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environnementale
M1 SBA
•
Pollution = Modification défavorable du milieu
naturel qui apparaît comme un sous-produit de
l’action humaine altérant les critères de répartition
des flux d’énergie, des niveaux de radiation, de la
constitution physico-chimique du milieu naturel et
de l’abondance des espèces vivantes.
•
pollution = effets de l’ensemble des composants
toxiques libérés par l’homme dans la biosphère
Rappels
•
Polluant = toute substance naturelle ou d’origine
anthropique que l’homme introduit dans un biotope
donné dont elle était absente ou encore dont il modifie
ou augmente la teneur (dans l’eau, l’air ou les sols selon
le biotope) lorsqu’elle y est spontanément présente.
•
Peut agir comme un polluant:
- Toute modification d’un processus physique qui conduit
à accroître les flux d’énergie ou les niveaux de radiation
dans l’environnement,
- Espèce allochtone introduite dans un écosystème éloigné
de son aire d’origine
Rappels
•
Déchets dégradables, essentiellement du
matériel organique sujet aux attaques
bactériennes et à certains processus oxydatifs
•
Fertilisants: nitrates et phosphates
•
Déchets stables comme les métaux lourds et
les halogénés
•
Déchets solides généralement inertes
Types de polluants Rappels
•
Science qui étudie la nature, les effets et la détection des
toxiques dans les organismes vivants, ainsi que des substances
par ailleurs inoffensives qui s'avèrent toxiques dans des
conditions particulières.
•
L'hypothèse de base de la toxicologie est qu'il existe une
relation entre la dose, la concentration à l'endroit touché et
les effets qui en résultent.
Les études toxicologiques doivent apporter des
réponses aux questions suivantes :
-
quels organes, tissus ou cellules sont la cible d'un
impact toxique et
-quelles fonctions physiologiques sont affectées par les
effets toxiques du produit ?
-
quelle est la plus forte dose administrée sans effet
toxique et par conséquent la marge de sécurité ?
-
quel est le risque de causer des dommages
génétiques, des
malformations congénitales ou des tumeurs ?
Définitions de l’écotoxicologie
ÉCOTOXICOLOGIE:
Écologie en présence de
polluants toxiques
TOXICOLOGIE Recherches
Expositions Expériences
ENVIRONNEMENTALE: en conditions
simples en complexes in
Effets des polluants toxiques quasi-
laboratoire situ
sur les organismes individuels naturelles
Position de l’écotoxicologie
Écophysiologie
Écologie Physiologie
Toxicologie
Ecotoxicologie
Gestion
environnementale
(Forbès et Forbès modifié)
Démarche générale de l’écotoxicologie
Sources de Sources de
contamination contamination
naturelles anthropiques
Activités
- volcanisme - minières
humaines
- érosion - rejets
- lessivage - usure
Un produit est dit toxique lorsqu'il provoque des atteintes d'une ou plusieurs
fonctions physiologiques. Dans les cas extrêmes, le processus peut aboutir à la
mort : on parle alors de toxicité létale. La pénétration du toxique peut
s'effectuer par diverses voies : les plus courantes étant les voies orale,
respiratoire ou cutanée.
13
L’adsorption ou désorption
des polluants ou fixation à la
surface de matière organique
morte ou vivante.
polluant
la précipitation ou au
contraire la dissolution du
polluant permettant la
biodisponibilité
14
Biodégradation
Dégradation
•
Processus irréversible conduisant à des changements de structure
d’un matériau caractérisés par une perte de propriétés (structure,
résistance mécanique…) et/ou une fragmentation.
Dégradabilité
•
Un matériau est dit dégradable si il subit une dégradation
déterminée dans un temps donné, mesurée par la méthode
standard adaptée.
Biodégradation
•
Dégradation causée par une activité biologique, particulièrement
par action enzymatique.
Mécanismes :
La biodégradabilité, signifie, pour les matériaux exposés à un
environnement naturel, la perte des propriétés mécaniques et
des modifications chimiques.
17
La contamination
La contamination est l’introduction d’une substance
physique, chimique ou biologique sans entraîner
nécessairement un effet nocif. Elle se définit comme le
passage d’une substance toxique dans l’organisme lors
d’une exposition au polluant.
L’exposition
L’exposition concerne les individus qui sont directement
exposés à une substance toxique. Elle prend son sens dans
le cas de pollution environnementale.
