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Module de:

Géographie du Maroc
Filière: GPCA- LEA
Prof: Salimi Nour-dine

2020-2021
Contenu du Module:

 1/La situation géographique du Maroc;

 2/Les grands ensembles topographiques;

 3/Les conditions climatiques;

 4/Les paysages;

 5/La population et la démographie;

 6/La distribution économique sur le territoire: l’agriculture, l’industrie, le tourisme, ....

 7/L’aménagement du territoire.
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1. Une Situation géographique centrale et stratégique:
1.1 .Le Maroc, un pays maghrébin:
 Avec une superficie de 710.850 km2, le Maroc appartient au pays du Grand Maghreb (Union du Maghreb Arabe
en 1989) ;
 La situation géographique au nord de l’Afrique (Djazirat El Maghreb);
 Une unité naturelle et physique (climat, montagne de l’Atlas, désert….)
 La langue histoire commune et partagée des états (colonisation et indépendance);
 Des forts liens et unité des populations;
 Communauté des ’intérêts et des liens font du Maghreb une réalité géographique et historique.
1.2. Le Maroc, un pays méditerranéen par:
 Son littoral de longueur de 3500 km;
 Son climat tempéré et chaud ;
 Ses oueds et de sa pluviométrique irréguliers ;
 Son relief très contrasté et ses chaines de montagnes jeunes.
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1. Une Situation géographique centrale et stratégique:

1.3.Le Maroc, un pays enraciné au continent africain :


 Une large façade saharienne au sud;
 Des relations historique entre le Maroc et les pays d’Afrique et son retour à l’Union Africaine et la demande
d’intégration au Communauté Economique des Etats de l’ Afrique de l’Ouest en 2017 ;
 Une forte relation et échange économique et politique (plus de 1000 conventions entre le Maroc et les pays
africaines entre 2000 et 2016, plus de 46 visites du Roi vers 25 pays; régularisation du statu des immigrés
subsahariennes, ouverture de nouveaux consulats des P A au Maroc…;
 Des réalités matérielles : problèmes environnementaux et désertification, rareté de l’eau, déplacement pastoraux et
contrebande faisant des frontières et des juridictions modernes…..

1.4.Le Maroc, un pays étroitement tourné vers l’Europe:


Vu ces spécificités, le Maroc est fortement lié à l’Europe par:
 Une proximité géographique (14 km);
 L’histoire des deux derniers siècles, qui a lié le Maroc politiquement à la France;
 L’attachement économique par des conventions et des accords économiques (de libre-échange, la politique
européenne de voisinage (PEV), accord d’association avec l’UE et le statue avancé du Maroc);
 L’importance de l’émigration marocaine vers les pays d’Union Européenne (85%), avec 4.5 million , 2ème pays
après la Turquie).
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1. Une Situation géographique centrale et stratégique:
1.5. Le Maroc, un pays du tiers monde:
• Le niveau de vie bas (équipement, situation social, crise de l’habitat…) surtout dans l’espace rural;
• La croissance de sous-emploi avec une urbanisation démographique (60,1% en 2014) et des bases économiques
urbaines fragiles;
• Un décalage entre le développement économique et le développement social: certains indicateurs sociaux sont
inférieurs à son positionnement économique.
• Une poussé démographique élevé qui freine l’augmentation du revenu moyen, malgré les efforts de développement
de la productivité ;
• Grande disparités entre les territoires (rural et Urbain);
• Plusieurs critères retenus dans les analyses des organismes internationaux classent le Maroc à un niveau moyen (sur
les 173 pays analysées, le Maroc figure à la 118e place mondiale en termes de revenu par habitant, au 130e pour
l’indice de développement humain IDH et au 150e rang pour le seul indicateur d’éducation).

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1. Une Situation géographique centrale et stratégique:

1.6. Le Maroc fait partie du l’aire arabo islamique:


• La civilisation arabe a profondément pénétré l’histoire marocaine (les Idrissides 788-904; les Almoravides 1060-1147,
les Almohades 1147-1269; les Mérindes, les Saadiens…), elle se manifeste sur plusieurs conditions: organisation
politique, lange, structure des villes anciennes, rapports sociétaux….
• L’islam est le fondement essentiel de l’unité du pays:
 Le Maroc fait partie de plusieurs organismes arabo-musulmanes: Ligue des Etats Arabes, grande zone arabe de
libre-échange (18 pays arabes)…;
 Des relations étroites avec les États arabes du Golfe;
 Appartenance à l’Oumma….
• Une répartition Amazigho-phones-Arabophones reflète les grandes données de l’histoire et la richesse de la
civilisation du Maroc.

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1. Une Situation géographique centrale et stratégique:

Conclusion: le Maroc, un espace carrefour


Le Maroc est à la foi un espace carrefour, fenêtre, milieu d’interfaces:
• Méditerranéen par son climat;
• Africain vu ses racines continentaux et son substrat;
• Arabo-islamique par sa culture;
• Occidental par ses échanges économiques.

Il combine tous ces éléments en un cocktail qui lui confère une originalité indéniable parmi les pays
voisins.

A la différence de certains pays du monde arabe ou d’Afrique subsaharienne, le Maroc plonge des
racines profondes dans l’histoire. Il a un passé, des références, des figures célèbres qui
contribuent dans la constitution de son identité.

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Le Maroc se distingue des autres pays de l’Afrique de nord par:
2. Les(Les
• La diversité des unités topographiques composantes
montagnes; les plateaux,principales des reliefs
les plaines, les vallées.)
• Une altitude plus élevée de ses montagnes;
• Une remarquable extension des plaines ou des palataux;

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2. Les composantes principales des reliefs

2.1.Les montagnes:

 Ils couveront environ un tiers du territoire marocain 21%;


 Ils concernent 10 Régions sur 12 et 31 Provinces (41%);
 Quatre principales chaînes de montagnes: (Le Rif, Le Haut Atlas, L’Anti Atlas, Le Moyenne Atlas, des Massifs isolés (Bni
Snasen, chaine de Jérada, Zerhoun, Zalagh);
 Caractère rude du climat, reliefs accidentés et pentes fortes, marginalisation, enclavement, sous-équipement et dégradation de
son environnement en liaison avec la pression accrue sur les ressources.

