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Notion de toxicologie

environnementale
M1 SBA

FSB 2016/2017 Dr: DELLALI M.


Rappels


Pollution = Modification défavorable du milieu
naturel qui apparaît comme un sous-produit de
l’action humaine altérant les critères de répartition
des flux d’énergie, des niveaux de radiation, de la
constitution physico-chimique du milieu naturel et
de l’abondance des espèces vivantes.

pollution = effets de l’ensemble des composants
toxiques libérés par l’homme dans la biosphère
Rappels

Polluant = toute substance naturelle ou d’origine
anthropique que l’homme introduit dans un biotope
donné dont elle était absente ou encore dont il modifie
ou augmente la teneur (dans l’eau, l’air ou les sols selon
le biotope) lorsqu’elle y est spontanément présente.

Peut agir comme un polluant:
- Toute modification d’un processus physique qui conduit
à accroître les flux d’énergie ou les niveaux de radiation
dans l’environnement,
- Espèce allochtone introduite dans un écosystème éloigné
de son aire d’origine
Rappels


Déchets dégradables, essentiellement du
matériel organique sujet aux attaques
bactériennes et à certains processus oxydatifs

Fertilisants: nitrates et phosphates

Déchets stables comme les métaux lourds et
les halogénés

Déchets solides généralement inertes
Types de polluants Rappels

historique Actuellement, environ 100 000 molécules sur le


marché, dont certaines, ou leurs métabolites, sont
pluies acides toxiques
déchets radioactifs
Micropolluants minéraux :
nitrates arsenic (As), cadmium (Cd), cuivre (Cu), chrome (Cr),
pesticides mercure (Hg), nickel (Ni), plomb (Pb)
métaux lourds
Micropolluants organiques :
pollution organique
Polychlorobiphényles (PCB), Hydrocarbures aromatiques
pollution fécale
polycycliques (HAP), Solvants chlorés, dérivés du
benzène, phénols et dérivés, pesticides …
1850 1900 1950 2000

Radioéléments :
radon 222, césium 137
Toxicologie : Définition


Science qui étudie la nature, les effets et la détection des
toxiques dans les organismes vivants, ainsi que des substances
par ailleurs inoffensives qui s'avèrent toxiques dans des
conditions particulières.

L'hypothèse de base de la toxicologie est qu'il existe une
relation entre la dose, la concentration à l'endroit touché et
les effets qui en résultent.
Les études toxicologiques doivent apporter des
réponses aux questions suivantes :

-
quels organes, tissus ou cellules sont la cible d'un
impact toxique et
-quelles fonctions physiologiques sont affectées par les
effets toxiques du produit ?

-
quelle est la plus forte dose administrée sans effet
toxique et par conséquent la marge de sécurité ?

-
quel est le risque de causer des dommages
génétiques, des
malformations congénitales ou des tumeurs ?
Définitions de l’écotoxicologie

Étude du devenir des contaminants dans les écosystèmes et de


leurs impacts sur les organismes vivants.

Étude des impacts des agents polluants sur la structure et le


fonctionnement des écosystèmes

Science dont l’objet est l’étude des modalités de


contamination de l’environnement par les agents polluants
naturels ou artificiels produits par l’activité humaine (aspect
descriptif) ainsi que de leur mécanismes d’action et de leurs
effets sur l’ensemble des êtres vivants qui peuplent la
biosphère (aspect causal)

“science devant faire l’intégration de la
toxicologie et de l’écologie, dont les objectifs
sont de comprendre et prédire les effets des
contaminants sur les communautés naturelles,
pour des régimes d’exposition réalistes d’un
point de vue environnemental”.
Sources: Chapman, 1995; Baird et
ÉCOLOGIE: al., 1996
Interactions
entre organismes,
Fonctionnement Simples Observations
Manipulations
des populations, observations planifiées sur
expérimentales
Processus sur le terrain le terrain
influençant ces
paramètres

ÉCOTOXICOLOGIE:
Écologie en présence de
polluants toxiques

TOXICOLOGIE Recherches
Expositions Expériences
ENVIRONNEMENTALE: en conditions
simples en complexes in
Effets des polluants toxiques quasi-
laboratoire situ
sur les organismes individuels naturelles
Position de l’écotoxicologie

Écophysiologie
Écologie Physiologie

Toxicologie

Ecotoxicologie

Évaluation des risques

Gestion
environnementale
(Forbès et Forbès modifié)
Démarche générale de l’écotoxicologie

Sources de Sources de
contamination contamination
naturelles anthropiques
Activités
- volcanisme - minières
humaines
- érosion - rejets
- lessivage - usure

Devenir des contaminants


dans les biotopes
- transport et stockage
- transformations
- biodisponibilité Cibles biologiques
- accumulation
- métabolisation
- élimination
Produit toxique

Un produit est dit toxique lorsqu'il provoque des atteintes d'une ou plusieurs
fonctions physiologiques. Dans les cas extrêmes, le processus peut aboutir à la
mort : on parle alors de toxicité létale. La pénétration du toxique peut
s'effectuer par diverses voies : les plus courantes étant les voies orale,
respiratoire ou cutanée.

La dose de substance dangereuse introduite dans l'organisme,


en une ou plusieurs fois, sera un facteur primordial "c'est la
dose qui fait le poison". Ceci signifie, qu'absorbé en quantité
appropriée, tout produit chimique peut devenir toxique pour un
organisme vivant

13
L’adsorption ou désorption
des polluants ou fixation à la
surface de matière organique
morte ou vivante.

polluant
la précipitation ou au
contraire la dissolution du
polluant permettant la
biodisponibilité

la consommation par les


êtres vivants ou au contraire
le minéralisation par les
microorganismes

14
Biodégradation
Dégradation


Processus irréversible conduisant à des changements de structure
d’un matériau caractérisés par une perte de propriétés (structure,
résistance mécanique…) et/ou une fragmentation.

Dégradabilité


Un matériau est dit dégradable si il subit une dégradation
déterminée dans un temps donné, mesurée par la méthode
standard adaptée.
Biodégradation


Dégradation causée par une activité biologique, particulièrement
par action enzymatique.
Mécanismes :
La biodégradabilité, signifie, pour les matériaux exposés à un
environnement naturel, la perte des propriétés mécaniques et
des modifications chimiques.

Deux modes de dégradation:



Abiotique (dégradation due à l’oxygène, l’eau, le soleil…)

Biotique (due aux microorganismes)

Ces deux mécanismes coexistent dans la nature et il est difficile


de différencier le rôle de chaque type.

Mais au sens strict du terme la biodégradation est le résultat


des réactions biochimiques catalysées par les enzymes produites
par des micro-organismes en aérobiose ou anaérobiose
Temps de biodégradation de produits courants :

Produit Temps de dégradation


Morceaux de coton 30 à 150 jours
Papier 60 à 150 jours
Corde 90 à 420 jours
Pelures d'orange ou trognon de pomme 180 jours
Mégot de cigarette 365 à 4380 jours
Chewing-gum 5 ans
Chaussures en cuir 25 à 40 ans
Tissu en nylon 30 à 40 ans
Boite de conserve 50 à 100 ans
Canette en aluminium 80 à 100 ans
Sac plastique 450 ans
Bouteilles en verre Indéfini
Bouteilles en plastique Indéfini

17
La contamination
La contamination est l’introduction d’une substance
physique, chimique ou biologique sans entraîner
nécessairement un effet nocif. Elle se définit comme le
passage d’une substance toxique dans l’organisme lors
d’une exposition au polluant.

