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Extrait de la revue d u G A M S , 1965, no 2, p. 179.

MÉTHODES PHYSIC0 - CHIMIQUES UTILISÉES


DANS LA DÉTERMINATION DES TRACES (*)
par M. PINTA.
Directeur de Recherches, ORSTOilI, Bondy.

Aprks une rapide définition des traces et de leurs propriétés priétés physiques du corps chimique : propriétés
physiques, chimiques, biologiques, toxicologiques, les princi-
pales méthodes physico-chimiques d‘analyses sont passées en optiques, électriques, spectrales, atomiques, nuclé-
revue : spectrophotométrie d’absorption moléculaire, fluori- aires.
métrie, polarographie, spectrophotométrie de flamme (émission et Les traces sont donc aujourd’hui des éléments
absorption), spectrographie d‘émission d’arc et d’étincelle, spec-
trométrie de masse, fluorescence X. chimiques enLrant dans la composition du milieu,
Les limites d’applications sont discutées pour chaque méthode: que l’on peut d’une part déterminer grâce aux
sensibilité, précision, rapidité, reproductibilité, rentabilité et prix méthodes physico-chimiques et qui d’autre part
de revient.
L’analyse instrumentale associée à une préparation physique
sont suceptibles de modifier les propriétés du milieu,
ou chimique convenable de l’échantillon analysé permet la détec- il s’agit donc d’éléments pouvant avoir un rôle
tion et la détermination des traces à des teneurs de à important (néfaste, bénéfique).
selon les méthodes.
On parle dans la littérature de micro Cléments 1)
((

par opposition aux (( macro éléments N ; ce terme


Physico chemical methods used to determine the traces. est impropre pour désigner des Lraces puisque ((micro ))

signifie il en est de même pour le terme d’élé-


After a brief definition of the traces and their physical, chemical, ment mineur qui désigne l’opposition avec les
biological, toxicological properties, the principal pliysico-
chemical methods of analysis are examined; spectrophotometry (( majeurs 1) : il s’agit théoriquement d’élément
of molecular absorption, fluorimetry, polarography, spectro- en concentration plus faible que l’élément majeur :
photometry of flame (emission and absorption), spectrography
of emission of arc and spark, spectrophotometry of mass, c’est un comparatif alors que le terme de lracB
fluorescence X. implique une concentration très faible d’une façon
The. applicability of each method is discussed : sensitiveness, absolue.
precision, rapidity, reproductibility, profitableness and cost
price.
The instrumental analysis, added to an appropriate physical
and chemical preparation of the analysed sample, enables us to
detect and determine traces having a content of 10-o to Rôle des traces.
according to the methods.
Cependant, si l’on retient de plus en plus le terme
de trace 1) dans de nombreux cas on en précise le
((

Cet exposé qui pourrait être très vaste, le sujet sens en parlant d’oligo-élément. Cette expression
intéressant des milieux très divers, des méthodes bien qu’elle signifie ktymologiquement la même
très différentes, sera limité à la recherche des éléments chose (oligo mot grec signifiant peu nombreux)
à l’état de traces dans les milieux solides ou liquides a pris en’France avec Gabriel BERTRAND un sens
en excluant les gaz et les milieux gazeux. très précis qualifiant des éléments en très faibles
concentrations dans le milieu et ayant d’autre
part une fonction biochimique ou biocatalytique :
Définition. les Cléments les plus classiques sont Cu, Zn, Fe,
Mn, B, I, Co... Ils sont nécessaires en physiologie
végétale ou animale. Nous donnerons quelques
Que doit-on entendre par traces ou éléments à exemples; c’est peut-être en biologie que l’analyse
l’état des traces; cette désignation bien arbitraire des traces a révélé son importance. Aujourd’hui,
mérite quelques précisions. Autrefois les traces ce domaine est largement dépassé; nombreux
désignaient des teneurs indosables, inférieures aux sont les exemples illustrant le rôle des Cléments
concentrations accessibles par les méthodes chimi- en traces, en voici quelques-uns.
ques, on peut les fixer par exemple à 1 oleo (0,l %).
Aujourd’hui, on sait aller beaucoup plus loin grâce
aux méthodes physiques qui font appel aux pro-
Propriétés physiques des métaux.
(*) Communication présentée à la journée sur l’Analyse
des traces (17 novembre 1967) organisée par la Division La résistivité électrique, les propriétés magné-
de Chimie Analytique de la Société Chimique de France
e t les Commissions de spectrométrie d‘émission e t de spec- tiques, la dureté, la ductibilité des métaux sont
trométrie X du GAMS. largement influencées par les impuretés présentes.

M6THoDES PHYSIQUES D’ANALYSE (GARIS)


O. R. S. Y. O. M. VOL. 4, No 2, JUIN 1968.
180 MhTHODES PHYSICO-CHIRIIQUES UTILISÉES DANS L A Dl?‘rERMINATIONDES TRACES M. PINTA

Ainsi, la présence de fer (10 à 100 ppm) dans le dosage; à côté des éléments majeurs du milieu
cuivre augmente considérablement la résistivité végétal (N, P , Ei, Mg, Ca, S> on trouve à l’état
électrique du cuivre. Le tungstène est usinable si de traces (de 1 à 1O00 ppm: du fer, du cuivre, du
ses impuretés sont inférieures à 200 ppm. Les zinc, du manganèse, du bore et à l’état de traces
propriétés électriques des semi-conducteurs (silicium, inférieures à 1 ppm du cobalt, du molybdène,
germanium) sont modifiées par les impuretés (métaux du vanadium, de l’iode, du sélénium ... La plante
du groupe 3 et du groupe 5) à des concentrations doit trouver ses oligo-éléments dans le sol et sous
de l’ordre des ppm ou même des ppb. une forme où ils sont assimilables: ainsi apparaît
Les propriétés optiques des solides dépendent de la l’importance des oligo-éléments dans les sols ; notons
en outre u’un excès de manganèse, sélénium... peul

i
composition chimique, particulièrement des traces
ou impuretés présentës. Le cas des substances être toxiq e. Dans la plante les oligo-éléments sont
phosphorescentes ou luminescentes est typique : souvent ssociés aux enzymes. Le molybdène
parmi les impuretés présentes à des concentrations et le cob It ont un rôle sur la fixation de l’azote
de quelques ppm certaipes peuvent activer la par la pla t e ; le vanadium, le manganèse détermi-
phosphorescence, d’autres la réduire : 0,2 ppm de nent la p otosynthèse chez certaines plantes.
nickel présentent un effet marque sur l’intensité E n biologie animale, le cobalt (quelques pg) est
de la phosphorescence du sulfure de zinc activé indispensable pour la formation de la vitamine
à l’argent; 100 ppm de nickel suppriment complè- B 12 chez certains animaux; l’iode intervient dans
tement cette phosphorescence. Les activateurs agis- la composition de la tyrosine, le molybdène dans
sent en sens inverse, à des concentrations de 10 à la xanthine oxydase et leAflavo enzymes; le cuivre,
1 O00 ppm. le manganèse, le zinc sont essentiels à la formation
des enzymes aussi bien animales que végétales.
Récemment, on a montré l’importance du sélénium,
responsable de plusieurs maladies chez l’animal,
Propriétés chimiques. il agirait comme antioxydant.
Par ailleurs, si les oligo-éléments signalés plus
En chimie, la réactivité, aussi bien à l’état solide haut sont nécessaires à la vie animale, des excès,
que liquide est encore soumise à l’influence des là aussi, peuvent être toxiques; de‘même la présence
traces d’éléments présents. L’aclion catalytique dans les sols de certains éléments Pb, Cr, As, Cd ...
de certaines impuretés spécifiques est un phénomène peuvent également avoir un effet toxique chez le

