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PHYSIOLOGIE DE LA GERMINATION D’UNE

GRAINE d’ANGIOSPERME
(Végétaux Supérieurs)

Prof. Mame Ourèye SY


Département de Biologie Végétale
Laboratoire Campus de Biotechnologies Végétales
FST/BV-UCAD ; L3 SV, L3 SVT, L3BCGS
∆ !
Cette présentation powerpoint est basée, en grande partie
sur du matériel (images, photos, quelques planches)
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Germination d’une Graine
• Chapitre I. Généralités sur la graine
– Origine, Formation , Constitution
– Expression génétique
– Caractéristiques
• Chapitre II. Diapause de maturation i.e. Vie latente
- Programme génétique et maturation
- Diapause de maturation
- Rôle de l’ABA
- Particuralités
- Exemple
- Autres caractéristiques
• Chapitre III. Physiologie et de la germination d’une graine
– Définition
– Conditions internes
– Conditions externes
– Phases physiologiques de la germination
– Mobilisation des réserves
– Sources d’énergie
– Synthèse des enzymes
• Chapitre IV. Inaptitudes à la Germination
- Définition
- Inhibitions tégumentaires
- Dormances embryonnaires
- Mécanismes 3
Chap. III. Physiologie et facteurs de
germination d’une graine

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Germination : Définition
• Germination : désigne l’ensemble des processus qui vont du début
de la réhydratation de la graine jusqu’à la percée radiculaire des
téguments ou dès que la radicule commence à s’allonger s’il s’agit
d’un embryon isolé. C’est le phénomène par lequel l'embryon
contenu dans la graine sort de sa période de vie ralentie et se
développe grâce aux réserves de la graine. Elle est caractérisée par
:
• Une importante absorption d’eau : Imbibition,
• Une forte activité métabolique : Activité respiratoire,
• Une thermogenèse intense et une perte temporaire de masse.

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GERMINATION SS DE LA GRAINE
GERMINATION SENSU STRICTO COMMENCE PAR L’IMBIBITION DE LA GRAINE
ET SE TERMINE PAR LA PERCEE RADICULAIRE DES ENVELOPPES DE LA
GRAINE
•Activation de l’embryon qui permettra la
croissance de la plantule
•Radicule non allongée : déshydratation
possible
•Radicule allongée : déshydratation = mort de
la graine
•Début de la croissance de la radicule :
Passage d’un état réversible à un état
irréversible

Imbibition de la graine entraîne :


Augmentation régulière de l’activité respiratoire
Consommation active des réserves de la graine
RETOUR A LA VIE ACTIVE = Reprise du Métabolisme de la graine
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Germination Sensu stricto
La percée radiculaire des
téguments est une phase de
transition. Elle est
caractérisée par une perte de
la tolérance à la dessiccation
et c’est également un point
de contrôle moléculaire
(molecular checkpoint)
(régulé chez Arabidopsis par
ABI5), par lequel le
programme de
développement moléculaire
passe du programme de
Germination S.S. au Pisum sativum
programme de Croissance
(seedling program). 38
Two-step Germination of Arabidopsis thaliana
as a model system in seed biology

In mature seeds of Arabidopsis thaliana the embryo is surrounded by a single cell


layer of endosperm. Arabidopsis seeds exhibit, as tobacco and Lepidium, a two-step
germination process with distinct testa rupture and endosperm rupture, (Liu et al.,
2005). As shown for tobacco and Lepidium, ABA inhibits endosperm rupture of
Arabidopsis, but does not affect testa rupture (Müller et al., 2006).
• Chez A. thaliana, l’état de dormance est maintenu par l’endosperme, une couche39
monocellulaire présente dans l’enveloppe, qui produit et relâche de l’ABA en continu
Facteurs contrôlant la Qualité germinative d’une semence

