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Le SIVOM SAG collecte les eaux usées
des communes de Cugnaux, Frouzins,
Seysses et Villeneuve-Tolosane. Ce
bassin de population d'environ 35 000
habitants est constitué essentiellement
d'habitats et d'activités de service. Très
peu d'industries sont présentes sur
territoire, ce qui explique la faible teneur
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des boues du SIVOM SAG en micro
polluants.
Les possibilités d'exutoires actuels pour les boues sont les suivantes :
* La mise en décharge des boues est soumise à des conditions strictes et sa pratique
sera progressivement réduite jusqu'à son interdiction en 2015.
* L'incinération. Cette solution consiste à brûler des boues constituées de 80 % d'eau et
ne permet, pas plus que la mise en décharge, de valoriser les boues dont la qualité serait
conforme à l'utilisation agricole.
* L'épandage agricole direct nécessite un plan prévisionnel d'épandage établi après
analyses du produit et des comptes rendus réguliers en préfecture. L'épandage
permet toutefois de valoriser les boues et d'apporter aux sols des éléments fertilisants.
Cependant, cette technique est source de nuisances olfactives et reste très controversée
car elle comporte un risque de pollutions diverses en fonction de la qualité des boues.
* Le compostage des boues, solution inovante retenue par le SIVOM de la Saudrune
permet d'exploiter le potentiel fertilisant des boues après les avoir assainies. Les
composts ainsi obtenus sont inodores et ne présentent plus aucun risque pathogène.
Ils représentent en outre un intérêt agronomique certain et sont très demandés par les
agriculteurs.
Fortement sollicités par l'agriculture moderne et productive, les sols de notre département
sont souvent dans des situations critiques liées à des faibles teneurs en matière organique
(inférieures à 3%). L’épandage de compost permet aux agriculteurs de lutter contre ce
phénomène en limitant le recours aux fertilisants chimiques.
L'usine a une capacité de traitement de 8700 tonnes de boues. Elle a permis en 2007,
année de mise en service, de traiter 4500 tonnes de boues, qui mélangées à 4500 tonnes de
déchets verts ont donné 4000 tonnes de compost.
Le toit est composé d'un textile qui laisse passer la lumière et permet de travailler sans
utilisation d'éclairage d'appoint.
La structure d'acier ovoïde pèse 33 tonnes et la membrane textile 3 tonnes. Les 180
morceaux de textile qui constituent la membrane ont fait l'objet de 3 km de soudure et
couvrent 2000 m2. L'ensemble peut résister à des vents de 160 km/h.
Le compost produit dans cet ouvrage est exclusivement réservé aux agriculteurs.
Le produit est régulièrement échantillonné et expédié en laboratoire pour y être analysé. Le
traitement par compostage en aération pilotée permet d'obtenir une « matière fertilisante
issue de l'assainissement et du traitement des eaux » qui répond à la nouvelle norme
AFNOR NFU 44095.