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NOTES DE COURS
DE
CHIMIE GENERALE APPLIQUEE
A LA NUTRITION
Destiné aux étudiants de l1 LMD / Nutrition
La chimie est une science de la nature expérimentale qui étudie ma matière, ses
propriétés et ses transformations profondes. Selon l’American chemical society ; la
chimie étudie :
- Les éléments chimiques à l’état libre, atomes ou ions atomiques et les innombrables
et diverses associations par liaisons chimiques qui engendrent des composés
moléculaires stables ou des intermédiaires plus ou moins instables.
- Les processus qui changent ou modifient la matière aussi appelés réactions,
transformations ou interactions.
- Les mécanismes intervenant dans les processus chimiques ou les équilibres
physiques entre deux formes
- Les phénomènes fondamentaux observables en rapport avec les forces de la nature
qui jouent un rôle chimique favorisant les réactions. http :www. Techno-
science.net/glossaire-definition/chimie.html
1.2. LA CHIMIE ET LA VIE QUOTIDIENNE AU SERVICE DE LA SANTÉ
Nous parlons en general beaucoup plus des risques de la chimie pour l’Homme que de ses
bienfaits.
D’un point de vue socioculturel, il n’est pas rare d’entendre vanter les bienfaits du paracetamol,
des anti-inflammatoires et des antihypertenseurs mais dès que l’on aborde le cas d’une
personne bénéficiant d’une chimiotherapie, le discours devient plus méfiant face à ce
traitement. Cependant, il est important de rappeler que tous les traitements médicamenteux
appartiennent à la chimiothérapie.
Quels sont les principaux champs d’application de la chimie dans la santé ?
La chimie intervient dans plusieurs domaines de la sante, elle va bien au-dela du medicament.
On la retrouve dans les différentes sphères suivantes.
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Le debut du xxie siecle est marque par l’essor des disciplines nouvelles comme la genomique
qui marque un tournant revolutionnaire dans la recherche des scientifiques pour comprendre
comment fonctionne l’etre vivant.
Un travail titanesque est toujours en cours pour decouvrir quels genes commandent quelles
fonctions physiologiques de l’organisme.
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La matière constituée tous ce qui possède une masse et qui occupe un volume dans l’espace.
La matière peut exister sous trois états physiques différents :
L’état solide : possède un volume et une forme définis.
L’état liquide : possède un volume définis mais aucune forme précise, il prend la forme
de son contenant
L’état gazeux : n’a ni volume ni forme définis, il prend le volume et la forme de son
contenant.
2.2. Changements d’état de la matière
Les changements d’état sont des changements physiques importants qui se produisent à des
températures qui sont caractéristiques de la substance.
Exemple: Température de fusion de l’eau: 0 °C
Température de fusion du cuivre: 1084 °C
2.2.1. Changement physique
Un changement physique est une transformation qui ne change pas la nature d’une substance,
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il implique simplement un changement dans son état, sa forme ou ses dimensions physiques.
Dans le noyau
Le noyau est composé de particules appelées nucléons. Il existe deux types de nucléons : Les
protons et les neutrons
Les protons sont chargés positivement. Ils portent une charge positive élémentaire notée q p.
qp = + 1,6 . 10-19 C (Coulombs)
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La masse d'un proton mp = 1,673. 10-27 kg est pratiquement égale à celle des neutrons et mn =
1,675. 10-27 kg.
Autour du noyau
Les électrons sont chargés négativement.
La charge d'un électron qe- est opposée à celle du proton : qe- = -q p = - 1,6. 10-19 C
La masse d'un électron me- = 9,1. 10-31 kg est environ 2000 fois plus petite que celle des protons
et neutrons.
Conclusion
Dans un atome, il y a autant d'électrons que de protons. Comme qe- = -qp, l'atome est donc
électriquement neutre.
Les atomes se différencient par le nombre de particule (protons, neutrons, et électrons) qu'ils
comportent.
Exemple : L'atome d'hydrogène est composé d'1 proton et 0 neutrons, soit d'1 seul nucléon
dans son noyau, et donc d'1 électron autour du noyau.
L'atome d'hélium comporte 2 protons et 2 neutrons, soient 4 nucléons dans son noyau, et donc
2 électrons autour du noyau.
Rayon du noyau
L'ordre de grandeur du noyau atomique est de : 10-15 m = 1 fm.
Donc le rayon du noyau est 100 000 fois ou 105 fois plus petit que celui de l'atome.
Exemple : Si le noyau était une orange de 3 cm de rayon, l'atome aurait un rayon de 3 kilomètres.
Vide de la structure atomique
Les électrons qui gravitent autour du noyau sont très petits et peu nombreux: Entre le noyau
et le rayon atomique, il existe donc un vide dans lequel les électrons se déplacent, on dit que :
L'atome possède une structure lacunaire.
2. Masse caractéristique de l’atome
Masse du noyau
Le noyau d'un atome est constitué de nucléons de deux types : Masse en kg
Les neutrons et les protons donc pour calculer sa masse, il suffit
d'additionner les masses des particules qui le constituent grâce
aux valeurs suivantes :
Particule
Proton mp = 1,673 . 10-27 kg
Neutron mn = 1,675 . 10-27 kg
Rayon du noyau
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Ainsi pour trouver la structure du cortège électronique il faut tout d'abord trouver le nombre
d'électrons de l'atome puis compléter les couches électroniques dans l'ordre. Exemple: Le
carbone possède 6 protons donc 6 électrons car l'atome est électriquement neutre, sa
structure électronique sera: (K)2, (L)4
La dernière couche électronique occupée
Cette couche externe du cortège électronique est la dernière contenant encore des électrons,
on l'appelle couche de valence: Les électrons qu'elle contient sont les plus éloignés du noyau
et y sont donc moins liés.
Exemple: Le carbone de structure électronique (K)2(L)4, possède 4 électrons dans la couche de
valence L
La matière étant faite des molécules constituées d’atomes ; ces derniers peuvent, au cours des
réactions chimiques transférer un ou plusieurs de leurs électrons et deviennent des ions.
Un ion provient d’un atome (ou groupe d’atomes) qui a perdu ou gagné un ou plusieurs
électrons. Il possède donc une charge électrique notée en haut à droite de sa formule chimique.
- Les ions positifs : Les cations
Un ion positif provient d’un atome (ou groupe d’atomes) qui a perdu un ou plusieurs électrons.
Prenons l’exemple de la formation du cation sodium à partir de l’atome de sodium qui, à l’état
fondamental est électriquement neutre comme tout autre atome.
La matière peut être quantifiable et mesurable. Etant donné que les particules
élémentaires de la matière ne peuvent être manipulées aisément suite à leur petitesse, les
scientifiques ont conçu des moyens de mesure et de quantification par « tas » de particules soit
moléculaires, atomiques ou subatomique. C’est ainsi que la mole a été choisie pour exprimer
des tas de particules constituant la matière.
