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REPUBLIQUE DU BENIN

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

INSTITUT NATIONAL DE L’EAU

COURS DE TECHNOLOGIE DE
CONSTRUCTION

Chargé du cours :
Prof ADJOVI Edmond C.
Y. Daniel AGOSSOU

EDITION 2020
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1. Introduction.
Le contenu de ce cours constitue l’exposé du processus d’exécution d’un projet de
construction. Il porte exclusivement sur les dispositions à prendre en vue de rendre possible le
démarrage d’un chantier de construction et sur le gros-œuvre en partant des travaux courants
du bâtiment et travaux publics jusqu’aux ouvrages divers tels que, ouvrages de transport et
hydrauliques.
2. Objectifs généraux
Ce cours aidera les étudiants à se familiariser aux différentes terminologies du BTP,
aux techniques et aux savoir-faire appropriés à la réalisation des ouvrages de génie-civil
comme bâtiments, chaussées, puits, captage de sources, château d’eau.
3. Objectifs spécifiques
Ce cours a été conçu dans le but de permettre aux étudiants du secteur des bâtiments et
travaux publics d’acquérir en priorité les connaissances de base des techniques principales de
la construction indispensables à l’évaluation, au calcul et à la mise en œuvre des ouvrages de
génie-civil.
A l’issus de ce cours l’étudiant doit pouvoir :
1. Résoudre les problèmes éventuels qui peuvent subvenir lorsqu’on envisage une
construction ;
2. Connaître les différents intervenants dans le processus de la construction ;
3. Enumérer les modes opératoires indispensables à la mise en œuvre des ouvrages de
génie-civil.
4. Analyser la réalisation des ouvrages de Génie-Civil
5. Faire correctement le suivi de l’exécution des ouvrages de G.C.
4. Contenu
Monographie N°1. : Les étapes du processus de construction et les différents intervenants.
Chapitre 1: Les problèmes de la construction.
1.1. Le Principe de base.
1.2. Le Terrain.
1.3. L’Avant-projet.
1.4. Le Projet
1.5. Le Permis de construire.
1.6. Les Soumissions (demande de prix)
1.7. Les Marchés.
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1.8. L’Avant- métré.


Monographie N°2 : Travaux d’implantation
Chapitre 2 : Réalisation pratique
2.1. Implantation : documents nécessaires et éléments de référence
2.2. Pratique du chantier
Monographie N°3 : Travaux de terrassement
Chapitre 3 : Terrassement
3.1. Fouilles
3.2. Remblais
Monographie N°4 et 6. : Infrastructure 
Chapitre 4 : Fondations Superficielles
4.1. Généralités
4.2. Types de fondations
Chapitre 5 : Fondations profondes
5.1. Fondations par puits
5.2. Fondations par pieux
Chapitre 6 : Fondations spéciales
6.1. Parois moulées
6.2. Fondations dans les mauvais terrains
6.2. Améliorations des sols en vue des fondations et joints de tassement
Monographie N°7 et 9 : Superstructure 
Chapitre 7 : Murs
7.1. Murs porteurs et cloisons
Chapitre 8: Structures - ossatures
8.1. Poteaux
8.2. Poutres
Chapitre 9: Dalles
9.1. Planchers en B.A.
9.2. Toitures - terrasses et leur étanchéité
Monographie N°10 : Les principes de réalisation de quelques ouvrages de franchissement et
de transport
Chapitre 10 : Routes et ponts
10.1. Les ponts.
10.2. Les routes.
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Monographie N°11 : Les principes de réalisation de quelques ouvrages hydrauliques 


Chapitre 11 : Captage par drain de sources diffuses
11.1. Description
11.2. Mise en œuvre d’une chambre de captage
Monographie N°12 : Les principes de réalisation de quelques ouvrages hydrauliques 
Chapitre 12 : Captage par drain de sources diffuses
12.1. Définition
12.2. Puits construit en buses
12.3. Puits avec cuvelage en place et captage par buses
12.4. Citernes
Annexe : Figures des différents chapitres
6. Méthodologie
- Cours magistral
- Travaux pratiques
- Sorties pédagogiques
7. Evaluation
Un premier devoir: 30%
Un deuxième devoir: 40%
Travaux pratiques en groupe et participation aux cours : 30%
8. Références bibliographiques
1. Gérard Baud. La construction de bâtiment : maçonnerie et béton armé. Dunod Paris Lau-
sanne 1976
2. Guide des Métiers du Bâtiment. Le Génie-civil. NATHAN.
3. H. RENAUD ; F. LETERTRE. Technologie du bâtiment: Gros-œuvre, ouvrages en béton
armé. Les éditions FOUCHER 128, rue de Rivoli – PARIS 1er
4. Maurice NOVERRAZ. Technologie du bâtiment: Tome 1 Le Gros-œuvre. Deuxième édi-
tion. Editions Eyrolles 61, boulevard saint-Germain – 75005 Paris,1979.
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Monographie N°1
Les étapes du processus de construction et les différents inter-
venants. (Fig. 1.1)
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CHAPITRE I
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION
1.1. Le Principe de base.
Un promoteur qui projette de construire est obligé de suivre une réglementation stricte, la non
-observation de ces règles entraîne des frais et des retards souvent très importants.
Le moniteur des travaux publics et du bâtiment a édité un recueil de ces règles et lois.
1.2. Le Terrain.
Avant d’envisager son utilisation pour bâtir il faut s’assurer :
A) Qu’il n’est assujetti à aucune servitude, restriction ou expropriation.
B) Que sa surface est suffisante pour réaliser le projet. Des éléments de situation influent sur
la superficie du terrain, la surface et la hauteur au sol de la construction envisagée, il est né -
cessaire, avant toute étude, d’obtenir des services locaux les précisions indispensables.
C) Que son accès est assuré par un chemin sans servitude de trois mètres de largeur.
D) Que l’eau et l’électricité peuvent y être amenées facilement, dans le cas d’une alimentation
en eau potable par puits la faire analyser.
Il y a possibilité de bâtir : faire établir par un géomètre le plan de situation cadastrale
ainsi que le relevé parcellaire coté avec, éventuellement, les côtes de niveaux.
1.3. L’Avant-projet.
L’Avant- projet consiste en une étude générale de ou des constructions envisagées. Notam-
ment la voirie, les espaces verts, les parcs à voitures, les réseaux d’écoulement et d’alimenta-
tion, l’éclairage, l’implantation des bâtiments, le nombre de logements (la densité de la popu-
lation est souvent limitée par des règlements locaux), le plan des cellules habitables prévues
pour chaque bâtiment, ces divisions intérieures et surtout l’aménagement sanitaire.
L’acceptation de cet avant projet ou « accord préalable » permet au maître d’œuvre de
poursuivre son étude en toute quiétude sans crainte de voir son travail rejeté.
1.3. Le Projet
Le Projet, c’est l’étude approfondie des constructions à bâtir, de la voirie et des espaces verts
ainsi que l’éclairage des réseaux d’écoulement et d’alimentation. Le dossier complet doit per-
mettre l’obtention du permis de construire, l’exécution des soumissions et marchés, l’étude
technique des parties essentielles, c’est aussi le document de base en cas de contestation.
1.4. Le Permis de construire
Le dossier à fournir à l’administration pour le permis de construire doit comporter les pièces
ci-après :
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1. Un plan de situation du terrain sur le territoire de la commune à l’échelle 1/10000 ; 1/5000 ;


1/2500.
2. Un plan de masse (forme et dimensions du terrain) avec implantation des éléments à bâtir
(indiquer la surface d’un terrain et la surface au sol des constructions) à échelle 1/500;1/250.
3. Le ou les plans de VRD (voirie et réseaux divers) à l’échelle 1/250 ; 1/100.
4. Les plans de chaque niveau des constructions prévues à l’échelle 1/100 ; 1/50.
5. Les coupes verticales et les façades à l’échelle 2 ou1cm p.m..
6. Un devis descriptif des travaux pour chaque corps d’état.
7. Un devis estimatif par corps d’état.
8. Une demande de permis de construire et éventuellement une demande de prêt.
1.5. Les Soumissions (demande de prix)
Pour les constructions peu importantes (maison individuelle), la soumission est souvent réali-
sée en mettant en concurrence deux ou trois entreprises générales qui se chargeront de l’exé-
cution intégrale du projet.
Pour les immeubles ou les ensembles, chaque corps d’état (Fig. 1.1) fait l’objet de soumission
séparée ; le principe de la concurrence étant conservé. On distingue :
a) Terrassement- VRD.
b) Fondations - gros - œuvre.
c) Charpente- couverture.
d) Plâtrerie.
e) Menuiserie.
f) Carrelage, revêtement, il peut être fait appel à des entreprises spécialisées dans le cas
de revêtements coulés ou plastiques, du parquet de toutes natures…etc.
g) Plomberie- sanitaire- zinguerie.
h) Serrurerie.
i) Electricité.
j) Chauffage.
k) Peinture- vitrerie, une séparation peinture papier peint d’une part et vitrerie d’autre
part est possible.
Le choix des différentes entreprises est fait par le maître d’œuvre et le promoteur ; ce
n’est pas toujours le meilleur prix qui est accepté des facteurs peuvent influer sur le
choix.
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1.6. Les Marchés.