i
largement exploité dans les réactions chimiques : végétal et l’animal.
le cadmium (Cd++) accélère la réaction argent sur La rec erche des éléments toxiques (As, Pb,
brome en facilitant les phénomènes de diffusion. T1...) dan les produits alimentaires voire également
Inversement, il est des impuretés (poisons) qui dans les v scères est encore une importante applica-
ralentissent les réactions. La formation des cristaux tion de l’apalyse des traces.
est souvent fonction des impuretés. Dans la métal-
lurgie de l’aluminium la vitesse de cristallisation
du métal est ralentie environ deux fois par la pré-
sence de 10 ppm de cuivre. La corrosion chimique Méthodes d’analyses.
est encore une réaction qui dépend des traces d’élé-
ments présents.
Ainsi donc la recherche des traces intéresse un
très grand nombre d’éléments, on pourrait y inclure
tous les éléments de la classification, mais en outre
Propriétés biologiques, agronomiques, toxicologiques. des milieux extrêmement divers : les milieux miné-
raux : sols, roches, minerais, produits chimiqyes,
La recherche des éléments à l’état de traces produits industriels, métaux alliages, réfractaires ...
dans les milieux naturels; les roches, les sols, les les milieux liquides : eaux naturelles, eaux de boisson,
eaux, est d’une importance essentielle en géochimie liquides biologiques (sang, urine), huiles de grais-
puisqu’elle permet entre autres la détermination sage... les milieux organiques : tissus végétaux ou
des gisements et de gites minéraux. animaux.. L’analyse peut être individuelle ou de
L’industrie fait de plus en plus appel à l’analyse
des traces : contrôle des matières premières, évolu-
tion d’une fabrication, analyse du produit fini :
autant d’applications dans l’industrie des produits
chimiques, pharmaceutiques, agricoles, nucléaires ...
C’est peut-être en biologie que l’on trouve le plus
d’exemples illustrant l’intérêt des traces et de leur

VOL. 4, N O 2, JUIN 19GS


i
routine,-e le peut porter sur un élément précis ou
sur un ombre indéterminé; aussi peut-on être
amené à hoisir telle méthode en fonction de telle
applicati0 .
Le choi, d’une méthode dépendra en particulier
de la nature du milieu étudié, des possibilités de la
solubiliser, de la nature et du nombre des élémelits

M ~ ~ T H O D EPIIYSIQUES
S D’ANALYSE (GAMS).
*
à doser, de leurs concentrations, du nombre d’ana- Fluorimétrie.
lyses à effectuer, de la rapidité exigée de l’analyse,
de la précision imposée au dosage, de l’appareillage Certains complexes en solution soumis à une
dont on dispose ou dont on peut disposer (un spec- excitation ultraviolette émettent un spectre visible
tromètre de fluorescence X est un appareil bien plusde fluorescence (tableau 11) dont la grande sensibilité
coiiteux qu’un simple spectrophotomètre d’absorp- permet le dosage des traces. C’est le cas en parti-
tion moléculaire ou atomique). culier de Al, Be, F, Ga, Mg, Se, W... en milieu
I Parmi les principales techniques aujourd’hui liquide, et U en solution solide dans les fluorures
l éprouvées nous nous bornerons à rappeler essentiel- de lithium et de sodium. Les sensibilités indiquées
I lement les propriétés de chacune et leurs possibilités
au tableau I I sont souvent plus grandes qu’en
d’application. I1 s’agit des méthodes suivantes : speclrophotométrie d’absbrption moléculaire; en
revanche les éléments dosables sont en. nombre
spectrophotométrie d’absorption moléculaire,
limité. Les interactions perturbant la fluorescence
fluorimé trie,
‘ sont nombreuses, et les réactifs connus : morin,
polarographie,
spectrophotométrie d’émission de flamme’ et oxine, alizarine.., ne sont pas spécifiques, ceci
e

entraîne un défaut de précision de la méthode.


’ d’absorption atomique,
L’appyeillage est encore simple, l’analyse de routine
spectrographie d’arc et d’étincelle,
est possible.
~

spectrométrie de masse, \

, spectrométrie d’émission e l de fluorescence X. ,


Polarographie.
I
i ’ Spectrophotométrie d’absorption moléculaire. Si l’on électrolyse une solution complexe entre
une électrode à Dotentiel constant et une électrode
à potentiel variadle (électrodes à gouttes de mercure),
C’est, si l’on peut dire la méthode traditionnelle la réduction (ou l’oxydation) des idns à l’électrode
. la plus ancienne dans sdn principe mais également
à gouttes a lieu à des potentiels caractéristiques
la plus appliquée en raison probablement de sa de chaque ion et la réaction s’accompagne d’un ,
simplicité relative. Elle exigg évidemment .la mise courant électrique (courant à diffusion) propor-
en solution de l’échantillon. Les caractères principaux tionnel à la concentration de l’ion réduit ou oxydé.

de la méthode sont donnés tableau I. Ce courant I, est en relation avec la concentration


Domaine d’application : Al, As, B, Bi, Cd, Co, Cr, de l’ion selon la formule:
Cu, Fe, Ga, I, Mg, Mn, Ni, P , Pb, Sb, Si, Sn, Ti,
T1, W, Zn. 1, = IcDC ,
> Théoriquement, on peut l’appliquer pour &ter-
miner des concentrations de ‘l’ordre de 1 ppm. k : cons tante d’appareillage, D constante de
Malgré la simplicité apparente de la méthode, la diffusion de l’ion, C : concentration de l’ion. Pour
préparation de l’échantillon, le I traite’ment en vue de des concentrations de 0,l à 10 pg par ml d’ion on a
l’élaboration du complexe coloré ne sont pas toujours couramment des courants de diffusion de quelques
faciles, bien souvent les inleráctions sont importantes 1/10 de mA à quelques mA, facilement mesurables.
et exigent des séparations rigoureuses (Cu, Pb, Les réactions polarographiques applicables à l’ana-
Zn ...) si l’on veut que l’erreur soit finalement infé- lyse des traces sont nombreuses: tableau I I I . ,
rieure à 5 %; toute méthode appliquée à un milieu L’échantillon est mis en solution dans un milieu
donné doit être soigneusement mise au point et électrolytigue convenable. La méthode n’est pas
contrôlée. exempte d’interactions en particulier lorsque l’on
Le ,domaine des applications est très vaste. De très dose un élément trace en présence d’un élément
nombreuses méthodes ont été pulliées qui attestent majeur donnant un courant de diffusion précédent
sa généralité. l’ion .dosé. On peut éliminer les interactions en
Ajoutons que l’appareillage spectrophotométrique complexant l’ìon gènant, en le séparant, ou encore
est l’un des plus simples parmi ceux dont nous nous,. en séparant l’ion dosé. On fait appel aux méthodes
proposons de parler : un spectrophotomètre d’excel- classiques de la chimie: séparation sur échange %

lente qualité cotìte entre 3 et G OOP francs; parfois d’ions, séparation par électrolyse, extraction du

même on peut se contenter d’un simple colorimètre complexe organique. L’examen du tableau I I I
à filtre. Enfin de nombreuses méthodes peuvent montre qu’il est possible de déterminer avec une
ètre automatisées (à l’aide d’auto analyseurs) ceci bonne sensibilité en particulier As, Cd, Cu, Mn, -
$
étend largement le domaine d’application à l’analyse Mo, Ni, Pb, U, Zn ... La polarographie est une
de routine. excellenle méthode de dosage, elle donne une bonne.
L

MBTHODES PIIYSIQUES D’ANALYSE (GANS) VOL. 4, N O 2, JUIN 196s.


