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Aomar Amellouk
Professeur, Ir, Pédologue à
L’Institut Agronomique et
Vétérinaire Hassan II
Fertigation des cultures maraichères en sol et ou hors sol : Principe et détails des calculs. 1
Introduction
Le choix de la pratique du maraichage en hors sol au lieu d’un sol normal
est dicté par le fait le sol apporte ou engendre des problèmes dont on s’en
passe en hors sol. La principale entrave est d’abord, l’effet tampon qui
s’oppose à l’acidification des milieux et qui permet la disponibilité des
oligoéléments en suite la salinité des sols. Dans l’hors sol, la fertigation est
plus facile car mieux maitrisée du fait qu’on se concentre sur ce qu’il faut
apporter en éléments fertilisants via une solution recyclée ou perdue.
Autrement, on évite les nématodes du sol et on brise le cycle de
développement des agents pathogènes du sol.
Cultures Aéroponiques
Les systèmes aéroponiques n'utilisent aucun support de culture et offrent
des performances inégalées.
Aucun support n'est utilisé. Les racines sont maintenues en suspension
dans une chambre obscure, où l'humidité est autour de 100% apportée par
des pulvérisateurs donnant de l’eau sous forme de brouillard. La solution
nutritive est pulvérisée sur les racines à intervalles réguliers. Constamment
exposées à l'oxygène, elles atteignent leur potentiel d'absorption maximal.
Ces systèmes permettent une croissance phénoménale mais attention. Si
Cultures Hydroponiques
C’est absolument la même chose que l’aéroponiques sauf que les racines
sont plongées dans une solution donc il y a du liquide ou une solution
nutritive qui apporte tous les éléments dont la plante a besoin.
La perlite:
Ce matériau a l’aspect de granulés de literie pour chat, de couleur
blanche. C’est un sable siliceux d’origine volcanique contenant de l’eau
qui est expansé industriellement par un traitement à la chaleur (1200°C). Il
est composé de silice, d’alumine, d’oxyde de fer, d’oxyde de titane, de
chaux, de magnésie, d’oxyde de sodium et de potasse. Il à une très grande
capacité de rétention d’eau (4 à 5 fois son poids), son pH est de 7 à 7,2 et
il s’utilise pour la culture sur substrat, pure ou mixte.
La perlite est un sable siliceux d’origine volcanique contenant à l’état
naturel de l’eau d’hydratation dans sa structure. Brutalement chauffée, elle
gonfle d’environ 20 fois son volume initial. On obtient alors des flocons
blancs et légers contenant 75% de silice, chimiquement inertes.
La perlite expansée à chaud présente une porosité ouverte élevée
associée à une très bonne capacité de rétention en eau. Son principal
inconvénient réside dans sa fragilité mécanique. Les grains de perlite
expansée sont friables et ont tendance à se désagréger en poudre fine.
La vermiculite:
La vermiculite est une argile phylliteuse (structure en feuillets) qui
contient de l’eau. Traitée à la chaleur, la vaporisation brutale de l’eau
comprise entre les feuillets provoque un gonflement de 10 à 12 fois
l’épaisseur initiale.
La vermiculite expansée est un matériau léger, présentant une bonne
capacité de rétention en eau tout en conservant une bonne aération. Par
contre, elle est chimiquement active, est dotée d’une forte capacité
d’échange et, en raison de sa structure, est fragile et a tendance à se tasser.
Ce matériau a l’aspect de granulés. Il est composé de magnésie et
d’alumine. Il est très léger et a une grande capacité de rétention d’eau
(environ 350 l au m³), tout en assurant un bon drainage. Son pH est de 7 à
7,2. Il est souvent utilisé dans des bacs ou des pots, pour la réalisation de
semis, ou lors de l’enracinement des boutures.
Avantage:
•Il est très léger
Laine de roche:
Ce matériau se trouve sous forme de pains ou de flocons, ressemblant à
l’isolant que l’on utilise pour isoler les toits des maisons. La laine de roche
est obtenue par extrusion d’un mélange de basalte, de calcaire et de coke
fondus à 1600°C. La coulée est éclatée en une multitude de fibres très fines
qui, au refroidissement, sont encollées par une résine urée-formol et
enrobées d’un mouillant hydrophile.
