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INTRODUCTION
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I. Le Compostage
1. Type de compostage
- Le compostage anaérobie
- Le compostage aérobie
a. Le compostage anaérobie
la décomposition se produit quand l’oxygène (O) est absent ou présent en quantité limitée.
Dans ce processus, les microorganismes anaérobies dominent et élaborent des composés
intermédiaires comme du méthane, des acides organiques, du sulfure d’hydrogène et d’autres
substances. En l’absence d’oxygène, ces composés s’accumulent et ne sont pas métabolisés.
Un grand nombre de ces composés ont des odeurs fortes et certains d’entre eux présentent une
phytotoxicité. Comme le compostage anaérobie est un processus s’effectuant à basse
température, les graines d’adventices et les pathogènes ne sont pas affectés. De plus, le
processus nécessite souvent plus de temps que le compostage aérobie. Ces inconvénients
contrebalancent les avantages de ce processus, à savoir le peu de travail nécessaire et la perte
limitée d’éléments nutritifs au cours du processus.
b. Le compostage aérobie
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2. Les techniques de compostage
a. Le compostage en tas
Cette technique consiste à regrouper les déchets directement sur le sol afin de former un tas
d’une hauteur variable (0,5 m à 1,5 m en moyenne).
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b. Le compostage en bac
Avantages : Il peut être mis à l’abri des aléas climatiques et assurer une décomposition
homogène pour l’ensemble de la masse. Les composteurs fermés placent les déchets
hors de portée des animaux. Un composteur vous permet de fabriquer votre compost
même si vous ne disposez que de peu de place. Le compostage peut être rapide (quatre
à cinq mois).
Inconvénients : Il convient uniquement pour les petits volumes (jusqu’à 1 000 litres).
Pour remédier à cette contrainte, l’on peut utiliser plusieurs composteurs. Pour que le
compostage en bac fonctionne correctement, il faut y consacrer du temps. Le fait que
le composteur soit fermé ne signifie pas que le compostage se fasse seul. Il faut le
surveiller fréquemment pour éviter des dérives (sécheresse, pourrissement
nauséabond) qui sont irréversibles en l’absence d’intervention de l’opérateur.
3. Étapes du compostage
- La dégradation
- La maturation
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a. La dégradation
b. La maturation
II. L'enfouissement
1. Typologie de centre d'enfouissement
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Anciennement dénommés décharge ou CET (Centre d'Enfouissement Technique).Il existe
trois types de Centres de stockage des déchets ultimes(CSDU) :
1. Barrière de sécurité naturelle en argile et membrane plastique épaisse étanche, protégée par
un tissu.2. Stockage dans des alvéoles.3. Récupération et traitement des lixiviats.4.
Fermentation des déchets qui produisent du biogaz.5. Contrôles environnementaux durant
l’exploitation et pendant 30 ans à l’issue de l’exploitation.6. Réhabilitation de l’espace
naturel.
Le déroulement de l’enfouissement des déchets est le suivant : le camion arrive sur le site du
lieu d'enfouissement sanitaire (LES) et fait l’objet d’une première pesée afin de connaître la
masse de déchets entrant. Il dépose ensuite son chargement dans une cellule d’enfouissement
et le compacteur effectue une compaction des déchets. Le camion est également pesé à la
sortie du site pour déterminer la masse de déchets déversés. A la fin de chaque journée, les
déchets reçus dans la cellule sont recouverts d’une couche de sol d’environ 20 cm, également
compactée. Le sol utilisé est généralement celui qui a été excavé lors de l’aménagement de
l’aire d’enfouissement.
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3. Risques du processus d'enfouissement
Un lieu d’enfouissement sanitaire est un lieu de dépôt définitif des déchets solides. Malgré
toutes les améliorations mises en place, l’enfouissement est encore, aujourd’hui, la destination
finale de la moitié des déchets ménagers. L’enfouissement des déchets occasionne une
importante production de méthane, gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement est
28 fois supérieur à celui du CO2. Pour limiter l’impact de ce gaz sur le dérèglement
climatique, décideurs publics et opérateurs de la gestion des déchets favorisent à la fois une
forte réduction des volumes de déchets enfouis, et une meilleure valorisation énergétique du
méthane produit.