Dans des conditions normales de température et de pression, une mole de molécules de gaz
occupe toujours le même volume. Ce volume est le volume molaire (Vm) : Vm= 22,4 l/mol
Les masses des particules (électron, proton, neutron…) ne sont pas de tout à notre échelle, on
utilise donc une unité de masse différente au Kg mais mieux adaptée aux grandeurs mesurées,
c’est l’u.m.a
Comme dans la molécule d’eau il y a 2 atomes d’hydrogène pour 1 atome d’oxygène, la masse
atomique d’oxygène vaut 7,9365 x 2 = 15,873. Cette relation a permis d’établir une échelle
relative des masses atomiques et moléculaires sans toutefois donner les masses absolues des
atomes et des molécules.
En 1865, l’oxygène fut choisi comme référence au lieu d’hydrogène en raison de
présence massive des composés oxygénés par rapport aux composés hydrogénés. Le
phénomène a été compliqué par le fait que l’oxygène naturel est un mélange de 3 isotopes de
nombres de masse 16, 17 et 18. Il y a eu ainsi 2 échelles de masses atomiques suivantes : oxygène
de masse 16 pour les physiciens, hydrogène de masse 1 pour les chimistes.
En conclusion, en 1961, l’Union Internationale de la Chimie Pure et Appliquée (UICPA)
a fixé comme base des masses atomiques, la masse atomique de l’isotope-12 de carbone pour
lever l’équivoque.
2.2.7.2. Masse atomique et masse moléculaire
Connaissant la masse atomique de chaque élément chimique, il est possible de calculer
la masse moléculaire des composés chimiques.
Etant donné que dans le système international, la masse d’un atome a une très petite
valeur, une nouvelle unité a été introduite : c’est la constante unifiée de masse ou l’unité de
masse atomique unifiée (uma) qui vaut la 12e partie de la masse de l’isotope-12 de carbone.
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Ma12C
1uma 1mu
12
C’est par rapport à cette constante que s’expriment les masses des atomes c'est-à-dire les
Ma
masses atomiques relatives (Ar). Ar ⇒ Ma Ar.mu
mu
La masse atomique d’un élément est donc le rapport entre la masse d’un élément et 12 e de la
masse d’un atome de 12C.
La masse moléculaire relative est la somme des masses atomiques relatives de différents
éléments qui constituent la molécule.
Exemples :
Ar (C) = 12,011 Ar (Be) = 9,01218
Mm(AgNO3) = Ar(Ag)+Ar(N)+3Ar(O) = 107,868 + 14,0067 + 3(15,9994) = 169,8729 uma
L’atome-gramme est la masse atomique relative exprimée en gramme. La molécule
gramme est la masse moléculaire relative exprimée en gramme. Ces deux notions sont
actuellement remplacées par la mole qui est la quantité des substances qui contient autant de
particules qu’il y a d’atomes dans exactement 12 g de 12C. D’où la notion de masse molaire (Mm)
pour exprimer la masse d’une mole de particule (atome, molécule, ion,…).
Les masses molaires sont exprimées en kg/ml (dans le système international) ou g/mol
(dans CGS). Ainsi, par exemple, une masse mA d’une substance chimique A contient nA mol :
= Masse de la substance A = Nombre de par cules
mA = Masse molaire de la substance A N = Nombre d’Avogadro
nA n
Mm A NA
Depuis l’antiquité, on connaît quelques corps simples comme le cuivre, l’or, le fer, l’argent ou
le soufre. En 1700, seuls 12 corps simples (formés d’un seul élément) ont été isolés: l’antimoine,
l’argent, l’arsenic, le carbone, le cuivre, l’étain, le fer, le mercure, l’or, le phosphore, le plomb et
le soufre. Les techniques d’analyse évoluant, notamment grâce à l’apparition de la pile de Volta
en 1800 permettant de faire des électrolyses, le nombre des éléments connus en 1850 sont
multiplié par 5. plusieurs modèles de classification pour ces éléments étaient proposés à
l'epoque nous citons :
2.1. théorie de triades: "Döbereiner 1818 et Dumas 1831"
a. Döbereiner
Le rapport entre la masse atomique des éléments et leurs propriétés fut constaté par un
chimiste russe: J. W. Döbereiner dès 1817. Il suggéra l'existence de «triades» d'éléments
semblables tels que le chlore, le brome et l'iode. Il montra en outre que la masse atomique du
second élément est intermédiaire (= la moyenne arithmétique) entre celle des deux autres. 1817
: 1ère triade alcalino-terreux Sr(88) = [Ca(40) + Ba(137)] / 2 1829 : deux autres « triades »
- halogènes : même facilité à former ion monoatomique négatif Br(80) = [Cl(35,5) + I(127)] / 2
- métaux alcalins : Na(23) = [Li(7) + K(39)] / 2
Vers 1850, les chimistes étaient parvenus à identifier quelque 20 triades, première
manifestation d'une certaine harmonie dans la répartition des éléments.
a. Dumas
D'autres chimistes travaillaient dans le même sens. En France, dès 1830, J.B. Dumas proposa de
classer les métalloïdes par "familles naturelles" distinguant ainsi les familles : du chlore, du
lithium, etc. et c’est ainsi que fut introduite la notion de « famille d’élément »
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b. Groupes ou familles
Le tableau périodique est constitué de 18 colonnes réparties en 9 groupes (I à VII et 0)
comportant des sous-groupe (A et B).
Sous-groupe A : contient les éléments dont la sous-couche externe est ns ou np. Sous-groupe
B : contient les éléments dont la couche externe contient la sous-couche d.
c. Structure en blocs des éléments du tableau périodique :
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Le tableau périodique des éléments est un outil indispensable pour le chimiste, il permet
de déterminer les différentes caractéristiques et propriétés physico-chimiques des éléments
ainsi que leurs combinaisons. le tableau périodique actuel est le résultat de plusieurs essais
de classification y compris celle de D.Mendeleiev ; cette dernière est considérée comme "le
grand saut" dans les essais de classifications.
Mais nous allons voir que tous ces minéraux n'ont pas la même importance dans l'alimentation.
4.2. Les minéraux chez l'homme
Les minéraux sont tous présents dans le corps humain même si ce n'est parfois que dans
de très faibles proportions.
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On s'aperçoit que les variations sont grandes en ce qui concerne leur importance
quantitative dans le corps humain.
On distinguera donc :
-Les macro-éléments : éléments qui se trouvent en quantité supérieure à 0,01 % dans le corps
humain.
-Les oligo-éléments : éléments chimiques présents dans le corps humain à des quantités
inférieures à 1 mg/kg (Bertrand 1910).
Tous les éléments de ces deux groupes jouent un rôle chez l'homme, mais il existe
également des différences sur le plan de l'importance de ce rôle.
Une deuxième classification peut donc s'opérer en fonction du caractère essentiel de chacun
des éléments ou plutôt en fonction de la balance "utilité/apport quantitatif potentiel de
l'élément à l'organisme". En effet le caractère essentiel des minéraux est lié autant à
l'importance de leur rôle qu'au risque de carence qu'ils présentent.
Les oligo-éléments sont ainsi classés en :
- Oligo-éléments essentiels : Iode; Fer; Cuivre; Zinc; Sélénium; Chrome; Molybdène;
- Oligo-éléments essentiels à faible risque de carence (carence non prouvée chez
l'homme) Manganèse; Silicium; Vanadium; Nickel; Etain; Cobalt. -Oligoéléments
ultratraces expérimentalement essentiels (risque de carence sans doute nul chez
l'homme) Bore; Brome; Arsenic;
Plomb; Cadmium; Lithium.