M É T H O D E S PHYSICO-CHIMIQUES U T I L I S ~ SDANS LA D É T E R M I N A T I O N DES TRACES M. PINTA

TABLEAU I

Méíhodes pur absorption spertrophofome'friquc.


~~

' filé- Réactions, méthodes


Sensibilités Méthodes de séparation Applications
inents no"
I

Ag dithizone 0,l extraction à la dithizone. minerais.


rhodaniue 0,5
Al ériochrome cyanine R 0,02 électrolyse, échange d'ions, milieux végétaux, animaux,
aluminon 0,02 *précipitation à l'oxine. métaux, alliages.
AS G bleu de molybdène 1) 0,02 dis tillation cle AsCl,, H,As. milieux biologiques.
Au chlorure stanncux 0,oa , e ininerais, métaux précieux.
B quinalizarine, w 5 distillation du bofate sols, plantes.
curcumin 0,oí de triméthyle, échange d'ions.
ßr rosaniline o,í extraction à la dithizone. milieux minéraux, végétaux,
animaux.
Co sel nitroso R 0,05 . extraction a la dithizone. milieux minéraux, végétaux,
animaux, métaux, alliages.
Cr 2 nitroso-I-naphtol 0J extraction du complexe. ols, roches, milieux minéraux,
diphénylcarbazide 0,02 végétaux, animaux, métaux,
alliages.
CU dithiocarbamate, cuproïne, o,o2 '
néocuproïne, bathocuproïne 0,05 extraction du complexe. milieux végétaux e t animaux.
0,02
F zirconium-alizarine 021 distillation dk H,Si'F,. OIS, ,végétaux, tissus animaux,
eaux.
Fe sulfocyanure (Fe1I I) 0,05 extraction du complexe. minéraux, métaux; milieux
o-phénanthroline (Fe II) '0,05 biologiques.
í,l' bipyridyle. (Fe II) 0,05
dithizone Q,1 extraction a la dithizope,
m Ierrocyanure-nitrobenzène 0,2 . électrolyse, volatilisation
du mercure.
milieux biologiques

I Ce( IV)-H,AsO, 0,02 distillation de I, HI, HIO. sols, milieux végélaux


(catalyse) et animaux.
Mg jaune titane 0,Ol milieux minéraux, végétaux,
animaux.
Ml1 ion Rho, 0,a extraction du complexe. milieux minéraux, végétaux
snlf ocyanure 0,005 et animaux, mCtaux
et alliages divers.
Ni ' diméthylglyoxime o,í extraction du complexe. niilieux minhaux végétaux,
animaux, métaux krreux.
P (i bleu de molybdène II 0,01 , milieux minéraux, biologiques,
phosphoinolybdovanaclate o,í alliages.
1% ¿lithizone 0,01 extraction a la dithizone. milieux minéraux, végétaux,
animaux, mCtaux alliages.
Sb violet de méthyle 021 distillation de SbCl,, H,Sb, minerais, métaux alliages.
rhodamine B 0,05 extraction du complexe.
Se diamino-3-3'-beiizidine 0,25 extraction du complexe, minerais.
distillation de SeOBr,.
Si silico molybdatc 0,05 milieux biologiques.
Sn dithiol extraction à la clithizone, produits biologiques
phénylfluorone 0,02 l'oxine, le dithiocarbamate. et alimentaires.
Ti eau oxygénée . 0,01 électrolyse, milieux minéraux, végétaux,
précipitation au cupferron. animaux, métaux.
TI iodure de potassium 0,05 extraction a la dithizone. milieux I>iologiques.
V phosphotungstène 0,2 électrolyse, milieux minéraux. végétaux,
extraction à l'oxine, aninlau?, alliages.
, au carbamate.
w acide benzohydroxamique O,2
zn dithizone 0,Ol extraction à la dithizone, milieux minéraux, végétaux,
échange d'ions. animaux.
Zr acide alizarine-sulI'onique o,í précipitation du phosphate. minerais, métaux, eaux.
-- ___

VOL. 4, N O 2, JUIN 196s RfkTH6DES PHYSIQUES D'ANALYSE (GAAIS).


I
M ~ T H O D E SPHYSICO-CHIMIQUES U T I L I S ~ E S DANS LA DÉTERMINATION DES TRACES M. PINTA 183

TABLEAU I I
ilIéthodes fluorimélriques.

Maxima
Déter-
in in ati o11
Réactifs Conditions Interférences
absorption fluorescence
my 111p

Al Aforiii p H 3,3 430 500 Ag, AsOd3-, Be, Cr, ,


’ F, Fe. Ga, In, ’
Pod3-, terres rares
S-hyclroxyquinoléine (CI-1Cl3)pE.1 5,7 365 520 Ga, etc.
salicylidène p1-I 5,6 41O 520 Cr (III), Sc, Th
o-aminophénol
Benzolne (EtOH) p H 12,s 370 4SO Be, Sb
Morin HCI di1.-H,Oz 365 460-540
Be 1-amino-4-hydroq- 0,02 M NaOH 540 620 Cr0,2-, Li
anthraquinone
S-hy droxyquinaldine (CHCI,) p H S,O - - Al, Bi, Cd, Cr, Gu,
I
Fe, In, Sn, Ti, Zn
CLI (II) ,tétrachlorotétra- pH % 7 560 570 Cyanures
iodofluorescéine-
phénanthroline
F Al-complexe , p H 4,G 470 590 Be, Co, Cr, Cu, Fe
alizarine garnet Ni, PO,3-, Th, Zr
R ou ériochrome
rouge B
Ga S-hydroxyquinoléine 436 470-610 AI, Cu. F, Fe, In, Ri10
SC, V, citrates ,
salicylidène-o- 420 520 -
aminophénol
Mg bisalicylidène
diaminobenzofurane p~ io,5 ‘475 545 Mn
Nilo1 acide carminique pH 5,2 560 590 -
Se diaminobenzidine h (toluène) 420 550-600 -
p H 7,4
Sn (IV) flavanol H,SO, 0,l M, 400 470 F. PO,^-, zr
T1 (III) rhodamine B (C,H6) 360 550 Au, Fe, Ga, Hg, Sb
HC1 2 M,
T1(I) HCI/KCl HC1 3,3 M, 250 430 Au, Bi, Pt, Sb
KC1 0,s M,
(VI) acide carminique pH 4,6 515 585 - -