Les montagnes jouent plusieurs rôles:

• Hydrologique: comme étant un réservoir d’eau du pays;


• Climatique: par l’extension vers le sud du système méditerranéen et barrière aux influences sahariennes;
• Ecologique: par la biodiversité et le couvert végétal;
• Humain: capital culturel et foyer démographique, avec plus du quart de la population totale du pays et de fortes densités;
• Economique: échange commercial (entre désert et les villes côtières et entre les nomades et sédimentaires) et historique (la
résistance).

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Chaines Points culminants Hauteur en mètres
montagneuses
Rif Jbel Tidihrine 2465
Jbel Bounaceur 3 326
Moyen Atlas
Jbel Bouiblan 3 190
Jbel Toubkal 4 165
Jbel M’Goun 4 071
Haut Atlas Jbel Ayachi 3 747
Jbel Aklim 2 531
Jbel siroua 3 304
Anti Atlas
Jbel Saghro 2 700

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2. Les composantes principales des reliefs

2.1.1.Le Rif: un système original de chaine arquée, caractérisé par:


• Sa situation au Nord comme un obstacle qui isole la coté méditerranéenne du reste du Maroc, est contribue fortement à
orienter vers l’océan.
• Des reliefs très accidentés;
• Une Altitude qui s’abaisse à l’Est et à l’Ouest, vers le bassin de malouiya et Gibraltar;
• Un réseau hydrique très dense et tranché par la mer le long du littoral.
La péninsule de Tanger
Le Rif central et occidental

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2. Les composantes principales des reliefs

2.1.2.Le Haut et le Moyen Atlas: une dorsale au centre du pays:

• C’est la montagne marocaine par excellence:

o Peu morcelée;
o Elevée (300 m dans le nord est plus de 4000m dans le sud ouest);
o Couverte de forêt et de pâtures;
o Principale centre de divergence hydrologique d’où partent les grands fleuves du Maroc;

• Le Haut et le Moyen Atlas forment un bastion compact qui s’interpose entre le Maroc atlantique et le
Maroc oriental, difficile à franchir, véritable barrière, (dos que le Maroc tourne au autres pays du
Maghreb).

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2. Les composantes principales des reliefs
Le Moyen Atlas

• La position centrale sur les voies de passage vers le Sud


oasien et les villes de Fes et Meknes;
• Il sépare les régions atlantiques et méditerranéennes du
domaine steppique oriental;
• Une région qui s’étend sur 250 km, sur une superficie
de 40 mille km2;
• Subdivisé en 4 éléments (Moyen atlas central- pays
d’Elksiba- le M A Oriental- la Haute Moulouya) ;
• Activité pastorale importante;
• Une région d’agriculture (le maraîchage et
arboriculture diversifiée) dynamique en plain
mutation;
• Réservoir d’Eau /Précipitationsplus de 1000 m/an.
• Il se défère de Rif par sa densité faible (47 h/km) et du
Haute Atlas par sa sédentarisation récente;
• Urbanisation accéléré (petites et moyennes villes).

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Le Haut Atlas Haut Atlas oriental:
• Il forme une immense barrière d’une superficie 76885 km et 735 km •Climat continental avec faible densité (25 h/km2);
de Longueur; •Agriculture au bord des vallées, pâturage dans les plaines (jbel
• Réservoir d’eau: Ouad l’Aabid, Lakhdar, Tassaout, Tansift, Zizz, Ghris, Ayache, ait Hdiddou et ait Yafalman et les éleveurs de Malouiya);
Toudgha; •Grande hauteurs montagneuses comme Jbel M’Asskar, (3277 m);
• Système agricole traditionnel à faible productivité (pomme de terre, les •Des ville : Erriche entre Midelte et Er-Rachidia
roses, oliviers et élevage,,,);
• Climat très aride;
• Plaines non aménagées ;
• Activité touristique importante (Ourika, Oukimdane, Toubkal, Gorges
de Toudgha et Dadèse, ksours, Ait Ben haddou…);
• Forte émigration.

Haut Atlas occidental:


•Hauteur élevée (Toubkal: 4165 m); Haute Atlase centrel (Azilal):
•Climat froid et diversité des espèces végétales; •Atlas Azilal, Jbel M’Goun 4071 m, et Azourki 3690 m;
•Agriculture vivrière; •La pluviométrie: 600 mm dans la zone d’ Azilal et 320 mm dans les
•Nombre limité des villes (Amzmiz, Imintanout); zones montagneuses semi-arides (Imilchil);
•Forte émigration depuis les années 50. •Zone agricole et des micropropriétés agricoles et le pastoral . 15
16
2. Les composantes principales des reliefs

2.1.3.L’Anti Atlas:
•Un vaste bombement de roches anciennes, et un massif montagneux au sud-ouest marocain, orienté du sud-ouest au
nord-est sur 600 kilomètres, du Saharat atlantique au Tafilalt.

•Séparé en deux par la grande coupure de l'oued Draa.

•Des sommets qui dépassent 3000 mètres (le Saghro 2 712 m, et le massif volcanique du Siroua 3 304 m).

•Un climat généralement aride, et un paysage steppique (thym et armoise), avec beaucoup de versants sont
complètement nus.

•Densité très bas en dépit des conditions physiques défavorables ;

•Les vallées, à l'agriculture plus variée, permettent la culture des oliviers et des légumes sur quelques périmètres
irrigués. Mais l'insuffisance des ressources est la cause d'une émigration déjà ancienne vers la France ou vers les villes
du Royaume.

