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CHAPITRE I : INTRODUCTION
1. DEFINITION
On désigne par le terme de matériaux de construction tous corps solides ou, liquides,
naturels ou artificiels, susceptibles d’être utilisés, sous une forme brute ou élaborée, dans
la réalisation des ouvrages de génie civil (bâtiments, routes, chemin de fer, ponts, etc.).
Ainsi, on peut réaliser un remblai avec du sable argileux ou construire une route en
terre. L’utilisation d’un liant hydraulique ou hydrocarboné permet, en association avec des
granulats de mettre au point des bétons.
De par la diversité même des matériaux, des classifications très nombreuses peuvent
être donnés ; on en retiendra quelques-unes.
En Côte d’Ivoire par exemple, il n’est pas indiqué de construire avec du sable de
mer à Yamoussoukro, Korhogo, ... (coût de transport).
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Cours de matériaux
Le choix de matériaux bon marché permet de réaliser des économies sur le coût des
constructions. Mais la recherche de l’économie ne doit pas faire perdre de vue les autres
caractéristiques à satisfaire et la durabilité. Il faut surtout penser à la sécurité d’ouvrage et
des usagers ; d’où la notion de coefficient de sécurité. Il faut s’assurer du meilleur rapport
qualité/coût.
Certaines dégradations (fissures) sont dues à la disparité dans le choix des matériaux
(coefficients de dilatation différents).
5. RÔLE DU TECHNICIEN
1. DEFINITION DE LA QUALITE
Cela confère au produit une traçabilité, de sorte que, lorsqu’il y a un problème dans
la chaîne de production, on peut retrouver l’origine du défaut.
3. LA QUALITE TOTALE
3.1 Définition
La qualité totale repose principalement sur les ressources humaines. C’est pourquoi,
les leaders, les décideurs tout mettre en œuvre pour les y intéresser.
Le préalable consiste à reconnaître les mérites individuels et collectifs des agents ;
cela peut se faire sous la forme d’un courrier, d’une note d’information ou verbalement au
cours des réunions de services (lettre de félicitations, affichage de la photo de « l’agent du
mois » ; cette mesure peut être complétée par l’attribution d’une prime, d’un diplôme
d’honneur, d’une bourse de perfectionnement ou d’études, etc.
Les conditions suivantes peuvent contribuer à la qualité totale dans une structure
(entreprise, Administration, collectivité, etc.) :
• Mise en place d’une gestion de type participatif avec des objectifs clairement
définis pour chaque acteur et où chaque acteur est amené à d’autocontrôler ;
• Renforcement et priorité à l’information de tous, information complète,
information transparente pour éviter la désinformation, des interprétations
erronées ;
• Formation des hommes ;
• Maîtrise du temps ;
• Modernisation de l’outil de travail et des conditions de travail.
4. AVANTAGES DE LA QUALITE
Lorsqu’une entreprise, une structure fournie des services ou met sue le marché des
produits répondant à un minimum de qualité, les avantages sont importants. Parmi les
bénéfices on peut citer :
• La confiance du client,
• Des gains d’argent,
• La fiabilité des produits,
• La sécurité des utilisateurs,
• Des économies de devise pour le pays,
• La compétitivité,
• La fierté de l’entreprise,
• L’ouverture des marchés extérieurs.
5. LA NON-QUALITE
La non- qualité peut être défini comme tout ce que l’on n’arrive pas à faire
correctement du premier coup et qui nécessite des retouches, des reprises, des réparations,
etc.
La non-qualité, c’est aussi tous les gaspillages de ressources que l’on peut constater
dans notre Administration, dans nos entreprises, sur nos chantiers.
Un robinet mal fermé entraînera des fuites d’eau donc un gaspillage de ressources ;
Un climatiseur une ampoule que l’on oublie d’éteindre sont des consommations
inutiles d’électricité, que ce soit à domicile ou dans son lieu de travail ;
La reprise d’un courrier par la dactylographe, la secrétaire ou par le chef de service
lui-même constitue une perte de temps et un gaspillage de papier et d’encre ;
L’absentéisme, les retards, le non-respect des délais de livraison et des clauses
contractuelles sont aussi des cas de non-qualité.
6- NORMALISATION
6-1 Définition
Une norme peut être définie comme une spécification technique, un code pratique
destinée à une application répétitive, approuvé par un organisme de normalisation et mis à
la disposition du public.
7- CERTIFICATION
7-1 Définition
Le contrôle des opérations de construction sur un chantier est une nécessité absolue si l’on
veut rester compétitif. Ce contrôle procure des avantages aux maîtres ouvrages et aux
maîtres œuvres.
- Connaissance des matériaux employés
- Régularité de fabrication et mise en œuvre
- Coefficient de sécurité plus réel que théorique
Ce pendant des obstacles subsiste au contrôle :
- Obstacle psychologique : la notion de contrôle gène
Obstacle financier : le contrôle coûte de l’argent. Mais, il faut contrôler le coût du contrôle
aux conséquences de son absence.
1. DEFINITION
On appelle granulats (ou agrégats), des matériaux minéraux granulaires,
inertes (sables, graviers, roche concassée ou broyées, fragments roulés dans le lit
des fleuves), ayant des caractéristiques leur permettant d’être utilisés, sans
préparation complémentaires dans l’un ou l’autre des emplois suivants :
• Soit seuls pour l’exécution de remblais, d’assises routières (fondation), ballast
de chemin de fer, de filtres, etc.
• Soit avec un liant (chaux, ciment, bitume) pour constituer :
o Des mortiers et des bétons hydrauliques avec du ciment,
o Des enrobés hydrocarbonés avec le bitume (béton bitumeux, sand-
asphalt),
o Des revêtements multicouches sur les chaussées par épandages
alternés de cutback (bitume fluidifié par un solvant) et de gravillons
de plus en plus fins,
o Des graves traitées pour assises de chaussées (graves-ciment, graves-
bitume),
Cette définition signifie qu’un matériau qui nécessite, pour être utilisable dans l’un
ou l’autre des emplois mentionnés, une préparation telle que criblage, lavage, concassage,
etc. n’est pas encore un granulat. Il ne le devient qu’après avoir subi cette élaboration.
Le terme « granulat » ne concerne ni les éléments inférieurs à 0,080 mm (fines,
farines et fillers) ni ceux qui dépassent 80 mm (moellons et galets).
Le terme granulat est également utilisé pour désigner des granules artificiels ou non,
utilisés dans la construction des bâtiments et des ouvrages de génie civil (laitier granulé,
argiles expansées, schistes expansés, etc.).
Les granulats sont majoritairement d’origine naturelle et sont extraits dans des
carrières.
Ces matériaux doivent satisfaire un certain nombre de spécifications selon l’usage
que l’on veut en faire. On peut à titre indicatif donner les limites des caractéristiques au-
delà desquelles, les matériaux ne conviennent pas aux utilisations précitées et ne peuvent
pas être considérés comme des granulats.
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Remarques
Le terme « agrégat » utilisé pour désigner les granulats n’est pratiquement plus
d’usage de nos jours.
Le terme inerte de la définition signifie que les granulats ne réagissent pas avec le
liant éventuel.
2- NATURE GEOLOGIQUE ET CLASSIFICATION
2-1- Provenance
2-2 Classification
a. Granulats de carrière
L’extraction se fait par abattage à l’explosif, après que la découverte (terre végétale
et roche altérée surplombant le front de taille) a été éliminée.
Le concassage est réalisé en plusieurs étapes : concassages primaires, secondaires
et tertiaires par exemple, séparés les uns des autres par des criblages. Le criblage consiste
à faire circuler le matériau (à cribler) sur un tamis qui vibre.
b. Granulats alluvionnaires
L’extraction se fait généralement par pelle mécanique en site terrestre et par dragage
en site aquatique. Le concassage est une opération auxiliaire ; le criblage est l’opération
principale.
Dragage
Notons qu’il existe des granulats légers naturels tels que la pierre ponce, les schistes
naturels.
Sa propreté ;
Etc.
Ces caractéristiques sont liées aux propriétés des roches d’origines et aux conditions
d’élaboration.
Elle se fait sur des échantillons de roches prélevés dans les bancs de la carrière.
Les critères d’identification d’une roche sont :
• Sa composition minéralogique : elle est déterminée sur des lames minces
réalisées par un laboratoire et examinées au microscope polarisant. On
détermine le pourcentage des différents constituants au compteur de points. On
note également le degré d’altération des minéraux.
