Les déchets sont constitués d’humidité, de matières organiques et de matières minérales métalliques
ou non métalliques (analyse immédiate). Tous les déchets sont potentiellement valorisables et ce en
fonction de leur nature chimique, de leurs propriétés mécaniques, physico-chimiques ou de leur
pouvoir calorifique (PCI).
Voici les cas des traitements des déchets à Madagascar, en instant sur leurs existences et leurs
façons d’appliquer les méthodes de traitements. Ainsi les problèmes et les atouts de ses applications
dans le cas de Madagascar.
Les principaux déchets traités par compostage sont les déchets verts (tontes de pelouses, feuilles)
parfois en mélange avec des boues d’épuration urbaines ou industrielles, puis des déchets agro-
alimentaires, déchets de cuisine, effluents d’élevage (fientes, fumiers), ainsi que les déchets ménagers.
Le compostage peut être réalisé sur des installations industrielles mais aussi à domicile ou dans le
cadre d’un compostage de quartier.
Son activité repose sur l'emploi des anciens informels de la décharge en leur garantissant de bonnes
conditions de travail et de sécurité. Madacompost participe donc activement à la création d'emplois
respectueux et locaux.
Madacompost a traité un volume de plus de 30 000 tonnes de déchets depuis sa création en 2011. La
valorisation a permis d'éviter la mise en décharge de 22 500 tonnes de déchet
2. Méthodes appliquées
Approvisionnement
Tamisage
Maturation
Tri
Conditionnement
et stockage
Fermentation
Mise en
andain
Ce procédé est réalisé de façon décentralisée ou le compostage industriel, centralisé, observé dans
des villes à forte densité de population, où des systèmes de gestion des déchets qui sont en place.
3. Paramètres de compostage
a) Température:
L’activité optimale des micro-organismes qui décomposent les déchets correspond à une plage de
température bien définie. Les bactéries mésophiles sont actives entre 20 et 45°C et les thermophiles
entre 45 et 65°C. Le suivi de la température est par ailleurs une mesure indirecte de l’intensité de la
biodégradation lorsque le processus n’est pas terminé. Une carence en oxygène peut ainsi être décelée
par la baisse de la température et corrigée par retournement des déchets pour aérer. Pour obtenir
l’hygiénisation du compost (destruction des germes pathogènes et parasites présents dans les déchets)
en compostage à l’air libre, une température de 55°C pendant 5 jours (Charnay, 2005) est nécessaire.
b) Teneur en eau :
La teneur en eau des déchets mis à composter conditionne l’activité des micro-organismes. L’humidité
optimale pour le compostage est généralement 50-60% (Filemon, 2008). Si la teneur en eau baisse en
dessous de 30%, la décomposition de la matière organique est inhibée ; si elle dépasse 70%, l’eau
commence à remplir les espaces lacunaires des déchets et empêche les échanges d’oxygène,
provoquant des conditions défavorables au compostage (Charnay, 2005). Il est en général nécessaire
de contrôler l’humidité et d’arroser régulièrement le compost en cours de décomposition. A noter que
le pH, la température et l’humidité sont des paramètres interdépendants.
c) Apport d’air :
L’apport d’air est indispensable pour maintenir un milieu aérobie nécessaire à une décomposition
rapide et inodore. Une carence en oxygène conduira à la mise en place de conditions anaérobies,
d) Granulométrie :
La dimension moyenne des déchets – la granulométrie – détermine la vitesse de décomposition. Si la
surface de contact entre les déchets et les micro-organismes est importante, la fermentation sera
meilleure. Une granulométrie trop fine diminue en revanche la circulation de l’air, provoquant une
insuffisance d’oxygène (Charnay, 2005). Une granulométrie trop élevée contribue à des apports en
oxygène trop importants qui assèchent le compost, et qui réduisent la montée en température.
e) Rapport carbone/azote :
Le rapport C/N idéal pour le compostage est de 30/1, si ces éléments sont bio disponibles (ce n’est pas
le cas de certains composants du bois par exemple). Les micro-organismes utilisent le carbone pour
leur production d’énergie et l’azote est utilisé pour leur production d’acides aminés et de protéines.