•Le tourisme s'est développé dans ce pays d'une austère beauté, en particulier à Tafraoute, une des rares petites villes
en dehors de la bordure montagneuse 17
2. Les composantes principales des reliefs
2.2. Les plaines et les plateaux:
Les grands composants :
Le plateau central, le plaine du Rharb du le pays d’Azemmour et le Sais, les plateaux et les plaines atlantiques
moyennes (Chaouia Doukkola Abda); Les plaines et les plateaux intérieurs (le plateau des Phosphates et le massif des
Rehamna, les plain de Tadla, des Sraghna le Haouz de Marrakech);

• Une situation au nord ouest, ou le Maroc atlantique ouvre largement ses plaines aux influences d’ouest (sur
l’Atlantique);
• Le bas pays le plus humide et le plus ouvert sur le monde extérieur;
• Chargé d’histoire et d’élément de diversité, il présente la plus forte densité de région géographique;
• Une zone qui présente des conditions climatiques favorables et convenables au développement agricole (terre fertile);
• Les systèmes de culture sont dominés par les céréales, avec plusieurs culture qui s’associent (légumineuses, cultures
fourragères, plantes industrielles)..;

Le centre vital du pays et l’espace vers lequel tout converge: homme, biens, capitaux, flux de transport et de
télécommunications…

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Les plateaux littoraux, les plaine atlantiques moyennes (Chaouia, Doukkola et Abda)

El oualja1
2

El oualja1
3
2
3
Caractères généraux:
• Des plaines agricoles qui s’allongent de Rabat au sud d’Essaouira, à
forte densité rurale;
• Un relief plat à l’intérieur est accidenté près des cotes (Chauiya plus
vallonnées dans le Doukala)
• Oum Rbie est le seul fleuve important;
• Des températures modérées dans ces plains côtières qu’à l’intérieur
du pays, des pluies tombent plus régulièrement (300 mm par an);
• La végétation naturelle est diversifiée (steppe de buissons et d’herbes,
jujubiers et palmiers-nains, arganiers, le thuya);
• Peuplement rural sédentaires et dense avec le morcèlement des
propriétés agricoles.

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Les plateaux littoraux, les plaine atlantiques moyennes (Chaouia, Doukkola et Abda)
Chauiya:
• Plain très étroite le long de la coté;
• Dynamique économique et urbaine : la ville de Casa et de El
Mohammedia (villes industrielles) et d’autres petites villes (Berchiden
Settat et Bouznika Skhirat); El oualja1
• 15% de la production nationale des céréales (grenier du Maroc) élevage
(11%) Élevage avicole (24%); 2

El oualja1
3
Axe de Abda-Chiadma-Hahha 2
• Abda: prolongement de Doukkala,
agriculture de Bour à des céréales,
manque de précipitations;
3
• La ville d’Asfi capitale de Adba; premier
port de Sardin mais qui connait une crise
a couse de la pollution des usines de
phosphate à Elyousifia; Doukkala:
• Chiadma, des terre non fertiles, manque • Les limites naturelles: Oued Oum R’bie;
des ressources en eau, agriculture • El oualja: 10% des tomates marocaines, l’agriculture, la pèche, le tourisme, et
vivrière des céréales, la ville d’Essaouira le coquillage
• Hahha : zone accidenté, ressource • Doukala Moyenne: céréales et élevage;
limitées, enclavement, Arganier. • Zone érigée : 65000 h, 38% du production de sucre et 85% de Souja
• La zone industriel d’Eljarf alasfar au sud d’Eljadida avec un bassin d’Eau de
200 Hectare (Casa 80 hectare)
• Eljadida-Sidi Banour.

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2. Les composantes principales des reliefs
Le Souss-Massa

• Situation entre le H A au Nord et


l’AA au sud, et largement ouvert
sur l’Océan; des flux relient le
Nord au territoires sahariens
(centralité);
• Un espace en perpétuelle
transformation (l’émigration du
travail, les mutations de
l’agriculture moderne, , le
développement du tourisme..)
• Une concentration urbain en aval
de la plaine;
• Grand influence de la ville
d’Agadir;
• Un monde traditionnellement
entreprenant;
• La menace de surexploitation des
ressources naturelles et
l’apparition de déséquilibres.

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Les plaines et les plateaux intérieurs

Plateau central Plaine d’El Haouz et Sraghna et Tadla:


Le Tadla est un ancien lac comblé par les alluvions des
cours d’eau;
Le Haouz (de 400 à 600m) est un synclinal inscrit entre
Le Plateau central:
le Haut Atlas et les Jbilate; A l’Ouest le Haouz est fermé
Altitude entre 400 et 1600 m;
par des collines et les plateaux des pays Haha et
Situé entre le bassin du Sebou et Oum er Rbia et le moyen Atlas et la
Chiadma.
zone côtière;
Climat semi sec (200 à 300mm)
Au Nord le relief est plus accidenté;
Importance de tourisme et le pôle de Marakech
A l’Est le socle est évidé par l’Oum er Rbia qui creuse au pied du
moyen Atlas une longue dépression;
Dégradation des Forêts et faible urbanisation.
Tadla

Plateau de Rhamna
Gantour Plateau de phosphate
Sraghna
Jbilat
Traversé par l’Oum Er Rbia, élevés de 500 à 900m, les couches tertiaires de la
région de khribga contiennent des phosphates, A l’Ouest les massifs des
Rhamna est un pointement du socle qui sépare le plateau des Gantour de celui
des phosphates
Plaine d’El Haouz Humidité élevée+forte densité (120h/km), irrigation moderne (100 milles
hec) 1/3 de la betterave; 70 du koton+ des villes+ forte émigration externe.

