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EN MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE
EN FRANCE METROPOLITAINE
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ADAPTABILITE A L’ÎLE DE LA REUNION
Aurélien VELLE
EN MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE
EN FRANCE METROPOLITAINE
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Aurélien VELLE
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AVANT PROPOS
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REMERCIEMENTS
Un grand merci en particulier aux personnes suivantes avec lesquelles j’ai passé des moments
inoubliables : Damien, Fernanda, Gilles, Pascal, Patrice, Pierre dit « Canard », Sébastien,
Sylvie et Thierry.
Je souhaite à tous une bonne continuation et au Biau Jardin de persévérer à oeuvrer pour le
développement de l’agriculture biologique et pour l’insertion des personnes en difficulté.
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 8
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................... 29
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TABLE DES ILLUSTRATIONS
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Liste des abréviations, acronymes et unités
AB : agriculture biologique
BJ : Biau Jardin
°C : degrés Celsius
kg : kilogrammes
MO : Matières Organiques
PE : Polyéthylène
t. : tonne
UV : Ultra Violet
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INTRODUCTION
Le choix du Biau Jardin comme structure d’accueil répond à deux objectifs :
- appréhender les réalités de la production biologique en culture maraîchère au sein
d’une exploitation aux productions largement diversifiées
- s’inspirer des techniques, matériels et modes de commercialisation mises en œuvre
pour développer la filière biologique réunionnaise actuellement en cours de
développement et structuration
Le Biau Jardin est une structure qui présente de nombreux intérêts, aussi bien du point de vue
technique que commercial et social.
Tout d’abord, la gestion de l’exploitation est assurée par M. Gilles Lèbres qui dispose d’une
grande expérience en maraîchage bio et qui partage largement son savoir avec son personnel
dès que l’occasion se présente. Cela m’a permis d’avoir des échanges très constructifs. Je me
suis également appuyé sur d’autres sources d’information (ouvrages techniques, Internet).
Nous consacrerons donc une bonne partie de ce rapport aux aspects techniques : matériels
utilisés, techniques de travail du sol, maîtrise des adventices, protection des cultures…
Enfin, la structure dispose d’un statut d’entreprise d’insertion ce qui permet, entre autre, de
bénéficier d’aide sur les salaires. Ce point est très important car c’est très souvent le poste de
dépense le plus important en agriculture biologique (AB). Nous étudierons donc les avantages
et inconvénients de ce type de statut.
Ce rapport est donc structuré en fonction de ces trois aspects (matériels et techniques de
production, commercialisation, statut d’entreprise d’insertion) qui seront abordés avec le
souci de l’adaptation aux spécificités réunionnaises (conditions pédoclimatiques, taille des
structures, environnement socio-économique).
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1) Techniques et matériels mis en œuvre
La liste des fournisseurs des différents matériels évoqués est disponible en Annexe I.
En effet, il ne faut jamais travailler le sol s’il est trop sec ou trop humide (Diagramme 1) et il
faut limiter au maximum le nombre de passage d’engins lourds (FAO, Le travail du sol pour
une agriculture durable).
A la Réunion, le travail du sol doit donc se faire de novembre à décembre (début de la saison
des pluies) ou de mars à mai pour bénéficier des dernières pluies. Dans l’est la période
favorable est plus longue, les pluies étant mieux réparties.
Pour ce qui est des andosols présents en altitude, il convient de prendre beaucoup de
précaution. Les risques d’érosion sont parfois très élevés du fait des fortes pentes et des
qualités particulières des « argiles » qui les constituent (impossible à réhydrater après
dessiccation, très glissant car gorgés d’eau) et qui rendent tout travail du sol délicat.
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Diagramme 1 : Travail du sol, texture et état hydrique (FAO)
Deux types de travail du sol ont été étudiés, le premier assez classique (sans charrue à soc)
pratiqué au Biau Jardin (BJ), le deuxième, plus novateur et utilisé au Jardin du Temple
(Grenoble), le travail en planches hautes permanentes.
Un essai de longue durée est en cours depuis 2000 au Jardin du Temple prés de Grenoble. Les
premiers résultats indiquent une diminution de 30 % des temps de travaux pour le travail du
sol en moyenne sur 4 ans, une amélioration du développement racinaire en profondeur
excepté latéralement (tassement sous les passages de roues) et une maîtrise des adventices
plus délicates en fin de culture mais sans impact sur les résultats culturaux (D. Berry et al,
2005).
Les outils spécifiques utilisés sont : butteuse, herse étrille, cultibutte, vibroplanche et
cultirateau.
Cette nouvelle méthode de travail du sol peut être intéressante à la Réunion.
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En effet, les planches hautes permettent entre autre de limiter les risques d’érosion en créant
un obstacle physique à l’écoulement de l’eau, ce qui n’est pas négligeable dans notre région.
De plus, il est possible d’utiliser un outil spécialement conçu par la Société Truchet et
l'Atelier du Val de Saône à cette fin : le Matériel de Techniques Culturales Simplifiées en
Maraîchage (MTCSM) (http://grab.agriculturebio.org) qui permet de réaliser toutes les
opérations depuis la préparation des buttes, jusqu’à l’entretien des cultures avec le même outil
que l’on adapte légèrement.