L’exposition
L’exposition concerne les individus qui sont directement
exposés à une substance toxique. Elle prend son sens dans
le cas de pollution environnementale.
Des valeurs réglementaires à ne pas dépasser sont fixées
par les autorités.

23
L’intoxication
L’intoxication est l’atteinte d’un organisme par une
substance dite toxique ayant un effet sur l’organisme
en entier ou sur un ou plusieurs organes de
l’organisme.
Elle se manifeste lors d’une contamination exogène
(comme les aliments, le tabac, les produits
domestiques), lors de manifestations biologiques, lors
d’une intoxication massive, et lors de contamination
chronique (par exemple les canards qui se ingèrent du
plomb provenant de la pèche et de la chasse lorsqu’ils
se nourrissent). Les signes d’une intoxication sont
neurologiques, d’hépatoxicité, de néphrotoxicités et
d’hématoxicité.

24
T.
S.
B
Les différentes toxicités
Toxicité immédiate.
(ex : arsenic…)

Toxicité après
biotransformation.
(ex : nitrates en nitrites…)

Toxicité par accumulation.


(ex : plomb…)
T.
S.
B
EVALUATION DE LA TOXICITÉ

1. Définition :
Toxique = Xénobiotique

étranger la vie

Substance étrangère à la vie (de l’homme) ; toxique


pour l’organisme, provoquant des troubles plus ou
moins graves, passagers ou durables, de façon
immédiate ou différée.
T.
S.
B
EVALUATION DE LA TOXICITÉ

La toxicité d’une substance dépend de :
–sa nature
–la quantité ingérée = dose
–la durée ou fréquence de consommation
–la sensibilité de l’individu
T.
S.
B
EVALUATION DE LA TOXICITÉ
Test de toxicité aiguë

Définition de la DL50 : La DL50 (dose létale 50) est la dose


qui donnée en une seule fois provoque dans un délais de
14 jours la mort de la moitié des animaux.

Méthode

– On administre à 1 lot d’animaux, 1 dose UNIQUE de la


substance à tester et on recherche expérimentalement la
dose qui tue 50% de la population (appelée DL50, dose
létale 50).
– Plus la
substance est toxique, moins il en faut pour
provoquer la mort, plus la DL50 est faible.
– Elle s’exprime en mg/kg de poids de l’animal.
T.
S.
B
EVALUATION DE LA TOXICITÉ

Le test de toxicité à long terme ou chronique
Principe : on administre aux animaux des doses
de substance connues pendant TOUTE LA VIE
voire sur leur descendance.
On étudie pendant toute l’expérience la
croissance, la reproduction, le comportement et
la descendance.

Intérêt : mettre en évidence si la substance est


TERATOGENE (entraîne des malformations
foetales), MUTAGENE (mutation des gènes) ou
T.
S.
B


Toxicité intrinsèque :
– Intoxication par les aliments végétaux

– Intoxication par les champignons et moisissures


– Intoxication par les biotoxines marines
– Produits toxiques issus de certaines techniques
culinaires

Toxicité extrinsèque :
– Additifs alimentaires
– Toxicité des métaux et arsenic
– Toxicité des pesticides
– Matériaux en contact avec les denrées
On peut distinguer trois formes de toxicité :
La toxicité aiguë correspond à la manifestation la plus spectaculaire
de nocivité d'un produit. On peut considérer dans ce cas comme
toxique toute substance entraînant la mort de façon violente et
rapide d'un individu ou d'une population. Cette toxicité est définit
comme celle qui provoque la mort en une ou plusieurs fois, suite à
une exposition très importante. Exemple : monoxyde de carbone,
cyanure.
La toxicité subaiguë, à la différence de la toxicité aiguë, bien que
tous les individus aient montré les mêmes signes cliniques,
seulement une proportion significative de la population survit à la
contamination.
La toxicité chronique (ou à long terme). Elle correspond à des effets
toxiques qui entraînent des troubles graves irréversibles par une
exposition répétée à des concentrations très faibles. Il y a
accumulation des résidus de produits dans l'organisme.
31
voies d’accès des polluants
jusqu’au aux organismes
Les organismes animaux et végétaux absorbent, accumulent et
concentrent un grand nombre de polluants. Trois voies d’absorptions
sont à considérer :

L’absorption trophique (ou alimentaire) consiste en l’absorption de
polluants liquides ou solides. Elle se fait par voie digestive.

L’absorption par voie tégumentaire (ou cutanée)

L’absorption par voie pulmonaire (ou respiratoire) à cause des
polluants gazeux comme les aérosols ou les gaz.
Une fois que le polluant est absorbé par l’organisme, il va passer
dans le sang et se diriger vers les organes cibles - que sont le foie,
les reins et le cerveau – où il va être transformé par voie
enzymatique. Parfois cette dégradation enzymatique rend le polluant
toxique alors qu’il ne l’était pas au départ, c’est le phénomène de
bioactivation. C’est le cas du DDT qui n’est pas toxique, alors que
son produit de dégradation, le DDE, est toxique. 32
La bioconcentration correspond à l’accumulation d’une substance
chimique dans un organisme à partir du milieu environnant.
Elle comprend plusieurs étapes : l’absorption de la substance chimique,
la répartition interne au sein de l’organisme, la modification par le
métabolisme et l’élimination.
L’organisme peut concentrer plusieurs dizaines de milliers de fois la
concentration du milieu extérieur. Elle est le résultat net de
l’absorption, de la distribution et de l’élimination d’une substance
présente dans l’eau (+ air et sol) qui passe à travers les membranes
biologiques. Il y a un accroissement de concentration du polluant.
On peut étendre cette notion aux organismes terrestres avec le passage
de l’air et/ou des sols dans les plantes via les feuilles (foliaire) ou les
racines (radiculaires) ou directement dans des espèces animales par
inhalation.

33
Facteur de bioconcentration Fc = rapport de la concentration d’un
polluant P dans un organisme à sa concentration dans le biotope.
Fc = [P]org/ [P]biotope (eau, air, sol)
Toutes autres choses étant égales par ailleurs, les teneurs observées
dans les tissus d’espèces situées au sommet des chaînes alimentaires
seront d’autant plus élevées que le composé est stable et que la chaîne
est longue.

34
Bioconcentration

Accumulation nette d’une substance


par un organisme aquatique résultant
d’une prise en charge directe à partir
de l’eau et au travers des surfaces
biologiques externes
Facteur de bioconcentration (BCF)
BCF = Concentration d’une substance à
l’équilibre dans l’organisme (mg/kg p.
humide)
Concentration de la substance dans l’eau
(mg/L)
Bioaccumulation :
La bioaccumulation désigne le processus par lequel les organismes
vivants concentrent et extraient les polluants à la fois directement et
indirectement à partir de leur milieu et à partir de leur nourriture.
Le terme bioaccumulation désigne la capacité des organismes à
concentrer et à accumuler des substances chimiques à des
concentrations bien supérieures à celles où elles se trouvent
présentes dans l’eau qui les environne. Il s’agit en fait d’un
processus d’augmentation de la contamination quand on passe de
l’eau au phytoplancton, puis ensuite tout au long de la chaîne
alimentaire conduisant aux poissons, puis aux mammifères marins.
résultat net pour une espèce (aquatique ou terrestre) de l’absorption
(via air, eau, sol, sédiments, nourriture), de la distribution et de
l’élimination d’une substance.