Chaque soumission fait l’objet d’un marché, celui-ci engage la responsabilité des parties
contractantes et sa rédaction en est importante. Certains points sont à définir :
* Le minimum quantitatif imposé.
* Les délais d’exécution, ce chapitre est souvent accompagné de clauses restrictives, de
pénalités (1/2000 du montant du marché par jour de retard) d’indemnités d’avance
(égales à la moitié des pénalités par jour d’avance)
* Les assurances (individuelles de base couvrant les risques d’exécution)
* Les modalités de paiement avec éventuellement les formules de variations de prix.
* Les réunions de chantier, les réceptions partielles, le compte prorata (participation de
chaque entreprise aux frais d’installation du chantier)
1.7. Le Devis descriptif
Les plans du projet indiquent les dimensions et les dispositions d’ensemble sans préciser la
nature et la qualité des matériaux à employer.
Le descriptif comble cette lacune par des notes écrites, un ordre chronologique est à respecter,
il suffit de penser à la progression de la construction dans le temps et établir les chapitres par
corps d’état.
Chaque chapitre doit être, dans sa description, concis et ne laisser aucune partie essentielle
dans le vague.
L’ensemble de ces descriptions sert de base à l’exécution et aux réceptions des travaux, si une
modification intervient au cours de la réalisation elle doit être notifiée par écrit et contresi-
gnée.
1.8. L’Avant- métré.
C’est le détail méthodique et analytique des quantités d’ouvrage d’après leur nature, leur qua-
lité et leur mise en œuvre.
L’établissement d’un avant- métré nécessite :
* Une connaissance approfondie des termes employés.
* Une technicité très large afin d’éviter toutes confusions.
* Un esprit d’analyse poussé accompagné de fortes connaissances mathématiques.
* Des qualités d’ordre et de méthode.
La rédaction doit tenir compte de deux facteurs essentiels :
a) Les calculs doivent être vérifiables par tous et les dimensions employées contrôlables
sur les documents graphiques de base.
b) Un ordre d’écriture qui doit respecter soit :
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* La trame du devis descriptif.


* La forme de l’ouvrage.
* L’ordre des opérations de chantier ce qui facilite l’établissement des plannings.
a) Le Devis quantitatif.
C’est le classement rationnel et récapitulatif des quantités d’ouvrage de même nature et de
même qualité celles- ci étant définies par l’avant- métré.
b) Le Devis estimatif.
C’est le résultat de l’application des prix unitaires à l’avant- métré ou au devis quantitatif.
L’utilisation de l’avant- métré est préférable pour les constructions hautes, des éléments de sé-
curité venant s’ajouter au fur et à mesure de l’élévation.

Révision :
1. Quelles dispositions un promoteur doit prendre lorsqu’il envisage de construire
?
2. Dites la différence entre un projet et avant projet
3. Dites la différence fondamentale entre l’avant-métré et le métré
4. Citez les différents intervenants dans la construction d’un bâtiment et les corps
d’état correspondant
5. Que comprenez-vous par permis de construire
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Monographie N°2
Travaux d’implantation
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Chapitre 2.
Réalisation pratique
2.1. L’implantation : documents nécessaires - éléments de référence
a) L’implantation consiste à matérialiser sur le terrain tous les tracés géométriques prévus
par le « dossier des travaux » indispensables pour la construction d’un immeuble:
- terrassements à exécuter (excavation pour déblai en grande masse ;)
- délimitation des rigoles ou des tranchées ;
- position des puits, des pieux, des semelles isolées ou continues pour les fondations ;
- passages des réseaux de canalisations et emplacement des regards, fosses, galeries tech-
niques ;
- tracé des murs de façade, de pignons, de refends, de poteaux et parties de mur (trumeaux.)
b) Les documents nécessaires.
- Documents graphiques.
* Plan de situation (Fig. 2.1) permettant de situer le terrain par rapport à une artère connue
(rue, boulevard, route… etc.
* Plan d’implantation proprement dit, établi pour les ensembles et parfois complète par :
+ L’implantation des plates-formes de terrassement (Fig. 2.2);
+ le plan de situation des profils (Fig. 2.3) ;
+ les plans détaillés de profils en long et en travers (côtes de niveaux)
L’implantation est basée à la fois sur les alignements et les nivellements.
- Pièces écrites
* Devis descriptif.
* Devis quantitatif.
* Documents techniques unifiés.
* Cahiers des prescriptions communes et spéciales.
Ces pièces fournissent tous les renseignements techniques utiles.
c) Les éléments de référence.
- Alignement de référence (Fig. 2.4)
* axe de la voie publique ;
* arête supérieure de la bordure du trottoir ;
* alignement des édifices existants ;
- Repères de nivellement. (Fig. 2.5)
* un point déterminé d’un niveau supérieur de la bordure de trottoir ;
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* le tampon d’une bouche dégoût ou mieux, le radier en vue de l’évacuation possible des eaux
vannes, usées ou pluviales ;
* un repère tracé sur un pilier ou sur un seuil.
2.2. Réalisation pratique
a ) Comment réaliser l’implantation !
- Le piquetage. (Fig. 2.6)
Il a pour but de matérialiser au moins deux axes généralement orthogonaux, à l’aide des ins-
truments d’optique (cercle-niveau de chantier.)
Il se réalise en établissant une base hors de l’emprise de la construction, parallèlement à l’axe
longitudinal du bâtiment.
La base d’implantation sert à obtenir les lignes directrices
- Le nivellement du terrain.
Il a pour but de situer des repères pour effectuer les déblais ou les remblais à la côte prévue.
Il se fait en réalisant un quadrillage à grande maille carré de côté 10, 15 ou 20m suivant l’état
de la surface (Fig. 2.2). Les piquets placés à chaque sommet servent à déterminer l’altitude ou
la profondeur à atteindre.
b) Les pratiques du chantier (phases de l’exécution)
* Débroussaillage et nivellement grossier.
* Repérage du bâtiment (piquets aux angles)
* Mise en place des chaises d’implantation (Fig. 2.7)
+les chaises d’angles rentrants ;
+les chaises d’angles sortants ;
+les chaises pour les murs de refend
+les chaises doubles dans le cas de pentes accentuées.
c) Responsabilité de l’entreprise.
L’implantation est à la charge de l’entreprise engage sa responsabilité.
L’entrepreneur doit vérifier que les dimensions portées sur les plans concordent avec les
constatations effectuées sur le terrain.
Le piquetage ayant servi à l’implantation est laissé sur le terrain afin d’en permettre la vérifi-
cation contradictoire.
Pour les gros chantiers, c’est l’entrepreneur qui demande à l’architecte, la vérification
contradictoire de son piquetage.
L’architecte désigne alors un expert qui sera payé par l’entrepreneur, suivant le CPS du chan-
tier.
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Révision :
1. Quel est problème à résoudre en implantant un ouvrage ?
2. Quels sont les éléments de références ?
3. Comment implante-on un ouvrage ?
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Monographie N°3
Travaux de terrassement
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Chapitre 3
Terrassement
-On nomme par terrassements les travaux qui se rapportent à la modification du relief d’un
terrain. Cette modification des niveaux du sol est réalisée par l’exécution de déblais (extrac-
tion), remblais (apport) (Fig. 3.1) On distingue :
* les terrassements en galerie, en souterrain ou en puits.
* les terrassements sous l’eau.
- Formes de terrassement
* terrassement manuel: travaux peu importants ou spéciaux, l’enlèvement des déblais se fait à
la brouette (rayon de transport 30m) (Fig. 3.2)
* terrassement mécanique : travaux important et particuliers. Matériels utilisés (Fig. 3.3)
+ engins de surface ;
+ engins de fouille ;
+ engins pour travaux souterrains ou sous l’eau.
3.1. Les fouilles.
Les fouilles sont des terrassements dont la profondeur, rapportée à la surface ou à la largeur
est plus importante. Les fouilles servent à l’exécution des bâtiments.
* Fouille en pleine masse : c’est le terrassement général de la surface construite, dont la pro-
fondeur est limitée au niveau du sol des caves de la construction par exemple.
* Fouille en rigole ou en fendue : tranchée dont la largeur minimum est de 0.40m, destinée à
recevoir les maçonneries, les fondations, les canalisations.
* Fouille en puits : terrassement de petite surface et de grande profondeur. Ce genre de fouille
est exécuté pour l’établissement des fondations de piliers isolés, par exemple. Les dimensions
minimales de ces terrassements sont limitées par les moyens de réalisation.
* Fouille en galerie : celle exécutée sous terre conjointement à l’avancement des terrasse-
ments.
- Assèchement des fouilles.
Afin d’éliminer les eaux d’infiltration ou de pluie on installe un puisard en un point bas de la
fouille. Le puisard est un trou de 1m de profondeur environ (ou demi-tonneau enterré) vers le-
quel convergent toutes les eaux drainées par les fouilles en fendue et par de petites rigoles
creusées à cet effet. Du puisard, l’eau est évacuée par pompage ou autre moyen d’épuisement
à l’intérieur de la fouille. Sur les chantiers importants, on installe une station d’épuisement au-
tomatique. (Fig. 3.4)
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- Foisonnement.
Le foisonnement des terres est l’augmentation de volume consécutive à l’ameublissement pro-
voqué lors de l’extraction. En effet, ordinairement, la terre extraite d’une fouille occupe un
volume supérieur au cube de l’excavation.
Tableau 1. Valeurs caractéristiques de quelques terrains.

Angle des talus Foisonnement


Nature des terres naturel Poids (t/m3)
Passager Permanent
dm3 (l) dm3 (l)

Sable fin, sec........................... 10 à20° 1,4 1100 1030


Sable fin, mouillé…………… 15 à25° 1,6 1200 1040
Gravier moyen, légèrement
humide……………………… 30 à 40° 1,9 à 2,1 1250 1040
Terre végétale humide…….. 30 à 45° 1,6 à 1,7 1100 1030
Terre très compacte……….. 40 à 50° 1,6 à 1,8 1250 1100
Cailloux, éboulis…………. 40 à50° 1,5 à 1,7 1500 1150
Marne sèche…………….. 30 à 45° 1,5 à 1,6 1500 1080
Argile sèche……………… 30 à 50° 1,6 1500 1150
Argile humide…………… 0 à 20° 1,8 à 1,2 1250 1080
Grès tendre, roches diverses.. 50 à 90° 2 à 2,5 1500 1100 à 1200

-Talus naturel des terres.


