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Mlle & Mr
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Réhabilitation des sites pollués par phytoremédiation
A- Historique :
Le terme de « phytoremédiation » est apparu dans les années 1980. Mais il a fallu attendre les
années 1990 pour voir apparaître les premières publications d’équipes tentant de traiter les
sols pollués en utilisant des plantes.
Comment fonctionne une telle méthode et quelles réponses peut-elle nous apporter face aux
enjeux planétaires, notamment pour la gestion de la ressource en sols ?
Une ressource naturelle limitée pour la production alimentaire La ressource en sol est
fondamentale pour la production agricole et donc pour la production alimentaire ;
L’échelle du globe, seuls 11 % des sols peuvent être cultivés sans intervention majeure, le
reste de la surface étant trop humide, trop sec, trop superficiel, trop pollué, etc.
Des sols pollués récupérables De plus, les sols sont l’objet d’une gamme de menaces, telles
que l’érosion, la perte de matière organique, la compaction, l’acidification, la salinisation,
l’artificialisation… et la contamination. L’enjeu est donc non seulement la préservation des
sols pour la production agricole destinée à une population qui s’accroît, mais aussi la
récupération des sols dégradés et contaminés. Il faut ainsi disposer d’outils et de méthodes de
remédiation des sols malades de la pollution
I- Introduction :
La phytoremédiation compte parmi les méthodes innovantes de dépollution des sols de plus
en plus utilisées dans des milieux complexes en fonction de la nature des polluants à traiter.
Elle fait partie de la famille des traitements biologiques appliqués aux sols pollués dont
l’usage remonte au milieu des années 80, mais dont la généralisation ne date que des années
90. D’abord en pleine expansion en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), la
phytoremédiation était il y a encore une dizaine d’années très faiblement employée en Europe,
en France, et en Afrique, notamment au Gabon. La phytoremédiation offre une réelle
alternative, aussi bien écologique que paysagère et financière face aux techniques de
dépollution traditionnelles telles que l’excavation, l’épandage ou l’incinération, pour aider à
la réhabilitation des terrains contaminés et leur reconversion à des fins d’aménagement
agricole, urbain ou de loisirs.
A - Définitions :
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La phytoremédiation est une biotechnique végétale basée sur la capacité des plantes à
extraire ou à bloquer les polluants, tant en milieux poreux, que liquide ou gazeux. Cette
technique ne s’est réellement développée que depuis une dizaine d’années et les véritables
enjeux commerciaux ne sont apparus qu’au début des années 2000. Contrairement aux États-
Unis et au Canada, la phytoremédiation se développe moins rapidement en France et en
Europe en général. En effet, en France, le marché des traitements biologiques ne représente
qu’un chiffre d’affaires d’environ 80 millions d’euros en 2005, nettement moins qu’au
Canada où l’on estime qu’il a connu une croissance moyenne oscillant entre 5 et 15 % par an
depuis 2000 pour atteindre les 500 millions de dollars en 2005 (ARTEB, 2006). En Afrique,
au Gabon notamment, les cas de recours à la phytoremédiation pour le traitement de sites
pollués sont très marginal.
La phytostabilisation est la plus connue des techniques. Il faut choisir des plantes résistantes
à tout type d’attaque, notamment à la pollution. Choisir des plantes avec beaucoup de racines
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tel que les peupliers, les saules, les aulnes, etc. Les racines permettent de stabiliser des métaux
polluants dans le sol pour qu’ils ne dispersent pas de poussière toxique.
La phytoextraction utilise des plantes qui absorbent par leurs racines les produits chimiques
pour les entreposer au sein de ses feuilles. C’est un appât à matière polluante. Ces plantes sont
brûlées et leurs cendres traitées. Il est également possible d’exploiter leurs ressources en
réutilisant les métaux extraits pour les transformer en matière végétale.
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• L’excavation, technique qui consiste à extraire les terres du sol avant de les traiter. Le
traitement se fait soit par incinération des terres, soit par voie biologique sur une plate forme,
selon le schéma ci-dessous. Le confinement (des terres polluées) qui consiste à mettre en
place une cloison étanche souterraine, afin d’empêcher la migration des polluants vers la
nappe phréatique. Le lavage (des sols contaminés) quant à lui stimule la circulation dans le
sol d’agents actifs additionnés à l’eau, afin de libérer et entraîner les produits organiques, qui
sont ensuite séparés par décantation au niveau du sol. On parle alors de « lavage in situ ».
Les différentes stratégies de remédiation des sols qui ont été développées suivent l’un des
trois principes suivants, voire deux à la fois : immobilisation, destruction Ou extraction
du polluant.
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Il existe deux voies générales :
− Le traitement ex situ : Qui consiste à excaver le sol, puis à lui faire subir différents types
de traitements : désorption thermique, oxydation ou dégradation biologique, etc. La terre
traitée est ensuite réutilisée sur place ou transférée dans un centre de stockage ;
− Le traitement in situ : le sol pollué reste en place et on lui applique des procédés
chimiques (oxydation, réduction, lixiviation) et/ou biologiques (atténuation naturelle,
phytoremédiation). Par exemple, les polluants organiques peuvent être éliminés en injectant
dans le sol des oxydants puissants (procédé Oxysol développé dans le cadre.
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partagés entre la phase aqueuse, la matrice poreuse et éventuellement une
phase liquide non aqueuse (NAPL).
Conclusion
Cela convient à un traitement qui ne souhaite pas éradiquer des plantes installées trop en
profondeur, car les plantes qui doivent dépolluer sont dans l’obligation d’atteindre, par leur
racine, les éléments polluants.