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2. Les composantes principales des reliefs
Les vallées présahariennes

• Maroc du Sud est/Sud intérieur/‘’Reserve des Atlas et portes du désert’’;


• Zone étirée sur 650 Km entre les chaines atlastiques et Hamada sahariennes;
• Un espace aride, peu peuplés (sauf dans quelques oasis);
• Une importance historique (Sijlmassa au XII au XIVème siècle et Draa et Tafilalt furent les berceaux des dynasties saadienne et alaouite;
• Mutation spacieux et urbanisation
• Cachet architectural de la terre; 23
3. Un climat contrasté

3.1 -Le climat marocain, tempéré chaud


Vu la situation sur la côte atlantique, le voisinage de l’océan et du désert, la puissance et la configuration
du relief, le climat marocain est tempéré chaud avec:

o Une moyenne annuelle des températures qui ne dépasse 20° (sauf à quelques stations présahariennes: Rissani
21°7 Tata 23°) avec une descendance en-dessous de 10° (Ifrane);
o Des étés chauds, généralement quatre à six mois ont une moyenne qui dépasse 20° (il dépasse 30° dans le
présaharien;
o Des hivers doux, et le mois de janvier enregistre les moyennes les plus bas (-5 dans les montagnes de 1500 m);
o L’aridité et la sécheresse constitue une contrainte majeur (chaleur excessive, évaporation très forte, vents
continentaux chauds et desséchants);
o Des zone climatiques variées avec une dominance de l’aride: zone aride et saharienne (560 000 Km2 soit
78%); semi aride (100.000 Km2) zone subhumide et humide (50 000 Km2).

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3. Un climat contrasté

• Le Maroc se trouve dans une zone géographique intermédiaire et de transition entre les deux grands climats
généraux:
o Le climat tempéré dans les zones littorales;
o Le climat désertique dans le sud et l’est du pays.

• Le climat marocain comporte beaucoup de nuances : (différent selon les régions) méditerranéen au Nord,
océanique à l’Ouest, continental à l’intérieur et saharien au Sud.

• Le climat varie en fonction des saisons:


o Un été chaud et sec où les précipitations sont quasiment absentes et l’évaporation particulièrement forte;
o Un hiver doux sur la bande littorale, froid à l’intérieur du pays, sur les chaînes de l’Atlas, du Rif et les hauts
plateaux de l’Oriental.

25
3. Un climat contrasté

3.1.1.Le climat des régions nord du Maroc

• Ces régions situées au Nord de la chaîne de l’Atlas sont soumises à une circulation atmosphérique à dominante
zonale avec des vents d’Ouest très forts en altitude à l’origine du développement de perturbations atmosphériques
et une rare circulation méridienne.

• Les hivers sont généralement humides et doux avec un cumul pluviométrique annuel décroissant du Nord au Sud
(1000 à 200 mm/an) avec toutefois des pics dans les régions montagneuses (2 000 mm/an dans le Rif et 1 800/an
dans le Moyen Atlas).

• Les températures sont en général douces sur les régions côtières avec une moyenne de 14°C et basses à l’intérieur
sur les hauts plateaux et en montagne avec des températures souvent en dessous de 0°C.

• Les étés sont chauds et secs avec des températures moyennes de 24°C sur le littoral et de plus de 35°C, dépassant
parfois les 40°C, dans l’intérieur du pays, avec une forte évaporation et sans précipitations significatives.

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3. Un climat contrasté

3.1.2.Le climat des régions sud du Maroc

• Les régions du Sud de la chaîne de l’Atlas et du


Sud-Est sont soumises à un climat chaud et sec
du type semi-aride à aride.
• Les températures journaliers sont élevées et
peuvent atteindre ou dépasser 50°C en été avec
une forte amplitude thermique entre le jour et la
nuit.
• Les précipitations sont très rares et irrégulières,
la plupart des régions reçoivent en moyenne
moins de 130 mm de pluie par an, à l’exception
de rares remontées d’air tropical humide
donnant lieu à des chutes de pluies sous forme
d’averses brutales.

27
3. Un climat contrasté
3.2 Des précipitations généralement modestes:

• Un total annuel de 800 mm (2010: 604 mm; 2011: 690 mm; 2012: 400 mm) ;
• Une différentiation dans le temps et selon les régions du pays (diminution avec la latitude et vers l’intérieur: le Nord et quelques
sommets du Moyen Atlas reçoivent des précipitations supérieures à 1200 mm; tout le Sud et l’est, et les plaines atlantique moins de
300 mm; le sud de l’Anti Atlas, moins de 100 mm.
• Le climat est très irrégulier d’une année à l’autre: des séries d’années chaudes succèdent d’autres froides et des années pluvieuses
succèdent d’autres sèches.

3.3 Les températures et l’insolation:

o Les températures sont contrastées dans le temps et dans l’espace; elles peuvent dépasser 50°C dans le Sahara pendant l’été et
descende en dessous de 0°C dans les zones intérieures en hiver.
o Entre le mois le plus chaud et le plus froid, l’amplitude thermique est supérieure à 20°C.
o L’amplitude thermique journalière est en moyenne de 22 c°;
o Le rayonnement solaire avoisine 10h/jour;
o L’humidité relative moyenne est de l’ordre de 47% et ne dépasse pas 60% en hiver;
o L’évaporation atteint son maximum en juillet avec 426 mm.

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3. Un climat tempéré chaud

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Les ressources hydriques

Différentes types de ressources

 Les eaux de surface (l’eau du ciel et les fleuves pérennes: de grands fleuves permanents vers l'Atlantique, tels
le Sebou, le Bou-Regreg, l'Oum Er-R'bia, le Tensift, le Souss ; vers la Méditerranée, comme la Moulouya ; et
même vers le Sahara : Drâa, Zizz);
 Les eaux souterraines.