Côme, 1993

L'ensemble des facteurs qui interviennent au moment de la germination mais aussi


tout au long de la vie d'une semence, depuis sa création sur la plante-mère jusqu'à sa
reprise d'activité, exerce une influence sur le comportement de cette semence
lorsqu'elle est mise à germer. Au sujet des céréales, Chaussat et Bouinot (1984)
parlent de la prédétermination physiologique des semences. Ainsi, la qualité
germinative d'une semence est fonction de son génome mais aussi de multiples autres
facteurs que Côme (1993) regroupe en quatre catégories : les facteurs avant la
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récolte, les facteurs de la récolte, les facteurs après la récolte et les facteurs de la
GERMINATION : AUTRES DEFINITIONS

On peut donner différentes définitions de la


germination :

 Physiologie : Elle débute par l’imbibition


des téguments de la graine et la germination
s’arrête quand la radicule a percé les
téguments de la graine.

 Botanique : il s’agit d’un stade


d’hétérotrophie qui se termine à la formation
des racines et des feuilles. En effet, la plante
est un organe autotrophe doué de
photosynthèse.

 Agronomie : la germination s’arrête à la


levée des semis, c’est-à-dire l’apparition des
premières feuilles à la surface du sol. Cela
signifie que la jeune plante est autotrophe
41 41
Transformations morphologiques
• Germination épigée : Graine exalbuminée de haricot
les cotylédons vont dégénérer. Les cotylédons sont soulevés du sol par la croissance
de la tige.
http://pagespersoorange.fr/bernard.langellier/germination/gerleg.htm

Haricot

• Germination hypogée : Graine exalbuminée de pois


Les réserves sont contenues dans l'embryon lui-même
au niveau des cotylédons.
Pois
42
Germination épigée

Haricot

43
Germination hypogée : Pois

44
TP2-M2SN - UCAD
Cas des monocotylédones

Cotylédons
= feuilles primordiales

Il existe des structures supplémentaires chez les Graminées et les Céréales :


- Coléorhize : qui protège la radicule
- Coléoptile : qui protège les premières feuilles du côté apical 45
Expression de la Germination : Définitions

• Capacité de germination : Pourcentage de germination maximal ou taux


de germination obtenu dans des conditions choisies par l’expérimentateur

• Pouvoir germinatif : C’est le pourcentage de graines qui peuvent germer


dans des conditions idéales. Pourcentage de semences vivantes. Il varie
selon les espèces et peut durer quelques jours à plusieurs années. Ce
pouvoir germinatif est souvent lié à la nature des réserves.

• Vitesse de germination : s’exprime par le temps de latence, le tps


nécessaire pour obtenir 50% de la capacité de germ, Pourcentage de graines
germées après un certain temps.Elle peut aussi s’exprimer par la valeur de la
pente de la courbe représentant le pourcentage de germination en fonction
du temps.

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Courbes de Germination
A : Lot homogène. Toutes les
semences germent, germination
regroupée.
B: Les semences ne germent pas
toutes, le %age maximal est atteint
rapidement (50%).
C, D : Lot Hétérogène. Toutes les
semences germent, Germination
E
étalée, Temps de latence long.
F
E : Les semences ne germent pas
toutes, le %age maximal est atteint
plus ou moins longtemps :
Semences dormantes
F : Aucune graine ne germe, lot
non viable , droite confondue avec
l’axe des abscisses

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Conditions de germination

• A. Conditions internes
1. Maturité de la graine
2. Longévité
3. Pas d’inhibition tégumentaire ou Dormance
embryonnaire

• B. Conditions externes
1.Eau
2. Oxygène
3. Température
4. Humidité
5. Lumière

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Conditions de germination

GERM+++

Facteurs influençant la germination d'une graine 49


Phases physiologiques de la Germination

A. Phases physiologiques de la germination


Phase 1 : Imbibition
Phase 2 : Germination sensu stricto
Phase 3 : Croissance

B. Mobilisation des réserves

C. Synthèse des enzymes de dégradation des


réserves

D. Source d’énergie
50
Phases physiologiques de la Germination

Courbe de l’Evolution de l’absorption d’eau par un lot de semences.