, elle est ensuite rendue hydrophile par l’ajout d’une huile spéciale. Elle
est composée de silice, d’alumine, d’oxyde de titane, de chaux, de
magnésie, d’oxyde de manganèse, de potasse, d’oxyde de fer, et d’oxyde
de sodium. La laine de roche n’est pas chimiquement inerte, elle peut
libérer du calcium.
Les laines de roche sont des matériaux légers, caractérisés par une bonne
porosité et une capacité de rétention en eau élevée. Au contact de la
solution nutritive, les laines de roche libèrent des ions minéraux (calcium,
magnésium, fer et manganèse) et alcalinisent légèrement le milieu. Il est
donc conseillé de saturer le matériau pendant 48 heures avant la mise en
culture. Après avoir effectué ce trempage, les laines de roche peuvent être
considérées comme inertes.
Billes d’argile :
Ce matériau ressemble à de petites boules brunes que l’on utilise pour
recouvrir les pots de fleur, les granulés sont obtenus par un traitement de
forte chaleur de l'argile. L’argile expansée possède un bon pouvoir isolant,
ce qui est nécessaire pour protéger les racines des changements de
température. Il est composé de silice, d’alumine, d’oxydes de fer, et de
soufre. Sa capacité de rétention en eau est de 15% en masse. Il est utilisé
pour la culture en container, sur des systèmes de tables à marées, ou à une
plus petite échelle dans des systèmes hydroponiques à flux continu.
Contrairement à la laine de roche, les billes d’argile sont un substrat
durable, sain, biologique et écologique. L’argile expansée se présente sous
forme de granulats obtenus par traitement à haute température de nodules
d’argile humide : on obtient ainsi des billes dures et poreuses qui ont gardé
la couleur brun rouge du matériau d’origine. C’est un produit de grande
durabilité, chimiquement inerte et présentant une faible capacité de
rétention en eau.
Initialement utilisée pour la culture de plantes vertes ou de fleurs en pots,
l’argile expansée est utilisée en horticulture professionnelle en mélange
avec de la tourbe.
Pouzzolane
La pouzzolane est une roche volcanique obtenue après refroidissement
de cendres projetées lors des éruptions. Constituée essentiellement de
silice, d’alumine et d’oxydes de fer, la pouzzolane est chimiquement inerte,
présente une capacité d’échange très faible ou nulle, et un pH proche de la
neutralité. Ce matériau se caractérise par une faible rétention en eau, mais
une très bonne stabilité structurale qui lui assure une grande durabilité.
Polystyrène
Ce polymère synthétique de couleur blanche et extrêmement léger dans
sa forme expansée est connu dans ses applications industrielles comme
isolant thermique. Il est parfois utilisé en culture hors sol dans des
mélanges de substrats pour en alléger la structure et faciliter son aération.
Pour cet usage, on utilise en général des flocons obtenus à partir de
déchets de fabrication de plaques de polystyrène. Ce produit ne peut pas
être utilisé comme substrat pur car, outre son extrême légèreté, il ne dispose
d’aucune rétention en eau. Sa porosité est fermée, et sa surface de contact
est hydrophobe
Sables
Les sables proviennent du broyage de roches (granite, basalte, calcaires
durs) ou sont extraits de sédiments de rivières. En culture hors sol, on peut
utiliser les sables grossiers, après élimination des sables fins et des graviers.
Ce matériau est caractérisé par une bonne porosité et une excellente
stabilité structurale. Par contre, sa capacité de rétention en eau est faible.
Enfin, ce sont des matériaux à forte densité et leur capacité d’échange est
nulle.
Tourbes
Les tourbes proviennent de la décomposition incomplète de végétaux
divers qui se sont développés en milieu aquatique ou marécageux. La
tourbe blonde est celle qui présente le plus d’intérêt pour les cultures hors
sol. Sa structure fibreuse, grossière, peu décomposée, lui confère une
bonne rétention en eau associée à une structure souple et très aérée.
Malgré leur origine organique, les tourbes sont indemnes de pathogènes.
Ecorces
Pour leur utilisation comme substrat en culture hors sol, les écorces ne
doivent pas être utilisées directement à l’état brut. En effet, elles peuvent
être phytotoxiques (extrait de substance toxique pour la culture comme
l’eucalyptol des eucalyptus où rien ne pousse dessous) du fait de la
présence, au moment de l’écorçage, de résines, de tannins, de terpènes etc.