36
Bioaccumulation

Accumulation nette d’une substance


par un organisme résultant d’une prise
en charge directe à partir de toute
source environnementale (eau, air,
aliment…)
Facteur de bioaccumulation (BAF)
BAF = Concentration dans l’organisme/
Concentration dans le milieu
L’équilibre est le résultat de la prise en charge, de la distribution, de la
transformation et de l’excrétion

Bioconcentration: accumulation du polluant à
partir du milieu ambiant

Fc = concentration dans l’organisme


concentration dans l’eau

Biomagnification: accumulation du polluant dans
un prédateur à partir de sa proie
Fm = concentration dans le prédateur
concentration dans la proie


Bioaccumulation: bioconcentration + biomagnification
LES PHÉNOMÈNES DE BIOMAGNIFICATION
Beaucoup de polluants se concentraient dans les organismes vivants
(bioconcentration). Une partie de ces polluants seront transférés aux
niveaux trophiques successifs et à l’Homme, consommateur final de
chaînes alimentaires courtes d’origine marine (algues - Homme,
mollusques - Homme) et de chaînes marines longues (crustacés ou
poisson - Homme). Deux modes de contamination des chaînes
alimentaires peuvent être distingués (Figure des pyramides) selon qu’il
s’agit d’un transfert simple ou « bioaccumulation », s’accompagnant
d’une décroissance des concentrations pour les niveaux trophiques les
plus élevés, ou d’un phénomène d’amplification biologique ou
« biomagnification », responsable de concentrations croissantes pour
les niveaux trophiques les plus élevés.
La biomagnification ou bioamplification correspond à une
augmentation à chaque maillon de la chaîne trophique de la
concentration du polluant. Ce phénomène n’est pas général : il est
relativement fréquent pour les polluants organiques ( Pesticides
comme le DDT) mais par contre exceptionnel pour les métaux
(méthylmercure) et les radionucléides (césium 137).

39
Bioamplification

Terme décrivant l’augmentation des


concentrations de contaminant dans
les organismes au fur et à mesure que
l’on progresse le long de la chaîne
trophique
Facteur de bioamplification (BMF)
BMF = (Concentration d’une substance dans l’organisme)/
(Concentration de la substance dans la diète)

Bioconcentration: accumulation du polluant à
partir du milieu ambiant

Fc = concentration dans l’organisme


concentration dans l’eau

Biomagnification: accumulation du polluant dans
un prédateur à partir de sa proie
Fm = concentration dans le prédateur
concentration dans la proie


Bioaccumulation: bioconcentration + biomagnification
Facteur de transfert Ft = rapport des concentrations
en polluant entre le niveau trophique n et n+1.
Ft = [Polluant] n+1 / [Polluant] n

Selon le facteur de transfert, 3 modes de transfert


dans les réseaux trophiques :
o
effet de bioamplification avec Ft > 1
o
simple transfert avec Ft = 1
o
diminution de concentration avec Ft < 1
Les transferts des polluants dans les chaînes
trophiques
Une fois le polluant intégré à la matière vivante il
peut être transféré au maillon trophique suivant par
ingestion de la proie par le consommateur.
2. Impact d’un polluant?

Biomagnification

Substances lipophiles généralement:



Faciles à absorber par l'organisme

Difficiles à excréter
Biomagnification
13 POPs détectés dans
l’Arctique entre 1991 et 1997
Þ
Très bas niveaux de POPs:
poissons, herbivores
Þ
Hauts niveaux: tissus
adipeux de prédateurs, lard
des mammifères marins
Þ
Ex. de BMF: concentration
de dieldrine dans l’eau 3
ng/L; concentration dans
l’ours polaire 412 ng/g; BMF
> 100000
Þ
risque potentiel: cas des
femmes enceintes et
allaitement maternel. Les
fœtus et nourrissons sont
sensibles aux effets des
POPs (affaiblissement du
système immunitaire,
troubles d’apprentissage et
de la mémoire)
Bioamplification d’un insecticide le DDT dans le réseau
trophique du lac Kariba au Zimbabwe (parties par milliards)

 processus général, concerne tous les polluants non


biodégradables
BIOINDICATEURS
DE POLLUTION

09:00:25 PM
Les indicateurs biologiques ou bio-indicateurs sont
des espèces animales ou végétales dont les
préférences ou exigences écologiques en font des
témoins précoces des variations des facteurs
abiotiques ou biotiques intervenant dans leur
environnement. Ces variations sont le plus souvent
les conséquences des interventions humaines.

Les indications de pollution peuvent être apportées par la


disparition de certaines espèces plus ou moins sensibles ou, au
contraire, par la survenue d'autres espèces dites résistantes

09:00:25 PM
dans le cas d'une pollution
organique survenant sur un cours
d'eau,

disparition ou la diminution
sensible des éphémères, des
plécoptères ou des trichoptères
et l'apparition de tubifex, de
sialis ou de chironomes.

09:00:25 PM
qualité de l'eau : Bonne
insectes :

larves de Plécoptère
Perlidae,
Peltoperlidae,
Capniidae

larves
d'Ephéméroptères
Oligoneuridae,
Heptageniidae,
Autres :
Ephemeridae
Gastéropodes
larves de
Viviparidae
Trichoptère
Hy dropsychidae,
Philopotamidae,
Rhyacophilidae

Mégaloptères
Corydalidae

Coléoptères
Psephenidae,
Elmidae
09:00:25 PM
qualité de l'eau : Mauvaise
Autres Physidae,
:
Planorbidae
Insectes : (gastéropodes)

larves de Hirudidae
Chironomidae et de
Simulidae Tubifex

(Oligochètes)

09:00:25 PM
Critères d’un bioindicateur


Espèce tolérante à la pollution qui peut bioaccumuler les
contaminants
– indicateur d’exposition et d’effet sous-létal (mollusques > crustacés > poissons)

Espèce très sensible à la pollution
– indicateur précoce d’alarme (insectes aquatiques, truites)

Espèce cosmopolite et commune

Espèce abondante et facile à récolter et reconnaître

Espèce sessile, de grande taille, à biologie connue

Espèce facile à transplanter et à utiliser en laboratoire

Espèce clé au sein des réseaux trophiques

Population représentative
09:00:26 PM

Critères d’un bioindicateur


Les relations entre la concentration
de contaminant bioaccumulé et la
concentration de contaminant dans
le milieu (ou nourriture) doivent être
identiques pour tous les individus
de même taille ou de même âge de
l’espèce bioindicatrice.

Source: Rask et al. (1994)

09:00:26 PM
Types de bioindicateurs

Espèces  Mesurent l’impact des polluants par altération de leur


monitrices fonctions/ performances

Espèces  Indiquent l’intensité de la pollution par leur présence/


indicatrices absence

Espèces  Servent à cartographier la fraction biodisponible dans un


sentinelles écosystème en retenant les contaminants dans leurs tissus

Sentinelles  Résistants aux polluants, au moins pour les concentrations


efficaces ambiantes de contaminants
 Intègrent le signal de pollution dans le temps et dans
l’espace
 Corrélation entre les concentrations tissulaires et ambiantes
Utilisation  Comme accumulateurs (accroissent la sensibilité analytique;
des résument un signal de pollution complexe)
 Comme intégrateurs (dans le temps et l’espace)
sentinelles  Comme mesure d’exposition (servent à quantifier la fraction
biodisponible du contaminant)

Source: Beeby. 2000. Environ. Pollut. 112: 285-298


09:00:26 PM
Organismes sentinelles


Algues

Lichens (smog réducteur: SO2)

Invertébrés benthiques

Moules et bivalves ❚
Gastéropodes

Mytilus edulis (métaux) ❚
Bivalves

Unionidés (métaux) ❚
Crustacés

Vers marins ❚
Vers Oligochètes

Capitella (métaux, organiques) ❙
Tubificidés

Ratio ❚
Insectes aquatiques

Nématodes/Copépodes ❙
Diptères Chironomides

Poissons coralliens ❙
Trichoptères, Plécoptères

09:00:26 PM
Les organismes aquatiques filtreurs comme les
huîtres ou les moules, par exemple, peuvent
concentrer suffisamment un produit libéré à l'état
de traces indécelables dans un milieu ou un rejet.

