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SIDI THABET
Année 2016-2017
Introduction
à l’Enseignement
de Toxicologie
Introduction
à l’Enseignement
de Toxicologie
Chapitre 1er :
NOTIONS GENERALES, DEFINITIONS & CONCEPTS
EN TOXICOLOGIE
1. DEFINITIONS ET CONCEPTS
• EMPOISONNEMENT ET TOXIQUE
• POISON ET TOXIQUE
2. CLASSIFICATION DES TOXIQUES
2.1. Selon la nature chimique
2.2. Selon le mécanisme d’action toxique
• Toxiques caustiques
• Toxiques thioloprives
• Toxiques méthémoglobinisants
• Toxiques convulsivants
• Toxique anti-cholinestérasiques
• Toxiques provoquant des biosynthèses anormales
• Autres manifestations toxiques
2.3. En fonction de leur usage
2.4. En fonction de la nature du danger
3. ASPECTS DE LA TOXICOLOGIE
3.1. Toxicologie expérimentale
3.2. Toxicologie analytique
3.3. Toxicologie clinique
4. UTILISATION DES QUALITATIFS « AIGU » ET « CHRONIQUE
5. DOSE LETALE 50 : DL50
6. DOSE MAXIMALE TOLEREE
7. DOSE SANS EFFET (NO OBSERVED EFFECT LEVEL = NOEL)
8. DOSE JOURNALIERE ADMISSIBLE
9. LIMITE MAXIMALE DE RESIDUS : LMR
10. PPM : Partie Par Million
10.1. Composés solides
10.2. Composés gazeux
CONCENTRATIONS DES SUBSTANCES DANS LES LIQUIDES
BIOLOGIQUES
Chapitre 2 :
MECANISMES D’ACTION DES TOXIQUES
INTRODUCTION
I. ACTION NON SPECIFIQUE
1. Action caustique et irritante
2. Liaisons covalentes
II. ACTION SPECIFIQUE
1. INHIBITION ET COMPETITION ENZYMATIQUE
3
Chapitre 3 :
TOXICOCINETIQUE
I. PENETRATION DES TOXIQUES
1. Voie digestive
2. Voie respiratoire
3. Voie cutanée
4. Autres voies
II. DIFFUSION ET DISTRIBUTION DES TOXIQUES
III. BIOTRANSFORMATIONS DES TOXIQUES
1. Formation de métabolites plus toxiques que les substances initiales
2. Détoxification
IV. ELIMINATION DES TOXIQUES
1. Voix rénale
2. Voie digestive
3. Voie pulmonaire
4. Voie mammaire
5. Œufs
4
Chapitre 1 er
Notions Générales,
Définitions & Concepts
en Toxicologie
1. DEFINITIONS ET CONCEPTS
• POISON ET TOXIQUE
PARACELSE
Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim
(1493-1541)
• EMPOISONNEMENT ET TOXIQUE
Parmi les nombreuses classifications proposées, les plus im portantes sont celles
qui se basent sur : la nature chimique du composé, le mécanisme d'action
toxique, l’usage ou enfin la nature du danger.
On distingue :
• Toxiques caustiques :
Les acides et les bases concentrés, les phénols, les halogènes, certains sels
de métaux lourds dénaturent les protéines et causent des dommages
irréversibles à toutes les cellules avec lesquelles. ils sont en contact. Ils
entraînent des brûlures chimiques, très voisines des brûlures thermiques.
• Toxiques thioloprives :
Ces toxiques (As, Pb, Hg) se fixent sur les groupements thiols - SH des
acides aminés soufrés ou des enzymes, inhibant ainsi leurs activités. Cette
inhibition enzymatique peut être levée par administration de composés
riches en groupements - SH (dimercaprol, D pénicillamine) pour lesquels
ces métaux présentent une plus grande affinité (chélateurs). Le complexe
ainsi formé est hydrosoluble et donc facilement éliminable par le rein.
