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PEUT-ON RÉSOUDRE DES

ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
CONTEMPORAINS AVEC L’AIDE DES

CHAMPIGNONS

Camille Abbas, David Bambara, William P. Kuperberg

Montréal - 17 février 2017

Équipe culture et démarche scientifique


Collège Stanislas
780 Dollard, H2V 365
Montréal, Québec, Canada

TABLEDESMATIÈRES

Introduction: les enjeux planétaires contemporains p. 3 à 4

Qu’est-ce que les champignons ? p. 5

Cycle reproducteur des champignons p. 5

Comment obtenir du mycélium ? p. 6 à 11

Comment les champignons contribuent-ils à résoudre ces enjeux ? p. 12 à 22 A.


Réduction des déchets organiques p. 12

B. Substitut au plastique : les matériaux à base de champignons p. 13 à 16 C.

Mycoremédiation : traitement des terres polluées p. 17 à 22 Conclusion p. 23

Bibliographie p. 24

Remerciements p. 24

Introduction : les enjeux planétaires contemporains

Nous sommes confrontés à plusieurs enjeux planétaires contemporains. Parmi ceux ci, un grand
nombre affecte notre environnement et notre planète.

D’après des données de l’ONU (Organisation des Nations unis) la température de la planète a
augmenté de 0,74 degrés celcius au cours du XX e siècle et par conséquent le niveau de la mer a
augmenté de 17 centimètres. Un des principaux facteurs contribuant à cette hausse de température est
l’émission de gaz à effet de serre. D’après l’ONEP (United Nations Environment Program), chaque
année 2,12 milliards de tonnes de déchets sont produits mondialement.

Organique Papier Plastique Verre Métal Autres Environ la moitié de nos déchets sont de la matière
organique compostable qui finissent enfouis sous la terre,
où ceux-ci se décomposent en absence d’oxygène. Ce
18% processus appelé décomposition anaérobique (relatif à une
activité
4%
5% biologique qui demande peu ou pas réduisant la quantité de matière
10% d’oxygène) produit du méthane qui est organique
un gaz à effet de serre 30 fois plus enfouis sous terre, on peut espérer
17% puissant que le dioxyde de carbone. En diminuer nos
46%
Composition de déchets produits mondialement émissions de gaz à effet de serre.
La pollution peut aussi être présente dans notre propre foyer. De nombreux matériaux de traitement de
surface, d’isolation et de construction engendrent des effets toxiques sur notre santé et négatifs sur
l’environnement. Il faut quelques centaines de milliers d’années pour que les plastiques se
décomposent entièrement. Nous ne pouvons même être certain de ce chiffre car les plastiques existent
depuis un peu moins d’un siècle. L’américain moyen jète 185 livres de plastique tous les ans.
Seulement 8% du plastique que nous jetons dans le bac vert est réellement recyclé, le reste finis dans la
nature ou enfouis dans le sol. Les emballages à base de champignons, sont une solution que de
nombreux fabricants

3
commencent à exploiter car ils sont biodégradables et ne sont pas dangereux pour nous. Ces matériaux
biodégradables sont fait en utilisant la ‘’colle de la nature’’ : le mycélium. L’ONU a estimé en 2004
que les débris de plastique dans l’océan tuent plus d’un million d’oiseaux marins et 100 000
mammifères et tortues de mers chaque année. Ces animaux sont menacés physiquement par le
plastique parce qu’ils le mange par erreur pensant qu’il s’agit de la nourriture ou en restant pris au sein
des débris. De plus, ces animaux sont menacés chimiquement par des produits associés au plastique qui
sont concentrés dans leur alimentation. En effet, le plastique est hydrophobe, c’est-à-dire qu’il ne se
dissout pas dans l’eau et par conséquent ni dans les animaux. Ces produits chimiques s’accumulent
dans la chaîne alimentaire, avec une augmentation de leur concentration à chaque fois qu’un prédateur
consomme sa proie.

De nos jours, il y a un grand nombre de contaminations aux hydrocarbures. Notamment la création de


marées noires dû à des déversements d’une quantité de pétrole à la mer. Ceux-ci affectent grandement
la faune et la flore et mènent à des dégradations de l’écosystème qui se traduira en la suffocation
complète du milieu. Certains accidents importants causes de grands dégâts imprévus, comme
l’évènement du Lac Mégantic qui a engendré plusieurs décès et un déversement de 6000 tonnes de
pétrole. Dans un cas comme celui-ci, une décontamination est prioritaire avant la reconstruction de la
ville. La méthode principalement utilisée est l’excavation de la terre qui consiste à faire un trou dans
le sol. Après maintes recherches le gouvernement québécois a trouver une méthode respectueuse de
l’environnement et moins coûteuse : la mycoremédiation.

