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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

INTRODUCION GENERALE

Dans le cadre de la formation des techniciens en


Horticulture ; les étudiants de la 2ème année effectuent un
stage d’une durée de deux mois et dans des exploitations
agricoles.
Au cours de ce stage, que nous avons effectué à Duroc2,nous
avons pu mettre en pratique nos connaissances théoriques
que nous avons reçues au cour de notre formation
Dans ce rapport, on s’intéressera à traiter la culture de la
tomate cerise en hors sol et sa conduite technique dans la
ferme.

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Remerciements
Au terme de ce travail, on tient à remercier le bon Dieu, qui
nous a donné force et persévérance pour achever ce travail.

Nos vifs remerciements et notre profonde gratitude


s’adressent en premier lieu à nos encadrant : Mr. MASOUDI
et Mm. CHERKAOUI Aussi tenons à remercier tous les
enseignants du Complexe de formation aux technique agricole
bouknadel.

Nous remercions également les responsables de la société


DUROC

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I. Monographie de la région :
1. Localisation :
Sidi bibi est une zone agricole dont la majorité des surfaces est occupée par les cultures
maraîchères, ainsi que la production animale.Elle est située dans le plateau de Souss-
Massa .Elle est limitée au Sud par Inchaden,et au Nord par Ihchach, à l’Ouest par Douar

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Oghrays et à l’Est par Douar Essafa.la carte géographique suivante présente les coordonnés da
la région :

Figure 1:Carte géographique de la zone de SOUSS MASSA

2. Données pédoclimatiques:

La région de Sidi Bibi est dominée par un climat semi aride caractérisé par un été chaud et hivers
doux.
a. Température:
La proximité de l’océan atlantique constitue un bon régulateur des températures pour la région. En
effet, la moyenne des températures minimales est de 8ºc et les mois les plus froids étant Décembre et
Janvier ; la moyenne des températures maximales est de 26ºc et les mois les plus chauds étant Juillet et
Août.
b. Humidité relative :
Elle est de l’ordre de 72.5% légèrement variable d’une saison à l’autre.
c. Vent :
Les vents sont modérés et soufflent du secteur Nord-Ouest en hiver et Sud-est en été .La région est
soumise aux vents chauds du sud saharien (chergui) qui peuvent surgir à toute époque de l’année.
d. Précipitations :

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La région est caractérisée par des précipitations irrégulières mal réparties et faibles. Le mois
d’Octobre de l’année 2006 a connu des précipitations très faibles (28mm)
e. Durée d’insolation :
La durée d’insolation pendant les dernières années est toujours supérieure à 8h par jour.
f. Ressources en eau:
La majorité d’exploitations sont équipées de puits de profondeurs différentes selon les variations
climatiques.

Source : CMV 802

Organigramme de DUROC 2

A l’exploitation la répartition des taches est faite par le chef caporal en coordination avec le
responsable du domaine, ce dernier s’assure de la bonne exécution des travaux demandés, supervise le
travail, en effectuant une tournée chaque matin dans les serres pour contrôler les ouvriers. Il est aussi
responsable de la tenue à jour des documents, procédures et enregistrements demandés.

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La hiérarchie des responsabilités est plus ou moins respectée.

Direction en Espagne Direction génèrale

Directeur de la station Service du personnel et Directeur


de sécurité technique

Chef caporal Ingénieur


Service de Directeur de Service de
hkjlklkmlkkhjkhgfhjgddd production
maintenance et comptabilité
d’entretien
wytreyutruytuytuiyt

Technicien Chef caporal Comptable


jkhgfkhvfklvh
ugfedgfpoidspfogehejkhj
Caporal de k kyjkdjnfgkhjkhygj
Caporal de Caporaux
traitement fértigation
jkhgdfyydfyikhjretertrete
tzertyyefhg
zzzzzeazzesdsdqsderz
Ouvriers
generale generale

Figure 2: Organigramme de DUROC 2

a. Ressources humaines
 Responsable du domaine (Gérant) : Un technicien qui est responsable de la gestion de
l’exploitation et de son fonctionnement.
 Responsable d’irrigation et traitement (technicien) : il veille sur la mise en place du programme
de fértigation et sur l’application des traitements phytosanitaires et contrôle l’équipe de traitement.
 Responsable de la station de fértigation: il s’occupe de la station de fértigation et contrôle
l’équipe d’irrigation
 Chef caporal : Responsable du bon déroulement des opérations culturales, et de la gestion des
ouvriers : Organisation des équipes.
 Les contrôleurs : chaque contrôleur occupe un secteur, son rôle consiste à enregistré les
activités. Chaque jour, les contrôleurs sont tenus à enregistrer le rendement de chaque ouvrier.

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 Le comptable: Il s’occupe du pointage des ouvriers, enregistrement des entrées et des sorties
des engrais et des produits phytosanitaires.
 Les caporaux : Sont au nombre de sept, chacun d’eux a son équipe, et il est responsable d’une
superficie donnée.
 Opérateurs : Une équipe qui maintient le réseau d’irrigation, prépare la solution mère et le
mélange des produits phytosanitaires.
 La main d’œuvre : La gestion du personnel est un facteur déterminant à l’obtention d’un
rendement élevé, il représente également la première charge de la production. Une organisation
performante reste la Clef de la réussite de l’entreprise.
Les équipes sont généralement reparties en trois catégories :
1. L’équipe des femmes : assure l’entretien de la plante, récolte, effeuillage et nettoyage.
2. L’équipe d’échassiers : assure le palissage et le couchage au-delà de 2m. Dans notre
exploitation, une superficie de 0,5ha est attribuée à chaque ouvrier.
3. L’équipe de traitement : assure les applications phytosanitaires.Celle comptent généralement
10 ouvriers.
b. Serres :
L’exploitation dispose de deux types de serre répartis en :
1. Serres multi chapelles métalliques (couvrant 10ha).Orientées du Nord au Sud pour mieux
profiter du rayonnement.
2. Serres canariennes à charpentes métalliques couvrant 22 ha, elles sont caractérisées par leur
angle de sommet de 150º (qui favorise un bon ensoleillement) et une hauteur de 6 m.
Les couvertures sont en Polyéthylène avec une épaisseur de 220 microns, ayant une durée de vie
qui peut atteindre 3 à 4 campagnes. Les côtés et les ouvrants zénithaux sont aménagés par un filet
insecte-proof (20/10) pour éviter l’entrée des ravageurs de la culture tel : la mouche blanche, le
thrips, Tuta absoluta …etc.
Elles sont aussi identifiées et équipées en trois portes de forme SAS et des pédiluves pour des
mesures de la protection.