Sa grande polyvalence et son principe technique (disques étoiles et dents droites pour le
travail du sol et le désherbage, disques pour réaliser la butte et rouleau cage simple pour le lit
de semence) entraînent une diminution de la consommation de carburant car un seul passage
est nécessaire pour chaque opération, sans utilisation de la prise de force. Du coup la
puissance nécessaire est plus faible et il est possible d’utiliser des tracteurs plus légers.
Enfin, le porte outil Bärtschi-FOBRO Mobil, présenté en 1.2.7.1) et distribué par l'Atelier du
Val de Saône, qui ne pèse que 820 kg semble particulièrement adapté aux zones à fortes
pentes des hauts de l’île.
Remarque importante : Pour un travail du sol adapté, il peut être conseillé de réaliser au
préalable un diagnostic par la technique du profil cultural décrite dans le détail par Y.
Gautronneau et H. Manichon et téléchargeable sur Internet (http://www.isara.fr).
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1.2) Maîtrise des adventices
La maîtrise des adventices est un point crucial en agriculture biologique car il monopolise une
grande part du temps de travail disponible et constitue une des principales difficultés lors de la
conversion à ce mode de production.
Les techniques utilisées peuvent être préventives (faux semis, cultures nettoyantes,
désinfection à la vapeur, solarisation et paillage du sol) et curatives (le désherbage thermique
au gaz et le binage manuel ou mécanique).
Remarque : deux principes fondamentaux sont à ne pas négliger pour le désherbage en bio, à
savoir qu’il vaut mieux être suréquipé pour allier différentes méthodes et qu’un binage
précoce est la garantie d’un gain de temps non négligeable et d’un bon rendement.
Remarque : À noter que toute importation de semences et autre matériel végétal à la Réunion
doit être garantie indemne d’organisme nuisible (www.prpv.org).
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(poireaux, oignons…), les cucurbitacées (courgettes, …), les crucifères, les composées et
chénopodiacées.
Cette technique nécessite la production de plants qui à l’heure actuelle ne peut être réalisé à la
Réunion que par l’exploitant lui-même (pas de producteurs de plants ni de semences certifiés
bio ou en reconversion).
Matériel nécessaire :
- Plantation : Planteuse à salades, planteuse à poireaux (si grande surface ou CUMA)
- Production de plants : pépinière (tunnel ou ombrière), plaques de semis, terreaux pour
AB.
1.2.5) La solarisation
Cette technique consiste à poser, après travail du sol (comme pour un semis) et arrosage de
celui-ci (à la capacité au champ), un film plastique transparent (film PE de 30 à 50 µm), traité
anti-UV. Ce film va créer un effet de serre dans les premiers centimètres de sol et ainsi
détruire un grand nombre de graines d’adventices.
Testée au Biau Jardin cette année, les résultats sont encourageant bien que certaines espèces
aient résisté au traitement (pourpier, liseron et amarante).
Pour être efficace, il est nécessaire de laisser le dispositif en place pour une durée équivalente
à 250 heures d’ensoleillement, soit un mois en été ou 2 mois pour un effet fongicide
(Désinfection des sols : la solarisation, 2005). Une telle durée n’est pas sans conséquences sur
la gestion des rotations. Il faut également s’assurer d’une bonne humectation du sol avant
pose du film (l’air transmet moins bien la chaleur que l’eau) et que celui-ci soit bien à tendu.
Les grandes largeurs sont préférables car elles limitent les pertes de chaleur par effets de
bordures. La montée en température doit être remarquée dès le troisième jour (>40°C).
La préparation ultérieure du lit de semence ne doit pas être trop profonde afin d’éviter de
remonter en surface les graines d’adventices non détruites.
A noter qu’il est conseillé de solariser un an sur deux en alternance avec un engrais vert.
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1.2.6.2) Paillage non biodégradable
Il s’agit des paillages polyéthylène et des bâches hors sol (Reviron Tissage).
Les premiers sont légers et assez fragile mais conviennent pour toute culture de plein champ
ou sous abris. Ils doivent impérativement être récupérés après utilisation ce qui pose des
difficultés car ils se déchirent facilement.
Les seconds sont plus lourds mais présentent l’avantage de pouvoir être réutilisés plusieurs
années (plus de 10 ans au Biau Jardin), ce qui compense leur surcoût. Il faut bien réfléchir à
leur mis en place pour faciliter leur récupération. A utiliser particulièrement pour les cultures
longues (tomates, courgettes, concombres…).
Ils doivent être obligatoirement récupérés et collectés.
1.2.6.3) Le mulch
Ces sont les paillages utilisant des matériaux naturels, principalement de la paille (cultures
fourragères ou résidus de culture de canne à sucre), des copeaux de bois, du BRF (voir
chapitre 1.3.4) ou la bagasse de canne à sucre (résidus fibreux obtenu après broyage et
extraction du jus de canne).
Tous ses matériaux sont disponibles à la Réunion mais seuls les paillages à base de résidus de
culture de canne à sucre (feuilles et gaines) et la bagasse y ont été testé et sont abordables
d’un point de vue économique.
Pour ce qui est des résidus de culture de canne à sucre, un broyage préalable rend leur
utilisation plus efficace (diminution de la pénétration du rayonnement solaire).
L’intérêt de ce type de paillage réside dans le fait que la matière première peut être trouvée
localement voire être produite sur l’exploitation même.