Des valeurs réglementaires à ne pas dépasser sont fixées
par les autorités.
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L’intoxication
L’intoxication est l’atteinte d’un organisme par une
substance dite toxique ayant un effet sur l’organisme
en entier ou sur un ou plusieurs organes de
l’organisme.
Elle se manifeste lors d’une contamination exogène
(comme les aliments, le tabac, les produits
domestiques), lors de manifestations biologiques, lors
d’une intoxication massive, et lors de contamination
chronique (par exemple les canards qui se ingèrent du
plomb provenant de la pèche et de la chasse lorsqu’ils
se nourrissent). Les signes d’une intoxication sont
neurologiques, d’hépatoxicité, de néphrotoxicités et
d’hématoxicité.
24
T.
S.
B
Les différentes toxicités
Toxicité immédiate.
(ex : arsenic…)
Toxicité après
biotransformation.
(ex : nitrates en nitrites…)
étranger la vie
Méthode
•
•
Toxicité intrinsèque :
– Intoxication par les aliments végétaux
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Facteur de bioconcentration Fc = rapport de la concentration d’un
polluant P dans un organisme à sa concentration dans le biotope.
Fc = [P]org/ [P]biotope (eau, air, sol)
Toutes autres choses étant égales par ailleurs, les teneurs observées
dans les tissus d’espèces situées au sommet des chaînes alimentaires
seront d’autant plus élevées que le composé est stable et que la chaîne
est longue.
34
Bioconcentration
36
Bioaccumulation
•
Bioaccumulation: bioconcentration + biomagnification
LES PHÉNOMÈNES DE BIOMAGNIFICATION
Beaucoup de polluants se concentraient dans les organismes vivants
(bioconcentration). Une partie de ces polluants seront transférés aux
niveaux trophiques successifs et à l’Homme, consommateur final de
chaînes alimentaires courtes d’origine marine (algues - Homme,
mollusques - Homme) et de chaînes marines longues (crustacés ou
poisson - Homme). Deux modes de contamination des chaînes
alimentaires peuvent être distingués (Figure des pyramides) selon qu’il
s’agit d’un transfert simple ou « bioaccumulation », s’accompagnant
d’une décroissance des concentrations pour les niveaux trophiques les
plus élevés, ou d’un phénomène d’amplification biologique ou
« biomagnification », responsable de concentrations croissantes pour
les niveaux trophiques les plus élevés.
La biomagnification ou bioamplification correspond à une
augmentation à chaque maillon de la chaîne trophique de la
concentration du polluant. Ce phénomène n’est pas général : il est
relativement fréquent pour les polluants organiques ( Pesticides
comme le DDT) mais par contre exceptionnel pour les métaux
(méthylmercure) et les radionucléides (césium 137).
39
Bioamplification
•
Bioaccumulation: bioconcentration + biomagnification
Facteur de transfert Ft = rapport des concentrations
en polluant entre le niveau trophique n et n+1.
Ft = [Polluant] n+1 / [Polluant] n
Biomagnification
09:00:25 PM
Les indicateurs biologiques ou bio-indicateurs sont
des espèces animales ou végétales dont les
préférences ou exigences écologiques en font des
témoins précoces des variations des facteurs
abiotiques ou biotiques intervenant dans leur
environnement. Ces variations sont le plus souvent
les conséquences des interventions humaines.
09:00:25 PM
dans le cas d'une pollution
organique survenant sur un cours
d'eau,
disparition ou la diminution
sensible des éphémères, des
plécoptères ou des trichoptères
et l'apparition de tubifex, de
sialis ou de chironomes.