• Sa structure : elle est déterminée cours du même examen (grenue, grains
moyens),
• Sa porosité,
• Sa masse volumique,
• Sa masse spécifique.
4-2 Granulométrie
4-2.1 Définition
Appellation Dimensions
(Maille de tamis)
Farines, fillers, fines <80 µ
Sables Fins 80 µ à 0,32 mm
Moyens 0,32 à 1,25 mm
Gros 1,25 à 5 mm
Gravillons Petits 5 à 8 mm
Moyens 8 à 12,5 mm
Gros 12,5 à 20 mm
Pierres cassés (matériaux de Petit 20 à 31,5 mm
concassages, cailloux matériaux Moyens 31,5 à 50 mm
roulés) Gros 50 mm à 80 mm
Moellons et galet (matériaux de >80 mm
concassage et matériaux roulés)
NOTA :
Au sens de la norme (AFNOR P 18-304) les farines, fillers, fines et les moellons et
galets ne sont pas des granulats puisque ces éléments ne ni destinés aux usages routiers ni
utilisés pour la fabrication de bétons et mortiers hydrauliques.
de maille 15 mm et 92% de refus sur le tamis de maille 5 mm. Le refus c’est ce qui reste
sur le tamis.
Le terme granulat d/D au sens défini ci-dessus est réservé aux granulats tels d soit
supérieur ou égal à 0,5 mm Dans le cas contraire, le granulat est appelé « granulat 0/D ».
On utilise généralement les classes granulaires suivantes :
• 0/5 : sable usuel pour bétons
• 5/15 : petit gravier pour béton fins,
• 20/40 : mélange pour gros béton.
En technique routière, les granulats 0/D tels que D soit compris entre 6 mm et 40
sont appelés graves et les granulats 0/D tels que D soit compris entre 0,5 mm et 6 mm sont
appelés sable.
Une grave est donc un mélange de granulats naturels ou artificiels à granularité
continue, de cailloux, de graviers et de sable avec parfois présence de particules plus fines.
Il peut s’agir d’éléments roulés ou concassés. Les plus courants sont : 0/4 ; 0/10 ; 0/20 ;
0/31,5.
Exemple :
Module = 10 x log(Dpassoire)
Module = 27
Il est facile de lire le pourcentage d’éléments dont la taille est comprise entre deux
valeurs, ou le pourcentage de granulats élémentaires (taille comprise entre deux tamis
successif).
La courbe granulométrique (ou la granularité) est continue s’il manque aux plus
trois granulats élémentaires consécutifs. S’il en manque plus la granularité est discontinue.
La discontinuité se rencontre souvent dans les mélanges pour le béton.
Exemple : sable 0/5 et gravier 15/25.
La granulométrie interne d’un granulat 0/D joue un rôle important dans la confection
des bétons hydrauliques. Elle est caractérisée par le module de finesse Mf qui est égal au
1/100 de la somme des refus cumulés exprimés en pourcentage sur les différents tamis de
la série suivante :
Tamis (mm) 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5 10 20 40 80
Module 23 26 29 32 35 38 41 44 47 50
Pour les sables, par définition des dimensions des mailles des tamis utilisés sont comprises
entre 0,16 et 5 mm
Si 1,80 < Mf < 2,20 on a un sable plutôt fin ; les bétons fabriqués avec ce type de sable
sont d’une bonne ouvrabilité mais de faible résistance.
Si 2,20 < Mf < 2,80 on a un sable préférentiel qui donnera des bétons de bonne ouvrabilité
et de bonne résistance.
Si 2,80 < Mf <3,20 on a un sable grossier qui donnera des bétons de bonne résistance mais
de faible ouvrabilité : il y a en plus un risque de ségrégation.
Lorsque le module de finesse d’un sable est inférieur à 1,80 ou supérieur à 3,2 alors
ce sable est à proscrire pour la confection d’un béton.
Mf − Mf 2 Mf1 − Mf
%S1 = et %S 2 =
Mf1 − Mf 2 Mf1 − Mf 2
L’utilisation des granulats s’appuient sur la connaissance de leurs caractéristiques selon les
conditions d’emploi, le type d’ouvrage, les sollicitations qui leur sont appliquées. Certaines
qualités seront plus ou moins recherchées.
Ce sont les éléments de remplissage destinés à augmenter la compacité des mortiers et des
bétons. Les fillers sont utilisés pour les béton bitumineux. Dans le cas des bétons
hydrauliques, ils permettent de réduire la quantité du ciment.
b- Les sables
C’est le granulat essentiel dans les mortiers et les bétons. Dans les bétons hydrauliques on
se forcera le plus possible de ne pas utiliser le sable fin.
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c- Les gravillons
On distinguera les gravillons destinés aux bétons hydrauliques, gravillons destinés aux
bétons bitumineux et les gravillons de tout ordre.
Ces caractéristiques sont très importantes pour les bétons bitumineux et les usages routiers.
Pour évaluer la dureté des gravillons, on effectue les essais los Angeles, Micro-Deval ou
Fragmentation dynamique.
Ils sont utilisés pour les empierrements routiers ou pour la confection des gros bétons.
Leurs caractéristiques doivent être les mêmes que celle des gravillons.
Laboratoire de Matériaux
Laboratoire de matériaux
M1 (poids initial sec : 4108 grammes) M2 (poids initial sec : 1439 grammes)
Maille Refus Refus % % % %
Module Module Maille Refus Refus
(mm) partiel cumulée refus passant (mm) partiel cumulée refus passant
50 80 50 80
49 63 49 63
48 50 48 50
47 40 47 40
46 31,5 0 46 31,5
45 25 173 45 25
44 20 648 44 20
43 16 1513 43 16
42 12,5 25,95 42 12,5
41 10 3460 41 10
40 8 3806 40 8
39 6,3 39 6,3
38 5 3979 38 5 0
37 4 37 4
36 3,15 36 3,15
35 2,5 4108 35 2,5 44
34 2 34 2
33 1,6 33 1,6
32 1,25 32 1,25 175
31 1 31 1
30 0,8 30 0,8
29 0,63 29 0,63 582
28 0,5 28 0,5
27 0,4 27 0,4
26 0,315 26 0,315 1018
25 0,25 25 0,25
24 0,2 24 0,2
23 0,16 23 0,16 1294
22 0,125 22 0,125
21 0,1 21 0,1
20 0,08 20 0,08 1422
𝑀𝑖 − 𝑀𝑟𝑐 𝑀𝑟𝑐
% 𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠 = 100𝑥 % 𝑟𝑒𝑓𝑢𝑠 = 100𝑥
𝑀𝑖 𝑀𝑖
On détermine ensuite :
▪ % de perte = 100 x [(Masse total initiale – Masse totale RC) / Masse total initiale]
▪ % de RC pour chaque tamis = [100 x RC / Masse total RC] si le % de perte est > 2
La forme d’un élément est définie par trois dimensions qui sont : la longueur L, la
grosseur G et l’épaisseur E. la forme influence la qualité du granulat et son comportement
dans les matériaux mis en œuvre. Les granulats sont soit roulés (forme arrondie) soit
concassés. Ils peuvent comporter des plats ou des aiguilles qui sont des éléments plats ou
longs. Ces éléments rendent la mise en œuvre difficile et se mettent mal en place ; ils se
fragmentent facilement ; leur utilisation présente des dangers de rupture (plaquettes), des
dangers de poinçonnement ; ils peuvent former quelquefois des voûtes.
. .
L E
V
C=
πd3
6
Pour un granulat constitué d’un ensemble de grain on a :
∑V
C=
∑πd3
6
Un coefficient faible signifie que le granulat présente un certain nombre de plats,
d’éclats et d’aiguilles. Un granulat de forme arrondie sera caractérisé par un coefficient
volumétrique élevé. Exemple : bille = 1 ; cube = 0,37.
Pour avoir un béton de bonne résistance il est recommandé d’utiliser des granulats
ayant un coefficient volumétrique élevé.
c- L’angularité
Les matériaux alluvionnaires qui n’ont pas subi de concassage ont des formes
arrondis, alors que les granulats concassés présentent des arêtes vives et ont une forte
angularité. Une bonne angularité confère au mélange granulaire une meilleure stabilité
mécanique ; par contre, la présence d’éléments roulés assure une meilleure maniabilité qui,
au moment de la mise en place, facilite le serrage et l’obtention d’une bonne compacité.
