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DES AGRUMES
ET DES CULTURES MARAICHERES
Aomar Amellouk
Ingénieur, Pédologue
Professeur à l’Institut Agronomique Et Vétérinaire Hassan II,
Campus d’Agadir
Du 8 au 11 mai 2016
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Table des matières
I. Introduction : ................................................................................................................................................................................................................................. 1
Concombre ........................................................................................................................................................................................................................................ 17
Melon ................................................................................................................................................................................................................................................ 17
Poivron .............................................................................................................................................................................................................................................. 18
Agrumes : ..................................................................................................................................................................................................................................... 28
* Contrôle : ........................................................................................................................................................................................................................................ 35
* Nettoyage : ..................................................................................................................................................................................................................................... 36
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
On utilise en agriculture l’acide nitrique (HNO3) pour nettoyer les tuyaux d’irrigation du calcaire. Le pH
de la solution d’irrigation et l’EC indiquent respectivement l’acidité et la salinité de cette eau d’irrigation.
Un sol riche en argile et/ou en matière organique n’accepte pas une diminution de son pH par l’ajout d’un
acide car il possède un effet tampon. Ce dernier qui s’oppose à la variation du pH. Donc l’apport de n’importe
quel volume d’acide n’est qu’une perte sèche.
Parfois un chaulage des sols par du gypse (sulfate de calcium) est utilisé pour augmenter le pH pour des
cultures qui exige un pH élevé.
Pour une exploitation donnée, l’agriculteur doit connaitre son sol et connaitre la qualité de son eau
d’irrigation et aussi faire des analyses foliaires de son végétale. Des échantillons de sol, d’eau et de son végétale
sont envoyés à un laboratoire de la science du sol pour analyse. Les données des analyses renseignent sur la
qualité du sol et de l’eau et montrent aussi la concentration des éléments fertilisants qu’ils contiennent.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
En irrigation fertilisante ‘ou fertigation’, tout au début, les agriculteurs ont adopté la méthode qui consiste
à apporter les éléments fertilisants en unité fertilisante car l’industrie des engrais à depuis le début a exprimé les
éléments nutritifs sur les sacs d’engrais en unités fertilisantes.
Mais par la suite et avec le progrès technique et l’utilisation des éléments radioactifs, on a pu déterminer
la forme des ions qui sont utilisés réellement par les plantes, ce qui a abouti à la création d’une nouvelle méthode
qui n’utilise que la forme ionique des éléments fertilisants qui correspond à la vraie forme de la nutrition
minérale. La méthode est dite celle des normes. Puis finalement, on a réalisé que ce qui est intéressent pour les
plante, c’est surtout une certaine salinité qui doit être respectée, d’où l’émergence d’une nouvelle méthode qui
est dite celle de la conductivité électrique ou l’EC.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Pompage et filtration
La station de tête comporte un équipement qui permet le pompage de l’eau et sa filtration.
Pour l’irrigation, on a besoin d’eau, donc d’une source d’eau. Cette source d’eau peut être diverse et variés
selon le lieu et le cas. On cite le barrage, les puits les bassins d’accumulation des eaux tapissés par une
géomembrane pour éviter les pertes d’eau par infiltration dans le sol.
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Le dispositif de filtration est constitué de plusieurs filtres qui devraient garantir la propreté des eaux
d’irrigation.
Pour la bonne utilisation des eaux d’irrigation, et aussi pour éviter le colmatage des goutteurs, il est nécessaire
de débarrasser les eaux de leur impureté.
L’eau doit donc être débarrassée de toutes ces impuretés qui vont boucher les orifices des goutteurs. Ces
impuretés qui peuvent être soient des sables, des algues ou des argiles ou autres.
Contre les sables, on utilise les hydrocyclones, les filtres à sables ou à tamis. Contre les argiles, on
utilise les filtres à disques.