précision, elle est en général très spécifique car la à doser). Le dispositif est représenté figure 1. On
séparation des ions gênants n’est pas critique. enregistre ensuite le polarogramme (I = f E) en
Comparée à la spectrophotomékrie d’absorption partant d’un potentiel négatif pour remonter vers
la sensibilité est plus faible en polarographie classique. des, valeurs plus positives. La vitesse d’enregistre-
I1 faut signaler quelques perspectives nouvelles ment est d’environ une minute pour aller de 0,3
offertes par la polarographie : , à O$ V. L’enregistrement obtenu est représenté
La polarographie inversée (anodic stripping) figure 1; les pics observés résultent du départ de
est une méthode dérivée de la polarographie normale, l’Clément réduit à la goutte de mercure et de sa
Dermettant d’augmenter
u
la sensibilité. 100 à 1 O00 diffusion dans les couches voisines de l’électrolyte.
;ois par rapport à la polarographie classique. On L’application intéresse notamment le cadmium,
détecte ainsi de 1 à 5 pg/l de Zn, Cd... Sa caractéris- le zinc, le thallium, le plomb ...
tique principale réside dans le fait que le dosage Signalons encore la polarographie à impulsions.
est opéré après Clectrolyse (pendant un temps de On superpose à la tension continue classique appli-
10’930 mn)sur une seule goutte de mercure (goutte quée entre les électrodes polarographiques une
pendante) le dépôt électrolytique de 1:élément tension alternative de faible amplitude (quelques
à doser est fait à un potentiel convenable à partir (mV); celle-ci ne perturbe pratiquement pas les
de solutions très diluées (10 à 1O00 pg/1 des éléments effets de la tension continue sur l’électrolyte. Le

MÉTIIODES PHYSIQUES D’ANALYSE


(GAMS) , VOL. 4, No 2, JUIN 1968.
184 MÉTIIODES PHYSICO-CHIMIQUES UTILISÉES DANS LA D ~ T E R M I N A T I O N DES TRACES. M. PINTA

TABLEAU I I I
Méthodes polarographiques.
.~
Elé- Réactions polarographiques Séparations ou enrichissements Applications a l’analyse
ments classiques chimiques évcntuels des milieux

8 AI réduction du complexe 31- précipitation de l’hydroxyde, minerais, chaux, aciers.


Pontochrome SW électrolyse.
Al I I I -+ AI
As As I I I 4 AS distillation de ASCI,, H,As. eaux, milieux biologiques,
Au AU I I I -> AU minerais, tissus biologiques, rubis.
Bi Bi I I I 4 Bi extraction à la dithizone, milieux minéraux, végétaux,
au dithiocarbamate, nimaux, métaux et alliages.
précipitation à l’oxine.
ccl Cil I I --+ Cd extracction à la dithizone, milieux minkraux, végétaux,
chromatographie. nimaux, eaux, métaux, alliages.
Co . Co I I -+ Co irécipitation à l’acide rubéanique milieux minéraux, végétaux,
l’oxine, au 2-nitroso-1-naphtol, nimaux, eaux, alliages, niclrel.
extraction à la dithizone.
I Cr CrVI --f Cr I I I I électrolyse. milieux minéraux, vCgétaux,
eaux, aciers.
CU Cu II ’-+ Cu extraclion à la dithizone, milieux minéraux, végétaux,
Cu I + Cu Cchange d’ions. nimaux, procluits alimentaires,
métaux, alliages.
FC Fe I I I +- Fe II précipitation de l’hydroxyck. milieux minéraux, végétaux,
nimaux, métaux et alliages.
AlIl Mn II . -f Mn extraction au dithiocarbamate, milieux minéraux, végétaux,
électrolyse. animaux, alliages, aciers,
cuivre.
- Mo MOVI -+ RioV extraction à l’a-benzoinoximc, milieux minéraux, végétaux,
nimaux, métaux et alllagcs.
WoV -+ Mo I I I 1 précipitation du sulfure,
(vague catalytique) chromatographie.
Ni Ni I I 4 Ni précipitation 1 l’oxine, milieux minéraux, vkgétaux,
l’acide rubéanique. mimaux, métaux et alliages.
Pb Pb I I -+ Pb extraction a la dithizone, milieux minéraux, végétaux,
électrolyse, chromatographie. mimaux, produits alimentaires,
nétaux, alliages, essences, huiles.
I

Sb Sb I I I -+ Sb distillation SbCl,, H,Sb. minerais, milieux animaux,


métaux.
Sn Sn’II -.+ Sn distillation SnCl,, électrolyse, milieux minéraux, végétaux,
précipitation de l’hydroxyde mimaux, procluits alimentaires,
ou du sulfure. métaux, alliages, aciers.
‘ri Ti I I I -+ Ti I I électrolyse. milieux minéraux, métaux,
alliages, aciers.
‘Pl TI I -+ TI précipitation de l’iodure milieux biologiques, métaux,
ou de l’hydroxyde, électrolyse. alliages
” u uv1 -r uv ,hromatographie, échange cl’ions milieux minéraux, eaux.
uv1 + UIII extraction à I’éther.
(vague catalytique)
V V V I iv v électrolyse, milieux minéraux, végétaux,
extraction au cupferron, animaux, aciers, huiles.
l’oxine, au dithiocarbamate.
W WVI i wv précipitation minéraux, minerais, aciers.
wv --f W 11-1 de l’acide tungstique.
Zn Zn I I -+ Zn précipitation à l’oxine,, milieux minéraux, végktaux,
‘ I l’acide rubéanique,
extraction B la dithizone,
animaux, eaux, mélaux
et alliages.
au dithiocarbamate,
&change d’ions.

VOL. 4, Na 2, JUIN 1968 NGTHODES PIIYSIQUES D’ANALYSE (GAMS).


MÉTHODES PHYSICO-CHIMIQUES UTILISI% DANS LA DÉTERMINATION DES TRACES M. PINTA 185

A B
vers I‘electrode
a Calomel

Monochmmateur
A
-Azote
Amplificateur

Fig. 3. - Spectrophotométrie de fluorescence atomique.

Goutte
eg t excité par absorption d’un rayonnement conve-
nable il est désactivé avec émission d’une radiation
de longueur d’onde égale ou supérieure.
1

0.3
1 1

0.5
1 1

0.7
t

v Ainsi lorsqu’une solution déléments minéraux


est pulvérisée dans une flamme, ceux-ci peuvent
Fig. 1. -
Polarograpbie.
donner lieu à trois phénomènes:
A : électrode ¿i goutte pendante,
B : polarographie à impulsions. l o émission des atomes excités,
20 absorption par les atomes neutres de leur
radiation de résonnance,
courant électroljrtique qui en résul te est composé
d’un courant I = f E et d‘un, courant alternatif 30 fluorescence des atomes neutres excités par
d’amplitude i; on démontre que i est proportionnel absorption de certaines radiations spectrales.
à la dérivée dIJdE du courant continu I par rapport Ces phénomènes souvent très in tenses peuvent
à lartension, si bien que la courbe i = f(E) présente ètre mesurés spectrophotométriquement, il en résulle
un maximum au potentiel de demi palier (potentiel les trois méthodes de dosages qui viennent d’être
de réduction) de l’ion déposé (ceci comme en pola- mentionnées. Le tableau IV donne les propriétés
rographie dérivée), d’autre part i est proportionnel et applications de chaque méthode. Les valeurs
à la concentration des ions électrolysés. On rem- de sensibilité indiquées en (( émission )i sont celles ’
place avantageusement la tension sinusoïdale super- obtenues en flamme oxygène-hydrogène pour la
posée par une tension à ondes carrées. La sensibi- plupart des éléments et en flamme air acétylène
lité de la polarographie à impulsions est très supé- pour les métaux alcalins. E n absorption
(( les ))