09:00:25 PM
qualité de l'eau : Bonne
insectes :
larves de Plécoptère
Perlidae,
Peltoperlidae,
Capniidae
larves
d'Ephéméroptères
Oligoneuridae,
Heptageniidae,
Autres :
Ephemeridae
Gastéropodes
larves de
Viviparidae
Trichoptère
Hy dropsychidae,
Philopotamidae,
Rhyacophilidae
Mégaloptères
Corydalidae
Coléoptères
Psephenidae,
Elmidae
09:00:25 PM
qualité de l'eau : Mauvaise
Autres Physidae,
:
Planorbidae
Insectes : (gastéropodes)
larves de Hirudidae
Chironomidae et de
Simulidae Tubifex
(Oligochètes)
09:00:25 PM
Critères d’un bioindicateur
•
Espèce tolérante à la pollution qui peut bioaccumuler les
contaminants
– indicateur d’exposition et d’effet sous-létal (mollusques > crustacés > poissons)
•
Espèce très sensible à la pollution
– indicateur précoce d’alarme (insectes aquatiques, truites)
•
Espèce cosmopolite et commune
•
Espèce abondante et facile à récolter et reconnaître
•
Espèce sessile, de grande taille, à biologie connue
•
Espèce facile à transplanter et à utiliser en laboratoire
•
Espèce clé au sein des réseaux trophiques
•
Population représentative
09:00:26 PM
•
Critères d’un bioindicateur
•
Les relations entre la concentration
de contaminant bioaccumulé et la
concentration de contaminant dans
le milieu (ou nourriture) doivent être
identiques pour tous les individus
de même taille ou de même âge de
l’espèce bioindicatrice.
09:00:26 PM
Types de bioindicateurs
❚
Algues
❚
Lichens (smog réducteur: SO2)
❚
Invertébrés benthiques
❚
Moules et bivalves ❚
Gastéropodes
❙
Mytilus edulis (métaux) ❚
Bivalves
❙
Unionidés (métaux) ❚
Crustacés
❚
Vers marins ❚
Vers Oligochètes
❙
Capitella (métaux, organiques) ❙
Tubificidés
❚
Ratio ❚
Insectes aquatiques
❙
Nématodes/Copépodes ❙
Diptères Chironomides
❚
Poissons coralliens ❙
Trichoptères, Plécoptères
09:00:26 PM
Les organismes aquatiques filtreurs comme les
huîtres ou les moules, par exemple, peuvent
concentrer suffisamment un produit libéré à l'état
de traces indécelables dans un milieu ou un rejet.
09:00:26 PM
Types d’espèces bioindicatrices
09:00:26 PM
•
Espèce exigeante en surface qui permet de conserver des
populations viables sur de vastes territoires.
•
Espèce à moyen limité de dispersion dont les capacités de
colonisation dépendent surtout de la présence de corridors
biologiques.
•
Espèce exigeante en ressources ou en habitats qui
nécessitent des nutriments ou des niches écologiques
particulières.
•
Espèce dépendant de processus écologiques précis qui sont
sensibles à l’intensité, au régime et aux caractéristiques
spatiales des phénomènes de perturbations affectant ces
processus.
•
Espèces clés de voutes
•
Espèces endémiques dont l’aire de distribution est restreinte
09:00:26 PM
Critères de choix d’un
bioindicateur : c’est un
indicateur biologique qui
répond au besoin de
surveillance biologique de la •
Beaucoup d'organismes sont d'une
qualité des ressources
importance immédiate pour l'homme
vivantes, vis-à-vis des diverses
pollution. Ainsi, on peut définir en tant qu'espèce comestible et
une espèce indicatrice selon commerciale, et par conséquent, la
les critères suivants : surveillance de la concentration en
polluants dans leurs corps peut
prévenir des dangers pour la santé.
•
Les organismes (marins) concentrent
beaucoup les polluants : ils sont donc
utiles pour prévoir et pour détecter la
distribution spatiale et temporelle de
ces polluants.
09:00:26 PM
En résumé, les propriétés d’un bioindicateur doivent être
les suivantes :
•
Une espèce indicatrice doit être représentative du milieu
où elle vit; mais en même temps, on doit pouvoir
comparer plusieurs endroits de la côte avec la même
espèce indicatrice.
•
Une espèce indicatrice doit montrer des variations
quantitatives et qualitatives représentatives des
changements du milieu où elle vit.
•
Une espèce indicatrice doit être représentative du milieu
étudié
09:00:26 PM
Exemples d’indicateurs biologiques
•
Chez les Vertébrés, ce sont essentiellement les Poissons (le plus souvent, poisson
benthique, plus ou moins sédentaire, vivant sur le fond de la mer : poisson plat, du
type « limande » ou « flet », représentatif des pollutions entraînées au fond de la mer
par les matières en suspension qui sédimentent, et le plancton mort qui ‘coule’).