Il est fortement conseillé d’utiliser un matériau qui a subi une neutralisation
à la chaux puis un compostage en tas à l’air libre pendant plusieurs mois.
Avant conditionnement, les écorces doivent être broyées puis calibrées.
Les écorces possèdent un rapport Carbone / Azote élevé et une capacité
d’échange faible. Elles présentent l’avantage d’être un matériau léger, doté
d’une porosité élevée et d’une bonne stabilité structurale. En revanche, leur
capacité de rétention en eau est faible.
Sous-produits agricoles
Il est possible d’utiliser comme substrat différents sous-produits de
l’agriculture et de l’agro-industrie. Il existe une grande variété de ces
déchets, parmi lesquels les marcs de raisin, les sciures de bois compostées,
les fibres de bois (et sous-produits de l’industrie de la cellulose et du
textile), les pailles de céréales, la fibre de noix de coco…
A l’état brut, la plupart de ces produits est fermentescible. Ils nécessitent
donc un compostage préalable qui stabilise le produit et augmente ses
propriétés de rétention en eau ainsi que son homogénéité. Malgré ces
Fibres de coco :
La noix de coco est le fruit du cocotier (Cocos nucifera), un des
représentants de la famille des palmiers ou Arécacées. L'inflorescence
complète fait jusqu’à 1 mètre. Le fruit, qui peut mesurer jusqu'à 30 cm de
diamètre, est lisse et de couleur vert clair ou orange lorsqu'il n'est pas mûr,
tirant sur le brun et recouvert d'une épaisse couche de fibres ligneuses
brunes entourant la noix à maturité composée d'une solide coque plus ou
moins sphérique ovalisée qui protège une amande blanchâtre comestible.
Avantage:
•Il est réutilisable à condition d'être désinfecté entre chaque utilisation
•Il est très aéré
•Il est assez bon marché
•Il est dénué de parasite au départ
•Il a une faible inertie thermique •Il est biodégradable
Inconvénients:
•Il a une faible capacité en rétention en eau
•Il est lourd
•il perd de sa porosité au cours de son utilisation
Pays Aire des cultures protégées (Ha) Aires des cultures en hors (Ha)
hollande 10125 5000
France 8500 1200
Espagne 42500 3000
Allemagne 4600 560
UK 1000 460
Belgique 2250 1000
Grèce 5000 110
Italie - 548
Production
Le graphique suivant nous renseigne sur l’évolution des cultures en hors
sol depuis 1970 jusqu’en 2005.
caractéristiques valeurs
Densité apparente 0.22 g/cm
Porosité totale 85 %
Matière solide 50 – 65 %
Pourcentage en Air 15 – 20 %
pH 5.6 - 6.5
Sonde à neutron
La sonde à neutron est aussi un outil de mesure d’eau du sol.
Le lysmètre.
Le lysmètre consiste à creuser un genre de tombe dans son exploitation.
De retire le sol autochtone et de mettre un film plastique pour assurer
l’étanchéité et de remettre du gravier grossier au fond. Puis finalement
remettre le sol qui a été retiré au préalable. On assure une petite pente
penchant vers un des quatre angles pour y installer un tuyau qui va faire
sortir l’excès d’eau lorsque l’on atteint la capacité aux champs. C’est aussi
une eau appelée ’eau de drainage’ qui nous permet aussi de faire des
analyses pour savoir ce qu’ils contiennent comme éléments à restituer par
la fertilisation.
Le Bac classe A
Le Bac classe A: Il est de conception simple. Il s’agit d’un grand cylindre
métallique de 1 m de diamètre et d’une hauteur de 30 cm au centre duquel
on fixé un clou pointu vers le haut et haut de 20 cm. Le point de départ de
la méthode consiste à remplir avec de l’eau jusqu’à ce que la tête du clou
commence à disparaitre. Et ensuite attendre une journée où l’évaporation
de l’eau par les conditions météorologiques fasse descendre le niveau
d’eau. On le couvre avec un grillage fin pour éviter la parte d’eau par la
consommation d’un animal. Après une journée, tôt le matin, on restore
exactement la quantité l’eau perdu à l’aide d’une éprouvette graduée. Cette
quantité d’eau représente l’évapotranspiration de la journée d’hier. On
suppose qu’aujourd’hui, il fera à peu près la même météo d’hier.