L’inclinaison naturelle des talus, par rapport à un plan horizontal, est l’angle du talus, naturel
des terres. Cet angle varie avec la nature des terrains. (Fig. 3.6)
- Blindage (étayage) des fouilles. (Fig. 3.5)
Toute paroi d’une fouille doit être étayée lorsque la pente des talus excède les rapports sui-
vants :
1/1 dans les terrains ébouleux ;
1/2 dans les terrains tendres mais résistants ;
1/3 dans les terrains très compacts.
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3.2. Remblais.
On exécute les remblais par superposition de couches 0,20 à 0,40 d’épaisseur, damées et ser-
rées, de manière à réduire dans de fortes proportions le foisonnement du matériau rapporté.
Pour obtenir un compactage intéressant sur de grandes surfaces, il est indiqué de procéder à
un cylindrage intensif des diverses couches. A cet effet, on utilise des rouleaux compresseurs.
Pour le compactage des petites surfaces, on emploie la dame à bras ou, si l’on veut obtenir un
serrage plus efficace, on utilise la dame mécanique sautante ou vibrante. Il est important de
compacter chaque couche séparément.
La hauteur des remblais sera majorée pour qu’après tassement le niveau prévu soit atteint.
Révision :
1. Que comprenez-vous par terrassement ?
2. Dites la différence entre remblai et déblai
3. Quelles sont les types de fouilles que vous connaissez ?
4. Pourquoi est-il nécessaire d’assécher les fouilles ? Décrivez le procédé d’assèchement
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Monographie N°4 à 6
Infrastructure
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Chapitre 4
Fondations Superficielles
4.1. Généralités
- Principes généraux.
Les fondations (Fig. 4.1.a) sont destinées à répartir le poids d’ouvrage sur le sol. Pour déter-
miner leurs dimensions, il importe de connaître, d’une part le poids total de l’ouvrage, (entiè-
rement achevé, surcharges accidentelles comprises) d’autre part la force portante du sol sur le-
quel repose la construction. Les venues d’eau superficielles et souterraines, etc.., modifient la
force portante du sol.(nature du sol)
Une reconnaissance du sol est indispensable pour définir les qualités mécaniques physiques
chimiques du terrain.
- Reconnaissance du sol.
Les essais effectués ont pour but :
1) de définir d’une manière précise la résistance du sol à l’écrasement ou à la pénétration, es-
sai valable pour des constructions peu d’importance.
2) de connaître en profondeur les caractéristiques mécaniques, physiques et chimiques, essai
pratiqué pour des constructions importantes.
- Descente de charge.
Le poids à répartir sur un sol doit être évalué, en conséquence, pour une construction il est
égal à la somme des poids des murs, planchers, revêtements, cloisons charpente, couverture et
autres éléments sans oublier la surcharge admise pour le type d’habitation. Cette surcharge
correspond au poids par m², autre que celui de la maçonnerie, que l’on peut placer sur un
plancher. (meubles, appareils, personnes) (Fig. 4.1.b)
Cette réparation est fonction de la « réaction en appui » des éléments porteurs.
- Critères de choix des types de fondations.
Le choix s’effectue souvent à partir de deux critères principaux :
. Assurer la sécurité des habitants et la stabilité de l’immeuble ;
. Adopter une solution économique.
Parmi les techniques qui s’offrent au constructeur en matière de fondation et étudiées par la
suite, on a :
- Les semelles de fondation
+ continues sous un mur (Fig. 4.2)
+ continue sous des poteaux (Fig. 4.3)
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+ isolées ; (Fig. 4.4)


+ excentrées (Fig. 4.5)
- Les radiers : simples ou généraux.
- Les puits : fondations semi-profondes.
- Les pieux : fondations profondes.
- Les parois moulées, les cuvelages : fondations spéciales.
Etc...
Les taux usuels indicatifs estimés pour les pressions des fondations superficielles sont de
l’ordre de :
- 0, 2 à 2 bars pour les argiles ;
- 0,5 à 2,5 bars pour les terrains non cohérents à compacité moyenne ;
- 2,5 à 5 bars pour les terrains non cohérents à bonne compacité ;
- 5 à 30 bars pour les roches saines, non désagrégées, non fissurées.
Les essais de sol fournissent dans chaque cas particulier des indications plus précises.
- Drainage du sol (Fig. 4.8)
Pour éviter d’une part les risques de modification de la nature du sol par des venues d’eau,
et d’autre part une humidité constante dans les fondations et une montée d’eau par capillarité
dans les murs, il est recommandable de poser un drainage. Ce drainage doit être réalisé au
voisinage des fondations. Pour augmenter l’efficacité du drainage, il est indispensable de cré-
pir la face du mur contre terre, avec un enduit hydrofuge si nécessaire. (mortier + produit hy-
drofuge)
4.2. Types de fondations
*Semelles sous murs : Les fondations par semelles continues sous murs sont généralement
coulées contre terre. Elles ne sont pas coffrées latéralement, sauf cas particuliers. Les parois
des fouilles en fendue servent de coffrage.
La largeur des semelles ne doit pas être inférieure à 35cm, cette valeur étant définie par la lar-
geur de la pelle nécessaire à l’exécution de la fouille.
Pour les constructions de faible importance, pavillons, villas, garages particuliers, (à un ni-
veau) Lorsque les charges et les portées sont normales, l’empattement des fondations peut être
simplement de 10cm.
Les semelles sous murs peuvent être réalisées en maçonnerie. (En briques, en moellons ou en
béton) (Fig. 4.6) L’emploi du béton tend à se généraliser, en raison de sa capacité de mise en
oeuvre et de son prix.
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L’effort maximum qu’on peut attribuer en traction à un béton est de 3kg/cm². Pour satisfaire
cette contrainte, une règle simple consiste à répartir les efforts à 30° par rapport à la direction
de leur action.
Le béton utilisé à la réalisation des fondations est dosé à 200kg de CP ( CA) par m 3 de consis-
tance terre humide, damé fortement lors de la mise en place. Afin d’éviter la contamination du
béton mou par les malpropretés du fond des fouilles, il convient d’étendre sur ce fond une
couche de béton maigre. Ce béton dit béton de propreté est dosé à 150kg de CP/m3.
Des armatures peuvent être associées au béton. Dans ce cas les efforts de traction, produits au
bas de la semelle, peuvent être absorbés par les armatures (Fig. 4.6) Ces aciers disposés trans-
versalement au bas de la semelle, doivent être cependant enrobés suffisamment pour être à
l’abri de la corrosion.
Lorsque les semelles sont situées sous les murs, dont le nu extérieur est tangent à la limite de
propriété ou lorsque, un mur est fondé contre un autre existant, on se trouve contraint d’ex-
centrer la semelle sous le porteur. Cette dernière remarque affecte principalement les semelles
en béton armé.
* Semelles isolées sous piliers : (Fig. 4.7.a) Ces semelles, de forme pyramidale, peuvent éga-
lement être réalisées en maçonnerie, en béton ou en béton armé.
Si elles sont réalisées en maçonnerie l’angle de répartition des pressions ne peut être admis
qu’à 25°. Dans le cas ou elles sont en béton armé, les efforts de traction existant sur le bas des
semelles se manifestent selon les deux directions des axes principaux. L’absorption de ces ef-
forts implique la pose d’une armature selon ces deux axes. Les fondations comportent donc
deux nappes d’armatures superposées, chaque nappe servant simultanément d’armature prin-
cipale pour un sens et de répartition pour l’autre (Fig. 4.7.b et Fig. 4.7.c)
Lorsque les semelles ont des dimensions telles qu’elles se touchent presque dans un sens,
il est avantageux de les relier de manière à former une semelle continue. Cette semelle,
destinée à répartir la charge reçue par l’ensemble des piliers, doit être raidie par une poutre
qui la remonte.
- Radier général (Fig. 4.9.a et Fig. 4.9.b)
Si, par suite de la faible résistance du sol de fondation, les semelles des piliers isolés tendent à
se rencontrer, il est préférable d’établir un radier général. Le radier général se présente sous la
forme d’un plateau de fondation, qui transmet les charges de la construction sur le sol par une
surface égale ou supérieure à celle de l’ouvrage. C’est une sorte de plancher renversé, rece-
vant la contrainte unitaire du sol, et reposant sur les points d’appui de la construction.
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Les avantages des fondations sur radier général sont d’une part une diminution des risques de
tassement, et d’autre part l’excellente liaison des bases de l’ouvrage. En revanche, cette solu-
tion est à rejeter lorsque le sol de fondation est de résistance irrégulière, les différences de tas-
sement d’une telle assise risquant de compromettre la stabilité de l’ouvrage.
D’une manière générale, cette solution peut être adoptée :
a) Lorsque le sol est peu résistant et homogène,
b) Lorsque la surface de la construction est petite par rapport à son volume (silos,
gratte-ciel, etc..).
c) Lorsqu’on veut obtenir un sous-sol étanche pour une construction assise dans une
nappe d’eau souterraine. ( réalisation d’un cuvelage)
Le radier est souvent réalisé en béton armé dosé à 300 kg/m3 de CP.
23