rieur‘e à celle de la polarographie classique: on valeurs sont obtenues : en flamme air-propane


délecte à M de Cu, Pb, Cd ... (fig. 1). ou air acétylène pour les alcalins et les alcalino-
terreux, en flamme air-acétylène pour les élémenls
en général, et en flamme protoxyde d’azote-acétylène
Spectrophotométrie de flamme. pour Al, V, Be; plusieurs déments dosables par
absorption ne sont pas cités : As (détection 3 pglml),
On distingue la spectrophotométrie d’émission, B (15 pglml), Bi (1 p.g/ml), Ga (2 pg/ml), Ge (6 pg/lW,
bien classique, la spectrophotométrie d’absorption Hg (10 pglml), Pd ( 0 3 pg/ml), Pt (2 pg/ml), R h
atomique, la spectrophotométrie de fluorescence ( 0 3 pg/ml), Si (10 pg/ml), Ti (2pglml).
Les valeurs en fluorescence sont ob tenues en flamme
atomique. I1 est inutile de rappeler le principe aiq-acétylène.
de l’émission; la figure 2 montre que le principe Il apparaît que, d’une façon générale la sensibilité
de l’absorption atomique et la figure 3 le principe est nettement plus grande en absorption qu’en
plus récemment connu de la fluoresbence atomique. émission; de plus l’absorption atomique tente à se
La fluorescence atomique est un phénomène similaire substituer à l’émission de flamme en particulier
à la fluorescence moléculaire: lorsque un atome
pour le dosage des traces.
I1 est difficile de dire ce que sera l’avenir de la
mreg,rtreur
T fluorescence atomique; il est probable qÙ’elle sera
Alimentaclon Monochmmateur
complémentaire à l’absorption atomique.
La précision est théoriquement semblable pour
les trois méthodes bien que pratiquement la grande
sensibilité de l’absorption atomique doit permettre
de simplifier la préparation de l’échantillon, et de ce
fait réduire les erreurs inhérentes a ces opérations
Fig. 2. - Spectrophotométrie d‘absorption atomique. a chirhiques prkliminaires non dépourvues de difficultés.

M ~ I I O D E SPIIYSIQUES D’ANALYSE (GAMS) VOL. 4, NO 3, JUIN 1968.

l
i

. -

TABLEAU IV e
00
0
Spectrophötoméilrie de flamme.
-~
-Sensibilité (détection pg/ml)
Longueurs Procédés
d'onde mp Interactions Applications
de séparation
Gmission Absorption Fluorescence
+L
W
m
Ga

*4g 328 roches, sols, métaux, urine


Al 309 Fe, F, C1 cupferron +
MBC, roches. sols, eaux .
MP
Au 243 métaux, urine
Ba 554 Alcalins, carbonates, roches, huiles
Al, PO,, Si
Be 235
~ Ca 423 Alcalins, éch. ions roches, sols, plantes, tissus,
PO,, Al, Si, Be, Zr eaux, engrais
Cd 229 métaux, urine
Co 241 DTCP +
IMP sols, urine, alliages
Cr 358 Cr VI +
MP urine, huile, peinture, métaux
cs 852 TQB +MEC, NE sols, roches
I Cu 325 DTC, SA +
MIBC roches, minerais, plantes, eaux:
urine, huiles
Fe 249 HC1+ iMIBC, PIP sols, plantes, eaux, alliages
254
766,5 - Na, Ca TQB + MEC, NE sols: plantes, eaux, animaux,
sang, engrais
Li 671 Na, IC, Ca écb. ions eaux, sols, roches
Mg 2S5 Al, PO,, Fe éch. ions roches, sols, plantes,
animaux, engrais
Ml1 279 anions 8 HQ + MIBC ninerais, roches, plantes, animaux,
eaux, métaux, huiles
Mo 313 engrais, inétaux
Na 589 éch. ions sols, plantes, animaux, eaux
Ni 352 DTCP + MIBC, urine, alliages, huiles -
MP
Pb 283 DT.C. vins, sang, urine, essence, huiles
S.HQ +MIBC
Rb 780 TQB +MEC, NE plantes, eaux
Sb 217,5 or, urine
Se 196 Cu cuivre
Sn 286 Si, PO, alliages
Sr 461 Al, Si, PO,, SO., roches, carbonates, eaux, plantes
Te 214 cuivre
T1 377 IT1 Br., +Ac A r urine
v 318 +
cuplerron MIRC sols, roches, minerais
Zn 214 Si Dit. + MIBC sols, plantes, eaux, mktaux.

h
B MIBC : méthylisobutylcétone; MP : méthylpentanone; DTC : dithiocarbamate; DTCP : dithiocarbamate de pyrollidine et d'ammonium; TQB : tétraphenylborate :
5 MEC :mkthyl-éthylcétone; NE : nitro-éthane; 8 HQ : hydroxy-8-quinoléine; Ac Am : acétate d'amyle.
m
v - -
MÉTHODES PHYSICO-CHIMIQUES UTILISÉES DANS LA DÉTERMINATIONDES TRACES M. PINTA 187

Les Lrois méthodes sont également utilisables enceinte absorbante de 20 à 30 cm; l’atomisation
en routine: il est facile d’automatiser: a) la distri- peut être faite à partir de solides (quelques mg).
bution des échantillons, b) l’enregistrement des L’échantillon est en effet volatilisé dans un arc
mesures. électrique et réparti ensuite dans le four; l’analyse
E n ce qui concerne l’appareillage, signalons qu’un de solutions exige l’évaporation à sec sur l’électrode
photomètTe à filtre coûte de 4 à 5 O00 francs, un de l’arc. Notons que cet arc électrique sert au chauf-
spectrophotomètre de flamme à prisme ou réseau fage du four. On détecte des quanlités d’éléments
coiite de 10 à 20000 francs enfin un spectrophoto- extrêmement faibles: à pg: le tableau
mètre d’absorption atomique de 25 à 50 O00 francs. V donne quelques* valeurs de détection obtenues
Nous ne connaissons pas encore de spectropho tomètre à partir de ces deux dispositifs, comparativemen1
‘de fluorescence atomique commercialisé. aux détections obtenues en spectrophotométrie
L’absorption atomique offre donc de vasles et d’absorption atomique normale. Les détections
intéressantes perspec tives d’avenir. avec brûleur spécial sont exprimées en pglml cepen-
Nous citerons deux dispositifs nouveaux montrant dant, les détections obtenues avec le four de L’vov
ce que l’on peut encore espérer dans l’amélioration sont exprimées en valeurs absolues en pg.
des sensibilités signalées au tableau IV : le dispositif
d’a tomisation à partir d’un brilleur classique disposé TABLEAU V
comme sur la figure 4 permet en augmentant la Amélioration de lu sensibilité en absorption afomique.
!

