Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le plastique
Le plastique est utilisé de façon quotidienne depuis plus d’un demi-siècle. Malgré des efforts pour
le recyclage, GreenPeace rapporte que sur les 100 millions de tonnes de plastique produit chaque
année, près de 10 % finissent dans les océans. Ainsi, une importante accumulation de plastique, qui
est un dérivé du pétrole, se retrouve dans l'océan Pacifique. Cet amas forme une poubelle flottante
qui fait deux fois la taille du Québec.
Source : Wikipedia
Thermoplastiques :
Les molécules de ces polymères consistent en de longues chaînes reliées par des liaisons
faibles. Ces liaisons sont si faibles qu’une fois chauffées, elles peuvent être rompues. Les
chaînes peuvent alors prendre une forme différente. Les liaisons se reforment une fois la
matière refroidie.
Donc, les thermoplastiques deviennent mous lorsqu'ils sont chauffés et durcissent à nouveau
lorsqu'ils refroidissent. Cela nous permet de les modeler plusieurs fois de suite.
Thermodurcissables :
Les molécules de ces polymères consistent également en de longues chaînes. Contrairement
aux liaisons du thermoplastique, on retrouve un grand nombre de liaisons chimiques qui sont
solides entre elles. Ainsi, les liaisons ne peuvent pas être rompues quand le plastique est
chauffé.
Donc, les thermodurcissables forment des produits rigides sous l’action de la chaleur ou de
réactions chimiques. Il est impossible de les remodeler par l’action de la chaleur.
On utilise ce type de plastique pour les objets qu’on désire garder intact
même s’ils sont soumis à de fortes températures comme les poignées de
casseroles, les composantes d’isolation en électricité et en aéronautique,
les revêtements de plancher, …
Élastomères :
Un élastomère est un polymère qui possède des propriétés élastique et supporte de très
grandes déformations avant la rupture. Il se comporte comme un thermodurcissable. Ils
sont plus connus sous le nom de caoutchouc. Ils peuvent être classés dans deux groupes
principaux : les naturels et les synthétiques.
Les bioplastiques sont issus de ressources renouvelables, telles que le maïs, la patate douce, le blé,
la canne à sucre ou l’huile de ricin ou même de certaines bactéries. L’utilisation des bioplastiques,
en remplacement des plastiques issus des hydrocarbures, permet de réduire notre dépendance au
pétrole en plus de favoriser une réduction des rejets de gaz à effet de serre comme le dioxyde de
carbone (CO2). En effet, les plantes ayant servi à la fabrication du bioplastique ont absorbé ou
« capturé » une certaine quantité de CO2 pendant leur croissance. En plus d’être facilement
recyclables, certains bioplastiques sont biodégradables, c'est-à-dire qu’ils possèdent cette capacité
de se désagréger complètement après une période de temps relativement courte (la norme en
vigueur est présentement de 90 jours) sous certaines conditions particulières telles que la
température d’exposition, le niveau d’humidité et la présence de microorganismes.
Pour le moment, le seul bioplastique commercialisé à grande échelle se nomme l’acide polylactique
ou « PLA ». Il est principalement utilisé dans des applications d’emballages alimentaires tels que
des sacs, des contenants alimentaires, des bouteilles, etc. Cependant, des recherches de plus en
plus intensives sont présentement en cours afin d’accroître certaines propriétés mécaniques des
bio-nylons, des bio-polyéthylènes, des bio-polyesters, des bio-polyuréthanes, etc., et ainsi
d’accélérer leur mise en marché.
Les renforts (fibres de verre, fibres de carbone) sont remplacés par des
fibres naturelles plus légères (chanvre, lin, sisal, jute...) ;
A priori, le plastique biodégradable semble très intéressant pour remplacer les articles en plastique
traditionnel. C’est pourquoi plusieurs voient d’un bon œil les produits en plastique biodégradable
qui envahissent graduellement les tablettes des magasins. Sacs poubelles, pellicule alimentaire,
ustensiles, assiettes, verres jetables, barquettes pour les plats à emporter et bouteilles d’eau sont
autant d’objets qu’on propose maintenant en version biodégradable. Mais les plastiques
biodégradables sont-il vraiment avantageux d’un point de vue environnemental ? Et saviez-vous
qu’il y en a deux sortes bien différentes ? J’ai demandé à Sophie Taillefer de RECYC-QUÉBEC de
faire la lumière sur ce sujet.
Biodégradable 101
La biodégradation c’est tout simplement la décomposition complète de la matière organique par
des micro-organismes, comme des champignons microscopiques ou des bactéries, qui ont besoin de
cette matière pour se nourrir et se reproduire. Selon les conditions (présence d’oxygène, de chaleur
et d’humidité, par exemple), la biodégradation sera plus ou moins rapide. En fait, c’est ce qui se
passe quand on fait du compost. Mais attention, car « le compostage est une forme de
biodégradation en vitesse accélérée », explique Sophie Taillefer. Une précision importante, car
pour qu’un produit soit composable, il doit se biodégrader au même rythme que les végétaux. La
norme sur la biodégradation des plastiques par compostage exige qu’un produit se biodégrade à 90
% à l'intérieur d'une période de 180 jours (environ 6 mois).
L’oxo à l’enfouissement
Qu’arrive-t-il s’il se retrouve à l’enfouissement ? « À l’enfouissement la matière est compactée,
il n’y a pas d’oxygène, la biodégradation est très lente et il y aura génération de méthane »,
rappelle Sophie Taillefer.
Recyclable, vraiment ?