La durée des différentes phases et l’intensité du phénomène dépendent du matériel végétal.
La germination débute par une intense absorption d’eau par la graine sèche. L’appel d’eau
s’effectue par le jeu des forces d’imbibition des colloïdes de la graine, puis lorsque les
vacuoles sont gorgées d’eau, les forces osmotiques prennent le relais. C’est une phase 51
Phase 1 : Courbe théorique d’imbibition des semences

Courbe théorique
d’imbibition des semences
(Courbe de l’Evolution de
l’absorption d’eau par un lot
de semences ; Côme, 1982)

Uptake of water by a mature dry seed is triphasic, with a rapid initial uptake (phase
1, imbibition) followed by a plateau phase (phase 2, metabolic preparation for
germination). Phase 3 is a further increase in water uptake which occurs directly
after germination is completed. Phase-3 water uptake causes hydraulic growth of
the embryo and the emerged seedling. The plant hormone ABA inhibits phase III-
water uptake.
Remarque : tant que la radicule n’a pas percé les téguments la germination est
réversible par technique de priming : pré-imbibition des semences puis blocage. 52
=AMORçAGE de la Germination.Avec cette technique tous les semis pousseront en
Eau d’Imbibition
 Eau d’imbibition :
quantité d’eau nécessaire est de 50% à 250% du poids sec de la graine
Les tissus de réserve et la nature de ceux - ci varient et font varier la quantité
d’eau absorbée :

Graines Oléagineuses << Graines Amylacées << Graines Protéagineuses


H2O – H2O +

• L’eau va imbiber la graine, pénétrer les téguments de façon passive :


- Entrée par capillarité
- Imbibition des téguments
- Pénétration dans les tissus

• L’absorption de l’eau varie en fonction de :


- La nature des téguments : poreux, cireux…
- La nature du sol : argile, sable, tourbe, potentiel hydrique du sol…
- La température : inférieure ou supérieure à 0°C

• Les graines sont capables de récupérer de l’eau dans des sols plus ou moins
secs grâce à une forte succion.

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Facteurs intervenant dans l’Imbibition
 Variables contrôlant l’imbibition
- Différence de potentiel hydrique entre le sol et la graine
- Surface de la graine affectée par les transferts d’eau en phase liquide et
gazeuse.

 Sensibilité à l’eau
Apport de l’eau à l’état liquide. Qté d’eau absorbée varie en fonction de l’espèce
- Excès d’eau néfaste à la germination, privation d’O2 à l’embryon
- Mince filet d’eau peut gêner la germ : Cas des graines de Betterave
- Semences aquatiques germent parfaitement dans l’eau
Ex : Typha latifolia et Oryza sativa (Riz)
Oldenlandia corymbosa ne germe qu’immergée
Nécessité d’un équilibre entre le niveau d’aération et le niveau de l’eau

 Mécanisme d’imbibition
• Absorption d’eau est rapide pdt les 1ères heures, puis ralentissement et
atteint un maximum.
• Eau pénètre par capillarité, les ¢ deviennent turgescentes et provoquent un
appel d’eau., suivi d’une expansion de l’embryon.
• Température intervient peu mais agit sur la vitesse d’entrée d’eau. Pas
d’influence sur le taux final d’imbibition.
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Absorption d’eau par les différentes parties d’une graine

55
Phase 2 : APPORT D’OXYGENE A L’EMBRYON EN GERMINATION

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Influence de l’Oxygène
Courbes d’intensité respiratoire : O2 Substrat indispensable à la respiration qui
permet la production d’ATP et de matières organiques
Courbes d’intensité respiratoire

I : Imbibition, GSS : Germination Sensu Stricto, PR : percée radiculaire, CR :


