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COMMUNE TAZART
PROVINCE EL HAOUZ
Version provisoire
CO Monoxyde de Carbone
DB Décibel
kWh Kilowattheure
O2 Oxygène
OD Oxygène Dissout
pH Potentiel Hydrogène
RESUME
L’ONUDI est une agence spécialisée des Nations Unies qui promeut le développement
industriel pour la réduction de la pauvreté, la mondialisation inclusive et la durabilité
environnementale. Le mandat de l’Organisation des Nations Unies pour le développement
industriel (ONUDI) est de promouvoir et d’accélérer le développement industriel inclusif et
durable dans les pays en développement et émergents et les économies en transition.
• la protection de l’environnement ;
HINODE SANGYO CO, LTD, contribue pour une société avec un recyclage durable par le
traitement de l’eau. L’entreprise offre des technologies et des services optimaux, de la
conception et la construction d’équipements de traitement des eaux usées au service après-vente
et à l’analyse, en réponse à la diversification des eaux usées.
La réalisation d'une station d’épuration des eaux usées à Douar Boughanim au Maroc, fait partie
des 13 projets sélectionnés par le Bureau de promotion des investissements et de la technologie
de l'ONUDI à Tokyo (ITPO Tokyo), suite à l'initiative du ministère japonais des affaires
étrangères dans le but promouvoir les entreprises japonaises sélectionnées et qui sont
L'objectif de ces projets est d'aider les pays en voie de développement et émergents à améliorer
l'environnement sanitaire et hygiénique dans la lutte contre le COVID-19 et à renforcer leur
capacité à atténuer les impacts des maladies infectieuses grâce à la démonstration, au transfert
et à la formation technique de technologies japonaises appropriées.
❖ But du projet
Le projet consiste à la mise en place d’une station d’épuration (STEP) de type boues activées
sur une superficie de 1000 m², pour l’épuration des eaux usées du douar Boughanim au niveau
de la commune Tazart, Province d’El Haouz et Région de Marrakech-Safi.
Le procédé de traitement des boues activées d’aujourd’hui a été inventé il y a plus de 100 ans.
L’un des problèmes majeurs du procédé est la dominance des microorganismes filamenteux,
qui provoquent le « gonflement » des boues. Le procédé à microbes dispersés inventé par
Hinode Sangyo Co Ltd, est une technologie révolutionnaire qui empêche le « gonflement ». Le
procédé à microbes dispersés utilise un dispositif appelé générateur de microbulles (Hinode
Microbubble Generator, HMB). L’appareil génère des microbulles en dissolvant efficacement
l’oxygène dans l’eau pour améliorer l’activité des microorganismes aérobies. Il réduit la
production de boues excessives à 75 % et assure un traitement en douceur des eaux usées
hautement contaminées. L’installation de l’appareil est facile, et il est à la fois économique et
économe en énergie
Le procédé d’épuration par boues activées à faible charge s’avère le mieux adapté au contexte
socio-économique et environnemental. Ce choix tient compte des contraintes
environnementales liées au choix du site d’épuration et des performances épuratoires ciblées.
En effet, le procédé d’épuration retenu présente plusieurs avantages : Il permet, d’une part de
développer une biologie susceptible d’obtenir des rendements d’élimination élevés sur la
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EIE- Station d’épuration
pollution azotée et organique biodégradable, allant de 85 à 95 % pour la DBO5 et les MES et
de 90 à 98 % pour les bactéries.
Aussi, il produit des boues stabilisées simultanément au traitement de l’eau, ce qui permet de
s’affranchir d’un système de stabilisation avale des boues. La boue stabilisée biologiquement
est non fermentescible, de meilleure qualité et permet d’atténuer tout risque de développement
d’odeurs.
Aussi pour le bon fonctionnement d’une STEP boues activées faibles charges, il est nécessaire
d’avoir du personnel qualifié pouvant assurer l’exploitation, surtout que ce procédé est
accompagné par la production d’importants volumes de boues, nécessitant une gestion
quotidienne.
❖ Impacts du projet
La mise en place de la station d’épuration présente de nombreux avantages, dont les principaux
sont :
Néanmoins, ces impacts seront fortement réduits en considérant les mesures d’atténuation
proposées. Ces mesures englobent les dispositions suivantes :
• Mise en place d’un écran végétal par plantation des arbres autour de la STEP ;
• Intégration de la STEP dans le paysage local, le pourtour des bâtiments de la STEP doit
être en gazonné avec une clôture en maçonnerie ;
• Suivi et surveillance lors de la mise en œuvre de l’opération d’étanchéité des bassins ;
• Suivi régulier de la qualité des eaux usées épurées ;
• Evacuation et traitement des boues par l'homologue local du projet ;
• Réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation des espaces verts créés ou
existants et des périmètres irrigués à proximité.
Le programme de surveillance vise à assurer que les mesures proposées dans l’étude pour
réduire les impacts négatifs du projet seront appliquées. Un surveillant de l’environnement
assistera à la réalisation des travaux pour vérifier l’adéquation des mesures proposées au
préalable pour atteindre les objectifs poursuivis de protection de l’environnement.
Un certain nombre d’aspects devront faire l’objet d’une attention particulière durant le
déroulement des travaux :
Paramètres
Composante Fréquence Méthode/Point d’analyse
mesurés
A l’entrée et à la sortie de la
DCO, DBO5 Hebdomadairement
STEP
❖ Cadre législatif
De point de vue législatif, le projet doit se conformer aux lois et règlements, notamment ceux
régissant :
SUMMARY
UNIDO is a specialized agency of the United Nations that promotes industrial development for
poverty reduction, inclusive globalization and environmental sustainability. The mandate of the
United Nations Industrial Development Organization (UNIDO) is to promote and accelerate
inclusive and sustainable industrial development in developing and emerging countries and
economies in transition.
UNIDO’s vision is a world where economic development is inclusive and sustainable and
economic progress is equitable. The Organization focuses on four main thematic areas:
The environmental and social impact study of a Waste Water Treatment Plant (WWTP) project
in Douar Boughanim, was entrusted by the company HINODE SANGYO CO, LTD to the
engineering office HYDRAUMET.
❖ Project's objective
The project consists on setting up an activated sludge wastewater treatment plant (WWTP) on
an area of 1000 m², for the treatment of sewage water of douar Boughanim at Tazart territorial
commune, province of El Haouz, region of Marrakesh-Safi.
The activated sludge process today was invented more than 100 years ago. One of the major
problems of the process is the dominance of filamentous microorganisms, which cause
“bulking” of the sludge. Dispersed-Microbes Process invented by HINODE SANGYO Co.,
Ltd. is a revolutionary technology that prevents the “bulking.” The Dispersed-Microbes Process
employs a device called Hinode Microbubble Generator (HMB). The device generates
microbubbles by efficiently dissolving oxygen in the water to enhance the activity of aerobic
microorganisms. It reduces generation of excessive sludge to 75% and ensures smooth
processing of highly contaminated wastewater. Installation of the device is easy, and it is both
cost and energy efficient.
The low load activated sludge treatment process is found to be the best suited to the socio-
economic and environmental context. This choice takes into account the environmental
constraints linked to the choice of the purification site and the targeted purification
performances.
Also, it produces stabilized sludge simultaneously with the water treatment, which eliminates
the need for a downstream stabilization system of sludge. The biologically stabilized sludge is
non-fermentable, has better quality and helps to reduce any risk of odor development.
Thus, for a proper functioning of a low load activated sludge WWTP, it is necessary to have
qualified staff able to ensure the operation, especially since this process is accompanied by the
production of large volumes of sludge, requiring daily management.
❖ Project impacts
Taking into account the nature and socio-economic scope of the project, the impact area will be
limited to the immediate vicinity of the treatment plant on a circumferential area: WWTP
installation site, all within a radius of 1 km.
The realization of the wastewater treatment plant has many advantages, the main ones being:
Given its nature, the construction project for the wastewater treatment plant has minor negative
impacts on the environment, the main ones being:
However, these impacts will be greatly reduced by considering the proposed mitigation
measures. These measures include the following provisions:
The surveillance program is designed to ensure the progress of construction work is properly
controlled under the conditions and consideration of the measures proposed in the study to
reduce the negative impacts of the project. An environmental supervisor will assist in carrying
out the work to verify the adequacy of the measures proposed beforehand to achieve the
objectives of environmental protection.
