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Réalisé par la Commission scolaire des Chênes, le

Cégep de Thetford et PlastiCompétences


Fiche 1 : La problématique dans le gyre du Pacifique

Le plastique
Le plastique est utilisé de façon quotidienne depuis plus d’un demi-siècle. Malgré des efforts pour
le recyclage, GreenPeace rapporte que sur les 100 millions de tonnes de plastique produit chaque
année, près de 10 % finissent dans les océans. Ainsi, une importante accumulation de plastique, qui
est un dérivé du pétrole, se retrouve dans l'océan Pacifique. Cet amas forme une poubelle flottante
qui fait deux fois la taille du Québec.

Les courants océaniques


Un courant marin est un déplacement d’eau de mer caractérisé par sa direction, sa vitesse et son
débit. Il en existe plusieurs dans les océans de deux types différents. Les courants de surface et
les courants de profondeur.

Un gyre océanique est un gigantesque tourbillon


d’eau océanique formé d’un ensemble de
courants marins. Les gyres sont provoqués par
les vents et la force de Coriolis. La photo ci-
contre représente les cinq principaux gyres
océaniques de la planète.

Source : Wikipedia

Les relations trophiques


L’ensemble de la vie marine est affecté par les détritus de plastique dans les océans. Cela affecte
fortement les relations trophiques dans le gyre du Pacifique, endroit où on retrouve une très grande
quantité de déchets en plastique. Pour les animaux, les particules de plastique ont l’apparence de
nourriture. Ils les consomment en les prenant pour leurs proies. Comme les plastiques sont
impossibles à digérer et qu’il est difficile de les éliminer du système, ils s’accumulent dans les
estomacs des poissons et des oiseaux marins. Ceux-ci finissent par mourir de malnutrition ou
d’intoxication.

L’uniVert de la plasturgie – Fiches théoriques 2


Quelques faits sur la problématique dans le gyre du Pacifique :

Le « tourbillon d’ordures » est un problème bien réel.


▪ Les accumulations de déchets dans le gyre du Pacifique couvrent
l’équivalent de deux fois la superficie du Québec (et même plus
selon la source).
▪ Ces déchets peuvent atteindre une profondeur d’environ 30 mètres
à certains endroits.
▪ Il y aurait environ six kilos de plastiques pour un seul kilo de
plancton, élément essentiel de la chaîne alimentaire dans les
océans.
▪ Plus de 260 espèces marines confondent les débris de plastiques avec de la nourriture,
affectant ainsi toute la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.
▪ 1 million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l’ingestion de
plastiques.
▪ 8 millions de déchets sont jetés dans la mer chaque jour.

Savais-tu qu’en 1992, un orage en mer projeta 30 000 canards en


plastique dans l’océan Pacifique.
Deux tiers des canards naviguèrent vers le Sud et les autres prirent
la route du Nord. En suivant leur périple, les scientifiques ont pu
étudier les changements climatiques et les courants marins.
Certains canards circulent toujours. On raconte que celui qui en
trouverait un pourrait le vendre près de 100$ !

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Fiche 2 : Qu’est ce qu’un plastique ?
Le mot plastique vient du grec plastikos, qui signifie modelable, une caractéristique essentielle de
ces matières. Les plastiques sont des matières constituées par de longues chaînes de molécules
dénommées polymères. Comme le montre les schémas suivants, le carbone et l’hydrogène sont des
éléments essentiels dans ces polymères.

Chaine de polystyrène isotactique (C = Carbone en noir et H= Hydrogène en blanc)

Monomère de polystyrène Monomère de PE et PP


PE : polyéthylène PP : polypropylène

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Fiche 3 : Classification des plastiques
On peut classer les plastiques dans trois catégories : les thermoplastiques, les thermodurcissables et
les élastomères.