Ils oxydent le fer ferreux (Fe ++) de l'hémoglobine en fer ferrique (Fe +++ ),
inapte au transport de l'oxygène, entraînent la mon par anoxie cellulaire.
• Toxiques convulsivants :
• Toxique anti-cholinestérasiques :
On distingue les intox ications provoquées par les insecticides, les herbicides, les
fongicides et les raticides (rodenticides).
explosif : E irritant : Xi
comburant : O sensibilisant : R42 et/ou R43
extrêmement infl. : F+ cancérogène : Carc. Cat. (1, 2 ou
facilement infl. : F 3)
inflammable : R10 mutagène : Muta. Cat. (1, 2 ou 3)
très toxique : T+ toxique pour la reproduction :
toxique : T Repr. Cat. (1, 2 ou 3)
nocif : Xn dangereux pour l’environnement :
corrosif : C N et/ou R52, R53, R59
3. ASPECTS DE LA TOXICOLOGIE
La toxicologie expérimentale,
La toxicologie analytique,
La toxicologie clinique.
8
En toxicologie expérimentale :
En toxicologie clinlque :
La DL50 pour les abeilles doit être connue pour tous les insecticides
(accidents toxiques pendant la période de floraison). Elle s'exprim e en µg
de produit par abeille.
11
C'est la dose la plus forte pour laquelle aucune mortalité n'est observée
dans le cadre d'études expérimentales destinées à déterminer la DL 50. Des
symptômes d'intoxication sont observés le plus souvent. Elle s'exprime en
mg de produit par kg de poids vif. Il faut bien différencier dose maximale
tolérée et dose sans effet.
Elle est utilisée pour préciser la concentration des composés dans les
aliments ou dans les prélèvements biologiques, pour les compte rendus
des analyses toxicologiques. Les concentrations alimentaires lors
d'expériences de toxicologie où les tolérances s'expriment en ppm, de
même la teneur en plomb du foie ou du rein d'un animal suspect
d'intoxication sera donnée en ppm.
Chapitre 2
Mécanismes d’Action
des Toxiques
INTRODUCTION
Les toxiques non résorbés par voie orale ou par voie percutanée
auront une action localisée.
Les toxiques capables de pénétrer dans l’organisme auront une
action plus diversifiée.
Les acides et les bases concentrés, les phénols, les halogènes, les
sels de métaux lourds dénaturent les protéines et causent des
dommages irréversibles aux cellules avec lesquels ils entrent en contact.
Ce sont des brûlures chimiques très voisines des brûlures thermiques .La
peau et les muqueuses sont les tissus les plus exposés.
2. LIAISONS COVALENTES
Ces substances ont une grande affinité pour les cholinestérases et entrent
en compétition avec l’acétylcholine qui est leur substrat naturel.
Les ions cyanures (CN-) du fait de leur affinité pour les métaux trivalents
se fixent sur le fer ferrique (Fe+++) des cytochromes oxydases,
responsable de l’ionisation de l’oxygène moléculaire grâce aux électrons
17
l’ALA-déshydratase
la coproporphyrinogène décarboxylase
l’hème synthétase (ou ferrochèlatase)
Hb +CO HbCO
Cette réaction est peu réversible (l’équilibre est difficile à déplacer) d’où
un blocage de l’hémoglobine.
Les chlorates (herbicides) et les nitrites, sont les toxiques les plus
souvent en cause .Le chlorate de soude est particulièrement dangereux
du fait de sa longue rémanence dans le sol.
5. Action neurotoxique
5.3. Pyréthrinoïdes
6. Immunotoxicité
8. Action mutagène
8.2. Lindane :
9. Toxicité embryo-foetale
Depuis 1991, les toxicologues ont attiré leur attention sur les effets
potentiellement dangereux que certaines substances chimiques même
faible à dose notamment les polluants (PCBs, dioxines) et les pesticides
pouvaient avoir sur les écosystèmes. Parmi ces pesticides, citons les
23
Enfin les recherches récentes ont montré que les pyréthrinoïdes peuvent
se fixer sur les récepteurs à androgènes et perturber la fonction
androgénique.