- Oligo-éléments ultratraces pour lesquels existent potentiellement quelques
preuves embryonnaires d'essentialité.
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Le cuivre, le fer, le zinc et le silicium forment un groupe particulier : leur concentration est de
l'ordre du mg/! chez l'homme. Ils représentent plus de 99 % du total des oligo-éléments. Les
oligo-éléments n'ont pas tous, à ce jour, été l'objet d'études suffisamment exhaustives et de
nombreuses données font encore défaut.
Ceci nous conduira à restreindre la suite de l'étude au groupe des oligo-éléments
essentiels . Il sera également fait allusion au fluor, par son statut particulier, et au manganèse.
En ce qui concerne les macro-éléments, leur risque de carence est un sujet assez
controversé. Le sodium présente plutôt un apport pléthorique dans l'alimentation des pays
développés. Cet apport étant sous forme essentiellement de chlorure de sodium, le chlore est
aussi en grande quantité dans l'alimentation.
4.2. LES RÖLES
a) rôle plastique :
Ils entrent dans la composition de nos os, du plasma sanguin, des liquides intra et extra-
cellulaires, dents. Une personne adulte renferme environ 1,2 kg de calcium, 99 % de celui-ci est
localisé dans le squelette et les dents. 70 % du phosphore de l’organisme est localisé dans le
squelette. La nourriture et l’eau de boisson doivent apporter ces éléments indispensables pour
construire nos tissus et assurer leur renouvellement.
b) rôle fonctionnel :
Les éléments minéraux interviennent dans de nombreuses réactions biologiques
comme la contraction musculaire, l’influx nerveux, le fonctionnement de la glande thyroïde…
c) rôle énergétique : aucun
4.3. COMPENSATION DES PERTES PAR LES APPORTS
Chaque jour nous perdons des éléments minéraux, 25 à 30 grammes (urines, matières
fécales, sueur, coupe des ongles et des cheveux…), l’alimentation doit compenser ces pertes.
Dans les aliments, ils se concentrent près de la peau et ils sont solubles dans l’eau d’ou
l’importance des travaux d’épluchage et de trempage…
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- Le triage (tri manuel ou à la pince) : Séparation des graines d’haricot et des gousses
après avoir battu la récolte.
- Le tamisage : L’aide-maçon tamise le gravier pour séparer les petits cailloux destinés à la
préparation du mortier, des grands qui entreront dans le béton.
- L’extraction (par fusion ou dissolution) : elle consiste à amener certaines substances
constituant le mélange dans une autre phase. Les deux phases doivent être immiscibles
pour faciliter leur séparation par décantation ou par d’autres moyens mécaniques.
Extraction du soufre : on fond le soufre dans ses minerais et on l’extrait sous forme
liquide par filtration.
- La flottation : Séparation de la sciure de bois du sable.
- L’aimantation : elle consiste à faire passer un aimant au-dessus du mélange pour qu’il
attire les constituants ferromagnétiques.
- La lévigation : utilisation des différentes vitesses de sédimentation
Ex : séparation de l’or (ou diamant) du sable, riz et grains de sable
- Etc.
Pour A-L LAVOISIER, "Rien ne se crée ni dans les opérations de l’art, ni dans celle de la nature ;
dans toutes opérations, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération. Et la qualité
et la quantité des corps sont les mêmes, il n’y a que des chargements, des modifications".
4.2. Loi de la conservation de la masse et de l’énergie : EINSTEIN (1905)
EINSTEIN a établi en 1905, sur base des considérations théoriques, que "la masse d’un
système est fonction de son énergie et qu’une libération d’énergie entraine une diminution de
masse". L’énergie et la masse sont reliées entre elles par la relation :
E = m.c2
où : E = énergie en Joule
m = masse en kilogramme
c = vitesse de la lumière (m/s)
Remarque :
Dans le cas de réaction nucléaire, la loi de la conservation de la masse n’est pas tout à
fait rigoureuse. En effet, il y a disparition de la masse et apparition simultanée d’énergie.
Dans les réactions chimiques ordinaires, l’énergie absorbée ou libérée correspond à une
masse très faible, inferieure à la précision des expériences les plus minutieuses.
Ex : La synthèse d’une mole d’eau correspond à une libération de 288 KJ, donc à une
diminution de masse de l’ordre de 3.10-9 g (aucune balance de laboratoire ne peut détecter
une telle variation).
En faisant donc abstraction des réactions nucléaires, la loi de LAVOISIER garde toute sa
valeur pratique dans l’étude des phénomènes chimiques habituels.
4.3. Lois pondérales
1) Loi des proportions définies : Loi de PROUST (1801)
Ex : L’ammoniac est un corps composé d’hydrogène et d’azote. On peut le scinder en ses
éléments constitutifs. 2 NH3 → N2 + 3H2
Si on pèse les quantités de gaz formé, on constate que le rapport pondéral est :
è
=
,
Dans le cas de l’eau, l’électrolyse donne l’hydrogène et l’oxygène. Le rapport pondéral est :
è
=
è ,
De même, lorsqu’on réalise la synthèse de l’eau à partir de ses éléments, on a toujours le même
rapport pondéral c’est-à-dire 1,008 g d’hydrogène et 8 g d’oxygène, on obtient 9,008 g d’eau.
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Par contre, si on fait réagir 1,008 g d’hydrogène et 10 g d’oxygène, on obtient toujours 9,008 g
d’eau et 2 g d’oxygène reste intact.
Après avoir réalisé plusieurs expériences semblables, PROUST a énoncé, en 1801, la loi
des proportions définies que voici :
"Lorsque deux ou plusieurs corps simples s’unissent pour former un corps composé défini, leur
combinaison s’effectue toujours suivant des rapports pondéraux invariables ".
Cette loi établit des différences fondamentales entre les mélanges dont la composition varie et
la combinaison chimique pour laquelle l’analyse chimique fournit des résultats constants.
2) Loi des proportions multiples : Loi de DALTON (1884)
Exemple : L’oxygène et le chlore peuvent former plusieurs oxydes qui diffèrent par le nombre
d’atomes d’oxygène qui se lie à un atome de chlore.
Masse Cl2 Masse O2 Rapport/O2
a) L’hémioxyde de chlore (Cl2O) 71 g 16 g 16/16 = 1
b) Le dioxyde de chlore (Cl2O4) 71 g 64 g 64/16 = 4
c) Le trioxyde de chlore (Cl2O6) 71 g 96 g 96/16 = 6
d) L’hémiheptoxyde de chlore (Cl2O7) 71 g 112 g 112/16 = 7
= et = =
è è è
Le rapport volumétrique de l’eau par électrolyse indique que 2 volumes d’eau donnent 1 volume
d’oxygène et 2 volumes d’hydrogène. Il en est de même pour la synthèse eudiométrique de
l’eau qui indique que 2 volumes d’hydrogène se combinent à 1 volume d’oxygène pour donner
2 volumes d’eau.