A number of aspects should be given special attention during the progress of the work:
The monitoring program refers to observations made in the field and the assessment of impacts
and mitigation measures. It aims to identify the measures to be monitored in order to assess,
respectively, the actual relevance and performance.
❖ Legislative framework
From a legislative point of view, the project must comply with laws and regulations, in
particular those governing:
2. Milieu physique
2.1.Climatologie
2.1.1. Climat1
La commune de Tazart a un climat semi-aride, avec un été chaud et sec (entre mai et octobre)
et en hiver rigoureusement humide et tempéré (entre novembre et avril), avec un contraste
verdure-sécheresse impressionnant.
Pluviométrie1
La saison pluvieuse couvre en moyenne la période allant d’octobre à mai. Les pluies tombent
régulièrement en automne et en hiver.
La pluie moyenne annuelle tourne autour de 300 mm et ne dépasse guère les 200 mm pendant
les saisons de sécheresse avec une moyenne annuelle de 280 mm/an.
Température1
Ce paramètre présente une variabilité interannuelle, mais il est peu variable d'une année à
l’autre. Les mois les plus froids sont décembre, janvier et février où la moyenne annuelle est
de 19 °C.
La température relativement faible oscillant entre 12°C et 26 °C. Elles atteignant rarement les
40 °C aux mois de Juillet et Août.
Evaporation et évapotranspiration1
Le maximum mensuel se situant en août (173 à 259 mm) et le minimum en janvier (77 à 89
mm).
2.1.2. Vents
Les vents dominants, dans la commune, sont de direction Nord et nord-ouest ; ils sont violents
au cours de la saison d'hiver, avec une moyenne annuelle de 4 km/h.
1 http://fr.climate-data.org/location
2.2.Pédologie
Les sols au niveau El Haouz sont limités aux dépressions inter dunaires. Ils sont variés, de
bonne qualité et formés essentiellement à partir des limons. Quatre principaux types de sols
sont rencontrés dans la zone irriguée : les vertisols «tirs qui représentent 57 % de la superficie
irriguée, les sols sablo‐limoneux «faïd » (20%), les sols sableux« rmel » (16%) et les sols
châtains et rouges «hamri» (7%).
Au niveau du site de projet, le sol est de type tirs qu’est caractérisé par sa richesse en débris
organiques ce qui explique sa fertilité.
Site projet
2.4.Topographie
Sur le plan topographique, le territoire de la zone d’étude est généralement plat ou légèrement
ondulé. Les points culminants ne dépassent pas 750 m d'altitude.
2.5.Hydrologie et hydrogéologie
Ressource en eau superficielle
La zone d’étude est caractérisée par l’existence de chaabat, situé à proximité du site
d’installation de la STEP et qui pourrait être l’exutoire des eaux usées épurées en cas d’un
surplus.
Par rapport à la qualité des eaux de la nappe du Haouz-Mejjate est généralement acceptable et
apte à l’approvisionnement en eau potable ou pour l'irrigation.
3. Milieu biologique
3.1.Flore
D’après des recherches bibliographiques relatives à la flore au niveau de la zone d’étude, la
couverture végétale est très peu abondante et très sporadique. Ces terrains non boisés, sont
propices à l’agriculture. Quelques arbres d’olivier et de caroubier sont repérés.
Dans le périmètre d’étude, les formations végétales ligneuses hautes naturelles ont totalement
disparu suite à la pression anthropique. De rares représentants des formations forestières,
autrefois occupant la région, sont actuellement rencontrés dans quelques cimetières ou
marabouts. De tels sites délictuels restent des témoins de l’aire de répartition du Cactus (Figue
de Barberie).
Actuellement, le tapis végétal des terrains est réduit, à des ermes (flore à base d’herbacées). Ces
formations herbacées montrent une structure et une composition floristique apparemment très
homogènes et ne laissent apparaître que deux faciès suivants :
3.2.Faune
Généralement et d’après la visité du terrain, la zone d’étude n’abrite pas de faune particulière.
Des animaux domestiques et de basses cours, ainsi que quelques ovins, bovins et équidés, sont
repérés au niveau du périmètre étudié.
4.1.Démographie et population
La population de la commune de Tazart est majoritairement rurale. Elle a été estimée lors du
recensement de 2004 à 14 583 habitants, et le nombre de foyers compte environ 2 292 ménages.
Par contre en 20142, le nombre total de la population à la commune Tazart augmente à 15 243
habitants avec 2 660 ménages.
Le douar Boughanim compte une population de 960 Habitants répartis sur 128 ménages selon
le dernier recensement effectué au niveau du douar.
4.2.Activités économiques
L’activité agricole est l’activité économique principale et elle est concentrée dans la majorité
de la commune, Les systèmes de cultures sont dominés par les caroubiers et l’olivier.
Au niveau de la zone d’étude, la population est presque rurale, s’active essentiellement dans le
domaine agricole à hauteur de 80%.
Figure 4: L'olivier
5. Climat sonore
Le site du projet est éloigné des grandes agglomérations. La commune de Tazart se trouvent à
l’intérieur d’une zone rurale, cependant, lors de nos visites sur la zone d’étude, aucune source
de bruit remarquable n’a été identifiée dans le site projet (absence de pôles industriels
notamment).
6.3.Voirie
Le réseau routier est moyen dans le douar de Boughanim se caractérise par la présence de la
route régionale R 210.
1. Aire d’étude
Afin d’évaluer et de bien cerner les impacts directs de mise en place de la station d’épuration
sur le milieu récepteur, la zone d’étude a été déterminée en tenant compte du secteur
d’intervention envisagé ainsi que de l’étendue des répercussions anticipées. Comme les
différentes composantes du milieu sont susceptibles d’être affectées à des degrés divers et sur
des étendues différentes par rapport au site des travaux, la zone d’étude englobe trois échelles
différentes notamment : l’échelle locale, zonale et régionale.
• L’échelle locale couvre le site potentiel d’implantation pour la STEP, les douras
existants et s’étend jusqu’à l’ensemble du territoire de la commune de Tazart ;
• L’échelle zonale, inclut l’échelle locale et s’étend jusqu’aux territoires environnants
formant la province d’El Haouz ;
• L’échelle régionale inclut l’échelle zonale et couvre l’ensemble de la région de
Marrakech- Safi et arrières- pays environnants.
On a choisi ces trois échelles aussi bien pour définir les éléments qui subiront un impact direct
dû à la réalisation de ce projet que pour élaborer les inventaires de géologie, végétation, sols,
émissions atmosphériques, hydrologie, usage des sols, socio-économie, déchets et rejets et
infrastructures.
2. Justification du projet
La suppression des irrigations par les eaux usées brutes, réduira les risques de pollution
de la nappe phréatique par infiltration.
La mise en œuvre du projet participera à une gestion rationnelle des eaux dans la zone
d’étude.
La réalisation d'une station d’épuration des eaux usées à Douar Boughanim au Maroc, fait partie
des 13 projets sélectionnés par le Bureau de promotion des investissements et de la technologie
de l'ONUDI à Tokyo (ITPO Tokyo), suite à l'initiative du ministère japonais des affaires
étrangères dans le but promouvoir les entreprises japonaises sélectionnées et qui sont
enregistrées auprès de la Plateforme de promotion des technologies durables (STEPP) de
l'ONUDI ITPO Tokyo.
L'objectif de ces projets est d'aider les pays en voie de développement et émergents à améliorer
l'environnement sanitaire et hygiénique dans la lutte contre le COVID-19 et à renforcer leur
capacité à atténuer les impacts des maladies infectieuses grâce à la démonstration, au transfert
et à la formation technique de technologies japonaises appropriées.
3.3.Station d’épuration
3.3.1. Justification du choix du site
Le statut foncier du terrain est propriétaire des habitants du douar, ces habitants ont cédé le
terrain pour l'association Boughanim pour le développement agricole (Annexe 5).
L'assainissement liquide a pour objet d'assurer l'évacuation de l'ensemble des eaux usées ainsi
que leur rejet dans les exutoires naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la
santé publique et de l'environnement.
Les réseaux sont à écoulement libre mais peuvent comporter certaines sections en charge. On
choisit pour notre cas le système séparatif pour la facilité technique de sa mise en place et le
coût de son installation.