D'autres bio-indicateurs peuvent servir pour mesurer les pressions anthropiques


sur un milieu. Certaines espèces, peuvent, par exemple, en être très affectées,
d'autres au contraire, très favorisées.
D'autres encore peuvent être précieux pour le suivi de la mesure d'une
pression de prédation, le suivi de la qualité des eaux, y compris la qualité
microbiologique, l'efficacité d'un traitement nettoyant sur un sol ou une
surface de travail en industrie agroalimentaire ou la qualité d'une
stérilisation en milieu hospitalier, etc.

09:00:26 PM
Types d’espèces bioindicatrices

Les espèces bio-indicatrices sont des espèces dont la


présence et la fluctuation de leurs effectifs est censée
refléter les variations des conditions environnementales
locales ou les variations des effectifs des autres espèces de
la communauté. Les espèces bio-indicatrices seront
différentes en fonction des éléments que l’on souhaite
suivre et de l’échelle considérée.
On distingue ainsi différents types d’espèces bio-
indicatrices :

09:00:26 PM

Espèce exigeante en surface qui permet de conserver des
populations viables sur de vastes territoires.

Espèce à moyen limité de dispersion dont les capacités de
colonisation dépendent surtout de la présence de corridors
biologiques.

Espèce exigeante en ressources ou en habitats qui
nécessitent des nutriments ou des niches écologiques
particulières.

Espèce dépendant de processus écologiques précis qui sont
sensibles à l’intensité, au régime et aux caractéristiques
spatiales des phénomènes de perturbations affectant ces
processus.

Espèces clés de voutes

Espèces endémiques dont l’aire de distribution est restreinte

09:00:26 PM
Critères de choix d’un
bioindicateur : c’est un
indicateur biologique qui
répond au besoin de
surveillance biologique de la •
Beaucoup d'organismes sont d'une
qualité des ressources
importance immédiate pour l'homme
vivantes, vis-à-vis des diverses
pollution. Ainsi, on peut définir en tant qu'espèce comestible et
une espèce indicatrice selon commerciale, et par conséquent, la
les critères suivants : surveillance de la concentration en
polluants dans leurs corps peut
prévenir des dangers pour la santé.

Les organismes (marins) concentrent
beaucoup les polluants : ils sont donc
utiles pour prévoir et pour détecter la
distribution spatiale et temporelle de
ces polluants.

09:00:26 PM
En résumé, les propriétés d’un bioindicateur doivent être
les suivantes :

Une espèce indicatrice doit être représentative du milieu
où elle vit; mais en même temps, on doit pouvoir
comparer plusieurs endroits de la côte avec la même
espèce indicatrice.

Une espèce indicatrice doit montrer des variations
quantitatives et qualitatives représentatives des
changements du milieu où elle vit.

Une espèce indicatrice doit être représentative du milieu
étudié

09:00:26 PM
Exemples d’indicateurs biologiques


Chez les Vertébrés, ce sont essentiellement les Poissons (le plus souvent, poisson
benthique, plus ou moins sédentaire, vivant sur le fond de la mer : poisson plat, du
type « limande » ou « flet », représentatif des pollutions entraînées au fond de la mer
par les matières en suspension qui sédimentent, et le plancton mort qui ‘coule’).

Chez les Invertébrés, on choisira de préférence la Moule, parce qu’elle a une
répartition universelle, ce qui n’est pas le cas de l’Huître, ni de la palourde. Notons
néanmoins que ces deux dernières espèces sont plus sensibles que la Moule, et
peuvent localement être utilisées dans des études sur des bassins conchylicoles.
l’huître, consommée crue, est plus dangereuse que la moule sur le plan
épidémiologique. De nombreux « bioessais » sont effectués sur des larves de
mollusques bivalves, ou d’embryons d’oursins, spécialement dans le cas de
déversement en mer de substances dangereuses. La réponse de ces organismes vis-à-
vis de la pollution peut-être assimilée au « test-souris » en biologie terrestre.

Dans le règne végétal, on trouvera certaines algues (Laminaires, ou Fucus), et chez les
Phanérogames, la Posidonie.

09:00:26 PM

Au point de vue microbiologique, on distinguera
ainsi les coliformes fécaux, les streptocoques et
les salmonelles comme indices de contamination
urbaine; on les nomme également, et pour les
mêmes raisons « germes tests ".

On signalera épisodiquement dans quelques
travaux sur les Vers des sables l’emploi de ces
Animaux comme bio-indicateurs (Annelides, de
type Arenicole, ou Sabelle), mais des limitations
de distribution restreignent l’usage de ces
indicateurs biologiques.

09:00:27 PM
Espèces parapluies
Ces espèces nécessitent de telles conditions d’habitats et de
superficie que leur conservation permettra la sauvegarde d’une
grande quantité d’autres espèces rares et menacées. Sa protection
est donc aussi utile à de nombreuses autres espèces qui partagent
le même habitat mais ne nécessitent pas autant d’espace.
Les meilleures espèces parapluies sont celles qui ont besoin
d’étendues les plus importantes possibles et d’habitats les plus
variés possibles. Il est impossible de trouver une seule espèce dont
les besoins couvrent ceux de toutes les espèces vivant dans une
communauté diversifiée. Le parapluie le plus robuste et le plus
complet est donc constitué d’un ensemble d’espèces ayant des
besoins en habitats différents et complémentaires.

09:00:27 PM
Création d’habitat: exemple des récifs
coralliens
Grande
barrière de
corail
(Australie)

 Le corail, les éponges et les algues construisent


un support physique = habitat
 En plus des effets trophiques (corail comme base
du réseau trophique)
Protègent des vague. Nurseries. Support.
 Abritent une très grande biodiversité
09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Espèces clés de voûte
Une espèce clé de voûte est une espèce dont la présence est
indispensable à l’existence même d’un écosystème, non pas
par son effectif mais par l’action qu’elle exerce sur les
comportements et/ou effectifs des autres espèces qui
composent le système. L’activité et l’abondance des espèces
clés de voûte déterminent l’intégrité de la communauté, sa
persistance et sa stabilité. La disparition des espèces de voûte
entraine des extinctions en cascade et des changements
fonctionnels majeurs. Il n’y a pas de lien direct entre le rôle
d’espèce clé de voûte et la biomasse ou l’abondance de cette
espèce.
Si la disparition d’une espèce entraîne des modifications des
processus, alors cette espèce peut être considérée comme une
espèce clé de voûte. De même, les espèces introduites peuvent
avoir des effets disproportionnés par rapport à leur biomasse.
Elles seront donc considérées comme des espèces clés de
voûte si elles sont à caractères envahissantes.

