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Réalisé par :
Ouafae MOUZOUN
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Liste des figures
Figure 1: Situation géographique de la province Errachidia 4
Figure 2: Situation géographique du bassin crétacé 5
Figure 3: Carte géologique du bassin crétacé par j. Margat in(Chamayou & Ruhard, 1977) 7
Figure 4: Carte hypsométrique de la province Errachidia 8
Figure 5: Températures moyennes mensuelles des principales stations de la zone d’étude(Ait
Addi & Ben Abid, 2019) 9
Figure 6: Précipitations moyennes mensuelles des principales stations de la zone d’étude
durant les années hydrologiques 1973/1974-2016/2017 (Ait Addi & Ben Abid, 2019) 10
Figure 7: Carte des principaux cours d'eau traversants le bassin Crétacé 12
Figure 8: Carte les principales sources du bassin crétacé (Ait Addi & Ben Abid, 2019) 13
Figure 9:Carte piézométrique de la nappe profonde de bassin crétacé (Ben-Said, 2015) 16
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INTRODUCTION
Au Sud-Est du Maroc, ou plus précisément à la province d’Errachidia, la rareté des
précipitations, la désertification de plus en plus inquiétante, la surexploitation des eaux
souterraines, liée à la forte pression démographique et aux activités d'agriculture et d'élevage,
ont accentué la tendance à la baisse des niveaux des nappes d’eaux souterraines. Il s’avère donc
nécessaire de mettre en œuvre, parallèlement aux programmes d’exploitation, des études
globales pour la reconnaissance et la gestion des ressources en eaux.
Le bassin Crétacé d’Errachidia qui fait partie de l’unité structurale du sillon sud-
atlasique, est limité au Nord par l’accident Sud-atlasique et au Sud par les affleurements de
l’Anti-Atlas et la Hamada du Guir. Il est confronté à d’énormes difficultés alliant rareté et faible
qualité de l’eau suite, aux longues périodes de sécheresse sévère qui l'ont affecté durant ces
dernières décennies, et dont les conséquences écologiques sont considérables, comme l’atteste
le recul du domaine irrigué sous l’action de la désertification et la progression des sols salés.
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Chapitre 1 : Présentation de la zone d’étude
I. Situation géographique :
La province d’Errachidia est située aux confins du Sud-Est du Royaume, et couvre une
superficie totale de l’ordre de 59.585 km². Elle fait partie du bassin du Ziz, Guir, Rhéris et
Maïder, elle est délimitée par :
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Figure 2: Situation géographique du bassin crétacé
Les formations qui affleurent largement sont d’âge crétacé, elles surmontent par endroit
les terrains jurassiques où sont discordantes sur le socle paléozoïque.
Ces formations crétacées affleurent dans le bassin d'Errachidia depuis les environs de
Tinghir à l'Ouest jusqu'au-delà de Bouânane à l'Est. Au Nord, elles se trouvent généralement
en contact anormal avec les calcaires du Haut Atlas central et oriental. Au Sud, elles reposent
sur les terrains primaires de l'Anti Atlas (Margat J., 1954).
1. L’Infracénomanien :
Il affleure vers le Sud de la zone d’étude, est constituée d’une alternance de couches de
grès et de couches d’argiles marneuses. Il a une épaisseur variable qui dépasse 500 m dans la
plus grande partie du bassin.
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L’Infracénomanien est recouvert d’un litho-faciès différent attribué au Cénomanien.
Cette formation est constituée de calcaires et de calcaires dolomitiques, intercalés de marnes.
Ces marnes intercalaires deviennent plus fréquentes vers la base de la formation. Vers le centre
de la zone d’étude, le contenu en marnes semble augmenter. La partie supérieure de la
formation, qu’on retrouve dans les plateaux, contient plus de calcaires massifs et y forme des
escarpements spectaculaires (Piqué et al., 2006).
2. Le Sénonien :
3. Le Turonien :
Il est recouvert par le Sénonien qui est constitué de sables et d’argiles. Cette formation
affleure dans le Nord et dans l’Est de la province Errachidia, son épaisseur dépasse 200 m et le
Sénonien forme aussi un grand plateau avec des escarpements d’érosion. Ainsi dans la partie
Est de la zone d’étude, des sédiments miocènes récents, avec des épaisseurs et une lithologie
variable, recouvrent le Sénonien (Piqué et al., 2006).