•
Chez les Invertébrés, on choisira de préférence la Moule, parce qu’elle a une
répartition universelle, ce qui n’est pas le cas de l’Huître, ni de la palourde. Notons
néanmoins que ces deux dernières espèces sont plus sensibles que la Moule, et
peuvent localement être utilisées dans des études sur des bassins conchylicoles.
l’huître, consommée crue, est plus dangereuse que la moule sur le plan
épidémiologique. De nombreux « bioessais » sont effectués sur des larves de
mollusques bivalves, ou d’embryons d’oursins, spécialement dans le cas de
déversement en mer de substances dangereuses. La réponse de ces organismes vis-à-
vis de la pollution peut-être assimilée au « test-souris » en biologie terrestre.
•
Dans le règne végétal, on trouvera certaines algues (Laminaires, ou Fucus), et chez les
Phanérogames, la Posidonie.
09:00:26 PM
•
Au point de vue microbiologique, on distinguera
ainsi les coliformes fécaux, les streptocoques et
les salmonelles comme indices de contamination
urbaine; on les nomme également, et pour les
mêmes raisons « germes tests ".
•
On signalera épisodiquement dans quelques
travaux sur les Vers des sables l’emploi de ces
Animaux comme bio-indicateurs (Annelides, de
type Arenicole, ou Sabelle), mais des limitations
de distribution restreignent l’usage de ces
indicateurs biologiques.
09:00:27 PM
Espèces parapluies
Ces espèces nécessitent de telles conditions d’habitats et de
superficie que leur conservation permettra la sauvegarde d’une
grande quantité d’autres espèces rares et menacées. Sa protection
est donc aussi utile à de nombreuses autres espèces qui partagent
le même habitat mais ne nécessitent pas autant d’espace.
Les meilleures espèces parapluies sont celles qui ont besoin
d’étendues les plus importantes possibles et d’habitats les plus
variés possibles. Il est impossible de trouver une seule espèce dont
les besoins couvrent ceux de toutes les espèces vivant dans une
communauté diversifiée. Le parapluie le plus robuste et le plus
complet est donc constitué d’un ensemble d’espèces ayant des
besoins en habitats différents et complémentaires.
09:00:27 PM
Création d’habitat: exemple des récifs
coralliens
Grande
barrière de
corail
(Australie)
09:00:27 PM
09:00:27 PM
Le rôle clé de voûte d’une espèce peut •
Les espèces mutualistes :
se présenter de différentes façons : Lorsque deux espèces sont
•
Les organismes ayant un rôle mutuellement
dominant au sein de l’écosystème dépendantes, l’élimination
•
Les espèces fournisseurs de de l’une d’entre elles
ressources sont des espèces qui entraîne la disparition de
fournissent une ressource l’autre. La codépendance
indispensable à un éventail est une stratégie risquée
d’organisme à un moment de pour les espèces et
pénuries. Le fournisseur de relativement rare à l’échelle
ressource n’est pas particulièrement d’une communauté. C’est
abondant, mais s’il est supprimé, les souvent le cas entre une
organismes qui en dépendent sont plante à fleur (orchidée par
incapables de combler le fossé de exemple) et son
l’approvisionnement en ressources. pollinisateur.
09:00:27 PM
•
Les ingénieurs écologiques : ce sont des organismes qui
peuvent agir au sein de l’écosystème en le modifiant
physiquement, libérant ainsi des ressources pour les autres
espèces. L’activité de ces organismes peut ainsi fournir des
habitats à d’autres espèces qui ne seraient pas disponibles
autrement. Ils peuvent être de plus considérés comme des
espèces clés de voûte si leurs effets sont importants et
disproportionnés par rapport à leur abondance. Un exemple
courant d’ingénieur écologique est le castor dont l’abattage
des arbres et les barrages ont un effet sur les milieux terrestre
et aquatique.
Ces différents groupes ne sont pas exclusifs, une espèce pouvant
appartenir à plusieurs groupes. Les espèces mutualistes
09:00:27 PM
Ingénieurs des écosystèmes (Jones 1994)
Analogie avec les activités humaines
09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Conséquences
Interactions indirectes avec d’autres
organismes Organisme 1
Ingénieur Organisme 2
Environnement Organisme n
09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Paramètres communautaires
de biosurveillance
09:00:27 PM
Les effets communautaires d’un ou de
plusieurs polluants doit faire appel
obligatoirement à l’écologie numérique en
considérant des résultats quantitatifs
09:00:28 PM
Fig. 1 : Schéma représentant la variation du nombre d’espèces (S) d’un peuplement en fonction de l’état de contamination des stations d’étude.