- Système séparatif :
▪ Les eaux usées domestiques (eaux vannes et eaux ménagères) acheminées vers la station
de traitement.
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EIE- Station d’épuration
Ce type de système prévoit un acheminement des eaux usées jusqu’à la station
d'épuration.
▪ Les eaux pluviales seront drainées superficiellement à l’aide de canalisations
superficielles, ces eaux drainées seront acheminées vers le cours d’eau traversant le
douar.
Les eaux usées collectées par le réseau d’assainissement du village sont interceptées vers une
station d’Epuration de type HMBS. Il s’agit d’un système compact, intensif de type boues
activées de faible à moyenne charge :
Traitement primaire
a) Dégrillage :
Dans cette étape on utilise des écrans et des réservoirs pour enlever la majorité d’éléments
solides. Cette étape est extrêmement importante parce que les éléments solides représentent
environ 35 % des éléments polluants qui doivent être enlevés. Habituellement, les écrans sont
La fonction de dégrillage est réalisée en amont du réacteur biologique afin de protéger les
équipements d’aération et de brassage. Cette fonctionnalité est assurée par un dégrilleur
automatique (Screen).
Le réservoir des eaux brutes constitue un bassin de relais entre les eaux provenant de la chambre
des dégrilleurs et le bassin d’ajustement. Les eaux y convergent par écoulement gravitaire après
l’élimination des particules grossières et/ou fines retenues par le dispositif mécanique de
dégrillage-dessablage. Une durée de rétention hydraulique de 8H est assurée avant le relevage
des eaux par une pompe submersible vers le bassin d’égalisation.
c) Bassin d’égalisation
Le bassin intermédiaire d’égalisation joue le rôle de rétention temporaire des eaux provenant
du bassin des eaux brutes. En moyenne, le bassin assure une durée de rétention avoisinant 8H.
Il constitue le lieu de prolifération primaire des microorganismes introduites par l’entremise de
la pompe d’injection de la cuve d’incubation. A ce stade, en fonction des propriétés physico-
chimiques du milieu récepteur, les paramètres tels que le pH et la température sont ajustés pour
déclencher une maturation exponentielle de la population bactérienne avant l’introduction de
celle-ci vers le bassin d’aération, par une pompe de relevage prévue à cet effet.
d) Réacteur biologique :
Réacteur biologique de type séquentiel batch réacteur qui fonctionne en batch et assure dans le
même bassin la fonction d’aération et de clarification.
e) Filtration
Afin d’assurer un minimum de matière en suspension, Le système de filtration est aussi mis en
place afin de permettre la réutilisation des eaux épurées en agriculture.
Le système de filtration est composé d’un réservoir en matériaux composite à forte résistance
mécanique, avec une vanne automatique, un système de diffusion interne, un kit d’accessoires
pour connexion de la vanne, un accessoire pour pilotage en pression et la première recharge de
matériel filtrant.
Lors du cycle de lavage du filtre une partie des eaux sortie en contre-courant sera évacuée vers
le réacteur biologique
Les eaux en aval du système de filtration seront réutilisées dans l’irrigation des terrains
agricoles du village ou évacuer par ruissellement en cas du surplus.
Les boues décantées au niveau du bassin de décantation primaires et celles excédentaires dans
le bassin d’aération seront évacuées par pompes à boues vers un bassin de séchage des boues,
ou elles subissent un traitement de déshydratation, de stabilisation et de séchage afin qu’elles
soient valorisées comme composte.
✔ Aération :
Les RBS constituent une variante particulière de procédé par boues activées.
Le rôle du bassin d'aération ou un réacteur biologique est d’aider les bactéries à éliminer plus
rapidement les polluants.
Ce processus se déroule au niveau de la masse biologiquement active présente dans les eaux
usées résultant du processus de floculation des particules colloïdales et inorganiques et des
cellules vivantes, principalement les bactéries et protozoaires – les boues activées. De ce
procédé résulte la dégradation de la matière organique biodégradable en matières minérales et
décantables.
L’effluent est aéré par un système de fines bulles alimenté par un électro souffleur, contrôlé par
une horloge programmée. L’aération assure la dégradation biologique des eaux usées en
aérobie, qui garantit de cette façon un haut niveau de traitement, bien comme, l’absence
d’odeurs désagréables. Les niveaux de bruit générés par le ventilateur sont négligeables.
L’aération de la masse liquide est assurée par un système de diffusion de fines bulles de
rendement élevé, comprenant un ensemble de diffuseurs avec un système anti-colmatage
alimenté par un souffleur de canal latéral.
La fonction de brassage est assurée par un système de brassage afin d’assurer une distribution
homogène du substrat et de l’oxygène dissous.
✔Clarification
Tableau 2 : Les valeurs des paramètres d’analyse de la qualité des effluents entrants (estimation de la part de
Hinode Sangyo)
Les eaux usées épurées à la sortie de la STEP doivent présenter les concentrations maximales
suivantes (Selon Arrêté n˚ 1607-06 du 29 joumada II (25juillet 2006) portant fixation des
valeurs limites spécifiques de rejets domestiques) :
Le choix des matériaux des canalisations dans le cadre de la présente étude sera fait en prenant
en considération tous ces facteurs.
Le calcul des débits d’eaux usées dépend de la consommation d’eau potable, du taux de retour
à l’égout ainsi que du taux de raccordement au réseau d’égout. Elle est calculée comme suit :
Avec :
Le calcul des besoins de consommation d’eau potable se fait sur la base de la formule
suivante :
𝐏pb=TB×Ptot
Avec :
Le calcul de débit de pointe lors du jour de production maximale est fait en se basant sur la
pointe journalière relative à la consommation en eau potable. Le débit maximal journalier se
calcule de la manière suivante :
Le coefficient de la pointe journalière Cpj est le rapport du volume moyen d’eau potable des
trois journées successives les plus chargées de l’année sur le volume moyen annuel. Pour
notre cas 𝑪𝒑𝒋 = 𝟏. 𝟓
Le coefficient de pointe horaire Cph ce définit comme le rapport du débit maximum dans
l’heure la plus chargée Qmax, Eu sur le débit moyen journalier Qm, Eu.
Le coefficient de pointe horaire est déterminé par la formule ci-dessus, en cas d’absence de
statistiques :
𝒃
𝑪𝒑𝒉 = 𝒂 + Cph ≤3; a=2; b=1.5
√𝑸𝒎,𝑬𝒖(𝒍⁄𝒔)
𝟑
𝑪𝒑𝒋 × 𝑪𝒑𝒉 × 𝑸𝒎, 𝑬𝒖(𝒎 ⁄𝒋) × 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑸𝒎𝒂𝒙, 𝑬𝒖 =
𝟐𝟒 × 𝟑𝟔𝟎𝟎
Le modèle de calcul adopté pour la détermination des apports pluviaux par un bassin versant
élémentaire et en assemblage est le modèle de Caquot.
Ce modèle est basé sur la formule dite superficielle de Caquot qui se présente comme suit :
𝟒𝑨𝒕(𝑻)
𝑸(𝑻) = 𝑲(𝑻) × 𝑰𝒙(𝑻) × 𝑪𝒚(𝑻) × 𝑨𝒛(𝑻) ×
𝑳²
Avec :
K(T) ; x(T) ; y(T) ; z(T) et t(T) sont les paramètres d’ajustement fonction des coefficients
de Montana a et b correspondant à la période de retour T en question
• k=(a/6.6)*0.5^b)^x
• x=(-0.41*b)/(1+0.287*b)
• y=1/(1+0.287*b)
• z=(0.507*b+0.95)/(1+0.287*b)
Coefficient de ruissellement
Aj Cj. Aj
Lj
Lj
2
L j
Bassins en série
Aj
Ij
A j
Nous cherchons toujours à éviter le dépôt des matières solides transportées ou à faciliter leur
reprise dans les conduites. Cela se traduit par des limitations inférieures en vitesse moyenne
d’écoulement appelées « conditions d’auto-curage ».
Pour assurer les conditions d’auto-curage dans le réseau d’évacuation des eaux pluviales, la
vitesse d’écoulement pour le 1/10 du débit à pleine section doit être supérieure ou égal à 0,6
m/s.
Pour déterminer les sections des canalisations de collecte d’eau usée il faut évaluer les débits
de pointe et aussi les débits minimaux pour vérifier les conditions d’auto-curage et cela pour
chaque tronçon.