è
Le rapport volumétrique est : =
è
et 2 atomes d’hydrogène ; il y a donc dans une molécule d’oxygène 2 atomes d’oxygène et dans
1 molécule d’hydrogène 2 atomes d’hydrogène.
Dans toutes les réactions connues, une molécule de gaz ne se scinde jamais en plus de
2 parties. D’où on conclut que les molécules de ces gaz sont biatomiques.
4.7. Equations chimiques
L’équation chimique est une représentation schématique d’une réaction chimique.
Exemple : La synthèse de l’eau : 2 H2 + O2 → 2 H2O
Dans une équation chimique, chaque élément est représenté par un symbole. Celui-
ci est constitué soit par une lettre majuscule, soit par deux lettres dont la première est en
majuscule et la seconde en minuscule.
Exemple : H : hydrogène
Cl : chlore
Ca : calcium
Dans la partie gauche de l’équation chimique se trouvent les réactifs (corps entrant en
réaction) ; dans la partie droite les produits (corps formés lors de la réaction).
La flèche → indique le sens de la réaction. Les chiffres en indice à droite des symboles
indiquent le nombre d’atomes dont les molécules sont constituées. Les chiffres devant les
symboles ou formules chimiques indiquent le nombre des molécules qui participent à la
réaction.
Remarque :
Une équation chimique n’est pas une équation algébrique car:
Connaissant le 1er membre de réaction, seule l’expérience permet d’en écrire le
second membre.
Le signe → reliant les 2 membres d’une équation chimique n’a pas le même sens que
le signe = d’une équation algébrique même si certains ouvrages l’utilise.
Selon la loi de la conservation de la matière de LAVOISIER, le nombre d’atomes de
chaque type d’élément doit être identique de chaque côté de l’équation chimique.
I.5. MOLECULES
Les molécules sont des corps purs qui comportent des atomes de différents éléments
(par exemple : H2, NaCl, CaCO3, …). Elles sont représentées par des formules chimiques.
Exemple : H – Cl
Ces formules développées montrent comment les atomes sont liés entre eux dans les
molécules. Dans une réaction chimique, les atomes des réactifs se séparent puis se réarrangent
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pour donner les produits. C’est le cas des molécules du dihydrogène et celle du dioxygène pour
donner de molécules d’eau.
I.7.4. Lois des gaz parfaits
On appelle gaz parfait tout gaz où les molécules n’ont pas d’interactions entre-elles.
En diminuant la pression et en augmentant infiniment la température du gaz réel, ce dernier
tend vers l’état parfait car les forces d’attraction entre molécules sont ainsi réduites.
1o). Loi de Boyle – Mariotte : Variation de pression en fonction de volume
Ex : En étudiant les variations de pression P d’une masse connue de gaz en fonction du volume
V, Boyle et Mariotte ont établi une équation isotherme des gaz. En remplissant d’un gaz
quelconque le cylindre d’un volume V jusqu’à une pression P et en faisant varier
progressivement le volume en poussant sur le piston, on note les pressions correspondantes
suivantes :
V (litre) P (atmosphère) P.V
1,00 2 2
0,8 2,5 2
0,5 4,00 2
0,3 6,666 2
0,25 8,00 2
En lisant dans le tableau ci-dessus, le volume de gaz serait nul en -273,16 oC par extrapolation.
Cette température est le zéro absolu. La température absolue s’exprime en KELVIN (K). T = toC
+ 273,16
Système intermédiaire
A : T cte T1 Vi P2 B : P cte
P et V varient V et T varient
Pour une quantité déterminée de gaz PV = cte.T, la constante dépend de la quantité de gaz et
lui est directement proportionnelle. D’où Cte = n.R (n = nombre de mole de gaz et R= le facteur
de proportionnalité).
PV = n.RT c’est l’équation d’état des gaz parfaits.
Ex : Une mole de gaz pris à 0oC sous une atmosphère occupe un volume de 22,4 litres. Ainsi, la
constante des gaz parfaits devient : R
PV
1 x 22 , 4
0 , 082 atm . l . mol 1
.K 1
nT 1 x 273
occupait tout le volume à lui seul. Ainsi, la loi de Dalton est relative aux pressions partielles des
constituants.
Soit un volume V contenant n1 mole de gaz (1) et n2 mole de gaz (2). En appliquant la
loi des gaz parfaits, on a les pressions partielles de ces gaz : P1
n 1 RT et P2
n 2 RT
V V
Avec n =n1 + n2
La loi des gaz parfaits s’applique aussi au mélange des gaz ; d’où la loi de Dalton :
« La pression totale exercée par un mélange de deux ou plusieurs gaz est la somme des pressions
partielles de ces gaz ». P P1
n1 n2 n n 1 n 2 ... n ni
x i x 1 x 2 ... x n ... 1
ni ni ni ni ni
Le système d’attribution des noms aux composés est appelé nomenclature chimique.
Cette nomenclature se fait selon les règles de l’UICPA (Union Internationale de Chimie Pure et
Appliquée) crées pour disposer d’un canevas commun partout dans le monde pour
l’appellation des composés et ainsi permettre de rechercher facilement et rapidement dans la
littérature et dans les banques de données les informations relatives à leurs propriétés.
Ainsi, sous ce point nous traiterons uniquement des composés minéraux : les acides,
les hydroxydes, les oxydes, les sels et les complexes de coordination.
I.6.1. Les acides
Hydracides : acides binaires constitués essentiellement de l’hydrogène associé à un non-
métal autre que l’oxygène ou à un radical non oxygéné. Leur formule générale : HnM’ ou
HnX avec H : hydrogène ; M’ ou X : non-métal ou radical non oxygéné et n : valence du
métal ou du radical non oxygéné. (Ex: HF, HCl, H2S, H3As, H2Te, HCN …)
On nomme les hydracides de deux manières différentes :
- Soit par le nom du non-métal terminé en ure suivi de mot hydrogène, nomenclature
recommandée par l’UICPA ;
- Soit en faisant suivre le mot acide du nom du non-métal terminé par hydrique.
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Le nombre d’électrons autour de l’atome central, appelé nombre atomique effectif Zeff , se
calcule par la relation : Zeff = Z – v + 2i
Dans la plupart des cas, le Zeff correspond au nombre atomique du gaz noble se trouvant
dans la même période que le métal.
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Nomenclature :
- On nomme d’abord les ligands précédés d’un préfixe indiquant leur nombre ;
- Ensuite, on nomme le métal complexé en indiquant sa valence en chiffre romain et entre
parenthèses, s’il peut en avoir plusieurs ;
- On nomme l’ion complexe en ajoutant au métal complexé la terminaison –ate (argentate,
ferrates II ou III, beryllate, platinates II, cuprates I ou II, cobaltate III,…)
Pour les ions complexes négatifs, il est possible de commencer par le nom du métal
complexé terminé par –o ou par –i selon que le métal se trouve à sa petite valence ou à sa
grande valence et de terminer par le nom de l’ion coordiné précédé, s’il y en a, des noms
de molécules coordinées.