1 - Filtre hydrocyclone
Le filtre à hydrocyclone est un outil dont le fonctionnement est basé sur la force de l’eau qui tourne sur
elle-même tel un cyclone météorologique. On profite de la force centrifuge qu’exerce l’eau sur la paroi
métallique du corps du filtre pour y débarrasser les impuretés qu’il peut charrier. Le résultat est que l’eau est
écrasée sur la bordure ce qui lui permet de décanter vers le bas.
2 - Filtres à sable
Le filtre à sable est un outil imposant en talle métallique rempli de sable. Sachant que les dimensions
minéralogiques des sables tournent au tour de 2 mm (2.000 micromètre) l’eau qui ne peut que se faufiler entre
le meas (micro orifices) du sable se voit débarrasser de ses impuretés.
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4 - Filtre à disques
Le filtre à disque est un autre outil dont le principe de fonctionnement est basé sur le débarrassement de l’eau de ses
impuretés entre les micros sillions qui se trouvent entre les disques en plastique dont le diamètre varis explicité par
des couleurs différentes.
Principe de fonctionnement
Montage des filtres à disques Diamètres des filtres Ouverture pour le nettoyage Nettoyage par simple frottement dans l’eau
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5 - Filtration automatique
On peut monter avant le filtre un certain nombre d’outil tel que des manomètres, électrovannes et des
pressostats qui mesurent la pression de l’eau. Dès que la pression d’entrée est très élevée alors que la pression
de sortie tend vers zéro, ce qui veut dire que le filtre est souillé, le système fonctionne à l’envers pour s’auto-
nettoyer.
Fertilisation et injection
1 - Injecteurs d’engrais et pompes doseuses.
L’irrigation fertilisante ou fertigation consiste à injecter des quantités d’engrais que l’on calcule selon
des méthodes en respectant des règles de mélange et de solubilité dans des fût ou bacs.
Les injecteurs d’engrais sont, soient des injecteurs proprement dit ou des pompes doseuses ou des
colonnes.
1 – 1- Injecteur Venturi
L’injecteur le plus connu et le plus utilisé par les agriculteurs est l’injecteur ‘Venturi’. Son utilisation est
simple et fiables mais demande une pression minimale.
C’est un tuyau muni de trois orifices. Le premier vers un bout, c’est l’entrée, le deuxième vers un autre
bout qui est l’orifice de sortie. Entre eux, il y a un étranglement.
Au milieu et vers le bas, on a installé un troisième orifice. C’est par là que les engrais doivent entrer.
Leur taille est variable. Elle en fonction du taux d’injection.
L’injecteur venturi nécessite une série de vannes (au nombre de trois) pour son bon fonctionnement pour
lui garantir une pression nominale de fonctionnement. Le graphique suivant montre le dispositif de tout le
système en montrant précisément la situation des vannes.
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1 – 2 -Pompes doseuses
Le système le plus sophistiqué est celui des pompes doseuses. Ces pompes sont diverses et variées.
Mais toutes sont constituées d’un moteur électrique (Rotor et stator) et de turbines ou de ventouses.
Elles sont, soient unique pour pomper une seule solution ou plusieurs à la fois.
Actuellement on privilégie les pompes doseuses simples. Cette pratique est imposée par le pilotage de la
fertigation par ordinateur.
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1 – 3-Injecteur à colonnes
Récemment au cours des dernières années, un autre système est apparu : C’est celui des colonnes
d’injection compact. L’injection des solutions se fait via des tubes fins intégrés dans un système compliqué et
complet de pompe et vannes. Qui est vendu en KIT avec son unité d’ordinateur et des senseurs de control de
pH et de l’EC.
La personne qui gère la station de fertigation peut lire sur écran les informations de control relatifs à la
salinité, le pH et autre paramétre.
2 - Vannes et électrovannes
Pour ouvrir et/ou fermer le circuit d’eau, on utilise des vannes ou des électrovannes : Ces vannes sont,
soient mécanique et simple ou électriques donc plus complexes.
Les plus simples sont choisis dans le cas du pilotage normal ou traditionnel. Les autres dans le cas du
pilotage par ordinateur ou de pilotage automatique.
Dans ce dernier cas la ferme doit être connectée au réseau électrique ou avoir un groupe électrogène.