09:00:27 PM
09:00:27 PM
Le rôle clé de voûte d’une espèce peut •
Les espèces mutualistes :
se présenter de différentes façons : Lorsque deux espèces sont

Les organismes ayant un rôle mutuellement
dominant au sein de l’écosystème dépendantes, l’élimination

Les espèces fournisseurs de de l’une d’entre elles
ressources sont des espèces qui entraîne la disparition de
fournissent une ressource l’autre. La codépendance
indispensable à un éventail est une stratégie risquée
d’organisme à un moment de pour les espèces et
pénuries. Le fournisseur de relativement rare à l’échelle
ressource n’est pas particulièrement d’une communauté. C’est
abondant, mais s’il est supprimé, les souvent le cas entre une
organismes qui en dépendent sont plante à fleur (orchidée par
incapables de combler le fossé de exemple) et son
l’approvisionnement en ressources. pollinisateur.

09:00:27 PM

Les ingénieurs écologiques : ce sont des organismes qui
peuvent agir au sein de l’écosystème en le modifiant
physiquement, libérant ainsi des ressources pour les autres
espèces. L’activité de ces organismes peut ainsi fournir des
habitats à d’autres espèces qui ne seraient pas disponibles
autrement. Ils peuvent être de plus considérés comme des
espèces clés de voûte si leurs effets sont importants et
disproportionnés par rapport à leur abondance. Un exemple
courant d’ingénieur écologique est le castor dont l’abattage
des arbres et les barrages ont un effet sur les milieux terrestre
et aquatique.
Ces différents groupes ne sont pas exclusifs, une espèce pouvant
appartenir à plusieurs groupes. Les espèces mutualistes

09:00:27 PM
Ingénieurs des écosystèmes (Jones 1994)
 Analogie avec les activités humaines

 Idée que la plupart des organismes


modifient leur environnement
09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Organisme ingénieur = organismes
modifiant les propriétés physico-chimique
de son milieu sans agir directement sur un
autre organisme

09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Conséquences
 Interactions indirectes avec d’autres
organismes Organisme 1
Ingénieur Organisme 2

Environnement Organisme n

 L’effet de l’ingénieur n’est pas


forcément proportionnel à sa taille ou à
la densité d’individus

09:00:27 PM
LV 335, Effets de organismes , Barot
Paramètres communautaires
de biosurveillance

09:00:27 PM
Les effets communautaires d’un ou de
plusieurs polluants doit faire appel
obligatoirement à l’écologie numérique en
considérant des résultats quantitatifs

•La diversité : La diversité est la richesse d'une biocénose en espèces.


Elle peut être appréciée par divers indices :
• Nombre d’espèces :
Le nombre d'espèces présentes dans une aire déterminée varie
beaucoup en fonction de la situation géographique et du degré de
perturbation du milieu. L'accroissement du nombre d'espèces est
particulièrement net lorsque l'on se déplace d’une région polluée vers
une région non contaminée. Par exemple, la forêt tropicale qui ne
couvre que 7 % de la surface terrestre abrite plus de la moitié des
espèces végétales et animales du globe, dont 80 % des insectes et
90% des Primates. Par contre, ce nombre d’espèces est très faible au
voisinage des villes qui sont le siège d’une grande activité anthropique.

09:00:28 PM
Fig. 1 : Schéma représentant la variation du nombre d’espèces (S) d’un peuplement en fonction de l’état de contamination des stations d’étude.

09:00:28 PM
: Représentation des effectifs d’espèces observés dans deux échantillons de mollusques benthiques E1 et E2
récoltés à la benne (3.5 m2) sur deux fonds de natures différentes

Espèces Nombres d’individus en E1 Nombres d’individus en E2

Cleopatra cyclostomoides 426 339


Corbicula africana 132 526
Byssanodonta parasitica 59 0
Caelatura aegyptiaca 39 58
Pisidium pirothi 20 11
Bellamya Unicolor 11 14
Mélania Tuberculata 7 0
Mutela rostrata 3 0
Aspatharia sp. 2 56

09:00:28 PM

Indices de diversité :
L'indice de diversité permet de comparer la richesse de deux biocénoses, en particulier lorsque le
nombre d'individus récoltés dans chacune d'entre elles est très différent. Plusieurs indices ont été
proposés afin de déterminer la diversité spécifique d’un biotope dont les plus importants sont ceux de
Fisher et de Shannon.
b1) Indice de Fisher: Cet indice peut être calculé par la formule suivante :
S = (α) Log (1+ N/(α))
où S est le nombre d'espèces, N le nombre d'individus et [α] l'indice de diversité ; log est le
logarithme népérien.
b2) indice de Shannon-Wiener : Cet indice est le plus utilisé dans les études écologiques car il tient
compte à la fois de l’abondance et de la richesse spécifique. L’indice de Shannon se calcule selon la
formule suivante:
'
s
H '   PiLogPi
i 1
Pi = ni/N c’est l’abondance proportionnelle ou pourcentage d’importance de l’espèce
S= nombre total d’espèces
ni = nombre d’individus d’une espèce dans un échantillon
N = nombre total d’individus de toutes les espèces dans l’échantillon.
L'indice de diversité est une traduction chiffrée de l’état de l’écosystème : lorsque les
conditions du milieu sont favorables, il s’y trouve de nombreuses espèces et
chacune d'elles est représentée par un petit nombre d'individus, l'indice de
diversité étant alors élevé. Lorsque les conditions de milieu sont défavorables, on ne
rencontre qu'un petit nombre d'espèces mais chacune d'elles est en général
représentée par de nombreux individus. L'indice de diversité est alors faible.
l’équitabilité (E) égale à H’/ log2S (S : nombre d’espèces)
avec une équitabilité proche de 1 lorsque toutes les espèces tendent à avoir une
même abondance dans un milieu naturel non perturbé et <0,80 quand une espèce plus
résistante que les autres est largement prédominante.
09:00:28 PM
Fig. 2 : Schéma représentant la variation de deux paramètres de diversité (H’ et E) peuplement en fonction de l’état de contamination d’une station d’étude

09:00:28 PM
: Représentation des effectifs d’espèces observés dans deux échantillons de mollusques benthiques E1 et E2
récoltés à la benne (3.5 m2) sur deux fonds de natures différentes

Espèces Nombres d’individus en E1 Nombres d’individus en E2

Cleopatra cyclostomoides 426 339


Corbicula africana 132 526
Byssanodonta parasitica 59 0
Caelatura aegyptiaca 39 58
Pisidium pirothi 20 11
Bellamya Unicolor 11 14
Mélania Tuberculata 7 0
Mutela rostrata 3 0
Aspatharia sp. 2 56

09:00:28 PM
biomasse totale ou biomasse individuelle
b= B/Q (b biomasse individuelle , B biomasse totale et Q effectif total du peuplement )
les biomasses totales ou individuelles peuvent s’exprimer en poids
frais ou en poids sec ; l’avantage du poids sec c’est de réduire les
erreurs due au poids de l’eau qui peut varier en fonction des
condition de la conservation,
Généralement on observe une chute des biomasses avec la chute
de l’effectif du faite de la disparition des espèces sensibles, mais la
biomasse n’est pas qu’un paramètre quantitatif parce qu’elle
renseigne indirectement sur la comparaison d’espèces, la chute de
biomasse individuelle pouvant aussi renseigner sur l’état
physiologique des animaux souvent moins bon en milieu pollué.