 Les apports pluviométrique lors d’une année moyenne sont de l’ordre de 150 milliards de m3;

 Le potentiel hydrique est de 22 milliards de m3 par an, (18 milliards de m3 d’eau de surface et 4 milliards de m3
d’eau souterraine);

 Quantité de 700 m3/habitant/an qui pourrait chuter à 500m3 d’ici à 2030.

 La répartition des eaux mobilisées est nettement déséquilibrée (des zones sur la façade atlantique ont un potentiel
non utilisé important, alors que d’autre (Sous par exemple) sont déjà en situation de déficit en eau qui attient 50 à
60% dans certaine régions;

 Plusieurs séquences de sécheresse dont 1980-1985, 1990-1995, 1998-2000.


30
Les ressources hydriques
Les réseaux hydrographiques

• Le Maroc est relativement bien arrosé à l’exception des parties sahariennes et présahariennes. En hiver, il se forme sur les
hautes montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas, une couche de neige parfois très épaisse.

• On est donc en présence de grands châteaux d’eau d’où part l’ensemble des rivières et des fleuves (du Rif vers la Méditerranée,
du Moyen et du Haut de l’Atlas vers l’Atlantique ou le Sahara).

• Le Maroc possède les rivières et les fleuves permanents les plus importants du Maghreb (Oum Rbia, Sebou, Moulouya,
Loukous, Bouregreg, Souss...).

• Toutefois, le Maroc souffre du problème de l’irrégularité de leur cours. Ainsi, les inondations sont de règle dans les plaines
littorales et inversement les zones semi désertiques souffrent d’un manque en eau durant toutes les saisons.

• Par ailleurs, la circulation souterraine est souvent intense sur la majeure partie du pays mais parfois la proportion du sel dans
ces nappes phréatiques les rend impropres à la consommation et à l’utilisation.

• Enfin, on trouve également des eaux stagnantes sous forme de lacs occupant de vastes dépressions ou vallées. Les pluies fortes
tombant pendant de nombreux jours successifs produisent aussi de belles étendues d’eau temporaire.

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La mobilisation des ressources: Les ressources hydriques
Avec la croissance accélérée de la population et la
progression rapide des besoins en eau, le Maroc
à accordé la priorité à la réalisation des
infrastructures hydriques:
•140 grands barrages: avec une capacité
totale de près de 17,6 milliards de m3 (12
barrages en cour de réalisation avec une
capacité de 3 milliards de m3) et 231
petits barrages;
•Des stations de dessalement des eaux de
la mer (10 millions m3/an);
•13 systèmes de transfert d’eau et plusieurs
forages et captages d’eau souterraine.
 Veiller à l’équilibre ressources/consommation
des grands bassins hydrauliques;
 Améliorer la gestion de l’eau mobilisée,
récupérer les eaux usées…

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Les forêts et couverte végétale

 Plus de 9 million hectares, qui couvre 12.6% du territoire national.


 Formation végétale variée:
- La Forêt (cèdre, chêne vert, chêne liège arganier, thuya, acacia saharien);
- La steppe (l’Armoise, l’alfa, le palmier-nains (doum) et le jujubier).
 Des rôles très importants:
- Participation dans le revenu agricole (moins de 5% du PIB agricole, 10 millions de journées de travail
dans le secteur, 220 millions de Dirham de produite de cession versés au budget des communes);
- Fonction énergétique et pastorale indéniable;
- Rôle écologique pour la biodiversité florale et faunistique (4700 espèces, 106 types des mammifères,
326 oiseaux) et protège le sol et réduit la gravité du ruissellement et des inondations;
 Un potentiel de production annuel de 600 000 m3 de bois d’œuvre et d’industrie soit 30% des besoins.

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Type de couvert végétal %
Chêne vert 14
Chêne liège 3
Alfa 32
Arganier 9
Genévrier 6
Acacia saharien 11
Cèdre 1
Autres types (thuya, pin …) 24
Totale 100
34
4.Les paysages
 Le paysage, définition:
• C’est ce que l’on voit, c’est un produit social, le paysage offre une vision synthétique d’éléments à la fois humains
et naturels, dans la combinaison appellent une description et une explication (Cécile Juin-Rialland, 2003
«initiation à la géographie, devenir géographe»);

• Le paysage acquiert une valeur marchande, une belle vue majore la valeur d’un bien immobilier. De même, des
paysages attractifs sont des constituants essentiels à l’offre touristique et cinématographique, ce nouvel intérêt
accordé aux paysages explique son retour dans les préoccupations des géographes.

• Le paysage, au sens large, joue un rôle incontournable pour l’attractivité touristique et cinématographique.

• Le «Paysage» désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de
l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations.

35
4.Les paysages

4.1.Le littoral:
• Avec 3500 Kilomètres de longueur, le littoral marocain recèle, sur sa double façade méditerranéenne et atlantique, un
potentiel important de richesses halieutiques et biologiques, des sites naturels et de paysages écologiques, il constitue
un véritable patrimoine vulnérable (urbanisation, rejets domestiques et industriels…) et une destination touristique
(70% des unités hôtelières);
4.2.La montagne, un territoire d’attraction touristique:
• Des vallées, des gorges, des lacs, des dayas, des source, et des cascades…;
• Des stations de vacances estivales;
• Les différents atouts naturelles (Forêts, eau…), la richesse minière .
• Atouts patrimoniaux (les greniers collectifs, Igoudar), patrimoine architectural, savoir faire….;
4.3.Le désert:
• Le paysage saharienne attirant : les oueds ou l’aridité est partout la règle constituent des îlots de végétation et de
culture séparés;
• Le paysage des hamadas, les oasis, l’agriculture vivrière en étages…;
• Activité touristique importante et des sites naturels et historiques classés: réserve biosphère des oasis, lac El Mansour
Eddahbi, vallées de Dades et Toudgha, Ksar Ait Ben Haddou