4. Le Plio-Quaternaire :
Les terrains quaternaires sont très développés et occupent les cuvettes synclinales et les
zones de plaines, notamment à l’Est. Selon les endroits, ces terrains sont représentés par des
poudingues plus ou moins cimentés, des alluvions graveleuses, des calcaires lacustres, des
limons et alluvions de basses terrasses ou des cailloutis (El kayssi et al., 2016).
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Figure 3: Carte géologique du bassin crétacé par j. Margat in(Chamayou & Ruhard, 1977)
III. Relief :
Au niveau de la zone d’étude le relief est constitué de grandes étendues arides englobant
essentiellement :
• Le Haut Atlas qui domine tout le Nord de la province. Il est formé de hautes montagnes
rendant l’accès difficile.
• Et d’oasis le long des oueds et au niveau des enclaves des hautes montagnes.
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Figure 4: Carte hypsométrique de la province Errachidia
IV. Climatologie :
L’examination des études antérieures présente que la principale caractéristique
imprégnant le climat de la zone d’étude est qu’il est semi- désertique (Saharien) à forte influence
continentale (Riad, 2003).
1. La température :
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Températures °C
40,00
35,00
30,00
25,00
Barrage H A
20,00 ERFOUD
TAOUZ
15,00
10,00
5,00
0,00
Sept. Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août mois
Figure 5: Températures moyennes mensuelles des principales stations de la zone d’étude(Ait Addi &
Ben Abid, 2019)
2. Les précipitations :
Les précipitations moyennes sont caractérisées par leur faiblesse. La répartition spatiale
des précipitations suivant un gradient décroissant depuis le nord vers le sud. En effet, la
pluviométrie moyenne annuelle est de 124,90 mm à Barrage Hassan Addakhil Errachidia, 64,83
mm à Erfoud et 47,17 mm à Taouz. Les précipitations printanières sont généralement plus
importantes que l’automnales, la station d’Errachidia enregistre 42% des précipitations au
printemps et Erfoud 34%). La rareté des précipitations est due principalement aux reliefs
Atlasiques qui constituent une barrière aux influences océaniques.
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Précipitations
(mm)
20,00
18,00
16,00
14,00
10,00 ERFOUD
TAOUZ
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août MOIS
Figure 6: Précipitations moyennes mensuelles des principales stations de la zone d’étude durant les
années hydrologiques 1973/1974-2016/2017 (Ait Addi & Ben Abid, 2019)
3. L’évapotranspiration :
L’évaporation influe beaucoup sur des conditions climatiques au niveau du sol : elle
dépend essentiellement de la température, de l’humidité et de la vitesse du vent. Les conditions
régnant dans la zone étude font que l’évaporation potentielle est plus élevée que l’évaporation
réelle. L’évaporation enregistre 2935 mm/an à Barrage Hassan Addakhil Errachidia et 3357
mm/an à Erfoud et 5306 mm/an à Taouz. L’évaporation augmente donc du nord vers le sud. On
doit noter que la quantité de pluie qui tombe sur le bassin crétacé d’Errachidia est très inférieure
à la quantité d'eau évaporée.
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Chapitre 2 : Hydrologie / Hydrogéologie
I. Hydrologie :
1. Cours d’eau :
Le bassin crétacé d’Errachidia est traversé par plusieurs cours d’eau. Certains d’entre eux
proviennent du Haut-Atlas et entaillent à leur entrée de profondes gorges. D’autres cours d’eau
prennent naissance à l’intérieur du bassin. Ces cours d’eau sont alimentés par ruissellement des
eaux de pluie, de sources et du drainage des aquifères du Haut-Atlas ou du bassin du Crétacé.
On remarque que seuls les grands cours d’eau présentent un écoulement pérenne dans
leurs tronçons amont. Le reste des cours d’eau coulent seulement en périodes de crues.