Photo 1: Serre multi chapelles. Photo 2: Serre canarienne.

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c. Bâtiments :
- Voir annexe n°1
d. Matériels :
Il existe deux types de matériels : fixe et mobile
 Matériel fixe :
Le réseau d’irrigation :
L’exploitation est équipée d’un réseau d’irrigation assurant la distribution de l’eau à partir du bassin
jusqu’aux différents secteurs et constituant par des vannes, des électrovannes, des rampes et des
goûteurs.
La station de tête :
La station joue un rôle d’une importance capitale dans l’amélioration de la qualité physique et
biochimique de l’eau, et la gestion des quantités d’eau apportées aux plantes.
Elle dispose de deux bacs réservoirs de capacité égale à 3000L où on prépare la solution mère. Ils
fonctionnent par alternance. Un bac de traitement de capacité égale à 8000L avec un agitateur, un
programmateur, et un filtre qui est autonettoyant de diamètre égal à 8 pouces, subdivisé en trois
chambres : Chambre de pré filtration, chambre de filtration, chambre de moteur.

 Matériel mobile :

Tableau 1: Matériel mobile


Désignation Matériel effectif
Matériels de mesures pH mètre 1
Ec mètre 1
Thermomètre Max min 1
Balance de 5 Kg 2
Balance de 100 Kg 1
Matériels roulants Tracteur 2
Remorque 3
Camion de transport des ouvriers 3

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Matériel d’irrigation Programmateur 1


Cuve d’engrais de 3000L 2
Moteur diesel 6 cylindres 1
Motopompe 3
Groupe électrogène 1
Pompe de traitement 1
Filtre autonettoyant 1
Pompe doseuse 1
Cuve de traitement 1

Petit matériels Sapes 15


Fourchettes 6
Râteaux 10
Couteaux 50
Ciseaux 50

Matériels de récolte Transpalette 1


Palette de bois 100
Palette de fer 20
Petit caisse 3000
Grand caisse 90
Seaux 200

Matériels de traitements Lance 6


Tuyau 6
Pulvérisateur à dos 15 L 2
Poudreuse (atomiseur) à 5Kg 6

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Introduction
I. Généralités sur la tomate

1. Histoire et origine:
La tomate est une plante originaire d'Amérique du sud, c’est une plante annuelle avec les
racines fasciculées qui peuvent atteindre 150cm, tige herbacée vigoureuse et ligneuse à la
base, les feuilles sont composées.

2. Exigences pédoclimatiques :
a. Eau :
Les besoins de la tomate en eau sont relativement élevés de l’ordre de 7000 m3 /ha /an, elle ne peut
donner son plein rendement que si ses besoins en eausont satisfaits au maximum surtout dans certaines
périodes critiques de sa végétation à savoir : Immédiatement après plantation, au moment de la
formation des bouquets floraux et au stade de grossissement des fruits.
b. Température :
La température constitue le facteur le plus déterminant dans la production de la tomate.
 Les températures inférieures à 10°C causent un raccourcissement des entre-nœuds, un
ralentissement de croissance et de développement des plantes, une ramification des bouquets, une
difficulté de nouaison, la formation de fleurs fasciculées et la formation d’un feuillage abondant au
détriment de la production des fruits.
 Les températures élevées peuvent avorter l’inflorescence et favoriser la croissance de la
plante. Le chergui engendre un temps sec et chaud qui peut entraîner un grand allongement du pistil
empêchant l’auto pollinisation.
 Une température supérieure à 30°C induit la formation de  carotène qui est un pigment
donnant une coloration jaune orange aux fruits.
 Les températures optimales pour la tomate sont :
-Températures diurnes : 20-25°C
-Températures nocturnes : 13-17°C
-Température du sol : 14-18°C

c. Humidité relative :
La tomate n’est pas tellement exigeante en ce qui concerne l’humidité de l'air.
L’humidité optimale est de 50 à 60 %, une humidité élevée cause le gonflement des étamines,
donc le pollen ne peut pas sortir pour réaliser la pollinisation, aussi il crée une condition
favorable pour l’apparition et dissémination des maladies cryptogamiques.

d. Lumière :
La tomate est indifférente à la photopériode. Cependant, elle est exigeante en énergie
lumineuse dont un manque peut inhiber l’induction florale et réduire la germination du pollen.

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e. Sol :
i. Structure et texture :
La tomate est indifférente en matière de sol, cependant, elle s’adapte mieux au sol
profond bien aéré et bien drainé. La texture sablonneuse ou sablo limoneuse est préférée par
la tomate.
ii. pH :
La tomate est indifférente au pH du sol, cependant, sur les sols basiques certains
micro-éléments sont peu disponibles à la plante tels Fe, Mn, Zn et Cu, ce qui peut induire des
carences.
iii. Salinité :
Lorsque la conductivité électrique est de 4mmhos/cm, soit 2,5 g/L de sels totaux, le
rendement baisse de 10 %.
Une salinité de 4g/L induit une baisse de 25 % du rendement.
Source : www.vulgarisation.net

3. Données principales sur la conduite de la culture :


Les variétés cultivées sont greffées sur les portes greffe : Maxifort et Ws450 caractérisés par :
 Ws450 de Western Seed, c’est un porte greffe moins chère vu ses inconvénients.
 Maxi Fort hybride F1 de Reuter seeds, C’est un porte greffe Conférant une fort vigueur, adapté
pour des cultures à cycle long et des conditions difficiles. Germination améliorée, groupé,
homogène et rapide. . HR : TOMV/ Fol : 0,1/ For / Pl / Va / Vd / Ma / Mi / Mj
*la densité totale de plantation est 25.000 plants/ha, les plantes sont conduites sur deux bras vu la
vigueur de la variété, pour atteindre la densité de 32.000 bras/ha. Cela permet d’optimiser les
rendements tout en maintenant le calibre souhaité.
*la distance entre plants est 20cm avec un interligne de 2m.
Les plantes greffées sont issues de la pépinière située dans la société DUROC 1.