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- à étoile : binage et buttage, plutôt réservé aux grandes cultures sarclés peu sensibles,
risque de semelle. Fabriqué par Bärtschi-FOBRO. Coût : 4 200 euros
- La motobineuse : très efficace et particulièrement adapté aux petites surfaces.
Différents modèles existent, à une ou deux roues.
- La billonneuse : en réalisant le billon, les mauvaises herbes sont recouvertes d’une
épaisse couche de terre.
b- sur le rang
- avec une lame : équipée d’un détecteur optique, la lame se retire lorsqu’elle arrive sur
la plante cultivée. Fabricants : RADIS MECANISATION et BAILLY.
- à doigt : déracine les plantules d’adventices grâce à des disques à doigts caoutchouc.
Utilisable quand la culture est en avance sur les adventices, réservé aux gros légumes
(poireaux, choux…). Fabricant KRESS and Co, distributeur DIEBOLT. Coût : 990 euros
- à air comprimé : prototype fonctionnant par arrachage sous la pression de jets d’air
comprimé. Information : JAMPEN & SHON (suisse).
- avec flamme (thermique au gaz) : limité aux espèces supportant le choc thermique.
Attention à la disponibilité en gaz à la Réunion (voir Chapitre 2.2.5).
Photo n°2 : Les binettes utilisées au BJ Photo n°3 : La houe à roue au repos
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temps). Un modèle individuel avec deux positions (allongée/assis) pourrait être
également développé.
Remarque : Il faut raisonner le choix de son matériel et sa conduite en fonction des conditions
locales. Par exemple, en sol très pierreux, les outils à socs et à dents ainsi que les binettes et la
houx à roues blessent les cultures. On peut alors augmenter les densités de semis ou de
plantation pour compenser les pertes (plus 20 à 50%). Il est également possible d’utiliser une
autre méthode, comme par exemple le désherbage thermique qui permet en plus de traiter
quelque soit l’état hydrique du sol (si le matériel est léger toute fois !!).
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1.3) Gestion de la fertilisation
Le raisonnement de la fertilisation est primordial en AB car elle permet, bien conduite, un bon
développement et une bonne santé des plantes liée à une amélioration de leurs résistances
naturelles aux agressions.
Cependant, à la Réunion comme ailleurs, les analyses de sol classiques proposées par les
laboratoires ne sont pas forcément adaptées à l’AB qui nécessite notamment une bonne
connaissance des états physique, calcique et biologique du sol, des différentes fractions de
matières organiques (facilement minéralisable, humus stable) et de la qualité des argiles qui le
constituent.
C’est pourquoi avant toute décision quand au type d’amendement à utiliser, je conseillerais de
réaliser au préalable une analyse du sol par la méthode Hérody (www.prometerre.com) décrite
en Annexe n°III. Il serait également intéressant que le laboratoire d’analyse du CIRAD
Réunion mette à profit le travail très intéressant réalisé par l’ITAB (Activités biologiques et
fertilité des sols, 2002).
1.3.2) Le compost
Le fumier composté est la base de l’agriculture biologique. L’utilisation des fumiers et
lisiers d’élevages hors sol est interdite (Annexe II, Partie A du Règlement CEE 2092/91).
Certains composts sont particulièrement bien adaptés à certains types de sol. Par exemple, les
composts de fumier d’ovin ou de caprin sont préférables en sols très argileux. Le compost de
fumier de bovin est quand à lui très polyvalent et de très bonne qualité.
Pour réussir son compost je ne peux que conseiller les ouvrages et le site de l’ITAB
(www.itab.asso.fr), le manuel de formation de l’IFOAM (Manuel de formation de l’IFOAM
sur l’agriculture biologique dans les pays tropicaux, 2003) et pour la composition des produits
organiques utilisables à la Réunion, la consultation des données de la MVAD.
Quelques conseils :
- Compost aérobie : constituer son tas à l'ombre, sous des arbres. Choisir un fumier de
meilleure qualité possible (élevage peu intensif et le composter dès sa sortie de l'étable.
Réaliser des tas de section triangulaire (1.5 à 2m de large, 1 à 1.3 m de haut) en passant le
fumier à l'épandeur ou au retourneur, introduire les préparations activatrices de compost.
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Couvrir le tas d'une bâche TOPTEX (Sandberger) ou d'une épaisse couche de paille.
Retourner le tas 7 à 10 jours après mise en place puis au bout d'un mois si nécessaire. Vérifier
régulièrement qu'il est assez humide et qu'il monte bien en température.
- Composts réducteurs : ils peuvent être réalisés en fosse ou en tas recouvert d’une couche de
terre ou d’une bâche pour ensilage (l’air et la lumière ne doivent pas passer). Ce type de
compost est plus lent à obtenir mais nécessite moins de temps de travail et moins d’eau.
Le compost est épandu au BJ après décompactage du sol en automne et y est incorporé lors du
travail superficiel en été.
Matériel spécifique :
- réalisation du compost : broyeur pour les déchets de taille, remorque, épandeur à
fumier ou camion pour le transport des matières premières, un retourneur d’andain
- épandage : un chargeur frontal pour la manipulation et un épandeur à fumier (Ets
Roche)
- thermomètre sonde (Sandberger)
Ces opérations peuvent être réalisés à la main pour de petites quantités (donc de petites
surfaces !). Pour de grandes quantités il est nécessaire de s’équiper et au vu du coût du
matériel, un regroupement des producteurs ou le recours à un prestataire de service semble
indispensable. Le BiauJardin adhère à une CUMA de 250 adhérents pour l’utilisation du
retourneur d’andain.