Thermoplastiques :
Les molécules de ces polymères consistent en de longues chaînes reliées par des liaisons
faibles. Ces liaisons sont si faibles qu’une fois chauffées, elles peuvent être rompues. Les
chaînes peuvent alors prendre une forme différente. Les liaisons se reforment une fois la
matière refroidie.

Donc, les thermoplastiques deviennent mous lorsqu'ils sont chauffés et durcissent à nouveau
lorsqu'ils refroidissent. Cela nous permet de les modeler plusieurs fois de suite.

Plus de 80% des plastiques utilisés dans la société


sont dans cette catégorie.

Thermodurcissables :
Les molécules de ces polymères consistent également en de longues chaînes. Contrairement
aux liaisons du thermoplastique, on retrouve un grand nombre de liaisons chimiques qui sont
solides entre elles. Ainsi, les liaisons ne peuvent pas être rompues quand le plastique est
chauffé.

Donc, les thermodurcissables forment des produits rigides sous l’action de la chaleur ou de
réactions chimiques. Il est impossible de les remodeler par l’action de la chaleur.

On utilise ce type de plastique pour les objets qu’on désire garder intact
même s’ils sont soumis à de fortes températures comme les poignées de
casseroles, les composantes d’isolation en électricité et en aéronautique,
les revêtements de plancher, …

Élastomères :
Un élastomère est un polymère qui possède des propriétés élastique et supporte de très
grandes déformations avant la rupture. Il se comporte comme un thermodurcissable. Ils
sont plus connus sous le nom de caoutchouc. Ils peuvent être classés dans deux groupes
principaux : les naturels et les synthétiques.

Le latex est un élastomère naturel qu’on collecte dans les plantations


d’hévéas (arbre à caoutchouc).
Le SBR est un élastomère synthétique. Il est utilisé, entre autres, pour
fabriquer les semelles des chaussures ou des pneus.

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Fiche 4 : Bioplastique

Qu’est-ce que le bioplastique ?

Les bioplastiques sont issus de ressources renouvelables, telles que le maïs, la patate douce, le blé,
la canne à sucre ou l’huile de ricin ou même de certaines bactéries. L’utilisation des bioplastiques,
en remplacement des plastiques issus des hydrocarbures, permet de réduire notre dépendance au
pétrole en plus de favoriser une réduction des rejets de gaz à effet de serre comme le dioxyde de
carbone (CO2). En effet, les plantes ayant servi à la fabrication du bioplastique ont absorbé ou
« capturé » une certaine quantité de CO2 pendant leur croissance. En plus d’être facilement
recyclables, certains bioplastiques sont biodégradables, c'est-à-dire qu’ils possèdent cette capacité
de se désagréger complètement après une période de temps relativement courte (la norme en
vigueur est présentement de 90 jours) sous certaines conditions particulières telles que la
température d’exposition, le niveau d’humidité et la présence de microorganismes.

Pour le moment, le seul bioplastique commercialisé à grande échelle se nomme l’acide polylactique
ou « PLA ». Il est principalement utilisé dans des applications d’emballages alimentaires tels que
des sacs, des contenants alimentaires, des bouteilles, etc. Cependant, des recherches de plus en
plus intensives sont présentement en cours afin d’accroître certaines propriétés mécaniques des
bio-nylons, des bio-polyéthylènes, des bio-polyesters, des bio-polyuréthanes, etc., et ainsi
d’accélérer leur mise en marché.

Les bioplastiques sont caractérisés par le fait que :

La résine pétrochimique est remplacée par une résine végétale ou


bactérienne (maïs, blé, canne à sucre, huile de ricin, etc.) ;

Les renforts (fibres de verre, fibres de carbone) sont remplacés par des
fibres naturelles plus légères (chanvre, lin, sisal, jute...) ;

Le marché des bioplastiques est en forte croissance étant donné


l’augmentation du prix du pétrole ainsi que notre volonté croissante de
respecter l’environnement.