Pour la confection de bétons hydrauliques où le dosage en liant est élevé, on
privilégiera la recherche d’une bonne ouvrabilité en utilisant de préférence des matériaux
roulés. Au contraire, pour les assises de chaussée, on mettra plutôt l’accent sur l’obtention
d’une bonne stabilité du mélange granulaire, soit parce qu’il n’y a pas assez de liant (graves
non traitées), soit parce que la rigidité du liant est faible (graves-bitume).
Remarque :
Lorsque A = 30 %, le granulat est très plat ; Lorsque A < 10 %, le granulat est de
forme cubique.
Pour les ouvrages d’art : A ≤ 20 % si D >10 mm et A ≤ 25 % si D <10 mm
Pour les bétons hydrauliques courants des bâtiments : A < 30 %
Classes
granulaires 31,5/40 25/31,5 20/25 16/20 12,5/16 10/12 8/10 6,3/8 5/6,3 4/5
d/D (mm)
Ecartement E
des grilles à 20 16 12,5 10 8 6,3 5 4 3,15 2,5
fentes (mm)
L’essai est fait à sec car l’eau peu d’influence sur le résultat de l’essai. On peut
retenir comme valeurs limites de classes pour le coefficient Los Angeles : 15 – 20 – 25 –
30 – 40.
4-4 Propreté
La propreté occupe une place importante dans les spécifications sur les granulats.
Le manque de propreté d’un granulat est lié à la présence d’éléments qui, même en
faible quantité, sont indésirables pour des raisons diverses ; ces éléments de pollution
peuvent faire chuter la résistance des matériaux composites ou opposer à une bonne
adhérence du granulat au liant ou bien encore entraîner des difficultés de mise en œuvre.
La notion de propreté est liée au type d’utilisation. Certaines impuretés sont
prohibées : particules de charbon, de bois et de leur résidus (cendres, coke), pellicules
d’argile adhérant à un granulat.
Plus de sable est propre plus son équivalent de sable est élevé
Si E S < 60 : le sable est trop argileux.
Si E S > 90 : le sable manque d’éléments fins ; il y a risque de défaut de plasticité pour le
béton.
𝑚
Msp =
𝑉𝑔
𝑉𝑡 = volume total
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𝑉𝑔 = volume de grains
𝑉𝑣 = volume vides
𝑉𝑔 = 𝑉𝑡 - 𝑉𝑣
La densité absolue (Dab) est le rapport de la masse spécifique à la masse d’un
égal volume d’eau à + 4°C soit 1000 kg ; ce rapport est sans dimension et est égal au 1/1000
de la masse spécifique.
Pour le granite Dab = 2,62
5-3 Compacité
Pour un corps poreux ou un mélange de granulat de volume V et dont les pores ou vides
internes représentent un volume v, la compacité est le rapport du volume de matière au
volume total.
𝑉−𝑣 𝑣
𝛾= =1 −
𝑉 𝑉
5-4 Porosité
C’est le rapport du volume des vides au volume total
𝑣
p =
𝑉
On a : p + 𝛾 = 1
5-5 Indice des vides
C’est le quotient de la porosité à la compacité.
𝑝 𝑣
I = =
𝛾 𝑉−𝑣
Ex : Soit un granulat d’argile expansé de 460 kg et dont le volume total des grains est de
525 litres. La porosité des grains est de 65%. Ce granulat remplit un récipient de 1m3 de
volume.
Calculer : 1/ la masse volumique
2/ la densité absolue du granulat,
3/ la densité absolue de la matière constituant les grains du granulat (l’argile).
Réponse : 1/ = 460 kg/m3
2/ Dab = 0,876
3/ Dab = 2,5
𝑃1 − 𝑃2
%𝑤 = x 100
𝑃2
Plus le sable est fin, plus le foisonnement est important l’étude du foisonnement
des sables est importante lorsque l’on utilise des dosages volumétriques en raison de la
modification de la densité apparente.
Le foisonnement est donné par la formule :
𝑉ℎ − 𝑉𝑠
%𝑓 = x 100
𝑉𝑠
Ces liants sont généralement obtenus par des procédés industriels et sont donc
souvent coûteux ; certains liants synthétiques sont toxiques.
a. Principe de fabrication
Calcaires et argiles sont extraits des carrières, puis concassés homogénéisés,
cuits à haute température, et broyés.
La cuisson à 1450°C d’un mélange de calcaire (75 à 80 %) et d’argile (20 à 25
%) donne une roche artificielle appelée clinker.
Le calcaire et l’argile apporte de la chaux (CaO), de la silice (Si𝑂2 ), de l’alumine
(A12 𝑂3 ), de l’oxyde de fer (𝐹𝑒2 𝑂3 ).
Le ciment Portland s’obtient par broyage du clinker, auquel on mélange
préalablement environ 3 à 5% de gypse (sulfate de chaux, 𝑆𝑂4 𝐶𝑎 , 2𝐻2 O) destiné à
régulariser la prise.
Les quatre principaux constituants du clinker sont :
• Le silicate tricalcique : Si𝑂2 , 3CaO (ou 𝐶3 S),
• Le silicate bicalcique : Si𝑂2 , 2CaO (ou 𝐶2 S),
• L’aluminate tricalcique : 𝐴𝐿2 𝑂3 , 3CaO (ou 𝐶3 A),
• L’alumino-ferrite tétracalcique : 4 CaO, F𝑒2 𝑂3, A12 𝑂3 (ou 𝐶4 AF).
b. Fabrication du clinker
Les matériaux naturels de carrière sont d’abord concassés puis broyés pour
obtenir un mélange intime, homogène et bien dosé. Le broyage peut se faire à sec (procédé
dit par voie sèche) ou en présence d’eau (procédé dit par voie humide). Dans certaines
usines, il existe des variantes par voie demi-sèche ou par voie semi-humide. Le procédé le
plus employé est le procédé par voie sèche intégrale (moindre consommation d’énergie).
L’usine est généralement placée près de la carrière de calcaire (80% dans la
fabrication).
prise lors du gâchage du ciment. Des agents de mouture peuvent être ajoutés à faible dose
(1/1000 à 3/1000 au maximum).
Ces produits évitent la ré-agglomération des grains déjà moulus ; ils n’ont
aucune influence sur la qualité du ciment.
Certains ciments contiennent des constituants dits secondaires qui sont mélangés
au clinker et gypse dans une certaine proportion (10 à 20%) lors du broyage.
Après broyage le ciment est stocké dans des silos d’où il sera ensuite livré en
sacs de 50 kg, en containers ou en vrac (wagon, camion, etc.).
c. Le laitier
C’est un résidu minéral de la préparation de la fonte dans les hauts fourneaux à
partie du minerai et du coke métallurgique. Le laitier est un véritable ciment manifestant
par lui-même des propriétés hydrauliques.
d. Les cendres
Ce sont des produits pulvérulents de grande finesse résultant de la combustion,
en centrale thermique, de combustibles minéraux solides (houille).
On distingue :
Les cendres volantes siliceuses (V) qui ont des propriétés pouzzolaniques ;
Les cendres volantes calciques (W) qui ont des propriétés hydrauliques et parfois
pouzzolaniques.
e. Pouzzolanes
Ce sont des produits naturels d’origine volcanique composés essentiellement de
silice alumine et oxyde ferrique ; ils sont employés en cimenterie pour leurs propriétés
« pouzzolaniques » c’est-à-dire une aptitude à fixer la chaux à la température ambiante et
à former des composés ayant des propriétés hydrauliques. On obtient artificiellement des
pouzzolanes à partir d’argile cuite ou de latérite calcinée.
f. Fillers
Ce sont des matières minérales, naturelles ou artificielles qui agissent par leur
granulométrie sur les propriétés physiques des liants (maniabilité, pouvoir de rétention
d’eau).
En Côte d’Ivoire, la norme NI 05 06 035 s’adapte aux normes AFNOR qui classe
les ciments suivants :
▪ Leur composition,
▪ Leur classe de résistance.