Quantité à épandre (dans le respect des normes concernant les quantités maximales d’azote
épandues/ha/an=170 kg) pour un sol correctement pourvu en MO (3-3,5 %) :
- 5 à 10 tonnes/ha sur grandes cultures
- 15 à 20 tonnes/ha pour le maraîchage plein champ
- 30 à 40 tonnes/ha pour le maraîchage sous abris
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1.3.4) Le B.R.F.
Il s’agit de rameaux et de petites branches d’un diamètre < 7 cm qui sont broyées (volume
final des copeaux entre 3 et 5 cm³) et épandus sur le sol en grande quantité ( 20 à 30
tonnes/ha). Les rameaux doivent être coupés à la saison dormante, la lignine en cours de
formation étant plus facilement dégradable par les champignons du sol.
C'est un produit particulièrement intéressant pour des sols pauvres en matière organique stable
ou très sableux. Il faut cependant faire attention aux risques de faim en azote créée par un
rapport C/N très élevé (25 à 175). Pour cela, un mélange avec du lisier de porc à hauteur de 2
kg d'azote par tonne de BRF (www.aggra.org) ou du compost peu pailleux et riche en azote
donne de très bons résultats.
Le BRF améliore la structure du sol, le développement du chevelu racinnaire et la stimulation
de la vie de sol. Les rendements sont améliorés et une baisse des problèmes phytosanitaires
est souvent constatée (www.sbf.ulaval.ca).
Remarque : Le BRF s'utilise non composté et doit être réalisé avec des rameaux
d'Angiospermes Dicotylédones. Au maximum 20 % de rameaux de gymnosperme (ex :
conifères) peuvent être utilisés.
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1.4) Protection des cultures
1.4.1) Méthodes prophylactiques
Une bonne protection des cultures commence par la mise en place d'action préventives :
utilisation de variétés résistantes, ramassages des fruits et légumes tombés par terre, arrachage
des plants malades, mise en place de rotations et/ou d'associations adaptées, surveiller les
cultures pour pouvoir déterminer l'apparition des premiers ravageurs et symptômes... Ce
dernier point ainsi que la connaissance précise de la biologie et de l'écologie des principaux
ravageurs doit permettre d'intervenir au bon moment en ayant recours aux auxiliaires des
cultures.
La liste des principaux ravageurs et de leurs caractéristiques est disponible sur le site de la
Protection des Végétaux : www.prpv.org.
Remarque : Cette méthode visant à maintenir une population acceptable de ravageurs sans les
éliminer totalement, les risques de transmission de maladies par certains d'entre eux ne sont
pas nuls. Pour diminuer ce risque, il faut supprimer totalement ou presque la présence de ces
ravageurs, ce qui n'est possible qu'en ayant recours aux filets anti-insectes ou des produits
phytosanitaires autorisés en AB. A noter que la lutte autocide (www.inra.fr) peut permettre
d'éliminer quasi-totalement certains insectes (mouches).
Remarque : A noter que des essais ont été mené sur l'utilisation de filets anti-insectes
verticaux autour des cultures (www.itab.asso.fr) contre la mouche du choux, la cécidomyie du
choux et la mouche de la carotte. Cette technique est très prometteuse contre les insectes qui
se déplacent au raz du sol ou sous le feuillage des cultures (peu chère et pratique).
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1.4.4) Autre matériel
Des bâches hors sol de couleur bleue seraient utilisées en Israël et auraient un effet répulsif
sur les pucerons (G. LEBRE, entretien).
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1.4.6) Matériel de traitement
Pour l’épandage des produits, des pulvérisateurs montés sur roues, avec ou sans rampes, sont
disponibles dans le commerce (Berthoud, Pulvérisation S21) ou peuvent être fabriqués
artisanalement. Ils présentent notamment l’avantage d’améliorer le confort de l’applicateur.
Photo n°6 : pulvérisateur poussé à piston Photo n°7 : pulvérisateur poussé à batterie
Remarque : des systèmes très légers et faciles à monter et démonter sont également
utilisables. Il s’agit des tunnels fraisiers, des chenillettes et autres structures de faibles
dimensions.
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2/ La commercialisation
Au Biau Jardin la commercialisation s’effectue principalement via la livraison de paniers
hebdomadaires (3 livraisons par semaines, jeudi et vendredi soit 500 à 550 paniers).
A cela s’ajoute une boutique ouverte en 2005 suite notamment à une enquête de satisfaction
menée auprès de la clientèle. Les fruits et légumes de l’exploitation y sont proposés ainsi que
divers produits d’épiceries bios.
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2.1.4.2) Le remplissage
Les caisses de légumes sont sorties des chambres froides et disposées en deux rangées : une
rangée pour les paniers entiers, une rangées pour les demi paniers. Les paniers sont remplis en
fonction de l’étiquette agrafée et en commençant par les légumes les plus résistants aux chocs.
La couleur des paniers dépend du dépôt où il sera livré, tous les paniers livrés dans le même
dépôt peuvent donc être remplis, stockés et chargés en même temps.
On utilise des paniers en toile synthétique tissée qui ont une durée de vie d’un an ou plus
(deux paniers par clients).