Chapitre 5
Fondations profondes
7.1. Fondations par puits (Fig. 5.1)
 Un puits de fondation s’apparente à un gros pilier armé ou non, prenant appui sur le sol résis-
tant, à une profondeur supérieure à 2 mètres.
Cette solution est choisie si :
. la couche superficielle présente une résistance insuffisante pour équilibrer les charges ;
. les charges sont importantes et concentrées ;
. les puits sont moins couteux que : les radiers, les semelles massives.
. les conditions particulières du chantier s’y prêtent ;
. la rapidité d’exécution est un facteur déterminant.
Les emplacements des puits sont ceux des éléments de construction les plus chargés.
Le nombre de puits résulte d’un compromis entre les exigences en conflit :
+ d’une part, le tassement et le remplissage en béton pour les puits ;
+ de l’autre, la portée et la section des longrines, dépendantes des puits.
Les sections des puits sont de forme :
+ carrée; (côtés qui varient de 1m à 1,50 m) 
+ rectangulaire ; (côtés qui varient de 1m à 1,50m)
+ circulaire. (diamètres de 1m à 1,50m)
La profondeur ne dépasse guerre 8m, la distance entre axes varie de 4m à 8m, la base du puits
s’encastre de 20 à 50cm dans le sol jugé résistant
5.2. Fondations par pieux (Fig. 5.2)
Lorsque le sol résistant, nécessaire aux assises d’une construction se trouve à une grande pro-
fondeur, il convient dans ce cas, d’employer des pieux qui transmettront les charges du bâti-
ment sur le sol résistant.
Les pieux agissent sur le sol (profondeur 20m à 40m et plus) soit :
. par frottement latéral ;
. par effet de pointe ;
. par frottement latéral et effet de pointe.
+ Pieux battus (Fig. 5. 3) : les pieux peuvent être moulés d’avance et enfoncés ou réalisés di-
rectement dans le sol.
Les pieux peuvent être en bois. (longueur maximum est 5m) Ils peuvent être aussi en béton ar-
mé préfabriqués. (leur longueur peut atteindre 30m et leur diamètre varie de 30 à 40cm)
24

+ Pieux moulés dans le sol (Fig. 5.4) : ces pieux peuvent être réalisés dans le sol selon diffé-
rents systèmes. (Franki, compressol, simplex etc...) (Fig. 5.5)
. Pieu Franki – l’enfoncement du tube est réalisé à l’aide d’un mouton, l’extrémité inférieure
du tube est garnie de béton mou lorsque le terrain est ferme ou d’un cône de béton durci si le
terrain est acquière. (eau) Le béton de remplissage est fortement damé.
. Pieu simplex – même technique que pour le pieu Franki mais le cône d’extrémité est en
fonte et d’un diamètre légèrement plus grand que le diamètre extérieur du tube ce qui facilite
l’extraction de ce dernier. La profondeur est limitée à 20m.
. Pieu Zeissl – même technique que les précédents mais la base du tube est garnie d’un clapet
qui permet de réaliser un bulbe de pieu de plus grande surface portante et le béton coulé est
vibré.
. Pieu Compressol – ce procédé consiste à perforer le sol par la chute d’un pilon et à remplir le
puits ainsi réalisé par un béton dosé à 400 kg/m3 fortement comprimé par pilonnage. Ce sys-
tème ne convient pas dans les terrains très argileux.
25

Chapitre 6
Fondations spéciales
6.1. Parois moulées dans le sol. (fig.6.1.)
Ce sont des parois verticales (murs épais : 0,5 à 1,5 m) en béton ou armé, rectilignes ou
courbes, effectuées sur une grande profondeur (jusqu’à 40 m à 50 m), pour la réalisation des
fondations et sous sol-sols ou parkings en milieu urbain.
Elles permettent :
D’assurer le soutènement des terres sans rabattement de nappes ;
De porter les fondations et murs ;
D’assurer l’écran d’étanchéité pour les sous-sols.
6.2. Fondations dans les mauvais terrains
Il n’est plus possible d’envisager les systèmes décrits précédemment lorsqu’on est en pré-
sence de très mauvais terrain et les couches de sols meilleurs sont à des profondeurs pratique-
ment inaccessibles. Un mauvais terrain est caractérisé par sa faible cohésion et par sa très
faible force portante.
Les sols constitués par des argiles ou des vases présentent des inconvénients.
La solution au problème de la construction sur ces sols doit être recherchée déjà au stade de la
conception du projet. En effet, on envisagera autant que possible des solutions à structure lé-
gère (les ossatures métalliques, plus légères que celles en béton, sont souvent adoptées dans
ces cas) afin de réduire dans une large mesure les contraintes dues au poids propre. En outre,
les fondations devront assurer une répartition des charges dans le sol aussi large et uniforme
que possible.
On attachera une attention particulière aux risques de tassements ultérieurs de la construction ;
à cet effet, la précontrainte ou l’amélioration du sol peut être envisagée.
* Fondations superficielles : On établira des fondations superficielles, généralement un radier
en béton armé, lorsqu’on rencontre en surface une couche de terrain d’épaisseur et de nature
telles qu’elle puisse constituer un matelas de répartition sur le sol sous-jacent.
* Fondation après tassement préalable du sol. Ce procédé consiste à remplacer une partie du
sol compressible par un massif de gravier ou de sable. Cette masse, disposée à l’emplacement
de la construction future, provoque un tassement puis une stabilisation du sol. Pour obtenir
une efficacité maximale, il faut que la surcharge provisoire, créée par le dépôt de matériaux,
soit supérieure à celle qu’imposera la masse de la construction future.
Sur le sol ainsi stabilisé on établit un radier général en béton armé.
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*Caissons flottants : Ce procédé consiste à décharger les couches de terrain sous-jacent d’un
poids égal ou supérieur à celui de la construction future.
Pour cela, on construit dans le sol un caisson étanche en béton armé, aussi léger que possible,
dont le volume correspond à celui des terres enlevées. Lorsque la construction est édifiée, en
charge, la réaction transmise sur le mauvais sol est égale à celle que les couches sous-jacentes
supportaient auparavant.
L’ouvrage repose sur la face supérieure du caisson qui « flotte » ainsi dans le terrain sous l’ef-
fet d’une poussée à allure hydrostatique.
6.2. Améliorations des sols en vue des fondations et joints de tassement
Les procédés suivants sont observés :
. Injections de ciment ou d’argile, qui permettent de consolider certaines couches de terrains ;
. Réalisation de puits de sables, colonnes de matériaux rapportés, construites dans les terrains
transmettant les charges reçues sur les couches profondes ;
. Exécution de drainages, constitués par des tuyaux ou par des couches filtrantes.
- Joints de tassement.
Un ouvrage quelconque, en annexe à une construction existante ayant déjà subi un tassement,
peut être conçu de deux manières :
a) Si l’élément ajouté est de petite dimension, il est possible de le lier à l’ouvrage principal en
créant des consoles dans les murs de la construction existante. De ce fait les tassements sont
éliminés.
b) En revanche, si l’annexe à réaliser présente un volume plus important, il faut éviter de lier
les murs nouveaux à l’ancienne construction. Les fondations doivent être indépendantes les
unes des autres.
L’annexe nouvellement réalisée sur ses propres fondations pourra ainsi « travailler » sans
qu’apparaissent des lésions dans les murs, les fondations ou tous les ouvrages de raccorde-
ment entre les deux constructions.
Révision :
1. Quel est le rôle des fondations ?
2. Que vise t-on en fondant un ouvrage ?
3. Dites la différence entre une continue et isolée sous poteaux.
4. Quand choisit-on : un radier général, un e fondation par puits, une fondation par pieux,
les parois moulées un cuvelage
5. Quand est qu’il est nécessaire de réaliser les joints de tassement ?
27

Monographie N°7 à 9
Superstructure 
28

Chapitre 7
Murs
7.1. Murs porteurs et cloisons (fig.7.1.)
Elles sont constituées d’un système de murs, chaînages verticaux et horizontaux. Les murs ont
une fonction portante. Les chaînages assurent la stabilité de l’ensemble des murs. Dans les
structures à murs porteurs on distingue les éléments principaux suivants :
*Les murs gouttereaux et pignons. Ils constituent l’ensemble des murs de façade. A par leur
qualité porteuse, ils doivent offrir une isolation thermique et phonique suffisante.
* Les murs de refend. Ils servent souvent d’appui intermédiaire aux planchers et assurent un
contreventement de la construction.
* Les murs de soutènement. Ils sont réalisés dans le but de limiter l’emprise occasionnée par
les talus, soit en déblai, soit en remblai. Ils sont donc destinés à contenir la poussée des terres.
On en distingue deux types principaux :
. Les murs poids s’opposent par leur poids propre à la poussée latérale des terres.
. Les murs légers offrent par la forme judicieusement étudiée de leur profil, une possibilité
d’économie de matériaux, tout en étant d’une excellente stabilité.
*Les linteaux. Ils servent à relier les jambages ; contribuent à leur stabilité, supportent les
charges de la maçonnerie de façade ou de refend, d’une partie des planchers, d’une poutre ;
permettent le maintien des éléments fixe ou ouvrants de la baie. Ils peuvent être préfabriqués
ou réalisés sur place. La feuillure est obtenue par un chevron cloué sur le parement. La largeur
minimum d’un appui pour linteau est supérieure ou égale à 20 cm.
* Les chaînages horizontaux (Fig. 7.2). Ils servent de liaisons horizontales pour les murs et
poteaux ; ceinturer les façades à chaque étage au niveau du plancher ; couronner les murs qui
sont reliés au droit de chaque refend ; assurer la stabilité des ouvrages en maçonnerie.
* Les chaînages verticaux (Fig. 7.2). Réalisés dans les angles saillants et rentrants des maçon-
neries et de part et d’autre des joints des fractionnements du bâtiment. Ils servent de simples
liaisons, contreventement des murs pignons.
29