Raie Détection Détection avec


normale brfileur spécial Détectïon avec
”I* four de L’vov pg
pg“ Yg“
--
Ag 328 0,Ol - 0,000 001 (10-6)
qadiation incldente
__L
Bi 223 1 021 0,000 5 (5.10-4)
Cd 229 0,04 0,001 0,000 001 ( 1 0 - 0 )
Co 242,5 0,4 0,013 -
0“XtZ longueur 12-75 cm Cr 358 0.15 0,OOG 0,000 i(10-4)
Bruleur a
conrommatlm totale
Cu 325 0,1 0,005 0,000 o1 (10-6)
Hg 254 10 035 0,000 5 ( 6 .
-
Ill
ELhmfilbn
Mg 285 0,Ol 0,001
a!rl Mn 279,5 0,os 0,005 0,000 2 (2.ío-4)
Ni 232 02 0,01 -
Fig. 4. - Brfileur special pour absorption atomique. Pb 283 o, 7 om , o,ooo 02 (2.10-5)
(KOIRTYOCEIANN et FELDMAN, Sb 218 0,5 033 0,000 i (10-4)
Dea. A p p . Specfro., ‘1963, 3, 1SO). T1 277 1 0.05 0,000 5 (5. í O - & )
%n 214 0.01 0,000 5 0,000 O00 s
(8.10-7)
longueur du milieu absorbant de multiplier les
sensibilités de certains eléments par 5 ou 10.
E n substituant les flammes classiques par un
four en graphite avec parois en+tantale comme
représenté figure 5 (L’vov), on peut atomiser Spectrographie d’arc, d’étincelle,
les Cléments à déterminer et les répartir dans une spectrométrie d’émission.

La spectrographie d’arc, longtemps considérée


, comme une excellente méthode d’analyse qualitative
est aujourd’hui une méthode très valable pour le
dosage quantitatif des traces. C’est une des méthodes I

SITtrOd. ““‘.““.nt les plus générales qui permet la détection et le


dosage simultané de plusieurs éléments. Elle n’exige
I que très peu d’échantillon (10 à 50 mg).
C’est aussi l’une des plus sensibles pour l’analyse
de routine des traces. Cependant le dosage exige
une mise au point rigoureuse; la principale cause
d’erreur est l’eflet ,de maQice: effet inter élément
ou effet de structure, car l’étalonnage n’est jamais
Fig. 5. - Absorption atomique : exécuté avec des échantillons comparables aux
atomisation dans le four de L’vov. échanlillons analysés aux divers points de vue

MÉTIIODES PHYSIQUES E .
D ’ ~ A L Y S(GAMS) VOL. 4, NO 2, JUIN 196s.
I

-‘I_
188 METHODESPHYSICO-CHIMIQUES UTILISÉES DANS LA DÉTERMINATIONDES TRACES M. PINTA
I

TABLEAU VI TABLEAU VI1


Spectrographie d'arc :sensibilités et effet de matrice Spectrométrie de musse limites de détection dans l'aluminium,
sur divers milieux. le silicium et le ciziare
(en ppm atomique).

Sensibilités en ppm 1 I =
Élé- Longueurs D6teclion
ments d'oncle (A) Él&
Raies
Cendres CaCO, mcnt s
Sols
de plante Alnminiuin Silicium Cuivre

Ag 3 2S0,7 1 1 2 Li 3 112 0,003 0,003


As 2 349,s 1 O00 *1 O00 - *

5
B 11 0,003 0,003 0,001
. Ba 4 934,l 5 3 F 19 0,oí 0,003 0,003
Na 11 112 0,03 0,Ol 091
Be 3 130,4 5 30 5 24 0,03
hfg 0,Ol o 0,01
Bi 3 067,7 1 O0 1O0 10 Si 9 1/3 0,03 0,01
Cd 3 261,l 300 1 000 200
P 1 5 112 0,03 0,Ol 0,003
- S 10 213 0,03 0,05 0,01
Ce 4 222,G 500 1 O00
CI 35 0,03 0,Ol 0,01
Co 3 453,s . 2 3. 5 I< 19 112 0,Ol 0,Ol 0,003
Cr 1254,3 1 3 2
, ,Ca ' 40 0,03 0,oí 0,003
- - Ti 48, 0,Ol 031 0,01
Cs S 079,O 300 V 51 0,03 0,01 0,01
CU 3 247,5 1 1 1, Cr 52 0,03 0,Ol 0,01
Ga 2 943,B 1 10 3 ' Mn 55 0,Ol rl ' 0,Ol
Fe 56 0,Ol 0,03 0,01
Ge 2 651,2 1o 30 29 112
I 1 0
- Co s 0,Ol 0,1 0,003
Hg 2 536,5 1 O00 1 O00
Ni 5s 0,02 0,05 0,02
La 3 337,5 30 20 25 %

63 0,Ol
Cu 0,005
Zn 64 0,02 0.005 0,3
Li 6 707,s 1 1 1
Ga 69 0,02 0,006 0,02
Mn 4 034,5 10 10 - As 75 0,Ol 0,003 0,01
MO 3 170,3 1 10 5
Se 80 0,02 0,006 0,p2
Br 81 0,02 0,006 0,02
Ni 3 414,G 2 3 3
Rb s5 0,Ol 0,03 0,01
Pb 2 S33,l 10 30 10 ss 0.01
Sr ' 0,3 0,0í
Rb 7 s00,2 20 5 30 Zr 90 8 0,02 0,006 0,02
9s 0,o.i 0,Ol 0,04
Sb 2 s77,9 300 100
107 0,006 0,006
sc 4 246,s lo - 114
0,OOG
0,Ol 0,03 0,003
Sn 2 s40,o 5 30 120 0,003 0.03 0,003
Sr 4 607,3 10 10
laí o 002 0,002 0,002
- - 129 0,003 0,003 0,004
1 Ti 3 989,s 10
T 127 0,001 0,001 0,001
TI 2 767,9 50 30 10
CS 133 0,001 0,001 0,001
Ba 135 ' 0,001 0,002 0,001
4 379,2 5 - 3 '
V
W 2 947,O 300 1 O00 -10 La
Ce
139
140
0,001
0,001
0,OOí
071
0,001
0,001
Y 3 327,9 30 10 20 Hf 1so 0,003 0,003 0,003
Ta .1s1 0,oí 0,03 0,03
Zn 3 345,O 300 3 O00 1 O00 ,
1S4 0,003 0,003 0,003
Zr 3 392,O 10 30 10 187 0,002 0,002 0,002
I Re
, --__ Pt ' 194 0,003 0,003 , 0,003
Au 197 0,001 0,oí 0,001

' chimiques, cristallographiques, physiques. Le tableau


V I montre l'importance de cet effet de matrice
zg
Pb
202
205
aos
0,003
0,001
0,002
0,Ol
0,001
0,002
0,001
0,001
0,002
sur la sensibilité de détection de quelques déments
dans divers milieux: sols, cendres végétales, carbo-
yh 209
232
235
'
0,001
'0,001
0,001
0,001
0,001
0,001
0,001
0,001
o,oní
nate de' calcium. Let milieu sol est un milieu alumine- --
silice-oxyde de fer, le milieu cendres de plantes -
est un milieu à base de potassiùm, calcium, magné- (IDétec,tion en ppm :
sium. Soulignons en particulier les différences de
sensibilité dans ces trois milieux pour Be, Ga, Mo, P.A. ßase )'
Rb, Sn... -
'
VOL. 4, NO 2, JUIN 196s MÉTIIODESPIIYSTQUES D'ANALYSE (GAMS).

1
DIBTHODES PHYSICO-CHIMIQUES UTILISÉES DANS LA DÉTERMINATIONDES TRACES DI. PINTA 189

An a IY Ie Y I

Electrodes

\
A
Analyreur maenetluuc

Fig. G . -. Spectrographie de masse.

