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NECESSITE DE LA BOITE DE VITESSES

La résistance au mouvement d'un véhicule dépend de ses conditions d'utilisation.

Au démarrage :
Il faut vaincre :

Une résistance (force) assez grande pour donner l'accélération initiale au véhicule
c’est:
La résistance due à l’inertie (résistance due à l’accélération) -----------
-----------R = M.ϒ
M.ϒ

Lorsque le véhicule est en mouvement :


Il faut vaincre :

•La résistance au roulement des pneumatiques sur le sol Rroulement = P.f.cosα

•la résistance de l'air Rair = 0,5.p.Cx.S.V2

•la résistance de la pente Rpente = P.sinα


Le couple moteur doit donc être multiplié à la demande et
notamment le conducteur doit pouvoir disposer quand il veut
du couple à sa valeur maximum.

L'élément qui permet de réunir ces conditions est :

La boîte de vitesses
Le couple :
C'est l'action combinée de deux ou plusieurs forces sur des bras de levier, de telle sorte
que l'axe ne soit sollicité qu'en rotation.

Le travail :
Une force qui provoque le déplacement du corps sur lequel elle s'applique produit un
travail.. Le travail de symbole W a pour unité le Joule (J).
travail
La puissance :
La puissance est obtenue en divisant un travail donné par le temps écoulé pour l'effectuer
de symbole P, elle s'exprime en WATTS (W).

Un moteur est d'autant plus puissant qu'il


peut fournir de travail en 1 seconde.

DANS LE CAS D'UN MOUVEMENT CIRCULAIRE, LA PUISSANCE SE CALCULE SELON LA


FORMULE :

P = C x 
avec :

C : couple
 (oméga) vitesse de rotation en radians par seconde.

La conversion des tours/minute (N) en radians/seconde (


() s'obtient par:

 = 2π
2πN/60
•Pour une puissance donnée, si le couple augmente le régime diminue et inversement.

•Le plus souvent, le véhicule roule sur un terrain plat et dégagé.

•Il n'a donc besoin que d'un faible couple et à puissance maximale la vitesse est
importante.

•Le véhicule doit aussi pouvoir démarrer dans de fortes pentes, quelquefois lourdement
chargé. Il lui faut alors disposer d'un couple important aux roues motrices, et à la
puissance maximale, la vitesse reste faible.

•Entre ces 2 cas extrêmes, il existe une infinité de possibilités. Seul un variateur continu
de vitesse pourrait répondre à ces exigences. Toutefois, sa technologie ne semblant pas
encore parfaitement au point, on utilise un nombre limité de combinaisons, généralement
4 ou 5.

C'EST LE NOMBRE DE RAPPORTS DE LA BOITE DE VITESSES.


PRINCIPE :
Les rapports de la boîte de vitesses

C'est le rapport R entre la vitesse E de l'arbre d'entrée et la vitesse S de l'arbre de sortie.

Si R = 2, cela signifie que l'arbre d'entrée tourne 2 fois plus vite que l'arbre de sortie. A puissance
égale, si la vitesse de sortie S est 2 fois moins grande, le couple est deux fois plus grand.

LE COUPLE VARIE A L'INVERSE DE LA VITESSE DE ROTATION


LA CLE DU SYSTEME, CE SONT : LES ENGRENAGES

Soit un système d'engrenages comportant 2


pignons A et B. Le pignon A est monté sur
l'arbre moteur : il reçoit un couple C et une
vitesse de rotation . Le rayon de ce pignon
étant égal à L, la dent en prise transmet une
force F telle que C = F x L. La dent
correspondante du pignon B reçoit cette
même force F. Si le rayon du pignon B est
double, soit égal à 2L, cette force F va
transmettre un couple tel que : C = F x 2 L...
le couple est multiplié par 2. Mais... il faut
que le pignon A fasse 2 tours pendant que le
pignon B fait 1 tour.
La vitesse de rotation du pignon B est alors 2
fois plus petite que celle du pignon A.

LA MULTIPLICATION DU COUPLE S'APPELLE LA DEMULTIPLICATION


LA BOITE DE VITESSES ELEMENTAIRE

EMPLACEMENT :

DESCRIPTION : La boîte de vitesse possède deux organes essentiels :

Ces 2 arbres sont le plus souvent montés sur roulements.


D'autre éléments servant à la sélection et au verrouillage sont contenus dans la boîte
de vitesses.
Elle doit : ROLES :
 Permettre de choisir les différents rapports de multiplication et obtenir la marche arrière.
 Supporter le couple et la puissance du moteur.
 Permettre la sélection facile et simple des rapports.
 Etre silencieuse et fiable.

FONCTIONNEMENT : Le levier commande la fourchette pour déplacer les pignons qui coulissent
sur l'arbre primaire.
DEFAUTS DE FONCTIONNEMENT :
Dans cette boîte simplifiée :
Toutes les vitesses sont en ligne.