3 - Conteur volumétrique
On installe aussi des compteurs d’eau pour mieux gérer et quantifié le débit d’irrigation.
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4 - Purgeur d’air
Normalement toute station de fertigation est munie de purgeur d’air pour éviter les phénomènes de
cavitation dans le circuit d’amené d’eau.
5 - Régulateur de pression
Les régulateurs de pression ou pressostats sont très importants pour :
- Limiter la pression (évier l’éclatement de la canalisation par des pression très hautes)
- Assurer ou garantir une pression nominale de fonctionnement des injecteurs d’engrais et de goutteurs.
6 - Manomètres
Les manomètres sont de petites pièces très importantes du système d’irrigation. Elles sont très révélatrices
de bon ou du mauvais fonctionnement du système.
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Celle-ci doit être très diluée pour que la salinité reste supportable par les plantes. Pour y parvenir, on prépare
une solution mère qui est très concentré et qu’il va falloir diluer à l’aide d’injecteurs ou de pompes doseuses
en respectant un taux d’injection. La solution fille passe par des canalisations primaires, secondaires, tertiaires
et même quaternaires pour arriver dans les goutteurs.
La règle consiste à dimensionner le réseau d’irrigation de manière à ce que les premiers goutteurs débitent le
même volume d’eau que les derniers.
8 -Goutteurs
On utilise toute une panoplie de goutteurs de forme et de couleurs différentes. Les caractéristiques
importantes sont leurs débits exprimés en litres par heure. Certains sont complétement intégrés au tuyau (À
gauche). Il porte des orifices par lesquels l’eau sort. C’est le cas du T-tape et de la rampe avec goutteurs. (À
droite) ;
On peut installer des goutteurs (autorégulant) dont le débit reste constant dans des gammes de pression
données.
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1 - Conduite de la fertigation
En fertigation, on travail globalement de deux manières. La première façon consiste à envoyant l’eau vers
les cultures sans aucune possibilité de la récupérer : C’est le mode dit de solution perdue.
La deuxième façon consiste à recueillir le drainât pour le réutiliser en le recyclant. C’est le mode de
solution recyclée.
1- Solution perdue
Ce mode est utilisé le plus souvent en fertigation des cultures sur sol dit normal.
2- Solution recyclée
Le mode de solution recyclée s’impose quand on pratique l’irrigation dont on recueille le drainât. C’est
ce qu’on fait pour les cultures en hors sol. On irrigue la première irrigation sur base de l’ETM ou du rayonnement
global ou des tensiomètres, puis on irrigue en se basant sur des quantités d’eaux de drainage. En fait, il y a
drainage lorsque l’on atteint la capacité au champ d’un substrat. On installe en parallèle du circuit de drainage,
un autre circuit celui de la cueillette ou de réception des eaux de drainage. Le tout est versé dans un bassin
d’accumulation tapissé de géomembrane. De ce bassin on y pompe entre 20 à 30 % que l’on ajoute à la solution
fertilisante du jour.
2 - Analyse de l’eau
Pour mieux réussir la fertigation, l’agriculteur doit connaitre le sol de son exploitation. Des analyses sont
effectuer surtout au départ lors de l’installation. Puis, d’autres analyses doivent être faite à des moments bien
précis pour suivre les variations des paramètres physico-chimique de son exploitation.
De même, un suivi des analyses de l’eau d’irrigation est nécessaire pour connaitre la qualité de l’eau et
aussi faire des analyses foliaires de son végétale pour évaluer les exportations en éléments fertilisants.
Des échantillons de sol, d’eau et du végétale sont envoyés à un laboratoire de la science du sol pour
analyse.
Les données des analyses renseignent sur la qualité du sol et de l’eau et montrent aussi la concentration
des éléments fertilisants qu’ils contiennent.
Le graphique suivant donne les normes des analyses du sol :
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Une fois le laboratoire délivre un bulletin des analyses du sol, il est facile de faire la comparaison entre
les chiffres obtenus et les normes en éléments fertilisants dans le sol.