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Reportage : Le plastique biodégradable

Par Ève Beaudin, Émission « La vie en vert » du 3 février 2010


Extrait du reportage : Plastique biodégradable

A priori, le plastique biodégradable semble très intéressant pour remplacer les articles en plastique
traditionnel. C’est pourquoi plusieurs voient d’un bon œil les produits en plastique biodégradable
qui envahissent graduellement les tablettes des magasins. Sacs poubelles, pellicule alimentaire,
ustensiles, assiettes, verres jetables, barquettes pour les plats à emporter et bouteilles d’eau sont
autant d’objets qu’on propose maintenant en version biodégradable. Mais les plastiques
biodégradables sont-il vraiment avantageux d’un point de vue environnemental ? Et saviez-vous
qu’il y en a deux sortes bien différentes ? J’ai demandé à Sophie Taillefer de RECYC-QUÉBEC de
faire la lumière sur ce sujet.

Biodégradable 101
La biodégradation c’est tout simplement la décomposition complète de la matière organique par
des micro-organismes, comme des champignons microscopiques ou des bactéries, qui ont besoin de
cette matière pour se nourrir et se reproduire. Selon les conditions (présence d’oxygène, de chaleur
et d’humidité, par exemple), la biodégradation sera plus ou moins rapide. En fait, c’est ce qui se
passe quand on fait du compost. Mais attention, car « le compostage est une forme de
biodégradation en vitesse accélérée », explique Sophie Taillefer. Une précision importante, car
pour qu’un produit soit composable, il doit se biodégrader au même rythme que les végétaux. La
norme sur la biodégradation des plastiques par compostage exige qu’un produit se biodégrade à 90
% à l'intérieur d'une période de 180 jours (environ 6 mois).

Plus de gaz à effet de serre


Sur certains sacs en plastique biodégradable, on peut lire la mention « ce sac se dégrade dans les 12
mois ». Mais qu’arrive-t-il quand les produits biodégradables se retrouvent à l’enfouissement, au
Québec ? « Dans la plupart des sites d’enfouissement, on compacte la matière pour qu’elle occupe
moins de place. Donc, il y a de moins en moins d’oxygène. La biodégradation se fait de façon
beaucoup plus lente par des micro-organismes qui vivent sans oxygène. Ces micro-organismes
génèrent du méthane quand ils décomposent la matière. Or le méthane est un gaz à effet de serre
20 fois plus puissant que le CO2 », explique Sophie Taillefer. Les plastiques biodégradables qui se
retrouvent à l’enfouissement contribuent donc au réchauffement climatique.

Pas mieux que le plastique traditionnel


En échangeant les plastiques traditionnels par des plastiques biodégradables, on échange aussi un
impact environnemental par un autre qui pourrait avoir davantage de conséquences, à l’heure des
changements climatiques. En effet, le plastique traditionnel génère peu de gaz à effet de serre car
il est très stable et qu’il prend des centaines d’années à se biodégrader dans un site
d’enfouissement. Par contre, il prend de la place ! Conclusion : les plastiques biodégradables, tout
comme les plastiques traditionnels, ne devraient pas terminer leur vie à l’enfouissement car ce
n’est pas une solution intéressante d’un point de vue environnemental.

Deux grandes catégories de plastique biodégradables


En plus, il faut savoir qu’il y a deux grandes catégories de plastiques biodégradables : les plastiques
oxo-biodégradables et les plastiques d’origine végétale dits « compostables ». Les deux ont des
propriétés très différentes et il est donc important de les distinguer.

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1. Le plastique oxo-biodégradable
On le reconnait par la mention « oxo-biodégradable » ou « biodégradable » sur l’étiquette,
l’emballage ou le produit lui-même. On le fabrique avec du plastique traditionnel auquel on
ajoute un additif à base de métaux pour qu’il se fragmente en fin de vie avant d’être
ultimement biodégradé.

