des déchets enfouis dans le LES, une quantité importante de biogaz
sera émise. La quantité et la qualité de ces émissions varient en fonction de la nature des
déchets et de la durée de leur enfouissement. En effet, il existe deux types de matériel
dégradable. Il s’agit des matières à dégradation rapide (exemple : les déchets de table, les
journaux et le papier) et ceux à dégradation lente (exemple : le caoutchouc, le cuir, le bois et
le plastique).

Par la suite, le méthane et le dioxyde de carbone constituent la plus grande portion des gaz
résultant de la digestion anaérobique des déchets. Cependant, on retrouve également une
longue liste de composés plus toxiques en faibles concentrations. Ces biogaz sont donc très
néfastes pour l’environnement. C’est pourquoi les LES municipaux nécessitent, aujourd’hui,
l’installation de systèmes de collecte pour les traiter. Une fois collectés, ces gaz peuvent être
utilisés comme source d’énergie, s’ils sont en quantités suffisantes, ou simplement brûlés, afin
de minimiser l’émission de gaz toxiques et de gaz à effet de serre. Une tonne de déchets

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ménagers ainsi stockés produit en moyenne cent mètres cubes de méthane, soit l’équivalent de
cent litres d’essences. L’objet des recherches scientifiques actuelles est d’optimiser dans le
temps, la production des biogaz considérés comme une énergie renouvelable permettant une
production d’électricité et de chaleur.

IV. Contrôle et suivi de la pollution

Un contrôle permanent des barrières étanches et du traitement des lixiviats doit être effectué.
D’une part, en s’assurant que la géomembrane ne présente aucune fuite et de l’autre part, en
contrôlant la qualité des eaux de lixiviation traitées qui seront rejetées.

Ainsi, des puits de contrôle visant la qualité de l’air sont installés. Ils servent à s’assurer que
les gaz sont correctement captés et que les quantités d’émissions atmosphériques et dans le
sous-sol sont minimes. De plus, des puits de surveillance sont également disposés en amont
(puits de référence) et en aval de l’écoulement de l’eau autour du LES afin de vérifier la
qualité des eaux souterraines et des eaux de surfaces se trouvant à proximité. Toutes ces
opérations doivent, bien sûr, avoir lieu pendant toute la durée de vie utile, mais également
dans les années suivant la fermeture du site. En effet, les opérations de contrôle de la pollution
doivent se poursuivre après la fermeture, car la production de lixiviats et de biogaz seront
encore effectives.

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Figure d : Traitement des lixiviats par aération forcée

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Conclusion

La gestion des déchets, une des branches de la rudologie appliquée, regroupe la collecte, le
négoce et courtage, le transport, le traitement (le traitement des rebuts), la réutilisation ou
l'élimination des déchets, habituellement ceux issus des activités humaines. Cette gestion vise
à réduire leurs effets sur la santé humaine et environnementale et le cadre de vie. Un accent
est mis depuis quelques décennies sur la réduction de l'effet des déchets sur la nature et
l'environnement et sur leur valorisation dans une perspective d'économie circulaire. Tous les
déchets sont concernés (solides, liquides ou gazeux, toxiques, dangereux, etc.), chacun
possédant sa filière spécifique. Les modes de gestion diffèrent selon que l'on se trouve dans
un pays développé ou en développement, dans une ville ou dans une zone rurale, que l'on ait
affaire à un particulier, un industriel ou un commerçant.

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Références Bibliographiques

 Sabine Barles, L'Invention des déchets urbains : France, 1790-1970, Éditions Champ
Vallon, 2005 ;
 Rocher L (2006). Gouverner les déchets. Gestion territoriale des déchets ménagers et
participation publique (Thèse de doctorat, Université François Rabelais-Tours) ;
 www.natura-sciences.com

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