CONCLUSION
Chapitre 3
Toxicocinétique
Introduction
1. VOIE DIGESTIVE
C’est la voie la plus fréquente empruntée par les toxiques. Elle permet leur
résorption et parfois contribue à leur biotransformation. Les principaux
lieux de résorption sont :
L’accroître
Exemples :
La diminuer
Exemples :
2. VOIE RESPIRATOIRE
3. VOIE CUTANEE
La peau peut être une zone de résorption importante pour les substances
lipophiles particulièrement lorsqu’elles se trouvent en solution organique le
solvant favorisant leurs pénétration, ou encore lorsqu’elles se présentent
en émulsion.
Exemple : insecticides organophosphorés (parathion), nicotine, colorants
dérivés de l’aniline…
4. AUTRES VOIES
C
C
t
T
28
C’est ainsi que des moutons qui reçoivent de petites doses de lindane tous
les jours peuvent en accumuler plus de 100 ppm dans la graisse de
réserve, alors que la teneur dans le foie et le cerveau reste inférieure à 10
ppm. Un amaigrissement rapide de ces animaux libère une forte quantité
de lindane et les symptômes de l’intoxication aiguë peuvent apparaître.
2. DETOXIFICATION
Exemples :
C’est ainsi que l’on note, pour des insecticides organophosphorés les DL 50
suivantes exprimées en mg/kg avec des rats dont les microsomes
hépatiques ont été stimules en administrant pendant 5 jours des
quantités convenables de phénobarbital.
29
PARATHION 2,5 7, 3
SYSTOX
1,4 5,8
(mercaptophos)
CO- RAL
(coumaphos) 7,5 13,8
Les rats mâles adultes hydroxylent d’avantage que les femelles. Les chats
ont des possibilités de glucurono-conjugaison réduites pour les dérivés
aromatiques hydroxylés. Ils sont donc plus sensibles aux composées
phénoliques.
VOIE RENALE
VOIX DIGESTIVE
Elle permet l’élimination des molécules non résorbées dans le tube digestif
ainsi que celle qui sont excrétées par :
VOIE PULMONAIRE
VOIE MAMMAIRE
ŒUFS
L’élimination par les œufs a surtout été étudiée pour les insecticides
organochlorés. Des poules recevant une alimentation contenant 100 ppm
de DDT, pondent des œufs qui en contiennent 11 à a17ppm dans
l’albumine et 230 à 460 ppm dans le jaune.
Elle permet :
Année 2015-2016
CONDUITE THERAPEUTIQUE
ET DIAGNOSTIQUE
DEVANT
UNE SUSPICION
D’INTOXICATION
CONDUITE THERAPEUTIQUE
ET DIAGNOSTIQUE
DEVANT
UNE SUSPICION
D’INTOXICATION
I. CONDUITE THERAPEUTIQUE
1. Traitement général des intoxications
1.1. Traitement d’urgence
1.1.1. Suppression des convulsions
Carnivores domestiques
Animaux de rente
1.1.2 Assistance respiratoire
1.1.3. Assistance cardiovasculaire
1.1.4. Contrôle de la température corporelle
1.1.5. Lutte contre la douleur
1.2. Traitement éliminatoire
1.2.1. Limitation de la résorption du toxique
Vidange de l’estomac
Accélération du transit intestinal
1.2.2. Neutralisation du toxique dans le tube digestif
Administration d’adsorbants
Administration de neutralisants et d’antiacides
1.2.3. Accélération de l’élimination du toxique résorbé
Elimination rénale du toxique
Augmentation de la diurèse
Modification du pH urinaire
Dialyse péritonéale
Les émulsions lipidiques intraveineuses : ELI
1.3. Les Antidotes
II. DIAGNOSTIC DES INTOXICATIONS
1. Examen clinique et nécropsique
Temps de latence
Durée d’évolution
Séquence d’apparition des signes cliniques
Signes cliniques et lésions dominantes
Données d’épidémiologie clinique
2. Enquête épidémiologique
Collecte d’informations
2.1.1. Facteurs prédisposants
2.1.2. Conditions favorisantes
Appréciation du risque toxique
2..1. Appréciation de l’exposition au danger
2..2. Caractérisation du danger
2..3. Caractérisation du risque
3. Prélèvements - Choix des prélèvements
3..1. Sur l’animal v ivant
3..2. Sur l’animal mort
3..3. Sur le terrain
33
CONDUITE THERAPEUTIQUE
ET DIAGNOSTIQUE
DEVANT
UNE SUSPICION
D’INTOXICATION
I. CONDUITE THERAPEUTIQUE
Carnivores domestiques
Animaux de rente
Xylazine
Pentobarbital
Chez un animal qui convulse, très faible et ayant des difficultés à déglutir il est
impératif de maintenir la tête plus basse que le reste du corps pour éviter
l'inhalation des matières vomies ou bien d'intuber l'animal si sa conscience est
altérée.
