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Les microplastiques en Méditerranée orientale

Activité réalisée en collaboration avec l’école Blanche de Castille à Nantes


Présentation de l’activité : La pollution de l'environnement par les matériaux plastiques va croissant. La
quantité de plastique produite dans le monde est aujourd'hui 170 fois supérieure à ce qu'elle était il y a
60 ans, à savoir 288 millions de tonnes par an. On estime que près de 10% de ce plastique se déverse
dans les océans. Parmi ces plastiques, qui sont une cause de pollution croissante des écosystèmes
marins, certains fragments très petits, moins de 5 millimètres, presque invisibles proviennent d’objets
en plastique déversés dans les océans, puis fragmentés sous l’effet des courants, du soleil et de
l’abrasion sur les rochers et le sable. Ces « microplastiques » peuvent aussi provenir de fibres
synthétiques ou de produits cosmétiques, non retenus par les stations d’épuration, ainsi que de granules
plastiques industriels. La Méditerranée fait partie des mers les plus touchées par la pollution par les
microplastiques. L’objectif de cette activité est d'étudier et de quantifier l'ampleur de cette pollution le
long du littoral libanais et turque.

Doc1 : Le Liban, considéré comme une source importante de microplastiques dans le bassin
méditerranéen

Selon une première étude intitulée “Pollution par les microplastiques le long de la côte libanaise (bassin
de la Méditerranée orientale), un libanais pourrait consommer plus de 30 000 microparticules de
plastique annuellement, en raison notamment de leurs présences dans les fruits de mers, à raison de 7
kilogrammes de ces derniers.

Les auteurs de cette étude ont examiné la présence de microparticules dans les fruits de mer de 2
espèces consommées localement, dont le fameux bizri, un poisson proche de la sardine et l’huitre
épineuse, sorte de moule locale. Ainsi, chaque kilo consommé représenterait 4 500 microparticules de
plastique. Un grand nombre de ses microparticules de plastique serait issue du polystyrène. Des
échantillons de mer et de sédiments ont été prélevés au niveau de Beyrouth, Saïda et Tripoli.
Concernant les types de plastiques retrouvés dans l’eau de mer, il s’agirait principalement du
polyéthylène largement utilisé dans les bouteilles et les sacs plastiques. Quant aux sédiments prélevés,
ils présenteraient une forte concentration de polypropylène présents normalement dans les textes ou
encore les emballages. Les auteurs de l’enquête indiquent que les niveaux de microparticules de
plastiques atteignent des niveaux alarmants au niveau du littoral libanais en comparaison avec les autres
régions de la Mer Méditerranée. Les causes, notent l’étude, pourrait être liée à la présence des
décharges, le long des côtes libanaises, allusion indirecte aux décharges de Costa Brava et de Bourj
Hammoud.

Maria Kazour, Sharif Jemaa, Christelle Issa, Gaby Khalaf, Rachid Amara, sciencedirect.com, décembre
2019

Doc2 : La Turquie, poubelle à plastique de l’Europe

La Turquie contribue fortement à la pollution plastique en Méditerranée à cause du commerce


international de déchets plastiques. En effet, la Turquie importe de très grandes quantités de déchets
plastiques, et notamment des déchets provenant des pays européens : ses importations de déchets
plastiques ont augmenté de près de 70% en seulement un an. Parallèlement, seulement 10% des
déchets municipaux sont “recyclés” en Turquie, le reste étant mis en décharge.
Mamoun Ghallab et Jill Madelenat, Heinrich Böll Stiftung, février 2020

1. De quelle manière les microplastiques menacent la santé des Libanais ?


2. Comment se forment les microplastiques dans le littoral libanais ?
3. Pourquoi la pollution maritime au Liban est la plus inquiétante au bord de la méditerranée ?
4. Qu’est-ce qui provoque la pollution plastique en Turquie ?
5. Comparez les deux courbes dans le doc2, puis dites pourquoi à votre avis, la Turquie recourt à
l’importation des déchets européens.

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