Selon leur composition, les principaux ciments peuvent être décris comme suit :
Appellation Appellation
Désignation Composition
AF Européennes
Ciment portland Plus 95% de clinker + 3% de gypse
CPA CEM I
artificiel
CEM II / A 80 à 94% de clinker et 6 à 20% à
proportion diverses des constituants
secondaires
Ciment portland
CPJ CEM II / B 65 à 79% de clinker et 21 à 35% à
composé
proportion diverses des constituants
secondaires
3% de gypse
35 à 64% de clinker et 36 à 65% de
Ciment de haut CHF CEM III / A laitier
fourneau CEM III / B 20 à 34% de clinker et 66 à 80% de
laitier
Ciment de laitier CLK CEM III / C 5% à 19% de clinker et 81 à 95%
au clinker laitier
3% de gypse
65 à 90% de clinker et 10 à 35% de
CEM IV / A pouzzolane et à des proportions
diverses d’autres constituants
secondaires
Ciments
CPZ CEM IV / B 45 à 64% de clinker et 36 à 55% de
pouzzolaniques
pouzzolane et à des proportions
diverses d’autres constituants
secondaires
3% de gypse
CEM V / A 40 à 64% de clinker, 18 à 30% de
Ciments au laitier
laitier et 18 à 30% de pouzzolane ;
et aux cendres
CLC CEM V / B 20 à 39% de clinker, 31 à 50% de
(ciments
laitier et 31 à 50% de pouzzolane ;
composés)
3% de gypse
• Ciments courants
CPA ou CEM I
- Béton armé en général coule sur place ou préfabriqué.
- Béton précontraint.
- Décoffrage rapide, mise en service rapide (de préférence classe R).
- Bétonnage jusqu’à température extérieure entre 5 et 10 °C.
CPJ ou CEM II / A ou B
Ces ciments sont les plus couramment utilises
- Béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages courants.
- Travaux nécessitant une résistance initiale élevée (décoffrage rapide par
exemple) : CEM II/A ou B classe R
- Fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs.
- Dallages, sols industriels.
- Maçonneries.
- Stabilisation des sols.
- Pour béton devant subir des chocs thermiques ou une forte abrasion (utilisation
de granulats synthétiques alumino-calciques).
- Pour béton devant résister à des températures jusqu’à 1 250 °C.
- Travaux à la mer.
- Travaux en milieu fortement agressif (pH de 4 à 5,5).
- Travaux en milieu très fortement agressif (pH < 4) – milieu industriel et égouts
urbains et ouvrages d’assainissement.
Le ciment prompt naturel
- Ouvrages nécessitant une prise très rapide : scellements courants, blocages,
aveuglements, voies d’eau, calfatages.
- Enduits, moulages, tableaux, arêtes, repères, charges importantes.
- Réhabilitation de façades de toutes compositions en mélange avec les chaux HL
ou NHL (en anglais, Natural Hydraulique Lime).
- Petits ouvrages : chainages, regards, appuis.
- Milieux agressifs (eaux pures, eau de mer).
- Travaux à la mer : ce ciment est PM, ciment pour travaux à la mer.
Remarque : Les caractéristiques complémentaires des ciments PM, ES ou CP seront
requises pour les usages suivants :
▪ En milieux agressifs :
Des ciments pour travaux à la mer (PM) ;
Des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES).
▪ Pour le béton précontraint : des ciments à teneur en sulfures limitée (CP).
Type de
Désignation Appellation Utilisation Contre-indication
Ciment
Ciment sans Présence d’eau
Tous travaux de Agressive
constituants Ciment Portland Artificiel CPA 350
béton armé *
Secondaire Travaux souterrains
CPO 350 Tous travaux de Béton de grande
Ciment avec Ciment Portland Composé
béton armé. Masse : retrait
constituants (Ciment portland avec CPJ 42,5
Produits en Béton précontraint
secondaires ajouts) CPJ 32,5R béton non armé
Ciment de Haut Fourneau CHF Béton de
Ciment à fondation
Ciment de Laitier de Clinker CLK Bétonnage par temps
base de
Travaux froid
laitier Ciment au Laitier et aux CLC
Cendres Souterrains
*Le type et la classe seront choisis en fonction de la résistance désirée
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l. Prise
Lorsqu’un liant est mélangé avec de l’eau de façon à obtenir une pâte molle, le
mélange garde sa plasticité pendant un certain temps (de quelques minutes à plusieurs
heures suivant la nature du liant) puis apparaissent plusieurs phénomènes :
Une augmentation brusque de la viscosité accompagnée d’une élévation de la
température de la pâte : c’est le début de prise (quelques heures en général).
On appelle début de prise le moment où la pâte commence à perdre sa plasticité
c'est-à-dire le moment où elle commence à se raidir.
Sa détermination est conventionnelle et se fait à l’aide de l’aiguille de Vicat.
Plateau pour masse
additionnelle
Partie mobile pesant avec la sonde,
300g
Index solidaire de la partie mobile
permettant la lecture directe de d
40 mm d
Aiguille (ø=1,13
300 g mm)
300 g
Aiguille (ø=1,13
mm)
0.5 mm
Dans certains pays (moyen orient), on utilise de l’eau glacée pour le bétonnage
afin de réduire la chaleur dégagée et augmenter en même temps la durée de prise.
m. Durcissement
Après la prise, le phénomène d’hydratation se poursuit, c’est la période de
durcissement qui est beaucoup plus longue et peut se poursuivre pendant des mois.
n. Fausse prise
Le phénomène de fausse prise se manifeste pendant ou après le gâchage et se
caractérise par un raidissement du mortier ou du béton sans grand dégagement de chaleur.
Un malaxage plus poussé redonne au matériau sa plasticité initiale ; les résultats sont
inchangés. Il ne faut surtout pas ajouter de l’eau, ce qui provoquerait une baisse de
résistance.
La fausse prise provient de la déshydratation du gypse lors de broyage du clinker
lorsque la température dépasse 120° C, le gypse de transformant alors en plâtre suivant la
réaction.
La finesse de mouture du ciment est caractérisée par sa surface spécifique qui est
pour une poudre la surface exprimée en cm d’un gramme de cette poudre dont tous les
grains seraient développés, la finesse de mouture des ciments varie de 2700 à 3500 cm2/g.
L’augmentation de la finesse entraîne une augmentation de la résistance précoce
(2 et 7 jours) mais la tendance à l’éventement et au retrait est importante.
Sa détermination se fait au perméabilimètre de BLAINE.
Voici quelques valeurs usuelles : (en cm2/g) :
CPA 350 : 2800 à 3500
CPA 45,55 : 3200 à 4000
Chaux hydraulique : 4000 à 8000
Plâtre : 5000 à 12000
Exercice :
Calculer la surface spécifique d’une poudre dont les grains supposés sphériques ont un
diamètre Ø de 10 µm et une masse spécifique ρ = 3 g/cm3.
Réponse :
Surface sphère = 4𝜋𝑅2 = 4𝜋 (Ø/2)2 = 𝜋Ø2
Volume sphère = V = 𝜋 (4/3) 𝑅3 = 𝜋Ø3 /6
Masse de la sphère = m = ρØ3 𝜋/6
𝜋Ø2
Surface spécifique = S/m = * 6 = 2000 cm2/g.
𝜌𝜋Ø3
o. Densité apparente
La densité apparence su ciment varie avec son degré de tassement ; on utilisera
donc pour mesurer un appareil permettant d’avoir un tassement reproductible d’un essai à
l’autre ou d’un laboratoire à l’autre.
Méthode d’essai :
On utilise un entonnoir, muni d’une passoire, qui fixe la hauteur de chute du ciment
dans un litre taré.
Opération
1 – pesée du litre vide
2 – remplissage en remuant
3 – arasement du litre à la règle
4 – pesée du litre plein
La poudre sur la passoire avec spatule
Les densités apparentes mesurées sur les poudres de ciment sont de l’ordre de 1 ;
elles augmentent avec la finesse de mouture.
Dans les silos, la densité apparente peut aller jusqu’à 1,4.
p. Masse Spécifique
La méthode de mesure du poids spécifique est générale (ciment, graviers, sables,
sols) ; le corps est pesé et son volume absolu est mesuré par déplacement d’un liquide.
Avec le ciment on utilise un liquide qui ne réagit pas avec lui et qui a un coefficient
de dilatation faible : benzène, tétrachlorure de carbone.
Mesure au Pycnomètre
On utilise un petit ballon de verre, surmonté d’un bouchon rôdé muni d’un tube
capillaire avec un repère de remplissage. La masse volumique du liquide variant avec la
température, il faut noter celle-ci moment des pesées.