De plus, les incendies accidentels ou criminels de décharges sont saisonniers et courants dans
les zones sèches et chaudes. Ils émettent des polluants mal connus et généralement non
comptabilisés (comme ceux des feux de forêts) par les cadastres et inventaires de pollutions.
Les déchets ménagers sont assez riches en produits contenant du chlore (PVC notamment)
pour émettre en brûlant des dioxines et furanes en quantité importantes (environ 10 fois plus
qu'un feu de broussaille ou de sous-bois forestier de bord de mer.
Lors de la décomposition des déchets enfouis dans le LES, une quantité importante de biogaz
sera émise. La quantité et la qualité de ces émissions varient en fonction de la nature des
déchets et de la durée de leur enfouissement. En effet, il existe deux types de matériel
dégradable. Il s’agit des matières à dégradation rapide (exemple : les déchets de table, les
journaux et le papier) et ceux à dégradation lente (exemple : le caoutchouc, le cuir, le bois et
le plastique).
Par la suite, le méthane et le dioxyde de carbone constituent la plus grande portion des gaz
résultant de la digestion anaérobique des déchets. Cependant, on retrouve également une
longue liste de composés plus toxiques en faibles concentrations. Ces biogaz sont donc très
néfastes pour l’environnement. C’est pourquoi les LES municipaux nécessitent, aujourd’hui,
l’installation de systèmes de collecte pour les traiter. Une fois collectés, ces gaz peuvent être
utilisés comme source d’énergie, s’ils sont en quantités suffisantes, ou simplement brûlés, afin
de minimiser l’émission de gaz toxiques et de gaz à effet de serre. Une tonne de déchets
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ménagers ainsi stockés produit en moyenne cent mètres cubes de méthane, soit l’équivalent de
cent litres d’essences. L’objet des recherches scientifiques actuelles est d’optimiser dans le
temps, la production des biogaz considérés comme une énergie renouvelable permettant une
production d’électricité et de chaleur.
Un contrôle permanent des barrières étanches et du traitement des lixiviats doit être effectué.
D’une part, en s’assurant que la géomembrane ne présente aucune fuite et de l’autre part, en
contrôlant la qualité des eaux de lixiviation traitées qui seront rejetées.
Ainsi, des puits de contrôle visant la qualité de l’air sont installés. Ils servent à s’assurer que
les gaz sont correctement captés et que les quantités d’émissions atmosphériques et dans le
sous-sol sont minimes. De plus, des puits de surveillance sont également disposés en amont
(puits de référence) et en aval de l’écoulement de l’eau autour du LES afin de vérifier la
qualité des eaux souterraines et des eaux de surfaces se trouvant à proximité. Toutes ces
opérations doivent, bien sûr, avoir lieu pendant toute la durée de vie utile, mais également
dans les années suivant la fermeture du site. En effet, les opérations de contrôle de la pollution
doivent se poursuivre après la fermeture, car la production de lixiviats et de biogaz seront
encore effectives.
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Figure d : Traitement des lixiviats par aération forcée
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Conclusion
La gestion des déchets, une des branches de la rudologie appliquée, regroupe la collecte, le
négoce et courtage, le transport, le traitement (le traitement des rebuts), la réutilisation ou
l'élimination des déchets, habituellement ceux issus des activités humaines. Cette gestion vise
à réduire leurs effets sur la santé humaine et environnementale et le cadre de vie. Un accent
est mis depuis quelques décennies sur la réduction de l'effet des déchets sur la nature et
l'environnement et sur leur valorisation dans une perspective d'économie circulaire. Tous les
déchets sont concernés (solides, liquides ou gazeux, toxiques, dangereux, etc.), chacun
possédant sa filière spécifique. Les modes de gestion diffèrent selon que l'on se trouve dans
un pays développé ou en développement, dans une ville ou dans une zone rurale, que l'on ait
affaire à un particulier, un industriel ou un commerçant.
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Références Bibliographiques
Sabine Barles, L'Invention des déchets urbains : France, 1790-1970, Éditions Champ
Vallon, 2005 ;
Rocher L (2006). Gouverner les déchets. Gestion territoriale des déchets ménagers et
participation publique (Thèse de doctorat, Université François Rabelais-Tours) ;
www.natura-sciences.com
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