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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
Étude pour la remise en état d’une plateforme pétrolière en béton armé
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Étude pour la remise en état d’une plateforme pétrolière en béton armé
A la fin d'une période sèche, lorsque l'humidité de l'air augmente, l'eau percole plus facilement
à travers le béton et en dissout certains constituants (la chaux en particulier) qu'elle transporte
à l'extérieur du béton. La porosité est alors augmentée, ce qui favorisera ultérieurement le
phénomène.
Cette réaction est accentuée lorsque l'atmosphère est chargée en dioxyde de soufre, il en résulte
naturellement une diminution de la résistance mécanique du béton, et surtout une diminution
de son alcalinité (Corrosion des armatures).
La percolation s'accompagne souvent de l'apparition de taches d'efflorescence caractéristiques
ou de stalactites [figure 4].
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[5] La carbonatation du béton consiste en une fixation du gaz carbonique atmosphérique sur
certains constituants du béton (chaux notamment), la réaction progresse de l'extérieur vers
l'intérieur avec une diminution de l'alcalinité en favorisant la corrosion des armatures. Ce
phénomène se produit à partir de toutes les surfaces au voisinage desquelles l'air peut circuler
librement, y compris celles à l'intérieur des fissures dont l'ouverture est suffisamment
importante (supérieure à 0,30 mm), il peut ne provoquer aucune manifestation visible. Le
mécanisme de ce phénomène est présenté dans la figure suivante :
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Les électrons libérés par la deuxième réaction d’oxydation se déplacent à travers le métal
jusqu’au site cathodique où se déroule la réaction de réduction de 𝑂2 selon la réaction suivante :
𝟏
𝑶 + 𝑯𝟐 𝑶 + 𝟐𝒆− ⇒ 𝟐𝑶𝑯−
𝟐 𝟐
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-Le Gypse Secondaire 𝐶𝑎𝑆𝑂4 . 2𝐻2 𝑂 est un produit expansif se forme dans les espaces
internes.
-La production de 𝑁𝑎𝑂𝐻 augmente l’alcalinité du milieu ce qui stabilise les C-S-H.
Formation de l’Ettringite Secondaire :
𝐶3 𝐴 + 3𝐶𝑎𝑆𝑂4 . 2𝐻2 𝑂 + 26𝐻2 𝑂 ⇒ 𝐶3 𝐴. 3𝐶𝑎𝑆𝑂4 . 32𝐻2 𝑂
-𝐶3 𝐴. 3𝐶𝑎𝑆𝑂4 . 32𝐻2 𝑂 : La précipitation rapide de l’Ettringite conduit à la formation de
l’Ettringite non fibreuse de nature colloïdale (cristaux très fins) dont le volume molaire est de
3 à 8 fois supérieures au volume du solide initial.
b) Perte des propriétés liantes des C-S-H : l’action des sulfates engendre une perte de
résistance et une perte de masse du béton en surface.
L’attaque sulfatique entraine aux dégradations suivantes:
Fissuration et décollement de la surface.
Précipitation de sulfates et sablage de la surface.
Fissures dans la masse du béton.
Destruction complète du béton.
Les armatures noyées à l'intérieur du béton sont naturellement protégées par l'alcalinité du
ciment qui rend le milieu passivant (pH supérieur à 12). Or, les processus de percolation et de
carbonatation progressant lentement de la surface vers l'intérieur diminuent cette alcalinité. La
passivation est d'autant plus compromise que la qualité du béton est médiocre (porosité
importante), que l'épaisseur d'enrobage est insuffisante ou qu'un réseau de fissuration permet à
l'eau de pénétrer plus facilement dans le béton. [5]
Dans tous les cas, la corrosion des armatures est largement favorisée par la présence de
chlorures, même sans abaissement de l'alcalinité.
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𝑆𝑖𝑂2 + 2𝑁𝑎𝑂𝐻 ⇒ 𝑁𝑎2 𝑆𝑖𝑂3 + 𝐻2 𝑂 (𝑆𝑖𝑂2 dissous rapidement par le 𝑁𝑎𝑂𝐻 hygroscopique)
𝑁𝑎2 𝑆𝑖𝑂3 + 𝐶𝑎(𝑂𝐻)2 ⇒ 𝐶𝑎𝑆𝑖𝑂3 + 2𝑁𝑎𝑂𝐻 (régénération du 𝑁𝑎𝑂𝐻 après réaction avec la
portlandite)
Donc, la réaction globale est la suivante :
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Les bétons en site maritimes ont la particularité d’être fortement sollicités mécaniquement.