Opération :
1 – pesée du pycnomètre seul : 𝑃1
2 – pesée du pycnomètre + liquide : 𝑃2
3 – pensée du pycnomètre + ciment : 𝑃3
4 – pesée du pycnomètre + ciment + liquide de complément : 𝑃4
Ρ : masse volumique du liquide
𝑃2 - 𝑃1 /ρ = volume du pycnomètre 𝑉1
𝑃4 - 𝑃3 / ρ = volume du liquide de complément 𝑉2
𝑉1 - 𝑉2 = volume absolu du ciment
𝑃3 - 𝑃1 = masse du ciment
On peut également utiliser le volumenomètre LE CHATELIER, flacon spécial
gradué, qui permet de lire directement le volume de liquide déplacé.
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Valeurs usuelles
CPA 3,05 à 3,15 (3,1 en moyenne)
Clinker broyé 3,2
Cendres volantes 2,6
Filler calcaire 2,7
Laitier broyé 2,8 à 2,9
Ciment alumineux 3,2
Gypse broyé 2,3
L’addition de gypse ou de constituants secondaires fait diminuer la masse volumique.
q. Etude de la Traction par Flexion
F
b
b = 40
L = 106,7
L = 160 mm
Une sollicitation de flexion telle que celle étudiée engendre des contraintes de
compression dans les fibres supérieures et des contraintes de traction dans les fibres
inférieures.
On sait que les produits en ciment ont une faible résistance en traction
comparativement à la compression ; c’est donc à partir de la fibre inférieure que le prisme
va se rompre. La mesure de la force de rupture correspondra à la résistance en traction
par flexion de l’éprouvette qui sera calculée comme suit :
Les contraintes dans la section médiane de l’éprouvette ont pour expression :
𝑀𝑣 𝐹1 𝑏4
σ = avec M = et I =
𝐼 4 12
r. Etude de la Compression
La résistance en compression est la contrainte de compression à la rupture :
𝐹
σ‘= avec s = 16 𝑐𝑚2
𝑆
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CHAPITRE V : EAU
1. INTRODUCTION
Parmi les éléments qui entrent dans la fabrication des matériaux ou qui
interviennent dans leur comportement, l’eau est certainement celui qui est essentiel.
C’est un matériau au même titre que le ciment et les granulats et elle
intervient par ses propriétés mécaniques et physico-chimiques à toutes les étapes de
la vie du matériau.
Elle confère au béton une plasticité qui permet son écoulement et son
moulage. Elle assure l’hydratation du ciment et participe à la cohésion du matériau
durci.
L’eau est le corps le plus répandu dans la nature mais elle est rarement
rencontrée à l’état pur. Elle contient le plus souvent des ions en solution et des
particules solides en suspension.
Elle peut être purifiée par élimination des matières organiques, des sels
minéraux en quantité trop abondante et d’éventuels éléments toxiques (cyanure,
mercure, engrais, effluents urbains).
L’action des eaux agressives varient suivant la nature respective des eaux et des liants :
▪ Liants basiques : ciments où le pourcentage de portland domine (riches en chaux),
▪ Liants neutres : ciments riches en laitier,
▪ Liants acides : ciment alumineux.
Les eaux pures ont une action dissolution sur la chaux ; il faut plutôt utiliser dans
ce cas les liants neutres ou acides (éviter les ciments riches en chaux).
L’action des eaux acides est grave sur la chaux les liants riches en chaux sont
attaqués.
Les eaux alcalines attaquent les ciments alumineux ; on utilisera de préférence les
ciments neutres ou basiques.
Les eaux séléniteuses sont très dangereuses pour les liants libérant de la chaux
pendant la prise ; le sulfate de chaux agit sur les aluminates non dissous pour donner du sel
de CANDLOT. Les liants attaqués sont les Portlands et les liants basiques ; les liants
résistants sont les liants neutres.
La présence de chlorure accroît la solubilité du gypse (4 à 10 g/l) dans les eaux
fortement sulfatées ; en présence de chaux, on obtient un sulfate de chaux + un sulfate
magnésie qui précipite.
Les eaux de mer contiennent des chlorures et leurs actions sur les liants sont
complexes. Elles sont cependant moins dangereuses que les eaux précédentes. Toutefois,
il y a élimination de la chaux d’où un affaiblissement de la résistance ; on utilisera de
préférence les liants neutres.
Les caractéristiques de l’eau de gâchage sont définies par la norme française NFP
18-303. L’eau doit être propre ; les quantités de matières en suspension (caractéristiques
physiques) et de sels dissous (caractéristiques chimiques) sont limitées (voir tableau).
Toute eau douteuse doit être soumise à l’analyse chimique.
REMARQUE
Le gâchage à l’eau de mer est en principe interdit : le chlorure de sodium attaque
les armatures d’acier.
On dispose d’un granulat d’argile expansée (alvéolaire) dont la masse d’un échantillon
prélevé dans un bac d’un mètre cube est de 400 Kg. Par le principe de la poussée
d’Archimède, on détermine le volume des grains qui est de 450 dm3. Les pores des grains
sont estimés à 65%.
Déterminez :
1. La masse volumique du granulat en kg/l et sa densité apparente
2. La masse volumique des grains et leur densité.
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𝑀𝑓2 − 𝑀𝑓 𝑀𝑓 − 𝑀𝑓1
𝑆1(%) = × 100 𝑆2(%) = × 100
𝑀𝑓2 − 𝑀𝑓1 𝑀𝑓2 − 𝑀𝑓1
𝑆 = 𝑆1(%). S1 + 𝑆2(%). S2
ANNEXE
Sable S1
Tamis (mm) Refus cumulés (en g) Refus cumulés (en %) Passant cumulés
(en %)
20
16
12,5
10
8
6,3
5 0
2,5 44
1,25 174
0,63 582
0,315 1018
0,16 1294
0,08 1439
FOND 1454
Sable S2
Tamis (mm) Refus cumulés (en g) Refus cumulés (en %) Passant cumulés
(en %)
20
16
12,5
10
8
6,3 0
5 32
2,5 145
1,25 467
0,63 902
0,315 1418
0,16 1547
0,08 1563
FOND 1611
Exercice 4
Un échantillon de matériau pèse à l’état naturel 1000 grammes. Apres étuvage et soumis
à l’analyse granulométrique, il ne pèse que 945 grammes. La densité absolue des grains
est de 2,55. L’analyse granulométrique donne le tableau suivant dont des valeurs ont été
oubliées :
Exercice 5
Un granulat humide pèse à l’état saturé 8,28 Kg. Après étuvage il ne pèse plus que 7,68
Kg. La densité apparente des grains est de 1,40. Ce granulat est soumis à plusieurs essais
dont l’analyse granulométrique et l’essai los Angeles.
Un échantillon de ce granulat est soumis à l’essai los Angeles. Après l’essai, le refus sur
le tamis 1,6 mm est de 4,25 Kg.
1- Définir brièvement l’essai Los Angeles en ne précisant numériquement que la
quantité de l’échantillon et les classes granulaires utilisées.
2- Avec quel autre essai peut-on substituer l’essai Los Angeles ? Le décrire aussi.
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Exercice 6
L’analyse granulométrique de deux échantillons de sable S1 et S2 donne les résultats
suivants :
Le poids sec de chaque échantillon utilisé pour cette opération est S1= 1 kg, S2= 2,5 kg.
Exercice 7
On considère un granulat d’argile expansé de 500 Kg et dont le volume total est égal à 440
litres. On en remplit un récipient d’un mètre cube. La porosité des grains du granulat est
de 80%.
Calculer :
1- La masse volumique du granulat ;
2- La densité absolue du granulat ;
3- La densité absolue des grains du granulat.
Exercice 8
- Ciment 400 kg
- Sable 0/5 570 kg
- Gravier 5/25 1360 kg
1- On considère des granulats humides (pour deux échantillons de sable et de gravier
sec de 1 kg on relève : échantillon de sable humide : 1040 g et échantillon de
gravier humide : 1030 g)
a- Donner la teneur en eau de ces granulats.
b- Donner le nouveau dosage pondéral du béton.
2- Un sable de teneur en eau (w) égale à 4% à un coefficient de foisonnement (f) égal
75%.
Donner le volume de sable à mettre en œuvre pour un mètre cube (1m3 ) de béton.
La masse volumique du sable sec vaut 1,75 kg/l
Donner le dosage volumique pour un mètre cube (1m3 ) de béton si la masse
volumique du ciment est 1,1 kg/l et 1,8 kg/l celle du gravier.
Exercice 9
Un échantillon de sable humide pèse 1050g. Après séchage, il ne pèse plus que 935g.