Croissance
a : phase d’imbibition : Reprise des activités métaboliques. Mobilisation des réserves.
Synthèses d’hormones (GA 3). Durée : qques heures, permet l’hydratation des tissus
b : phase de Germination au sens strict : Ralentissement ou fin d’utilisation des réserves.
c’est une phase de latence. Teneur en eau reste stable, Réactivation du métabolisme et
réparation de certains tissus. Percée radiculaire; passage d’un état réversible à un état
irréversible.
c : phase de Croissance : Début d’autotrophie. Reprise de l’absorption d’eau et élévation
de la consommation de O2. Développement continue des racines et de la tige. Début de la
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dégradation des réserves et levée des semis.
Imbibition et Consommation d’O2 par un lot de semences

58
Dégradation des substrats respiratoires
Les réserves occupent 80% de la taille de la graine. La
dégradation s’effectue grâce à l’O2 et aux enzymes.
• 1. Mobilisation des réserves : Rappels
On distingue trois types de graines :
- Graines amylacées : réserves glucidiques
- Graines oléagineuses : réserves lipidiques
- Graines protéagineuses : réserves de protéines

2. Quotient respiratoire
C’est le rapport en volume du CO2 dégagé sur l’O2
absorbé :

QR = [CO2 dégagé] / [O2 consommé] = 1 59


Dégradation des macromolécules de réserve
Tissus de réserve
Axe embryonnaire
Cotylédons, Albumen

Glucides Transport
Lipides Saccharose Glucose + Fructose

(Cotylédons, Albumen) Catabolisme

Transport
Protéines Acides Aminés Protéogenèse
Glutamine
Asparagine

Mobilisation des réserves de la graine


La IIIème phase de la germination conduit à la mise en place d’une activité
catabolique qui permet à l’embryon de se développer à partir de l’énergie
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provenant de la dégradation des réserves accumulées dans les cotylédons ou
l’albumen
Synthèse des Enzymes
• La Germination requiert une activité enzymatique très importante pour la
mobilisation des réserves et le développement de l’embryon.
• Les enzymes servent à la dégradation des substrats respiratoires de
diverses natures selon les réserves accumulées par la graine. Cette
dégradation s’accompagne d’une production de molécules énergétiques
sous forme d’ATP.
• Cette reprise de synthèse d’enzymes est stimulée par les Gibbérellines.

• L’amidon est dégradé par trois enzymes selon le schéma suivant :

Amylopectine Amylose Maltose Glucose


Iso Amylase α/β Amylase Mutase

α/β Amylase : α-1,4-glucanases


Mutase/Maltase : α-1,6-glucanases

61
Mobilisation des réserves dans un grain d’orge en germination

62
GA3 et production d’enzyme alpha amylase chez l’Orge

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Contrôle de l’activité de la couche à aleurone par la GA3
Données physiologiques
La couche à aleurone contient des cellules remplies de corps protéiques qui se
trouvent dans les vacuoles d’accumulation protéique (VAP). Ces cellules
contiennent aussi des réserves importantes de phytates de K, Mg et Ca et des
lipides de réserve qui servent lors de la germination, de sources de carbone, avant
que les réserves glucidiques ne soient mobilisées.
 Perception du signal et transduction
-Le récepteur est localisé à la surface de la cellule.
Des protéines G, La Guanosine-monophosphate cyclique (cGMP), le Ca++
participent à la voie de transduction du signal gibbérellique.
Phénomènes consécutifs à une application de GA3 : Augmentation des teneurs en
Ca2+, en calmoduline, en H+.
 Transduction
1. GA3, après perception sur le plasmalemme, active la transcription de 2 mRNA.
L’un transcrit le gène de la calmoduline, l’autre le gène de l’alpha amylase.
L’activation se fait par 2 voies: - l’une par la Guanylate synthase qui permet la
synthèse de cGMP;- l’autre par une cascade de kinases qui assure une série de
phosphorylation/déphosphorylation
2. La Calmoduline est produite dans le cytosol; les mRNA de l’alpha-amylase sont
traduits dans le RE. 64
Contrôle de l’activité de la couche à aleurone par la GA3

3. En même tps, le complexe GA-récepteur ouvre dans le


plasmalemme un canal calcique qui permettrait au Ca2+ de
l’apoplasme de pénétrer en continu dans la cellule où il
s’accumule en quantité.

