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C-Pollutions et Nuisances 5-Pollution de l’air

Principales pollutions de l’air : origine et


risques essentiels
Contenu
1. Classification des pollutions.............................................................................................................2
1.1. Nature physique............................................................................................................................2
1.1.1. Les gaz...................................................................................................................................2
1.1.2. Les particules.........................................................................................................................2
1.2. Nature chimique............................................................................................................................3
1.3. Nature microbiologique................................................................................................................3
2. Effets des principaux polluants........................................................................................................4
2.1. Effets pathologiques et écologiques.............................................................................................4
2.1.1. Polluants extérieurs...............................................................................................................4
2.1.2. Polluants intérieurs................................................................................................................4
2.2. Effet climatologique : Effet de serre et changement climatique...................................................6
2.2.1. Mécanisme sur Terre.............................................................................................................6
2.2.2. Les gaz à « effet de serre »....................................................................................................7
2.2.3. Effets des activités humaines.................................................................................................7
2.2.4. Conséquences pour l'environnement...................................................................................10

Les différentes substances ont des durées de vie dans l’atmosphère qui sont extrêmement variables, ce
qui explique que les problèmes de pollution se situent sur des différentes échelles de temps et d’espace
très variables. Voici l’ordre de grandeur de la durée de vie dans l’atmosphère de quelques polluants :
Les polluants primaires sont les polluants que l’on trouve à l’endroit de l’émission.

Durée de vie indicative de certaines substances polluantes dans l’atmosphère

Par exemple, le CO est un polluant primaire.


Les polluants secondaires sont des polluants qui ne sont pas émis, mais qui résultent de la
transformation physico-chimique des polluants primaires au cours de leur séjour dans l’atmosphère. Par
exemple, l’ozone résulte de réactions chimiques impliquant notamment les oxydes d’azote et les COV.
Il est possible de réaliser un inventaire d’émission pour les polluants primaires, mais pas pour les
polluants secondaires.
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12 polluants sont actuellement réglementés et font l’objet de mesures continues dans l’air réalisées par
les associations de surveillance de la qualité de l’air.
– le dioxyde de soufre : SO2
– le monoxyde de carbone : CO
– le dioxyde d’azote : NO2
– l’ozone : O3
– les particules (PM10 et PM 2.5)
– le benzène : C6H6
– le plomb : Pb
– les hydrocarbures aromatiques polycycliques : Benzopyrène
– le cadmium : Cd
– l’arsenic : As
– le nickel : Ni

1. Classification des pollutions


1.1. Nature physique
1.1.1. Les gaz
 Dioxyde de carbone => Effet de serre
 Méthane = > Effet de serre
 Protoxyde d'azote = > Effet de serre
 CFC et assimilés = > Effet de serre
 Précurseurs de l'ozone = > Smog photochimique + problèmes respiratoires
 Oxydes d'azote => Pluies acides + problèmes respiratoires
 Composés organiques volatiles => Cancer, infertilité, allergies…
 Monoxyde de Carbone => Gaz asphyxiant
 Dioxyde de soufre => Pluies acides + problèmes respiratoires
 Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) => cancer

1.1.2. Les particules


Les particules sont solides ou liquides et résultent essentiellement de composés solides du carbone, des
hydrocarbures non brûlés, mais aussi de l'usure des pneus et des métaux lourds. Leur taille est donc
réduite et les place à une échelle microscopique.
Dans la littérature, on emploie bien souvent indistinctement différents termes pour définir ce type de
pollution.

Parmi eux :
 les aérosols sont formés de particules solides ou liquides de dimension inférieure à 100
micromètre. La définition stricte est la "suspension, dans un milieu gazeux, de particules solides
ou liquides présentant une vitesse de chute négligeable." On peut également parler de particules
insédimentables. Les aérosols correspondent donc aux plus fines particules
 les "fumées noires" (qualifiées comme telles d'après la méthode de prélèvement associée) sont
des particules carbonées de diamètre inférieur à 5 µm jusqu'à 0,1 µm environ
 les poussières qui sont faites de particules solides inférieures à 75 µm, les plus grosses
retombant près de la source d'émission

Le terme de "particules" englobe en fait l'ensemble des définitions précédentes indifféremment des
propriétés physico-chimiques de chacune d'elle. C'est l'expression générique. Ce composant
atmosphérique peut-être soit d'origine naturelle ou lié aux émissions anthropiques de polluants.

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Les différents émetteurs et diamètres des particules générées.