Calcul des sections
Avec
• K : coefficient de Strickler.
• Q : Débit en m3/s.
• R : Rayon hydraulique.
• I : pente (m/m).
𝟑
𝑸 ⁄𝟖
D’où : 𝑫 = 𝟎. 𝟐𝟕𝟓 × 𝟑
𝑰 ⁄𝟏𝟔
Afin d’éviter, d’une part la formation de dépôts dans les collecteurs en garantissant l’auto-
curage des réseaux et, d’autre part, de minimiser les risques de dégradation des joints et
d’abrasion des collecteurs, les vitesses d’écoulement doivent être comprises entre 0,5 m/s et
5 m/s.
• pour un remplissage égal au 2/10 du diamètre, la vitesse d’écoulement doit être égale à
au moins 0,30 m/s.
L’alimentation en eau potable sera assurée par une conduite d’eau potable, à partir du réseau
d’une fontaine.
L’alimentation en électricité de la STEP sera effectuée par les énergies renouvelables à travers
la mise en place des panneaux solaires en combinaison avec le raccordement au réseau ONEE-
branche électricité,
Lorsque l’énergie solaire ne fonctionne pas en raison de temps pluvieux, le système basculera
automatiquement à l’électricité domestique
L’accès au site de la station d’épuration sera réalisé à travers une piste carrossable reliant la
route régionale R210 et la STEP.
Après la mise à niveau du terrain naturel et pour faciliter l'accès à chaque ouvrage d'épuration,
plusieurs voies internes et périphériques seront prévues, permettant d’accéder aux différents
ouvrages et de faciliter l’évacuation des boues et des refus des prétraitements
Il est prévu de clôturer tout le site de la station d'épuration par un grillage plastifié à simple
torsion, avec des mailles de 50x50 mm en forme de losange et un rang de ronce en fil d'acier,
galvanisé et plastifié, ce grillage sera maintenu par des poteaux tubulaires soudés, galvanisés à
l'intérieur et à l'extérieur. Les accessoires (fils et baguettes de tension, fils de ligature, colliers
tendeurs et ronce) sont également en acier galvanisé et plastifié.
Toutefois, au passage de l'entrée, la clôture sera en maçonnerie et ce, pour empêcher l’entrée à
toute personne étrangère, au personnel de la station.
Pour une meilleure intégration de la station d’épuration, dans le paysage de la zone, elle sera
entourée d’une double rangée de plantations adaptées aux conditions climatiques de la région.
Ces plantations assureront la protection du douar Boughanim et des localités rurales éventuelles
contre l’arrivée des mauvaises odeurs qui peuvent émaner de la station d’épuration en cas de
vents orientés vers les habitations.
• 1 rangée d’arbustes divers comme par exemple Latana, Hibiscus, Nerium ou Oleander
• 1 rangée mélangée d’arbres d’essence plus haute composée de Poinciann, Tiupana Tipo,
Khaya sénégalensis et Albizia Lebbech.
Les surfaces engazonnées seront réalisées par un apport de terre végétale de 20 cm d'épaisseur
suivi d'un engazonnement au niveau de la station d'épuration et ce au droit de l’entrée de la
STEP et au niveau de certains ouvrages d’épuration. L’apport en terre végétale sera constitué
par les déblais des ouvrages d’épuration.
4. Coût du projet
La suppression de rejets directs dans le milieu naturel par les nouveaux branchements
permettra de réduire la pollution des cours d’eau.
La réalisation du projet entraînera la suppression des stagnations et débordements des
eaux usées et l’amélioration du bienêtre de la population bénéficiaire ;
La suppression des irrigations par les eaux usées brutes, réduira les risques de pollution
de la nappe phréatique par infiltration.
L’amélioration de la qualité des ressources en eau ;
La mise en œuvre du projet participera à une gestion rationnelle des eaux dans la zone
d’étude et permettra une meilleure valorisation du douar.
La réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation des espaces verts et des
périmètres irriguées.
1.3.Impacts socio-économiques
La construction de la STEP nécessitera l’embauche de mains d’œuvre temporaires. Les
principales retombées économiques associées seront :
L’impact des gaz d’échappement (et du bruit) pourra constituer une nuisance le long des routes
d’accès aux chantiers, qui sont fréquentées pour le transport des équipements et matériaux par
génération. La population résidente distribuée le long de ces accès peut être affectée par ces
nuisances. Le secteur de transport génèrera diverses émissions polluantes, vue la nature des
combustibles d’origine fossile qui sont majoritairement utilisés : CO2, CO, NOx, SO2 et
particules solides.
Notant que l’effet principal du projet sur la qualité de l’eau durant les travaux de construction
sera l’introduction de matières particulières en suspension provenant des travaux qui ont lieu
dans les cours d’eau, les augmentations de matières particulières en suspension seront en
général faibles.
En phase de chantier, le projet consommera une quantité d’eau faible, pour la maîtrise des
émissions de poussières (arrosages) et les installations sanitaires ainsi l'eau va être consommée
pour effectuer les travaux (Mélange du béton etc.). La fréquence des arrosages dépendra des
conditions atmosphériques spécifiques à chaque cas et devra être suffisant pour éviter la
poussière, il n’est pas prévu d’autre consommation d’eau.
L’ouverture ou l’aménagement des accès, ainsi que l’implantation de la STEP, auront un effet
direct sur les caractéristiques des sols des superficies affectées.
Les travaux d’excavation pour creuser les bassins et les lits de séchage vont produire des déblais
dont certains ne pourront peut-être pas réutilisés sur site. Leur dépôt dans des endroits
inadéquats peut avoir un impact sur l’environnement.
L’étendue très limitée du site de la STEP fait que l’impact de sa construction sur la faune et la
flore de la zone est très modeste.
2.6.Impacts socioéconomiques
Le lancement des travaux de construction aura des retombées économiques pour les habitants
locaux et ce par la création d’un certain nombre d’emplois temporaires.
Les effets les plus significatifs pendant la phase de chantier sont produits par une hausse des
revenus et de l’emploi générés par l’entreprise constructrice, par les fournisseurs et par les
entreprises productrices de biens de consommation. De plus, cette hausse de revenus entraînera
une augmentation des fonds publics comme conséquence de l’élargissement des bases
imposables. Ces effets sont majeurs, d’autant plus élevés que l’investissement initial est grand
et cela représente des bénéfices socioéconomiques.
o Les déchets domestiques : Ces déchets incluent principalement des déchets organiques
issus des cantines et des individus, emballages et bouteilles plastiques, bouteilles en verre
et cartons.
Les impacts sur la santé et la sécurité publique peuvent être résumés par les risques d’accidents
et d’apparition de problèmes de santé par les conditions de stockage et de manipulation
inappropriée et les engins de travaux publics spécifiques.
Hors site, l’augmentation du trafic de camions lié aux activités de chantier peut, sur certaines
sections de routes, soit déjà fortement encombrées ou de largeur réduite, accroitre le risque
d’accident de la circulation pour les usagers ou les résidents vivant le long de la voie.
La phase de plus grande affluence correspondra au défrichement initial et à la mise en place des
fondations avec la présence de camions pour le transport de matériel. Il peut également y avoir
L’effet se produit à court terme, commençant avec les travaux, et il est restreint à un rayon
proche de la STEP au réseau routier d’accès à celui-ci. Il disparaîtra avec l’achèvement des
travaux.
Il s’agit d’un impact simple et non synergique, puisqu’il n’entraîne pas d’autre effet, ni ne
s’ajoute aux effets d’autres impacts.
Les travaux de résorption des points noirs et l’arrêt des rejets directs d’eaux usées dans le
milieu naturel, auront un impact positif sur la qualité de l’air au sein de la zone d’étude en
limitant les émissions d’odeurs actuelles.
Cet impact positif est d’intensité moyenne, localisé à quelques points du périmètre d’étude, son
importance est donc faible.
o STEP
L'épuration des eaux résiduaires est fréquemment à l'origine de mauvaises odeurs : les eaux
usées sont chargées en matières organiques, en composés azotés et phosphorés, qui induisent,
directement ou indirectement, la formation de composés malodorants au cours du processus
d’épuration.