Station de tête
Pour les deux systèmes (sol et ou hors sol) on a besoin d’une source d’eau.
Elle commence par une station de tête est constituée de plusieurs éléments
à commencer par une source d’eau. Elle peut être un puits, un barrage,
des canaux à ciel ouvert ou des bassins d’accumulation tapissés par une
géomembrane pour éviter les pertes d’eau par infiltration dans le sol.
Source d’eau
Les sources en eau sont divers et variées. On cite le barrage, les puits les
bassins d’accumulation des eaux.
Dispositif de filtration
L’eau doit donc être débarrassée de t o u t e s ces impuretés qui vont
boucher les orifices des goutteurs. Ces impuretés qui peuvent être soient
des sables ou des argiles.
Contre les sables, on utilise les hydrocyclones, les filtres à sables ou à
tamis. Contre les argiles, on utilise les filtres à disques.
Filtre hydrocyclone
Filtres à sable
Filtre à Tamis
Filtre à disques
Pour une bonne filtration de l’eau on installe tous ces filtres en séries.
On peut aussi les installer en parallèles pour pouvoir les nettoyer tout en
continuant à fonctionner avec les autres.
Malgré tout, on n’arrive pas à nettoyer toujours parfaitement une eau,
pour cela on installe des purgeurs en fin de circuits d’eau dans les
parcelles pour laisser l’eau s’écouler à fin de faire sortir les souillures.
Injecteur Venturi
Les agriculteurs préfèrent utiliser un injecteur d’engrais de type
‘Venturi’. Son utilisation est simple et fiables mais demande une pression
minimale.
Pompes doseuses
Le système le plus sophistiqué est celui des pompes doseuses. Ces
pompes sont diverses et variées. Mais toutes sont constituées de moteur
électrique et de turbines ou de ventouses.
Elles sont soient unique pour pomper une seul solution à la fois, ou
multiples pour pomper deux voire trois solutions différentes.
Injecteur à colonnes
Récemment, un autre système est apparu ces dernières années: c’est celui
des colonnes d’injection. L’injection des solutions se fait via des tubes fins
intégrés dans un système compliqué et complet de pompe et vannes.
Vannes et électrovannes
Pour ouvrir et/ou fermer le circuit d’eau, on utilise des vannes ou des
électrovannes: Ces vannes sont soient mécanique et simple ou électriques
donc plus complexes.
Les plus simples sont choisis dans le cas du pilotage normal sans
l’intervention d’ordinateur ou de pilotage automatique.
Contrôle de la pression :
Manomètre
Et finalement une autre p i è c e très importante pour le contrôle des
pressions est nécessaire. Ce sont les manomètres. On les installe un peu
partout dans le circuit d’irrigation pour avoir une idée sur la pression de
l’eau dans les conduits. Avant et après les filtres. (Pression identique, si
non nettoyer) Dans le circuit primaire et secondaire de la conduite
d’amenée de l’eau et surtout à la fin du réseau d’irrigation. (On ne tolère
que 10 % de variation).
Goutteurs
On utilise toute une panoplie de goutteurs de forme et de couleurs
différentes. Les caractéristiques importantes sont leurs débits exprimés en
litres par heure. Certains sont complétement intégrés au tuyau (À gauche).
Il porte des orifices par lesquels l’eau sort. C’est le cas du T-tape et de la
rampe avec goutteurs. (À droite) ;
On trouve dans le marché tout une série de goutteurs que l’on installe sur
les rampes vierges.
Conduite de la fertigation
Solution perdue
Dans le monde de la fertigation, les agriculteurs peuvent choisir le mode
de la solution perdue ou recyclée.
Le mode de solution recyclé s’impose quand on travaille l’irrigation sur
base du drainage. On irrigue la première irrigation sur base de l’ETM ou
du rayonnement global ou des tensiomètres, puis on irrigue en se basant
sur des quantités d’eaux de drainage. En fait, il y a drainage lorsque l’on
atteint la capacité au champ d’un substrat. On installe en parallèle du circuit
de drainage, un autre circuit celui de la cueillette ou de réception des eaux
de drainage. Le tout est versé dans un bassin d’accumulation avec une base
constituée de géomembrane. De ce bassin on y pompe entre 20 à 30 % que
l’on ajoute à la solution fertilisante du jour.