Donc:

Les arbres sont de grande longueur et de gros diamètre.

Et:

La boîte est de grande longueur.

de plus:

Cette boîte possède un point mort entre chaque rapport.

Enfin:

Il faut passer obligatoirement par tous les rapports.

Sans compter:

Les chocs importants sur les dentures des pignons lors des
changements de rapports.
EVOLUTION DES BOIT
BOITES
ES DE VITESSES
La Boite de vitesses à baladeurs

Elle utilise le même principe


que la boîte élémentaire
mais le baladeur monté sur
l'arbre primaire est divisé en
2 parties indépendantes
portant chacune 2 pignons.

Avantages :
• La longueur de la boîte est réduite.
• Le passage des vitesses est amélioré par l'inertie plus faible
des petits baladeurs.
La boite à crabots :

Dans l'exemple précédent, les


combinaisons sont obtenues par
engrènement dents sur dents des
couples de pignons
pignons.. A l'usage des
changements de rapports restent
difficiles à exécuter.
exécuter.

La forme de l'arbre secondaire est conservée, mais :


•Tous les pignons de l'arbre primaire sont fous sur l'arbre.
• Les pignons sont disposés face à leur correspondant et arrêtés latéralement. On dit
qu'ils sont constamment en prise.
Il reste à trouver un dispositif permettant de rendre
solidaires l'arbre portant les pignons tous avec l'un ou
l'autre de ces derniers selon le rapport choisi !

Description :
Ce dispositif est appelé «CRABOTAGE».
«CRABOTAGE». Il est constitué d'un BALADEUR
BALADEUR--CRABOTEUR
situé entre 2 pignons.

Phases de fonctionnement :
• Le baladeur
baladeur--craboteur est lié en rotation à l'arbre par des cannelures.
• Il peut coulisser latéralement sur cet arbre.
• Il possède de part et d'autre des créneaux qui peuvent s'emboîter avec des créneaux
similaires taillés dans un des flancs des pignons fous, réalisant la liaison en rotation avec
l'arbre.
• Un baladeur-
baladeur-craboteur peut alternativement réaliser la liaison avec 2 pignons. Pour
une boîte de vitesses à 3 ou 4 rapports, il faut 3 baladeurs-
baladeurs-craboteurs
craboteurs..
• Pour une boîte à 5 rapports, il faut 3 baladeurs
baladeurs--craboteurs
craboteurs..
La boite de vitesses silencieuse :
Pour cette qualité de la boîte de vitesses les constructeurs ont prouvé :
L'utilisation de pignons à taille hélicoïdale, en prise constante.

Sur le pignon à TAILLE DROITE : Sur le pignon à TAILLE HELICOIDALE


HELICOIDALE :
•UNE SEULE DENT EST EN PRISE.
PRISE. •L'engagement d'une dent se produit alors que la
précédente est encore en contact.
contact.
•L'effort moteur passe brusquement d'une
•dent à l'autre LE BRUIT EST PRATIQUEMENT ELIMINE
ELIMINE..
La boite de vitesses synchronisée
LE SYNCHRONISEUR :
DEFINITION :

Le synchroniseur est un embrayage à friction


conique, de faible pente, car il permet pour un
faible effort F, de transmettre un couple A très
important.

Rôle:

Il permet d'amener le pignon et le baladeur à la


même vitesse de rotation avant le crabotage.
DESCRIPTION D'UN SYNCHRONISEUR SIMPLE :

LE PIGNON A CRABOTER LE BALADEUR LE MOYEU

Il porte un cône mâle Il porte une denture Il est monté sur l'arbre
en regard du cône intérieure pour cannelé et peut
femelle du moyeu. Au s'engager sur le coulisser sur celui-
celui-ci.
plus grand diamètre moyeu. (remarquer Ses deux faces
du cône, une denture l'entrée de la latérales portent les
extérieure recevra les denture). Il comporte cônes femelles
dents de l'anneau une rainure circulaire (bagues rapportées
baladeur. intérieure dans solidaires du moyeu).
(remarquer l'entrée de laquelle viendront Sur sa denture
la denture). s'engager les billes. extérieure il y a 3
logements à 120120°°
recevant 3 billes
montées sur ressort.
FONCTIONNEMENT :

Le passage d'un rapport synchronisé se fait en 2 temps.


La décomposition doit être opérée, par le conducteur lui-
lui-même.

En position repos ou « Point mort », le pignon est fou sur


l'arbre, l'anneau baladeur et le moyeu sont solidaires et
tournent à la vitesse de l'arbre.
1er temps - Synchronisation 2ème temps - Verrouillage

synchroniseur non absolu.