Chapitre 8
Structures - ossatures
Elles sont constituées de système poteaux-poutres. Les espaces créés par ce système sont rem-
plis par des murs qui supportent leur propre poids.
8.1. Poteaux (fig. 8.1.)
Il constitue les éléments porteurs du système plancher-poutre. Ils supportent les charges verti-
cales. Les poteaux travaillent en compression et à la flexion composée.
On distingue des poteaux intérieurs, de rive, d’angle.
. Réalisation :
1. Implantation des poteaux, suivant axes par côtes cumulées ;
2. Amorce de 4 à 8 cm de hauteur ;
3. Mise en place du coffrage : métal, bois métal ou bois-métal (Fig. 8.1)
8.2. Poutres (fig.8.2.)
C’est l’élément rectiligne ou curviligne dont deux dimensions sont très petites par rapport à la
troisième. On distingue différentes sortes de poutre :
+ poutre principale : Elle supporte les poutres secondaires, les charges qui les intéressent ;
+ poutre secondaire : Elle supporte le plancher ;
+ poutre de rive : Elle supporte le mur de façade, la masse d’une partie de plancher (béton +
revêtement) ; surcharge d’exploitation.
Les poutres sont sollicitées parles charges permanentes, surcharges fixées suivant les condi-
tions d’exploitation, les actions du vent, les efforts de la température et du retrait.
. Règles de construction : il s’agit de placer des aciers dans les zones de béton tendu où le
béton est défaillant (barres longitudinales qui résistent à l’effort de traction ; barres
transversales qui résistent au cisaillement)
. Réalisation : Elles sont réalisées conformément au plan de coffrage qui fournit le n° de la
poutre, la section la portée les axes des poteaux et des poutres.
Une contre-flèche de 1/500 est prévue pour le fond de moule.
30

Chapitre 9
Dalles
9.1. Planchers en BA (fig. 9.1.)
Ils déterminent le niveau d’une construction. Ils s’appuient sur les éléments porteurs, murs de
façade, refends transversaux et murs pignons, poutres de rive, intérieures, poteaux murs et
poutres. Ils servent de plate-forme porteuse pour l’étage considéré, de toit pour l’étage sous-
jacent, d’élément de stabilité.
Ils doivent remplir les conditions suivantes :
- Résistance aux charges permanentes et surcharges mobiles.
- Circulation possible entre étages par des trémies pour escalier et ascenseur.
- Support des plafonds adhérents ou suspendus.
- Ecran isolant acoustique et thermique entre étages.
* Dalle simple (fig. 9.2.): C’est une plaque horizontale porteuse en B.A d’épaisseur 8 à 16 cm
qui repose sur les appuis constitués par les poutres ou les murs. Le choix de l’épaisseur est
fonction de la portée :
+ Dalle sur deux appuis 1/30 à 1/35 de la portée ;
+ Dalle sur trois appuis ou quatre appuis 1/40 à 1/60 de la portée. La raideur est fonction de
l’épaisseur de même que la flèche (inférieur à 1/100 de la portée.)
L’armature de la dalle doit compenser les défaillances du béton dans les zones tendues. Les
aciers porteurs sont prolongés au-delà des appuis; retournés sur les appuis (crochets) pour as-
surer leur ancrage par adhérence.
Les barres porteuses sont placées dans le sens de la petite portée. Les barres dites de réparti-
tion sont placées orthogonalement aux barres porteuses.
*Plancher avec nervures et dalles (fig. 9.3.): Il permet d’utiliser de fortes surcharges supé-
rieures à 250 kg/m² ; de franchir des portées supérieures à 5 m ; d’éliminer le poids propre in-
utile ; d’utiliser le béton en compression.
Il intervient dans la réalisation des locaux publics, magasins, entrepôts, parkings. La largeur
de la table prise en compte est égale à 2 e + b. La distance « e » est limitée au 1/10 de la por-
tée de la nervure ; à la moitié entre faces voisines de 2 nervures consécutives.
* Plancher avec poutrelles préfabriquées (fig. 9.4.) : Les poutrelles sont destinées sont desti-
nées à constituer l’ossature porteuse du plancher avec le béton coulé en place ; porter les en-
trevous de coffrage; assurer la liaison de la nervure et de la dalle de compression pour former
des poutrelles en béton armé. (poutrelles en T)
31

La réalisation de ce plancher sur le chantier s’effectue suivant les recommandations qui


suivent :
1. Etude du plan de pose.
2. Arase des murs de façade et de refend.
3. Levage, manutention des poutrelles et pose sur appuis (fig. 9.5.).
4. Réglage des écartements de poutrelle en disposant un entrevous à chaque extré-
mité.
5. Pose des files d’étaiement, (étais + madrier placé de champ) réglage de l’étaie-
ment, Stabilisation par entretoises butées aux murs.
6. Mise en place des entrevous entre poutrelles. Des entrevous borgnes sont placés
près des chaînages de rives et refends (fig. 9.6.).
7. Coffrage des réservations pour trémies, cheminée.
8. Mise en place du chaînage horizontal.
9. Coffrages des rives par scellement de planelle au mortier riche en ciment ou cof-
frage sommaire en planches. (fig. 9.7.)
10. Mise en place de l’armature de la dalle (treillis soudés) (fig. 9.8.)
11. Mise en place des chapeaux de rive et de continuité et des renforts ou amorce
d’escalier B.A
12. Calage des règles guide pour le dressement du béton de la dalle de compression.
13. Coulage de dalle : vibration et dressement par règle vibrante.
14. Dégagement de l’étaiement après délai de durcissement (vérifier au scléromètre à
béton)
9.2.Toitures-terrasses et leur étanchéité(fig. 9.9.)
C’est une plate-forme qui sépare le milieu extérieur et intérieur d’une construction. Elle sert
de support à la construction d’un toit. L’étanchéité devient alors la condition essentielle à as-
surer.
Elle a pour rôle la protection contre :
Les éléments intérieurs : la pluie, le gel, le vent, la grêle, le soleil, le bruit, les vibrations, etc..
a) Les éléments extérieurs: la vapeur d’eau en provenance du local d’où le risque de conden-
sation et d’humidité.
b) Les éléments extérieurs et intérieurs : le flux de chaleur, dû à la différence de température
entre l’intérieur et l’extérieur s’établit; par suite, la déperdition thermique doit être réduite.
Elle a aussi pour rôle :
32

De porter la masse propre des matériaux constitutifs; les surcharges d’exploitation ; la machi-
nerie d’ascenseur.
De permettre le passage des conduits de fumée et ventilation ainsi que leur fonctionnement ;
la circulation en toute sécurité sur la terrasse.
+ Problèmes particuliers posés par les toitures-terrasses en B.A : le plancher est soumis
aux variations parfois brutales de température. Il subit les effets alternés de la dilatation
et du raccourcissement ; nettement accentués par rapport aux planchers inférieurs qui
se trouvent abrités. Ces variations dimensionnelles s’effectuent dans le sens longitudinal
et dans le sens transversal du bâtiment. Elles provoquent des fissures sur les rives. La
grande surface de béton présentée au rayonnement solaire accentue les effets de change-
ment de température.
Les fissures sont souvent la cause :
D’entrée d’eau par capillarité ;
D’humidité préjudiciable à l’isolant ;
De reprises du parement extérieur peu esthétiques ;
D ‘un affaiblissement de la résistance des structures porteuses.
Les principes applicables pour réduire les désordres possibles sont :
Permettre le libre jeu des mouvements de la toiture terrasse par interposition d’un ma-
tériau susceptible de réduire le frottement plancher/mur. Il s’agit de désolidariser les
éléments.
Réduire l’importance des variations de dimension, en protégeant la toiture-terrasse des
effets de température par isolation thermique, et des zones d’ancrage.
Renforcer les ouvrages soumis aux efforts de traction/flexion en réalisant des chaînages
horizontaux au dernier niveau.
Fractionner le bâtiment par des joints de dilatation; de rupture; de retrait; de façon à
autoriser de légères déformations.
Limiter l’importance des ouvrages de couronnement, leur section, leur surface pour
donner moins de prise au rayonnement solaire.
Limiter les flèches des planchers et les rotations des dalles ou poutres à leurs extrémités
pour éviter la fissuration.

- Les matériaux d’étanchéité.


Ils doivent être stables et homogènes après application. On distingue :
1. L’asphalte.
33

a) L’asphalte naturel provient d’une roche sédimentaire calcaire ou schisteuse imprégnée d’au
moins 6% de bitume.
b) Le mastic d’asphalte est fabriqué à partir d’asphalte naturel après broyage et ajout de bi-
tume naturel raffiné. Il est présenté sur le chantier sous forme de pains de25 kg contenant 11 à
17% en masse de bitume pur.
c) L’asphalte coulé est obtenu en mélangeant à chaud  du mastic d’asphalte, du bitume. Le
mélange doit avoir une teneur en bitume supérieur ou égale à 17% en masse.
d) L’asphalte coulé sablé est un mélange d’asphalte coulé et de sable moyen ou gros dans la
proportion de 60 kg de sable pour 100 kg d’asphalte coulé.
2. Les bitumes.
C’est des hydrocarbures qui sont parfois extraits de l’asphalte naturel ou proviennent du trai-
tement industriel du pétrole par distillation fractionnée.
Ils résistent aux eaux agressives. Ils sont solubles dans le sulfure de carbone. Ils sont pâteux
au voisinage de 50°C et coulent vers 100°C
Il possède un pouvoir adhésif et cohésif en relation avec leurs propriétés colloïdales.
+ Différents produits.
1.Les feutres bitumés imprégnés qui reçoivent une seule couche de bitume sur chaque face.
L’âme est constituée par un feutre à base de coton, jute, amiante, verre.
2.Les feutres bitumés surfacés, dont chacune des faces est recouverte de deux couches de bi-
tume, la seconde étant lissée à la calandre.
3. Les bitumes armés.
Ils sont constitués par une armature en feutre de jute, d’amiante, de verre et enrobée de bi-
tume.
4. Les bitumes armés auto protégé.
L’autoprotection est constituée par :
- Soit une couche de granulé minéral adhérente et continue (sable calcaire ou paillettes d’ar-
doise)
- Soit d’une feuille métallique très mince (aluminium ou cuivre de 8/100 de mm dans le cas
des bitumes armés à armature toile seulement).
5. Les enduits d’application à chaud (A.E.A.C.)
Ils contiennent au moins 70% de bitume pur. Ils sont utilisés pour le collage des couches de
feutres ou bitumes.
6.Les enduits d’imprégnation à froid (E.I.F.) ont une teneur en bitume supérieure ou égale à
50%. Ils servent de couche d’apprêt et facilitent l’adhérence.
34

Révision :
1. Dites la différence entre un mur porteur et cloison ?
2. Donnez deux exemples de mur porteur.
3. Quels rôles, jouent les chaînages pour les murs ?
4. Comment réalise-t-on un poteau et une poutre en B.A. ?
5. Citez les rôles essentiels des planchers.
6. Quelles sont les principales conditions que les toitures-terrasse doivent remplir ?
7. Quels sont les problèmes particuliers posés par les toitures-terrasses ?
8. Citez quelques matériaux d’étanchéité
35

Monographie N°10
Les principes de réalisation des
ouvrages de franchissement et de transport
36

Chapitre 10
Routes et ponts.