09:00:28 PM
: Représentation des effectifs d’espèces observés dans deux échantillons de mollusques benthiques E1 et E2
récoltés à la benne (3.5 m2) sur deux fonds de natures différentes
09:00:28 PM
•
Indices de diversité :
L'indice de diversité permet de comparer la richesse de deux biocénoses, en particulier lorsque le
nombre d'individus récoltés dans chacune d'entre elles est très différent. Plusieurs indices ont été
proposés afin de déterminer la diversité spécifique d’un biotope dont les plus importants sont ceux de
Fisher et de Shannon.
b1) Indice de Fisher: Cet indice peut être calculé par la formule suivante :
S = (α) Log (1+ N/(α))
où S est le nombre d'espèces, N le nombre d'individus et [α] l'indice de diversité ; log est le
logarithme népérien.
b2) indice de Shannon-Wiener : Cet indice est le plus utilisé dans les études écologiques car il tient
compte à la fois de l’abondance et de la richesse spécifique. L’indice de Shannon se calcule selon la
formule suivante:
'
s
H ' PiLogPi
i 1
Pi = ni/N c’est l’abondance proportionnelle ou pourcentage d’importance de l’espèce
S= nombre total d’espèces
ni = nombre d’individus d’une espèce dans un échantillon
N = nombre total d’individus de toutes les espèces dans l’échantillon.
L'indice de diversité est une traduction chiffrée de l’état de l’écosystème : lorsque les
conditions du milieu sont favorables, il s’y trouve de nombreuses espèces et
chacune d'elles est représentée par un petit nombre d'individus, l'indice de
diversité étant alors élevé. Lorsque les conditions de milieu sont défavorables, on ne
rencontre qu'un petit nombre d'espèces mais chacune d'elles est en général
représentée par de nombreux individus. L'indice de diversité est alors faible.
l’équitabilité (E) égale à H’/ log2S (S : nombre d’espèces)
avec une équitabilité proche de 1 lorsque toutes les espèces tendent à avoir une
même abondance dans un milieu naturel non perturbé et <0,80 quand une espèce plus
résistante que les autres est largement prédominante.
09:00:28 PM
Fig. 2 : Schéma représentant la variation de deux paramètres de diversité (H’ et E) peuplement en fonction de l’état de contamination d’une station d’étude
09:00:28 PM
: Représentation des effectifs d’espèces observés dans deux échantillons de mollusques benthiques E1 et E2
récoltés à la benne (3.5 m2) sur deux fonds de natures différentes
09:00:28 PM
biomasse totale ou biomasse individuelle
b= B/Q (b biomasse individuelle , B biomasse totale et Q effectif total du peuplement )
les biomasses totales ou individuelles peuvent s’exprimer en poids
frais ou en poids sec ; l’avantage du poids sec c’est de réduire les
erreurs due au poids de l’eau qui peut varier en fonction des
condition de la conservation,
Généralement on observe une chute des biomasses avec la chute
de l’effectif du faite de la disparition des espèces sensibles, mais la
biomasse n’est pas qu’un paramètre quantitatif parce qu’elle
renseigne indirectement sur la comparaison d’espèces, la chute de
biomasse individuelle pouvant aussi renseigner sur l’état
physiologique des animaux souvent moins bon en milieu pollué.
09:00:28Fig.4
PM : Schéma montrant la variation de la biomasse totale en fonction de l’état de contamination de la station
•Densité du peuplement :
Dans un écosystème à un instant donné, les effectifs des diverses
espèces présentes résultent des interactions multiples qui
s’exercent entre les espèces ainsi qu’entre les espèces et leur
milieu environnant. Les densités globales traduisent le résultat
relatif de ce système complexe d’interactions. La densité du
peuplement est exprimée par le nombre d’individus par unité de
surface ou de volume. Celle ci diminue souvent en cas de
perturbation anthropique du biotope.
Fig.3 : Schéma montrant la variation de la réponse biocénotique à la pollution en fonction de la taille du peuplement et de sa sensibilité.