L’oxo à l’enfouissement
Qu’arrive-t-il s’il se retrouve à l’enfouissement ? « À l’enfouissement la matière est compactée,
il n’y a pas d’oxygène, la biodégradation est très lente et il y aura génération de méthane »,
rappelle Sophie Taillefer.

Recyclable, vraiment ?
Sur certains produits en plastique oxo-biodégradable on peut lire la mention « recyclable ». Mais
est-ce vraiment le cas ? Rien n’est moins sûr, selon Sophie Taillefer. « C’est incertain. Pour
l’instant, on ne sait pas si les plastiques oxo-biodégradables sont compatibles avec le recyclage
des plastiques traditionnels. S’ils se retrouvent dans la filière de recyclage avec d’autres
plastiques et qu’on en fait un nouveau produit, comme un banc de parc, et qu’il perd ses
propriétés, ça peut être problématique », explique-t-elle. C’est la raison pour laquelle RECYC-
QUÉBEC travaille au développement d’une certification des sacs recyclables pour s’assurer que
ce qui est en circulation sur le marché est vraiment recyclable. Cette certification pourrait par
la suite être appliquée à tous les produits en plastique recyclable.

L’oxo-biodégradable : non compostable


Les plastiques oxo-biodégradables ne répondent pas aux exigences du compostage. « Ils ne se
dégradent pas au même rythme que la pelure de banane ou le cœur de pomme. Et le contenu
en métaux provenant de l’additif peut être problématique », précise Sophie Taillefer. Les
mettre dans le bac brun affecterait donc la qualité du compost.

Conclusion sur les plastiques oxo-biodégradables


À moins de preuve du contraire, les plastiques oxo-biodégradables sont :
• Non recyclables,
• Non compostables.
• Ils finissent donc leur vie à l’enfouissement où ils génèrent plus de gaz à effet de serre que
les plastiques traditionnels.

On peut donc se questionner sérieusement sur leur utilité.

2. Le plastique compostable
Le deuxième type de plastique biodégradable qu’on retrouve sur le marché est un plastique
d’origine végétale qu’on appelle communément le « plastique compostable ». Pour le fabriquer,
on utilise généralement de l’amidon de maïs ou de la canne à sucre qu’on transforme en résine
avant d’en faire des produits. On peut le reconnaitre par le terme « compostable » sur
l’emballage. Il faut cependant s’assurer que le produit est réellement compostable en
recherchant un logo de certification, comme celui du Bureau de normalisation du Québec.

Le compostable à l’enfouissement
On pourrait croire que les plastiques d’origine végétale sont plus intéressants que les plastiques
oxo-biodégradables à l’enfouissement, mais ce n’est pas le cas. « Comme pour les autres
plastiques biodégradables, on va avoir un impact au niveau des changements climatiques. La
biodégradation des produits compostables va être très lente dans un site d’enfouissement et il
va il y avoir génération de méthane. Ils ne sont donc pas destinés à l’enfouissement », insiste
Sophie Taillefer.

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Pas pour le bac vert
Les plastiques compostables ne sont pas non plus destinés à être recyclés avec les plastiques
traditionnels. « Si on les met au bac de récupération, ils peuvent être un contaminant pour les
autres plastiques recyclables », précise Sophie Taillefer. Le compostable, ce n’est donc pas pour
le bac vert!

Au compost industriel
L’intérêt des plastiques compostables est réel si le produit est composté en fin de vie. Pour ça,
il faut avoir accès à une collecte des matières organiques municipales. En effet, on ne devrait
pas mettre des articles en plastique compostable dans un composteur domestique car le
compost maison n’atteint pas une chaleur suffisamment élevée pour qu’ils soient vraiment
biodégradés. Plusieurs municipalités recueillent les matières organiques dans un sac
compostable mais, pour ce qui est des ustensiles et des couverts, des barquettes de biscuits et
des bouteilles, il faut s’assurer que la municipalité les accepte avant de les mettre au bac brun.

