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Université Caddi Ayyad Ecole Supérieure de Technologie

Marrakech -Essaouira

Cours
d’Ecotoxicologie
« Printemps 2021 »

Présenté par
Pr Yassir BARKOUCH
E-mail: orthose@gmail.com
Plan du cours
Partie 1: Les toxiques : qu'est ce que c'est ?

1. Concepts généraux
2. Sources de la pollution
3. Principaux types de contaminants
4. Différents micropolluants
•Les métaux et métalloïdes (micropolluants minéraux)
•Les micropolluants organiques
•Les radioéléments
5. Mode de contamination des milieux
• Eaux superficielles
•Eaux souterraines
Partie 2: Qu'est ce que l'écotoxicologie : notions de base ?

1. Définition
2. Notions de danger
3. Notions d'exposition
•La biodisponibilité
•La dégradation et la biodégradation
•La bioaccumulation
4. Notions de risque
Partie 3: Quels sont les outils de connaissance de la pollution
toxique
1. Mesure de la pollution toxique ?
•Le suivi de la pollution toxique dans les rejets
•Le suivi dans le milieu
2. Mesure des effets de la pollution toxique ?
•Les bio-essais
•Les biomarqueurs
•Les bioindicateurs écologiques de toxicité .
Partie 4 : comportement des substances chimiques
1. Migrations des substances dans l’environnement
•Transport dans l’hydrosphère
•Transport dans l’atmosphère
•Transport à la surface des continents
2. Comportement des substances dans l’environnement
•Distribution
•Persistance
•Transfert le long de la chaîne trophique
3. Distribution dans les organismes
•Absorption
•Distribution
•Métabolisation
•Excrétion
Partie 1: Les toxiques : qu'est ce que c'est ?

1. Définitions
Un toxique est une substance susceptible de provoquer des
perturbations, des altérations des fonctions d’un organisme
vivant, entraînant des effets nocifs dont le plus grave est la
mort.

Un toxique désigne une substance naturelle ou de synthèse,


minérale ou organique, que l’Homme introduit dans un biotope
donné dont elle était absente ou encore dont il modifie et
augmente les teneurs lorsqu’elle est spontanément présente.
Ces substances, pouvant être absorbées par voie foliaire ou
racinaire chez les plantes, par inhalation, ingestion ou contact
chez les animaux, présentent une nocivité pour les êtres vivants
en provoquant une intoxication des organismes affectés en
perturbant telle ou telle fonction vitale et en pouvant entraîner
la mort.
Partie 1: Les toxiques : qu'est ce que c'est ?

1. Définitions

- Xénobiotique: litt. « étranger à la vie »; composé


qui ne fait pas partie de la biochimie normale d’un
organisme

- Contamination: présence de concentrations


supérieures au bruit de fond dans un site donné et
un organisme donné

- Pollution: contamination anthropique et nocive


pour les êtres vivants (directement par toxicité ou
indirectement en portant atteinte aux activités
humaines)
Un peu d’historique

L’écotoxicologie est une science relativement nouvelle. Son


nom a été introduit en 1969 par le professeur Truhaut. Il est
dérivé des mots écologie et toxicologie.

L’écologie peut être définie comme l’étude des milieux et des


relations avec les êtres vivants. On distingue ainsi, dans un
écosystème, la composante abiotique, ou biotope, et la
composante biotique qui correspond à l’ensemble des êtres
vivants de l’écosystème.

La toxicologie est l’étude des effets néfastes des produits


chimiques sur les organismes vivants. Elle se concentre donc
sur l’individu et permet d’étudier les mécanismes de toxicité.
Une troisième discipline est aussi importante pour
l’écotoxicologie, il s’agit de la chimie de l’environnement.
Celle-ci étudie la présence de composés chimiques dans
l’environnement, leur distribution dans les différents
compartiments et les propriétés physico-chimiques dans le
milieu (mobilité, liaisons…). Elle permet aussi de suivre les
processus géochimiques d’apparition et de dégradation des
composés. (voir cours 1er semestre)

Par définition, l’écotoxicologie, est une science pluridisciplinaire.