Sur certains produits en plastique oxo-biodégradable on peut lire la mention « recyclable ». Mais
est-ce vraiment le cas ? Rien n’est moins sûr, selon Sophie Taillefer. « C’est incertain. Pour
l’instant, on ne sait pas si les plastiques oxo-biodégradables sont compatibles avec le recyclage
des plastiques traditionnels. S’ils se retrouvent dans la filière de recyclage avec d’autres
plastiques et qu’on en fait un nouveau produit, comme un banc de parc, et qu’il perd ses
propriétés, ça peut être problématique », explique-t-elle. C’est la raison pour laquelle RECYC-
QUÉBEC travaille au développement d’une certification des sacs recyclables pour s’assurer que
ce qui est en circulation sur le marché est vraiment recyclable. Cette certification pourrait par
la suite être appliquée à tous les produits en plastique recyclable.
2. Le plastique compostable
Le deuxième type de plastique biodégradable qu’on retrouve sur le marché est un plastique
d’origine végétale qu’on appelle communément le « plastique compostable ». Pour le fabriquer,
on utilise généralement de l’amidon de maïs ou de la canne à sucre qu’on transforme en résine
avant d’en faire des produits. On peut le reconnaitre par le terme « compostable » sur
l’emballage. Il faut cependant s’assurer que le produit est réellement compostable en
recherchant un logo de certification, comme celui du Bureau de normalisation du Québec.
Le compostable à l’enfouissement
On pourrait croire que les plastiques d’origine végétale sont plus intéressants que les plastiques
oxo-biodégradables à l’enfouissement, mais ce n’est pas le cas. « Comme pour les autres
plastiques biodégradables, on va avoir un impact au niveau des changements climatiques. La
biodégradation des produits compostables va être très lente dans un site d’enfouissement et il
va il y avoir génération de méthane. Ils ne sont donc pas destinés à l’enfouissement », insiste
Sophie Taillefer.
Au compost industriel
L’intérêt des plastiques compostables est réel si le produit est composté en fin de vie. Pour ça,
il faut avoir accès à une collecte des matières organiques municipales. En effet, on ne devrait
pas mettre des articles en plastique compostable dans un composteur domestique car le
compost maison n’atteint pas une chaleur suffisamment élevée pour qu’ils soient vraiment
biodégradés. Plusieurs municipalités recueillent les matières organiques dans un sac
compostable mais, pour ce qui est des ustensiles et des couverts, des barquettes de biscuits et
des bouteilles, il faut s’assurer que la municipalité les accepte avant de les mettre au bac brun.
Selon Sophie Taillefer, « Les consommateurs devraient privilégier les produits durables, comme
les gourdes et la vaisselle. En seconde option, choisir des produits en plastique recyclable pour
lesquels il y a déjà une filière de recyclage. Et enfin, choisir des produits à contenu recyclé ».
On revient au 3R : réduire, réutiliser et recycler.
Code
Nom du plastique Utilisations
d’identification
PEHD
Poubelles, bouteilles, tuyaux, contenant
Polyéthylène haute densité
de margarine
(Sclair)
PVC
Poches à sang, cartes de crédit, tuyaux,
Polychlorure de vinyle
corde à sauter, gainage de fils
(souple et rigide)
PEBD
Poches, sacs, sacs de poubelles,
Polyéthylène basse densité
récipients ménagers ou industriels
(Sclair)
PP Emballages alimentaires, meubles de
Polypropylène jardin, valises, téléphones, pare-chocs
(Profax) de voitures, sacs de croustilles
▪ Transparent
PVC ▪ Sensible aux U.V. Injection
▪ Très bonne résistance chimique
Chlorure de ▪ Fragile à basse température Extrusion
▪ Se soude et se colle
Polyvinyle (souple et ▪ Dégage du chlore en brûlant Soufflage
▪ Faible dilatation
rigide) ▪ Limité en température Thermoformage
▪ Auto-extinguible
▪ Translucide
▪ Qualité alimentaire
▪ Sensible aux UV en présence Injection
▪ Très bonne tenue à la température
PP d’oxygène (air) Extrusion
▪ Bonne résistance aux chocs
Polypropylène ▪ Fragile à froid Soufflage
▪ Souple et rigide à la fois
▪ Collage difficile voire impossible Thermoformage
▪ Se soude
▪ Très bonne résistance chimique
▪ Transparent
▪ Qualité alimentaire ▪ Cassant
Injection
PS ▪ Rigide ▪ Peu résistant aux chocs
Extrusion
Polystyrène ▪ Bonne stabilité dimensionnelle ▪ Électrostatique
Thermoformage
▪ Bon isolant ▪ Mauvaise résistance aux essences
▪ Faible retrait
▪ Transparent
▪ Très bonne transmission lumineuse
▪ Cassant, rayable
▪ Se raye mais se polit facilement
▪ Résistance moins importante que le
PMMA ▪ Très résistant aux chocs
polycarbonate Injection
Polymétacrylate de ▪ Ressemble au verre
▪ Tenue en température limitée (80°C) Thermoformage
méthyle ▪ Résistant à la température
▪ Résistance chimique très moyenne
▪ Bonne résistance aux UV
▪ Fendillement sous charge possible
▪ Surface brillante
▪ Se soude et se colle
▪ Transparent
▪ Se raye
▪ Qualité alimentaire
▪ Faible résistance aux produits
▪ Très résistant aux chocs (200 fois plus Injection
PC chimiques
que le verre, 30 fois plus que le Extrusion
Polycarbonate ▪ Rigidité moins importante que le
PMMA) Soufflage
verre et le PMMA
▪ Bonne résistance au vieillissement Thermoformage
▪ Se colle difficilement
▪ très bonne qualité optique
▪ Produit coûteux
▪ Auto-extinguible
Adaptation de la documentation prise sur le site « Chaudronnerie-plastique », http://www.chaudronnerie-
plastique.com/matieres-plastiques.htm, consulté le 20 avril 2010.