Solution recyclé
Le mode de la solution perdue, est en générale utilisée pour la pratique
en sol normal
Fertigation
Partie démarche à suivre et détail des calculs
Avant-propos
a. Concombre
Lors de la confection des trous de semis, il est recommandé d'enfouir la
fumure de fond, à savoir 50 T/ha de fumier (en cas de disponibilité) + 120
kg N/ha + 100 kg P2O5/ha + 200 kg K2O/ha. En couverture, on apporte 30
kg N/ha + 20 kg P2O5ha + 50 kg K2O/ha en végétation et après chaque
semaine de cueillette. On conseille également d'apporter 3-4 T/ha de
fumier en couverture au stade début floraison printanière. Le concombre
b. Melon
La fumure de fond est incorporée au sol lors des travaux de préparation.
Pour le fumier, les apports sont effectués à raison de 30-50 T/ha, quant aux
apports d'engrais minéraux, ils sont faits à raison de 20 unités d'azote, 100
unités de P2O5 et 50 unités de K20. La fumure de couverture débute juste
après la reprise des plants. Elle est apportée conjointement avec l'eau
d'irrigation selon un calendrier tenant compte des stades de développement
de la plante. Pour une culture de melon sous petit tunnel dans la région de
Marrakech, cette fumure comprend les engrais suivants: Ammonitrate 400
kg, MAP 100 kg, Sulfate de potassium 200 kg, Nitrate de potassium 300
kg, Nitrate de calcium 100 kg, et oligoéléments (complésal rouge et vert).
c. Tomate industrielle
La tomate est une plante vorace. Comme fumure de fond, on apporte 30-
40 T/ha de fumier + 50 kg/ha de N + 120 kg/ha de P2O5 + 120 kg/ha de
K2O. En couverture, on apporte 40 kg/ha de N + 60 kg/ha de P 2O5 + 30
kg/ha de K2O à la mi- croissance et 30 kg/ha de N + 40 kg/ha de K2O à
l'apparition du premier bouquet et à sa maturité.
d. Pomme de terre
Un mois avant la plantation, on procède à un travail profond du sol et on
enfouit la fumure de fond (20-30 T de fumier/ha + 50 kg N/ha + 150 kg
P2O5/ha + 200 kg K2O/ha). Il est conseillé de faire 2-3 binages lors de la
période végétative (jamais en période de tubérisation) et 2 buttages pour
empêcher le verdissement des tubercules et les protéger contre le mildiou
et la teigne. Les buttages peuvent être effectués au stade mi croissance et
deux semaines plus tard. En même temps, des apports d'engrais de
couverture peuvent être effectués aux doses de 30 kg N/ha + 30 kg K2O/ha
e. Poivron
La fumure de fond recommandée dans la plupart des sols à richesse
moyenne est la suivante : fumier décomposé : 40-50 T/ha ; N : 100 kg/ha
sous forme de sulfate d'ammoniaque ou d'urée ; P : 150 kg/ha sous forme
de super triple 45 %; K : 120-150 kg/ha sous forme de sulfate de potasse
ou de Kcl sauf en cas de forte salinité de sol. Le poivron exige une grande
quantité de fumure minérale et organique. Il ne supporte pas le fumier
récent. Il donne plutôt de bons résultats lorsque le fumier est bien
décomposé. Les besoins de poivron dépendent de son stade végétatif. On
distingue 3 Stades différents: Le premier stade dure environ 10 semaines
après la date de la plantation. Il est caractérisé par une croissance assez
lente et des besoins faibles en éléments minéraux. Le deuxième stade dure
également 10 semaines et il est caractérisé par une croissance rapide et un
début de production. Au cours de cette période les besoins en éléments
minéraux sont importants. Le troisième stade, d'une durée de 10 à 15
semaines, présente une intense activité de croissance et de production (70%
de la récolte totale). Durant cette période, la consommation en éléments
minéraux est la plus forte. En général, la culture est fertigation. Les
solutions nutritives adaptées présentent les équilibres respectifs suivants
selon les stades cités: 1-1-1; 1-0,5-1,2 et 1-0,2-2,5. Une trentaine de kg
d'azote sont donnés par décade/ ha. Les autres éléments sont calculés en
fonction de N.