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Le graphique suivant donne les normes de la composition en éléments minéraux et organique du sol.
Résultat Norme Variation
Sol moyen
(Argile 15-25%)
Azote total 0,03 % O,10 - 0,15 % - 0,07 %
Phosphore assimilable (P2O5) 45 ppm 40-50 ppm Bon
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Voici des exemples de ce que préconisent les fiches techniques pour quelques cultures.
Concombre
Lors de la confection des trous de semis, il est recommandé d'enfouir la fumure de fond, à savoir 50 T/ha
de fumier (en cas de disponibilité) + 120 kg N/ha + 100 kg P2O5/ha + 200 kg K2O/ha.
En couverture, on apporte 30 kg N/ha + 20 kg P2O5ha + 50 kg K2O/ha en végétation et après chaque
semaine de cueillette.
On conseille également d'apporter 3-4 T/ha de fumier en couverture au stade début floraison printanière.
Le concombre sous tunnel nantais (primeur) semble être prometteur dans la région du Tadla.
Lorsque le sol est trop froid, il est conseillé de doubler ou même de tripler la dose de P.
Un test de sol est souvent nécessaire afin de déterminer le plan de fumures avec précision.
En effet, lorsque la teneur du sol en P est inférieure à 15 ppm, on apporte 150 kg P/ha ;
En cas de teneur comprise entre 15 et 60 ppm, on apporte 100 kg P/ha ;
En cas de teneur dépassant 60 ppm, on apporte 50 kg P/ha.
Les apports potassiques peuvent également être ajustés par le test de sol : entre 0 et 75 ppm,
L'apport est de 150 kg K/ha ; entre 75 et 150 ppm, on apporte 100 kg K/ha ; entre 150 et 200 ppm, l'apport
est de 50 kg K/ha ; dépassant 200 ppm K dans le sol, l'apport est inutile.
Melon
La fumure de fond est incorporée au sol lors des travaux de préparation. Pour le fumier, les apports sont
effectués à raison de 30-50 T/ha.
Quant aux apports d'engrais minéraux, ils sont faits à raison de 20 unités d'azote, 100 unités de P2O5 et 50
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unités de K20.
La fumure de couverture débute juste après la reprise des plants. Elle est apportée conjointement avec
l'eau d'irrigation selon un calendrier tenant compte des stades de développement de la plante.
Pour une culture de melon sous petit tunnel dans la région de Marrakech, cette fumure comprend les
engrais suivants :
Ammonitrate 400 kg, MAP 100 kg,
Sulfate de potassium 200 kg,
Nitrate de potassium 300 kg,
Nitrate de calcium 100 kg,
Et oligoéléments.
Tomate industrielle
La tomate est une plante vorace.
Comme fumure de fond, on apporte :
30- 40 T/ha de fumier + 50 kg/ha de N + 120 kg/ha de P2O5 + 120 kg/ha de K2O.
En couverture, on apporte 40 kg/ha de N + 60 kg/ha de P2O5 + 30 kg/ha de K2O
A la mi- croissance et 30 kg/ha de N + 40 kg/ha de K2O
A l'apparition du premier bouquet et à sa maturité.
Pomme de terre
Un mois avant la plantation, on procède à un travail profond du sol et on enfouit la fumure de fond (20-
30 T de fumier/ha + 50 kg N/ha + 150 kg P2O5/ha + 200 kg K2O/ha).
Il est conseillé de faire 2-3 binages lors de la période végétative (jamais en période de tubérisation) et 2
buttages
Pour empêcher le verdissement des tubercules et les protéger contre le mildiou et la teigne.
Les buttages peuvent être effectués au stade mi croissance et deux semaines plus tard.
En même temps, des apports d'engrais de couverture peuvent être : 30 kg N/ha + 30 kg K2O/ha
(Au mi croissance) et de 50 kg K2O/ha au début grossissement des tubercules.
La culture est également exigeante en magnésium et assez tolérante à la salinité (le seuil de 3 mmohs/cm
n'est pas nuisible).