Ndc = Noyaux de Condensation, NCdN = Noyaux de condensation des nuages

1.2. Nature chimique


En fonction de leur nature chimique, les polluants vont affecter de manière différente les êtres vivants et
leur environnement. Ces effets seront décrits dans la deuxième partie.
On distingue deux catégories en fonction de leur nature inerte ou réactive

1.3. Nature microbiologique


La contamination dépend de trois conditions essentielles (présence de sources de contamination,
amplification et dissémination microbiennes) qui conduisent à une contamination soit permanente, soit
le plus souvent transitoire de l’air ambiant, ou flore microbienne de l’air.

Les réservoirs microbiens sont classiquement distingués en réservoirs vivants, c’est-à-dire les personnes
présentes dans le local, et en réservoirs inertes. Dans ces milieux de l’environnement, on retrouve les
micro-organismes saprophytes, bactéries et champignons microscopiques, qui sont très résistants dans le
milieu extérieur, et certains germes pathogènes ou commensaux d’origine humaine qui survivent bien en
dehors de leur organisme-hôte.

Les milieux secs comme les poussières et les supports inertes agglomèrent ou fixent les micro-
organismes. Ceux-ci sont composés de bactéries à Gram positif (Bacillus sp., staphylocoques,
entérocoques, actinomycètes...), de bactéries à Gram négatif telles qu’Acinetobacter sp., de spores de
bactéries anaérobies à Gram positif et de champignons microscopiques.

Les milieux humides favorisent essentiellement les moisissures de types aspergillus spp et autres
champignons filamenteux ainsi que la légionnelle qui profite de la vapeur d’eau pour circuler

2. Effets des principaux polluants


Cf en annexe : tableau-polluants-origine-impacts

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Réglementation et limites d’exposition en fonction des émissions intérieures

3. Politiques publiques pour réduire la pollution de l’air


La politique nationale est détaillée sur le site du ministère de l’écologie.
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques-reduire-pollution-lair

3.1. Effet climatologique : Effet de serre et changement climatique


Le fonctionnement d'une serre s'explique essentiellement par une analyse de la convection et non du
rayonnement: la chaleur s'accumule à l'intérieur de la serre car les parois bloquent les échanges
convectifs entre l'intérieur et l'extérieur.

3.1.1. Mécanisme sur Terre

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Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre, une partie (environ 30 %) est directement
réfléchie, c'est-à-dire renvoyée vers l'espace, par l'air, les nuages blancs et la surface claire de la Terre
(on pense évidemment aux régions blanches et glacées comme l'Arctique et l'Antarctique, mais il ne faut
pas en surestimer le rôle : leur position aux pôles fait qu'elles reçoivent peu d'énergie solaire) ; l'albédo
est la mesure de cet effet de miroir. Les rayons incidents qui n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont
absorbés par l'atmosphère (20,7 %) et la surface terrestre (51 %).

3.1.2. Les gaz à « effet de serre »


Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux de l'atmosphère qui contribuent à l'effet de serre
(sans perdre de vue que l'atmosphère contient d'autres composant non gazeux qui contribuent à l'effet de
serre, comme les gouttes d'eau des nuages sur Terre). Ces gaz ont pour caractéristique commune
d'absorber une partie des infrarouges émis par la surface de la Terre.

Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO 2), le méthane (CH4),
l'oxyde nitreux (ou protoxyde d'azote, de formule N2O) et l'ozone (O3). Les gaz à effet de serre
industriels incluent les halocarbones lourds (fluorocarbones chlorés incluant les CFC, les molécules de
HCFC-22 comme le fréon et le perfluorométhane) et l'hexafluorure de soufre (SF6).

Contributions approximatives à l'effet de serre des principaux gaz, d'après le GIEC :


- vapeur d'eau : 60 %
- dioxyde de carbone : 26 %
- ozone : 8 %
- méthane et oxyde d’azote : 6 %

En tenant compte de l'effet de serre des nuages, l'ensemble vapeur d'eau + nuages représente au moins
90 % de l'effet de serre

L'élevage (bovin notamment) est une des sources de méthane, dont en Argentine (modélisation/Nasa)
La plupart des gaz à effet de serre (GES) sont d'origine naturelle. Mais certains d'entre eux sont
uniquement dus à l'activité humaine ou bien voient leur concentration dans l'atmosphère augmenter en
raison de cette activité. C'est le cas en particulier de l'ozone (O3), du dioxyde de carbone (CO2) et du
méthane (CH4).
La preuve que l'augmentation du CO2 atmosphérique est d'origine humaine se fait par analyse
isotopique. Par contre, ce dernier gaz rejeté dans l'atmosphère ne participe que pour 40 % à l'effet de
serre additionnel provenant de l'activité humaine.