f. Agrumes
Le travail du sol en interligne ne doit pas dépasser 4 à 6 passages par an
au maximum en réglant le pulvérisateur à disque à une profondeur
n'excédant pas 18-20 cm, pour ne pas blesser le système racinaire très
superficiel des agrumes. Le désherbage sous les rangées doit être réalisé
manuellement ou par des herbicides: (Paraquat, Diquat, Glyphosate,
Simazine etc...). En terrain léger, apporter 20 T/ha/an de fumier de ferme
bien décomposé ou 60 T/ha tous les 3 à 4 ans en terrain lourd. Si les
ressources hydriques sont disponibles, on peut, au lieu du fumier, cultiver
des engrais verts suivant la rotation suivante : Fèverole, Moutarde, Vesce-
seigle, Radis chinois ou Clovis, Ray-grass. Apporter au fond la fumure
minérale suivante: 400 kg de P205, 400 kg de K20, soit 0,8 T de sulfate de
Fertilisation de la tomate.
La fiche technique de la tomate préconise pour la fertilisation de la
tomate un apport de fertilisant de de fond et un autre d’entretien.
La fertilisation de fond de la tomate, donc avant l’installation de la
culture, consiste en l’apport de matière organique sous forme de fumier à
raison de 50 à 60 Tonnes par hectare et aussi une fertilisation minérale à
raison de 100 unités fertilisantes d’azote, 200 unités fertilisantes en
phosphore, 200 unités fertilisantes en potassium et 50 unités fertilisantes
en magnésium.
La fertilisation d’entretien consiste à apporter des éléments minéraux à
ventiler selon les stades à savoir 350 unités fertilisantes en azote, 250
unités fertilisantes en phosphore, 550 unités fertilisantes en potassium
et 100 unités fertilisantes en magnésium pour tout le cycle de la tomate.
Besoin en eau
On utilise plusieurs méthodes de calcul de la demande en eau. Mais le
plus utilisée est : ETM = ETP x Kc.
Le Kc est fonction du stade végétatif de la culture (voir tableau des stades
végétatifs).
Si pour une journée donnée son ETP est de 4 mm d’eau.
L’ETM = 4 x 1 = 4 mm d’eau.
Ce qui signifie qu’il faut 4 litres d’eau par m2.
Pour parvenir à apporter les unités fertilisantes préconisées par les fiches
techniques via les engrais classiques du marché local, cas de :
Ammonitrate – MAP - Sulfate de potasse - Sulfate de Magnésium
On commence toujours par l’engrais qui apporte une seule unité et éviter
celui qui en apporte deux ou plus, ici c’est le sulfate de potasse, puis le
sulfate de magnésium puis le MAP et finir par l’ammonitrate.
L’ammonitrate (33.5%).
Le phosphate monoammonique ou MAP (11-55).
Le sulfate de potasse (48%).
* Pour le MAP.
100 Kg de MAP (11-55-0)-------------------------------> 55 Kg
x <---------------------------------- 40 Kg
x= (40 x 100) / 55 = 72,7 Kg / ha.
*Pour l’ammonitrate.
100 Kg d’ammonitrate (33.5%)----------------> 33,5 Kg
x = <----------------------------------------------- 42,01 Kg
x = (42,01 x 100) / 33,5 = 125,40 Kg / ha
20°C nous donne les quantités d’engrais soluble dans 1OO litres à 20°C.
Engrais En Kg du produit En Kg. à 20 ° C
10 ° C 20 ° C N P2O5 K2O M2 O
Ammonitrate haut dosage 118,3 192 64,4
Bicarbonate de potassium 33 15
Chlorure de potassium 27,6 34 20,4
Nitrate de chaux 102 122 18,3
Nitrate de magnésie 279 30,4 43,8
Nitrate de potasse 13,3 31,6 4 13,6
Nitrate de soude 73 88 14,1
Phosphate monoammonique 23 37 4,4 22,2
Phosphate diammonique 43 66,1 11,8 31,7
Phosphate monopotassique 14 23 11,9 7,8
Sulfate Ammonique 70,6 75 14,6
Sulfate de magnésie 16 % 7,1 11,1 11,4
Sulfate de potasse 60 71 5,3
Urée. 66,7 103,3 46,4
h. Melon.