On donne Dabs=2.65. Calculer les grandeurs suivantes :
1- La teneur en eau
2- La porosité
3- La compacité
4- L’indice des vides
5- La masse volumique et la masse spécifique
1. DEFINITION
2.1 Sable
Les ciments utilisés en Côte d’Ivoires sont le CPA 350, le CPJ 425, CPJ 32,5R et le CPO
350 (ancienne classification) et CPA-CEMI 42,5, CPJ-CEMII/B-S 42,5N, etc. (nouvelle
classification). On désigne souvent le mortier en fonction de son dosage en ciment :
- Mortier maigre : sous-dosé ;
- Mortier gras : sur-dosé ;
- Mortier riche : sur-dosé.
Un mortier sera trop sec, difficile à mettre en œuvre, et il adhérera mal aux pierres si la
quantité d’eau de gâchage est faible. On fait donc des mortiers un peu mous.
La quantité d’eau de gâchage est en relation avec la surface des grains de mortier ; elle
augmente avec la finesse du sable, et la quantité du liant.
Exemple : quantité d’eau de gâchage en fonction du dosage en ciment et pour 1 m3 de sable
sec.
C’est la quantité de liant mélangée avec 1 m3 de sable sec. On a un dosage normal lorsque
le liant rempli les vides de sable.
Pour les ciments Portlands le mortier contient généralement 350 à 400 kg de ciment par
m3 de sable.
C’est le rapport du volume de mortier réalisé au volume de sable sec qui a servi à le
confectionner.
A priori, on peut penser que R est toujours supérieur ou égal à 1, c’est-à-dire que le liant
et l’eau remplissent parfaitement les vides laissés par le sable. Cela n’est pas toujours
vérifié, en particulier pour les mortiers maigres : l’adjonction de ciment au sable joue le
rôle de lubrifiant et facilite le tassement de ce sable, ce qui explique pourquoi le volume
final de mortier est inférieur au volume de sable dont on est parti.
Exemple :
Type de mortier Dosage en Eau (l/m3) R Affaissement
ciment CPA 350 cône d’Abrams
(kg/m3) (cm)
Mortier maigre de 350 225 0,968 0,5
ciment pour chape
Mortier riche pour 550 290 1,150 4
couche d’usure
rapport de l’eau sur ciment est environ 0,35. De plus, un dosage en ciment les rend
pratiquement imperméables.
• Les mortiers de chaux
Les mortiers de chaux sont moins résistants par rapport aux mortiers de ciment (gras
et onctueux). La durée du durcissement des mortiers de chaux est plus lente que pour
les mortiers de ciments.
▪ Les mortiers bâtards
Ce sont les mortiers, dont le liant est le mélange de ciment et de chaux. Généralement, on
utilise la chaux et le ciment par parties égales, mais des fois on prend une quantité plus ou
moins grande de l’un ou l’autre suivant l’usage et la qualité recherchée :
- Plus de chaux : plus grande plasticité
- Plus de ciment : plus grande résistance
• Adhérence aux matériaux, ce qui permet de mieux transmettre les charges ou créer
un écran durable contre les intempéries ;
• Conservation d’un volume constant pendant la prise et le durcissement pour éviter
les fissures ;
• Résistance aux agents agressifs : exemple : le beurre de cacao.
Un mortier est dit plein, normal, lorsque le liant remplit sans excès les vides du sable.
Un mortier est dit maigre, poreux, pauvre si le liant ne remplit pas les vides du sable.
Un mortier est dit gras, riche, lorsque le liant se trouve en excès.
Les dosages en ciment sont donnés pour 1 mètre cube de sable sec, soit environ 20 brouettes
de sable sec (volume apparent).
Tenir le plus compte de la teneur en eau de sable utilisé. Un sable peut paraître seulement
humide et contenir plus de 50 litres d’eau par m3 .
Les brouettes utilisées contiennent 50 litres à condition que celles-ci soient arasées.
Certaines brouettes du commerce contiennent plus de 50 litres ; s’en assurer avant tout
dosage.
Le dosage en eau moyen sera de 200 litres par mètre cube. Il variera en fonction de la
finesse du sable et du dosage en ciment.
1 sac de ciment pèse 50 kg.
7- EXERCICES
Exercice 1
Calculer le rendement d’un mortier dosé à 450 kg de ciment par mètre cube et contenant
230 litres d’eau.
Déduire le dosage en ciment pour que le rendement soit égal à 1.
Données :
Exercice 2
1- Mortier dosé à 325 kg/m3, quel sera son rendement si la quantité de sable utilisé est
égale à 2775 kg avec un rapport E/C égal à 0,85.
Déduire le dosage en ciment pour que le rendement soit égal à 1,1.
2- On désire fabriquer des parpaings pleins de 20 cm d’épaisseur dosé à 350 kg/m3
avec 20 m3 de mortier. La compacité des parpaings fabriqués est de 90 %.
Déterminer le nombre de parpaings et le nombre de paquet de ciment nécessaire
pour la confection (1 paquet fabrique 20 parpaings)
Dabs Dapp
Ciment 3 1,1
Sable 2,5 1,40
Parpaings 40 x 20 x 20
Exercice 3
Un échantillon de sable de masse 1300g contient 50g d’eau.
1. Déterminer la teneur en eau de ce sable.
2. Sachant que la masse volumique apparente de l’échantillon humide est de
1340kg/m3, calculer le volume qu’il occupe (Exprimer le volume en cm3).
Lors de la fabrique de parpaings, 20 brouettes de ce sable (Une brouette = 50 litres) à l’état
sec sont utilisées avec un rapport E/C = 0,8. La densité apparente du sable est évaluée à
1,36 ; sa densité absolue est de 2,60 ; la densité apparente du ciment est de 1 et la masse
spécifique du ciment est de 3g/cm3.
3. Déterminer le dosage du mortier ainsi fabriqué pour un rendement de 0,9.
Quelle est la quantité de parpaings pleins de dimensions (15x20x40) que l’on peut
fabriquer si la compacité du parpaing est de 90% ?
1.1 Définition
Béton : Mélange intime de granulats (gravier + sable) liés entre eux par une pâte de
ciment (ciment + eau). Il tire une bonne partie de sa résistance du granulat (du gravier en
général).
Gravier ⇨ Resistance
Sable ⇨ Compacité
Béton {
Ciment ⇨ Colle
Eau ⇨ Hydrater
1.2 Caractéristiques
1.2.1 Avantages
Si on le compare à la maçonnerie traditionnelle à la charpente métallique on peut dire que
le béton :
- Est mou à la demande ; sa souplesse permet toutes les formes possibles et
imaginables grâce à son ouvrabilité (exemples : la basilique, la tour Côte
d’Ivoire Télécom de Yamoussoukro, les divers châteaux d’eau, etc.)
- Ses constituants sont faciles à trouver et généralement bon marché
comparativement aux autres matériaux jouant le même rôle dans les
constructions ;
- S’exécute rapidement sans avoir besoins de faire appel à des ouvriers hautement
qualifiés ;
- Est pour le moment les matériaux qui présente le rapport qualité/coût le plus
intéressant ;
- Est durable, incombustible et peut être rendu étanche et anti-radioactif,
- Résiste bien à la compression.
1.2.2 Inconvénients
- Sa résistance aux efforts de traction, traction par flexion est très faible.
1.3 Intérêt du béton dans les constructions
Contrairement à une opinion largement répandue, fabriquer un béton n’est pas une
opération banale ; c’est un art.
Un béton se distingue d’un autre par ses performances (mécaniques, thermiques de
résistance au feu) ; sa masse volumique, sa masse spécifique, sa destination (fondation,
ouvrages armés ou précontraints, travaux à la mer), son aptitude à être manipulé, transporté
et mis en place où les qualités rhéologiques interviennent pour beaucoup (démoulage
immédiat, pompage projection), son aspects (couleur, qualité de surface).
Faire un béton, ce n’est pas mélanger dans des proportions plus ou moins constantes du
ciment, des granulats et de l’eau. C’est plutôt produire un matériau d’une parfaite
homogénéité, d’une constance répondant de façon précise aux exigences du demandeur,
tout en étant le plus économique possible.
A type d’ouvrage correspond un béton particulier :
- Béton de cailloux pour fondation ;
- Béton de gravillon, banché ou non pour travaux en élévation et en masse tels que
murs porteurs, barrages, bétons à faible perméabilité (réservoir) ;
- Béton armé et béton à faible précontraint à résistances mécaniques élevées.