Poivron
La fumure de fond recommandée dans la plupart des sols à richesse moyenne est la suivante :
Fumier décomposé : 40-50 T/ha ;
N : 100 kg/ha sous forme de sulfate d'ammoniaque ou d'urée ;
P2O5 : 150 kg/ha sous forme de super triple 45 % ;
K2O : 120-150 kg/ha sous forme de sulfate de potasse ou de Kcl sauf en cas de forte salinité de sol. Le
poivron exige une grande quantité de fumure minérale et organique. Il ne supporte pas le fumier récent. Il
donne plutôt de bons résultats lorsque le fumier est bien décomposé.
Les besoins de poivron dépendent de son stade végétatif. On distingue 3 Stades différents :
Le premier stade dure environ 10 semaines après la date de la plantation. Il est caractérisé par une
croissance assez lente et des besoins faibles en éléments minéraux.
Le deuxième stade dure également 10 semaines et il est caractérisé par une croissance rapide et un début
de production. Au cours de cette période les besoins en éléments minéraux sont importants.
Le troisième stade, d'une durée de 10 à 15 semaines, présente une intense activité de croissance et de
production (70% de la récolte totale). Durant cette période, la consommation en éléments minéraux est la
plus forte.
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En général, en fertigation la culture du poivron adopte les équilibres respectifs suivants selon les stades
cités :
1 – 1 – 1 ; 1 - 0,5 - 1,2 et 1 - 0,2 - 2,5.
Une trentaine de kg d'azote sont donnés par décade/ ha.
Les autres éléments sont calculés en fonction de l’azote (N).
Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
Jours 30 30 60 180
Kc 0,6 0,8 1,0 0,8
Eau L/Pt/j 0,6 0,8 1,0 1,5
mm/stade 32,4 43,2 108 486
Surface utile.
Pour une surface totale de 1 ha qui est par exemple de 100 m sur 100 m est 10 000 m2.
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La surface utile est fonction de la surface qui sera humectée par l’eau d’irrigation. Il est bien entendu
normal de ne pas comptabiliser les surfaces non utilisées telles que les bordures et les espaces entre billions.
Donc pour 100 m de longueur du billion, on lui retranche 1 m de bordure au début et 1 m à la fin :
100 – 2 = 98 m de longueur de rampe. La largeur du billion devient :
Pour le cas d’un plant conduit sur 1 ou 2 bras :
Sol sableux : 20 cm sur 20 cm
Sol argileux : 40 cm sur 40 cm
Donc la surface humectée du billion devient :
0,20 m x 98 m = 19,6 m2 pour un sol sableux.
Et 0,40 m x 98 m = 39 m2 pour un sol argileux.
Nombre de billion dans une serre de 1 ha devient si la distance entre billion est de 1,20 m.
Avec 100 m de largeur moins les bordures externes de 1 m chacune : 100 m – 2 m = 98 m.
Le nombre de billion est : 98 m / 1,20 m = 81 billions à qui on ajoute un, donc 82 billions.
Finalement la surface utile de vient dans ce cas : 82 m x 19,6 m2 = 1 607 m2 (sol sableux) et
82 m x 39 m2 = 3 198 m2 pour un sol argileux.
Ici on continu le raisonnement avec le sol sableux du massa.
Besoin en eau
On utilise plusieurs méthodes de calcul de la demande en eau. Mais le plus utilisée est :
ETM = ETP x Kc.
Le Kc est fonction du stade végétatif de la culture (voir tableau des stades végétatifs).
Si pour une journée donnée son ETP est de 4 mm d’eau. L’ETM = 4 x 1 = 4 mm d’eau.
Ce qui signifie qu’il faut 4 litres d’eau par m2.
Don la surface utile est 1 607 m2 demande une quantité de : 1 607 m2 x 4 litres = 6 428 litres c’est à dire
6 m3 et 428 litres.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Il est nécessaire de les ventiler pour tout le cycle de la culture en fonction des besoins par ou du stade.