4. Caractéristiques des variétés et du substrat utilisé :


a. Variétés :
Dans la ferme on trouve deux variétés cultivées : CHIRIN et SANTA.

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Photo 3: Var. CHIRINPhoto 4: Var. SANTA


Les variétés cultivées possèdent les caractéristiques suivantes :
-Bonne fermeté
-des entre-nœuds courts ;
-une bonne nouaison ;
-des bouquets uniformes ;
-qualité maintenue tout au long de la récolte ;
-variétés très productives ;
b. Substrat :
Le substrat utilisé est composé de trois éléments, chacun sous forme d’une couche présente ⅓ du
substrat. Gravier à deux types G1 et G3 et sable.
Le sable et le gravier ont une capacité tampon pour l’eau et leur emploi à l’état pur implique un
contrôle rigoureux de l’irrigation.
La stabilité du sable et du gravier est excellente, et leur réemploi ne pose aucun problème car ils
sont très faciles à désinfecter et à nettoyer. La durabilité est de l’ordre de plusieurs années.
Le sableest constitué de grains compris entre 0,2 et 2mm, les graviers entre 10 et 30mm pour G3 et
de 20à 50mm pour G1. La densité apparente sèche est supérieure à 1,5 car les granules ne sont pas
poreux. La porosité totale, inférieure à 50%, est une porosité inter-granulaire de vides d’entassement.
Mais les performances de productivité d’une culture hors sol restent toujours liées à la bonne
maîtrise du support en irrigation fertilisante.

5. Mise en place de la culture :


On appelle système de culture hors sol un ensemble constitué par :
-substrat ;
-les conteneurs (CHIRIN) ;
-les installations de fabrication de la solution nutritive ;
-le réseau de collecte du drainage et, éventuellement le matériel de désinfection ;

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-Des automatismes, complètent l’installation ;


-Pour obtenir un ensemble fonctionnel, les éléments doivent s’adapter les uns aux autres ;
a. Préparation du sol
Sol normal :
Les travaux préparatifs du sol consistent à l’ameublir et á le réchauffer, pour tuer les adventices
présents dans notre domaine on procède à un labour profond à l’aide de brabant (charrue à socs) chaque
2 ans, suivi d’un cover-cropage qui sert au nivellement du sol, on fait deux passages ou ce qu’on
appelle un labour croisé.
Puis on termine avec un 3ème passage par un cover-crop, suivi d’une pré-irrigation
Désinfection du sol :
Elle a été faite par les produits suivants :
 Nemaprop (m. a : métham sodium) avec une dose de 352,8 kg/ha.
 Flash sol (m. a : 70% Dichloropropine + 30% Chloropicrine) á raison de 101,5 kg/ha. Contre les
nématodes et les champignons de sol.
 Phospril (m. a : Phosphate tri sodique) a la dose de 75 kg/ha.
Les avantages et les inconvénients de l’hors sol :

Tableau 2: Les avantages et les inconvénients de l’hors sol


Avantages Inconvénients
Elimination des problèmes liés au sol :
-salinité
-non arable
Economie d’eau et d’engrais minéraux Coût d’installation et d’entretien élevé
Simplification des techniques culturales : -investissement
-travail plus facile -station de tête
-rotation plus rapide Utilisation d’une haute technologie :
produit de meilleure -Formation des agriculteurs
qualité commerciale Maîtrise incomplète des déchets :
-calibre -rejets de la solution nutritive
-Aspect extérieure -certains substrats non recyclables
Augmentation du rendement :
-meilleure nutrition de la
Plante

b. La formation des banquettes et installation des rampes d’irrigation pour la


culture hors sol :
La formation des banquettes doit être précédée d’une pré-irrigation afin d’humidifier le sol pour
faciliter la formation des banquettes. Celles-ci doivent être profondes de 10 à 20cm au dessous du sol
avec une légère inclinaison à la surface pour permettre l’écoulement de l’eau du drainage car toute
stagnation de l’eau au sein de la CHIRIN forme une zone d’asphyxie racinaire et une source de
maladies généralement fongiques.

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Après la formation de la banquette, on pose la CHIRIN sur elle. Puis on la donne une forme d’un
canal (forme V) avec une profondeur et une largeur de 30cm chacun et enfin on la remplisse
successivement par :Le volume du sable est 300m³/ha.
Sur les billons préparés, on a installé les rampes d’irrigation type (Queen geel) qui ont les
caractéristiques suivantes :
-débit d’un goutteur est de 0,4 l/h
-distance entre deux goutteurs est de 0.10m.

Figure 3: Banquette en culture hors-sol

Paillage plastique

Niveau du sol
Couche de sable : 12cm

Couche de gravier fin : 10cm

Canalita
Couche de gravier grossier : 8 cm

c. Engrais de fond :
Les engrais de fond sont mis en place juste après le gravier G 3 et avant le sable, et les quantités
utilisées sont cités ci-dessus :
 150 kg /ha : de M.A.P
 150 kg/ha : de Chlorure de potasse
 50 kg/ha : de Sulfate de fer
 50 kg/ha : de Sulfate de potasse
d. Le paillage :
Le paillage est fait par un film opaque de 40 µm ; recouvre la CHIRIN et évite les taches, les
contaminations et le développement des mauvaises herbes. Ce film a une face noire vers le bas et
blanche vers le haut pour que la température du substrat reste élevée et constante, la distance entre 2
trous est de 20cm (au niveau du film opaque), d’une épaisseur de 40 µm qui recouvre la CHIRIN, ce
filme est utilisé pendant deux ans.

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Après ces opérations on applique un poudrage du soufre pour désinfecter la serre.


e. La mise en place de la collecte du drainage :
Il s’agit de l’installation des bacs servent à la collecte de l’eau de drainage relié par un réseau de
canalisations à une pompe qui le recycle. On installe le dispositif de récupération des drainages à l’aide
de gouttières. On place, par secteur, un goutteur dans un récipient pour le suivi du volume apporté.
A partir du contrôle de la quantité de drainage on calcul le pourcentage du drainage selon la formule
suivante :

%du drainage = (D/G × N) × 100

D: quantité de drainage
G: quantité apporté par un goutteur
N: le nombre des goutteurs

Photo 5: Récipient d’eau de drainage et d’apport

6. Plantation
C'est une opération qui demande beaucoup de prudence. Elle s'effectue lorsque les jeunes
plantules, qui proviennent de la pépinière, ont atteint le stade 3 à 4 vraies feuilles. Juste avant
plantation, on effectue une pré-irrigation pour assurer une certaine humidité du sol qui va recevoir
les plants.