Le réseau hydrographique peut être décrit par bassin des principales cours d’eau qui
traversent la zone d’étude d’Est en Ouest, à savoir : Guir, Ziz et Rhéris.
a. Bassin du Guir
Plus des deux tiers de la superficie des bassins sont situés dans le Haut-Atlas d’où
débouchent les deux Oueds principaux : l’Oued Guir et l’oued Bouânane. Dans son cours
atlasique, le Guir est presque pérenne en raison des apports de nombreuses sources qui
compensent les prélèvements pour l’irrigation. L’Oued Aït Aïssa qui est le principal affluent
alimentant le Bouânane ressemble beaucoup au Haut Guir et reçoit également de forts apports
de sources assurant un cours pérenne.
b. Bassin du Ziz
Le bassin versant du Ziz est très vaste et présente une forme assez régulière. Le réseau
hydrographique est riche en vallées importantes mais à faible développement de cours pérennes
; l’Oued Ziz présente un régime à tendances sahariennes. Le collecteur principal comprend :
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• Un cours moyen, de direction générale Nord-Sud, collecte les eaux du bassin
intermédiaire depuis le barrage Hassan Addakhil au Radier d’Erfoud. Dans la partie sud,
le Ziz coule dans ses alluvions largement étalées.
Les principaux affluents sont issus de l’Atlas : Oued Outerbat, Oued Nasla, Oued Talsast
et Oued Sidi Hamza.
c. Bassin du Rhéris
L’étendue et les conditions climatiques du bassin versant du Rhéris sont voisines de
celles du bassin du Ziz, aussi les caractères essentiels des régimes annuels et interannuels des
deux Oueds sont-ils analogues. Deux facteurs principaux déterminent une différence :
l’extension du bassin du Rhéris dans les massifs de l’Ougnate et du Saghro (alors que le Ziz ne
collecte que les eaux du Haut-Atlas seul), la longueur du trajet entre le débouché du Rhéris (et
de ses affluents) du Haut-Atlas et la plaine du Tafilalet, ainsi que les caractères morphologiques
de ces vallées (larges plaines alluviales) (Baki et al., 2017).
Le cours aval du Rhéris traverse une plaine aride avant d’entrer dans la plaine de
Tafilalet où il coule parallèlement à l’Oued Ziz, qu’il rejoint plus en aval (Baki et al., 2017).
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2. Sources d’eau :
Dans le bassin crétacé d’Errachidia, une dizaine de sources sont comptées. Ces sources
accusent des variations saisonnières et interannuelles avec des amplitudes de ces variations
diffèrent d’une source à l’autre (Navas et al., 2009).. La figure ci-dessous présente les
principales sources dans la zone d’étude.
Figure 8: Carte les principales sources du bassin crétacé (Ait Addi & Ben Abid, 2019)
- Les sources émanant des formations calcaires du Turonien qui totalisent un volume annuel
d’environ 14 Mm3/an.
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Tableau 1:Sources d’eau dans la Province d’Errachidia (Ben-Said, 2015)
II. Hydrogéologie :
Sur le plan hydrogéologique, le bassin d’Errachidia-Boudenib est constitué d’un
système aquifère multicouche composé de quatre niveaux aquifères principaux, logés dans des
formations géologiques d’âge Infracénomanien, Turonien, Sénonien et Plio-Quaternaire. Ces
niveaux aquifères sont plus ou moins communicants entre eux à travers des couches semi-
perméables de lithologie détritiques.
Cette nappe se cantonne essentiellement au lit majeur des oueds. Sa surface, est à moitié
occupée par des palmeraies. Du fait de l’hétérogénéité des formations quaternaires, les
caractéristiques hydrodynamiques de cet aquifère sont très variées. L’exploitation par puits
traditionnels commencée depuis plusieurs années, s’est intensifiée dernièrement par la mise en
marche de nombreuses stations de pompages privées et collectives dont le débit d’exploitation
varie de 20 à 70 l/s. La recharge est essentiellement assurée par les eaux de crues dans la rivière
et les précipitations ; la profondeur de l’eau de la nappe varie de 4 à 15 m, et son épaisseur
saturée est de 10 m en moyenne ; la transmissivité, de 3.10-3 à 9.10-5 m²/s (Aoubouazza et al.,
2021).
2. Nappes profondes :
a. Nappe Sénonienne :
La nappe du Sénonien est contenue dans des niveaux gréso-sableux, calcaires et argilo-
sableux. La transmissivité est de l’ordre de 5.10-4 m²/s. Cette nappe est essentiellement
exploitée par les puits traditionnels avec des débits de 2 à 10 l/s. La qualité des eaux est très
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variable et le résidu sec varie entre 0,5 et 10 g/l. Le sens d’écoulement général est du Nord vers
le Sud, avec des axes de circulation préférentielles de même direction que celles du Turonien.