Stades Stade 1 Stade 2 Stade Stade 4 Total
Nombre de jours 30 j 30 j 3 60 j 180 j Cycle
N 50 140 90 70 total 350
P2O5 40 70 70 70 250
K2O 60 130 140 220 550
Pour parvenir à apporter les unités fertilisantes préconisées par les fiches techniques via les engrais
classiques du marché local, cas de :
Ammonitrate – MAP - Sulfate de potasse - Sulfate de Magnésium
On commence toujours par l’engrais qui apporte une seule unité et éviter celui qui en apporte deux ou
plus, ici c’est le sulfate de potasse, puis le sulfate de magnésium puis le MAP et finir par l’Ammonitrate.
L’Ammonitrate (33.5%).
Le phosphate monoammonique ou MAP (11-55).
Le sulfate de potasse (48%).
Pour le MAP.
100 Kg de MAP (11-55-0) -------------------------------> 55 Kg
X <-------------------------------------40 Kg
x= (40 x 100) / 55 = 72,7 Kg / ha.
Le MAP apporte aussi de l’azote.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Pour l’Ammonitrate.
Reste à trouver le volume de solubilisation de chaque engrais séparément, qui sera le volume L1, L2, etc.
jusqu’à Ln. Ce volume constituera ce que l’on appelle le volume de la solution mère et qui contient des Kg voire
le contenu de plusieurs sacs d’engrais, donc solution très concentrée qu’il va falloir diluer avec des dilueures
que l’on appelle injecteur d’engrais ou pompe doseuses.
Le tableau suivant donne la solubilité des engrais dans 100 litres d’eau à 10°C.
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Nous savons que le melon passe par 4 stades végétatifs où nous allons ventiler les Unités Fertilisantes en
fonction de la demande biologique de la culture :
Stades I II III IV
Reprise Début floraison - nouaison Nouaison – 1ere. Récolte Jusqu’à récolte 2 me vague
Nombre de jours 15 j 30 j 45 j 30 j
N 20 40 80 80
P2O5 16 20 40 24
K2O 4 20 112 144
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* Pour le MAP.
100 Kg de MAP (11-55-0) -------------------------------> 55 Kg
X <-------------------------------------- 16 Kg
X= (16 x 100) / 55 = 29 Kg / ha à diviser par deux car deux apports, donc 14,5 Kg/ha.
Reste à la transformer en fonction de la superficie de la serre ou la parcelle.
*Pour l’Ammonitrate.
Le tableau de la Solubilité des engrais de la page 23 donne la quantité soluble dans 100 litres d’eau à 10 ° C et 20
°C.
Pour une parcelle de 1 ha, le calcul du volume de la solution mère est le suivant :
En utilisant le tableau de solubilité des engrais (tableau 3), on y trouve que :
192 Kg de l’Ammonitrate (33,5%) sont solubles dans 100 litres d’eau.
37 Kg de MAP (11-55-0) sont soluble dans 100 litres d’eau.
11,1 Kg de sulfate de potasse sont soluble dans 100 litres d’eau.
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Sachant que :
H=1 K = 39 Na = 23
O = 16 Ca = 40 Cl = 35.5
N = 14 Mg = 24 P = 31
S = 32
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
1 mg/L = 1 ppm.
1 ppm = 1 mg / Kg = mg / L = g / T ou g / m3.
Obtention du pH désiré
Première chose à faire : en général pH > 6.5 détermination de la quantité d’acide à ajouter pour obtenir le
pH désiré 5.5 ou 5.8.
Tableau des acides nitriques (D’après fertilisation des cultures légumières, H. Zuang, 1982).
Degré Baumé Densité à 20 HNO3 en %du Volume correspondant à l’équivalent Facteur de
°c poids (en ml) multiplication
22,1 1,18 30 178 2
36 1,33 53,5 89 1
38 1,355 57,9 80,4 0,905
38,1 1,356 58 80 0,90
38,5 1,361 59 78,5 0,885
39,3 1,372 61 75 0,85
40 1,38 62,5 73 0,82
40,7 1,39 65 70 0,79
41,5 1,40 67 67 0,755
42,2 1,41 69 64,6 0,73
Si on utilise de l’acide nitrique avec l’une de ses formes en fonction de son degré baumé il nous donne en
fait la correspondance de son équivalent en volume. Ce tableau donne aussi le facteur de correction si on part
d’un acide nitrique donné et on utilise ensuite un autre acide nitrique (colonne de droite).