7. Palissage
C’est une opération qui commence 15 à 20 jours après la plantation. Elle consiste à enrouler
la ficelle autour de la plante, depuis le pied jusqu’au bourgeon apical, en respectant le sens des aiguilles
de la montre, en évitant le passage de la ficelle sous le bouquet ou sur le bourgeon apical (pour ne pas
les casser) et en ne le serrant pas trop autour de la tige.
Il permet de donner un port dressé á la tige, de créer un espace entre les lignes de plantation
pour favoriser l’aération et la pénétration de la lumière. Une fois la plante atteint une longueur de 40
cm environ, on commence l’entretien par les ficelles de palissage. Deux ficelles fixées à des crochets au
fil de fer supportent la plante palissée (Tomate à 2 bras).

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Remarque: un retard dans l'application de cette opération provoque une cassure au niveau du point
d'intersection du 2 bras sous l'effet du poids. Chaque bras à tendance de s'orienter vers le sens de
gravité c'est-à-dire vers le sol á cause du poids des fruits.

8. Ebourgeonnage
IL consiste à éliminer les bourgeons axillaires, situés à l’aisselle de chaque feuille car ces bourgeons
sont des tire-sève qui entravent la croissance de la plante. De ce fait, l’ébourgeonnage a pour but
d’avantager la croissance apicale, de permettre une bonne aération des plants et d'assurer une meilleure
distribution des éléments minéraux, de l'eau et de la lumière aux différentes parties aériennes de la
plante.
Remarque : les bourgeons axillaires ne sont laissés que dans le cas où le bourgeon apical est cassé.

9. Effeuillage
C’est une opération qui se fait tout au long du cycle de la culture. Elle consiste à éliminer les
feuilles âgées, qui touchent le sol ou le paillage ou apparemment malades, sur toute la hauteur de la
tige. Elle a pour but d’assurer une aération adéquate de la plante, de faciliter les traitements
phytosanitaires et de permettre aux fruits de recevoir suffisamment de lumière et d'éléments nutritifs
notamment le calcium. On commence cette opération à partir du 5éme ou 6éme bouquet en éliminant 2 à 3
feuilles au dessus du 1er bouquet et puis toutes les feuilles après maturation et ainsi de suite au fur et à
mesure de l’avancement de la récolte.

10. Couchage
Lorsque les plantes ont atteint le fil de fer on procède au couchage des plants en prolongeant la
ficelle de palissage tout en veillant à ce que le dernier bouquet ne touche pas le sol.
Remarque: les plants d’une ligne doivent être couchés dans le sens contraire de l’autre ligne.

11. Désherbage et nettoyage


Il s’effectue par l’élimination des mauvaises herbes dans les allées par des sapes et l'entourage des
plants avec la main. Les mauvaises herbes rentrent en compétition avec les plants vis à vis de l’eau,
des éléments minéraux et de la lumière ainsi qu’elles peuvent être des foyers des différents ennemis
de la culture.
Pour le nettoyage, il concerne surtout le ramassage du matériel végétal issu des opérations
d’ébourgeonnage et d'effeuillage.

12. Pollinisation
La pollinisation des fleurs de tomate est assurée par des ruches de bourdons importés de l’Espagne
(la société (Agro bio) et (bioCAM)). Les bourdons : Bombus terrestris, une espèce méditerranéenne
sélectionnée, elle a pour but d'augmenter et favoriser la nouaison. C'est la technique la plus importante,
car les bourdons sont des pollinisateurs efficaces du fait que la pollinisation se fait sur le maximum de

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fleurs grâce à leur haute activité. Les ruches sont introduites progressivement dès la floraison du 1er
bouquet à raison de 4 à 6 ruches par hectare.

13. Ecimage
Il consiste á pincer la tige principale au stade 24 bouquets. Cette opération se fait au niveau de 2 à
3 feuilles après le dernier bouquet désiré pour permettre un grossissement normal des fruits des
bouquets supérieurs.

14. Récolte
La première récolte a été réalisée deux mois après la plantation généralement pratiquée par les
femmes car la récolte de tomate cerise demande beaucoup d’ouvrier 11 personnes par ha, chaque
ouvrier est muni d’un tiquet qu’il dépose dans les caisses pour contrôler son rendement est la qualité de
l’opération. La récolte se fait manuellement dans des seaux en respectant la coloration demandée et de
remplir les caisses. Puisque la tomate cerise est destinée exclusivement à l’export, les fruits doivent être
récoltés juste au moment favorable - maximum 3 jours avant d’arriver sur le marché - pour leur
permettre de supporter convenablement les manipulations de conditionnement et de transport.

15. Irrigation :
L’irrigation est gérée de manière à satisfaire les besoins de la plante et d’éviter tout stress
hydrique, autant que la tomate est une plante assez sensible au déficit hydrique et à l’excès d’eau.
Un déficit hydrique peut réduire la production, de même un excès d’eau peut provoquer
l’asphyxie des racines et le dépérissement total des plants.
Les stades où les besoins en eau sont critiques se situent entre la floraison nouaison et le
grossissement des fruits. En effet un stresse hydrique au stade floraison provoque une mauvaise
floraison.
La gestion de l’irrigation a été basée sur le contrôle de la quantité drainée et le taux de
rayonnement global et cela déterminerait la quantité d’eau à fournir.
Source hydrique :
La ferme dispose de deux puits, dont unseulement qui est fonctionnel.

a. Fértigation :
La fértigation consiste à apporter aux plantes les éléments minéraux solubles dans l’eau
d’irrigation, elle a pour objectifs de :
-Apporter à la plante les éléments nutritifs dont elle a besoin en rapport aux stades phénologiques.
-Maintenir dans la solution racinaire le pH et la conductivité électrique convenables à
l’assimilation de ces éléments par la plante.