Nous avons abordé les problèmes environnementaux, maintenant passons aux injustices sociales.
D’après l’UN (United Nations), environ 870 millions de personnes sont mal nourris dû à un manque de
nourriture ou d’accès à celui-ci. Les champignons peuvent facilement pousser sur différentes matières
organiques; les déchets agricoles (paille, tiges, racines, etc.) autant que le carton ou même le fumier de
cheval. Ils sont une source importante de vitamines et de minéraux.

Après toutes ces informations dévastatrices, nous étions émerveillé de découvrir toutes les solutions
que les champignons semblaient apporter pour aider notre planète. Dans quelles mesures les
champignons peuvent-ils aider à résoudre des enjeux environnementaux contemporains ?
4

Qu’est ce que les champignons ?

D'espèces microscopiques à des organismes pesant plusieurs kilos, les champignons ont colonisé les
milieux terrestres et aquatiques. Ils occupent un rôle très important et indispensable dans l'écologie de
la planète en tant que décomposeurs de la matière organique morte. Le champignon emprunte des
caractéristiques des végétaux comme sa structure cellulaire. Son mode de nutrition hétérotrophe et leur
paroi cellulaire contenant de 1 la chitine des animaux. 2

Cycle reproducteur des champignons

Le cycle de reproduction des champignons débute lorsqu’un champignon adulte relâche ses
spores, ce processus est appelé la sporulation. Chaque spore formera un hyphae contenant la moitié du
matériel génétique. Par la suite, il y aura rencontre de deux hyphaes compatibles et complémentaires.
Ceux-ci échangeront leurs matériels génétiques.

Des conditions environnementales adéquates se présentant généralement une ou deux fois par année,
permettent la propagation et la colonisation du mycélium dans un milieu qui mènera au développement
du champignon.
Ces conditions sont notamment :
- haute humidité (90% à 100%)
- augmentation de la quantité d’oxygène donc plus de ventilation
- augmentation quantité lumière

Le mycélium peut se reproduire grâce aux champignons qui relâchent les spores. Un unique
champignon peut produire jusqu’à 4 millions de spores par heure. Le spore est pour le champignon, ce
qu’est le pollen pour la fleur. Ils se déplacent grâce au vent, dans l’eau ou sur des animaux jusqu’à ce
qu’ils arrivent à un milieu propice au développement du mycélium. Le cycle continue et se répète.

Les hétérotrophes se procurent leur matière organique en la prélevant sur d'autres organismes, vivants ou 1
morts, ou encore sur les restes d'autres êtres vivants.

Molécule présente dans la carapace des arthropodes. 2

Comment obtenir du mycélium ?


❖ EXPÉRIENCEI

Nous avons besoin de mycélium pour nos expériences suivantes.


Nous cherchons à produire du mycélium partir d’un morceau de champignon.

Problématique :
Pouvons-nous reproduire du mycélium à partir d’un morceau de champignon ?

Matériel :

• Scalpel

• Pince

• Plaque en céramique
• Boîtes de Petri (milieu nutritif: 5.75 g d’agar pour 1 tasse d’eau)
• Eau de Javel
• Bec Bunsen
• Allume-feu

• Champignon (Pleurotus ostreotus)

Protocole expérimental :

• Stériliser la plaque de céramique avec de l’eau de Javel


• Création
de condition d’aseptie avec le Bec Bunsen sur la plaque (milieu stérile environ
30 cm autour du Bec Bunsen)
• Stérilisation du scalpel et de la pince sous la flamme
• Laisser le scalpel refroidir
• Trancher le champignon en deux morceaux et s’assurer que rien ne touche le matériel
pour garder le tout stérile
• Trancher des bouts de tissu de l’intérieur du champignon
• Placer au centre de la boîte de Petri contenant le milieu nutritif
• Identifier et numéroter les boîtes de Petri
• Attendre deux semaines en gardant les boîtes à température ambiante 6
Matériel Stérilisation de la plaque de céramique