Pour le client un béton est celui qui présente le maximum de compacité et qui :
- Résiste aux efforts dus aux surcharges d’utilisation sans se fissurer ;
- Est le plus étanche possible à l’eau ;
- Résiste aux agents agressifs ;
- Présente le moins de retrait possible.
Pour l’entraineur, un bon béton c’est celui qui est facile à mettre en œuvre, c’est-à-dire
ouvrable, maniable. Ceci semble aller à l’encontre des exigences du client.
Pour parvenir à la qualité, on va agir sur les facteurs dont dépendent justement ces qualités.
2.1 Cohésion
C’est l’aptitude du mélange à conserver son homogénéité ; c’est une qualité importante. Il
faut éviter la ségrégation causée par :
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2.2 Ouvrabilité
Elle peut se définir comme la facilité offerte à la mise en place du béton de façon parfaite
dans un coffrage. De l’ouvrabilité dépendent la plupart des qualités de l’ouvrage :
compacité, adhérence des armatures, parements de belle qualité, étanchéité.
C’est donc une qualité aussi importe que la résistance.
L’ouvrabilité ou maniabilité peut s’apprécier de diverses manières et l’essai le plus simple
est l’affaissement au cône d’Abrams.
Il consiste à remplir de béton un moule en tôle tronconique (D = 20 cm, d = 10 cm, h = 30
cm) ; le remplissage se fait en quatre (4) couches avec une tige d’acier de Ø 16 mm de
diamètre à raison de 25 coups par couche. On soulève ensuite le moule avec précaution et
on mesure l’affaissement du béton.
2.3 Résistances
Essai de compression
Elle est mesurée à 28 jours d’âge par compression axiale d’éprouvettes de béton
cylindriques normalisée de 200 cm3 de section avec : h = 32 cm, Ø = 16 cm (h = 2 Ø).
Ces éprouvettes sont conservées dans l’eau après le démoulage qui a lieu 24 h après la
fabrication jusqu’au jour de l’écrasement. On prendra 3 éprouvettes par essai
f1 + f2 + f3 P𝑖
ƒ𝑐𝑚28 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 ƒ𝑖 =
3 S
Remarque
k = 0,75 pour les chantiers d’ouvrage d’art et de bâtiments de grandes hauteurs (chantier
de catégories 1, auto-contrôle surveillé).
k = 0,67 pour les chantiers de bâtiments ou petits ouvrages (contrôle courant, chantier
de catégories 2).
k = 0,59 pour les chantiers éloignés des centres de contrôle et disposant d’une main
d’œuvre peu qualifiées (chantier de catégories 3).
2.3.2 Résistance en traction (recherche)
L’essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées entre
les plateaux d’une presse : cet essai est souvent appelé Essai Brésilien.
Si P est la charge de compression maximale produisant l’éclatement du cylindre, la
résistance en traction par fendage à 28 jours sera :
D = diamètre du cylindre
L = longueur du cylindre
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2P
𝑓𝑡𝑚28 =
ΠDL
V = a/2
Mv 6M
I 𝑎3
3,6 𝑀
𝑓𝑡𝑚28 =
𝑎3
3. FACTEURS DE QUALITE
𝐶
≤ 2,4 1,6 ≤
𝐸
Cette formule montre que la résistance du béton croit en même temps que :
⬧ la qualité du granulat,
⬧ la classe vraie du ciment,
⬧ le dosage en ciment.
Elle décroît lorsque le dosage en eau augmente.
j
𝑓cj = ∗ f pour 𝑓c28 ≤ 40 Mpa et j ≤ 28 jours
4,76 + 0,83j c28
Les règles BAEL 91 modifiées 99 proposent comme relation pour approximer la valeur de
𝑓𝑡𝑗 .
6. RETRAIT HYDRAULIQUE
Le module d’élasticité instantané se définit comme module sécant, calculé après un certain
nombre de cycles et chargement en compression (chargement au 1/3 de la contrainte de
rupture).
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En Côte d’Ivoire le module d’élasticité instantané des bétons varie entre 25000 MPa et
30000 MPa à 28 jours.
Le BAEL 91 propose la formule suivante :
𝟏
𝑬𝒊𝒋 = 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟎 [𝒇𝒄𝒋 ]𝟑 (𝐞𝐧 𝐌𝐩𝐚)
10. EXERCICES
Exercice n°1
Soit à préparer un béton dosé à 300 kg/m3 avec une bétonnière d'une capacité de 500 litres.
Trouver le nombre de sacs de ciment de 50 kg ainsi que la quantité de gravier et de sable
pour une gâchée.
Exercice n°2
Sur un chantier, on doit mettre en œuvre 800 m3 de béton dosé à 350 kg/m3. Quels sont les
besoins en sable et en gravier si on estime les pertes au cours de la mise en œuvre à 2 %
pour le ciment et 10 % pour les granulats ?
Pour 1 m3 de béton, on indique d'utiliser 400 litres de sable et 800 litres de gravier.
Exercice n°3
Une entreprise de génie civil en charge de la confection d’un béton lit dans les CCTP les
spécifications techniques suivantes :
- Résistance caractéristique moyenne en compression à 28 jours fcm28 = 25MPa.
- Ciment CPJ-CEM II 42,5 de classe vraie 400 bars.
- Gravier : granite concassé de coefficient granulaire G=0.52.
1. Déterminer la quantité d’eau nécessaire pour la confection d’un béton dosé à 350Kg
de ciment par mètre cube de béton.
2. Quel doit être la quantité de ciment à utiliser si l’on veut mettre en œuvre 200 litres
d’eau dans la fabrication d’un mètre cube de béton ?
Pour un dosage en eau de 200 litres et en ciment de 350kg/m3, donner la résistance
caractéristique moyenne que l’on peut atteindre.
INTRODUCTION
I. OBJECTIFS-DONNEES
Le sable est roulé, le gravier est un granite concassé dont le coefficient granulaire G est
évalué à 0,52.
Le chantier pour lequel est destiné ce béton dispose de moyens de vibration courants.
Béton de granite
525 525
E = 179 − +
4A + 7 2M − 69
Avec
E : Dosage en eau en 1/m3
A : Affaissement demandé au cône d’Abrams en cm
M : Module du tamis correspondant au plus gros granulat D. D est choisi suivant la
norme NFP 18.304 comme la dimension du tamis pour le refus est le plus proche de 8 %.
Corrections et remarque :
Yr = Y + Yg + YS + YD
C
Y = 49 − √D + 6 Mf −
25
Yg = 2 si le plus gros granulat est un concassé (granite) ; sinon Yg = 0,
Ys = 5 si le sables, de classe d/D est tel que D ≤ 2 mm et f ≤ 3 % ; sinon Ys = 0 (f =
fines : éléments de dimensions inférieures 0,08 ;
(D − 25)
YD = si la dimension du plus gros granulat D > 25 mm ; sinon 𝑌𝐷 = 0.
5
Yr = Y + Yg + YS + YD
A
a
a
G1
G2
On trace les lignes de partage successives des différents granulats en joignant le point à 95
% d’une courbe à celui à 5 % de la courbe suivante. Aux différents points d’intersection
de ces lignes avec la courbe de référence OAB on lit les pourcentages (cumulés) de chacun
des granulats successifs.
On en déduit les propositions en volume absolu des granulats.
S% = G% =
1000 litres = 𝑉𝐸 + 𝑉𝐶 + 𝑉𝑆 + 𝑉𝐺
C C
VC = = =
msp 3,1
VS = x % =
𝑉𝐺 = x % =
Gravier G
Sable
Ciment
Eau
total
Après arrêt du malaxeur, sans le vider, on prélève du béton pour faire un essai au cône
d’Abrams.
Le béton ayant servi à cet essai ne doit pas (en principe) être remis dans le malaxeur. Si le
béton est plus ferme que prévu, on pourra rajouter de l’eau dont on prend soin de noter la
qualité. Si par contre il est plus plastique que prévu, la seule solution est de recommencer
la gâchée en diminuant le dosage en eau ;
Dans tous les cas, et quelle que soit l’ouvrabilité mesurée, on pourra conserver le béton
pour fabriquer des éprouvettes et étudier la raison de ce défaut.
On réalise des moulages Ø 16 x 32. On repère 3 moules au moins que l’on pèsera à
vide afin de calculer par la suite la densité réelle Δr du béton frais.