Une fois remplis les paniers sont donc prêt à être chargé dans la camionnette. Celle-ci a été
adaptée de manière à pouvoir installer rapidement un système d’étagères amovibles. Trois
niveaux sont donc disponibles pour ranger les paniers.
Ceux qui seront livrés au dernier dépôt sur le trajet de la camionnette sont rangés en premier
et inversement.
Les sachets de la semaine précédente sont récupérés au moment de la livraison.
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2.2) Les clients et leurs attentes
Les données suivantes sont basées sur les résultats d’une étude menée par le Biau Jardin sur
un échantillon de 250 adhérents (T. COLLIN, 2005).
Pour ce qui est de la catégorie d’âge, 70% des clients font partie de la tranche 35-55 ans, 23 %
pour les plus de 55 ans et 7% pour les moins de 35 ans.
Au vu de ces chiffres et par rapport à la Réunion où la population est plus jeune, il est
possible que les clients potentiels soient proportionnellement moins nombreux. A priori, je
penses que le secteur de l’île le plus favorable pour l’écoulement de produits biologiques est
la zone ouest où se concentre une importante population (donc plus de fonctionnaires) dont
bon nombre de retraités et de personnes à hauts revenus.
L’étude a également montré que les clients sont pour le plupart satisfaits de la composition
des paniers même si 50% d’entre eux effectue des achats complémentaires en GMS, en
magasins spécialisés ou sur les marchés.
Les légumes qu’ils souhaiteraient voir proposés en quantité plus importantes et plus
régulièrement sont : pomme de terre, carottes, salades, choux fleurs, brocolis et tomates.
D’après Gilles Lebre, le Biau Jardin afficherait un taux de 15 % de turn over expliqué par des
déménagements principalement.
Les points importants à retenir pour la Réunion sont donc la composition de la clientèle,
l’intérêt d’intégrer son activité dans le cadre d’une démarche d’insertion et la nécessité de
disposer d’une diversité suffisante de produits.
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2.3) La boutique
Ouverte en cours d’année 2005, la boutique a pour objectif premier de proposer à la clientèle
des produits locaux (dont ceux du BJ). Cela s’inscrit dans une démarche écologique basée sur
le principe de la relocalisation de l’économie.
Ainsi, des produits de bases venant de la région (farine, œufs, fruits, produits laitiers et carnés,
pain…) sont proposés. Pour les autres (conserves, sucre, café…) qui viennent souvent de loin,
la priorité est donné aux produits du Commerce Equitable. En tout 700 références sont
disponibles actuellement (contre 8000 environ en magasins spécialisés) pour une superficie de
25 m² (Privilégier les producteurs locaux, préalable à une bio durable, 2005). Ce
dimensionnement est la principale limite à l’augmentation de l’offre.
Depuis son ouverture le chiffre d’affaire est en augmentation régulière et atteint actuellement
un niveau allant de 1500 à 2400 euros hebdomadaires. Aujourd’hui, il semblerait que
l’activité soit rentable même sans prise en compte des subventions versées pour les missions
d’insertion.
A noter que 40% des clients de la boutique (environs une centaine) ne prennent pas ou plus de
paniers ce qui montre que cette structure répond bien à une demande non satisfaite pour des
consommateurs potentiels de produits bio mais ne souhaitant pas adhérer aux paniers
hebdomadaires. La consommation de légumes du BJ correspond à peu près à 15-20 paniers
hebdomadaires.
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3/ Le statut d’entreprise d’insertion
3.1) Généralités
Le statut d’entreprise d’insertion est un agrément délivré par la Direction Départementale du
Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DTE) après dépôt d’un dossier. Il
donne droit à la signature d’un certain nombre de Contrats à Durée Déterminée d’Insertion
(CDDI : art. L322-4-16 et L322-4-16-1 du code du travail), nombre qui peut évoluer au cours
du temps avec l’aval de la DTE.
Ce type de contrat ouvre droit à certains avantages mais à certaines obligations également et
peut receler des inconvénients non négligeables.
3.2) Avantages
Le principal intérêt de ce type de contrat réside dans l’aide financière (forme) sur les salaires à
hauteur de 50%. La durée des contrats est de 3 mois minimum, renouvelable deux fois pour
une période totale maximum de 2 ans.
Au Biau Jardin, pour 7 salariés en CDDI, il y a donc 7*9681 euros d’aides par an, soit 67767
euros d’aides, ce qui représente 35 % des dépenses totales pour le personnel (tous salaires
dont 3 CDI + charges). La part de ces dépenses dans les charges d’exploitation passe donc en
théorie de 55% à 36 %.
Un autre intérêt du statut d’insertion est le fait d’élargir la clientèle aux personnes sensibles à
cette thématique. Cela apparaît clairement dans l’étude réalisée en 2004 auprès des clients
(chap. 2 .2.2). Ce point peut être très important à la Réunion où le taux de chômeur est très
élevé et l’esprit de solidarité encore fort.
3.3) Inconvénients
Tout d’abord, l’aide sur les salaires est financée 50% par l’Europe (l’autre moitié étant payée
par l’Etat), ce qui pourrait changer dans l’avenir avec l’élargissement de celle-ci.
Ensuite, pour être embauché tout salarié doit répondre aux critères définis (chômeur de longue
durée…) et doit obtenir l’accord de l’ANPE, ce qui n’est pas toujours évident. L’entreprise est
donc limitée en terme de choix de ses salariés.