Bien que le procédé d’épuration par boues activées, reste celui qui présente le moins de
problèmes olfactifs lorsqu’il est bien géré, des mesures devront être prises compte tenu de la
situation géographique de la future station d’épuration. En effet, une limitation optimale des
nuisances olfactives des installations de la STEP semble indispensable au maintien d’une
ambiance saine aussi bien pour les populations limitrophes que pour le personnel de la STEP.
Seul le personnel exploitant de la STEP risque d’être incommodé par les nuisances olfactives.
Les opérations de curage des réseaux constituent une source de pollution potentielle de la nappe
par les lixiviats des boues déposées si elles ne sont pas évacuées.
Les impacts sont temporaires, réversibles et d’importance faible vue la profondeur importante
de la nappe.
o STEP
Les eaux traitées seront directement rejetées dans chaabat à quelques mètres de la STEP. Il faut
souligner l'état actuel de dégradation de la ressource en eau est due essentiellement aux rejets
des eaux usées non traitées, directs et indirects dans le cours d’eau. L'impact du projet de la
station d'épuration sur cette chaabat est jugé d'importance majeure vue qu’il favorisera
l’amélioration de la qualité des eaux.
En effet, la station d'épuration des eaux usées permettra un traitement qui répond aux normes
marocaines de la qualité des rejets liquides. Cependant, tout dysfonctionnement ou mauvaise
exploitation de la STEP générera une pollution de chaabat par des eaux usées non épurées. Il
est donc important de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une bonne
exploitation de la STEP.
En relation avec les boues issues d’épuration des eaux usées sont également une source de
pollution potentielle de la nappe si elles ne sont pas traitées et évacuées correctement (en cas
de stockage à longue durée).
Au vu des quantités des boues séchées et stabilisées, graisses, sables et refus de dégrillage
produits, il paraît pertinent de procéder à l’évacuation des déchets à une fréquence minimale
hebdomadaire, essentiellement pour les boues.
Cette collecte nécessitera potentiellement plusieurs passages de camions bennes. A ces boues,
s’ajouteront les boues de curages des conduites de transfert et de collecte, ainsi que les ouvrages
annexes.
Ces déchets supplémentaires vont être évacués au niveau de la décharge la plus proche.
Il s’agit d’impacts de faible intensité, d’étendue spatiale limitée et donc de faible importance.
- Une base vie pour les ouvriers sera installée temporairement au niveau du site projet;
- Mise en place d'un programme de sensibilisation et de formation des employés sur tous
ces aspects environnementaux liés aux activités de construction.
- Mise en place d’un système de nettoyage facile et rapide à mettre en place en cas de
déversement accidentel.
- Récupération des déchets solides du chantier (débris de bois, pièces métalliques, etc.).
- Réservation et aménagement adéquats pour les ateliers d’entretien des engins des
chantiers, avec un dispositif de récupération des produits usés efficient.
- Les matériaux du chantier (peintures, solvants, hydrocarbures) seront stockés sur des
aires sécurisées. De même, il faut éviter l’introduction d’hydrocarbures dans le sol.
Afin de rendre possible la récupération des superficies d’occupation temporaire, une première
mesure à réaliser au début des travaux d’exécution de la STEP sera l’enlèvement et le stockage
de la couche superficielle de terre, cette terre devra être ensuite réutilisée dans les travaux de
restauration, facilitant la récupération des terrains d’occupation temporaire.
- Une fois les travaux finis, nécessité d’aménager les sites pour qu’ils retrouvent
l’apparence naturelle du paysage environnant.
Il est recommandé aussi d’utiliser au maximum les matériaux issus des déblais comme
matériaux de remblais, si leurs caractéristiques géotechniques le permettent, ou d’entreposer
les matériaux excédentaires suivant un plan de terrassement harmonieux avec le paysage et
facilitant au maximum une repousse végétale.
Une sensibilisation de la population locale aux bénéfices de la station d’épuration permet une
meilleure acceptation de la STEP et de l’impact paysager.
- Le choix de la période des travaux afin d’éviter les zones sensibles pour la faune ;
- Il importe d’engager la plantation d’espèces végétales arborées et arbustives
(autochtones) peu consommatrices d’eau et d’y introduire le plus grand nombre
d’espèces différentes. L’efficacité de l’écran végétal dépend de la taille et la densité des
arbres, pour assurer le temps pour la croissance des arbres. Les travaux de réalisation de
la clôture et l’implantation de l’écran végétal seront prévus au cours de la réalisation de
la STEP et ce pour protéger les arbres contre les animaux et assurer leur efficacité avec
la mise en service de la STEP. Le choix des espèces à planter sera fait en concertation
avec les services des HCEFLCD.
Il sera important de faire appel, dans la mesure du possible, aux entreprises locales. Ces emplois
sont des emplois directs et temporaires.
- Mise en œuvre d'une collecte sélective des déchets à des fins de recyclage par une
société spécialisée ;
- Enfouissement des déchets inertes comme les produits béton de démolition dans des
sites à réhabiliter : par exemple comblement de zones d'emprunt au niveau de la zone
des carrières.
Afin de se conformer à la législation en vigueur en matière de déchets de chantier, un plan de
gestion des déchets incluant un « plan de gestion des produits dangereux » devra être rédigé.
A la fin des travaux, les installations temporaires doivent être démantelées, les zones concernées
nettoyées et restaurées, les matériaux doivent être recyclés et l’excédent transporté dans la zone
de stockage la plus proche.
- Organiser et veiller à équilibrer le trafic sur les axes routiers reliant le site avec les
grandes agglomérations.
- Organiser les horaires de la fourniture des matériaux pour le chantier ainsi que le
transport des déchets.
- Eviter les mouvements des engins de travaux et de montage des installations qui peuvent
gêner le déroulement normal de la circulation sur les voies publiques desservant le
chantier.
- Mettre en place une signalisation temporaire de régulation du trafic conformément aux
règles régissant la matière.
- Utiliser au maximum les pistes et accès existants, ou le cas échant, de réaliser des accès
provisoires qui seront supprimés après le chantier.
- Réaliser un dispositif de sécurité routière conséquent incluant la mise en place d’une
signalisation plusieurs semaines avant le début des travaux au niveau des zones
concernées. Ce dispositif devra être opérationnel dans des conditions diurnes et
nocturnes, et permettra de garantir :
o L’information des populations riveraines des zones concernées par les travaux
plusieurs semaines avant le démarrage du chantier (durée de la gêne occasionnée
par l’ouverture de tranchées et durée de l’interruption de la circulation) ;
o La mise en place de déviations de la circulation ;
o Le ralentissement des véhicules plusieurs centaines de mètres avant les zones de
travaux.
L’enlèvement régulier de l’ensemble de ces déchets résiduels, hors STEP, à une fréquence
minimale hebdomadaire, permettra de limiter le risque de développement d’insectes sur le site,
en particulier les phlébotomes, de limiter les nuisances olfactives et contribuera à la bonne
hygiène du site.
La bonne gestion des déchets permettra de limiter les risques concernant la santé des personnels
exploitants.
• Isoler la STEP de son environnement tout en assurant une délimitation par une clôture
pour éviter les risques d’accidents dans la STEP ;
• Prévoir des surfaces engazonnées à l’entrée de la STEP ;
• Clôturer la STEP par un écran d’arbres ou arbustes (plantations adaptées aux conditions
climatiques de la région) afin de l’intégrer dans le paysage.
2.7.Mesures socioéconomiques
Le pétitionnaire donne la priorité d’embauche aux habitants de la région pour l’emploi.
Pour atténuer les impacts sur le personnel exploitant la STEP, les mesures proposées sont :
Les tableaux suivants présentent un résumé des principaux impacts et mesures d’atténuation
proposées lors de la phase d’exploitation du projet de la future STEP.
Ces tableaux de synthèse présentent pour chaque impact identifié, une évaluation du niveau de
risque global, en prenant en considération 3 critères : la probabilité d'occurrence de l'impact
dans le cadre du projet, la gravité attendue d'un tel impact sans mesure corrective particulière,
et la difficulté de mise en œuvre des mesures correctives proposées.
▪ La gravité d'un impact intègre diverses considérations d'intensité des effets sur le milieu
naturel ou humain, de son étendue et de sa durée. Les impacts jugés comme
potentiellement graves doivent focaliser tous les efforts nécessaires en termes de mise
en œuvre de mesures correctives et de suivi.