Ces axes convergent vers les sources de Meski, Aoufous et Tarda, ce qui indique que le
Sénonien est drainé par ces sources (Aoubouazza et al., 2021).
b. Nappe Turonienne :
La nappe du Turonien est formée essentiellement de calcaires dolomitiques fracturés
d’une épaisseur de 100 m. Dans la vallée du Ziz, outre les puits traditionnels, cette nappe est
exploitée par des stations de pompage collectives, avec des débits variants entre 60 et 100 l/s.
Hormis certains forages présentant des salinités croissantes avec la profondeur, le résidu sec
varie entre 1 et 2 g/l. Le sens général de l’écoulement se fait du Nord vers le Sud. Ses exutoires
naturels sont présentés par les sources, qui contribuent dans le développement agricole
(Aoubouazza et al., 2021).
c. Nappe Infracénomanienne :
Cette nappe artésienne, est constitué de grès argileux et de sables gypseux. Elle a pour
substratum le Paléozoïque. La qualité des eaux est très variable d’un secteur à l’autre : douce à
l’Ouest du secteur d’étude (résidu sec varie entre 0,8 et 1,6 g/l), saumâtre à Aoufous (2 à 3 g/l)
et très minéralisée entre Douira et le radier d’Erfoud (le résidu atteint 14,3 g/l). Dans la vallée
de Ziz où l’eau est saumâtre, elle est exploitée par de nombreux puits traditionnels dont le débit
maximum ne dépasse pas 2 l/s. Les transmissivités sont faibles et varient entre 2.10-4 et 2,2 10-
3
m²/s (DRPE, 1989).
La carte piézométrique du bassin crétacé d’Errachidia est établie par Ben-said (Ben-
Said, 2015) sur la base des mesures piézométriques réalisées lors d’une compagne du terrain
(05/2015), complétée par les données actualisées des mesures piézométriques réalisées de
l’année 2006.
Elle montre que l'écoulement général de la nappe se fait du Nord vers le Sud avec des
axes de circulation orientés NE-SW et NW-SE. La structure de l’écoulement dans la partie Nord
du bassin est influencée par les sources de Tarda, Meski et Zaouiat Aoufous ; ce qui montre
l’échange probable entre les aquifères surtout le Sénonien et le Turonien.
Dans le secteur Ouest de Boudnib, on observe l’existence d’une ligne de partage des
eaux souterraines. On peut noter aussi l’existence d’un dôme piézométrique sous la Hamada du
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Guir ; ce dôme est soutenu par une recharge du Sénonien à partir des eaux d’orages sur la
Hamada.
L’aquifère est drainé, d’une part, par les oueds principaux du bassin et d’autre part par
les sources de Tarda, Meski et Zaouiat Aoufous.
Le bilan hydrique actualisé montre que la recharge la plus importante est celle issue de
l’infiltration directe des précipitations et les apports de crues (50%). Les apports profonds du
Haut Atlas représentent 24%. Les ré-infiltrations des eaux d'irrigation et des eaux des lâchés du
barrage Hassan Addakhil représentent respectivement 3% et 23% (D.R.H.E., 2008).
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Les sorties sont dominées les drainances vers le Quaternaire (46%), puis par les
prélèvements qui représentent 37%. Le drainage par les sources contribue à la décharge par
12% et les Khettaras mobilisent 5% des eaux, 65% des pompages globaux sont localisés dans
le complexe Sénonien-Turonien et mobilisent 24% de des réserves renouvelables du tout le
bassin crétacé (D.R.H.E., 2008).