36
5.La population

5.1. Une population qui ne cesse de s’augmenter


• Estimée à 5 millions d’habitants au début du 20ième siècle, la population du Maroc a atteint, au 1er Septembre 2014,
date du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), 33 848 242 personnes. Cela a pris
pratiquement 60 ans pour doubler la population (5 à 11,6 millions en 1960)et 54 ans pour voir la population tripler
(11,6 à 33,848en 2014).
• Quant au nombre de ménages, il a atteint 7 313 806 selon le RGPH de 2014.
• Malgré l’augmentation du nombre de la population observée depuis 1960 (date du premier RGPH du Maroc
indépendant), le taux d’accroissement moyen annuel a montré une tendance à la baisse.
• Il était de 2,6% entre 1960 et 1971, et qu’entre 1994 et 2004, il se situait autour de 1,4%, il n’est plus que de 1,25%
entre 2004 et 2014. LeTableau1 donne l’évolution de cette population durant la période 1960-2014.
40.0
Population (Millions)

1,25 33.8
35.0 1,3 29.9
30.0 26.1 8
25.0 2,6 20.4 2,0
2,58
20.0 6
15.4
15.0 11.6
10.0
5.0
0.0
1960 1971 1982 1994 2004 2014
37
5.2.Une population en phase de transition démographique
Pyramide des âges (2004 et 2014) : une population jeune
75 ans et + 75-79 ans

70-74 ans 70-74 ans

65-69 ans 65-69 ans

60-64 ans 60-64 ans


Hommes 55-59 ans
Femmes Hommes 55-59 ans
Femmes
50-54 ans 50-54 ans

45-49 ans 45-49 ans

40-44 ans 40-44 ans

35-39 ans 35-39 ans

30-34 ans 30-34 ans

25-29 ans 25-29 ans

20-24 ans 20-24 ans

15-19 ans 15-19 ans

10-14 ans 10-14 ans

5-9 ans 5-9 ans

0-4 ans 0-4 ans

2000000 1500000 1000000 500000 0 500000 1000000 1500000 2000000 2000000 1500000 1000000 500000 0 500000 1000000 1500000 2000000

Source: RGPH 2004 et 2014

Entre 2004 et 2014:


• La diminution de la part des jeunes de moins de 15 ans en44.6% en 1960, 31,2% à 28,0% en 2014;
• L’importance de la population en âge d’activité (15-59 ans) 61,2% à 62,4% (51.6% en 1960)
• L’augmentation de la part des personnes âgées de 60 ans et plus en 8,1% à 9,6% (contre 4% en 1960).

38
5.2.Une population en phase de transition démographique
Indice synthétique de fécondité

4,3 4,3
3,8

3,3 3,3
3,1
2,8
2,6 2,5 2,6
2,3
2,1 2,2
2,0
1,8
RGPH 1994 RGPH 2004 RGPH 2014

Urbain Rural Ensemble

Source: RGPH 1994,2004 et 2014


 La diminution du nombre moyen d’enfants par femme 2,47 en 2004 à 2,21 2014;
 ISF: 2,55 en milieu rural et 2,01 en milieu urbain;
 En milieu urbain, la fécondité passe en dessous du seuil de remplacement des générations.
 En milieu rural, la baisse de la fécondité est plus importante parmi les femmes âgées de 20 à 39 ans.
 La taille moyenne des ménages est passée de 5,2 personnes en 2004 à 4,6 en 2014.
 Elle est de :
o 4,2 personnes en milieu urbain (4,8 en 2004);
o 5,3 en milieu rural (6,0 en 2004).

39
5.2.Une population en phase de transition démographique

Les facteurs de transition démographique au Maroc :


• La baise de la fécondité;
• Des mariages de plus en plus tardifs (recul de l’âge au premier mariage);
• L’urbanisation et la nucléarisation des familles;
• La scolarisation des filles;
• Décroissance de taux de mortalité;
• L’amélioration de la survie des enfants;
• La crise économique au niveau national, et le taux de chômage élevé (15,7% en 2014), Ce taux est plus
élevé dans les villes (18,9%) que dans les campagnes (9,9%) ; et parmi les femmes (28,3%) que parmi
les hommes (12,2%).;

40
La répartition de l’homme sur le territoire marocain dépendent à la fois des conditions naturels
et des conditions de vie:

• La répartition des hommes sur le territoire marocaine constitue la première question qui se pose pour apprécier
les rapports entre la terre et l’homme, d’où la nécessité d’expliquer les inégalités de répartition du peuplement,
en relation étroite avec la répartition des ressources naturelles;
• Certains milieux sont demeurés plus ou moins longtemps en état de surpeuplement relatif sans essaimer, a
cause de manque des possibilités. Alors que d’autres beaucoup moins encombrés de population ;
• Des conditions naturelles extrêmes arrêtent ou gênent sa propagation-la surabondance de vie végétale et
microbienne, les déserts, les hautes altitudes et les régions polaires (Ex: Sahara, les montagnes, palataux arides).
• D’autre part, les climats favorables et les patrimoines végétaux variés sont loin d’explique les hautes densités de
population., aucun de ces causes ne peut suffire (Ex: traces des Esquimaux jusqu’au 80° au Groenland).
• Plusieurs régions dans e territoire marocain présente des cas de mouvement de migration qui trouve sa
justification d’une manière directe dans les conditions naturelles et environnementales (la sécheresse des années
80 dans le sud est qui a poussé la population d’émigrer vers les régions du nord marocain)
•Répartition régionale déséquilibrée:

70,2% de la population marocaine se concentre au


niveau de cinq régions dont la population dépasse les
trois millions d’habitants chacune.
La région du Grand Casablanca-Settat est classée en
tête avec une population de 6.861.739 (20,3% de la
population nationale), suivie par les régions de Rabat-
Salé-Kénitra avec une population de 4.580.866
(13,5%), de Marrakech-Safi avec 4.520.569 personnes
(13,4%), de Fès-Meknès avec une population de
4.236.892 (12,5%) et enfin de Tanger-Tétouan-Al
Hoceima avec une population de 3.556.729 (10,5%).
Le reste de la population du Maroc se répartit entre les
autres régions avec des parts allant de 7,9% pour la
région de Souss-Massa à 0,4% pour la région de
Dakhla-Oued Eddahab. Répartition de population
par régions

42
5.3.Le Maroc, du rural vers l’urbain

La configuration urbaine du territoire marocain se caractérise par:

o Une littoralisation du phénomène urbaine (51% de la population urbaine globale en 2004);


o La révolution de la petite urbanisation (10,8% de population urbain global et 68% de nombre des agglomérations
en 2004);
o Les couples urbaines et une bipolarité qui gagne du terrain;
o Des changements dans le système urbain: la multiplication des villes satellites; l’urbanisation des provinces
sahariennes; l’urbanisation des franges sud des montagnes atlastique (oasis); la concurrence urbaine entre toutes
les strates urbaines…;
o La Création de villes nouvelles et de nouveaux pôles urbains;
o La mise en chantier de grands projets structurants (plan azur, plan autoroutier, port Tanger-Med, aménagement
de la vallées de Bouregrag,,, etc);
o Des dysfonctionnements urbains très flagrants (plus de 520 000 ménages répartis sur plus de six cents sites de
tailles variables vivent dans l’habitat anarchique et non réglementaire, taux de chômage élevé, manque flagrant au
niveau des équipements publics…).

43
5.3.Le Maroc, du rural vers l’urbain
 Problématique de définition (rural/urbaine) et diversité des critères;
Taux d’urbanisation (%) selon les RGPH de 1960 à 2014

 Le taux d’urbanisation a doublé entre 1960 et 2014 : 29,1% à 70


60.3
60
60,3%; 51.4 55.1
50
 Le taux d’accroissement de la population urbaine de 2,1% par an 40 35.1
42.7

(2004 et 2014), par contre -0,01% par an pour la population 30


29.1

rurale; 20

 Le Maroc est dans une situation intermédiaire parmi les pays 10

0
arabes; Irak (75.5) koweit (97.1) Bahrien (90.8)/ Yémen (34.5) 1960 1971 1982 1994 2004 2014
soudan (32.3) Egypte (44.8)
Quatre facteurs ont contribué l’amplification de l’urbanisation:

•L’accroissement naturel de la population urbaine,


•L’exode rural dont l’intensité progresse avec les périodes de sécheresse,
•La promotion de certaines agglomérations rurales au statut de centre urbain,
•Les extensions répétées des périmètres des communes urbaines à l’occasion de chaque révision du
découpage communal.
44
5.3.Le Maroc, du rural vers l’urbain

• Une répartition spatiale non équilibré de la population urbaine (les contraintes géographiques, les facteurs historiques,
la diffusion industrielle, le rôle des routes et les équipements publics, le découpage administratif…);

)%( Taux d’urbanisation selon les régions en 2014


93.4
74.3 73.6 69.8
65.4 64.6 60.5 59.9
56.3 49.1
42.9
34.3

• La région du Casa-Settat et Rabat-kenitra abritent 40.1% de la population urbaine au Maroc


45
La grande conurbation Atlantique structurée en corridor urbain, de Kénitra au Nord à El Jadida au
Sud, cette « région urbaine » comprend dans son système:
•Deux métropoles majeures, plusieurs pôles intermédiaires (Mohammédia, Témara, Benslimane,
Berrechid et des villes secondaires et satellites). S'étirant, dans sa vision plus ample, sur près de
250 kilomètres en longueur, jusqu'à Jorf-Lasfar;
•Elle s'appuie sur un réseau d'infrastructures et d'équipements denses (trois axes routiers, deux
autoroutes, une voie ferrée, quatre ports et deux aéroports internationaux).
•2005, 7,5 millions d'habitants (l'équivalent de 20% de la pop totale et 40% de la pop urbaine) sur
2 000 kilomètres carrés;
•Elle produit 70% du P.I.B. industriel national, et monopolise les fonctions décisionnelles,
économiques, politiques et culturelles du Maroc.

46
Une répartition non équilibré selon la taille des villes

La répartition selon la taille des villes entre 1960 et 2004.

1960 2004
% des % de la pop % des % de la pop urbaine
Strates urbaines
agglomérations urbaine agglomératio
urbaines ns urbaines
-20 000 78.3 17.1 67.7 18.8
20-100 000 14.2 18 25.1 24.2
+100-500 000 6.6 36.4 5.7 26.8
+500 000 0.9 28.5 1.4 38.2

Source: RGPH 1960 et 2004

•Une croissance inégale selon les strates des villes;


•Une migration en faveur des petites et moyennes villes.
47
6. Le profil économique marocain

• Une insertion de l’économie marocaine dans l’économie mondiale (multiplication des accords de libre-échange,
lien privilégiés avec U.E) et une ambition d’assurer la stabilité économique et financière et l’amélioration du climat
d’affaires au Maroc;

• La définition des projets économiques ‘’porteurs’’ et les choix politiques des actions nationales et sectorielles ont
permis de dessiner les grands objectifs du marché du Royaume:
− Le plan AZUR, BILADI (Atlas et vallées) pour le tourisme ;
− Le plan Rawaj pour le commerce;
− Le plan Maroc vert, Génération Green 2020-2030 pour l’agriculture.
− Le plan Emergence dans l’Industrie, définit les priorités économiques dans les domaines de l’offshoring, de
l’automobile, de l’aéronautique, de l’électronique…..

• La structure du PIB fait apparaître une tertiarisation croissante du tissu productif national sur la période 2008-2013
: 54,9% contre 29,6% pour le secteur secondaire et 15,5% pour le secteur primaire.