4. Le complexe Ca2+-Calmoduline assure le flux de Ca2+


indispensable à la sécrétion de l’alpha-amylase. Il s’agit d’un
effet sur la sécrétion et non sur la synthèse de l’apha-amylase.
La transcription du gène de l’alpha-amylase est Ca2+-
indépendante.
5. La calmoduline activerait des H+-ATPases ou des canaux H+
sur le tonoplaste des vacuoles (VAP) provoquant une entrée
massive d’ions H+ à partir du cytosol. Le pH des VAP est
abaissé ce qui permet l’intervention des Hydrolases, comme
les phytases ou les protéases qui vont donc hydrolyser les
réserves incluses.
65
Contrôle de l’activité de la couche à aleurone par la GA3

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Inhibition de l’activité de la couche à aleurone par l’ABA

PLD :
Phospholipase D
PA : acide
phosphatidique

ABA : effet antagoniste à la GA; Il existe 2 récepteurs : l’un au niveau du plasmalemme et


l’autre intracellulaire. Le premier intervient dans l’antagonisme ABA/GA3 et conduit à
l’inhibition de la sécrétion des alpha-amylases, le second est impliqué dans la transduction de
l’ABA.
Une analyse biochimique sur les activités des phospholipases C et D (qui hydrolysent les
phospholipides en libérant de l’acide phosphatidique, AP) de protoplastes de cellules à
aleurone montre qu’en réponse à l’ABA, seules les phospholipases sont significativement
activées, avec accumulation de PA qui mime l’effet de l’ABA : Il y a diminution de la teneur en
Ca2+ du cytosol et inhibition de la réponse à GA3.
L’action antagoniste de l’ABA sur la GA3 s’explique non pas par une compétition des 2 hormones
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ou par une inhibition de synthèse mais par une interférence des deux chaînes de transduction.
Stimulation et Inhibition de l’expression des gènes
codant pour les alpha-amylases

• Le contrôle par la GA de l’expression des gènes codant pour l’alpha-amylase implique 3


éléments cis inclus dans une région de 300 nucléotides nommé GARC(GA-Responsive Complex).
ils sont suffisants pour l’induction de l’expression de ces gènes. Une séquence de 21 nucléotides
dite boîte GARE (GA-Responsive Element), confère la sensibilité à la GA mais aussi à l’ABA.
• Il existe des facteurs trans répresseurs : GAB1(GA Binding1) et des autres stimulateurs tels que
GAMYB ( GA et facteur de transcription MYB).
• En absence de GA, la liaison du facteur GAB1 sur la région GARE du promoteur réprime
l’expression du gène
• En présence de GA, suite à la liaison de l’hormone à son récepteur, le trans activateur GAMYB
est produit et déplace le facteur GAB1, d’où la stimulation de l’expression du gène.
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LES SOURCES D’ENERGIE
 La germination est un processus endergonique i.e. elle consomme beaucoup d’énergie
L’Oxygène est indispensable à la fourniture de l’énergie et elle doit s’opérer en présence
d’une teneur en eau minimale.
 Les graines déshydratées possèdent des réserves énergétiques (ATP) insignifiantes et
leurs mitochondries ne sont pas fonctionnelles.
 Propriétés oxydatives et phosphorylantes de graines en germination :
- La voie cytochromique de transport d’électrons devient fonctionnelle dès les premières
minutes de l’imbibition. Elle contribue à la synthèse de l’ATP. Cette voie se manifeste par
l’augmentation de la Charge énergétique (CE).
- La charge énergétique (CE) est un paramètre qui permet de mesurer la richesse d’un
tissu en liaisons phosphates à haute énergie. Elle s’exprime comme suit :

CE = (ATP+0.5 ADP) / (ATP+ADP+AMP)

- Sa valeur oscille entre 0 et 1. Elle est égale à 1 si elle entièrement sous forme d’ATP.
- Dans une cellule en parfait état physiologique, sa valeur se situe entre 0.95 et 0.9.