Le tableau ci-dessous synthétise le bilan général des eaux souterraines de bassin crétacé
d’Errachidia :
Complexe
Composant du bassin Infracénomanien Total
Sénonien-Turonien
Infiltration directe des pluies 34,80 5,30 40,10
Ré-infiltrations des eaux
15,80 15,80 31,60
d'irrigation
Recharge à partir des eaux de
Recharge 24,10 5,10 29,20
crues
(Mm3/an)
Lâchés des barrages 3,50 1 4,50
Abouchement du Haut Atlas 21,28 10,96 32,24
Total Recharge Bassin
99,48 38,16 137,64
Crétacé
Sources 16,20 0 16,20
Prélèvements 33,60 18 51,60
Décharge Khettaras 4,70 2 6,70
(Mm3/an) Drainance 53,17 10,10 63,27
Total décharge Bassin
107,67 30,10 137,77
Crétacé
Donc, on observe un déficit total relativement faible (0,11 Mm3/an) justifié par les fortes
valeurs des sorties qui correspondent à la drainance et les prélèvements d’eau potable et
d’irrigation.
Le tableau ci-dessus montre que ce déficit est mise en jeu principalement dans le
complexe Sénonien-Turonien qui présente un déficit de 8.19 Mm3/an.
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Chapitre 3 : Qualité des eaux de la nappe turonienne
La qualité des eaux du bassin crétacé d’Errachidia a été le sujet de plusieurs études.
Dans ce présent chapitre, on listera quelques études réalisées sur la nappe turonienne de ce
bassin, en allant de la plus ancienne vers la plus récente.
I. Ammary (2007) :
Cette étude indiquent clairement une dégradation chimique de l'eau est causée par une
salinisation progressive due aux trois principales réactions chimiques. Il s'agit d'une forte
dissolution des chlorures, du gypse et anhydrite, et de la dolomitisation qui explique la sous
saturation en gypse ainsi que l'augmentation des teneurs en magnésium. Ces données sont
corroborées par la géologie du bassin (Ammary, 2007).
L'analyse hydrochimique des eaux permet d'entrevoir que l’eau des faciès Sénonien et
Turonien est douce sauf au point prélevé à l’Est d’Errachidia, qui présente un faciès sulfaté
calcique.
Alors, cette étude montre que le faciès chimique des eaux de l'aquifère Turonien est
variable selon les secteurs. Il est soit chloruré-magnésien, chloruré-calcique, chloruré-sodique
ou sulfato-calcique. Contrairement aux eaux de l'Infracénomanien, celles de l'aquifère turonien
ne dépassent pas 2.5g/l.
Pour la salinité, excepté les eaux des forages profonds artésiens ‘‘Infracénomanien’’, qui sont
fortement salées, on note pour les autres aquifères ‘‘Sénonien, Turonien, et Quaternaire’’, que
la salinité est moyenne à faible.
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Pour les faciès chimiques des eaux, cette étude montre que les eaux de l’aquifère
Turonien sont généralement caractérisées par la présence des faciès Bicarbonaté-calciques.
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Conclusion
Le bassin Crétacé d’Errachidia faisant partie de l’unité structurale du sillon Sud-atlasique,
est limité au Nord par l’accident Sud-atlasique et au Sud par les affleurements de l’Anti-Atlas
et la Hamada du Guir.
L'analyse hydrochimique des eaux permet d'entrevoir que l’eau de faciès Turonien est
douce sauf au point prélevé à l’Est d’Errachidia, qui présente un faciès sulfaté calcique. L’étude
physico-chimique montre que le faciès chimique des eaux de l'aquifère Turonien est variable
selon les secteurs. Il est soit chloruré-magnésien, chloruré-calcique, chloruré-sodique ou
sulfato-calcique
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Références
Ammary, B. (2007). Etude géochimique et isotopique des principaux aquifères du bassin
crétacé d ’ Errachidia et de la plaine (Vol. 212, Issue 0) [Université mohammed v – agdal
faculté des sciences rabat]. THÈSE DE DOCTORAT D’ETAT
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Agronomiques et Vétérinaires, Figure 1, 82–86.
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cartographie des ressources en eau dans le bassin versant de l ’ oued Rhéris ( Sud -Est du
Maroc ) Hydrogeological characterization and mapping of water resources in the Rheris
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Faculté des Sciences et Techniques.
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D.R.H.E. (2008). Etude de synthèse hydrogéologique du bassin crétacé d’Errachidia. Rapport
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Riad, S. (2003). Typologie et analyse hydrologique des eaux superficielles a partir de quelques
bassins versants representatifs du maroc. Université des Sciences et technologie de Lille ;
Université Ibnou Zouhr, Agadir.
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