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i. Engrais utilisés :

Tableau 3: Engrais utilisés dans le domaine :


Composition
Nom commercial Formulation

Acide Nitrique 55% NO3 Liquide


Acide Phosphorique 54% P2O5 Liquide
Acide Sulfurique 92% SO4 Liquide
Aminocat 5% acides aminés libres + 8% m.organique + 3,5%N + 6%P2O5 + 3%K2O Liquide
Ammonitrate 33,5% N Granulé
FENIT K 8% K + 4,5% N + 6% Fe Granulé
KIFEN MIX 14% K + 5% N + 10,1% Fe Granulé
Lactofol Fe 17% N (w/w) + 8,3%K2O (w/w) + 2,8 MgO (w/w) + 1,3% Fe (w/w) Liquide
M.A.P 11% N + 46% P2O5 Granulé
M.A.P (Soluble) 12% N + 61% P2O5 Granulé
Nitrate de Chaux 14,5% Azote Nitrique + 1% Azote Ammoniacal + 26,5% CaO soluble Granulé
Nitrate de Potassium 13% N + 64% K2O Granulé
Oli plant B 17 17% B Granulé
Oli plant Mo 54 54% Mo Granulé
Permanganate Potassium 98% K (MnO4) Granulé
Roz ormin 4% N total + 4% P2O5 + 3% K2O + 7% ac. Aminés + 25% m. organique total Liquide
Solution A NPK (3,5-0-4,3) + 5,1% CaO + micro-éléments (Zn, Fe, Mn) Liquide
Solution B NPK (1-4,9-9) + 0,6% MgO Liquide
Sulfate de Cuivre 25 à 25,4% Cu métal Granulé
Sulfate de Magnésium 16% MgO Granulé
Sulfate de Manganèse 31% MnO Granulé
Sulfate de potassium soluble 60% K2O Granulé
Sulfate de Zinc 22% Zn Granulé
Tradecorp Zn 14% Zn Granulé
Tradecorp Mn 13% Mn soluble + 13% Mg chélaté avec EDTA Granulé

NB : Ces engrais sont fournis à la société DUROC par les fournisseurs suivants :
S.C.P.C
C.A.S
Charaf
E. SLAOUI
CADILHAC
Funetes mendez
Tradecorp
C.P.C.M

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ii. Préparation de la solution mère :


Les engrais sont mélangés dans un bac d’une capacité de 1000L, ce mélange est dilué jusqu’à
l’obtention d’une solution ayant le pH et la conductivité électrique souhaitée.
Pour préparer la solution mère on doit procéder comme suit :
-remplir la cuve avec les 2/3 de l’eau nécessaire.
-verser les engrais à dissoudre.
-agitation manuelle pour favoriser la dissolution.
-compléter en eau.

Et bien évidement avant de faire un mélange on doit faire un programme de fértigation qui est
variable selon la saison et le stade phénologique de la plante, ce qui est le cas de la ferme Duroc2 car on
a travaillé avec plusieurs programmes.
Matériel de fértigation :
L’exploitation dispose d’une station de tête équipée d’un bassin de stockage de L’eau d’une
capacité de 12000m3 et d’un bassin de solution, d’une capacité de 800m3, couvert en polyéthylène noir
de 40µ afin d’éviter le développement des algues et la pénétration de tout agent pathogène.
On trouve aussi dans la station :
 8 Filtres à disques dont chacun est muni d’un manomètre ;
 2 filtres à sables ;
 Un moteur électrique d’une puissance de 80 CV pour faciliter le pompage d’eau à partir du bassin
de stockage.
 Electropompe à axe horizontale pour le pompage de la solution fille. Elle a un débit de 25 m3/h ;
 Une pompe à axe horizontale, dont le débit est de 300 m3/h;
 Une pompe immergée de 60 m3/h;
 1 Bac de mélange des engrais, dont la capacité de chacun est de 1000L ;
 1 Bac de permanganate de potassium pour la désinfection du bassin de solution ;
 1 programmateur ;
 Un tableau de commande qui contient un régulateur de pression et un générateur de courant qui
fournit le courant électrique nécessaire pour l’ouverture des électrovannes qui existent au niveau
de chaque serre ;
 Un électro-mélangeur de 3 CV de puissance ;
 1 EC mètre et pH mètre.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo 6: Mesure de la CEpour le contrôle.

Tableau de commande :
Il est constitué d’un régulateur de pression qui diminue et tamponne la pression en amont pour
fournir en aval une pression constante et d’un générateurs de courant qui fournit le courant
électrique nécessaire pour l’ouverture des électrovannes existant au niveau de chaque serre.

Photo 7: un tableau de commande.

 Pompe à axe horizontal de 300 m3/h pour l’aspiration de l’eau du bassin


 Pompe immergée de 60 m3/h, elle assure l’aspiration de l’eau du puis.
 Pompe d’injection d’un débit de 3 m3/h, assure une double fonction : l’injection de l’eau dans le
bac de mélange et l’injection de la solution, après sa filtration, dans les réseaux de distribution.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo 8: pompe d’injection d’engrais.


Bacs :
Ils sont en nombre de trois au niveau de la station de tête, ayant un volume de 2000l. Un est
destiné à la préparation de la solution mère, et les deux autres à la préparation des traitements
phytosanitaires.

Photo 9: un bac de mélange d’engrais et es deux bacs de traitement.


Electro-mélangeur :
Chaque bac de mélange est muni d’un agitateur électrique de 3 CV qui facilite la dissolution des
engrais et permet d’avoir une solution mère homogène. Ces agitateurs sont constitués d’un petit moteur
électrique de et d’une tige en acier inoxydable qui porte une hélice.
Les Filtres :
La filtration d’eau est une fonction essentielle de la station de tête. La propreté de l’eau est un
élément fondamental pour le bon fonctionnement d’un réseau d’irrigation localisé surtout que le

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

colmatage complet ou partiel des distributeurs est l'un des principaux problèmes rencontrés dans
l’exploitation. Les eaux utilisées doivent être débarrassées de leurs impuretés.
Tout colmatage au niveau des rampes entraîne une diminution des apports d’eau et d’engrais ce qui
pourra nuire aux plants.
Les types de filtres sont:

 Les filtres à sable :