La consommation microbienne de l’azote et du carbone entraîne une diminution du rapport C/N lors
de la décomposition des déchets.
Comme il s’agit d’un compostage de quartier ou à domicile, les matériels utilisés s’adaptent aussi aux
situations des individus, comme le fourche à fumier, machette(ou broyeur pour les grosses quantités),
brouette ou panier, tamis.
Les paramètres ainsi que les détails techniques sur ce procédé sont inaccessibles dues aux insuffisances
de connaissance profonde et des équipements.
IV. Conclusion
Le compostage est une technique de valorisation simple adaptée aux déchets ménagers
présentant une forte teneur en matières organiques.
Le tri à la source est un moyen pour la réduction du coût de production du compost et la réduction
des risques liés aux déchets dangereux, mais très difficile à enraciner dans les habitudes des
populations urbaines. Pour la pratique du compostage à moyenne et grande échelle, des sur faces
importantes en milieu urbain sont nécessaires.
Avec une équipe de 6 ouvriers et 4 réacteurs de fonte, ce centre des déchets de Mahajanga peut
produire jusqu’à 7m² de pavés par jour. Cette activité permet de recycler 80T de plastique par an soit
1,4 million de sachets.
2. Méthodes appliquées
Madacompost a utilisé la technique générale pour la régénération qui s’opère en plusieurs étapes: tri,
lavage, séchage, broyage, extrusion, granulation.
La fabrication d’éléments de construction est apparue l’idée d’utiliser le plastique (et notamment les
sachets plastiques) comme liant, en remplacement du ciment, afin de produire différents éléments
de construction comme des pavés, des briques, des tuiles...
En chauffant les sachets plastiques, qui sont pour la plupart faits en polyéthylène basse densité
(PEBD), vont fondre et devenir visqueux; on y ajoute alors du sable tout en malaxant. Une fois le
mélange homogène, on le verse dans un moule et on laisse refroidir avant démoulage
3. Comparaison du procédé
En se référant aux procédés de recyclage dans la leçon sur le même cas production de pavés routiers.
Phase 1 : Préparation du mélange
Phase 2 : Chauffage du mélange
Phase 3 : Moulage
Phase 4 : Démoulage
Phase 5 : Refroidissement
Phase 6 : Finition
Concernant la remise en forme des matières en plastique, on juste collecte les déchets et les déposent
dans des sociétés de transformations comme :
IV. Conclusion
Le recyclage des déchets plastiques dans les pays en développement comme Madagascar est une
problématique en plein développement. La valorisation matière est généralement la seule méthode
effectivement mise en place. Parmi ces types de valorisation matière, soit dans la pratique industrielle
ou pratique artisanale, le recyclage est possible. Le procédé de régénération qui semble être le seul
moyen de recycler efficacement et en grande quantité les déchets plastiques peut se trouver dans la
filière industrielle. Les pratiques plus artisanales comme la production d'éléments de construction en
plastique peuvent s'avérer pertinentes sur le développement local.
La régénération est la technique la plus efficace en termes de rendement de valorisation matière des
déchets plastiques. Mais elle nécessite un équipement relativement coûteux et des compétences
techniques. Donc le politique de l’Etat doit mettre en valeur ce secteur d’activité pour le
développement durable dans le domaine de. Polymère.
1. Recyclage industriel
L’extraction et transformation des autres métaux non ferreux n'existent pas à Madagascar, aucune
information n'est disponible. Mais le recyclage de l’aluminium se fait en 6 étapes:
2. Recyclage artisanal
La ville d’Ambatolampy est connue dans tout Madagascar pour réaliser des cocottes, et tout type
d’autres objets, en aluminium. L’aluminium provient uniquement du recyclage : carter, boulons,
menuiserie, cannettes…
Procédé :
- L’aluminium est chauffé à plus de 600°C, dans un four coincé au milieu de braises de charbon
de bois, retenues par des briques. Ainsi il fond, sa température de fusion étant de 660,3°C.