09:00:28Fig.4
PM : Schéma montrant la variation de la biomasse totale en fonction de l’état de contamination de la station
•Densité du peuplement :
Dans un écosystème à un instant donné, les effectifs des diverses
espèces présentes résultent des interactions multiples qui
s’exercent entre les espèces ainsi qu’entre les espèces et leur
milieu environnant. Les densités globales traduisent le résultat
relatif de ce système complexe d’interactions. La densité du
peuplement est exprimée par le nombre d’individus par unité de
surface ou de volume. Celle ci diminue souvent en cas de
perturbation anthropique du biotope.

Fig.3 : Schéma montrant la variation de la réponse biocénotique à la pollution en fonction de la taille du peuplement et de sa sensibilité.

09:00:28 PM
abondance relative
Pi Ar= qi/Q ( qi effectif de l’espèce, Qi affectif total)
ce paramètre est très intéressant car il permet de déterminer les espèces dominantes
( celles qui ont l’abondance relative la plus élevée) ceci permet la situation spécifique du
peuplement. les espèces qui ont au contraire une abondance relative faible sont
appelées des espèces accessoires , elle n’ont pas un grand rôle à jouer dans le
peuplement
Il faut cependant noter que ce paramètre ne doit pas être confondue avec la fréquence
correspondant à l’occurrence
Fi = ni/ n ( ni : nombre de prélèvements u l’espèce i est présente/ nbre total de
prélèvements )

Méthodes synthétiques
pour mieux comprendre l’état de l’écosystème et les fluctuations des communautés on peux
utiliser des méthodes graphiques utilisant deux paramètres ou encore mieux des méthodes
synthétiques considérant plusieurs paramètres

09:00:28 PM
Fig.5: Modèle des indices biotiques (d’après Glémarec et Hily, 1981 ; Glémarec et Grall, 2000) avec 7 indices biotiques (de 0 à 7) et 5 groupes d’espèces (de I à V).

09:00:28 PM
RAS établies en fonction du rang des espèces
(en échelle logarithmique) et de leur
abondance relative en commençant par
l’espèce de rang 1 (Shaw et al., 1983) . La
courbe pour les sites pollués présente une
pente plus forte que pour les sites non pollués
par suite de la très forte dominance de l’espèce
de rang 1.

Fig.6 : Schéma montrant l’intérêt des Courbes RAS dans la recherche des sites pollués (d’après les données de Shaw et al., 1983)

09:00:28 PM
Courbes de K dominance
Ces courbes sont obtenues en traçant un
graphique du pourcentage de l'abondance
cumulative par rapport au rang k de l'espèce
sur une échelle logarithmique, où l'assemblage
d'espèces x est plus divers que y si la courbe
de y est toujours au-dessous de celle de x ou la
touche. En effet, On appelle distribution
d’abondances la distribution de fréquences
cumulées obtenue en classant les espèces par
ordre décroissant. La représentation graphique
sur une échelle semi logarithmique d’une telle
distribution se fait en portant en abscisses le
rang des espèces et en ordonnées l’abondance
relative spécifique cumulée. Ainsi l’assemblage
du peuplement (a) est plus divers que (b) si la
courbe de (a) est plus proche de l’abscisse. la
comparaison des courbes ne peux se faire que
si elles ne sont pas sécantes.

09:00:28 PM
Fig.7 : Schéma montrant l’intérêt des Courbes de k-dominances (Lambshead et al., 1983) dans la recherche des sites pollués

09:00:28 PM
Les biomarqueurs

09:00:28 PM
Programmes de surveillance des écosystèmes aquatiques

Mesures chimiques

Inconvénients : ne renseignent pas sur les effets de mélanges de contaminants


Ne donne pas une vue complète sur le statut biologique de l’écosystème

Biosurveillance
ou biomonitoring
Approche écotoxicologie qui fait
appel aux

Bioindicateurs Biomarqueurs
Espèces ou groupes d’espèces qui
par leur abondance ou leur Détecter d'une manière précoce l'état de
absence indiquent l’état de santé santé de l'écosystème avant
de l’écosystème dont ils font l'apparition des effets communautaire
partie. ( Tardive
09:00:28 PM )
Les biomarqueurs
Changements moléculaires, biochimiques, cellulaires,
physiologiques ou comportementales qui révèle une
exposition présente ou passée d’un individu à au moins une
substance chimique à caractère polluant
Provoqués par une substance chimique à caractère polluant.
Observables et/ou mesurables dans les milieux biologiques.

Système d’alarme biologique précoce lancé par


l’organisme sain suite à une état de stress causée
par une substance polluante
09:00:28 PM
Non spécifiques

Bio d’exposition
Non spécifiques

Représentation schématique de l'évolution du rôle des biomarqueurs en fonction de la concentration en toxique ou de la durée d'exposition (d'après Depledge 1994)

09:00:28 PM
Biomarqueurs
ou biomarqueurs de
stress général qui
dont la réponse Spécificité de leur permettent une
est associée à une évaluation globale de la
réponse santé d’un milieu en
classe particulière
de polluants. réponse à un grand
nombre de facteurs de
stress

Spécifiques Non spécifiques


Induite par la présence d’un substrat Évaluation globale de l’état de santé des
particulier organismes
v
Stabilité des membranes lysosomales

v
Acétylcholinestérase. (AChE) v
Lipoperoxydation (LPO)

v
Monooxygénase à fonction mixte : (EROD) v
Catalase (CAT)

v
Les métallothionéines v
Superoxyde dismutase (SOD)

v
Glutathion S- transférases (GST)
09:00:29 PM
Selon l’effet du xénobiotique sur l’organisme

Augmentation de certains systèmes Modification de l’activité de


protecteurs : c’est le cas par exemple de certaines substances
la CAT permettant la dégradation des biologiquement actives pouvant
molécules d’hyperoxyde d’hydrogène, devenir toxiques : C’est le cas
du cytochrome P450 (système de l’acétylcholinestérase
enzymatique mono-oxygénase (AChE) dont l’activité est
dépendant du cytochrome P450) dont la inhibée par les composés
fonction est d'introduire un atome organophosphorés et les
d'oxygène sur des polluants organiques carbamates ou encore de
hydrophobes en les transformant en l’induction des monooxygénases
métabolites hydrosolubles, des à fonction mixte (MFO) qui
métallothionéines qui piègent les métaux constitue une réponse
toxique et des G S T s permettant la protectrice mais peut provoquer
métabolisation des polluants par débordement de ce système,
hydrophobes en composés hydrophiles un dommage cellulaire par
par conjugaison des radicaux libres au apparition de métabolites
groupement thiol des GSTs. réactifs

09:00:29 PM
Biomarqueurs

Selon l’effet

Biomarqueurs de défense Biomarqueurs de dommage


Ils sont utilisés pour évaluer les
effets des xénobiotiques sur les Ils impliquent une atteinte biologique
pouvant aller jusqu'à la perte des
individus, les populations ou les
capacités normales incluses dans la
écosystèmes. fitness (métabolisme de base, croissance,
reproduction) voire jusqu'à la mort des
entités biologiques touchées.
Ø
La catalase (CAT)
Ø
La supèroxyde dusmitase (SOD)
Ø
L’inhibition de l’activité
ACHE
Ø
Le glutation-S-transférase (GST)
Ø
Les protéines impliquées dans Ø
Le taux de peroxydation
le piégeage
09:00:29des
PMmétaux lourds (MT) Lipidique (MDA)
Biomarqueurs

Selon l’effet

Biomarqueurs d’effet
Biomarqueurs d’exposition
Ils sont utilisés pour évaluer les effets
Ils permettent la mise en des xénobiotiques sur les individus, les
évidence d’une exposition populations ou les écosystèmes.
actuelle ou passée à un
polluant d’un organisme Ø
Proteines de stress HS 70