La lutte contre la douleur qui peut survenir lors d’intoxications (intoxications par
les acides, les bases, l’eau de javel,…) est une autre mesure importante à
mettre en place, on utilise par exemple :
Les solvants organiques sont habituellement contre indiqués car ils risquent de
faciliter la pénétration transcutanée du toxique ; néanmoins, en évitant tout
contact direct avec la peau de l’animal, ils constituent le moyen le plus efficace
d’enlever la majeure partie du toxique, par exemple du fioul adhérent au poil.
Vidange de l’estomac
Administration de vomitifs
Les vomitifs sont généralement contre indiqués chez les animaux en état
de coma, en convulsions ou soumis à une anesthésie générale sous
risque de provoquer un reflux du contenu gastrique dans les voies respiratoires
et d’entrainer une bronchopneumonie par corps étranger très grave et souvent
mortelle.
L’apomorphine ne doit pas être utilisée chez le chat chez lequel elle peut
provoquer des signes d’excitation nerveuse.
● Lavage gastrique
Le lavage gastrique est généralement contre indiqué lors d’intoxication par les
toxiques caustiques ou tensioactifs pour les mêmes raisons que précédemment.
La table sur laquelle repose l’animal est alors inclinée de façon à placer la tête
plus basse que l’abdomen.
41
Vidange chirurgicale
Rappelons que le lait est totalement contre-indiqué dans les intoxications par
des substances liposolubles, mais par contre, que le blanc d’œuf peut
présenter un intérêt, notamment dans les intoxications par les métaux.
● Administration d’adsorbants
Le charbon actif est utilisé à la posologie de 1 à 5 g/kg PV. Ses deux principaux
inconvénients sont sa difficulté d’administration et le risque de ralentissement
du transit digestif voire de constipation, ce qui explique qu’il est souvent
recommandé d’administrer un laxatif doux 12 à 24 heures après l’administration
du charbon actif.
La voie rénale est l’une des voies majeures d’élimination des déchets de
l’organisme et des xénobiotiques. Lors d’intoxication, il est possible de la
favoriser, soit en augmentant la diurèse, soit en modifiant le pH des urines pour
limiter la réabsorption tubulaire passive de certains toxiques.
Augmentation de la diurèse
Elle peut être obtenue par la mise en œuvre d’une perfusion intraveineuse
d’une solution isotonique de NaCl ou de Ringer Lactate ou de solution
hypertonique de mannitol à 5 ou 10 %.
● Modification du pH urinaire
®
o On utilise alors le chlorure d’ammonium (CHLORAMMONIAC )
par la voie orale à la posologie de 200mg/kg/j chez le chien et 40
mg/kg/j chez le chat, répartie en 2 prises.
b. Dialyse péritonéale
traitement entrepris. Son but essentiel est de suppléer partiellement les reins
au fonctionnement provisoirement défaillant en permettant de détoxifier les
animaux en état d’anurie.