Elle étudie au sein des écosystèmes les interactions entre les espèces
et le milieu et fait appel à l’écologie. Elle étudie les effets des
polluants sur les organismes vivants et fait appel à la toxicologie.
Enfin, elle étudie les polluants et leur dispersion dans le milieu et fait
appel à la chimie.
Ecologie Toxicologie

ECOTOXICOLOGIE

Chimie de l’environnement

Evaluation du risque

Gestion environnementale
Partie 1: Les toxiques; qu'est ce que c'est ?

- Ecotoxicologie
- Science qui étudie les impacts des molécules
toxiques sur la structure et le fonctionnement des
écosystèmes.

- L’objectif de l’écotoxicologie est avant tout la


prévention. Pour cela l’écotoxicologie caractérise le
risque d’une substance qui est fonction du danger
de la substance et de la probabilité d’exposition à
cette substance.
- Ecotoxicologie: étude de la contamination des
écosystèmes, des mécanismes d’accumulation des
contaminants et des effets de ceux-ci sur les
organismes vivants à tous les niveaux d’intégration
(de l’individu à l’écosystème).
Composantes d’une étude écotoxicologique

1. Définition de la contamination:
nature, concentration, distribution, origine de contaminants
2. Détermination de la dynamique des contaminants:
devenir dans les compartiments biotiques et abiotiques de
l’écosystème.
3. Détermination des effets des contaminants
sur les individus, les populations et les communautés et
implication pour la santé humaine, les ressources en
nourriture, les intérêts commerciaux et la conservation de la
nature.
2- Sources de la pollution
2. 1- Utilisation d’énergie

Depuis plus de 150 ans, l’industrie et l’utilisation d’énergie


libèrent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère des
millions de fois plus vite qu’il n’avait été stocké sous terre.
il est estimé actuellement que les rejets de CO2 d’origine
industrielle dans l’atmosphère, toutes sources confondues,
sont de l’ordre de 25 milliards de tonnes par an, soit 6,85
milliards de tonnes par an équivalent carbone

Si aucune décision n’est prise, la hausse de température


pourrait atteindre 6 °C en 2100.
La pollution due à l’usage des énergies fossiles ou autres
se situe à différents niveaux:
- Lors de l’extraction: fuites de pétrole, mines à ciel
ouvert, extraction et broyage du minerai eaux de drainage
des mines ;
- Lors du transport: avec les marées noires
accidentelles, dégazages…
- Lors de la transformation: le raffinage du pétrole
brut, les rejets d’effluents liquides et gazeux…
- Lors de l’utilisation: avec des rejets de composés issus
de combustions incomplètes.
La combustion des matières fossiles dans les différents
secteurs est responsable de la libération :
« SxOy »
« NOx »
« CxOy »

MeSH: Particules d'une substance solide, en général de


moins de 30 microns, souvent notées PM30.
2.2 - Activités de l’industrie
L’industrie est une grosse consommatrice de ressources
naturelles et, par conséquent, un facteur important de
pollution dans le monde.

— la métallurgie et l’électronique utilisent des métaux et


métalloïdes qui ne se rencontrent qu’à l’état de trace ou sont
absents de la matière vivante (mercure, cadmium, plomb...).

— l’industrie chimique met en circulation dans la biosphère


des composés minéraux et organiques.
2.3 - Activités agricoles

L’agriculture porte atteinte à l’environnement de différentes


façons :
— par l’accroissement des terres cultivables.
— par la consommation d’eau.

— par l’utilisation d’engrais chimiques

— par l’utilisation de pesticides et d’herbicides


3- Principaux types de contaminants

3.1. Classification systématique


– Physiques: température, radioactivité…
– Chimiques: acides, bases, organiques, COV, HAP…
– Biologiques: excès de matière organique, microorganismes
pathogènes