Ce sont des composés qui traduisent les


variations de la sensibilité. Cette
les adduits d’ADN sont utilisés comme variation peut être une diminution de la
biomarqueurs sensibilité ( résistance). Elle peut être
d’exposition des cellules à des aussi une augmentation de la sensibilité;
substances cancérigènes ou
elle concerne surtout des modifications
génotoxiques
géniques
09:00:29 PM Ø
Résistance aux insecticides ou aux antibiotiques
Activité acétylcholinestérase (AChE)

Cette enzyme est, pour sa part, impliquée dans les mécanismes


de transmission de l'influx nerveux à travers l'organisme : dans
les jonctions interneuronales et neuromusculaires, la terminaison
nerveuse libère un médiateur chimique, l'acétylcholine (ACh),
qui permet la transmission du message nerveux d'une cellule à
l'autre. Une fois l'information transmise, l'acétylcholine est
rapidement inactivée par l'AChE, ce qui permet au système de
revenir à son état de repos. L'inhibition de l'enzyme par de
nombreux neurotoxiques entraîne une accumulation du
médiateur chimique dans l'espace synaptique, qui maintient de
ce fait une transmission permanente de l'influx nerveux, laquelle
conduit généralement à la tétanie musculaire et à la mort

09:00:29 PM
Les organophosphorés s'imposent
rapidement par une très grande
efficacité, notamment contre les
Les conséquences de l'inhibition de l'AChE ont insectes, et leur comportement dans
tristement servi pour la mise au point de gaz de l'environnement est considéré comme
combat neurotoxiques (sarin, soman), mais sont
relativement inoffensif quand on les
aujourd'hui surtout exploitées dans la fabrication
de produits phytosanitaires destinés à la oppose aux organochlorés. Ceci dit,
protection des cultures. Parmi les nombreuses ces molécules ne doivent en aucun cas
molécules susceptibles d'inhiber l'AChE, les être considérées comme étant
composés organophosphorés (ou écotoxicologiquement négligeables.
organophosphates) et les carbamates, tous deux Les carbamates sont apparus vers la fin
utilisés comme matière active dans la préparation des années 1940 et on dispose
d'insecticides, sont les plus puissants. aujourd'hui d'une cinquantaine de
Le développement des organophosphates en tant
molécules actives qui font des
qu'insecticides date du début des années 1970,
favorisé par l'interdiction d'utilisation des carbamates des insecticides en
composés organochlorés comme le DDT (dichloro- constante progression. Leur essor
diphényl-trichloroéthane, hautement rémanent, semble lié, comme pour les
dont le comportement lipophile en fait une organophosphates, aux limites
substance extrêmement bioaccumulable) imposées par de nombreux pays
industrialisés à l'usage des insecticides
organochlorés.
09:00:30 PM
Le transfert des produits
les pyréthrénoïdes (utilisés dans les phytosanitaires vers le milieu marin
produits domestiques de lutte se fait d'abord à travers les eaux de
contre les insectes), les triazines et ruissellement qui lessivent les zones
le paraquat (tous deux herbicides d'épandages et ramènent vers les
puissants agissant sur les processus rivières et les fleuves les produits
de respiration et de photosynthèse chimiques plus ou moins solubilisés.
des végétaux), certaines toxines Ceux-ci sont ensuite drainés par les
algales et les métaux lourds cours d'eau jusqu'au littoral et
(comme pour toutes les enzymes, dispersés dans le milieu marin où ils
la conformation de la molécule peuvent s'accumuler chez les
d'AChE est modifiée par la organismes vivants.
présence de métaux) ; en ce qui A ce titre, la mesure de l'activité
concerne les métaux toutefois, les AChE est donc un outil qui peut
concentrations utilisées pour les apporter des informations sur la
tests sont jusqu'ici très éloignées contamination du milieu marin par
des concentrations généralement toute une variété de pesticides,
mesurées in situ. organophosphorés et carbamates
pour la plupart.

09:00:30 PM
¤ Acétylcholinestérase, biomarqueur de neurotoxicité :

Cholinestérases  enzymes qui catalysent l’hydrolyse des esters de la


choline plus rapidement que celle des autres esters.

L’AChE hydrolyse
l’ACh (acétylcholine),
médiateur
chimique de l’influx
nerveux.

Inhibition de l’AChE
par:
- Pesticides (OPs et Cs)
- Métaux lourds
- Détergents
- Toxines algales

Inhibition de l’AChE
peut être considéré
comme un marqueur
de l’état physiologique
des animaux.
09:00:30 PM
Métallothionéines
Ce sont des protéines de nature non-enzymatique qui ont été mises en
évidence non seulement chez les Vertébrés, mais également chez des
Invertébrés, des plantes et des micro-organismes. Détectées dans
pratiquement tous les tissus étudiés, elles atteignent des concentrations
maximales dans des organes tels que le foie, les reins et l'intestin.

Le rôle des métallothionéines dans le métabolisme des métaux en dehors de


toute intoxication est reconnu : on s'accorde aujourd'hui à dire que la fonction
première de ces molécules est de réguler les concentrations intracellulaires de
certains métaux essentiels à l'organisme, tels que le cuivre et le zinc, en les
séquestrant afin d'éviter leur circulation à l'état libre dans les tissus et leur fixation
sur d'autres protéines vitales (entraînant la dénaturation de celles-ci). Ces métaux
prisonniers peuvent être libérés à tout moment pour l'approvisionnement de
processus métaboliques divers.

09:00:30 PM
Les métallothionéines jouent le
même rôle de détoxication partielle
par captage des métaux dans
l'organisme lorsque ceux-ci ont une
origine exogène, à l'occasion par De nombreuses protéines possèdent
exemple de contaminations du dans leur structure propre ou fixent sur
milieu marin par des rejets certains de leurs sites actifs des ions
métalliques issus des activités métalliques et sont donc rassemblées,
industrielles et des exploitations par commodité de langage, sous le
minières. La relation directe qui terme de métalloprotéines. A l'intérieur
existe entre l'accumulation de de ce groupe de protéines, une
polluants métalliques dans distinction est faite entre celles qui
l'organisme des êtres vivants et possèdent une activité enzymatique
l'induction simultanée des (les métalloenzymes) et celles qui n'en
métallothionéines a fait de celles-ci possèdent pas. A ces dernières
un nouvel indicateur biologique appartiennent les métallothionéines,
spécifique au service de la qui sont des dérivés métalliques d'une
prévention contre la pollution protéine riche en soufre, la thionéine.
marine.

09:00:30 PM
¤ Métallothionéines : MT


Réduction de la
biodisponibilité des métaux
à l’intérieur de la cellule par
liaison à la MT.

§
MT = protéine riche en
cystéines, AA particulier
ayant une
forte affinité pour les
métaux du fait de l’atome
de soufre.


MT = protéines
thermostables

09:00:30 PM
¤ Rôle des Métallothionéines :


détoxication des métaux

homéostasie des métaux essentiels (Cu, Zn)

induction: métaux, hormones de stress, glucorticoïdes

¤ Réponse des organismes à l’exposition des métaux :


accumulation

induction de protéines appelés métallothionéines majoritaire chez
poissons et mollusques

formation de concrétion minérales chez les mammifères marins,
certains mollusques et crustacés (séléniure de mercure HgSe).
.