Pour passer du volume nécessaire en acide sulfurique 40% au volume de l’acide en question, multiplier par
ce facteur.
*Pour passer du volume nécessaire en acide phosphorique 75% au volume de l’acide en question,
multiplier par ce facteur.
Le graphique suivant montre les formes des ions phosphoriques dans leurs position de la valeur du pH du
sol. Il faut s’en inspirer pour la fertilisation en fonction de l’ion qu’apporte un engrais donnée.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Tableau des quantités nécessaires, en grammes ou milligrammes d’éléments pour apporter un équivalent
(éq) ou un milliéquivalent (méq).
Poids du produit.
Engrais Formule chimique Masse ( en g pour apporter 1 équivalent) ou (en mg pour apporter 1 méq de ):
Molaire NO3 HPO4 H2PO4 SO4 NH4 K Ca Mg
Nitrate d’ammonium NH4NO3 80 80 80
Acide nitrique pur HNO3 63 63
Nitrate de potasse KNO3 101 101 101
Nitrate de calcium anhydre 164 82 82
Nitrate chaux (engrais courant) Ca(NO3)2 * 98 98
Nitrate de calcium cristallisé Ca(NO3)2 4H2O 236 118 118
Nitrate de magnésium Mg(NO3)2 6H2O 256 128 128
Acide Phosphorique pur H3PO4 98 98
Phosphate monoammonique NH4H2PO4 115 115 115
Phosphate diammonique (NH4)2HPO4 132 66 66
Phosphate monopotassique KH2PO4 136 136 136
Bicarbonate de potassium KHCO3 100 100
Sulfate de potassium K2SO4 174 87 87
Sulfate d’ammonium (NH4)3SO4 132 66 66
Sulfate de magnésium MgSO4.7H2O 246 123 123
Sulfate de magnésium anhydre MgSO4 120 60 60
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Agrumes :
Conduite et Fertilisation des Agrumes
Les agrumes sont de la famille des rutacées qui regroupe plusieurs espèces du genre Citrus (l’oranger, le
mandarinier, le clémentinier, le citronnier, etc…).
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
1 – 0,3 – 1,2
2 - Méthode des normes :
Utilise les normes en se basant sur le rapport de N et K:
N/K = 1 pour les sols légèrement acide.
N/K = 0,8 pour sol basique.
N/K = 0,67 à 0,5 pour sol riche en matière organique.
Il est très important de faire la part des choses. Distinguer les symptômes de maladie d’origine agents
infectants les plantes (bactéries, virus champignons etc…) et les carences en éléments fertilisants.
Pour éviter les résidus de produits phytopharmaceutiques dans les plantes, il est important de connaitre
les symptômes d’origine agent infectants et carences. Pour ce faire, voici une liste de carences connue en
éléments fertilisants et qui sont regroupées dans un seul graphique.
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Conduite de la fertigation des agrumes et des cultures maraichères
Carence principale
Symptôme de carence en Fer
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Carence secondaire
Calculs
Règle de trois :
Déterminer le poids de l’engrais à apporter sur la base des Unités fertilisantes par stade.
Volume nécessaire pour solubiliser les engrais
Calculer les volumes de la solution mère où dissoudre ces engrais.
Les Kg d’engrais solubilité dans 100 litres d’eau en fonction de la température de l’eau.