Stéréli

sation du scalpel et de la pince Création de condition d’aseptie

7
Pleurot

us ostreotus Prélever le tissu à l’intérieur du champignon

Tissu de champignon dans la boîte de Petri Boîte de Petri contenant le morceau de


champignon

8
Résultats :

Boîte de Petri résultat Prolifération du mycélium Contamination Boîte 1 Bonne Oui

Boîte 2 Moyenne Oui

Boîte 3 Bonne Oui

Boîte 4 Bonne Non


Boîte 5 Excellente Non

Boîte 6 Bonne Oui

Interprétations :

Nous observons les filaments de mycélium qui partent du morçeau de champignon au centre du milieu
de culture et se propagent vers l’extérieur formant une toile dense et complexe. Le mycélium dans la
boîte de Petri #5 s’est propagé le plus efficacement. Il y a eu contamination, c’est-à-dire
développement de culture bactériennes ou micro-organismes non désirés dans plusieurs boîtes de Petri
(1,2,3,6). Nous pensons que ceci est dû à la manipulation hors de la zone d’asepsie.

Conclusion :

Le mycélium peut être reproduit à partir de morceaux de champignon mère. Nos expériences nous
montrent que c’est très important de faire attention au milieu stérile et que si une des boîtes est ouverte,
des micro-organismes aériens se développeront dans celle-ci et il y aura contamination indésirée.

9
❖ E X P É R I E N C E II

Cette étape a pour but d’augmenter le volume de mycélium que l’on possède puisqu’on en aura besoin
en plus grande quantité afin de pouvoir réaliser les prochaines expériences.

Procédés :

On cherche à étudier la capacité pour le mycélium de coloniser quelques déchets organiques qu’on
peut obtenir en abondance :
• Fumier de cheval
• Carton

• Marc de café

Matériel :
• Boîte de Petri (colonisé avec le champignon Pleurotus ostreatus)
•3 pots Mason
• Marc de café
• Fumier de cheval
• Carton

• Eau

• Cocotte-minute

• Plaque de céramique
• Bec Bunsen
• Eau de Javel

10
Protocole expérimental :

1. Préparation du substrat :

Nous allons donc faire 3 pots Mason, chacun contenant un des déchets nommés ci-dessus.

• Couper le carton afin de faire des petits morceaux pour faciliter la propagation du mycélium (les
autres ingrédients sont déjà en petits morceaux).
• Ilfaut mélanger chaque ingrédient avec de l’eau pour le rendre à un taux d’humidité de 65%, ce qui
est idéal pour le développement du mycélium.
• Remplir chaque pot Mason avec son substrat respectif et les identifier. • Stériliser le substrat en
plaçant les pots Mason dans une cocotte-minute à une pression de 15 Psi pour 15 minutes.
• Retirer et laisser refroidir.

2. Inoculation du substrat :

Utiliser le bec Bunsen pour créer un espace avec des conditions d’asepsie et réaliser les étapes
suivantes dans cette espace :
• Trancher la boîte de Petri coloniser en 3 morceaux à l’aide d’un scalpel •
Transférer une tranche dans chaque pot Mason grâce aux pinces

Résultat :

1 semaine après le transfert du mycélium 11

Comment les champignons contribuent-ils à


résoudre ces enjeux ?

A - RÉDUCTION DE DÉCHETS ORGANIQUES ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Le café est l’un des produits les plus gaspilleurs que la majorité des personnes boit quotidiennement.
Seulement 0,02% du café est ingéré. Le marc de café produit ne doit pas nécessairement se retrouver
enfouis dans des piles de déchets où il contribuera à la création de gaz à effets de serres. Il peut être
utilisé pour pousser des champignons.
Il y aussi plusieurs déchets agricoles qui, à la fin de la saison, ne sont pas récoltés par les agriculteurs
comme la paille de blé, la paille d’avoine, les tiges de cotons, les tiges de maïs, etc. Ces déchets
agricoles sont composé de lignine et cellulose, qui sont les sources d’énergies principales de plusieurs
types de champignons. Dans plusieurs cas, ces déchets sont laissés sur les terres, brulés ou enfouis dans
le sol.
On vit dans une époque où 870 millions de personnes sont mal nourris dû à un manque de nourriture
ou d’accès à celui-ci.
La négligence du potentiel de ces déchets agricoles est un problème actuel. Leur utilisation pour
produire des champignons pourrait aider à réduire la production de gaz à effet de serre tout en assurant
une sécurité alimentaire en produisant des aliments qui sont une source riche en protéines, vitamines,
minéraux et glucides.
Après avoir produit des champignons, le substrat utilisé peut être composté. La production de
champignons n’est donc pas une solution pour se débarrasser de ces déchets agricoles mais plutôt une
méthode efficace pour maximiser le potentiel de ces déchets en les réutilisant pour produire de la
nourriture.
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B - SUBSTITUT AU PLASTIQUE : LES MATERIAUX À BASE DE CHAMPIGNONS