I
. La spectrographie d’arc pour être précise (5 yo) (10 à 30 ItV) et le faisceau des masses élémentaires
exige de grandes précautions; c’est en revanche est dispersé dans un champ électrique puis dans
une méthode commode d’analyse semi-quantitative , un champ magnktique selon le principe de la figure 6.
(erreur admissible < 25 yo). Les ions sont finalement reçus sur une plaque
L’application englobe riles milieux et l e i matériaux photographique pour donner un spectre de masse
les plus divers : milieux naturels, synthétiques, composé des raies caractéristiques des ions et de
métallurgiques. .. leurs isotopes. La propriété principale de la spec-
La spectrographie d’étincelle (décharge haute ten- trométrie de masse est sa grande sensibilité; on
sion sous faible courant entre deux électrodes) détecte une partie dans lo9, le spectre est facile
permet des analyses plus précises, en outre elle est d’interprétation : les’ spectres de masse font appa-
applicable aux solutions, et aux milieux liquides raître en particulier les raies d’impuretés silicium,
d’une façon générale; en particulier la technique soufre et aluminium dans le gallium, à des concen-
avec électrode poreuse ou avec électrode tournarite trations de 0,035 ppm; il s’agit de ppm atomiques.
permet le dosage de nombreux éléments en milieux Le spectre est étalonné à partir d’échantillons
liquides. synthktiques. La sensibilité est à peu près la même
L’appareillage spectrographique est assez coûteux : pour tous les éléments : le tableau VI1 donne quelques
I
l’ensemble comprenant les sources d’exitation d’arc valeurs de détection des impuretés dans l’aluminium,
I et d’étincelle, le spectrographe, le comparateur le cuivre e t le silicium. L’exposition est fonction
I
de raies, le densitomètre, revient à 120 ou 150 O00 de la charge des ions déposés (10-lG à Coulomb)
francs. Une telle installation ne se justifie que par ce qui correspond à des temps pouvant atteindre
le nombre d’analyses et de dosages à exécuter. de 15 à 30 mn. Au point de vue quantitatif, on
La spectrométrie à lecture directe peut remplacer connaît un certain nombre d’applications à l’analyse
I
la spectrographie classique en particulier pour les des métaux et des milieux naturels, des milieus
analyses rapides ou de grande série. Les spectro- minéraux et biologiques. Les dosages sont effectués
mètres modernes sont équipés de 20 à 30 photo- par comparaison avec des échantillons synthétiques

[ multiplicateurs d’électrons qui permettent le dosage


en quelques minutes de 20 à 30 éléments sur le même
échantillon. I1 va de soi que la validité de l’analyse
exige un travail de mise au point très soigné. Ces
étalons.
Le tableau VI11 donne ’ les résultats obtenus
dans l’analyse des roches étalons G1 et W1 avec
comparaison aux valeurs classiques : on remarque
installations coûtent entre 200 et 400 O00 francs. en particulier un bon accord pour Ba, Cs, Mo, P b ...
I
L’analyse quantitative comporte une erreur pou-
1
vant être importante.
La spectrométrie de masse. L’appareillage est coûteux : 300 à 400 O00 francs.
$ 1
L’avantage aujourd’hui essentiel de la spectrométrie
La spectrométrie de masse est de plus en plus de masse est sa grande sensibilité: détection pour
emplóyée dans la recherche des traces : l’échantillon la plupart des éléments de concentrations de 0,001
est ionisé dans une étincelle électrique sous vide à 1 ppm sur milieu solide.

I
MI~TIIOUESPIIYSIQUES D‘ANALYSE (GAMS) VOL. 4, Nu 2, JUIN 1968.
190 MÉTHODES PHYSICO-CHIMIQUES U T I L I S ~ E S DANS LA DÉTERMINATIONDES TRACES M. PINTA

TABLEAU VI11 Fluorescence X.


Application de la specirographie de masse
uux roches étalons G, et W,. Le principe de la fluorescence X est donné figure 7.
Les elements constitutifs de l’échantillon- sont
W1
excités par un rayonnement X et le spectre émis
est analvsé Dar un cristal, les raies X sont mesurées
“ 1

par un compteur proportionnel. Le premier dispo-


relieurs (*;
ipcctrographi, pctrographie
eneurs (*; de masSe (**I
sitif de la figure 7 utilise une diffraction des radiations
de masse (**) à l’aide d’un cristal plan. Dans le second dispositif

1
on utilise un cristal cour e qui permet la focalisation
160
du rayonnement émis s r le compteur de mesure.
Ba 1220 1250
Ce (600) 105 19 E n émission directe l’éch ntillon est placé sur l’anode
cs 1,5 2,1 0,80 à l’intérieur du tube à rayons X. Cette dernière
In 0,026 “ 0,05 0,30 méthode est plus sensibl mais plus délicate d’appli-
La 150 GO 11 -
cation. Le principal av ntage de la fluorescence X
MO 7 935
Nb 20 21 5,4
est, sa simplicit6 opératoire aussi bien pour la prépa-
Nd (80) 53 794 ration de l’échantillon que pour l’interprétation du
Pb 50 50 5,4 spectre; toutefois des effets de matrice sont inipor-
Sb 0,3 0,80 tants, on doit les étudier soigneusement. Le tahleau
Sn (23) ’ 2,3 1
Th 52 40 IX montre la diversité des\applications de la fluo-
U 327 395 0,GO rescence X; cependant la sensibilité est en général
NIT 0,46 0.40 OJO moins bonne qu’en spectroscopie optique : 10
. Y 20 7.8 17 à 100 ppm selon les éléments. E n revanche la pré-
Zr 210 185 70
cision peut être excellente, d’une façon générale
l’erreur est inférieure à 10 %. La fluorescence X
(*) Geol. Siwu. Bull., 1113. est d‘autre part une excellente méthode de routine.
(**) TAYLOR, Nuture, 205, n o 4966, p. 34, 1965. Un spectrdphotomètre à fluorescence X coiite
- entre 100 et 200 O00 francs.
,
TABLEAU 1 IX. - Spectroméirie de /luorescence -Y. Détection ( p p m ) uqplications.
j

. Minérau Milieux végétaux e l animaux Divers

Ag ........ - ‘ Verre
As .... 1.. 200 Roches - Verre, poussière
Ba . . . . . . . 100 Sécliments - Huiles
Ca ....... 1O00 Wolfram Sang, vég6laux Huiles
Cd . . . . . . . - - - Verre
CI . . . . . . . . I - -
- Sang, végétaux
cs ........ 100 Minéraux
Cr ........ Poussières
Cu . . . . . . . 200 Roches V6gétaux
Fe ..... :. - VégPlaux Huiles, pékoles
Verre
I< . . . . . . . . - - Sang -
La ........ 100 Roches - Terres rares
Mn . . . . . . . 25 ndinéraux, sols Végétaux Essence, poussières
Mo . . . . . . . 100 Roches Vëgetaux -
-
~