Conclusion sur les plastiques compostables


Les plastiques compostables sont :
• Non recyclable.
• S’ils finissent leur vie à l’enfouissement où ils génèrent plus de gaz à effet de serre que les
plastiques traditionnels.
• Mais, ils sont très intéressants là où les municipalités les compostent.

Que faire, comme consommateur ?


Finalement, les plastiques biodégradables ne sont pas aussi verts qu’on pourrait le penser, sauf
les plastiques compostables lorsqu’ils sont véritablement compostés en fin de vie.

Selon Sophie Taillefer, « Les consommateurs devraient privilégier les produits durables, comme
les gourdes et la vaisselle. En seconde option, choisir des produits en plastique recyclable pour
lesquels il y a déjà une filière de recyclage. Et enfin, choisir des produits à contenu recyclé ».
On revient au 3R : réduire, réutiliser et recycler.

Source : La vie en vert, http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=578, consulté le 27


octobre 2010.

Savais-tu qu’il est possible de fabriquer du plastique avec du lait et du vinaigre ?


C’est ainsi qu’on fabriquait les boutons au début du siècle dernier.
En effet, la caséine est une protéine du lait qui a comme propriété de faire un
précipité en milieu acide. En séchant, le lait s’évapore et il ne reste que la
protéine.
C’est une bonne idée d’expérimentation à faire avec des enfants… lors de ton
prochain gardiennage !
http://dispourquoipapa.free.fr/experiences/ex00018.htm

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Fiche 5 : Les types de plastique
Tu as sûrement constaté qu’il y a des numéros sur les objets en plastique. Ce sont des
codes d’identification. Les lettres inscrites avec ce code désignent les différents types de
plastique.

Code
Nom du plastique Utilisations
d’identification

PET Bouteilles d’eau, plaques allant au four,


Polytéréphtalate d’Éthyle anoraks, rembourrages

PEHD
Poubelles, bouteilles, tuyaux, contenant
Polyéthylène haute densité
de margarine
(Sclair)
PVC
Poches à sang, cartes de crédit, tuyaux,
Polychlorure de vinyle
corde à sauter, gainage de fils
(souple et rigide)
PEBD
Poches, sacs, sacs de poubelles,
Polyéthylène basse densité
récipients ménagers ou industriels
(Sclair)
PP Emballages alimentaires, meubles de
Polypropylène jardin, valises, téléphones, pare-chocs
(Profax) de voitures, sacs de croustilles

PS Ordinateur, emballages alimentaires,


Polystyrène isolants, plats en styromousse, ustensiles

PMMA - Polyméthacrylate de CD/DVD, lentille d’appareil photo, baies


méthyle
vitrées des patinoires, hublots d’avion
(Plexiglass, Acrylique)

Téléphone, écran et clavier


ABS - Acrylobutadiène styrène
d’ordinateur, séchoir à cheveux, outils
(Lustran, Cycolac)
électriques

PC - Polycarbonate Phare d’auto, masque de plongée,


(Lexan, Makrolon) protecteur transparent d’iphone

Fixation de skis, pick de guitare, semelle


Plusieurs autres
d’espadrille, Jouets d’enfants,
POM, PA, SAN, SB, …
ustensiles, brosse à dent, robinet

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Fiche 6 : Avantages et faiblesses des plastiques
Certains types de plastique se distinguent par des caractéristiques spécifiques. Les ingénieurs et les
concepteurs choisissent un type plutôt qu’un autre en fonction de ces caractéristiques. Voici quelques
exemples de caractéristiques selon le type de plastique.