Enfin, les salariés en insertion ne sont pas toujours très expérimentés ni motivés. Ils ont
parfois eu des parcours personnels difficiles et ne s’investissent pas forcément dans une
entreprise qu’ils quitteront la plupart du temps au bout d’un an ou deux.
Ce fut bien souvent le cas au Biau Jardin, où, pour la première fois en dix ans d’activité, une
équipe efficace et motivée est à l’œuvre.
D’après mon expérience, dans la mesure où un encadrant motivé et respecté est présent pour
gérer l’équipe des ouvriers, les choses se passent bien. La présence régulière de stagiaires de
l’enseignement agricole et les échanges sur les techniques employées participent également à
maintenir une ambiance saine favorable à la responsabilisation du personnel dans son
ensemble.
Dans ces conditions, les problèmes que pourraient poser l’intégration d’un personnel en
insertion au sein de l’exploitation devraient être évités facilement.
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CONCLUSION
Premièrement, le compostage tel qu’il est pratiqué en métropole n’est pas forcément le plus
adapté aux sols tropicaux (chapitre 1.3.2. p.15). Il faudrait apparemment lui préférer un
compostage type bangalore en fosse ou, plus adapté à l’environnement socio-économique
réunionnais, en tas sous bâche d’ensilage (digestion anaérobie).
Deuxièmement, le désherbage thermique à base de propane n’est pas possible tel quel à la
Réunion. Or, s’agissant d’un outil pratique (quasiment le seul à être utilisable sur sol humide)
dont il serait dommage de se passer, il faudrait adapter les buses en prenant conseil auprès des
fabricants et tester un appareil avant d’en acheter en plus grand nombre, ces adaptations
pouvant entraîner une modification des performances.
Il ne peut qu’être conseillé de pratiquer des expérimentations sur place afin de valider
l’adaptabilité des techniques et matériels dont il est question, la difficulté à la Réunion
résidant dans la grande variabilité spatiale des conditions pédoclimatiques.
Pour ce qui est du travail du sol en planche permanente par exemple, le porte outil Bärtschi-
FOBRO (chapitre 1.2.7.1 p.12) semble à priori bien adapté à la zone des hauts et aux petites
exploitations maraîchères, alors que le MTCS Maraîchage semble mieux adapté aux zones du
littoral et aux exploitations plus grandes.
Pour ce qui est de la maîtrise des adventices, les conditions de l’Est de l’île ne sont peut être
pas favorables à la solarisation car il est déconseillé de laisser l’eau stagner sur les bâches.
Tous ces points sont à vérifier sur le terrain de même qu’il me parait primordial de valoriser la
richesse floristique de l’île pour la fabrication d’extraits de plantes.
D’une façon générale, je pense qu’il vaut mieux commencer par du petit matériel
(motoculteur, motobineuse, binette…) qui correspond mieux pour l’instant à la taille, au
nombre et à la répartition des exploitations biologiques de l’île. Concernant le gros matériel,
pour le compostage notamment, il faudrait que les agriculteurs s’organisent en CUMA au sein
de petits territoires, les déplacements moyennes et longues distances étant toujours un
problème à la Réunion (embouteillages, routes sinueuses…).
Dans cet optique et vu le faible nombre de producteurs en bio ou en conversion, une vingtaine
au total, on ne peut que conseiller un rapprochement avec des producteurs conventionnels qui
ont tout à gagner à valoriser les ressources locales de produits organiques.
En effet, l’augmentation du coût des intrants chimiques et du fret maritime sur fond
d’augmentation des prix du pétrole ne peut que favoriser l’utilisation des ressources « péï »
qui sont en nombre qui plus est : d’après le Plan Départemental d’Elimination des Déchets
Ménagers et Assimilés, il y aurait 900 000 T/an de déchets organiques utilisables par
l’agriculture, soit en moyenne 18 T/ha/an.
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BIBLIOGRAPHIE
D. Berry et al. Une nouvelle approche du travail du sol : les planches permanentes. Journées
techniques des fruits & légumes et viticulture biologique, 2005, p. 71-78.
http://www.itab.asso.fr/temporaire/actes%20beaune%20maraich.pdf
Collectif d’auteurs, Activités biologiques et fertilités des sols, ITAB, première édition, octobre
2002, 30 p.
http://www.itab.asso.fr/fichiers_pdf/ acti-bio-ferti-sol-8-novembre-2002.pdf
29
Les éditions de l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique
http://www.itab.asso.fr/edition.htm
MVAD. Guide technique des produits organiques susceptibles d'être épandus en agriculture
à la Réunion. Chambre d'Agriculture de la Réunion, Avril 2002, 59 p.
J-C. Tissaux, Une revue bibliographique des principaux mécanismes pédogénétiques pour
caractériser le rôle du bois raméal fragmenté (BRF) dans le processus d'humification,
Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux, PUBLICATION Nº 60, juin 1996.