L’action mécanique la plus commune, et la plus particulière aux ouvrages marins est l’agitation
marine ou l’action de la houle, générant des efforts horizontaux et verticaux. De plus, en ce qui
concerne les ouvrages portuaires, ceux-ci peuvent également être soumis à des chargements
spécifiques, dont la répartition, la durée et l’intensité sont très variables, tels que l’accostage,
l’amarrage ou simplement le choc de navires. [5]
Il faut également citer l’abrasion sur les façades exposées des ouvrages, particulièrement
lorsqu’elles sont soumises à l’agitation marine. En effet, l’action des corps flottants ou
simplement des sables et des gravillons nécessitent de considérer cet aspect dans la conception
de l’ouvrage. La figure suivante illustre l’effet de ces actions mécaniques sur les structures en
béton.
Cette abrasion est d'autant plus importante que la couche superficielle est moins riche en
granulats durs ou que ceux-ci sont friables.
La littérature fait la différence entre quatre types principaux du retrait, celui qui arrive au très
jeune âge est le retrait plastique qui est dû à un séchage prématuré du béton à son état frais.
Le deuxième type est le retrait thermique qui se manifeste en général pendant les dix premiers
jours, qui est la conséquence de l’exothermie de la réaction d’hydratation. Le retrait endogène,
quant à lui, se compose d’une partie du retrait dit chimique, conséquence de la contraction de
Le Chatelier, et d’une auto-dessiccation du béton. Le dernier type, qui survit dans les bétons à
long terme est le retrait de dessiccation, également appelé retrait de séchage, ou retrait
hydraulique, il est la conséquence d’un séchage externe du béton. La chronologie de ces types
de retrait est présentée dans la figure suivante :
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II- Benchmark sur les solutions de traitement des pathologies de béton armé
II-1- Préparation du support
La préparation de support peut avoir comme objectifs :
Soit de nettoyer la surface de béton pour dégager toutes souillures ou dépôt superficiels
de natures divers, comme : la poussière, huiles et graisses, produits de décoffrages,
produits de cure et efflorescence de calcite…,
Le nettoyage peut être effectué par plusieurs méthodes : méthodes à sec (air comprimé,
sablage à sec…) et méthodes humides (sablage humide, eau à basse pression…).
Soit d’éliminer les parties de béton dégradés jusqu’à atteindre le support sein, on peut
atteindre l’objectif en appliquant l’une des méthodes suivantes : le piquage, le
bouchardage, le rabotage et le ponçage…
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Sablage humide -Avec de la silice pure, bonne -Risque important de pollution des
Sableuse pneumatique et préparation des reprises avec des parties voisines. prévoir une
compresseur produits à base de liants protection efficace.
hydrauliques (surface de reprise
humide).
Décapage à l’eau à moyenne -Bon enlèvement des granulats -Risques pour le personnel et les
pression < 60 MPa dessertis et des liants dégradés. tiers (prévoir des protections pour h
> 2,50 m).
-Eaux polluées à recycler.
Décapage thermique -Préparation des surfaces planes de -Création de fissures dans les
lance à becs multiples béton non armé, très efficace en granulats du béton.
oxyacétyléniques cas de pollution chimique. -Prévoir un nettoyage final
-Efficace pour l’enlèvement de énergique.
revêtements polymères en
combinaison avec un raclage.
ponçage -Préparation des surfaces planes de -Pas de reprise performante, risque
ponceuse légère, rotative, à faible importance sans fissure ni de polissage de la surface.
disques abrasifs armature
Décapage chimique
par acide dilué ou solvant -À réserver aux cas particuliers : -Risque important de pollution des
élimination de revêtements parties voisines et risques de
polymères (avec raclage), de corrosion.
contaminants ayant pénétré dans le -Prévoir une protection efficace et,
béton, de la laitance, de béton non après traitement, l’élimination du
armé, de la rouille des armatures… produit nécessite un rinçage soigné à
l’eau.