Principe :
Lorsque l’eau contient des quantités importantes des particules organiques (algues, œufs de
poissons..) ou des particules solides de faible dimension (limon, argile), les filtres à sables sont
efficaces, ils retiennent plus d’éléments car il se produit une filtration en profondeur. Ils ont un débit de
35m3 /h. ces filtres sont constitué d’une cuve remplie de sable sur une couche de 40 à 60cm .ils sont
destinées à la filtration de l’eau claire et la première filtration de la solution.
 Les filtres à tamis (au niveau des électrovannes):
C’est un filtre de forme cylindrique qui contient un dispositif de filtrage sous forme de tamis avec des
mailles qui ne laissent passer que les particules de diamètres inférieurs ou égalent au diamètre des
mailles. Le nettoyage de ces filtres se fait par un simple purgeage, avant chaque arrosage.
 Les filtres à disques :
Principe :
Les filtres à disque sont constitués d’une enceinte hermétique en plastique noire pour éviter tout
développement d’algues. Contenant l’élément filtrant formé de disques rainurés empilés et pressés les
uns contre les autres. La finesse de filtration est définie par la dimension des stries (130 microns).
L’eau passe du périphérique vers le centre des filtres en suivant les stries dont la section décroissante
retient les impuretés.
Ces filtres dont le débit est de 35m3 assurent la dernière filtration de la solution avant sa distribution .le
rinçage de ces filtres est déclenché lorsque la pression au niveau des manomètres dépasse 2,2 bars.
Ces filtres sont au nombre de 8 filtres, ils nécessitent un nettoyage journalier avant l’irrigation ou
juste après.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo 10: les filtres à disques et les filtres à sables.


 Décolmatage :
Le décolmatage manuel, s’effectue par desserrage et lavage des disques avec de l’eau.

Photo11: Filtre à disque démonté.Photo12: Lavage d’un filtre à disque.

iii. Réseau de distribution


 La canalisation :
La canalisation a pour rôle l’acheminement de l’eau filtrée de la station de tête aux différentes
parcelles.
La canalisation primaire : (antenne d’amenée), elle est souterraine, en PVC (chlorure de
polyvinyle) de 160mm de diamètre, elle amène l’eau de la station de fértigation. L’utilisation des
canaux en PVC est recommandée par le fait qu’ils sont légers, faciles à transporter et à manipuler, ne
demandent aucune peinture de protection et ils sont lisses et résistants.
La canalisation secondaire : Elle est souterraine et en PVC avec un diamètre de 125mm.
 Les vannes hydrauliques et les électrovannes :
Elles sont installées à l’extérieur des serres dont le rôle est la limitation de débit et la régulation de
l’injection d’engrais. Elles alimentent les électrovannes qui sont à l’intérieur des serres et qui sont

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

fabriquée en PE (polyéthylène) flexible. Ces électrovannes sont en nombre de 4/ha et ont un diamètre
de 50mm.

Photo13: une vanne hydraulique.Photo14: Une électrovanne

Les portes rampes :


Elles sont en PE flexible, constituées d’une série de canalisations, de diamètres décroissants afin de
diminuer les pertes de charges et donc de garder la pression pour atteindre l’extrémité des rampes.
Les rampes :
Ce sont des canalisations en PE, au nombre de 4200 ml/ha e et portent les distributeurs (goutteurs)
d’eau régulièrement disposés sur la rampe ; leur rôle est de garder la pression à la sortie du goutteur.
Les goutteurs :
Ils distribuent la solution à un débit de 4l/h/m et dont la distance entre deux goutteurs successives
est de 10cm. Ces goutteurs sont de type QUEEN GIL avec un diamètre de 16,5mm.

Photo15: Le goutteur d’irrigation utilisé.

Tableau 4: Les caractéristiques des goutteurs utilisés dans le domaine Duroc2.

Diamètre 16,5 mm
Entre-goutteurs 10 cm

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Débit 4 l/h/mètre
Pression d'explosion 4,5 bars

L’apport d’eau est fait individuellement à chacun des plants en un seul point de la surface. Cet
apport se fait par l’intermédiaire d’un goutteur (Queen gel) placé à mi chemin entre deux plantes de
façon à assurer une bonne répartition de l’eau tout en évitant les excès d’humidité, cette technique
permet également d’économiser l’eau et d’évaluer la quantité apportée à la plante.
iv. Matériel accessoire
Manomètres :
C’est l’un des appareils de mesure de pression, ils sont aux nombres de deux au niveau des filtres à
disque autonettoyants. L’un à l’entrée des filtres et l’autre à leur sortie. Ces 2 manomètres indiquent la
pression avec laquelle l’eau coule .Ainsi il existe entre les mesures de ces 2 manomètres une différence
acceptable nommée x qui ne doit pas dépasser 0.4 bar .Dans le cas contraire, on a affaire à un problème
de colmatage, donc il faut nettoyer le dispositif de filtration.

Photo16: Un manomètre.

Conductimètres :
Des conductimètres électroniques pour les mesures de l’Ec du sol et de la solution fille.
v. Entretien du matériel de fértigation
Les trois principales causes du bouchage sont les éléments physiques fins (le limon), les dépôts
d’engrais par cristallisation et la prolifération des algues, bactéries et champignons. Pour maintenir son
réseau performant, la ferme procède à un entretien en cours et en fin de culture.
Ainsi, Un entretien régulier du matériel est le meilleur moyen garant d’un bon fonctionnement et
d’une longévité normale de l’installation.

 En cours de culture :

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Les bacs sont nettoyés deux fois par semaine, et les filtres une fois par jour avec de l’eau. A noter
que la teneur en acide nitrique dans la solution mère permet également le nettoyage des rampes et des
goutteurs en éliminant les dépôts d’engrais par solubilisation.

 En fin de culture :
On commence par le nettoyage des rampes et des goutteurs. On injecte de l’eau suivie de l’acide
nitrique à raison de 2,6 L/Ha en procédant vanne par vanne. Puis on rince avec de l’eau. Enfin, le tout
est transféré au magasin dans l’attente de la campagne suivante.