10.1. Ponts (fig.10.1.)


Ils sont des ouvrages d’art qui permettent à une voie de communication de franchir, soit un
obstacle naturel ( brèche, cours d’eau etc.…)soit un obstacle artificiel (une autre voie de com-
munication ou un autre pont).
- Spécificité des ponts.
Les ponts se différencient entre eux par :
Leur objet : pont route, pont rail, pont canal.
Leur forme : pont à poutre droite, en arc, suspendu.
Leur matière : en maçonnerie, en B.A en B.P.
Leur importance : elle dépend surtout de la longueur de l’ouvrage qui peut varier de quelques
mètres à plusieurs centaines de mètres et la largeur qui varie de 5 m à 40 m
- Condition d’implantation des ponts.
Les ponts doivent être à la disposition de la voie de circulation qu’ils supportent. Lorsqu’ils
doivent franchir un cours d’eau, il faut prendre certaines précautions qui sont :
. Soustraire l’ouvrage à l’action des eaux.
. Prendre toutes les dispositions pour qu’il ne gène pas l’écoulement des eaux.
. Implanter les appuis du pont en dehors des zones d’action des eaux courantes.
. Orienter les appuis parallèlement au sens du courant de l’eau.
- Disposition générale applicable à tous les ponts à poutre.
Dans les ponts à poutre l’élément porteur ne présente pas une surface continue sur toute la lar-
geur du pont, comme dans les voûtes en maçonnerie.
Il est constitué par plusieurs éléments de faible largeur, appelés poutres principales. Les
poutres principales sont disposées soit de chaque côté de la voie de communication dans ce
cas elles sont alors limitées à deux et dites latérales ; soit réparties sur la voie de communica-
tion, elles sont alors en nombre variable avec la largeur de cette voie et sont dites multiples.
Ces poutres sont reliées par des entretoises.
10. 2. Les routes.
- Description d’une route. (fig.10.2.)
Une route comprend des accotements et une chaussée. Quand elle présente en plus un terre-
plein central c’est une autoroute !
37

Sous le revêtement sont juxtaposées plusieurs couches remplissant chacune une fonction pré-
cise. Ces couches successives sont réalisées avec des granulats unis par un liant. La chaussée
sera résistante si ces couches confrontées à de nombreuses sollicitations ne se déplacent pas
les unes par rapport aux autres. Aussi exigent-elles une très grande stabilité qui est obtenue
par le choix des matériaux, leur épaisseur, le choix des liants et l’élimination de l’eau (d’où
l’importance du drainage) et leur compactage. Exemple d’épaisseurs utilisées pour une auto-
route : épaisseur totale 0,75 m ; épaisseur de la sous-couche drainante 0,25 m
La qualité de la chaussée dépend de la qualité de la plate-forme. Celle-ci doit être la moins
déformable possible pour permettre un bon compactage des différentes couches de chaussée ;
bien drainée pour que sa résistance ne chute pas dans le temps. C’est pourquoi le système de
drainage sera bien dimensionné et entretenu.
- La mise en œuvre d’une chaussée.
La construction implique généralement deux phases : le terrassement et son nivellement, et
l’exécution du corps de chaussée.
. Le terrassement. Il comprend le gros terrassement (tranchées profondes, remblais importants,
tunnels, etc.), le nivellement de cette forme étant réglé au niveau du tracé prévu par le projet.
. Le corps de chaussée. Les sous-couches, la couche de fondation, la couche de base sont exé-
cutées par les niveleuses. Les matériaux sont acheminés sur le chantier par camions.
. Les matériaux du corps de chaussée. La sous-couche étalée sur la plate-forme est constituée
de sables sans argile pour permettre une bonne perméabilité (un matériau argileux est à pros-
crire).
La couche de fondation et la couche de base seront constituées de pierres sans éléments fins
appelées « graves ».
. Les différents matériaux de la couche de surface. Ils peuvent être à base de ciments ou de
liants bitumeux. On distingue parmi ces derniers les enduits superficiels et les tapis enrobés.
. La mise en œuvre des matériaux de la couche de surface. Enduit superficiel : répandre le
liant bitumeux et les gravillons que l’on fixe dans le liant par un bon cylindrage.
. La mise en œuvre des matériaux du corps de chaussée. Les matériaux sont étalés sur la
couche de forme et compactés par des cylindres vibrants ou des compacteurs pneumatiques.
Ces compacteurs ont des poids de 30 à 40 tonnes pour réaliser une route à fort trafic. Au cours
du compactage, il faut parfois arroser la grave pour que l’eau assure un bon serrage des
pierres entre elles.
38

- Modes opératoires de construction d’une route et de ses réseaux


1. Installer, signaliser, organiser (- respecter le plan d’installation : voie d’accès, écoule-
ments, signalisation ; - vérifier les disponibilités en matériel : engins outillages, dispositifs de
sécurité ; - choisir et quantifier le petit matériel de signalisation et de sécurité : cônes, piquets,
panneaux ; faire exécuter les VRD de l’installation de chantier ; - mettre en place les installa-
tions de fabrication et de traitement des matériaux.)
2. Implanter le tracé de la route, transporter les engins (faire le piquetage général du projet
routier)
3. Fabriquer des graves hydrauliques, des graves bitumés et des bétons bitumeux.
4. Mettre en œuvre les graves (faire un réglage fin avec une niveleuse, avec un bull, de
couches de fondation, de couches de base, plate-formes.
5. Mettre en œuvre les matériaux (le liant hydraulique, les enrobés, compacter les enrobés
avec un compacteur à pneus ou mixte ou vibrant)
6. Mettre en œuvre les enduits (liant hydrocarboné, les granulats au gravillonneur pour réali-
ser des revêtements superficiels)
7. Drainer, protéger
8. Maintenir le matériel
39

Monographie N° 11
Les principes de réalisation
De quelques ouvrages hydrauliques : groupe 1
40

Chapitre 11
Captage par drain de sources diffuses
11.1. Description du captage par drain
- Le drainage
C’est un ouvrage constitué par un ensemble de tranchées disposées en Y ou en T. Un drainage
nécessite le creusement de trois tranchées : deux pour recevoir les drains et une troisième pour
le collecteur (fig. 11.1.). Les tranchées latérales creusées en amont (appelées ailettes)
épousent les courbes de niveau du terrain tandis que celle du collecteur suit la ligne de plus
grande pente. La paroi en aval des ailettes doit être étanchéifiée et former un barrage continu
pour recueillir et canaliser vers le collecteur toute l’eau diffuse.
* Les matériaux utilisés pour le drain
a) le drain en roches
Ce drain est constitué de couches de roches (de la grosseur d’un poing) disponibles sur place.
Il est donc économique mais sa mise en œuvre n’est possible que sur des terrains de base non
sableux.
b) Le drain en PVC
Le PVC a deux qualités : il est aisé à mettre en œuvre et il permet un bon débit. Utiliser des
tuyaux de fort diamètre (plus de 70 mm) entaillés à la scie à métaux sur une face pour les
transformer en crépine. Pour fermer l’extrémité d’un drain en PVC, il suffit de la faire fondre
sur un feu.
c) Le drain en poterie
Plus difficiles à mettre en œuvre, lourds à transporter, les éléments de poterie sont utilisables à
condition d’être fabriqués à proximité du chantier. Le drain poterie est alors économique.
- Mise en œuvre d’un drain
* Le piquetage des tranchées
Commencer par planter deux piquets sur l’axe de la plus grande pente, l’un au point le plus
bas de la zone d’émergement de l’eau, l’autre au point le plus haut atteint en période des
hautes eaux, puis placer de chaque côté de ce repère et sur la même courbe de niveau de deux
autres piquets reliés par un cordeau pour matérialiser le tracé des ailettes.
* Le creusement des tranchées
a) Creuser, déblayer et étayer
La largeur minimale des tranchées n’est jamais inférieure à 40 cm, quant à la hauteur elle va-
rie en fonction de la conformité du relief. Il ne faut pas stocker les déblais de la tranchée à
proximité des bords mais les transporter à une bonne distance : à cause de leur humidité ces
41