Nom du plastique Avantages Faiblesses Procédés


▪ Transparence exceptionnelle
▪ Cassant, rayable Injection
PET ▪ Qualité alimentaire
▪ Tenue en température limitée (80°C) Extrusion
Polyéthylène ▪ Bonne tenue aux ultraviolets
▪ Résistance chimique très moyenne Soufflage
Téréphtalate ▪ Surface brillante
▪ Fendillement sous charge possible Thermoformage
▪ Facile à coller

▪ Sensible aux UV en présence


▪ Translucide
d’oxygène (air)
PE ▪ Qualité alimentaire Injection
▪ Dilatation importante
Polyéthylène ▪ Se soude uniquement Extrusion
▪ Brûle facilement
Basse et haute ▪ Bonne tenue au froid Soufflage
▪ Rigidité moyenne
densité ▪ Résistant aux UV en noir Thermoformage
▪ Collage impossible (ou difficile)
▪ Grande inertie chimique
▪ Mauvaise tenue à la chaleur

▪ Transparent
PVC ▪ Sensible aux U.V. Injection
▪ Très bonne résistance chimique
Chlorure de ▪ Fragile à basse température Extrusion
▪ Se soude et se colle
Polyvinyle (souple et ▪ Dégage du chlore en brûlant Soufflage
▪ Faible dilatation
rigide) ▪ Limité en température Thermoformage
▪ Auto-extinguible

▪ Translucide
▪ Qualité alimentaire
▪ Sensible aux UV en présence Injection
▪ Très bonne tenue à la température
PP d’oxygène (air) Extrusion
▪ Bonne résistance aux chocs
Polypropylène ▪ Fragile à froid Soufflage
▪ Souple et rigide à la fois
▪ Collage difficile voire impossible Thermoformage
▪ Se soude
▪ Très bonne résistance chimique

▪ Transparent
▪ Qualité alimentaire ▪ Cassant
Injection
PS ▪ Rigide ▪ Peu résistant aux chocs
Extrusion
Polystyrène ▪ Bonne stabilité dimensionnelle ▪ Électrostatique
Thermoformage
▪ Bon isolant ▪ Mauvaise résistance aux essences
▪ Faible retrait

▪ Transparent
▪ Très bonne transmission lumineuse
▪ Cassant, rayable
▪ Se raye mais se polit facilement
▪ Résistance moins importante que le
PMMA ▪ Très résistant aux chocs
polycarbonate Injection
Polymétacrylate de ▪ Ressemble au verre
▪ Tenue en température limitée (80°C) Thermoformage
méthyle ▪ Résistant à la température
▪ Résistance chimique très moyenne
▪ Bonne résistance aux UV
▪ Fendillement sous charge possible
▪ Surface brillante
▪ Se soude et se colle
▪ Transparent
▪ Se raye
▪ Qualité alimentaire
▪ Faible résistance aux produits
▪ Très résistant aux chocs (200 fois plus Injection
PC chimiques
que le verre, 30 fois plus que le Extrusion
Polycarbonate ▪ Rigidité moins importante que le
PMMA) Soufflage
verre et le PMMA
▪ Bonne résistance au vieillissement Thermoformage
▪ Se colle difficilement
▪ très bonne qualité optique
▪ Produit coûteux
▪ Auto-extinguible
Adaptation de la documentation prise sur le site « Chaudronnerie-plastique », http://www.chaudronnerie-
plastique.com/matieres-plastiques.htm, consulté le 20 avril 2010.

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Coût d’achat des matières plastiques

Le tableau suivant illustre la différence au niveau du coût d’achat de différentes matières


plastiques. Ainsi, étant donné que le coût réel évolue très rapidement, un coût unitaire de
« 1 » est fixé pour le PP. Par la suite, chacune des matières est comparée au coût unitaire
du PP. Les colonnes en vert illustrent la variation possible du prix en fonction du marché et
du grade. À titre d’exemple, le tableau indique que 1 kg de PC est 3 à 4 fois plus
dispendieux que 1 kg de polypropylène.

Savais-tu que le plastique est né en partie à cause des


voitures ?
En raffinant le pétrole pour produire l’essence, on produit
beaucoup de déchets indésirables. La solution trouvée par
les chimistes a été de transformer ces déchets en plastique !

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