❖ E X P É R I E N C E III

Problématique :
Comment peut-on réduire la quantité de plastique dans nos océans et sur nos terres?

Observation initiale :

Peut-on faire un matériel qui peut être utilisé pour les mêmes utilités que le plastique mais qui est
biodégradable? Le mycélium est une matière organique biodégradable qui présente une structure solide
et qui agit comme une colle naturelle.

Hypothèse :

Nous supposons qu’on peut faire un substitut du plastique à partir du mycélium grâce à sa structure
collante.

Protocole expérimental :

• Préparer le mélange suivant :


- 94% paille d’avoine (milieu nutritif pour le mycélium)
- 5% gypse (pour permettre une meilleure aération)
- 1% chaux (pour augmenter le pH à environ 7, idéal pour le développement du mycélium) • Mettre le
tout dans de l’eau (la teneur en humidité du substrat est habituellement ajustée à 65%)
• Pasteuriser dans un four pour 1 heure à une température de 70C à 80C° afin d’éliminer les pathogènes
ou micro-organismes qui pourraient être en concurrence avec le mycélium dans le substrat
• Une fois le substrat refroidie, insérer le mycélium dans le substrat
• Laisser le mycélium coloniser le tout (1 à 2 semaines)

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• Déshydrater et compresser le tout afin de tuer le mycélium et avoir un matériel solide, non vivant
avec le moins d’eau possible afin d’éviter la formation de pourriture puisque celle-ci a besoin
d’eau pour se former

Matériel :
• Scalpel

• Pince

• Plaque de céramique
• Eau Javel
• Bec Bunsen
• Pot Mason
• 95% paille d’avoine mouillée
• 5% gypse
• 1% de chaux ( formule Cao)

Observation :

Nous pouvons observer que le matériel est sec, plutôt fragile et s’effrite facilement mais il forme une
plaque. Il y a une couche de mycélium majoritairement au dessus de la plaque tandis que le dessous a
moins été colonisé.
Ces plaques n’ont aucune odeur. Par contre, on ne connaît pas ses propriétés techniques ( acoustique,
résistance à l’eau, résistance au feu, etc ).

14
Résultats :
Jour 1

Avec fumier de
cheval: jour 14

Avec carton: jour 14

15
Interprétations :

Les plaques ne sont pas extrêmement solide dû au manque de matériel pour la compression et
solidification. Nous avons mis l’assiette d’aluminium contenant notre produit entre deux grosses
planches à découper. David pesant 155 livres a utilisé son poids pour écraser la plaque. Les
compagnies qui font de grandes productions de ses biomatériaux utilisent des machines énormes qui
peuvent exercer une pression de 4 tonnes en même temps qu’un niveau de chaleur élevé.
Nous avons placé le mycélium au-dessus du substrat et n’avons pas assez mélangé le tout. Ceci
pourrait-être la cause de la couche dense en mycélium au dessus de l’assiette et moins dense au fond.

Pour que le mycélium ne produise pas de champignons, on ne reproduit pas les conditions
environnementales adéquates. De plus, lorsqu’on fait le matériel biodégradable, on déshydrate le
mycélium et le compresse lorsqu’il a entièrement coloniser le milieu afin de diminuer le plus possible
la quantité d’eau qui se trouve à l’intérieur. Ceci va freiner le cycle de vie du mycélium, va solidifier le
matériel et le rendre moins susceptible de pourrir puisque la pourriture a besoin d’humidité pour se
former.

Conclusion :

Nous pouvons utiliser ces plaques de mycélium comme substitut au plastique. Ce matériel peut aussi
être utilisé pour diminuer l’utilisation du styromousse dans les contenants et autres types de produits
d’emballages.

Ceci pourrait diminuer la pollution dans le monde puisque ce matériel pourrait être composter et se
décomposerait des centaines de fois plus rapidement que les produits en plastique (s’il peuvent même
se décomposer).