Nettoyage du béton
eau à basse pression (< 18 MPa) -Bon enlèvement de la poussière, -Risques pour le personnel.
de la laitance, des résidus -Risque de trous si la surface du
d’asphalte. béton ne présente pas des
-Nettoyage des fissures, des joints caractéristiques homogènes.
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Sablage humide -Bonne préparation des surfaces de -Risque important de pollution des
reprise. parties voisines.
-Prévoir une protection efficace.
Vapeur -Élimination de contaminants -Risques pour le personnel.
ayant pénétré dans le béton.
Remarque :
Les ragréages ne contribuent pas à la résistance mécanique des structures réparées. L’utilité de
ragréage se traduit à :
L’interruption du processus de dégradation (passivation, étanchement)
Reconstituer des parements un aspect général le plus homogène et esthétique possible
En cas de corrosion des armatures, il est très important d’enlever les aciers corrodés pour arriver
à une partie saine apparaisse ; nombreuses techniques sont valables pour vérifier qu’on atteint
des zones sous corrosion (repiquage, burinage, sablage, jet d’eau, bouchardage). Afin d’assurer
une bonne réparation, il important d’avoir un dégagement comme le montre les schémas
suivants :
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Cas d’utilisation :
Lorsque le béton présente des fissures autres que celles provoquées par la corrosion et que
celles-ci peuvent nuire à la pérennité de l’ouvrage en provoquant des désordres plus graves
pouvant mettre en danger la stabilité de l’ensemble de la structure.
Remarque :
Ces deux types de traitement peuvent servir plusieurs fonctions à savoir l’étanchéité, le
remplissage et également une fonction mécanique.
Les tableaux ci-dessous résument les traitements des principales fissures :
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b) - Mode opératoire
Calfeutrement de la fissure puis injection (soit par gravité, soit sous pression selon les
cas de figures)
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II-2-3-1- Généralités
Cette méthode s'applique pour les structures en béton armé, principalement aux poutres et
poteaux, lorsque le béton présente des dégradations profondes et très étendues. [9]
Limites de la technique :
Des moyens importants à mobiliser
Les pièces à reconstituer doivent être positionnées de préférence hors d'eau ou à défaut
en zone marnante haute.
La structure traitée doit être en mesure de supporter les excédents de poids apportés par
la réparation.
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Les armatures trop corrodées pour continuer à assurer leur rôle sont remplacées, et le
ferraillage complémentaire pour la reconstitution (augmentation de la section) est mis
en place.
Des forages et scellements d’armatures peuvent être réalisés pour assurer un ferraillage
correct de la réparation.
La mise en œuvre des armatures doit se faire dans le respect des dispositions
constructives du béton armé et conformément aux recommandations du « Guide
d'utilisation du béton en site maritime ».
Les coffrages sont mis en place en veillant à ménager des fenêtres pour le coulage et le
vibrage du béton.
Les coffrages mis en place doivent être étanches.
Le mélange de ciment et de granulats non additionné d’eau au moment du malaxage, est projeté
par de l’air comprimé dans la conduite menant à la lance où l’eau nécessaire est ajoutée.
minimum de 40 MPa.
Selon le type de machine utilisée, la vitesse de transport des matériaux varie de 50 à 100 m/s.
La vitesse de projection varie de 100 à 150 m/s.
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Illustration de
la technique
Moment le béton gâché est pompé jusqu'à la lance le mélange de ciment et de granulats, sans
d’introduction l'eau, est propulsé par de l'air comprimé,
de l’eau de l'eau s’ajoute en bout de lance.
gâchage
Le contrôle de la qualité est simple, puisque Ce procédé peut être arrêté et continué à tout
Avantages l'on utilise un béton conventionnel (le moment durant les travaux. En effet, le
dosage des constituants du mélange est contact ciment-eau ne se fait qu’à la lance, il
connu) n’y a aucune prise possible par avant si la
production du béton est interrompue. Des
résistances élevées sont facilement obtenues
puisqu’il permet d’avoir de faibles rapports
eau/liant.
le procédé ne peut être arrêté, car le mélange Le dosage de l’eau dans le mélange se fait
Désavantages eau-ciment est préalable. directement à la lance, par le lancier, ce qui
complique le contrôle de la qualité.
Le parement doit être nettoyé (sablage) et humidifié. Toutes les salissures et impuretés
sur parements doivent être éliminées.