Http://www.sbf.ulaval.ca/brf/bibliographie.html
Fiches maladies et ravageurs par culture, Programme Régional de Protection des Végétaux
pour l'Océan Indien.
http://www.prpv.org/index.php/fr/protection_des_cultures/fiches_maladies_et_ravageurs_par
_culture
Tous les filets. Filpack-agricole
http://www.filpack-agricole.com/r2_public/r2-2_fr/r2-2-2_produits/r2-2-2-3_consom/f2-2-2-
3.cfm?i_moderech=3&i_ref=97
E. WISS. Filets verticaux contre les ravageurs maraîchers. Fibl. Journées techniques des
fruits & légumes et viticulture biologique, 2005, p. 85-90.
http://www.itab.asso.fr/temporaire/actes%20beaune%20maraich.pdf
B. Bertrand, J-P. Collaert, E. Petiot. Purin d'ortie et Compagnie. Editions de Terrain, octobre
200, 495 p. ISBN : 2-913288-32-4.
T. COLLIN. Privilégier les producteurs locaux, préalable à une bio durable. ENITA de
Clermont-Ferrand. Rapport de stage CES Agriculture Biologique, 2005, 22 p.
30
Annexe 1 : Adresses des fournisseurs
• Matériel de travail du sol et de désherbage :
Ets Gard
30500 Potélières
Tél. : 04 66 24 81 81 - Fax: 04 66 24 83 83
E-mail : gard@gard-potelieres.com
Site web : www.gard-potelieres.com
Société Truchet
84000 MONTEUX
Tél. : 04 90 66 23 68 - Fax : 04 90 66 71 47
E-mail : truchet@truchet.fr
Site web : www.truchet.fr
Chappaz
74162 Saint Julien en Genevois CEDEX
Tél. : 04 50 49 03 77
Delta Mécanisation
614, route du Mas de Rey – 13870 ROGNONAS
Tél. : 04 90 94 89 85 – Fax : 04 90 94 97 96
2EBALM
Larriage – 30630 Saint André de Roquepertuis
Tél. : 04 66 39 83 29
Radis Mécanisation
Quartier Roquefure – 84400 Apt
Tél. : 04 90 74 56 77
Ets Diebolt
67700 HAEGEN
Tél. : 03 83 91 64 22 – Fax : 03 88 59 11 09
31
• Paillage biodégradable :
Sté AHLSTROM Dalle
BP 131 – 27501 PONT AUDEMER
Tél. : 02 32 41 61 00 – Fax : 02 32 41 44 31
Groupe BARBIER
BP 29 – 43600 Sainte Sigolene
Société Deltatex
ZI Le Peychier – 43600 Sainte Sigolene
SMS – Trioplast
ZI La Pidaie – 49420 Pouancé
Guerin Plastiques
ZI Les Taillas – BP 71 – 43602 Sainte Sigolene
SANDBERGER
67330 BOUXVILLIER
Tél. : 03 88 70 70 – Fax : 03 88 71 36 92
• Matériel divers :
Ecosonic Sarl
BP 27, Champ Fleuri, Rue des Lauriers
01400 Châtillon sur Chalaronne - France
Tél./Fax +33 (0)4 74 55 44 72 - Mobile +33 (0)6 88 08 68 94
E-mail : info@ecosonic.net
Site web : http://www.ecosonic.net
• Filets anti-insectes :
Agence FILPACK NORD
1 bis chaussée Jules Cesar
95480 PIERRELAYE
Té.l : 01 30 40 24 24 - Fax : 01 30 40 24 25
E-mail: info@filpack.fr
32
Retificio Padano srl
Via Padana superiore, 176, 25035 Ospitaletto (BS) Italy
Tél. : +39 030 6848050 - Télécopie : +39 030 6848053
N° vert 800-252944, N° vert Télécopie 800-291841
E-mail: info@padano.it
MDB-Texinov
BP 713 – 38358 Saint Didier de la Tour
Tél: 04 74 97 44 75
Euro Plastics
Quartier Gerbu – Route de Marsillargues – 30470 Aimargues
Tél: 04 66 88 58 32
• Amendements spéciaux :
BIO3G
BP 22 – 3, rue Basse Madeleine – 22230 Merdrignac
Tél: 02 96 67 41 41
Fax: 02 96 67 42 00
E-mail: bio3g@worldonlien.fr
FABRE Graines
21 rue des Drapiers – 57083 METZ Cedex 3
Tél. : 03 87 74 07 65 – Fax : 03 87 76 34 00
VOLTZ Graines
23 rue Denis Papin – BP 1607 – 68016 COLMAR Cedex
Tél. : 03 89 20 18 18 – Fax : 03 89 24 42 22
PELTIER Graines SA
BP 23, rue Denis Papin – 95121 ERMONT Cedex
Tél. : 01 34 15 76 30 – Fax : 01 34 13 25 76
VILMORIN
Route du Mandi – 49250 LA MENITRE
Tél. : 02 41 79 41 79
Site web : www.vilmorin.com
• Lutte biologique/auxiliaires :
BIOBEST France EURL
576 avenue Rodolphe d’Aymard – 84100 ORANGE
Tél. : +33 (4) 32 81 03 96 – Fax : +33 (4) 32 81 03 98
E-mail : info@biobest.fr
Site web : www.biobest.fr
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KOPPERT France
Lotissement Industriel Le Puits des Gavottes
147, Avenue des Banquets - 84 300 CAVAILLON
Tél. : 04.90.78.30.13 - Fax : 04.90.78.25.98
Site web : www.koppert.fr
• Pulvérisateurs à roues :
Berthoud / EXEL GSA
B.P 424 - 69653 Villefanche s/Saône Cedex
Tél. : 04 74 62 48 48 - Fax : 04 74 62 51
Site web : http://www.berthoud.fr
PULVERISATION S21
ZAC MARMANDE SUD - 47250 SAMAZAN
Tél. : 05 53 20 80 87 - Fax : 05 53 64 51 28
E-mail : s21@wanadoo.fr
Site web : http://www.pulverisations21.com/#
• Serres et tunnels :
RICHEL
ZA des Grandes Terres - 13810 EYGALIERES
Tél. : +33 (0)4 90 95 14 68 - Fax : +33 (0)4 90 95 12 93
Site web : www.richel.fr
FILCLAIR SAS
Route Nationale 96 - CS 90101 - 13615 VENELLES CEDEX
Tél. : +33 (0)4 42 54 07 97 - Fax. : +33 (0)4 42 54 77 28
E-mail : informations@filclair.com
Site web : www.filclair.com
BN SERRES
294, route d'Avignon - 84170 MONTEUX
Tél. : 33 04 90 66 20 59 - Fax : 33 04 90 66 75 81
E-mail : dirventes@bnserres.fr
Site web : www.bnserres.com
• Conseils agronomiques :
BRDA – Yves HERODY
39250 CHARENCY
Tél. : 03 84 51 17 29 – Fax : 03 84 51 13 75
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Annexe II : Comparatif des différents matériel de désherbage
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Annexe III : Techniques de terrain pour la méthode Hérody
N.B. : Ce document n’a pas été validé par M. Hérody (pour plus de renseignement le
contacter directement) et les conclusions sont plutôt adaptées aux sols métropolitains.