Notes :
- Les ions complexants doivent se terminer par –o, à l’exception des groupements
contenant l’oxygène ou un autre sulfuride (S, Se, Te) qui ont une terminaison en –yle. Il
s’agit de : Cl- : chloro ; I- : iodo ; OH-: hydroxo; H2O: aquo ou aqua ; CO: carbonyl; CO32-:
carbono ou carbonato; CN-: cyano; NH3: amino ; R-NH2 : alkylamino ; NO2+ :nitro ;
NO2- :nitrito ; NO3- : nitrato ; SO42-: sulfato; NO: nitrosyl.
- Lorsque les ligands sont formés des molécules et des ions, on commence à nommer les
molécules.
- Lorsqu’il y a plusieurs ligands de même nature (molécule ou ion), on les nomme dans
l’ordre alphabétique.
- Le nombre de ligands d’une même espèce est indiqué par un préfixe. On utilise les
préfixes bis, tris, tétrakis, pentakis, … lorsque dans le nom du ligand il y a déjà un préfixe.
Ex : Pt [Br2(P(CH3)3)2] ⇒ (P(CH3)3)2 : Bis-(triméthylphosphore)
- Pour nommer le composé complexe, on relie les deux parties (anion et cation) par la
préposition « de ».
Ex : K2[Ni(CN)4] : Tétracyanonickelate de potassium
[CoBr(NH3)5]SO4 : Sulfate de pentaminobromocobaltate (III)
[PtBr2(P(CH3)3)2] : Bis-(triméthylphosphore)dibromoplatinate (II)
Notes de chimie appliquée à la nutri on Ber n-2024-istm-NY.
Lorsque deux atomes A et B sont placés à grande distance l’un de l’autre, il existe entre
eux une attraction très faible dues aux interactions électrostatiques entre les différentes
charges. Quand ils se rapprochent à une certaine distance, leurs charges électroniques se
recouvrent. Si les électrons peuvent s’échanger entre les deux atomes et coupler leur spin, il y
a stabilité du système et formation d’une liaison chimique.
La position d’équilibre des atomes est atteinte lorsque se compensent les forces
d’attraction et de répulsion entre les noyaux, ces dernières n’étant importantes qu’à faible
distance. Plus le domaine de recouvrement des nuages électroniques est important, plus la
liaison formée est forte : c’est le principe de recouvrement maximum proposé par Pauling.
A la place de cette notion qualitative, MULLIKEN et PAULING introduisent une
grandeur quantitative exprimant l’attraction relative qu’un atome exerce sur un électron
Notes de chimie appliquée à la nutri on Ber n-2024-istm-NY.
étranger placé à une distance du noyau égale au rayon atomique : c’est ce qu’on appelle
ELECTRONEGATIVITE.
Exemple : H : 2,1 Li : 1,0 Na : 0,9 K : 0,8 Rb : 0,8 Cs : 0,7
Be : 1,5 B : 2,0 C : 2,5 N : 3,0 O : 3,5 F : 4,0
III.3. VALENCE
1). Première colonne : ce sont les métaux alcalins ; ils ne possèdent qu’un seul électron de
valence (2s1, 3s1, 4s1, …). Exemple : Le sodium (Z=11)
Le spin électronique total de l’atome, égal à la somme des spins de tous les électrons et S=1/2
dans l’état fondamental, les électrons des niveaux internes ayant des spins qui se compensent.
On déduit la valence V=1 pour ces éléments
2). Deuxième colonne : Be, Mg, Ca, Sr, Ba. Ce sont les métaux alcalino-terreux. Exemple : Le
magnésium (Z=12)
Dans l’état fondamental, S=0 ; aucune combinaison chimique n’est possible dans cet état.
Cependant un des électrons 3s peut passer dans l’orbitale 3p d’énergie voisine pour donner la
structure électronique suivante :
1s2 2s2 2p6 3s1 3p1
Le spin électronique total de l’atome S=1 soit la valence V=2. L’énergie nécessaire à cette
excitation est composée par l’énergie libérée par formation des composés chimiques.
3). Troisième colonne : B, Al, Ga, In, Tl ; ces composés ont couramment deux valences stables.
Exemple: Aluminium (Z=13)
5). Cinquième colonne : N, P, As, Sb, Bi ; ce sont des éléments dont les orbitales p sont à demi
remplies ; ils ont essentiellement deux valences stables : 3 et 5.
6). Sixième colonne : O, S, Se, Te ; ils ont 6 électrons de valence. Ex : Soufre (Z=16)
7). Septième colonne : F, Cl, Br, I ; ce sont les halogènes auxquels ne manquent qu’un électron
pour obtenir la configuration des gaz rares. Exemple : Fluor (Z=9)
8). Huitième colonne : He, Ne, Ar, Kr, Xe, Rn ; ce sont les gaz rares. Le dernier niveau est
totalement rempli. L’état fondamental ne laisse aucune possibilité de liaison.
Exemple : Néon (Z=10)
1s2 2s2 2p6
Dans l’état fondamental, les gaz rares ne forment pas en général des molécules. La molécule
de He2 est instable. Les énergies d’excitation pour arracher un électron à une orbite pleine sont
très élevées ; aussi ces atomes sont particulièrement inertes.
Pour les éléments de Z élevé (Xe, Rn et difficilement Kr), des composés tels que XeF 2, XeF4, XeO3
ont pu être fabriqué.
Notons que les états excités précédemment décrits pour calculer la valence ne sont pas
observables expérimentalement.
A* + * B → A ** B
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Liaison covalente normale homopolaire (apolaire ou pure): lorsque la LCN s’établit entre
deux atomes d’affinités électroniques identiques (généralement des atomes identiques) ou
atomes de différence d’électronégativité nulle.
Exemple : Les molécules d’éléments gazeux : H2, O2, N2, Cl2, PH3 …
Liaison covalente normale hétéropolaire (polaire ou polarisée): lorsque la LCN s’établit entre
deux atomes ayant d’affinités électroniques différentes (généralement des atomes
différents).
Ex. : HCl : H Cl
2) Liaison covalente dative (LCD)
Elle consiste à la mise en commun d’un ou plusieurs doublets électroniques entre un
atome ayant des doublets électroniques libres et dépourvu d’électrons célibataires sur la
dernière couche ; avec un atome pouvant recevoir ce doublet. Ainsi, la LCD est représentée par
une flèche allant du donneur vers l’accepteur ou le receveur du doublet électronique.
On distingue deux types de LCD:
la LCD coordinative, lorsque le donneur est plus électronégatif que l’accepteur : il n’y a pas
polarisation de la liaison.
Ex: La formation de l’ion ammonium NH4+
Dans les complexes métalliques où la LCD coordinative s’établit entre : un métal et des
ions de molécules ; un métal ou un ion métallique ; des ions ou molécules possédant sur un
atome un doublet (électronique) d’électrons libres. Les espèces qui se lient à l’élément
métallique et qui apportent chacune un doublet électronique pour former la liaison dative sont
dites les "coordinats" ou "ligands" et le composé formé est un complexe de coordination.
la LCD semi-polaire, lorsque donneur est moins électronégatif que l’accepteur, il s’en suit
une modification d’étage d’oxydation de l’atome donneur. Il se produit un glissement de
doublet mis en commun vers l’atome le plus électronégatif avec apparition de dipôles.