16
C - MYCOREMÉDIATION : TRAITEMENT DE TERRES POLLUÉS

INTRODUCTION
La bioremédiation est l’ensemble de techniques utilisées pour dépolluer un site naturel, mais
3
employant des micro-organismes , des champignons, différents végétaux ou d’enzymes qu’ils
produisent. Les moyens utilisés sont respectueux de l’environnement et de 4 notre santé.
La mycoremédiation fait partie de la bioremédiation. C’est un terme inventé par Paul Stamets, un
5
éminent mycologue américain dont nous avons beaucoup étudier pour ce projet. Le terme
mycoremédiation peut être décomposer en myco (fungus) et remédiation (nettoyer, résoudre ou
corriger) et en effet la mycoremédiation est l’utilisation du fungus, notamment les champignons, pour
6
créer de la biomasse simple mais effective, capable de casser des polluants environnementaux et
industriels.

Comme source d’énergie principale, les champignons se nourrissent de la matière organique


lignocellulosique, c’est à dire riche en lignine et en cellulose qui sont des polymères de glucoses que
l’on retrouve abondemment dans l’environnement et qui 7 compose par exemple : le bois, la paille, les
feuilles de bananes, et d’autres déchets agricoles.
Les champignons produisent des enzymes capables de dégrader des liaisons entre atomes de carbone
et hydrogène, puis entre deux atomes de carbones de la lignine (voir structure chimique figure 1) et de
la cellulose (voir structure chimique figure 2) et les transforment en oxygène et dioxyde de carbone.
On observe que plusieurs hydrocarbures, notamment les HAP ( hydrocarbure aromatique
polycyclique ) sont formés du même type de liaison entre carbone et hydrogène. Les enzymes et acides
sécrétés par les champignons peuvent dégrader les liaisons entre les atomes de carbone et d’hydrogène
dans les molécules d’hydrocarbures, en oxygène et dioxyde de carbone qui sont des gaz inoffensifs.

Êtres vivants si petits qu'ils ne sont observables qu'au microscope 3

Protéine catalysant une réaction biochimique. 4

Botaniste spécialisé dans l'étude des champignons. 5

Matière vivante ou
issue d’êtres vivants. 6

Substance
composée de
molécules
caractérisées
par la
répétition
nombreuse
d’un ou de
plusieurs
atomes 7 ou
groupes
d’atomes.

17

Figure 1 : Structure
chimique de la
lignine
Figure 2 :
Structure chimique
de la cellulose

(Un trait plus épais indique que les


atomes, et les liaisons chimiques, sont en avant du plan
de la feuille)

Figure 3 :
Structure chimique
de l’hydrocarbure
aromatique
polycyclique

18
Procédés :

On cherche à mettre en évidence la capacité du mycélium à remédier un sol polluer à l’essence.


On a voulu utiliser des analyses de sol de laboratoire mais ceux-ci se sont montrés très couteux. Une
alternative à cette méthode est l’utilisation de verres de terres. Si les verres de terres peuvent survivre
dans une terre, celle-ci est considéré remédié. On va donc avoir trois boîtes en plexiglas contenant
respectivement :
Boîte 1 - Terre
Boîte 2 - Terre + Essence
Boîte 3 - Terre + Essence + Mycélium
Après 3 semaines, on met 4 verres de terres dans chaque milieu.
On attend une semaine, puis on compte le nombre de verres vivants dans chaque boîte.

❖ E X P É R I E N C E IV

Matériel :
• Pot Mason remplie de mycélium (450g)
•3 grands bacs transparents
•3 kilogrammes de terres
• Film plastique
• Tasse à mesurer
• Essence (21,8g)
• Eau (400mL)
• Verres de terre

Protocole expérimental :

• Mettre 1 kg de terre dans chacun des 3 bacs


• Ajouterde l’eau afin d’obtenir une teneur en humidité d’environ 60% • Verser
1 à 2% d’essence dans 2 bacs
• Dans un des bacs contaminés, mettre 25% de mycélium

19
Afin de maximiser les résultats il est préférable de conserver les bacs à température ambiante
(soit environ 22℃)

Terre Terre Terre


Essence Essence Mycélium
Boîte 1 Boîte 2 Boîte 3

Mycélium 1kg de terre par bac

20
pH : 7 Boîte 2 :
terre, essence
Humidité : 60%

Boîte 1 : terre
terre, essence, mycélium

21
Résultats :

Nombre de verres de terre ayant survécu dans chaque boîte

Boîte 1 4

Boîte 2 4

Boîte 3 4
Verre de terre Contamination de la boîte 3

Interprétations :