II- Protection phytosanitaire


Malgré l'utilisation de variétés hybrides, résistantes aux nématodes et aux maladies vasculaires
(fusariose et verticilliose), la tomate sous serre demeure sujette aux attaques d'autres maladies et
ravageurs occasionnant parfois des dégâts très importants. Les principaux symptômes et dégâts des
maladies et ravageurs ainsi que leurs moyens de lutte rencontrés (pour les différents produits
phytosanitaires utilisés dans la lutte chimique, voir annexe1) au niveau de la ferme durant notre stage
sont présentés comme suit:
1. Les maladies cryptogamiques:
a. Oïdium
Identification : Deux espèces d’oïdium sont rencontrées sur la tomate, Leveillula taurica, et
Oïdium lycopersici.
Dégâts et symptômes:L.taurica provoque, à la surface supérieure des folioles, des taches jaunes
qui finissent par se nécroser au centre, avec un discret feutrage blanc à la face inférieure.
O.lycopersiciforme des taches poudreuses blanches à la face supérieure des feuilles. La
malnutrition minéraleaccentue la maladie.
Moyens de lutte: Assurer une bonne aération des serres pour éviter l’excès de chaleur, éviter les
assoiffements des plants, supprimer les feuilles basales attaquées par la maladie, stimuler la
croissance par un apport azoté.

Photo17-18: symptômes d’oïdium sur tomate.

b. Mildiou
Identification : l’agent causal est un champignon parasite obligatoire Phytophtora infestans

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Dégâts et symptômes: apparition de taches jaunâtres qui brunissent rapidement. Sur la face
inférieure des feuilles on voit un duvet blanc, grisâtre qui déssimine les spores.
Moyens de lutte: éviter les excès d'azote et d'eau, assurer une bonne aération, maintenir le sol
meuble et bien aéré, élimination des plants malades, effeuillage régulier, application du sulfate de
cuivre à toutes les semaines dès l'apparition des conditions favorables (des températures basses,
taux d'humidité relative au dessus de 90%, pluie, brouillard…) et enfin traitements chimiques
préventifs.
c. pourriture grise
Identification : l’agent causal est un champignon de faiblesse : Botrytis cinerea.
Dégâts et symptômes: apparition de taches brunâtres accompagnées d'un duvet grisâtre sur
les feuilles. Ces taches peuvent évoluer en chancre sur tiges et pétioles. Sur fruit, on observe une
pourriture molle grise.
Moyens de lutte: réduire les sources d'infection, destruction des débris végétaux, choix de
variétés résistantes, éviter l’excès d’eau, éviter l'excès d'azote, solarisation, et essayer d'avoir une
aération adéquate des serres.

Photo19: Pourriture grise sur tige et fruit.

2. Les maladies bactériennes


a. Chancre bactérien
Identification : l’agent causal est une bactérie Clavibacter michiganensis Sub-Sp
michiganensis.
Dégâts et symptômes: courbure des feuilles basales, le flétrissement peut s'étendre d'une foliole
à une autre. Sur tige, pétiole et pédoncule, on peut observer de longues stries brunâtres donnant
naissance à des chancres.
Moyens de lutte: éviter les terrains infestés, aération convenable des serres, éviter l’apport
excessif d'azote, éviter les excès d'eau, Eliminer les plants malades, appliquer des fongicides à
base de cuivre qui ont un effet bactériostatique, désinfection des abris-serre avant plantation et
enfin l'utilisation de variétés résistantes.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo20: bactériose sur tomate

3. Les maladies virales


a. Tomato Yellow Leaf Curl Virus – TYLCV
Identification: maladie des feuilles jaunes en cuillère. Le virus du genre Begomovirus constitue
le problème le plus important dans l’exploitation. Il est transmis par un insecte vecteur, l’aleurode
du coton (ou du tabac), Bemisia tabaci.
Dégâts et symptômes: ralentissement de la croissance, Jaunissement des folioles, fruits petits et
nombreux, enroulement des feuilles en forme de cuillère, rabougrissement des plants infectés.
 Moyens de lutte: lutte préventive contre le vecteur Bemisia tabaci (filets étanches, insecticides,
bandes jaunes),une lutte culturale par élimination des sources primaires et secondaires duvirus et
l'utilisation de semences certifiés.
b. Virus de la Mosaïque du Tabac- TMV
Identification: il appartient au groupe des tobamovirus dont les souches sont spécifiques à la
tomate.
Dégâts et symptômes: éclaircissement de nervures puis une marbrure ou mosaïque en plage.
Moyens de lutte: utilisation de semences certifiés et de variétés résistantes.
c. Virus de la mosaïque du concombre- CMV
Identification: ce virus appartient au groupe des cucumovirus, il est très polyphage et fréquent
sur de nombreuses plantes cultivées et spontanées. Sa transmission se fait par des espèces de
pucerons telles que "Mysus Persicae" et "Aphis gossypii".
Dégâts et symptômes: une mosaïque verte sur les jeunes feuilles ; ces feuilles ont une
croissance altérée et un aspect filiforme.
Moyens de lutte: lutte préventif contre les pucerons et utilisation des semences certifiés.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo21: TMVPhoto22 : CMVPhoto23: TYLCV

4. Les nématodes
a. Les nématodes à galles
Identification: il s’agit essentiellement du genre Meloidogynespp. Ce sont des nématodes
polyphages constituant un groupe de parasites qui cause une réduction économique importante.
Dégâts et symptômes: apparition de galles sur les racines des plants attaqués. La tige rabougrit,
les feuilles jaunissent, puis la plante dépérit.
Moyens de lutte: éviter le sol infesté, désinfection avant plantation à l'aide de nématicides
(flashsol..), utilisation de variétés résistantes, recours aux portes greffes résistants (maxifort).

Photo24- 25: Nématode á galles.

5. Les ravageurs
a. Acariens
Identification: il s'agit de L'Acariose bronzé (Aculops lycopercici),
Dégâts et symptômes: La face inférieure des folioles devient brune à bronzée. Sur fruit, la peau
devient suber fiée et présente des craquelures.
Moyens de lutte:assurer une bonne aération, éviter l'assoiffement des plants par une irrigation
régulière, assurer un bon binage pour éliminer les plantes hôtes, éviter l’excès de certains produits
chimiques qui peuvent éliminer les prédateurs naturels et faire apparaître des résistances chez le
ravageur.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo26: Acariose bronzé.