déblais pèsent lourd et peuvent causer l’éboulement des parois. Il faudra toujours étayer les
parois dès qu’on creuse dans des terrains instables.
b) Creuser sur le substrat imperméable
Deux cas peuvent se présenter selon que l’attaque de la fouille rencontre aussitôt le sol (sub-
strat) imperméable ou non : si l’on est sur la couche imperméable on creuse le collecteur dans
le sens de la veine d’eau la plus abondante jusqu’à 2 m de profondeur ensuite on commence le
creusement des ailettes. L’avancement de ces travaux se fait lentement afin de pouvoir repérer
l’arrivée principale de l’eau, aussi n’hésite-t-on jamais à s’arrêter plusieurs heures pour mieux
observer l’écoulement.
c) Creuser sans atteindre le substrat imperméable
Si l’on n’est pas sur le substrat imperméable, il faut creuser dans le versant jusqu’à ce qu’on
l’atteigne. Dans le cas où la profondeur nécessiterait de gros travaux de creusement, il est pré-
férable de réaliser un captage par puits plutôt que drain.
* Le calibrage des ailettes
Les tranchées latérales doivent être horizontales et reposer sur la couche de terrain imper-
méable. Leurs extrémités doivent être au même niveau (le vérifier avec un niveau à tubes de
chantier) leur fond doit avoir une pente de 1 à 2%
* L’étanchéification des tranchées
Ailettes et collecteur sont étanchéifiés par la mise en place d’une épaisseur d’argile ou d’un
mur.
* La mise en place un drain et du collecteur
Mettre un lit de gravier de quelques centimètres d’épaisseur au fond des tranchées, placer les
drains et le tuyau collecteur et les raccorder avec un Y si le drain est en PVC.
* Le comblement des tranchées et l’étanchéité de surface
Recouvrir les crépines d’une épaisseur de 25 cm de graviers propres .
En surface poser une couche de matériaux imperméables afin de protéger le drainage d’infil-
trations pollutions polluantes provenant de pollutions de surface. Il est possible d’appliquer un
film de plastique ou une feuille d’aluminium qu’on recouvrera d’argile et de terre compactée
11.2. La mise en œuvre d’une chambre de captage
* La chambre de captage
c’est un réservoir situé en aval du collecteur comprenant une arrivée d’eau et trois sorties pour
la distribution, le trop-plein et la vidange.
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Le niveau de la canalisation d’arrivée doit être supérieur à celui de la canalisation de départ


qui sera posée à 15 cm au-dessus du fond. Pour obtenir une bonne adhérence au mortier de la
maçonnerie les éléments de canalisation doivent être en acier galvanisé.
Ce réservoir doit être étanche à l’extérieur : les eaux de pluie et de ruissellement ne doivent
pas pouvoir y pénétrer.
Il doit cependant avoir un accès qui permet d’entrer à l’intérieur pour l’entretenir et vérifier
l’état du drain.
* La mise en place d’un mur de captage
Pour réaliser la chambre de captage, il faut soit dévier soit barrer l’écoulement de la source
qui gène énormément les travaux de maçonnerie.
a) Un canal de déviation
Si la topographie le permet, il est préférable de creuser un canal de déviation pendant la durée
des travaux. On s’efforcera de bien le reboucher à la fin des travaux pour éviter que la source
ne le réutilise par la suite. Mais cette solution est rarement réalisable. Aussi faut-il le plus sou-
vent choisir la seconde.
b) Un mur de barrage
Ce mur doit surtout protéger la maçonnerie au moment de la prise. Il est fictif parce qu’il est
détruit à la fin des travaux. Il doit être implanté en amont de la chambre de captage pour rete-
nir l’eau et la détourner à l’aide d’un tuyau PVC.
Ce mur peut être réalisé avec une planche, un film plastique et de terre (fig. 11.1.) Ou avec
des boudins plastiques superposés, bourrés de ciment et de sable sec et percés pour permettre
à l’eau de s’infiltrer et de faire prendre et durcir le mortier (fig.11.1.)
* La réalisation de la chambre de captage
Faire un soubassement en pierres sèches d’une épaisseur minimale de 30 cm et d’une largeur
supérieure à celle de la chambre.
a) Chambre réalisée en maçonnerie (fig.11.1.)
Sur le soubassement, il faut dresser la buse et couler à l’intérieur une dalle de béton de 8 cm
d’épaisseur. Prévoir le passage des conduites par le fond de la chambre et leur pose avant le
coulage de la dalle. La buse recevra un couvercle en béton armé.
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Monographie N° 12
Les principes de réalisation
De quelques ouvrages hydrauliques : groupe 2
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Chapitre 12
Puits hydrauliques

12.1. Définition
Les puits sont des ouvrages cylindriques creusés pour capter les eaux souterraines. Les puits
modernes comportent trois parties : Le cuvelage, le captage et les équipements de surface. Les
techniques constructives qui seront abordées sont adaptées à des terrains tendres c’est-à-dire
des terrains qu’on peut attaquer et creuser à l’aide de pioche barre à mine, houe et pelle.
12.2. Puits construit en buses
a) Le déroulement des travaux
En terrain stable : Le creusement s’effectue directement jusqu’à la nappe aquifère. La partie
du cuvelage est ensuite réalisée en remontant par l’assemblage d’une colonne de buses sur
une trousse coupante. Sous l’effet de son propre poids, la colonne s’enfonce dans la nappe
pour constituer le captage (fig.12.1).
En terrain instable : Il faut avant tout éviter les éboulements de la paroi. Pour cela, on met en
place la colonne de buses au fur et à mesure du creusement et de l’enlèvement des déblais.
Cette méthode s’appelle le havage.
b) Les phases de Construction
1. Détermination de la fouille de l’encrage (fig.12.1. )
2. Creusement de la fouille jusqu’à la nappe (fig.12.1. )
3. Mise en place de la trousse coupante (fig.121.)
4. Mise en place des buses (fig.12.1.)
5. Havage de la colonne (fig.12.1.)
6. Pose d’un massif filtrant autour du captage
7. Comblement de l’espace entre la colonne et le terrain naturel
8. Mise en œuvre de la plate-forme anti-bourbier
12.3. Puits avec cuvelage en place et captage par buses
a) Description
Ce puits comporte un cuvelage réalisé en descendant au fur et à mesure du fonçage et un cap-
tage constitué d’une trousse coupante et de buses mises en place par la suite. Il est réalisable
sur un terrain stable ou sur un terrain constitué d’une alternance de couches stables et in-
stables (fig.12.1.)
b) Les phases de construction
1. Détermination de la fouille de l’ancrage (fig. 12.1.)
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2. Creusement de la fouille de la première passe (fig. 12.1. )


3. Mise en place de l’armature métallique et du moule, et coulage du béton (fig.12.1.)
4. Creusement des fouilles des quatre passes suivantes et mise en place de chaque fois de
l’armature métallique et du moule, et coulage du béton (fig.12.1.)
5. Mise en place de la trousse coupante
6. Descente de la première buse puis des suivantes
7. Havage de la colonne de buses
8. Mise en place du massif filtrant et d’une dalle de fond
9. Réalisation des équipements de surface : margelle et plate-forme anti-bourbier
* Les matériels nécessaires
a) Le petit matériel de chantier
Il comprend : des pelles, pioches, houes avec manche, barres à mine, truelles, marteaux, ci-
saille coupe boulon pour le fer à béton, deux poulies, deux cordes de 40 m et 14 mm de dia-
mètre, un tamis, des seaux de 15 à 20 l, une gouttière en zinc d’environ 50 cm pour le coulage
du béton entre les étages de cuvelage, des planches de 4 x 15 x 400, une bêche, deux tubes
d’acier pour le portage, huile de vidange, clous et boulons.
b) Le matériel spécialisé
1. moule à cuvelage de diamètre intérieur de 1.60 m (fig. 12. 1.)
2. moule à margelle de diamètre extérieur de 1.80 m (fig.12.1.)
4. pompe aspirante/refoulante manuelle ou à moteur pour assécher le fond du puits pen-
dant la mise en place du captage
5. trépied en acier ou en bois équipé d’un treuil pour le levage
* Mise en œuvre d’un cuvelage en place
Pour la réalisation d’un cuvelage de 1.60 m de diamètre et de 0.10 m d’épaisseur, il faut
creuser une fouille de 1.80 m de diamètre.
Si on prévoit un ancrage de 0.30 m de largeur, il faut faire une fouille ayant un diamètre
de : 1.60 + (2 x 0.10) = 2.40 m
a) L’implantation du chantier
- Installation
Il faut commencer par aménager (débroussailler, nettoyer, niveler) un espace de100 m2 au
centre duquel le futur puits sera situé. Prévoir une aire pour le stockage du matériel et des
matériaux de construction, une autre pour le gâchage du béton et pour la fabrication des
buses. Prévoir plusieurs fûts de 200 litres d’eau.
- Installation d’un système de lavage
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Placer le trépied ou un portique au point central à l’aplomb du puits à creuser. Pour réali-
ser un portique, il faut planter à une profondeur de 0.80 m deux montants en bois four-
chus, espacés de 3 m, et disposer sur les fourches des poteaux une poutre cylindrique de 4
m de long. Ce système de levage doit être solide pour supporter des charges pouvant at-
teindre 700 kg (fig. 12.1.)
b) L’ancrage de surface et la première passe
L’ancrage est un de béton situé au ras du sol et solidaire du cuvelage
- Le fonçage
Tracer sur le sol un cercle de 2.40 m de diamètre. Enlever une épaisseur de 0.20 m de
terre. Tracer un cercle de 1.80 m de diamètre. Creuser la première passe et enlever 0.80 m
d’épaisseur de terre en piochant toujours du centre vers l’extérieur du cercle (fig. 12.1.).
- La pose de l’armature métallique du cuvelage
Placer verticalement à l’intervalles réguliers contre la paroi de 166 à 20 fers ronds de 8
mm de diamètre puis croiser-les à quatre cercles de fer horizontaux de 6 mm de diamètre.
- Le coulage du béton
Le béton est coulé entre le coffrage et la paroi du sol nu et vibré à coups de marteau
- Le décoffrage
Il faut attendre huit heures avant de décoffrer.
c) Réalisation des passes suivantes
Il n’est pas nécessaire d’attendre de décoffrer pour reprendre le fonçage. Celui-ci peut
continuer dès que le coulage a eu lieu.
En général la suite des opérations de cuvelage est réalisée de la façon suivante :
1. creuser 1.10 m de fouille, puis mettre en place une armature métallique, décoffrer la
partie supérieure, poser le moule à cuvelage, enfin couler le béton. Lorsque le béton a été
bien vibré faire le raccordement avec la passe précédente par projection de mortier et lis-
sage à truelle (fig.12.2.)
d) Réalisation d’ancrages intermédiaires et d’ancrage de base
- Les ancrages intermédiaires (fig. 12. 2.)
Ils sont nécessaires lorsque la profondeur du cuvelage est supérieure à 10 m et que le fon-
çage a traversé des terrains durs.
- L’ancrage de base
Il est recommandé par les puisatiers expérimentés. Il doit être réalisé après le creusement
de la dernière passe. Lorsqu’on a atteint la zone de passage de la terre non saturée à la
nappe d’eau libre, il faut élargir la fouille de 30 à 40 cm de chaque côté en lui donnant la
47