Ex : HClO4
Structure linéaire : propre aux molécules biatomiques et aux molécules formées des
atomes de 1e et 2e familles ; et 1e et 7e famille.
Exemples: H-H H-Cl H-Be-H Cl-Cl O=O
Certaines molécules ayant 3 atomes ou 4 sont linéaires lorsque le centre de gravité des
charges positives coïncide avec celui des charges négatives.
Exemples : O=C=O H-C≡C-H
Structure triangulaire plane ou trigonale plane : propre aux atomes de 3 e famille (terreux).
Exemples : BF3, AlCl3, …
Bref, les électrons mis en jeu dans les liaisons métalliques appartiennent, en fait, à
l’ensemble des atomes du cristal ; ce qui confère aux composés métalliques une importante
conductibilité thermique et électrique. D’où la liaison communautaire où les électrons libres
nagent dans un nuage électronique.
III.4.4. Liaisons de VAN DER WAALS
Ce sont des forces électrostatiques qui consistent en des attractions entre molécules
ou atomes polaires. En effet, toute molécule se comporte comme un petit aimant ou dipôle
électrique et peut de ce fait s’associer à une autre particule (molécule ou atome) voisine.
Ces liaisons permettent d’interpréter l’existence d’un cristal de gaz rares, des
halogènes (Cl2.6H2O), de certains sulfurides (soufre S8) même de l’hydrogène. De plus, elles
permettent d’expliquer l’existence de certains composés de gaz rares, notamment les hydrates
(Ar.6H20 ou Kr.6H20) ou la structure lamellaire du graphite.
III.4.5. Liaison hydrogène ou liaison par pont hydrogène
La liaison hydrogène (appelée aussi pont hydrogène) est une liaison qui s’établit entre
un atome d’hydrogène déjà relié par une covalence normale à un atome A fortement
électronégatif (oxygène, azote, …) et un atome B de la même molécule ou d’une molécule
voisine, porteur au moins un doublet électronique libre. Elle est schématiquement représentée
par un trait pointillé H ----B de façon que les 3 atomes A, H et B soient alignés. – A – H ---- B
La liaison hydrogène a une forte énergie par rapport aux liaisons intermoléculaires
courantes mais est relativement faible par rapport à la liaison interatomique :
- L’énergie d’une LC ou LI varie de 170 à 850 KJ/mole
- L’énergie d’une liaison hydrogène varie de 8 à 40 KJ/mole
- La distance entre H et B est de l’ordre de 0,2 nm.
La liaison hydrogène peut être intermoléculaire (entre les molécules différentes) ou
intramoléculaire (entre les atomes d’une même molécule).
1). Liaison hydrogène intermoléculaire :
Elle se fait entre les atomes des molécules différentes.
Liaison hydrogène entre les molécules d’eau :
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Les liaisons hydrogène forment dans l’eau un réseau bidimensionnel. Leur énergie est de 20
KJ/mole. La distance séparant deux atomes d’oxygène dans l’eau liquide est de 0,235 nm.
La liaison hydrogène est très courante dans les grandes molécules organiques (glucides,
protides, acides, plastiques…) à cause de la présence des groupements HO- et NH2-. C’est
le cas de dimère de l’acide formique.
a) Le proton ( 11H ou 11 p )
En 1910, E. RUTHERFORD a prouvé expérimentalement l’existence du proton en
bombardant les atomes d’azote par les hélions. Il faisait passer dans un tube identique à celui
des rayons cathodiques des rayons alpha dans une atmosphère d’azote raréfiée. Il observa que
la distance moyenne des hélions (particules 𝛼) augmente (jusqu’à atteindre même 25 cm) et
qu’il y a émission de certaines particules parcourant une distance supérieure et suivant une
direction bien différente de celle des particules 𝛼.
Dans son interprétation, RUTHERFORD supposa que certains hélions possèdent une
énergie suffisante pour vaincre les répulsions électriques exercées par les noyaux d’azote,
pénètrent dans ceux-ci et en expulsent une particule légère que l’on identifia plus tard à un
noyau d’hydrogène. Cette hypothèse fut vérifiée quelques années plus tard par l’étude directe
de cette même réaction à la chambre de WILSON par BRACKETT en 1923.
En photographiant plusieurs fois les traînées de condensation laissées
par les rayons émis par une source placée dans la chambre, il obtint
quelques photos. Sur 415.000 photographies prises au hasard, 8 clichés
présentaient l’interaction cherchée. La traînée (1) est celle de la particule
𝛼 incidente : elle disparaît au point d’impact avec le noyau d’azote qui
absorbe cette particule.
La trainée (2), courte et large, correspond à un noyau lourd et très
ionisant que des expériences permettent d’identifier avec l’oxygène. La
trainée (3) enfin, plus fine et plus longue, est due à la condensation
produite par les protons expulsés des noyaux d’azote.
Ce phénomène fut également observé en prenant d’autres éléments légers tels que le
B, le F, le Na.... La réaction réalisée par RUTHERFORD constitue le 1er exemple de transmutation
(d’un atome d’azote en atome d’oxygène) obtenue par bombardement d’un élément par les
rayons 𝛼. Elle est appelée réaction (𝛼, p) et peut s’écrire :
𝐻𝑒 + 𝑁 → 𝐻 + 𝑂
b) Le neutron ( 01 n )
BOTHE et BECKER (1930) observèrent l’apparition d’un rayonnement très pénétrant
en bombardant les éléments légers (B, Li, Be…) au moyen de particules 𝛼 émises par le
Polonium.
En 1932, I. et F. JOLIOT-CURIE dirigèrent ce rayonnement vers des substances riches en
hydrogène (paraffines ou hydrocarbures saturés) et constatèrent que ce rayonnement
provoque l’arrachement de protons de ces substances. A la fin de l’année 1932, CHADWICK
résolut la nature de ce rayonnement en montrant qu’il était purement matériel et qu’il était
constitué par une particule sans charge électrique (d’où le nom de neutron).
Il a réussi à mesurer sa masse en étudiant à la chambre de WILSON le recul que
produisait le choc de cette particule contre un atome d’hydrogène ou d’azote. Cette masse du
neutron est comparable à celle du proton : m = 1,67473.10-27 kg.
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88 87 85 84
formée de 82,6% de Sr, de 7,0% de Sr , de 9,9% de Sr et de 0,5% de Sr a une masse molaire
de 87,6 g.
Soit un élément chimique X possédant i isotopes de masses A1, A2, …, Ai et
d’abondances isotopiques respectives P1, P2, …, Pi, la masse atomique relative (Ar) de cet
élément se calcule par la relation suivante :
Ar de X = A1 .P1 A2 .P2 ... Ai .Pi Avec P1 + P2 + … + Pi = 100%
100
Exemple :
L’oxygène naturel est un mélange de trois isotopes d’abondance : 168O : 99,76% ; 178O : 0,04% et
18
8O
: 0,2%. Quelle est la masse atomique relative de l’oxygène.