En pratique les liquides de dialyse utilisés chez les carnivores domestiques sont
ceux qui sont utilisés chez l’homme, même si la teneur sanguine en électrolytes
est plus faible chez l’homme que chez les carnivores domestiques. Le liquide de
dialyse, préalablement tiédi, est administré par la voie intra-péritonéale à la
posologie moyenne de 40 ml/kg à l’aide d’une tubulure en plastique montée sur
un trocard. Il est laissé en place pendant environ 30 minutes puis retiré aussi
complètement que possible.
Les ELI ont été utilisées pour la première fois comme antidote en Toxicologie
humaine, dans le traitement des intoxications par des anesthésiques locaux,
particulièrement la bupivacaïne. Le premier cas traité selon cette méthode fut
publié en 2006 chez l’homme puis en Médecine vétérinaire chez un chat
(intoxication à la lidocaïne).
Depuis, la liste de intoxications susceptibles d’être traitées par les ELI s’est
accrue. Les intoxications par l’ingestion de médicaments humains ou
d’insecticides et antiparasitaires vétérinaires représentent le groupe le plus
important. Le recours aux ELI représente une nouvelle thérapie lors
d’intoxication par des substances lipophiliques.
Le mode d’action n’est pas totalement élucidé. Deux hypothèses ont été
avancées. D’une part un effet « lipid sink » et d’autre part un effet métabolique.
La théorie du « lipid sink » suppose que la création d’un compartim ent lipidique
dans la circulation sanguine attire les substances lipophiles et les écarte de
leurs récepteurs cellulaires, les empêchant d’ainsi d’exercer leurs effets
toxiques. La théorie métabolique suppose que les lipides peuvent en plus
diminuer l’effet toxique de ces substances en apportant aux cellules une source
d’énergie supplémentaire ( http://www.centreantipoisons.be).
La dose recommandée chez les carnivores est de 1,5 ml/kg d’ELI à 20% en
bolus (sur une minute) suivie d’une perfusion de 0,25 ml/kg/mn administrée sur
½ heure. En l’absence de réponse le traitement peut être renouvelé une fois
(http://vetopressbox.com).
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o Temps de latence
o Durée d’évolution
Tout signe clinique considéré isolément ne présente aucun intérêt, mais fait
partie d’un tableau clinique qui doit être apprécié globalement ; dans un
contexte, l’un des points importants est l’ordre chronologique d’apparition des
signes cliniques.
Dans nombre d’intoxications, le vétérinaire peut être surpris par l’ensemble des
manifestations cliniques observées. Il est donc essentiel de classer, de déceler
les signes cliniques et les lésions dominantes. Il est par exemple, possible de
distinguer les intoxications en fonction des manifestations cliniques dominantes
suivantes :
Signes nerveux,
Anémie, ictère et trouble de l’hémostase
Insuffisance respiratoire aiguë
Signes rénaux
Signes digestifs
Signes cutanés
49
2. Enquête épidémiologique
a. Collecte d’informations
Facteurs prédisposants :
Espèce :
Age :
Une insuffisance hépatique ou rénale grave ainsi qu’une gestation rend les
animaux plus sensibles à l’action de nombre de toxiques.
Conditions favorisantes :
La potentialité toxique d’une substance repose sur des données de toxicité par
administration unique ou réitérée qui permettent d’obtenir une DL 50 (dose létale
50) ces données toxicologiques utiles en médecine vétérinaire, sont pour, les
pesticides présentées dans l’index phytosanitaire.
Les limites de ces données sont évidentes. Elles sont obtenues chez les
animaux de laboratoire et leur extrapolation aux animaux domestiques est
toujours délicate. Elles ne tiennent compte ni des variations de sensibilité
d’espèce ni de la formulation employée. Néanmoins elles constituent un
élément d’orientation utile.
Ainsi la dose ingérée étant 2 fois plus faible que la dose létale moyenne
et l’ingestion de la totalité des granulés par le chien étant illusoire, le
risque toxique pour l’animal peut être considéré comme très faible voire
nul.