09:00:28 PM
abondance relative
Pi Ar= qi/Q ( qi effectif de l’espèce, Qi affectif total)
ce paramètre est très intéressant car il permet de déterminer les espèces dominantes
( celles qui ont l’abondance relative la plus élevée) ceci permet la situation spécifique du
peuplement. les espèces qui ont au contraire une abondance relative faible sont
appelées des espèces accessoires , elle n’ont pas un grand rôle à jouer dans le
peuplement
Il faut cependant noter que ce paramètre ne doit pas être confondue avec la fréquence
correspondant à l’occurrence
Fi = ni/ n ( ni : nombre de prélèvements u l’espèce i est présente/ nbre total de
prélèvements )
Méthodes synthétiques
pour mieux comprendre l’état de l’écosystème et les fluctuations des communautés on peux
utiliser des méthodes graphiques utilisant deux paramètres ou encore mieux des méthodes
synthétiques considérant plusieurs paramètres
09:00:28 PM
Fig.5: Modèle des indices biotiques (d’après Glémarec et Hily, 1981 ; Glémarec et Grall, 2000) avec 7 indices biotiques (de 0 à 7) et 5 groupes d’espèces (de I à V).
09:00:28 PM
RAS établies en fonction du rang des espèces
(en échelle logarithmique) et de leur
abondance relative en commençant par
l’espèce de rang 1 (Shaw et al., 1983) . La
courbe pour les sites pollués présente une
pente plus forte que pour les sites non pollués
par suite de la très forte dominance de l’espèce
de rang 1.
Fig.6 : Schéma montrant l’intérêt des Courbes RAS dans la recherche des sites pollués (d’après les données de Shaw et al., 1983)
09:00:28 PM
Courbes de K dominance
Ces courbes sont obtenues en traçant un
graphique du pourcentage de l'abondance
cumulative par rapport au rang k de l'espèce
sur une échelle logarithmique, où l'assemblage
d'espèces x est plus divers que y si la courbe
de y est toujours au-dessous de celle de x ou la
touche. En effet, On appelle distribution
d’abondances la distribution de fréquences
cumulées obtenue en classant les espèces par
ordre décroissant. La représentation graphique
sur une échelle semi logarithmique d’une telle
distribution se fait en portant en abscisses le
rang des espèces et en ordonnées l’abondance
relative spécifique cumulée. Ainsi l’assemblage
du peuplement (a) est plus divers que (b) si la
courbe de (a) est plus proche de l’abscisse. la
comparaison des courbes ne peux se faire que
si elles ne sont pas sécantes.
09:00:28 PM
Fig.7 : Schéma montrant l’intérêt des Courbes de k-dominances (Lambshead et al., 1983) dans la recherche des sites pollués
09:00:28 PM
Les biomarqueurs
09:00:28 PM
Programmes de surveillance des écosystèmes aquatiques
Mesures chimiques
Biosurveillance
ou biomonitoring
Approche écotoxicologie qui fait
appel aux
Bioindicateurs Biomarqueurs
Espèces ou groupes d’espèces qui
par leur abondance ou leur Détecter d'une manière précoce l'état de
absence indiquent l’état de santé santé de l'écosystème avant
de l’écosystème dont ils font l'apparition des effets communautaire
partie. ( Tardive
09:00:28 PM )
Les biomarqueurs
Changements moléculaires, biochimiques, cellulaires,
physiologiques ou comportementales qui révèle une
exposition présente ou passée d’un individu à au moins une
substance chimique à caractère polluant
Provoqués par une substance chimique à caractère polluant.
Observables et/ou mesurables dans les milieux biologiques.
Bio d’exposition
Non spécifiques
Représentation schématique de l'évolution du rôle des biomarqueurs en fonction de la concentration en toxique ou de la durée d'exposition (d'après Depledge 1994)
09:00:28 PM
Biomarqueurs
ou biomarqueurs de
stress général qui
dont la réponse Spécificité de leur permettent une
est associée à une évaluation globale de la
réponse santé d’un milieu en
classe particulière
de polluants. réponse à un grand
nombre de facteurs de
stress
v
Acétylcholinestérase. (AChE) v
Lipoperoxydation (LPO)
v
Monooxygénase à fonction mixte : (EROD) v
Catalase (CAT)
v
Les métallothionéines v
Superoxyde dismutase (SOD)
v
Glutathion S- transférases (GST)
09:00:29 PM
Selon l’effet du xénobiotique sur l’organisme
09:00:29 PM
Biomarqueurs
Selon l’effet
Selon l’effet
Biomarqueurs d’effet
Biomarqueurs d’exposition
Ils sont utilisés pour évaluer les effets
Ils permettent la mise en des xénobiotiques sur les individus, les
évidence d’une exposition populations ou les écosystèmes.