Solution : Ar de l’oxygène = (16 * 99 ,76 ) (17 * 0,04 ) (18 * 0 , 2 ) i 1596 ,16 0 ,68 3,6 16 ,0044
100 100
2) Isobares : ce sont des atomes ayant des masses atomiques identiques mais de numéros
atomiques différents. Ils sont chimiquement différents et appartiennent aux éléments
différents. A1 = A2, Z1 ≠ Z2 et N1 ≠ N2
Exemple : 𝐴𝑟 et 𝐾
3) Isotones : ce sont des atomes ayant le même nombre de neutrons mais diffèrent par le
nombre atomique Z. Ce sont des noyaux chimiquement différents.
A1≠ A2, Z1 ≠ Z2 et N1 = N2
Exemple : 146 C 8 , 168 O 8 et 157 N 8
4) Isomères : ce sont des nuclides appartenant à un même élément dont l’un se trouve à l’état
fondamental et l’autre à l’état excité appelé état métastable. Donc, ils diffèrent par leur
énergie. A1 = A2, Z1 = Z2 et N1 = N2
Exemple : 𝐶 et 126 C 6*
5) Isodiasphères : ce sont des nuclides ayant la même différence entre le nombre de neutrons
N et de protons dans leur noyau. N1 - Z1 = N2 - Z2
Exemple : 𝑅𝑎 et 𝑅𝑛
6) Miroirs : deux nuclides sont miroirs lorsque le nombre de protons de l’un est égal au nombre
de neutrons de l’autre : Z1 = N2 et Z2 = N1
Exemple : 𝑂 et 𝑁
N.B : Deux nuclides miroirs sont isobares.
IV.2. RADIOACTIVITE
IV.2.1. Découverte de la radioactivité
En 1896, Henri BECQUEREL constata, lors des études sur les sels phosphorescents, que
les sels d’uranium étaient capables d’impressionner une plaque photographique et rendaient
l’air environnant conducteur d’électricité.
Il attribua cette action à un rayonnement analogue aux rayons X découverts par
ROENTGEN peu de temps auparavant. Ces propriétés subsistaient quel que soit le sel d’uranium
utilisé et quelle que soit sa combinaison. Il donna à ce phénomène le nom de radioactivité (=
émission des rayonnements par une substance).
En 1898, Pierre et Marie CURIE, entreprirent alors une étude systématique des corps
dérivés de thorium et de polonium ; cette étude les conduisit cette même année à la découverte
du polonium et du radium et à montrer qu’ils étaient radioactifs.
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En 1899, DEBIERNE décelait un nouvel élément radioactif qui suivait le lanthane dans ses
réactions : c’était l’actinium. Actuellement, on connait plusieurs composés dérivés de l’uranium
et du thorium qui sont naturellement et spontanément radioactifs.
a) Les rayons 𝜶
Ils sont déviés dans le même sens que le serait un flux de particules positives. Ils sont de
nature corpusculaire et constitués de noyaux d’hélium : hélions. Ils sont animés d’une vitesse
de 14.000 à 20.000 km/s ; leur énergie cinétique est extrêmement élevée. Ils sont très ionisants
mais peu pénétrants : une feuille de papier suffit à les arrêter.
b) Les rayons 𝜷
Ils sont déviés dans le même sens que les particules chargées négativement. Ils sont
également de nature corpusculaire et constitués d’électrons négatifs. Ils sont émis avec une
vitesse de 100.000 à 200.000 km/s. Malgré leur vitesse énorme, les rayons 𝛽 ont à cause de leur
très faible masse, une énergie moins élevée que celle des rayons 𝛼.
Ils sont moins ionisants que les rayons 𝛼 mais cependant plus pénétrants : ils traversent
des solides en lame mince et parcourent, avant d’être arrêtés, dans l’air, des distances de
plusieurs mètres (7 cm dans le Plomb).
c) Les rayons
Ils échappent entièrement à l’action du champ magnétique et de celle du champ
électrique. Ils sont de nature électromagnétique comme les rayons X et animés d’une vitesse
égale à celle de la lumière (300.000 km/s). Ils ont une fréquence et un pouvoir de pénétration
plus grand que les rayons X. Certains rayons émis par le radium peuvent traverser 22 cm de
plomb. Les rayons ne sont pas directement ionisants mais les photons peuvent provoquer
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une ionisation secondaire après interaction avec les atomes en donnant naissance aux
électrons.
Au-dessus de cette ligne se trouvent les nuclides émetteurs 𝛽 -, ce sont des noyaux qui ont
un excès de neutrons (N > Z) : ils reviennent sur la ligne de stabilité en émettant les 𝛽 -
(transformations isobariques).
En dessous de la ligne de stabilité se trouvent des émetteurs 𝛽 +. Ces noyaux sont
caractérisés par un excès de protons (Z > N) : ils reviennent sur la ligne de stabilité par
émission 𝛽 +.
Au-delà de la ligne de stabilité viennent les émetteurs 𝛼, caractérisés par un Z plus grand.
C’est donc l’excès de l’une ou l’autre particule nucléaire qui est à la base de la
radioactivité. On peut dire que la radioactivité résulte d’une tendance générale à un ajustement
des propositions relatives de deux constituants nucléaires pour donner finalement un édifice
plus stable par émission d’énergie.
1). Radioactivité 𝛼
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2). Radioactivité 𝜷-
Elle est caractéristique des radionucléides naturels et artificiels. C’est une émission
d’un électron par le noyau. L’électron n’étant pas un nucléon, cette émission ne peut
s’interpréter que par la transformation, dans le noyau, d’un neutron excédentaire en un proton
et un électron. 𝑛 → 𝑝 + 𝑒 + (antineutrino: particule de charge nulle)
Equation générale : 𝑋 → 𝑌 + 𝛽 - + 𝜗̅
Exemple : cas de 𝑁𝑎
La deuxième loi de SODDY :
"Un élément radioactif qui se désintègre avec émission de rayon 𝛽 - engendre un élément qui a
avancé d’une place dans le tableau périodique ; sa masse est égale à celle de l’élément générateur,
son numéro atomique augmente d’une unité".
3). Radioactivité 𝜷+
Cette radioactivité est liée au fait qu’un noyau instable possède un excès de proton.
Ainsi, le nuclide revient sur la ligne de stabilité par une transformation isobarique (A = Cte) en
émettant un positon (électron positif e+). Ce phénomène est caractéristique des radionucléides
artificiels. 𝑝 → 𝑛 + 𝑒 + 𝜗 (neutrino)
Equation générale : 𝑋→ 𝑌 + + 𝜗
Exemple : cas de 𝐹𝑒
L’élément a reculé d’une place dans le tableau périodique, mais garde le même nombre de
masse que l’élément générateur.
Exemple : 𝐵𝑒 + 𝑒 → 𝐿𝑖 ∗
La capture électronique laisse l’atome formé dans un état excité qui manque un
électron dans une couche interne. Le retour de cet atome à l’état fondamental est alors réalisé
par le remplissage de la couche amputée par chute d’un électron périphérique. Cette transition
électronique s’accompagne de l’émission d’un proton X caractéristique de l’atome.
5). Radioactivité
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C’est une transformation isométrique (A = Cte et Z = Cte) qui accompagne souvent une
émission 𝛼 ou 𝛽. En effet, certains noyaux, par suite d’une émission 𝛼 ou 𝛽, sont formés dans
un état excité.