3. Prélèvements
La plus part du temps, le vétérinaire n’a pas de suspicion clinique précise. Dans
ce cas, il doit adresser au laboratoire d’analyse un nombre assez important de
prélèvements en quantité suffisante (voir tableau).
Fiche de commémoratifs
Date……………………
Vétérinaire demandeur
●Nom et prénom
●Adresse
●Téléphone et le téléfax
Nombre Pourcentage
Totalité des animaux
Indice de mortalité
Indice de morbidité
Indice de létalité
Anamnèses
●Maladies survenues dans les 6 derniers mois
●Traitement effectué (nature, date,…)
Sur l’animal vivant, cinq types de prélèvements peuvent être réalisés : les
vomissements, les urines, le sang, le lait et les phanères par ordre d’’intérêt
décroissant :
Les vomissures voire les matières fécales présentent un intérêt certain lors
d’intoxication aigüe ou suraigüe survenant par ingestion chez le chien et le
chat, en effet outre leur couleur et leur odeur est parfois caractéristique, ils
contiennent généralement une concentration suffisante de toxique pour
autoriser une caractérisation.
Les vomissements peuvent être spontanés ou provoqués par le recours à des
vomitifs. En tous les cas ils ne sont intéressants qu’avant la fin de la vidange
gastrique naturelle, au maximum 6 heures après l’ingestion présumée du
toxique.
Urines
Sang
Lait
Phanères
Sur l’animal mort, les prélèvements sont plus nombreux que sur l’animal
vivant.
Contenu digestif
Le contenu digestif présente les mêmes intérêts que les vomissements et les
mêmes limites (durée de vidange des estomacs : 6 heures chez les
monogastriques). Il permet également l’identification macroscopique et
microscopique de fragments de végétaux dans le cas de suspicion d’intoxication
par une plante ; il ne doit alors en aucun cas être congelé sous peine de
détruire les cellules de la plante.
Foie
Reins
Urine et sang
Les urines et le sang présentent les mêmes intérêts et les mêmes limites que
chez l’animal. Le prélèvement d’urine n’est cependant pas toujours possible car
la vessie des animaux peut être vide lors de l’autopsie.
Concernant le sang, c’est le caillot intracardiaque qu’il convient de prélever le
plus rapidement possible après la mort de l’animal et de stocker dans un flacon
sans anticoagulant.
Tissu adipeux
Le tissu adipeux peut être parfois utile dans le cas de toxique très liposolubles.
Il convient de prélever de préférence de la graisse mésentérique ou péri rénale
en raison d’une vascularisation. Néanmoins, des difficultés d’interprétation
peuvent se présenter car la présence de faibles concentrations peu signifier une
contamination ancienne (pollution) sans relation avec le toxique réellement en
cause.
Encéphale
L’encéphale peut également être utile dans la mesure ou il est très vascularisé
et ou le toxique est suffisamment liposoluble pour traverser la barrière hémato-
méningée. En revanche, son prélèvement est plus compliqué que les autres car
il oblige à ouvrir la boite crânienne.
Os
Sur le terrain, les principaux prélèvements possibles sont l’eau, les aliments, les
plantes et les appâts suspects. Ils doivent être prélevés en plusieurs
emplacements puis conditionnés :
Au bilan, les prélèvements les plus utilisés lors d’intoxications animales par les
toxiques courants sont le contenu gastrique, le foie, les reins et à moindre
degré, le sang et les prélèvements alimentaires.
Les prélèvements doivent été expédiés le plus tôt possible et le plus rapidement
possible.
CONCLUSION
Nos vifs remerciements aux Professeurs : Martine Kammerer et Hervé Pouliquen de l’Ecole Vétérinaire de Nantes -
Oniris, Lotfi El Bahri de l’ENMV Sidi Thabet, leurs travaux et documents ont servi de base pour la réalisation
de ce polycopié.