▪ Le risque global relatif à un impact prend donc en compte les deux critères précédents
modulés par la difficulté de mise en œuvre des mesures correctives qui s'y rapportent.
Ainsi, un impact de probabilité d'occurrence faible, de gravité modeste et faisant appel à des
mesures correctives faciles à mettre en œuvre présentera un niveau de risque faible. Le risque
le plus fort sera affecté à des impacts qui sont fréquemment observés, avec des conséquences
Le contrôle d'un impact passe souvent par la mise en œuvre de plusieurs mesures correctives,
pouvant être de divers types :
▪ Mesure de conception : il s'agit d'une mesure préventive visant à limiter les impacts lors
de la conception du projet : c'est par exemple le cas d’un réajustement de limite de phase
dont le tracé évite soigneusement les zones bâties afin de limiter l’expropriation ;
▪ Mesures de construction : ce sont celles qui font appel à une activité de construction
particulière ou à la mise en œuvre d'équipements pendant la phase de réalisation du
projet ;
▪ Mesure de suivi : elles se rapportent aux activités de contrôle généralement exercées par
l'équipe de supervision des travaux ou par des institutions nationales pendant les travaux
de construction et pendant les années de fonctionnement de la STEP ;
▪ Mesures de Politique : ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une
politique sectorielle nationale : par exemple, mise en place d’un centre de traitement
pour les déchets spéciaux, engagement d’une politique de tri et de recyclage des déchets.
Les échelles de valeur utilisées dans les tableaux de synthèse ont été définies selon les critères
énoncés dans le tableau suivant :
HYDRAUMET, 2021 Page 72
EIE- Station d’épuration
Critère Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
PHASE DE CONSTRUCTION
Mesures correctives ou d'accompagnement Evaluation
Probabilité
Elément du
Difficulté
de risque
Gravité
Impacts potentiels
Niveau
milieu Description Type
- Compactages dus à la circulation d’engins ou - Eviter l’accumulation des déchets sur le site des Procédure 2 2 3 1
de camions travaux
- Pollution accidentelle par déversement - Etablir un plan de mouvement de terre en identifiant Planification 2 2 2 2
d’hydrocarbures ou de lubrifiants les zones de dépôts et les zones d’emprunt
Sol
- Gestion des déchets de chantier - Evacuation des sous-produits dans un milieu adéquat Procédure 1 2 1 2
- Evacuation des conduites à réhabiliter loin de la population
Probabilité
Niveau de
Difficulté
Gravité
Elément du milieu Risques/impacts potentiels
risque
Description
Type
• Risques de fuites sur réseau en exploitation - Protéger la STEP contre les apports extérieurs Procédure 1 1 3 1
risques de pollution des eaux souterraines /
superficielles Rédiger un bilan annuel de contrôle et de
Ressources en eaux • Risque de pollution par dépôt sauvage de conformité des performances
Suivi 2 2 3 1
boues curées
•
Suivi régulier de la qualité des eaux épurées Suivi 2 2 2 2
• Risque de pollution par mauvaise gestion des
boues issues des curages au niveau de la
STEP Valorisation des boues Procédure 1 3 3 1
Le programme de surveillance vise à assurer que les mesures proposées dans l’étude pour
réduire les impacts négatifs du projet seront appliquées. Un surveillant de l’environnement
assistera à la réalisation des travaux pour vérifier l’adéquation des mesures proposées au
préalable pour atteindre les objectifs poursuivis de protection de l’environnement.
Durant les travaux, c’est au responsable chantier que reviendra la responsabilité de l’application
sur le terrain des mesures contenues dans l’appel d’offre et le contrat relatif au projet. Celui-ci
devra faire rapport auprès des autorités compétentes des observations et remarques quant au
degré d’application des mesures d’atténuation et des aspects méritant de faire l’objet d’un suivi
particulier.
En effet, des fiches ou des feuilles de suivi seront utilisées pour noter de manière synthétique
et systématique le suivi environnemental des travaux. Les éléments suivants doivent être
détaillés : le milieu affecté, les impacts provoqués sur le milieu, les mesures correctrices
établies, efficacité des mesures, les observations relatant tout type d’incidence d’ordre
environnemental.
1.2.Installation de chantier
Le chantier doit être installé non loin des ouvrages à réaliser, et à proximité de la route
permettant son approvisionnement. Le chantier doit être situé de manière à porter le moins
préjudice possibles aux populations.
Les installations de chantier doivent comprendre toutes les constructions auxiliaires et les
machines nécessaires à l'exécution des ouvrages prévus. On y trouve à titre indicatif :
Il faut aussi contrôler le marquage des zones affectées par les travaux afin de minimiser
l’occupation du sol par les travaux.
Par ailleurs, il est important de prévoir la remise en forme des sites d’emprunt dans la phase de
réaménagement des aires de travail du chantier. Le responsable du chantier devra s’assurer du
respect de cet aspect.
1.6.Emissions de poussière
Cette nuisance est causée par la circulation des engins, notamment les camions qui assurent le
transport de matériaux qui roulent à grande vitesse et par la rareté des opérations d’arrosage.
Afin de réduire ces effets, le responsable du chantier devra programmer régulièrement des
actions d’arrosage de toute opération susceptible d’engendrer des poussières par des jets d’eau,
à l’aide de camions citernes.
1.7.Emissions sonores
Une augmentation de la contamination sonore sera le résultat du trafic des engins, des
mouvements de terre et des travaux à réaliser au cours de certaines phases du chantier.
Pour la validation et le contrôle de ce paramètre, les valeurs limites d’émission de bruit, comme
établies dans les références internationales, seront prises en compte, considérant comme nouvel
impact la détection de valeurs continues supérieures à ces limites.
Les entretiens de routine peuvent être opérés à l’intérieur de l’enceinte du chantier sur une
plateforme étanche aménagée à cet effet.
Les déchets d’entretien doivent être collectés et éliminés ou recyclés par les entreprises de
travaux.
Les sites de dépôts et les aires de travail devront être réaménagés, afin de minimiser l’impact
visuel du chantier et de remettre les sites à leur état initial. Selon les paysages traversés, des
travaux de réaménagement seront exécutés, tels que plantations, remodelage du relief et
réhabilitation des chemins d’accès.
Le programme de suivi fait référence aux observations réalisées sur le terrain et à l’évaluation
des impacts et des mesures d’atténuation. Il vise à identifier les mesures devant faire l’objet
d’un contrôle en vue d’évaluer, respectivement, la pertinence et la performance effectives.
2.2.Hygiène
Le gestionnaire de la STEP, en collaboration avec les services provinciaux du ministère de la
santé, établira un programme de lutte contre les vecteurs de maladies hydriques et les rongeurs.
2.3.Air
Le suivi de la qualité des eaux souterraines sera étendu au site de la STEP, avec installation de
deux piézomètres à 20 mètres de profondeur, dont un en amont et un en aval de la STEP.
Tableau 4: Paramètres proposés pour contrôler la qualité des eaux usées épurées
Paramètres
Composante Fréquence Méthode/Point d’analyse
mesurés
A l’entrée et à la sortie de la
DCO, DBO5 Hebdomadairement
STEP
Les résultats de cette analyse doivent être reportés dans le rapport de suivi environnemental
suivant le format ci-après :
2.5.Santé
Assurer, à l’ensemble du personnel de la station d’épuration des eaux usées, une formation en
matière d’hygiène, santé et sécurité.
Un indicateur intéressant pour contrôler les performances et suivre les améliorations dans le
domaine santé/hygiène/sécurité, est le nombre de jours d’absence par an et par membre du
personnel due à des accidents ou maladies liées aux activités professionnelles.
File d’attente des camions avec arrêt des moteurs en stationnement, même
provisoire
Qualité de l’air ambiant Arrosage régulier sur les parcelles pouvant générer des poussières
Propreté générale des lieux et utilisation des conteneurs pour les déchets
communs et pour les déchets dangereux. Fréquence de collecte des déchets
communs.
Présence de débris de construction et registre des coupons d’envoi vers les lieux
Gestion des déchets autorisés de disposition
Collecte et évacuation respectant le timing pré établi avec les services concernés
Qualité des eaux épurées DBO, DCO, pH, MES, CF/SF A l’entrée et à la sortie de la STEP
3. Démantèlement du projet
Le réaménagement a pour objectif d'éliminer les nuisances liées à l'existence d'un ancien
établissement abandonné et qui présente une nuisance visuelle mais qui est également source
de risque pour la population avoisinante.