3.2. Classification fonctionnelle


– Dégradables: matière organique sujette à une dégradation
(processus oxydatif générant CO2, H2O, NH3)
• Majeure partie des résidus urbains
• Lessivage des terres agricoles (engrais)
• Pollution pétrolière
Conséquence: eutrophisation
– Dissipatifs
• Température (eaux de refroidissement),
• Acides et bases (pouvoir tampon de l’eau de mer),
• Cyanure (dissocié dans l’eau de mer)…
– Particulaires
• Boues de forage
• Argiles
• Contaminants organiques
Conséquences: diminution de la photosynthèse,
modification de la nature des fonds, gêne pour les
organismes filtrants.
– Conservatifs: non sujets à attaque bactérienne, ni
dissipatifs mais réactifs ou toxiques vis-à-vis des organismes
vivants
• Métaux lourds
• Hydrocarbures halogénés
• Éléments radioactifs
4- Différents micropolluants

4.1. Les métaux et métalloïdes


Les métaux
Les métaux sont des composants de l’écorce terrestre. Par mobilisation
mécanique et chimique, ils sont présents de façon naturelle dans les eaux
de surface et les nappes souterraines ainsi que dans les poussières
atmosphériques.

Les métalloïdes
Les métalloïdes sont également des constituants des roches. Comme leur
nom l’indique, ils sont semblables aux métaux mais n’en possèdent ni la
malléabilité, ni la ductilité, et sont sans l’éclat qui les caractérise.

Il y a au moins 7 éléments classés comme métalloïdes : le bore (B), le


silicium (Si), le germanium (Ge), l’arsenic (As), l’antimoine (Sb), le
tellure (Te), le polonium (Po).
4- Différents micropolluants

4.1. Les micropolluants minéraux:


(métaux et métalloïdes)
Les caractéristiques des micropolluants métalliques sont généralement
les suivantes :
• Non biodégradables (non dégradés par des organismes vivants)
• Cumulatifs (accumulation dans les tissus des organismes vivants)
• Toxiques quand ils sont présents en grande quantité, mais, pour
nombre d'entre eux (Zn, Cu, Ni…) indispensables à la vie en petite
quantité (oligo-éléments).

NB: Il faut préciser qu'il existe 2 catégories de métaux : ceux qui sont
indispensables à la vie, comme le cuivre et sélénium dont la carence,
aussi bien que l'excès, peut provoquer des maladies, et ceux qui ne le
sont pas comme le cadmium, qu'il faut éviter.
Généralement, lorsque l'on recherche des micropolluants minéraux dans
le milieu et dans les rejets, ce sont l'arsenic, le cadmium, le chrome, le
cuivre, le mercure, le nickel, le plomb et le zinc qui sont analysés.
Classification des éléments minéraux
4.2. Les micropolluants organométalliques
Un composé organométallique peut être défini comme un composé dans
lequel il existe une liaison métal-carbone. Les grandes familles sont:
• les organostanniques,
• les organomagnésiens,
• les organolithiens,
• les organocuivreux et cuprates,
• et les organozinciques

Exemple : tributylétain (TBT) interdit depuis 2003 est connu pour ses
effets perturbateurs sur la croissance et la reproduction des organismes
marins (huître, oursin, bigorneau…).
4.3. Les micropolluants organiques

- Les HAP
Les feux de forêt sont une source « naturelle » d’HAP (Hydrocarbures
Aromatiques Polycycliques). Ces composés sont également issus de la
combustion incomplète des produits pétroliers (HAP « pyrolytiques »
liés au transport, au chauffage, à l’industrie).
Ces composés généralement peu solubles dans l’eau s’adsorbent sur les
matières en suspension dans l’eau, et dans les sédiments, où ils se
concentrent. Ils se bioaccumulent dans les graisses, notamment celles
des poissons et des mollusques chaine alimentaire

Exemple: benzopyrène (cancérigène), naphtalène…


Formule chimique Activité cancérigène
Générale des PAH de quelques PAH
4.3. Les micropolluants organiques

PCB (polychlorobiphényles).
Ce sont des substances chlorées très stables (résistantes au feu et non
biodégradables).
Ils étaient utilisés dans les transformateurs électriques comme isolants.,
dans la composition de vernis, encres, peintures solvants...
Leur combustion peut générer des dioxines et furanes, substances
cancérigènes et mutagènes.