Ni . . . . . . . 25 Minéraux, sols Huiles, pétroles


P ........ - - Sang
. . P b ........ 200 Roches - Essence, poussières
Rb ....... 25 -
. Sb . . . . . . . - - 1 O00
s. . . . . . . . . - Sang 200 Pélroles
Se ........ - - 20 Verre, poussihrcs
Sr ......... 25 Os, lail - -
Ti . . . . .:. . 1 100 - -
v ......... 100 - 1 Huiles, poussières
Zn . . . . . .: 25 , Végétaux Essences, poussières
Zr . ...:. ... 25 Minerais - Verre

VOL. 4, N D 2, JUIN 1968 USTAODES


PIIYSIQUBS D’ANALYSE (GAMS).
MÉTIIODES PIIYSICO-CIIIMIQUES UTILISÉES DANS LA DÉTERMINATIONDES TRACES M. PINTA 191

TABLEAUS ‘

Sensibililts compurées des m é h d e s d’unulyses sur solufions


wlmi
--
-
Spectro- Spectro- ,

photométrie photometrie Spectrographie


d‘absorption d‘absorption d‘étincelle ,
moléculaire atomique
-
Ag 091 0,01 0,6
Al 0,5 0,5 0,s
I3 0,01 15 0,1
Ba - 0,5 04
Be 0,001 (F) . 0,01 0,oi
Bi 0,Ol i \ S
Ca - 0,Ol 0,4
cc1 0,oi 0,04 4
Co 0,05 04 2
Cr 0,02 0,15 2
cs - 0,1 15
Cu 0,02 ’ 0,l 0,05
Fe 0,05 0.05 0,5
I-Ig 091 10 ’20
I< 0,Ol 200
-
~

l
La SO 5’
Li - 0.01 0s
Mg 0,01 0;01 0,005
M11 092 ’ 0,08 0,08
Mo 0,005 2
Fig. 7. - Spectrométrie de fluorescence X. Na - GO
f Ni 0,1 2
P 0,01 G
Conclusions. Pb 0,oi . 0,7 10
Pt ’ 0,l 1 7
Rb - 0,01 -
Pour conclure, nous p‘ourrions tenter de faire S - -
une comparaison entre toutes ces méthodes. Nous Sb 0,05 15
nous sommes efforcés de donner les domaines Se 0,25 70
d’application de chacune ainsi que le prix appro- Si 0,05 -
Sn 071 15
ximatif de chaque appareillage. Si le choix de la Sr - 0,2
méthode n’apparaît pas dans ces conditions on Te 0,5 20 I ’
peut encore essayer de comparer chacune en fonction Ti 0,oí 034
de leur sensibilité de détection des traces en dis- TI 0,05 40
V 0,2’ 4
tinguant les méthodes sur solutions d’une part W 0,05 10

et celles sur solides d’autre part: Zn 0,Ol OS
Le tableau X montre les sensibilités comparées Zr I 0,1 2
de trois méthodes d‘analyses sur solutions ’: spec-
trophotométrie d’absorption moléculaire, spectro-
(F) : fluorescence.
photométrie d’absorption atomique, spectrographie

I-
c
d’étincelle. Pour certains éléments la spectropho-
tométrie d‘absorption moléculaire est la plus sensible :
Be, Cd, Co, Cr, Mo, Pb, Ti ... La spectrophotométrie
d’absorption atomique est préférable pour Ag,
- -Al, Ca, Ei, Li, Mg, Mn, Na, Rb, Sr, Zn ... Cependant
Enfin en ce qui concerne les méthodes d’analyses
sur solides (voir tableau XI), il est facile de les
classer en fonction de leur sensibilité en y adjoi-
la simplicité opérdtoire, la précision, la spécificité gnant la radioactivation, méthode qui est aujour-
de l’absorption atomique la rend applicable à un d’hui incontestablement la plus sensible, en effet
très grand nombre d’éléments. Quant à la spectro- la radioactivation permet la détection e t le dosage
graphie d’étincelle elle peut ètre recommandée de teneurs en éléments divers de lo-‘ à vient
lorsque plusieurs éléments sont à déterminek simul- ensuite la spectrométrie de masse pour la détection
i . tanément dans la même solution; certains éléments et le dosage de teneurs de à puis la spec-
sont en particulier très sensibles en spectrographie trographie d’émission d’arc : détection et dosage
d’étincelle: B, Be, Cu, Mg, Mn ...
~

de teneurs d’éléments de à 10-6, enfin la spec-


I l
1 MBTHODES PHYSIQUES D’ANALYSE (GAMS) VOU. 4, N Q 2, JUIN 1968.
192 MÉTHODES PHYSICO-CHIMIQUES UTILISÉES DANS LA DÉTERMINATION DES TRACES M. PINTA

TABLEAU XI
I
, Sensibiliíés comparées des mithodes d'unalyses SUI' solides p p m .
- --
. . Spectrométrie Radioactivation
1,
Spectrographie d'arc ipectrographie de mas! de fluorescence S
I ' ;
t
....... 30 Q,O2 200 0,005
. Al . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 0,002 I 0.00005
........... 'ío0 0,006 20 0,0001
B .................... 1 ,
0,001 -
. .. . Ba . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,02 500 0,0025
Be .. ;. . . . . . . . . . . . . . . ío 0,0008 -
Bi ................... ío 0,02 0,02
t
4 0,003 50 02
100 0,03 100 0,0025
32 0,005 0,001
3 0,005 i50 0,oí
100 0,oí 0,0015
0,008 5 0,00035
8 0,005 10 . 0.45
0,06 0,0065
0.003 50 0,004
0,oi 0,0001
3 0,003 0,03
3 0,005 ío 0,00003
, 3 0,03 3 0,005
Na ..................:
I '

1 0,002 0,000035 I

N i . . . . . . . . . . ./..!. .:. . . 3 . 0,007 i 0,0015


P ..................... 100 0,003 50 0,001
Pb ............ 5 0,03 o,í
30 0,05 0,005 I
ío 0,oí 50 0,0015
- 0,003 , -
500 O,02 0.0002
Se .......,........... - 1

a 0,oí 20 -
S i . ...: . ... . - ..,.:. .... ío. 0,003 0,05
í o1, &O3 0,Ol
0,009 10 0,03
ío0 0,03 - 0.005
, . 10 0,005 I I

10 0.02 ío 0,03
3 0,004 1 0,00005
i00 0,05 - 0,00015
............ íOO. 0,oí 3 0,002
zr ..................... , I
30 0,Ol 50 0,015

Quantités utiles : Spectrographie d'arc 10 a 50 ing


I
Spectrographie de masse 10 à 20 mg ,
Fluorescence S 50 à 100 mg ~

Radioaclivation í O mg à 10 g OLI plus.

trométrie X : détection et dosage de traces de 10 préoccuper le chimiste analyste, ce ne doit plus


à 10000 ppm. être le choix ni la mise au point d'une méthode
Ainsi donc la chimie analytique dispose de moyens précise, ni la conception d'un appareillage nouvkau, . , 1 .

variés. On peut incontestablement dire que cette mais l'élaboration de produits de très haute pureté
section des sciences chimiques tient un8 place de indispensable pour l'étalonnage des méthodes phy-
premier rang dans les sciences d'une faCon générale sico-chimiques car si l'on sait détecteì- et doser
e t ceci est certainement confirmé par les services des traces de 0,001 à 1 ppm il m'est pas sQr que l'on
qu'elle rend dans la recherche et l'industrie. sache toujours préparer les étalons synthétiques 5 .

S'il est aujourd'hui u n problème devant encore devant couvrir de telles gammes de dosage.

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