1.1.Environnement
1.1.1. Loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement
La loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement, promulguée par le Dahir n° 1-
03-60 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) a pour objet de :
Les textes d’application de la loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement sont
notamment :
La loi-cadre s'inscrit dans le cadre des Hautes Directives Royales au Gouvernement au sujet de
la déclinaison de la charte nationale de l'environnement et du développement durable. Son
élaboration s'appuie sur les dispositions de l'article 71 de la Constitution habilitant «le
Parlement à voter des lois cadres concernant les objectifs fondamentaux de l'activité
économique, sociale, environnementale et culturelle de l'État» Son contenu tient compte des
engagements relatifs à la protection de l'environnement en faveur d'un développement durable,
souscrits par le Royaume du Maroc, dans le cadre des conventions internationales pour
lesquelles il est partie.
1.2.Eau
La loi n° 36-15 est une révision de la loi 10-95 sur l’eau qui promulguée par le Dahir n° 1-95-
154 du 18 rabii I 1416 (16 août 1995), prévoit des dispositions légales et réglementaires pour
la gestion intégrée des ressources en eaux.
La présente loi a pour objectif la définition des règles de gestion, d’utilisation et de protection
quantitative et qualitative de l’eau, des écosystèmes aquatiques et du domaine public
hydraulique en général, ainsi que les règles de gestion des risques liés à l’eau pour une meilleure
protection des personnes et des biens. Elle vise, également, la mise en place des outils de
Les principaux objectifs de cette nouvelle loi 36-15 sont la consolidation des acquis réalisés par
la mise en œuvre de la loi n°10-95 sur l’eau et l’amélioration de la gouvernance du secteur de
l’eau, notamment, à travers :
- La prise en compte du droit à l’eau et de l’approche genre dans la gestion des ressources
en eau, notamment, à travers la représentation des associations féminines dans les
institutions prévues par la loi sur l’eau ;
- La simplification des procédures d’utilisation du domaine public hydraulique ;
- La mise en place d’un cadre réglementaire adéquat pour la valorisation et l’utilisation
des eaux pluviales et des eaux usées, notamment, en précisant les conditions de
valorisation et d’utilisation de ces eaux et en mettant en place un système d’aides
financières et d’assistance technique aux projets en la matière ;
- La mise en place d’un cadre réglementaire dédié au dessalement des eaux de mer ;
- Le renforcement du cadre institutionnel par la création d’un conseil de bassin
hydraulique, le renforcement et la clarification des attributions du conseil supérieur de
l’eau et du climat, des agences des bassins hydrauliques et commissions provinciales ou
préfectorales de l’eau ainsi que l’élargissement de leurs compositions ;
- Le renforcement des outils de protection et de préservation des ressources en eau,
notamment, en posant les règles de gestion participative des eaux souterraines via les
contrats de nappes, de préservation des milieux aquatiques ainsi que les règles liées au
suivi et à l’information sur l’eau ;
- L’amélioration des conditions de prévention des phénomènes extrêmes liés aux
changements climatiques en précisant les rôles des intervenants et les outils de gestion
des risques d’inondations et de sécheresse ;
- Le renforcement de la police de l’eau par l’amélioration des conditions d’exercice de la
police et le durcissement des sanctions pécuniaires.
Selon l’article 72, les boues d'épuration des eaux usées doivent faire l'objet d'un traitement par
un procédé autorisé par la réglementation en vigueur. Les types de boues et de traitement des
1.2.2. Décret n° 2-04-553 du 13 hija 1425 (24 janvier 2005) relatif aux déversements,
écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou
souterraines
Ce texte constitue, l’une des pièces maîtresses du dispositif juridique relatif à la gestion de l’eau
au Maroc et il complète la loi n°10-95 sur l’eau sur un aspect important à savoir la
réglementation de la gestion des eaux usées à travers la précision de la procédure d’autorisation
de déversements, la définition des valeurs limites de rejets et la fixation des paramètres de calcul
des redevances de déversements.
1.2.3. Décret n° 2-97-787 du 6 chaoual (4 février 1998) relatif aux normes de qualité
des eaux et ses arrêtés conjoints
Ce décret relatif aux normes de qualité des eaux et à l'inventaire du degré de pollution des
eaux, a pour objectif de définir des classes de qualité permettant de normaliser et
d'uniformiser l'appréciation de la qualité des eaux. Il définit également via des arrêtés les
normes de qualité auxquelles une eau doit satisfaire selon l'utilisation qui en sera faite,
notamment :
Vu la loi n° 10-95 sur l'eau promulguée par le dahir n° 1-95-154 du 18 rabii I 1416 (16 août
1995) et notamment les articles 12 (paragraphe b3), 36 à 48 et 79 à 85 de ladite loi ; ce texte
1.2.5. Arrêtés
Les arrêtés relatifs à la qualité applicables aux rejets liquides sont notamment :
Le nouveau cadre législatif du secteur des énergies renouvelables offre entre autres des
perspectives de réalisation et d’exploitation d’installations de production d’énergie électrique à
partir de sources d’énergies renouvelables par des personnes physiques ou morales, publiques
ou privées, en précisant les principes généraux qu’elles doivent suivre, le régime juridique
applicable y compris pour la commercialisation et l’exportation.
Cette loi a pour objet d’augmenter l’efficacité énergétique dans l’utilisation des sources
d’énergie, éviter le gaspillage, atténuer le fardeau du coût de l’énergie sur l’économie nationale
et contribuer au développement durable. Sa mise en œuvre repose principalement sur les
principes de la performance énergétique, des exigences d’efficacité énergétique, des études
d’impact énergétique, de l’audit énergétique obligatoire et du contrôle technique.
1.4.Déchets
1.4.1. Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et leur élimination
La loi n°28.00 relative à la gestion des déchets et leur élimination a été publiée au bulletin
officiel n°5480 du 7 Décembre 2006.
Elle couvre les déchets ménagers, industriels, médicaux et dangereux et elle stipule l’obligation
de réduction des déchets à la source, l’utilisation des matières premières biodégradables et la
prise en charge des produits durant toute la chaîne de production et d’utilisation.
L’objet de cette loi est de prévenir et de protéger la santé de l'homme, la faune, la flore, les
eaux, l'air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et l'environnement en général contre les
effets nocifs des déchets. A cet effet, elle vise :
Ce texte, publié au bulletin officiel n° 5654 du 7 août 2008, inventorie et classifie les déchets,
en fonction de leur nature et de leur provenance, dans un catalogue dénommée « Catalogue
marocain des déchets ». En outre il détermine les caractéristiques du danger des déchets.
Avec un seul article, cette loi vient compléter et remplacer l’article 42 de la loi n°28-00 relative
à la gestion des déchets et à leur élimination « article 42 : l’importation des déchets dangereux
est interdite ». L’article défini les conditions d’importations des déchets dangereux générés par
les activités des zones franches d’exportation créées conformément à la loi n° 19-94. Cette
importation peut être autorisée par l’administration lorsque le demandeur :
• Une seule autorisation est délivrée par opération d’importation et par type de déchets
dangereux.
• L’autorisation d’importation a une durée de validité de deux mois à compter de la date
de sa délivrance.
• En cas de non réalisation de l’opération d’importation dans ledit délai, l’autorisation
devient nulle.
• Le transit des déchets dangereux par le territoire national est soumis à l’autorisation de
l’administration dans les conditions et selon les modalités fixées par voie réglementaire.
La loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air, promulguée par dahir n°1-03-61 du
10 rabii I 1424 (12 mai 2003) traite les points suivants :
En vertu de l’article 4 de ladite loi, il est interdit de dégager, d'émettre ou de rejeter, de permettre
le dégagement, l'émission ou le rejet dans l'air de polluants tels que les gaz toxiques ou corrosifs,
les fumées, les vapeurs, la chaleur, les poussières, les odeurs au-delà de la quantité ou de la
concentration autorisées par les normes fixées par voie réglementaire.