Nous n’avons pas eu les résultats attendus car les verres de terre de la boîte 2 ont survécu. Nous
supposons :
• Que la quantité d’essence versée n’a pas été suffisante pour contaminer la terre et en conséquent tuer
les verres de terre.
• Que le temps était insuffisant ou qu’il y a eu une erreur de quantité.
Ceci ne nous a pas permis de vérifier les propriétés de dégradation de l’élément chimique par le
champignon.

Conclusion :

Les résultats que nous avons obtenus ne sont pas fiables puisque tous les verres dans la boîte 2, étant
l’expérience témoin avec l’essence ont survécus. On ne peut donc pas tirer de conclusion de notre
propre expérience.

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CONCLUSIONFINALE

Les champignons peuvent aider à résoudre plusieurs enjeux contemporains.

Il est possible de pousser des champignons avec une grande quantité de déchets organiques avant de
les composter. Ceci peut aider à assurer une sécurité alimentaire pour le futur.

La production de champignons n’est donc pas une solution pour se débarrasser de ces déchets
organiques mais plutôt une méthode efficace pour maximiser le potentiel de ces déchets en les
réutilisant pour produire de la nourriture tout en diminuant la production de gaz à effet de serre.

En utilisant des matériaux à base de mycélium, on peut réduire de manière colossale la quantité de
plastique produite et par conséquent diminuer la quantité ces produits sur la planète qui ont des effets
nocives pour tous les écosystèmes et êtres vivants qui y habitent.

Nous pouvons pratiquer la mycorémédiation pour la décontaminations des sols, afin d’atténuer les
dégâts causés par les accidents liés au pétrole et autres hydrocarbures sur notre environnement.

En conclusion, les champignons peuvent donc réduire la production de gaz à effet de serre, donc
atténuer le réchauffement climatique et la hausse du niveau de mer tout en produisant de la nourriture.
Ils peuvent aussi faire un substitut pour le plastique qui améliora la propreté de nos océans et nos
terres, comme le fait la mycorémédiation en nettoyant les espaces contaminés aux hydrocarbures.

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BIBLIOGRAPHIE
• Photo de champignon : Collectif de Max Pixel, Forest Opieńki Autumn Litter Mushrooms •
Changement climatique : Organisation des Nations Unies, Agir sur les changements climatiques,
’’Aperçu sur le changement climatique’’
• Charte de déchets produits mondialement : Daniel Hoornweg et Perinaz Bhada-Tata, mars 2012,
WHAT A WASTE, Urban Development Series Knowledge Papers, page 17 • Informations sur la
mycoremédiation : Tradde Cotter, 2014, Organic Mushroom Farming and Mycoremediation, Chelsea
Green, page 229
• Article sur la sous-alimentation : UN Water (The United Nations inter-agency mechanism on all
freshwater related issues, including sanitation), 7 octobre 2014
• Informations sur les emballages de champignons et le plastique : Sam Harrington, 22 janvier 2015,
‘’How Long Does It Take for Plastic to Biodegrade? (Who Knows!)’’, Ecovative • Structure chimique
de la lignine : Wikimedia, 7 août 2011, File: Lignin • Structure chimique de la cellulose : Wikimedia,
21 octobre 2007, File: Cellulose Sessel • Structure chimique de l’hydrocarbure aromatique
polycyclique : Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, ‘’Propriétés des hydrocarbures
aromatiques polycycliques’’ • University of Hawaii au department de botany Mānoa schema du cycle
du champignon inspirer par: Whittaker, R.H. 1969
• Paul Stamets 1995: ‘’An overview of mushroom cultivation techniques’’ •
Materia le 26 juillet 2016 : ‘’Myco Board’’
• College of Agriculture, Extension Service: ‘’The Mushroom Story’’
• University Park, Pennsylvania : ‘’The Mushroom Story’’
• Dictionnaire Larousse

Remerciements

Nous voulons remercier Patricia, qui nous a énormément aidé pour notre matériel et la démarche de
nos expériences. Ainsi que nos accompagnateurs : Mme. Bernard, professeure de physique et chimie,
et M. Zotier, professeur des sciences et vie de la terre.
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