Ils rentrent à l’état stable par émission d’un photon . Ce retour à l’état stable peut se
faire soit par émission d’un photon, soit par émission en cascade de plusieurs photons .
80 Hg 81Tl 81Tl 81Tl
Exemple : 203 203 * 203 * 203
Soit No, le nombre de noyaux radioactifs de l’échantillon à l’instant t = 0. Pour trouver le nombre
de noyaux radioactifs à l’instant t, il faut faire l’intégration suivante :
dN
Cela donne ln( N t N 0 ) (t t 0 ) ; ln Nt t
N t
dt
t
N 0 N t0 No
Ce qui donne : N t N 0 .e t
(1)
Avec : Nt = Nombre d’atomes radioactifs au temps t ;
No = Nombre d’atomes radioactifs au temps t initial (t = 0) ;
= la constante radioactive ou la constante de désintégration de l’élément radioactif
(elle est exprimée en S-1).
Pratiquement, le nombre d’atomes radioactifs détermine l’activité radioactive d’un
échantillon radioactif. La relation (1) devient donc : A t A 0 .e t
La masse d’un radioélément décroit en progression géométrique quand le temps croit en
progression arithmétique : m t m 0 .e t
N t N 0 . 10 T
At A0 . 10 T mt m0 .10 T
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N.B :
- Si le rapport t/T est un nombre entier n, la formule pour calculer l’activité radioactive
n
devient : Nt No . 1 ou Nt N 0
n
2 2
2). A l’industrie
Les radio-isotopes sont révélés d’un grand intérêt dans le domaine industriel. On utilise
les radio-isotopes soit :
- examiner les produits fabriqués ;
- produire les l’électricité ;
- pour examiner certains produits déjà usés ;
- mesurer l’épaisseur d’un échantillon (tôles métalliques, feuilles plastiques…) en
métallurgie ;
- stériliser à froid les aliments (viande, poissons, fruits, légumes…) par les radiations
ionisants à l’industrie alimentaire.
3). En chimie
Les radio-isotopes sont utilisés comme traceurs radioactifs pour suivre de nombreux
mécanismes réactionnels. L’utilisation de l’oxygène-18 marqué comme traceur permet de
montrer que c’est le second mécanisme qui est correct lors de l’hydrolyse des esters.
R – CO – O – R’ + H – O* – OH → R – CO – OH + R’ – O*H
R – CO – O – R’ + H – O* – OH → R – CO – O*H + R’ – OH
4). En biologie
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5). En agriculture
En agriculture, les radio-isotopes servent à :
- Lutter contre les parasites et les insectes en étudiant leur mouvement de migration et
leur reproduction ;
- Détermination du degré d’humidité du sol par le Césium-137 ;
- Améliorer la qualité des plantes (nouvelles variétés) par mutations génétiques (OGM :
organismes génétiquement modifiés) ;
6). En géologie
Les radio-isotopes sont utilisés pour la détermination de l’âge des échantillons
géologiques et organiques. Cette méthode est appelé "géochronologie nucléaire".
La détermination de l’âge d’un échantillon par les radio-isotopes est basée sur :
les propriétés nucléaires de l’isotope utilisé (sa période et son abondance isotopique) ;
la quantité de l’isotope restant dans l’échantillon à étudier.
L’âge à déterminer doit être comparable à la période de l’isotope utilisé. Si cette
période est trop courte, au moment de la mesure, il n’y aura plus cet isotope (pour un temps
égal à 10 périodes, l’activité est réduite à moins de 0,1 %). Si cette période est longue, la quantité
du radio-isotope transformée sera trop faible pour être détectée.
Pour dater les échantillons organiques, on utilise la méthode au 14C. En effet, tous les
organismes vivants échangent le carbone : les végétaux assimilent le CO2 et toutes leurs
substances organiques contiennent du carbone, les animaux se nourrissent, à leur tour, des
végétaux qui contiennent du carbone.
Le 14C a une période de 5.570 ans : il aurait donc depuis longtemps disparu de
l’atmosphère terrestre (l’âge de la Terre étant trop grand vis-à-vis de la période 14C). Le 14C qui
existe à la surface de la Terre provient de la haute atmosphère où il est formé par le
bombardement de l’azote par les neutrons cosmiques suivant cette réaction nucléaire :
14
7 N 01n 146 C 11H
Le 14C ainsi formé produit est oxydé en 14CO2.
LIBY et ANDERSON ont prouvé que la répartition en 14C est uniforme et que la teneur
de l’atmosphère en cet élément des végétaux vivants est identique à la teneur de l’atmosphère.
Tout organisme vivant absorbe et rejette sans cesse du carbone et donc également de 14C. Par
suite de la désintégration radioactive :
𝐶→ 𝑁+ T = 5.570 ans
Un équilibre s’établit entre la production et la destruction du 14C ; sa teneur dans l’organisme
vivant doit se maintenir constante tant que l’organisme vit (effectue les échanges). Lorsque
l’organisme meurt, il n’absorbe plus, même ne rejette plus de carbone (les échanges sont
arrêtés), seule subsiste la désintégration du 14C. La teneur ou proportion en 14C ne sera plus
maintenue constante, car il se désintègre progressivement sans être remplacé. De la mesure
de Nt dans l’échantillon au bout d’un temps t, on pourra déduire la date de la mort de
l’organisme (l’âge de l’échantillon).
La précision de la méthode a été contrôlée sur des bois d’âge connu (par les anneaux
de croissance) : elle est de l’ordre de 400 ans pour les âges inférieurs à 2.000 années et de 200
ans pour les âges inferieurs à 20.000 années. Au-delà de 20.000 ans, l’imprécision augmente
rapidement.
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N.B :
Les radioéléments sont utilisés par des réactions nucléaires, pour la préparation de
nouveaux éléments dont Z est supérieur à 92 (les transuraniens). Ils sont tous
spontanément radioactifs.
Exemple :
L’énergie dégagée par les réactions nucléaires est de plus en plus utilisées pour produire
du courant électrique ou actionner des moteurs de propulsion (centrales électriques,
sous-marins nucléaires, brises glaces nucléaires, …)
Les radio-isotopes sont utilisés dans l’armement pour la fabrication des bombes et des
explosifs.
roches anciennes. La famille absente est celle de Neptunium dont la période est de 2,2.106 ans.
Elle a été obtenue artificiellement.
Certains éléments présentent la radioactivité naturelle sans produire une série radioactive ou
famille. Par exemple : 1940 K 2040 Ca et 146 C 147 N le calcium-40 et l’azote-14 sont
stables.
Cette technique fut étendue à d’autres éléments légers : B, Al, O, Li… Aussi les
transmutations par les hélions peuvent émettre les neutrons, les protons…
Emission de protons : 𝑁𝑎 + 𝐻𝑒 → 𝑀𝑔 + 𝐻
Emission de neutrons : 𝐿𝑖 + 𝐻𝑒 → 𝐵 + 𝑛
Les transmutations peuvent aussi être obtenues par bombardement avec d’autres
particules (protons, deutons, neutrons…)
Bombardement par proton : 𝐵 + 𝐻 → 𝐶
Notes de chimie appliquée à la nutri on Ber n-2024-istm-NY.