Ils ont une très faible solubilité dans l'eau, et une forte affinité pour
les matières en suspension et les lipides. Ils se bioaccumulent donc
fortement dans la chaîne alimentaire (par exemple dans la graisse des
poissons).
Nomenclature des PCB

(A) 2,2’,4,5,5’-pentachlorobiphényles
(B) 2,3,4,5,6-pentachlorobiphényles
(C) 2,2’,3,4,5’-pentachlorobiphényles
(D) 2,2’,3,4,6-pentachlorobiphényles
(E) 4,4’-dichlorobiphényles
(F) 3,4,4’-trichlorobiphényles
Les dioxines
Le terme “dioxines” désigne un ensemble de substances
chimiques organiques chlorées présentant toutes une
structure chimique similaire. Certaines de ces
substances ont des propriétés nocives, selon le nombre
et la position des atomes de chlore au sein de leur
structure chimique. L'une des dioxines les plus nocives
est le TCDD (La 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine).
Certains PCB, qui ont des propriétés semblables à celles
des dioxines, sont qualifiés de “apparentés aux dioxines”
ou “dioxin-like”.
Contrairement aux PCB, qui ont été utilisées dans
plusieurs applications industrielles, les dioxines ne font
l'objet d'aucun usage. Elles sont formées
involontairement et sont essentiellement émises en tant
que sous-produits ou impuretés.

- Les polychlorodibenzodioxines (PCDD),


- Les polychlorodibenzofuranes (PCDF)
-Les polychlorobiphényles (PCB).

-419 types de composés apparentés à la dioxine,


dont 30 ayant une toxicité importante, la TCDD
étant la plus toxique.
- Pesticides: appelés également phytosanitaires.

Ce sont des substances chimiques minérales ou organiques de synthèse


utilisées à vaste échelle contre les ravageurs des cultures, les animaux
nuisibles et les vecteurs d'affections parasitaires ou microbiologiques de
l'homme et des animaux domestiques.

On distingue notamment des insecticides utilisés contre les insectes


nuisibles, des fongicides utilisés contre les champignons
phytopathogènes, des herbicides qui détruisent les plantes adventices
des cultures et, de façon plus générale, toute végétation jugée
indésirable.
4.4. Les radioéléments
- Notions de base sur la radioactivité
La radioactivité est une transformation spontanée d'un noyau atomique
qui permet l'émission d'un ou plusieurs rayonnements ou particules.

Deux types de rayonnement existent :


• rayonnement gamma
• rayonnement X.

Les particules
• Particules alpha : ces particules sont arrêtées par quelques
centimètres d'air ou quelques micromètres de tissu. Cependant,
elles entraînent de très fortes ionisations lorsqu'il n'y a pas de
protection (exemple : ionisation des poumons en cas d'inhalation).
• Particules bêta : lors de manipulation, la protection doit se faire par
du plomb ou du plexiglas.
Le corps humain peut être amené à fixer des radio-éléments de plusieurs
manières :
• Par contact et fixation sur la peau, les cheveux ou dans une blessure
ouverte ;
• Par inhalation, lors du processus de respiration : par exemple si des
particules de gaz radon se désintègrent alors qu'elles sont dans les
poumons, elles se transforment en élément lourds qui se fixent, et
continuent leur "vie radioactive" et leurs émissions nocives jusqu'à
leur fin de vie.
• Par ingestion via l'alimentation ou la boisson : Par exemple : si un sol
est contaminé par une pollution radioactive, les végétaux …
5. Mode de contamination des milieux

Deux modes de contamination par les pollutions toxiques peuvent


être distingués :
 les rejets directs dans le milieu
 les pollutions dites «diffuses».

Rejets directs (ponctuels)


On parle également de pollution ponctuelle (directe) qui provient d'un
point unique et identifiable.

À chaque rejet, il sera possible d’établir une «zone d’influence» en


son aval qui correspondra au tronçon de milieu sur lequel le polluant
est présent avec un impact possible sur la vie des espèces végétales et
animales.
Pollutions diffuses
Est une pollution par une substance indésirable dont l'origine n'est
pas ponctuelle (comme le déversement accidentel d'hydrocarbures)
mais issue d'une multitude de sources dispersées dans l'espace et
dans le temps, difficilement identifiables.
Partie 2: Qu'est ce que l'écotoxicologie : notions de base ?
1. Définition
L’écotoxicologie étudie les impacts des agents polluants sur la
structure et le fonctionnement des écosystèmes.