actuelle ou passée à un
polluant d’un organisme Ø
Proteines de stress HS 70
09:00:29 PM
Les organophosphorés s'imposent
rapidement par une très grande
efficacité, notamment contre les
Les conséquences de l'inhibition de l'AChE ont insectes, et leur comportement dans
tristement servi pour la mise au point de gaz de l'environnement est considéré comme
combat neurotoxiques (sarin, soman), mais sont
relativement inoffensif quand on les
aujourd'hui surtout exploitées dans la fabrication
de produits phytosanitaires destinés à la oppose aux organochlorés. Ceci dit,
protection des cultures. Parmi les nombreuses ces molécules ne doivent en aucun cas
molécules susceptibles d'inhiber l'AChE, les être considérées comme étant
composés organophosphorés (ou écotoxicologiquement négligeables.
organophosphates) et les carbamates, tous deux Les carbamates sont apparus vers la fin
utilisés comme matière active dans la préparation des années 1940 et on dispose
d'insecticides, sont les plus puissants. aujourd'hui d'une cinquantaine de
Le développement des organophosphates en tant
molécules actives qui font des
qu'insecticides date du début des années 1970,
favorisé par l'interdiction d'utilisation des carbamates des insecticides en
composés organochlorés comme le DDT (dichloro- constante progression. Leur essor
diphényl-trichloroéthane, hautement rémanent, semble lié, comme pour les
dont le comportement lipophile en fait une organophosphates, aux limites
substance extrêmement bioaccumulable) imposées par de nombreux pays
industrialisés à l'usage des insecticides
organochlorés.
09:00:30 PM
Le transfert des produits
les pyréthrénoïdes (utilisés dans les phytosanitaires vers le milieu marin
produits domestiques de lutte se fait d'abord à travers les eaux de
contre les insectes), les triazines et ruissellement qui lessivent les zones
le paraquat (tous deux herbicides d'épandages et ramènent vers les
puissants agissant sur les processus rivières et les fleuves les produits
de respiration et de photosynthèse chimiques plus ou moins solubilisés.
des végétaux), certaines toxines Ceux-ci sont ensuite drainés par les
algales et les métaux lourds cours d'eau jusqu'au littoral et
(comme pour toutes les enzymes, dispersés dans le milieu marin où ils
la conformation de la molécule peuvent s'accumuler chez les
d'AChE est modifiée par la organismes vivants.
présence de métaux) ; en ce qui A ce titre, la mesure de l'activité
concerne les métaux toutefois, les AChE est donc un outil qui peut
concentrations utilisées pour les apporter des informations sur la
tests sont jusqu'ici très éloignées contamination du milieu marin par
des concentrations généralement toute une variété de pesticides,
mesurées in situ. organophosphorés et carbamates
pour la plupart.
09:00:30 PM
¤ Acétylcholinestérase, biomarqueur de neurotoxicité :
09:00:30 PM
Les métallothionéines jouent le
même rôle de détoxication partielle
par captage des métaux dans
l'organisme lorsque ceux-ci ont une
origine exogène, à l'occasion par De nombreuses protéines possèdent
exemple de contaminations du dans leur structure propre ou fixent sur
milieu marin par des rejets certains de leurs sites actifs des ions
métalliques issus des activités métalliques et sont donc rassemblées,
industrielles et des exploitations par commodité de langage, sous le
minières. La relation directe qui terme de métalloprotéines. A l'intérieur
existe entre l'accumulation de de ce groupe de protéines, une
polluants métalliques dans distinction est faite entre celles qui
l'organisme des êtres vivants et possèdent une activité enzymatique
l'induction simultanée des (les métalloenzymes) et celles qui n'en
métallothionéines a fait de celles-ci possèdent pas. A ces dernières
un nouvel indicateur biologique appartiennent les métallothionéines,
spécifique au service de la qui sont des dérivés métalliques d'une
prévention contre la pollution protéine riche en soufre, la thionéine.
marine.
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¤ Métallothionéines : MT
•
Réduction de la
biodisponibilité des métaux
à l’intérieur de la cellule par
liaison à la MT.