- Pour les graines à réserves amylacées qui se trouverait en état d’anoxie ou d’hypoxie, les
processus de fermentation contribuent pour une certaine part à la formation initiale d’ATP.

- Pour les graines à réserves lipidiques, plus exigentes en O2, la contribution des processus
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fermentaires dépend de la nature de la semence et des possibilités d’accès à l’oxygène.
Influence de la température
 Action directe
Elle intervient directement sur la vitesse des réactions biochimiques (activité des
enzymes). Elle agit sur la perméabilité des membranes.
Optimum thermique sur la Germination SS est nettement inférieur à celui de la
phase de Croissance
Variations thermiques stimuleraient alternativement la GSS et la Croissance
et conduiraient à une meilleure germ que des Ŧ constantes.

 Action indirecte
Intervient sur la solubilité de l’O2 dans l’eau et donc sur la disponibilité de l’O2 à
l’Eon
Réglage de l’apport d’O2 à l’Eon à travers les enveloppes séminales (voir schéma)

 Températures compatibles
La température permet de définir les limites < et > compatibles avec la Germ
70
Gamme de températures compatibles avec la germ varie d’une espèce à l’autre.
Influence de la Lumière :
Photosensibilité
Chez les graines d’Angiospermes, on trouve plusieurs types
de photosensibilité :
- La photosensibilité positive : elle est présente chez 70%
des semences, c'est un besoin de lumière pour Germer.
- La photosensibilité négative : c'est un cas rare que l'on
trouve chez les Liliacées et Hedera helix (Lierre) (25% )
- Pas de photosensibilité ou photo-indifférentes : on
retrouve ce cas chez la majorité des plantes cultivées (5% ).

71
Le Phytochrome
• Chromoprotéine dont le statut est
influencé par la lumière.
•Chaque protéine est liée à un
chromophore qui absorbe la lumière
(groupement prosthétique)
• Essentiellement produit à l’obscurité
et existe sous sa forme réduite PR et
stable (ou P660).
• L’exposition à λ = 660 nm (rouge) le
convertit en PFR ( P730). PFR est
reconvertit en PR sous exposition à λ =
730 nm. Biologiquement, PR : statut
inactif et PFR statut actif.
• Le groupement chromophore est un
tétrapyrrole linéaire qui différe dans sa
conformation et son spectre
d’absorption selon qu’il est à l’état de
PR ou de PFR. Le passage de la forme
PR (cis) à la forme PFR (trans) se fait
par une isomérisation au niveau des
carbone 15 et 16 (d’après Andel et al., 2000). 72
•Existence
T2-M2SN - UCAD
de PHYA à PHYE:Arabidopsis
Partie contenant le chromophore
(activité du photorécepteur)

Partie protéique qui contrôle les


réponses cellulaires : Activité des
Kinases
Chromophore = structure qui peut changer de couleur selon la
lumière: bleu vert (P 660) au vert lumière (P730)
Spectres d’absorption du phytochrome
P660 et du phytochrome P730
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Mode d’action du Phytochrome
Photoconversion

Isomère Cis IsomèreTrans


P660 P730

Germ+

Enzymatique
La relation entre le phytochrome et la germination a été en 1er
lieu étudiée par Flint, en1935 puis par les travaux de Borthwick
et al., 1952. R (red) : λ = 660 nm; FR (Far red) : λ = 730 nm
L’état photostationnaire ou Equilibre photostationnaire =
75
P730/ P total (P730+P660) détermine la réponse qui est variable
selon la sensibilité des graines (plantes)

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