09:00:30 PM
En milieu marin, les métallothionéines ont été mises en évidence chez la plupart des
groupes zoologiques : Annélides, Mollusques, Crustacés, Echinodermes, Poissons, Oiseaux et
Mammifères. Détectées dans pratiquement tous les tissus étudiés, certains types cellulaires
en semblent dépourvus : les cellules conjonctives, les cellules de l'endothélium vasculaire et
certains leucocytes. Les métallothionéines sont des protéines cytoplasmiques, mais on en a
aussi découvert dans les noyaux de cellules hépatiques ou rénales. Dans le compartiment
extra-cellulaire, elles se rencontrent dans le plasma, l'urine et la bile. Les métallothionéines
sont des molécules de faible poids moléculaire (compris entre 6 et 7 kDa),
exceptionnellement riches en cystéine (un tiers des acides aminés totaux chez les
Mammifères) et en métal (6 à 7 atomes par molécule de protéine), et totalement
dépourvues d'acides aminés aromatiques et d'histidine.

09:00:30 PM
En temps normal, les métallothionéines L'affinité des ions
existent à faible concentration dans les métalliques pour les sites
cellules. Il a été démontré qu'à la suite de fixation des
d'une exposition à des doses sublétales de métallothionéines varie :
certains métaux tels que le cadmium, le la stabilité de la liaison
cuivre, le mercure, le zinc ou l'argent, il y avec le cuivre est 100
avait induction de la synthèse de fois plus élevée que celle
thionéine et liaison de l'apoprotéine au avec le cadmium, elle-
métal pour former une métallothionéine. même 1000 fois plus
Il est généralement accepté que la forte que celle avec le
synthèse de métallothionéines peut aussi zinc ; le mercure et
être obtenue par des stress variés ou une l'argent ont une affinité
élévation de la teneur en hormones pour les
glucocorticoïdes (avec toutefois une métallothionéines plus
amplitude d'induction plus faible que grande que celle du
celle due aux métaux). cuivre.

09:00:30 PM
Confirmation de l ’induction des MTs par le vanadium au laboratoire (AMIARD J.-C., et al., 2004. (Aquat. Living Resour., 17, 281-288.)

Fier d'Ars
Vanadium versus métallothionéine chez la Moule
Lérat
y = 0,0004x - 0,0302 La Govelle
2
Concentration en vanadium R2 = 0,4114 St Gildas
La Bernerie
La Fos s e
(mg kg-1 ww)

0
0 1000 2000 3000
Métallothionéine (mg kg -1 w w)

09:00:30 PM
Biomarqueurs de cytotoxicité

1) Stabilité des membranes lysosomales


Les lysosomes sont des organites cellulaires responsables d'un nombre
considérable de fonctions digestives. Par la diversité de leurs interventions, les
lysosomes sont susceptibles d'entrer en contact avec de nombreux contaminants
de l'environnement, métaux et xénobiotiques organiques. L'accumulation de
telles substances dans les cellules et leur prise en charge par les lysosomes peut
s'accompagner de dégradations de la structure de ces organites, notamment de
la membrane qui perd alors ses caractéristiques d'étanchéité. La détermination
de l'état de la membrane lysosomale consiste à perméabiliser cette membrane
en l'exposant à une solution acide. La destruction totale de la membrane par
l'acide est d'autant plus rapide que celle-ci était déjà altérée par l'action de
polluants dans le milieu. C'est ce temps de labilisation qui est mesuré et qui
s'avère très court chez des organismes exposés à des contaminants métalliques
et organiques (trois à dix minutes seulement sont nécessaires pour labiliser
complètement les membranes lysosomales d'individus contaminés, contre trente
à quarante minutes pour des individus témoins).

09:00:30 PM
Fig. 3 - Coupe transversale d'hépato-pancréas de
moule (Mytilus galloprovincialis) photographiée
en microscopie photonique, mettant en évidence
les lysosomes grâce à une coloration violette
spécifique aux sels de diazonium. La photo montre
l'aspect des lysosomes trois minutes après le début
de la perméabilisation des membranes par la
solution acide dans un milieu 1.

Fig. 4 - Photographie de microscopie


photonique montrant l'aspect des lysosomes
d’une coupe réalisée, dans les mêmes
conditions, chez la même espèce dans un milieu
2.

09:00:30 PM
Biomarqueurs de génotoxicité

Le test des comètes :


Principe Les cellules isolées sont incorporées dans
Les modifications de l’ADN ont des un gel étalé sur une lame de microscope.
conséquences extrêmement néfastes pour la On détruit chimiquement les membranes
survie et l’intégrité cellulaire (risque de cellulaires (étape de lyse); libérant ainsi
cancers, de vieillissement prématuré,...). Ces l'ADN du noyau. Une « incubation » dans
modifications, essentiellement des la soude débobine l'ADN. L’application
changements au niveau des bases (A,T,G,C) d’un champ électrique entraîne alors une
et des cassures dans la chaîne nucléotidique, migration de l’ADN, chargé négativement,
peuvent être générées par différents types de vers l'anode, plus ou moins vite en
radiations (ionisantes, solaires) et certains fonction de sa taille. Donc, les brins cassés
agents chimiques. L’occurrence de cassures migrent plus rapidement, sortent de la
dans l’ADN peut avoir une autre origine: les pelote d'ADN et forment ainsi une «
processus de réparation cellulaire. En effet, comète ». Si l’on prend soin de révéler
pour maintenir l'intégrité de l’ADN, la cellule l’ADN par un agent fluorescent, sous un
est capable, in vivo, d'éliminer la plupart des microscope avec analyse d’images, on
dommages formés par l'intermédiaire peut évaluer la taille et l'intensité de
d'enzymes spécifiques. Mais les mécanismes fluorescence des comètes et de leur
de réparation passent tous par l'intermédiaire queue (mesure du tail moment). Notons
d'une ouverture transitoire de la chaîne ici que nos comètes ont la particularité de
nucléotidique. se déplacer queue en tête dans le champ
09:00:31 PM électrique.
Le test des comètes (ou Single cell gel electrophoresis)
permet de mesurer les cassures induites directement par un
agent génotoxique, indirectement lors des processus
enzymatiques de réparation des dommages et enfin lors de
processus secondaires de fragmentation de l’ADN tel que
l’apoptose.
Ce test permet d'établir la relation dose-effet. C’est un test
d'électrophorèse en gel d’agarose de cellules isolées. Après
électrophorèse, les noyaux dont l’ADN a subi des cassures
prennent une forme de comète et les noyaux dont l’ADN n’est
pas endommagé restent ronds. Rapide, sensible, il nécessite
peu de cellules et apporte une réponse en 48 heures .

09:00:31 PM
Cellules HepG2 non traitées (X400) Cellules HepG2 traitées par 50 µM de
B[a]P (X400)

Cellules HepG2 traitées par 100 µM de Cellules HepG2 traitées par un extrait
B[a]P (X400) organique (S7) (X400)

Figure 1 : Génotoxicité de molécules organiques associées aux particules en suspension (prélèvement d’eau dans
l’estuaire de la Seine) et du B[a]P sur des cellules HepG2 après 24 heures de traitement : mise en évidence des
cassures à l’ADN par le test des comètes

09:00:31 PM
Cellules de branchie de moule traitées Erythrocytes de limandes traités par un
par un génotoxique chimique de génotoxique chimique de référence
référence (X200) (X200)

Figure 2 : Mise en évidence des cassures à l’ADN par le test des comètes sur cellules de
moules et de limandes

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