forme d’un trapèze. Dans cette excavation on place une armature métallique et un moule
et on coule du béton
* La mise en œuvre du captage
- Les caractéristiques techniques
Une trousse coupante pour cuvelage de 1.60 cm, de 1.80 : diamètre extérieur, 152 cm, 173
cm ; débordement, 8.5 cm, 10.5 cm ; hauteur, 26 cm, 30 cm ; largeur, 16 cm, 19 cm.
Des buses : diamètre intérieur, 120 cm ; hauteur 135 cm ; diamètre extérieur, 135 cm, 152
cm ; épaisseur, 7.5 cm, 8.5 cm ; hauteur, 60 cm, 60 cm ; poids d’une buse, 570 kg.
- La fabrication des éléments du captage
La trousse coupante peut se fabriquer sur le chantier. Il suffit de confectionner dans le sol
un moule à l’aide d’un gabarit en bois (fig. 12.2.). Pour supporter la charge des buses la
trousse nécessite une armature composée de fers de 8 mm de diamètre pour les 30 étriers
(fig. 12.2.) et les trois anneaux. Après l’assemblage de l’armature et la vérification de sa
conformité au fond de la fouille, on peut procéder au coulage du béton de la façon sui-
vante : d’abord couler dans le moule une première couche de béton de 6 cm, ensuite dépo-
ser l’armature métallique, enfin finir le coulage en tassant bien le béton. Après durcisse-
ment, démouler.
Les buses sont de trois types : les buses à béton poreux, les buses à barbacanes perforées,
les buses pleines de béton armé. Utiliser des moules spéciaux pour leur fabrication sur le
chantier (fig. 12.2.). Il faut en général trois ou quatre buses par puits. Réaliser les arma-
tures métalliques avec des fers de 8 mm pour les tiges verticales et de 6 mm pour les an-
neaux horizontaux. Confectionner une feuillure inférieure avec des pièces de bois huilées.
Procéder alors au coulage, démoulage et séchage du béton.
- La mise en place des éléments de captage
1. Transporter et descendre dans la fouille la trousse coupante en utilisant le trépied ou le
portique. Elle doit être bien centrée sur le fond du puits. Si l’on a utilisé une pompe ther -
mique pour vider le puits avant la pose de la trousse coupante, il ne faut pas faire des-
cendre d’ouvriers dans le puits avant de s’assurer que tous les gaz toxiques ont disparu. Il
y a en effet un ris que d’asphyxie.
2. Transporter et descendre dans la fouille la première buse, elle doit être posée sur la
trousse coupante (une couche de mortier la solidarise à celle-ci) (fig. 12.2.)
3. Mettre en place les autres buses pour former une colonne.
- Le havage de la colonne de buses
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La colonne s’enfonce dès que l’on enlève des déblais. Il faut creuser dans l’ordre indiqué
par la figure 12.1. pour que le havage ne soit pas gêné par les frottements de la colonne
(fig. 12.2.)
- Réalisation de la dalle de fond
Le fond du puits doit être stabilisé par un lit de graviers de 20 cm d’épaisseur et une dalle
de béton armé perforé, moulée dans le sol comme la trousse coupante. Les trous sont réali-
sés avec des tiges de bois huilés fichées dans le béton après le coulage.
- Mise en place d’un massif filtrant
Il faut employer un gravier bien rond dix fois plus gros que les grains du fond de fouille.
Ce gravier est disposé dans l’espace dégagé par la trousse coupante au cours du havage
entre la paroi de la fouille et la colonne de buses. Il s’oppose aux éboulements de la paroi,
facilite la mise en place des buses et permettra à l’eau de pénétrer dans le captage.
12.4. Citernes
- Citerne en maçonnerie
Caractéristiques  du modèle sur la figure 12.3: la citerne comporte un escalier d’accès au ro-
binet. Cette disposition évite la contamination de la citerne par les récipients de puisage, la
trappe de visite étant réservée à son nettoyage. Elle a pour dimensions extérieures : 200 cm x
300 cm sur 200 cm de hauteur ; et dimensions intérieures : 227 cm x 313 cm. Les matériaux
sont en blocs de béton de 15 x 20 x 40 cm, avec des joints 25 mm réalisés avec un mortier de
ciment dosé à 350 kg/m3.
Les étapes de la construction se présentent comme-suit :
1. Terrassement : prévoir de déblayer 20 m3 de terre pour une citerne de 12 m3 et éviter de
mélanger les terres fertiles aux terres stériles.
2. Fondations : sur un fond de fouille en roche dure, un simple béton de propreté suffit. Sur un
fond instable et hétérogène, il faut ferrailler les fondations.
3. Elévation des murs (fig.12.3.) : pose des blocs à joints décalés. Le robinet, le tuyau d’ali-
mentation et le tuyau de trop plein doivent être scellés dans la maçonnerie au cours de la
construction.
4. Radier (fig. 12.3.) : épaisseur de 8 à 10 cm, en pente pour que le point bas du radier soit à
l’aplomb de la trappe de visite.
5. Revêtement des parois d’un enduit de mortier riche en ciment.
6. Dalle de couverture (fig. 12.3.) : elle a une pente de 1% pour le ruissellement et une épais-
seur de 12 cm. Plan de ferraillage de la dalle
7. Escalier : faire des marches rugueuses anti-dérapantes.
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- Citerne enterrée (fig. 12.3)


Caractéristique : Citerne cylindrique de 3.20 m de diamètre intérieur et de 3.60 de diamètre
extérieur sur 3.20 m de hauteur. Elle est construite en agglomérés de 8 x 15 x 30 cm fabriqués
sur le chantier avec des moules cintrés. Les agglomérés sont composés de sable + gravier +
ciment dosé à 350 kg/m3.
Les étapes de la construction sont :
1. Implantation et terrassement : tracer un cercle de 1.80 m de rayon et attaquer la fouille en
respectant les règles de sécurité. Il faut creuser jusqu’au sol dur.
2. Elévation du mur : sur un fond de fouille bien à niveau poser les agglomérés sur chant et
élever un mur circulaire à joints décalés jusqu’à une hauteur de 20 à 30 cm au-dessus du sol.
Poser un tube de trop-plein en scellant la dernière assise d’agglomérés.
3. Deuxième fouille : Le mur terminé, il faut creuser le sol dur pour obtenir la profondeur sou-
haitée. Cette fouille doit avoir le même diamètre que le mur. Sa paroi doit être bien régulière
et souvent contrôlée à l’aide d’un fil à plomb et d’une règle. Au centre du fond de fouille,
creuser une cuvette pour faire un puisard.
4. Revêtement de la paroi par un premier enduit de mortier réaliser avec du sable graveleux et
non avec du sable gras. Si la paroi présente des trous, les colmater avec un mortier maigre
avant d’appliquer l’enduit. Placer ensuite du grillage galvanisé à maille de 41 mm sur toute la
surface de l’enduit en commençant par le fond. Le fixer avec des pointes. Appliquer sur le
grillage une couche d’enduit riche en ciment. Attendre 24 heures et appliquer une troisième
couche pour obtenir une épaisseur de 5 cm. Si des fissures apparaissent appliquer un lait de ci-
ment au pinceau.
5. Exécution du radier : couler une dalle d’une épaisseur de 8 à 10 cm, en pente, armée de
grillage. La dalle doit former un puisard d’une capacité de 25 à 30 litres.
6. Réalisation de la dalle de couverture : étayer, coffrer, ferrailler, couler le béton. Prévoir une
ouverture au centre pour le puisage (fig.12.3.) et mettre en place au coulage deux tubes de 10
cm de diamètre pour le branchement de la citerne avec les descentes de chenaux.

Révision :
1. Quels sont les paramètres dont dépend le projet de tracé d’une route ?
2. Citez les différentes parties d’un profil en travers d’une route.
3. Donnez les étapes de réalisation d’une chaussée.
4. Pourquoi réalise-t-on un drainage ?
5. Comment met-on en œuvre un drain ?
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6. Qu’appelle-t-on chambre de captage ?


7. Comment réalise-t-on une chambre de captage ?
8. Que comprenez-vous par puits hydraulique ?
9. Un puits comporte combien de parties.
10. Dites comment met-on en œuvre un puits
11. Comment reconnaît-on une citerne en maçonnerie, en béton ?
12. Décrivez le procédé de mise en œuvre des deux modèles de citernes.
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ANNEXE

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