On procède au repiquage des parties friables du béton et au sablage du parement ou
éventuellement au nettoyage à l’eau sous pression. L’énergie du repiquage et du sablage
doit être réglée en fonction de la friabilité des matériaux en place.
Les cavités peuvent être comblées par des projections de béton en première passe.
Afin de limiter les effets du retrait du béton, la mise en place d’armatures de peau est
nécessaire (dès que l’épaisseur de béton projeté dépasse 5 cm). Le ferraillage peut être
classique ou en treillis soudé. Le ferraillage est solidarisé au support par des fixations
(2 à 6 par m2 au minimum).
Projection :
La projection ne doit commencer que lorsque tout ruissellement d’eau sur les parements,
résultant de la préparation des surfaces, a cessé, et que les mortiers ou bétons mis en
œuvre dans cette même phase de préparation (comblement de cavités.) ont effectué leur
prise.
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Les parements verticaux doivent être revêtus en commençant par le bas et en remontant,
le béton en cours de projection s’appuyant sur le béton en place.
Sur chaque couche, une cure doit être réalisée.
Avant l’application d’une nouvelle couche, la précédente doit avoir fait sa prise et doit
être nettoyée des traces d’éventuels produits de cure qui pourraient nuire à. l’adhérence
du nouveau béton à projeter.
Les couches élémentaires ne doivent pas être talochées. Lorsque certains parements
doivent être traités avec un souci d’esthétique, il est nécessaire de procéder à une passe
supplémentaire de finition qui, comme un enduit, pourra être talochée.
Dans milieu marin « très corrosif » l’utilisation de la précontrainte additionnelle est réserver à
des cas exceptionnels en y assurant une grande protection et un suivi régulier, on exclut d’une
manière systématique les ouvrages où la précontrainte serait au contact direct de l’eau de mer.
En tout cas, la technique de renforcement par précontrainte additionnelle ne peut donc être
utilisée que hors d'eau.
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La surface du béton doit être meulée pour supprimer les aspérités, les décrochements
…, puis sablée pour enlever les salissures et améliorer l’adhérence ;
Les trous, nids de cailloux doivent être rebouchés à. l’aide de mortiers hydrauliques
modifiés par des polymères. ;
Les tôles sont à décaper par sablage en usine (degré SA3) puis à recouvrir d’un primaire
(vernis) évitant leur corrosion ;
Après déglaçage à la toile émeri du primaire et dégraissage des tôles, la surface des tôles
et également celle du béton sont recouvertes d’une couche de colle (1 kg/m2). C’est la
technique du double encollage ;
Les tôles doivent être serrées fortement (pression de l’ordre de 0 ,05 N/mm2) contre la
surface du béton pour faire fluer la colle. La pression doit être maintenue pendant
environ 24h de façon que la colle soit polymérisée (dureté Shore >=80) ;
Enfin, la surface extérieure des tôles doit être protégée contre la corrosion. [10]
Cette méthode est très intéressante dans le cas d’un taux de corrosion important, et quand
l’ouvrage subit un ajout de charges par rapport à ce qu'elle peut supporter. Cette technique
consiste à coller des plaques de fibres de carbone aux surfaces déficientes.
Cette méthode est appliquée selon les étapes suivantes :
o Une préparation de la surface par jet de l’eau ou de sable doit être effectuée pour exposer
les surfaces des agrégats fins.
o Effectuer des tests d’arrachements (un procédé, à proximité de la surface, dans lequel
un disque circulaire en acier est collé à la surface du béton avec une résine époxy ou
polyester. La force nécessaire pour tirer de ce disque à partir de la surface, avec une
couche de béton fixé, est mesurée).
o Mesurer la régularité ou la planéité de la surface préparée. Une surface inégale se
traduira par pelage prématuré du stratifié. Ceci est mesuré en plaçant une règle droite
contre la surface préparée. Les zones irrégulières doivent être portées avec un mortier
de nivellement ou un mastic.
o Avant d'appliquer l'adhésif. Structurel au tissu CFRP, le côté sablé ou rendue rugueuse
du stratifié est essuyé avec de l'acétone ou un autre solvant jusqu'à ce que tout résidu en
excès est retiré de la plaque de carbone.
o Un adhésif structurel est appliqué à la fois au carbone et à la surface du béton.
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