3.1.3. Effets des activités humaines

Les chiffres disponibles dans le dernier rapport(2014) du GIEC font état d'émissions atteignant 49
Gigatonnes d'équivalent CO2 par an. C'est presque le double de la quantité émise dans les années 1970.
La majeure partie de ces émissions (76%) est du CO2. Vient ensuite le méthane (16%) le dioxyde d'azote
(6.2%) et les composés fluorocarbonés (2%).

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Le CO2 émis par les activités humaines augmente depuis le 19è siècle et la révolution industrielle.
Depuis les années 1950, la quantité d'émissions s'est considérablement accrue, passant les 10 Gigatonnes
de CO2 par an. 

Les secteurs les plus générateurs de gaz à effet de serre sont en premier lieu :
- les centrales qui produisent de l'électricité (à gaz, au fioul, ou au charbon) ou de la chaleur (37%
des émissions).
- les différentes industries (19%)
- le secteur du transport (avions et voitures qui représentent 15% des émissions
- l'agriculture (14%)
- Les émissions issues du secteur résidentiel représentent, elles "seulement" 7%
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En France, les émissions de gaz à effet de serre proviennent :

Depuis 1990, les


émissions ont augmenté
de plus de 20 % pour les
transports et les
bâtiments. En revanche,
elles ont diminué de 22
% dans l’industrie, de 10
% dans le secteur
agricole, de 9 % dans le
secteur de l’énergie et de
8 % pour le traitement
des déchets.

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Au début du 21è siècle, les émissions des


États-Unis se stabilisent et commencent à
décroître. Celle de l'Europe également.
Mais les émissions de la Chine, devenu de
loin le premier pollueur mondial, explosent.
La Chine émet aujourd'hui autant de CO2
que l'ensemble des pays du monde en 1940.

Une partie est piégée par les océans, et le reste est capturé par la végétation et les sols. Toutefois il est
difficile de prédire combien de dioxyde de carbone va absorber ce dernier réservoir. En effet, comme on
peut le constater dans ce schéma ci-dessous, la quantité de CO2 piégé par la végétation (en vert) varie
considérablement d'une année sur l'autre.

La partie supérieure de ce schéma représente les émissions de CO2, et la partie inférieure les
endroits où il s'accumule à savoir les océans (bleu foncé) l'atmosphère (bleu clair) et la végétation
(vert).

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On craint au pire le déclenchement d'un effet « boule de neige » (rétroaction positive), où le


réchauffement conduirait à un réchauffement encore accru, via la disparition des glaces (réduction de
l'albédo) et surtout la libération de stocks naturels de GES actuellement fixés par le pergélisol, les
hydrates de méthane marins, ou encore la biomasse.
Si cela se produit et les réactions ne se terminent qu'après avoir produit une grande augmentation de la
température, cela s'appelle un emballement de l'effet de serre (runaway greenhouse effect en anglais).

Il est également estimé que de grandes quantités de méthane pourraient être libérées de la toundra
sibérienne qui commence à dégeler le méthane étant 21 fois plus puissant comme gaz à effet de serre
que le dioxyde de carbone.

3.1.4. Conséquences pour l'environnement

L'effet de serre n'est pas en soi nocif aux écosystèmes ; sans lui, la Terre ne serait qu'une boule de glace
où la vie ne serait pas possible, car il n'y aurait pas d'eau liquide. Le danger pour les écosystèmes réside
plutôt dans la variation trop rapide et trop importante des conditions climatiques pour que la plupart des
espèces dites évoluées puissent s'adapter en cas de changements de température et de pluviométrie. Des
écosystèmes marins et littoraux pourraient également être touchés par une hausse du niveau de la mer et
des modifications des courants marins et des conditions physico-chimique de l'eau de mer (acidité, taux
de gaz dissous...). Les populations humaines seraient évidemment touchées par le réchauffement
climatique. En effet, une hausse des températures aide à la prolifération des maladies infectieuses
puisque celles-ci survivent mieux dans des milieux chauds et humides.

Le GIEC envisage, selon les scénarios, des augmentations de 1,5 °C à 6 °C pour le siècle à venir en
supposant que l'augmentation des rejets de GES continue au rythme des 20 dernières années (on n'a pas
observé de ralentissement global des émissions, même depuis la signature du protocole de Kyoto par la
plupart des pays). Un arrêt total et immédiat des rejets de carbone n'empêcherait cependant pas la
température moyenne de la planète de continuer à augmenter pendant plusieurs dizaines à centaines
d'années, car certains gaz à effet de serre ne disparaissent de l'atmosphère que très lentement.

Les conséquences globales seraient les suivantes


- Déséquilibre climatique
- Fonte des glaciers
- Élévation du niveau de la mer
- Perte de la biodiversité
- Modification des courants marins
- Famine…

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