Engrais Kg de produit Kg à 20 ° C
10 ° C 20 ° C N P2O5 K2O MgO
Ammonitrate haut dosage 118,3 192 64,4
Bicarbonate de potassium Chlorure 33 15
de potassium 27,6 34 20,4
Nitrate de chaux 102 122 18,3
Nitrate de magnésie 279 30,4 43,8
Nitrate de potasse 13,3 31,6 4 13,6
Nitrate de soude 73 88 14,1
Phosphate monoammonique 23 37 4,4 22,2
Phosphate diammonique Phosphate 43 66,1 11,8 31,7
monopotassique Sulfate 14 23 11,9 7,8
d’ammonium 70,6 75 14,6
Sulfate de magnésie 16 % Sulfate de 7,1 11,1 11,4
potasse 60 71 5,3
Urée. 66,7 103,3 46,4
Le tableau suivant donne les quantités des engrais soluble (g/litre) en fonction de la température pour la
méthode des normes
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.
Règle de mélanges des engrais
Sols argileux :
Les sols argileux sont les sols dont on peut difficilement rectifier les carences en oligoéléments. Car les sols sont
d’abord basiques (pH supérieur à 8) alors que les oligoéléments sont assimilables dans des pH autours de 5.6. Ces sols
sont tamponnés donc s’opposent à une acidification. Alors, la seule solution est la pulvérisation foliaire des oligo-éléments
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*Engrais d’entretient *engrais de fond *Engrais d’entretien *Engrais d’entretien *Engrais d’entretien
*Passe partout de la fertilisation. *besoin de temps pour *Acidifiant par les sulfates *engrais alcalinisant *engrais neutre sur le pH.
*Très soluble à utiliser pour qu’il devient soluble *valable pour toute cultures *engrais soluble *s’utilise aussi pH acide
toutes les cultures à tous les *à utiliser un pH (basique) *engrais soluble
stades
*Engrais pour cultures extensives *Engrais pour toutes cultures *Engrais pour cultures extensives
*très peu soluble *très soluble *très peu soluble
*engrais de fond *engrais de fond *engrais de fond *engrais d’entretien *engrais d’entretien
*peu soluble *peu soluble *soluble *valable pour toute *valable pour toute
*à proscrire car cultures cultures
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Normalement pour la correction du pH de l’eau d’irrigation, on choisit le plus souvent l’acide nitrique (HNO3), car il est
plus diluer (ayant un degré baumé) et aussi on préfère apporter l’élément majeur l’azote sous forme de nitrate. (fût
noir à gauche dans la photo).
L’acide sulfurique (fût rouge) et l’acide phosphorique sont utilisés lorsqu’on souhaite apporter les sulfates
et le phosphore de la manière la plus soluble en fertigation en hors sol.
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C’est uniquement pour les sols lourds que l’on procède à des apports en une seule fois mais toutes fois ne jamais
dépasser la salinité tolérer par les plantes.
Partant du principe que la salinité de 1millimhos/cm vaut 0.824 mg/litre et que les plantes peuvent tolérer
des salinités bien précises, faire des calculs pour ne pas dépasser la tolérance des plantes. Et ce en contrôlant la
concentration de la solution fille de la fertigation fabriquée.
*éviter la basse de pression nominale engendrant la mauvaise distribution de l’eau par les goutteurs.
*éviter de mélanger les engrais qui ne doivent pas se mélanger (riche de formation de précipité dans les fût ou bacs)
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et secondaire de la conduite d’amenée de l’eau et surtout à la fin du réseau d’irrigation. (On ne tolère que 10 %
de variation).
pH mettre et conductimètre de Poste de contrôle de la salinité et Senseur pH mettre et Table de lettre des données de
poche du pH de la solution fille conductimètre intégré dans le sorties pour les garder ou les
système de fertigation modifier
Le filtre à disque est nettoyé par ouverture d’anneau inox situé tout autour de la carcasse en plastique.
On retire les disques, que les met dans un saut et on les frotte jusqu’à ce qu’ils deviennent propres.
Pour une bonne filtration de l’eau on installe tous ces filtres en séries. On peut aussi les installer en
parallèles pour pouvoir les nettoyer tout en continuant à fonctionner avec les autres.
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Organes de distribution
Malgré tout, on n’arrive pas à nettoyer toujours parfaitement une eau, pour cela on installe des purgeurs
en fin de circuits d’eau dans les parcelles pour laisser l’eau s’écouler afin de faire sortir les souillures.
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