b. La mineuse
Identification:Liriomyza sp femelle d'un minuscule diptère qui pique le feuillage pour se nourrir
et y pondre. Ces feuilles deviennent blanchâtres .Les larves (3 à 5mm) sont apodes.
Dégâts et symptômes: les dégâts sont liés aux piqûres d’alimentation et de pontes réalisées
par les adultes femelles. Les piqûres sont de petits points blancs évoluant en points nécrotiques et
en galeries creusées par les larves. Les mines sont blanches, avec des zones humides noirâtres et
des zones sèches marron. Elles sont très sinueuses et réparties sur toute la feuille.
Moyens de lutte: élimination des feuilles basales et de celles attaquées et traitement préventif
par des insecticides.
c. Noctuelle
Identification: il s'agit d'un lépidoptère (Héliothis armigera).C'est un ravageur polyphage
causant des dégâts sur tous les organes végétatifs des plantes en particulier les fruits et les
feuilles.
Dégâts et symptômes: les chenilles dévorent grâce à leur appareil buccal très développé, les
feuilles de la plante et même les fruits, en creusant des trous bien distingués. Tous ces dégâts se
manifestent par des perforations plus ou moins importantes, provoquant le plus souvent le
flétrissement des plants.
Moyens de lutte:
 Elimination des mauvaises herbes qui peuvent constituer des refuges pour les noctuelles.
 Elimination des restes de culture après les différentes opérations culturales.
 Lutte chimique par des insecticides couramment utilisés.

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo27: MineusePhoto28: Dégâts des Noctuelles

d. Les aleurodes
Trialeurodes vaporarium et Bemisia tabaci : ce sont des ravageurs qui constituent une menace
sérieuse pour la culture de tomate, ils sont des phytophages et ils causent des dégâts plus
importants et dangereux
- Développement de la fumagine qui est favorisée par la sécrétion de miellat par cet insecte.
- La transmission des maladies virales, ex : TYLC. Virus
Moyens de lutte:
 Installation des pièges jaunes
 utilisant des filets (20×10)
 Lutte chimique : utilisation des insecticides contre les aleurodes :

Photo29: Larves et adultes sur faces inférieures des feuilles.


(Source : www.ravageurs.com)

e. Les thrips
Frankliniella occidentalis sont des insectes suceurs piqueurs, ces derniers causent des dégâts direct
l’hors de la prise de nourriture ou de ponte ce qui entraîne des taches grises dessécher et cause
déformation des feuilles et taches dorées sur les fruits.
Les thrips à craindre sur tomate car ils sont vecteurs de plusieurs maladies virales surtout la

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

maladie bronzées de la tomate (TSWV).


Moyens de lutte:

 Utilisation du filet insecte proof (20x 10)


 Installation des pièges bleus
 Traitement chimique avec des insecticides
f. Tuta absoluta
Identification:Tuta absoluta (Meyrick, 1917) est un lépidoptère (F/Gelichiidae) provoquant
d’importants dégâts particulièrement en cultures de tomate. Présent également sur aubergines,
poivrons, pommes de terre et autres solanacées cultivées, il vit également sur les adventices de
cette même famille (Solanum nigrum, Datura spp.). Tuta absoluta peut provoquer une perte de 50
à 100% de la production sur les plants de tomates et sa présence peut également empêcher
l’exportation des produits vers divers pays. (Source : www.koppert.fr)
Dégâts et symptômes:
- Sur Feuilles : Galeries sous le parenchyme et se déplace après vers un autre organe à dévorer.
- Sur Fruits : Pénétration en général prés du pédoncule pour produire des galeries dans le fruit.
Moyens de lutte:
Pour lutter contre ce ravageur, il faut :
-Maintenir l’étanchéité des serres ;
-Utiliser des pièges : á eau et delta ;
-Eliminer les organes attaqués par les larves ;
-Utiliser des auxiliaires tel : Nesidiocoris tenus ;
-Traiter avec des produits phytosanitaires tel :
 Spinosade (Tracer)
 Indoxacarbe
 (Avaunt 150 EC)

Photo30: Larve de TutaPhoto31: Adulte de TutaPhoto32: Dégâts sur feuille

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Rapport de stage 2014/2015 2éme année T.

Photo33: Piège a eau.Photo34: Piège delta.

Désordres physiologiques
 Nécrose apicale

Elle se manifeste par une tache brunâtre qui se nécrose par la suite et provoque le dessèchement
pistillaire du fruit qui devient sujette aux attaques des champignons.

Les 2 ou 3 premiers bouquets sont les plus touchés. Pour régler cette anomalie il faut assurer un
apport d'engrais azoté à base de nitrates et de calcium, un ébourgeonnage et un effeuillage à temps et
un traitement chimique avec les nitrates de chaux ou le chlorure de calcium.

 Blotchy-ripening

Il se présente sous forme de taches verdâtres persistantes sur le fruit mûr.

Cela est dû à :

 Carences en potassium et en azote ;


 Un déséquilibre entre l’azote et le potassium ;
 Une baisse de l’EC de la solution et de lumière.

 Eclatement des fruits

Au cours du grossissement du fruit, on observe des gerçures au niveau du collet qui peuvent
évoluer, si les conditions deviennent favorables, en éclatement circulaire ou radial, et cela peut
être lié à une fertilisation excessive. Pour éviter ce désordre, il faut assurer une fertilisation
rationnelle avec un apport d'eau régulier.

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Photo35: Eclatement de fruit

Tableau 5: Autres maladies physiologiques apparus.

Maladies physiologiques Symptômes Causes


Phytotoxicité Folioles enroulées, desséchées, et un jaunissement -Doses appliquées en excès.
des nervures.

Chlorose ferrique Jaunissement des feuilles apicales avec des nervures -sol calcaire.
qui restent vertes -excès de lumière.
-carence en fer.
Carence phosphorique Coloration violette de leur face inférieure surtout les nervures. -faible luminosité
-apport trop faible
-Température basse
Carence en calcium Feuille avec des extrémités brunâtres, nécrose apicale et -insuffisance à l’apport.
apparition des extrémités apicales avec des taches -salinité très élevée.
rondes de couleur brun sombre ou grisâtre. -irrigation insuffisante.
Carence Jaunissement des plages intermédiaires. Abondance des -antagonisme avec la potasse.
en magnésie symptômes sur les feuilles âgées. -manque de cet élément dans la solution.
-un pH trop faible.
Carence Il apparaît sous forme d’un jaunissement inter manque de manganèse dans la solution
en manganèse nervures des folioles, surtout les feuilles jeunes. nutritive
Carence en potasse coloration grisâtre des inter-nervures des folioles, -manque de cet élément dans la solution.
desséchement de la partie latérale des feuilles. -antagonisme avec le Ca et Mg.

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