Le promoteur est donc tenu de prévenir, de réduire et de limiter les émissions de polluants dans
l'air susceptibles de porter atteinte à la santé de l'homme, à la faune, à la flore, aux monuments
et aux sites ou ayant des effets nocifs sur l'environnement en général et ce, conformément aux
normes en vigueur. En l'absence de normes fixées par voie réglementaire, l’exploitant de
l’établissement est tenu d'appliquer les techniques disponibles et les plus avancées afin de
prévenir ou de réduire les émissions.
Le promoteur doit également assurer la protection nécessaire aux ouvriers conformément aux
conditions d'hygiène et de sécurité de travail et prévenir tout risque d’émanation d’émission
polluante au sein des espaces clos de travail.
HYDRAUMET, 2021 Page 99
EIE- Station d’épuration
Les textes d’application de la loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air sont
notamment :
1.5.2. Décret n° 2-09-286 du 20 hija 1430 (8 décembre 2009) fixant les normes de
qualité de l’air et les modalités de surveillance de l’air
- La fixation des normes de qualité de l’air en prévoyant les valeurs limites des niveaux de
concentration de certaines substances polluantes dans l’air à ne pas dépasser.
- La fixation des substances polluantes devant faire l’objet d’une surveillance et d’un suivi
obligatoires des niveaux de concentration dans l’air (article5) ;
- La détermination des modalités d’adoption des arrêtés ministériels conjoints fixant les seuils
d’information, les seuils d’alerte et de l’indice de qualité de l’air ainsi que les conditions et
les modalités d’application des mesures d’urgence devant être prises en vue de réduire le
niveau de concentration des substances polluantes dans l’air (articles 6,7 et 8) ;
- La détermination des modalités d’installation des réseaux de surveillance de la qualité de
l’air au niveau régional et d’institution des comités permanents sous la présidence des walis
des régions pour veiller au bon fonctionnement des stations fixes et mobiles constituant les
réseaux de surveillance de la qualité de l’air (articles 9,10, 11 et 12) ;
- La création d’un comité national de l’air veillant à l’établissement d’un programme national
de protection et de surveillance de la qualité de l’air et à la coordination entre les comités
permanents créés à l’échelle régionale (articles13 et 14).
Les normes de la qualité de l’air fixées par ce décret sont récapitulées sur le tableau 17 :
1.5.3. Décret n° 2-09-631 du 23 rejeb 1431 (6 juillet 2010) fixant les valeurs limites de
dégagement, d’émission ou de rejet de polluants dans l’air émanant de sources
de pollution fixes et les modalités de leur contrôle (B.O. n° 5862 du 5 août 2010)
Ce décret a été publié au bulletin officiel n° 5862 du 5 août 2010, il a pour objectif :
1.6.Biodiversité
Loi n° 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle
de leur commerce
L’objet de cette loi est la protection et la conservation des espèces de flore et de faune sauvages,
notamment par le contrôle du commerce des spécimens de ces espèces.
Selon l’article 4 de cette loi, la classification des espèces sauvages menacées d’extinction est
basée sur le niveau du danger que leur commerce fasse peser sur leur survie, dans 4 catégories.
1.7.Sol
Dahir n° 1-69-170 du 25 juillet 1969 sur la défense et la restauration des sols
1.8.Produits dangereux
▪ Arrêté N°1308-94 du 7 kaada 1414 (19 avril 1994) fixant la liste des marchandises
faisant l’objet des mesures de restrictions quantitatives à l’importation et à l’exportation.
▪ Dahir du 2 décembre 1922 portant règlement sur l'importation, le commerce, la
détention et l'usage des substances vénéneuses
1.9.Social
1.9.1. La loi n° 65-99 relative au Code du Travail
La loi n° 65-99 relative au Code du travail promulgué par le Dahir n° 1-03-194 du 14 rejeb
1424 (11 septembre 2003) a pour objectifs l’amélioration des conditions du travail et de son
environnement et la garantie de la santé et de la sécurité sur les lieux du travail, notamment lors
de la phase de construction (chantier) et d’exploitation.
Le nouveau code de travail se caractérise par sa conformité avec les principes de bases fixés
par la constitution et avec les normes internationales telles que prévues dans les conventions
des Nations Unies et de ses organisations spécialisées en relation avec le domaine du travail.
Les textes d’application de la loi n°65-99 relative au Code du Travail sont les décrets du 16
Kaada 1425 (29 décembre 2004), notamment :
- Veiller au respect des choix et des règlements contenus dans les plans d’orientation de
l’aménagement de l’urbanisme, les schémas de l’aménagement et de développement et
tous les autres documents d’aménagements du territoire et d’urbanisme ;
- Examiner et approuver les règlements communaux de construction conformément aux
lois et à la réglementation en vigueur ;
- L’exécution des dispositions du plan d’aménagement et du plan de développement rural
concernant l’ouverture de nouvelles zones d’urbanisation conformément à des
modalités et des conditions fixées par voie législative ;
- La mise en place d’un système d’adressage de la commune dont le contenu et les
modalités d’élaboration et d’actualisation sont fixés par décret pris sur proposition de
l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur.
1.11. Investissement
La loi n° 47-18 portant réforme des Centres Régionaux d'Investissement et création des
Commissions Régionales Unifiées d'Investissement
La loi n° 47-18 portant réforme des Centres Régionaux d'Investissement et création des
Commissions Régionales Unifiées d'Investissement, promulguée par le Dahir n° 1-19-18 du 7
Joumada II 1440.
Principales dispositions :
• Transformation des CRI en établissements publics et fixation de leurs missions ;
• Fixation de la composition et des attributions des conseils d’administration des CRI
ainsi que les modalités de leur fonctionnement ;
• Fixation des attributions des directeurs des CRI ;
• Fixation de l’organisation financière et comptable des CRI ;
Les administrations centrales les plus concernées par les aspects environnementaux du projet
relèvent essentiellement des institutions ministérielles suivantes :
• Examiner les études d'impact sur l'environnement relatives aux projets dont le seuil
d'investissement est inférieur ou égal à deux cent millions de dirhams (200.000.000 DH)
à l'exception des projets dont la réalisation concerne plus d'une région du Royaume et
les projets transfrontaliers, quel que soit le montant de l'investissement ;
• Donner son avis sur l'acceptabilité environnementale des projets qui lui sont soumis.
Le comité concerné par la présente étude d’impact est celui de la Région de Marrakech-Safi.
BILAN ENVIRONNEMENTAL
La mise en place de la STEP aura de nombreux impacts positifs, notamment environnementaux,
socioéconomiques et paysagers au niveau local et régional. Les principaux impacts positifs ont
des retombées sures :
En outre, la mise en place de la STEP aura un impact socio-économique positif dès lors que des
emplois seront générés pendant les périodes de construction et de fonctionnement de la STEP.
Bien que le projet a des impacts positifs comme signalé plus haut, mais sa mise en place va être
accompagnée par des nuisances et des impacts négatifs, la portée, la durabilité et l’importance
des impacts négatifs sont variables, et sont en fonction de la phase travaux ou exploitation.
La plupart des impacts négatifs susceptibles d’être occasionnés par les travaux dureront la
période du chantier, ils sont principalement liés à la pollution de l’air qui se manifeste par le
dégagement de la poussière, à la présence des déchets et le bruit. Tous ces impacts peuvent être
minimisés et limités par une gestion rigoureuse du chantier.
Compte tenu de tous ces éléments d’appréciation, il est très justifié de conclure que le bilan
environnemental est positif.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• Cochet et al. Le Haouz de Marrakech bassin représentatif d'une zone aride au contact
d'une haute chaine montagneuse : le haut atlas de climat subhumide.
• ABHT, 2014. Plan Directeur d’aménagement intégré des ressources en eau.
• FIDA, 2014. Projet de développement rural dans les zones montagneuses de la
province Haouz
• HCP, 2004. Recensement Général de la Population et de l’Habitat.
• HCP, 2014. Recensement Général de la Population et de l’Habitat.
• HCP. 2015. Monographie générale de la région de Marrakech Safi
• JICA, MATEE et ABHT. 2008. Etude du plan de gestion intégrée des ressources en
eau dans la plaine du Haouz.
• Monographie de la province El Haouz.
http://fr.climate-data.org/location
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
PLAN COTE
ANNEXE 4
ANNEXE 5
TERRAIN DE LA STEP
ANNEXE 6
ANNEXE 7
Profil transversal