Si la fiche technique préconise, pour une variété donnée, les unités
fertilisantes suivantes. (Juste un exemple pour montrer les détails des
calculs)
220 UF de N ---------- 100 UF de P2O5 -------- 280 UF de K2O.
Nous savons que le melon passe par 4 stades végétatifs où nous allons
ventiler les Unités Fertilisantes en fonction de la demande biologique de la
culture :
Stades I II III IV
reprise Début floraison - nouaison Nouaison – 1ere. récolte Jusqu’à récolte 2 me vague
Nombre de 15 j 30 j 45 j 30 j
jours
N 20 40 80 80
P2O5 16 20 40 24
K2O 4 20 112 144
* Pour le MAP.
100 Kg de MAP (11-55-0)------------------------------- > 55 Kg
x <-------------------------------------- 16 Kg
x= (16 x 100) / 55 = 29 Kg / ha à diviser par deux car
deux apports, donc 14,5 Kg/ha.
Reste à la transformer en fonction de la superficie de la serre ou la parcelle.
*Pour l’ammonitrate.
Pour une parcelle de 1 ha, le calcul du volume de la solution mère est le suivant :
En utilisant le tableau de solubilité des engrais (tableau 3), on y trouve que :
- 192 Kg de l’ammonitrate (33,5%) sont solubles dans 100 litres d’eau.
- 37 Kg de MAP (11-55-0) sont soluble dans 100 litres d’eau.
- 11,1 Kg de sulfate de potasse sont soluble dans 100 litres d’eau.
Avant-propos
Cette méthode, est née pour éviter toutes les faiblesses de la méthode des
équilibres. Tels la pose du doigt sur la vrais forme d’assimilation des
éléments fertilisants (ions : cations et anions au lieu de l’unité fertilisante).
Ensuite elle donne aussi une importance aux autres éléments comme le
sodium, sulfate, chlorures et surtout les deux formes de l’ion phosphorique.
C’est une méthode qui est mise au point par Monsieur Coïc et sa femme
Lesaint de France sur un substrat inerte pour maitriser exactement ce que
demande la plante en nutrition minérale. Le résultat est la proposition de
plusieurs niveaux de fertilité en se basant sur les apports en azote sous la
somme des nitrates et d’ammonium en milliéquivalent/litre comme le
montre ce tableau :
Obtention du pH désiré
Première chose à faire : en général pH > 6.5 détermination de la quantité
d’acide à ajouter pour obtenir le pH désiré 5.5 ou 5.8.
Cette conductivité électrique est tout à fait normale pour une solution
fille.
Si c’était une concentration trop élevée, il va falloir faire des
fractionnements jusqu’à obtenir la concentration voulue.
Car la concentration de la solution nutritive, est la somme des éléments
contenus dans l’eau et des engrais Qu ‘on y a apportés. Elle s’exprime en
g ou mg de sel par litre, on la calcule en utilisant la formule suivante:
Q = CE × 0.8
Q: quantité de sel en g/l,
CE: conductivité électrique en ms/cm (siemens),
0.8 – 0.9: coefficient variant selon les sels.
Les solutions utilisées ont généralement des conductivités voisines de
1.5 à 2.5 millimhos/cm.
Pour remonter de la solution fille vers la solution mère on doit utiliser le
taux d’injection, qui, son inverse, nous donne le taux de concentration pour
retrouver le chiffre de concentration qui nous permet de multiplier ou de
concentrer les mg/litre en kg/m3.
Si le taux est 10 %0 ; son inverse est 1000/10, donc 100 qui est donc le
taux de concentration.
Finalement il reste :
1- à trouser le volume de solution mère où on va solubiliser les engrais.
Tableau de la Solubilité des engrais dans 100 litres d’eau à 10 ° C et 20 °C.
Engrais En Kg de produit En Kg à 20 ° C
10 ° C 20 ° C N P2O5 K2O M2O
Jamais de calcium
- Eau - Eau
- Acide nitrique - Acide nitrique dilué
(compensation de l’effet alcalinisant du DAP et (pour corriger le pH de l’eau de la
corriger le pH de la solution nutritive) solution mère)
- Phosphates - Magnésium sous forme de nitrate
- Nitrates de potassium - Calcium sous forme de nitrate
- Nitrate de magnésium - Nitrate de potasse
- Sulfates d’ammoniaque - Chélates de fer.
- Sulfates de potasse
- Oligo-éléments (sauf les Chélates de fer)