L’objectif de l’écotoxicologie est avant tout la prévention.


Pour cela, l’écotoxicologie caractérise le risque d’une substance qui
est fonction de :
 danger de la substance,
 la probabilité d’exposition à cette substance.
Le danger est fonction de la toxicité intrinsèque de la substance.
Cette toxicité est évaluée en laboratoire à l’aide de tests sur différents
organismes de la chaîne trophique, et permet de déterminer une
concentration en dessous de laquelle la substance n’a pas d’effets nocifs
sur l'organisme testé (NOEC).
La probabilité d’exposition à une substance est relative à tout ce qui
peut déterminer le devenir de la substance dans l’environnement, et
ainsi dépend essentiellement de ses propriétés physico-chimiques,
mais également des caractéristiques du milieu récepteur.
La probabilité d'exposition prend également en compte la durée
d'exposition (continu, occasionnel), la voie d'exposition
(percutanée, ingestion, inhalation…) et l'individu exposé (sexe, âge…).

Le danger est fonction de la toxicité intrinsèque de la substance.


Cette toxicité est évaluée en laboratoire à l’aide de tests sur différents
organismes de la chaîne trophique, et permet de déterminer une
concentration en dessous de laquelle la substance n’a pas d’effets nocifs
sur l'organisme testé (NOEC).
2. Notions de danger

Le danger est le potentiel que possède un agresseur quelconque


(biologique ou chimique) d’exercer un impact négatif sur la santé
humaine et l’intégrité environnementale.

Le danger d'une substance est sa toxicité intrinsèque.

On distingue deux types de toxicité:

 La toxicité aiguë : les effets sont rapides et généralement mortels.


 La toxicité chronique : les effets apparaissent après une
exposition prolongée à la substance, mais sont imperceptibles sur
une courte échelle de temps.
2. Notions d’exposition

Il s’agit tout simplement de la mise en contact du récepteur (milieu,


animal, végétal…) et la substance toxique.
L'exposition est régie par le couple «concentration en polluants /
durée» auquel les organismes sont exposés.

La probabilité d’exposition à une substance est relative à tout ce qui


peut déterminer le devenir de la substance dans l’environnement.
Ainsi, elle dépend essentiellement de:
 propriétés physico-chimiques de la substance qui vont influer le
devenir et la persistance du polluant dans le milieu naturel
 caractéristiques du milieu récepteur.
 la durée d’exposition (continue, occasionnelle),
 la voie d’exposition (percutanée, ingestion, inhalation…)
 et l’individu exposé (sexe, âge…).
Certains facteurs peuvent influencer le devenir et la persistance des
polluants dans l’environnement:
 la biodisponibilité,
 la biodégradation,
 la bioaccumulation.
- Biodisponibilité
La biodisponibilité se définit comme la propriété/capacité d’un
élément ou d’une substance d’atteindre les membranes cellulaires
des organismes vivants.
NB: un changement de la biodisponibilité d’un polluant est
équivaut à un changement de toxicité.

Un polluant biodisponible est un polluant auquel les organismes


sont exposés.
- Dégradation et biodégradation
Ce sont les principaux mécanismes qui régissent le devenir des
substances chimiques dans l’environnement.
La dégradation désigne toute action physico-chimique aboutissant à
la minéralisation plus ou moins complète d'une molécule.

La biodégradation est une dégradation biologique effectuée par les


êtres vivants (bactéries, champignons…).
L'attaque d'une molécule chimique par des micro-organismes a pour
aboutissement sa minéralisation et l’obtention de métabolites de
faibles poids moléculaires.

Deux types de biodégradation sont distingués :


• Biodégradation primaire

est une attaque partielle de la molécule. Dans certains cas, elle peut
aboutir à l’apparition de métabolites persistants, plus biodisponibles
et/ou plus toxiques que la molécule initiale.

• Biodégradation ultime

est une dégradation complète conduisant à la formation de dioxyde de


carbone, méthane, eau, éléments minéraux et peut conduire à
l'élimination du polluant dans le milieu.

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