Le conducteur sollicite, par •Le pignon et le baladeur tournent


l'intermédiaire du levier sélection, le maintenant à la même vitesse. Le
déplacement de l'anneau baladeurbaladeur.. conducteur, en exerçant un effort plus
Mais celui
celui--ci entraîne, grâce à la important sur le levier de sélection,
pression des billes, le moyeu jusqu'au dégage les billes. Le baladeur s'engage
contact de son cône femelle sur le alors dans les crabots du pignon fou.
cône mâle du pignon
pignon.. La friction des •Ainsi la liaison en rotation PIGNON
PIGNON--
deux cônes a pour effet d'amener ARBRE est réalisée en douceur, mais
progressivement le pignon à la même elle demande tout de même une
vitesse de rotation que celle de certaine attention de la part du
l'ensemble moyeu - baladeur
baladeur.. conducteur.
LES SYNCHRONISEURS MODERNES
GENERALITES :
•Sur un synchroniseur, pendant la phase de synchronisation, le cône de friction subit un couple
important dû à l'effort de ralentissement ou d'accélération du pignon fou :
•Avec les synchroniseurs modernes, ce couple résistant est utilisé pour empêcher le crabotage
tant que la synchronisation n'est pas réalisée.

LE SYNCHRONISEUR RENAULT :
Avec ce dispositif, la manœuvre du conducteur est simplifiée. Il lui suffit d'appliquer une
légère pression sur le levier de sélection, jusqu'à ce que le crabotage soit réalisé.
Fonctionnement :

•Au repos :
Le pignon fou et son anneau de synchronisation :

• Les 3 ergots de l'anneau de synchronisation


viennent prendre place dans les trois créneaux du
pignon fou.
• L'anneau est constamment écarté du pignon
sous l'effet du ressort circulaire.
• Son débattement est limité par le contact des
ergots au fond de la gorge du moyeu.

REMARQUES :
• L'extrémité des ergots de l'anneau de synchronisation
a une forme de coin à double pente.

• L'entrée du créneau du pignon fou est largement


chanfreinée, avec une pente identique
Le baladeur :
• Le baladeur est donc l'élément sur lequel le conducteur intervient pour
sélectionner un rapport.

• Au point mort, le baladeur est en position milieu sur le moyeu, et n'est


en contact avec aucun autre élément.

• Il possède de cône femelle de synchronisation et c'est lui qui assure la


liaison pignon fou-
fou-moyeu.

Passage des rapports :

Pour faciliter la compréhension, décomposons le mouvement en 2 temps.

1er temps :
la Synchronisation avec interdiction. Le conducteur, par l'intermédiaire du levier de vitesse,
déplace le baladeur vers le pignon fou. Au cours de ce déplacement, le cône du baladeur
vient au contact du cône de l'anneau de synchronisation. Si les vitesses de rotation sont
différentes, il y a friction entre les cônes, et la création d'un couple résistant. Ce couple
entraîne l'anneau de synchronisation en rotation et applique une des faces chanfreinées des
ergots contre l'entrée des créneaux du pignon fou. L'anneau de synchronisation ne peut plus
avancer vers le pignon fou, et s'oppose donc à la progression du baladeur. Il y a interdiction
jusqu'à ce que le couple résistant disparaisse, c'est-
c'est -à-dire lorsque les vitesses de rotation du
pignon et de l'anneau sont égales.
La figure ci-
ci-contre représente l'anneau de synchronisation en position
« interdiction », face chanfreinée en appui contre le pignon.

2ème temps : Le crabotage.

La vitesse de rotation de
l'anneau a rejoint celle du
baladeur, le couple résistant
disparaît. Les ergots
pénètrent à fond dans les
encoches, permettant au
baladeur de s'engager sur le
pignon fou et de rendre
solidaires le pignon fou, le
baladeur et le moyeu.
En résumé :

La liaison pignon-
pignon-arbre est obtenue par :

• Le baladeur qui relie le pignon au moyeu,


• Le moyeu qui relie le baladeur à l'arbre.

Retour au point mort :

L'effort du conducteur sur le baladeur est inversé. Les crabots se dégagent. Le pignon est
de nouveau fou sur l'arbre.
Le ressort circulaire repousse l'anneau de synchronisation vers le moyeu et le système
reprend sa position initiale.

Le synchroniseur « RENAULT » est un synchroniseur absolu.


LE SYNCHRONISEUR « BORG WARNER »

Description :

LES 3
LE PIGNON L'ANNEAU DE LE LE MOYEU CLAVETTES
SYNCHRO BALADEUR ET LES 2
RESSORTS
Fou sur l'arbre, Il constitue le cône C'est l'élément Il est totalement lié Cet ensemble
il porte le cône femelle de friction et d'accouplement à l'arbre. Il permet assure le
mâle de l'élément effectuant qui rend solidaire le coulissement du déplacement
friction et une l'interdiction pendant le pignon fou baladeur et assure souple de
denture de la synchronisation. Il avec l'arbre par le maintient de 3 l'anneau de
crabotage. possède 3 encoches à l'intermédiaire du clavettes disposées synchronisation
120°° pour recevoir
120 moyeu. à 120°
120° et de leur 2 quand le
les 3 clavettes. ressorts circulaires. baladeur est mis
en action.

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