§
MT = protéine riche en
cystéines, AA particulier
ayant une
forte affinité pour les
métaux du fait de l’atome
de soufre.
•
MT = protéines
thermostables
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¤ Rôle des Métallothionéines :
•
détoxication des métaux
•
homéostasie des métaux essentiels (Cu, Zn)
•
induction: métaux, hormones de stress, glucorticoïdes
•
accumulation
•
induction de protéines appelés métallothionéines majoritaire chez
poissons et mollusques
•
formation de concrétion minérales chez les mammifères marins,
certains mollusques et crustacés (séléniure de mercure HgSe).
.
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En milieu marin, les métallothionéines ont été mises en évidence chez la plupart des
groupes zoologiques : Annélides, Mollusques, Crustacés, Echinodermes, Poissons, Oiseaux et
Mammifères. Détectées dans pratiquement tous les tissus étudiés, certains types cellulaires
en semblent dépourvus : les cellules conjonctives, les cellules de l'endothélium vasculaire et
certains leucocytes. Les métallothionéines sont des protéines cytoplasmiques, mais on en a
aussi découvert dans les noyaux de cellules hépatiques ou rénales. Dans le compartiment
extra-cellulaire, elles se rencontrent dans le plasma, l'urine et la bile. Les métallothionéines
sont des molécules de faible poids moléculaire (compris entre 6 et 7 kDa),
exceptionnellement riches en cystéine (un tiers des acides aminés totaux chez les
Mammifères) et en métal (6 à 7 atomes par molécule de protéine), et totalement
dépourvues d'acides aminés aromatiques et d'histidine.
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En temps normal, les métallothionéines L'affinité des ions
existent à faible concentration dans les métalliques pour les sites
cellules. Il a été démontré qu'à la suite de fixation des
d'une exposition à des doses sublétales de métallothionéines varie :
certains métaux tels que le cadmium, le la stabilité de la liaison
cuivre, le mercure, le zinc ou l'argent, il y avec le cuivre est 100
avait induction de la synthèse de fois plus élevée que celle
thionéine et liaison de l'apoprotéine au avec le cadmium, elle-
métal pour former une métallothionéine. même 1000 fois plus
Il est généralement accepté que la forte que celle avec le
synthèse de métallothionéines peut aussi zinc ; le mercure et
être obtenue par des stress variés ou une l'argent ont une affinité
élévation de la teneur en hormones pour les
glucocorticoïdes (avec toutefois une métallothionéines plus
amplitude d'induction plus faible que grande que celle du
celle due aux métaux). cuivre.
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Confirmation de l ’induction des MTs par le vanadium au laboratoire (AMIARD J.-C., et al., 2004. (Aquat. Living Resour., 17, 281-288.)
Fier d'Ars
Vanadium versus métallothionéine chez la Moule
Lérat
y = 0,0004x - 0,0302 La Govelle
2
Concentration en vanadium R2 = 0,4114 St Gildas
La Bernerie
La Fos s e
(mg kg-1 ww)
0
0 1000 2000 3000
Métallothionéine (mg kg -1 w w)
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Biomarqueurs de cytotoxicité
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Fig. 3 - Coupe transversale d'hépato-pancréas de
moule (Mytilus galloprovincialis) photographiée
en microscopie photonique, mettant en évidence
les lysosomes grâce à une coloration violette
spécifique aux sels de diazonium. La photo montre
l'aspect des lysosomes trois minutes après le début
de la perméabilisation des membranes par la
solution acide dans un milieu 1.
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Biomarqueurs de génotoxicité
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Cellules HepG2 non traitées (X400) Cellules HepG2 traitées par 50 µM de
B[a]P (X400)
Cellules HepG2 traitées par 100 µM de Cellules HepG2 traitées par un extrait
B[a]P (X400) organique (S7) (X400)
Figure 1 : Génotoxicité de molécules organiques associées aux particules en suspension (prélèvement d’eau dans
l’estuaire de la Seine) et du B[a]P sur des cellules HepG2 après 24 heures de traitement : mise en évidence des
cassures à l’ADN par le test des comètes
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Cellules de branchie de moule traitées Erythrocytes de limandes traités par un
par un génotoxique chimique de génotoxique chimique de référence
référence (X200) (X200)
Figure 2 : Mise en évidence des cassures à l’ADN par le test des comètes sur cellules de
moules et de limandes
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