48
6. Le profil économique marocain

Malgré certaines faiblesses (l’insuffisance de diversification des exportations en termes de produits et de débouchés, la nature du
régime de change contraignant la compétitivité du pays et la dépendance aux conditions climatiques), l’économie marocaine a
pu résister à la crise financière et économique systémique, déclenchée en 2008.

Le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3% durant la période 2008-2013. Cette performance est le résultat de
la hausse de 9,2% par an de la valeur ajoutée du secteur primaire et de la bonne tenue du secteur non agricole, grâce,
notamment, aux performances du secteur tertiaire.

• Le déficit commercial est structurel et compte encore pour 17,6% du PIB en 2014. Les exportations ont progressé de 6,7%,
grâce au dynamisme des secteurs de l’automobile, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique;

• Les activités tertiaires et le secteur du BTP s’accaparent, à eux seuls, près de 87% des emplois créés entre 2002 et 2013.

• PIB: 171 milliards de dollars;


• PIB par habitant: 5300 (2769 en 2008);
• Croissance du PIB: 2,9%;
• Chômage: 9,2% en 2013;
• Inflation: 1,4% ( 1,6 en 2014).

49
7.L’Aménagement du territoire

Aménagement du Territoire ? Définition des concepts:

• Ensemble d'actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités, les constructions, les équipements
et les moyens de communication sur l'étendue d'un territoire.
• L'aménagement est une action volontaire, impulsée par les pouvoirs publics (gouvernement ou élus selon l'échelle du
territoire concerné) qui suppose une planification spatiale et une mobilisation des acteurs (population, élus,
administrations).
•Aménagement du territoire est une affaire nationale qui peut se faire par des séquences régionales.
• L'aménagement du territoire est l'action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l'art);
•Toutes les définitions insistent sur le caractère volontaire de l'aménagement du territoire; mais aussi sur sa dimension
prospective;

50
• Les principales motivations des politiques d'aménagement du territoire:

o Développement (et stratégie);


o Réduction des disparités régionales;
o Reconversion de régions dont les sources de richesse sont en déclin.

• Le champ d'application des politiques d'aménagement du territoire:

o Définition, évolution de l'armature urbaine et éventuellement renforcement, voire création, d'un niveau manquant
dans la hiérarchie urbaine;
o Aménagement, développement et protection des zones rurales et sensibles;
o Développement et localisation des activités;
o Planification et priorités dans le développement des réseaux d'infrastructure;
o Implantation des grands équipements susceptibles d'avoir un effet d'entraînement économique (universités, centres de
recherche, etc.);
o Aménagement des régions touristiques, et en particulier pour les plus convoitées et les plus fragiles d'entres elles
(Oasis, montagne et littoral).

51
Les moyens d'une politique d'aménagement du territoire :

- Un outil administratif central et des outils administratifs décentralisés (régionalisation);


- Des organismes publics chargés de la mise en œuvre à l'échelle locale (sociétés d'économie mixte,
établissements publics, etc.), régionale (sociétés de développement régional) ou nationale;
- Des moyens financiers;
- Des moyens réglementaires concernant l'implantation des activités, voire des populations: (Autorisation
particulière, des incitations financières, des mécanismes fiscaux)
- La réalisation de grands aménagements régionaux (canal, aménagement du littoral, zone industrialo-
portuaire, parc d'activités, villes nouvelles, etc.).
- L'orientation des grands programmes d'infrastructure en fonction des priorités de l'aménagement du
territoire : (Des schémas directeurs des grandes infrastructures et l'élaboration des documents
d'aménagement du territoire.

52
Qu’est ce que le Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) ?

o Le S.N.A.T est la traduction par le discours et l’image de la politique nationale d’Aménagement.


o Il s’agit d’un acte de l’Etat par lequel il affiche son projet territorial qui est lui- même la traduction spatiale
de son projet global de développement.
o Le projet national se définit en termes culturel, économique et social;

Objectifs du SNAT:

o Montrer en priorité les points durs, les dangers les plus criants et de souligner en même temps les points
forts, les lieux où des efforts importants méritent d’être déployés;
o Mettre en évidence les problèmes graves appelant des réponses urgentes et symétriquement;
o Souligner les points forts qui doivent servir de base aux actions de développement et propose des
orientations dans une optique de cohérence de l’action publique.

53
Le SNAT : Nature, échelle, terme et matière:

o Sa nature : Le Schéma National est un document d’orientation destiné à présenter une vision cohérente du
développement territorial;

o Son échelle : nationale. Il est fondé sur une sélection sévère, de façon à ne retenir que les éléments
d’ampleur ou d’intérêt national.

o Son terme : La réflexion se situe à l’échelle d’une génération. Les urgences d’aujourd’hui sont définies au
regard des enjeux de l’avenir.

o Sa matière : L’approche retenue est territoriale.


- L’aménagement n’a ni l’intention ni la prétention de régler les problèmes sectoriels qui sont de la
compétence des départements ministériels spécialisés.
- Il a en charge de veiller à la cohérence territoriale des actions sectorielles.
- Cette mission de cohérence ne consiste évidemment pas dans une fonction de contrôle ou de
supervision des actions sectorielles.

54
Bibliographie:

- Cécile J-R (2003) «Initiation à la géographie, devenir géographe» Librairie Vuibrte, Paris, France. 115p
- CERED (1999), «Dynamique urbaine et développement rural au Maroc», 445 p.
- Chouiki M (2011). «La ville Marocaine Essai de lecture synthétique» Edition dar Attaouhid, 156p.
- « Géographie du Maroc » 1960 , 255p.
- Troin J-F (SD) (2002) «Maroc, région, pays, territoires», Ed. Maisonneuve et Larose, Paris, 502p.
- RGPH 1960, 1982, 1994, 2004, 2014.
- Pierre George et Fernand Verger, 2006, Dictionnaire de la géographie

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