L’installation est précaire. Les manipulations sont dangereuses. Il n'existe aucun équipement
de protection, même pas un tablier ou des chaussures quand on manipule l'aluminium en
fusion.
- Parallèlement, un modèle de l’objet à obtenir est utilisé pour créer un moule qui ne servira
qu’une fois. On place l’objet pour avoir son empreinte dans du sable blanc très fin, qu’on ne
trouve que dans la région d’Ambatolampy. Ce sable est mélangé avec des poussières de
III. CONCLUSION
Le recyclage constitue une composante importante des approvisionnements de matières premières
pour un certain nombre de métaux. Le cuivre, l'aluminium, le plomb, le zinc, les métaux précieux et les
métaux réfractaires notamment peuvent être récupérés de leurs produits ou de leurs résidus et
réintroduits en tête de production sans entraîner de perte de qualité.
1. Les opérateurs
Les «opérateurs» sont les organismes (ONG ou entreprises) qui construisent ou commercialisent des
installations biogaz à Madagascar. Ils ont déjà réalisé des travaux d’installation de biodigesteurs et
possèdent le savoir-faire.
2. Les projets
Les «projets» sont les organismes (ONG, institutions, etc.) qui ont déjà réalisé un ou plusieurs
réservoirs biogaz à Madagascar en partenariat avec un opérateur. Il s’agit de projets de biodigesteurs
domestiques (dont les intrants sont majoritairement des excréments animaux, mais pourraient être
les boues de latrines ou déchets organiques du ménage bénéficiaire) ou communautaires de
traitement de boues de latrines ou de déchets ménagers (à collecter, prétraiter et déverser dans le
biodigesteur).
3. Les utilisateurs
Les «utilisateurs» sont les individus ou organismes qui sont responsables de l’utilisation et de la
maintenance des biodigesteurs. On peut distinguer deux catégories d’utilisateurs:
- Les ménages qui sont utilisateurs mais la plupart du temps ne maîtrisent pas tous les aspects
de la maintenance des installations et qui nécessitent donc une assistance pour maintenir le
bon fonctionnement du digesteur.
- Les organismes qui peuvent être des opérateurs d’assainissement et ou des communes et qui
maîtrisent a priori la maintenance des installations.
Un déchet est dit dangereux quand il est susceptible de causer des effets négatifs significatifs chez
l’homme ou sur l’environnement. Ainsi, ils peuvent être corrosifs, caustiques, explosifs, irritant,
cancérogène, infectieux, mutagène, inflammables ou porter des germes pathogènes, nocif, toxique,
etc.
La société Relais de Madagascar et ADONIS assurent la récolte des déchets ultimes et dangereux.
Le groupe ADONIS Environnement a comme activité d’incinérer les déchets souillés ou non
valorisables dans son four agrée APAVE, ainsi l’incinération des déchets chimiques, et recyclage des
batteries et acides. Ce four lui assure la gestion des gaz produits et les récupérer dans une autre
enceinte pour la mise en marche de la chaudière.
Quand il n’y a pas de possibilité d’incinération, le stockage est une opération d’élimination des
déchets. Alors que la mise en décharge a longtemps été le mode de traitement privilégié des déchets,
du fait de son coût particulièrement bas, les enjeux de protection de l’environnement associés à
l’exploitation des décharges.
Concernant le quotidien des Malagasy sur ces déchets, la seule chose qu’ils puissent faire c’est de les
jeter ou les mettre dans les ordures. Même faire de la sélection est difficile.
III. Conclusion
La séparation par la collecte sélective de ces déchets conditionne aussi leur filière de traitement la plus
adaptée. Il existe plusieurs possibilités de traitement, ces déchets peuvent être : régénérés en vue de
leur recyclage matière, valorisés comme combustibles de substitution, incinérés à haute température
avec valorisation énergétique, traités par voie physico-chimique et biologique, ou traités et dépollués
avant d’être enfouis dans des centres de stockage adaptés.