Les éprouvettes sont remplies conformément à la norme P 13-451, soit en deux
couches identiques, chaque étant vibrée avec une aiguille vibrante de 25 mm. Les temps
de vibration de chaque couche sont donnés dans un abaque. Pour la première couche,
l’aiguille ne doit pas toucher le fond du moule, pour la seconde, on ne doit pas faire pénétrer
l’aiguille trop profondément dans la première.
Les éprouvettes sont ensuite arasées convenablement avec une règle reversée à cet
usage, les moules seront nettoyés extérieurement. Les trois moules repérés seront pesés de
nouveau, pleins.
Le d’essai fourni lors de la manipulation.
ANNEXE
SABLE G1 G2
MODULES TAMIS REFUS (%) PASSANT REFUS (%) PASSANT REFUS (%) PASSANT
47 40 0 0 0
46 31,5 0 0 0
45 25 0 0 2,76
44 20 0 0 26,43
43 16 0 2,27 65,78
42 12,5 0 31,21 92,55
41 10 0 62,71 99,27
40 8 0 84,34 99,86
39 6,3 0 96,17 99,86
38 5 0 98,48 99,86
37 4 0 99,14 99,86
36 3,15 0,28 99,14 99,86
35 2,5 0,5 99,14 99,86
34 2 5,75 99,14 99,86
33 1,6 9,95 99,14 99,86
32 1,25 13,63 99,14 99,86
31 1 22,92 99,14 99,86
30 0,8 30,36 99,14 99,86
29 0,63 36,68 99,14 99,86
28 0,5 46,51 99,14 99,86
27 0,4 54,07 99,14 99,86
26 0,315 60,5 99,14 99,86
25 0,25 70,38 99,14 99,86
24 0,2 77,99 99,14 99,86
23 0,16 84,07 99,14 99,86
22 0,13 87,7 99,14 99,86
21 0,1 91,33 99,14 99,86
20 0,08 93,75 99,14 99,86
Exercice 1
Données :
Densité apparente Poids spécifique (T/m3) Parpaings
Sable 1,45 2,45
Ciment CPA- 40 x 20 x 15
1 3
CEM I 42,5
Exercice 3
Un fondateur d’école primaire souhaite de faire la clôture de son école de 20 x 20 m². Cette
clôture en parpaings creux d’épaisseur 15 cm de deux alvéoles (e=10 ; h=18 ; L=12 en cm)
fait 2,5 mètres de haut. Entre deux pans de mur de 5 m de long, il décide de mettre un
raidisseur en béton de 15 cm de largeur. L’entrée principale de l’école portail de 5 m
d’ouverture se trouve sur le plus long côté de son école et à chaque angle de l’école se
trouve aussi un raidisseur. Ses parpaings de compacité 90% et ayant un rendement de 0,85,
sont dosés avec CPJ-CEM II 32,5 pour un mètre cube de sable sec où le rapport E/C est
égal à 0,8.
1- Déterminer les quantités totales de sable, d’eau et de ciment
2- Déterminer le coût du projet sachant qu’un parpaing coûte 325 f cfa et 1 m3 de
béton à 125 000 f cfa.
Données :
Densité apparente Poids spécifique (T/m3) Parpaings
Sable 1,45 2,45
40 x 20 x 15
CPJ-CEM II 32,5 1 3
Exercice 4
Une entreprise privée contacte le LBTP afin de procéder à la vérification d’un dosage de
béton réalisé sur son chantier de bâtiment courant, la formulation utilisée est la suivante :
- Sable roulé =1 brouette de 50 litres,
- Gravier quartz = 2 brouettes de 50 litres chacune,
- Ciment CPJ 32,5 = 1 paquet de 50 Kg,
- Eau = 2 seaux de 10 litres.
Le dosage du béton prescrit dans le CCTP du marché est de 350 Kg/m3, avec un
affaissement au cône d’Abrams égale à 7 cm et E/C = 0,4.
1- A-t-on respecté le dosage sur ce chantier ?
2- Déterminer la résistance caractéristique de ce béton ainsi fabriqué sur le chantier et
commenter ?
Données :
Densité apparente Poids spécifique (T/m3) Classe vraie (Bars)
Sable 1,65 2,50 -----
Gravier quartz 1,40 2,65 -----
Ciment CPJ 32,5 1 3,1 400
Exercice 5
Une entreprise du BTP décide, sur un chantier courant, de suivre les prescriptions
techniques pour la confection du béton et du mortier avec un ciment CEM I 32,5 de classe
vraie égale à 375 bars :
Le béton confectionné est :
- 2 paquets de ciment (Dapp = 1,1 et Dabs = 3,10) ;
- 4 brouettes de gravier de concassé de granite de classe 15/25 (Dapp = 1,65 et
Dabs = 2,45) ;
- 1 brouette de gravier de concassé de granite de classe 5/15 (Dapp = 1,62 et Dabs
= 2,49) ;
- 2 brouettes de sable de lagune de classe 0/2,5 (Dapp = 1,40 et Dabs = 2,36) ;
- 5 seaux d’eau de 10 L
a- Quel est le dosage du béton et déduire sa densité à l’état frais (1 brouette = 50 litres) ?
b- Déterminer la résistance caractéristique de ce béton ainsi fabriqué sur le chantier ?
c- Quelles sont les quantités exactes pour une densité du béton frais égal à 2,4 ?
Exercice 6
Exercice 7
Données :
Densité apparente (Dapp) Densité absolue (Dabs) Parpaings
Sable 1,40 2,36
40 x 20 x 15
Ciment 1,10 3,10
Exercice 8
Sur un chantier de bâtiment, les quantités de matériaux utilisées pour la confection du béton
destiné à la mise en œuvre du plancher sont :
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Email : blaam225@gmail.com Cel : 07022010 85
Cours de matériaux
Exercice 9
Masse spécifique
Densité apparente Classe vraie (Bars)
(T/m3)
Ciment CPA 350 1 3,10 375
Sable 1,45 2,45 -----
Gravier granite 1,40 2,60 -----
Exercice 10
Tamisât en gramme
Tamis Sable S1 Sable S2
(mm) Tamisât Tamisât % % Tamisât Tamisât % %
partiel cumulé Tamisât Refus partiel cumulé Tamisât Refus
cumulé cumulé cumulé cumulé
0,08 86 68
0,16 90 71
0,315 180 208
0,63 240 305
0,80 60 217
1,25 112,5 312
2,50 81,5 518
5,00 15 288
10,00 15 113
Poids 0,88 kg 2,10 kg
initial
Données :
𝑀𝑓 − 𝑀𝑓2 𝑀𝑓1 − 𝑀𝑓
%𝐴 = 𝑥 100 ; %𝐵 = 𝑥 100 𝑒𝑡 𝑆 = %𝐴. 𝑆1 + %𝐵. 𝑆2
𝑀𝑓1 − 𝑀𝑓2 𝑀𝑓1 − 𝑀𝑓2
Exercice 11
EXEMPLES
Exemple n°
Un béton dosé à 300 kg/m3 avec une bétonnière d'une capacité de 500 litres. Trouver le
nombre de sacs de ciment de 50 kg ainsi que la quantité de gravier et de sable pour une
gâchée.
Exemple n°2
Sur un chantier, on doit mettre en œuvre 800 m3 de béton dosé à 350 kg/m3. Quels sont les
besoins en sable et en gravier si on estime les pertes au cours de la mise en œuvre à 2 %
pour le ciment et 10 % pour les granulats ?
Pour 1 m3 de béton, on indique d'utiliser 400 litres de sable et 800 litres de gravier.
Réponse 1 :
Pour 1 m3 de béton, on indique d'utiliser 400 litres de sable et 800 litres de gravier. La
capacité de la brouette est de 50 litres.
Solution 1
Ciment 300 kg x 0,5 = 150 kg soit 3 sacs de 50 kg
Sable 400 litres x 0,5 = 200 litres
Gravier 800 litres x 0,5 = 400 litres
Nombre de brouettes de sable⇒ 200/ 50 = 4
Nombre de brouettes de gravier ⇒ 400/ 60 = 8
Réponse 2 :
Le volume de sable est : 400 litres x 800 soit 320 m3
Le volume de gravier est : 800 litres x 800 soit 640 m3
La quantité du ciment est, 350 kg x 800 soit 280 tonnes.
Compte tenu des pertes indiquées, les quantités à approvisionner sont :
Pour le sable ;1,10 x 320 m3 = 352 m3 ~350 m3
Pour le gravier ;1,10 x 640 m3 = 704 m3 ~700 m3
Pour le ciment 1,02 x 280 tonnes = 285,6 tonnes ~286 tonnes