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- si boudin impossible : argiles < 10 %
Test visuel : réalisation d’un anneau :
- Fissuration du boudin avant demi fermeture de l’anneau = teneur en argile entre 15 et 20 %
- Fissuration au ¾ de la fermeture de l’anneau= argile entre 20 et 30 %
- Anneau réalisable = argile + 30 %
Test au toucher de la terre sèche :
- Soyeux ou talqueux = abondance de limons fins( - 20 µ). un salissement jaunâtre de la main peut en être le
signe ( mais même salissement en présence d’oxydes ferriques) par contre les limons s’incrustent dans les
empreintes digitales
- Savonneux = abondance de limons grossiers ( 20 – 50 µ).
- Rugueux = sables grossiers ( > 200 µ) abondants ou argiles cohérentes pour faire la différence prendre la terre
et l’étaler dans la main en couche très fine pour observer les grains, leur taille et leur nombre.
La teneur en argile dans le sol est très importante, elle joue un rôle sur la floculation.
Sol limoneux : lente circulation de l’eau =hydromorphie, lent a se réchauffer au printemps, battant (croûte de
battance), difficile à travailler (trop humide on s’enfonce, trop sèche dure comme du caillou), terre compacte,
structure instable
Sol sableux : perméable (lessivage des éléments nutritifs), réchauffement rapide au printemps (permet des
primeurs), aéré, léger, facile à travailler, forte usure du matériel, faible réserve en eau, faible réserve en éléments
nutritifs, ressuyage rapide
Sol argileux : bonne réserve en eau, bonne réserve en éléments nutritifs, terre lourde difficile à travailler,
structure aéré grumeleuse ou compacte selon le travail du sol et la fertilisation, structure stable
Si sol non calcaire au test visuel carbo faire test bandelettes mesure du ph, prendre des bandelettes entre 1 et 7
Comparaison pH eau et pH KCL:
- pH eau – pH KCL >1 : acidité potentielle, dégradation du sol
- pH eau – pH KCL > 0.5 bonne saturation du sol
- Mesure du pH eau pour acidité du sol si > 5.5 sol très acide, sol mort
- Mesure du pH six mois après un apports calcique
- si pH + en haut - en bas pH optimal, : bons apports, saturation du CAH
- si – en bas et + en haut terre compactée : lessivage, terre morte
37
10. présence d’acides humique (altération de la roche mère)
11. libèrent des éléments minéraux
12. support et alimentation des êtres vivants du sol
La teneur en matière organique d’un sol n’est pas suffisante pour connaître son fonctionnement.
Teneur en matière organique dans les 20 cm de terre cultivée entre 1 et 5 %
Moins de 1% = baisse de fertilité
plus de 5 %= problèmes de minéralisation de l’humus
Le pourcentage de matière organique d’un sol varie selon la teneur en argile du sol et pour un sol carbo 1 et 2 la
teneur idéal est compris entre 2,5et 3 %.
Attention : d’après M. Hérody, les résultats de ce test à l’eau oxygéné doivent être interprétés avec
beaucoup de prudence, l’influence des minéraux du sol lors de la réaction pouvant fausser ceux-ci. A
réserver aux personnes averties et expérimentés !!!
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Annexe IV : Engrais et amendements utilisables en AB
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40
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Annexe V : Plantes et extraits utilisables en AB
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43
RESUME
ABSTRACT
The organic farming production in the Reunion island need to develop to have information on
what is done elsewhere.
The practices and the experiences gained mainly by the producers and agricultural
professional organizations of Metropolitan France are here detailed, with the preoccupations
of their adaptability to specificities of the island (pedoclimatic conditions, social
environment).
The covered subjects go from the techniques and materials used until the mode of marketing
per “weekly basket” and the statute of company of insertion.
44