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Techniques de l’Ingénieur
l’expertise technique et scientifique de référence
af3530
Interaction particules-matière - Théorie
Par :
Christian BOURGEOIS
Institut de physique nucléaire d'Orsay, Université Paris VII-Denis-Diderot
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Interaction particules-matière
Théorie
par Christian BOURGEOIS
Institut de physique nucléaire d’Orsay
Université Paris VII-Denis-Diderot
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Pouvoir d'arrêt
Électronique
Nucléaire
Figure A –
négligeable, mais un signal est émis par le milieu indiquant le passage de la par-
ticule. Il s’agit de l’effet Cherenkov, pour des particules chargées relativistes, et
des radiations de transition au passage d’une particule chargée entre deux
milieux de propriétés diélectriques différentes.
Notations et symboles
Symbole Définition Symbole Définition
A nombre de masse p quantité de mouvement
B énergie de liaison de l’électron dans l’atome R libre parcours moyen d’une particule
b paramètre d’impact r distance
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ò ò
ze 2 b d x 2 ze 2
responsable d’ionisations secondaires le long de son parcours. Ces Dp = F ^ dt = ----------------------------------------------------- = --------------------
électrons énergétiques sont appelés électrons d : ils donnent lieu à Ð ¥ 4p e 0 ( x 2 + b 2 ) v 4p e 0 bv 3 ¤ 2
dE 4p z 2 e 4 NZ 2 me c 2 b 2 g 2
Ð ------- = ------------------------------------------- æ ln --------------------------------- Ð b 2 Ð dö
è ø
1.2 Ionisation dx ( 4p e 0 ) m e c b2 2 2 I
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0,030 Particules a
avec M masse de la particule ralentissant
Mésons m Protons
0,020
Électrons 2.1 Ionisation
0,010
Deutons
Pour des électrons de faible énergie (Te < 1MeV), on a la relation
0
10–2 10–1 1 10 102 103 104
dE 4p e 4 NZ 2 me c 2 b 2
Énergie (MeV) Ð æ --------ö = -------------------------------------------- æ 0,583 ln ---------------------------ö
è d x ø ion ( 4p e ) 2 m c 2 b 2 è I ø
0 e
Figure 2 – Perte d’énergie (dans l’air) par ionisation de particules
Pour des électrons relativistes (b r 1), on obtient comme pouvoir
chargées en fonction de l’énergie des particules
d’arrêt :
dE 2p e 4 NZ 2 me c 2
Ð æ --------ö = ------------------------------------- æ 2 ln -------------------- + 3 ln g Ð 1,95ö
On remarque que : è d x ø ion ( 4p e ) 2 m c 2 è I ø
0 e
— la masse de la particule incidente n’intervient pas ;
— pour des particules de même charge z, dE /d x est fonction de la
vitesse b seulement ;
— la courbe -dE /dx, en fonction de l’énergie E (figure 2), décroît 2.2 Bremsstrahlung
avec b -2,
passe par un minimum (minimum d’ionisation) pour
bg r 3 et (dE /dx )min r 2MeV/g.cm-2, avant de croître du coté relati- Au-delà d’une énergie dite critique, Ec, la perte d’énergie par
rayonnement de freinage devient prépondérante (figure 4). On
viste (terme en lng 2)
pour atteindre un plateau, plateau de Fermi, dû évalue Ec empiriquement :
à la modification de la densité apparente du milieu en régime relati- 800 ( MeV )
visite. E c r -----------------------------
Z + 1,2
Les courbes dE /dx sont bien séparées suivant la particule consi-
Pour une particule de masse M et de charge ze, la section efficace
dérée pour tout un domaine vers les basses énergies, ce qui permet
de rayonnement de freinage varie en Z 2 pour un milieu ralentisseur
d’identifier les particules par leur perte d’énergie. Par contre,
de numéro atomique Z, et peut s’écrire :
au-delà de bg r 3, les trajectoires se rejoignent pour toutes les
particules. ds m e c 2 ö 2 r e2 Mc 2 b 2 g 2
------- r 5 az 4 Z 2 æ ----------------
- ------ ln --------------------------
À faible énergie, la formule de Bethe se comporte comme dk è Mc 2 b ø k k
dE z2 avec a = 1/137,
Ð ------- r ------ , soit :
dx v2 re = e 2/4pe0me c 2,
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dE M
Ð ------- r z 2 ------- quand la particule incidente perd une énergie k émise sous forme de
dx 2T photon.
1
où T = --- Mv 2 est l’énergie cinétique de la particule, d’où : Lorsque l’électron est accéléré avec une accélération a, la perte
2 d’énergie par unité de temps correspondante s’écrit :
dE
Ð T ------- r z 2 M
dx dE 2e 2
Ð ------- = ---------- a 2
dt 3c 3
Cette relation est à la base des télescopes E - DE.
C’est dans le champ coulombien du noyau que l’électron subit ses
Exemple : un détecteur mince d’épaisseur Dx mesure la perte plus fortes déviations. L’effet d’écran dû aux électrons atomiques va
d’énergie DE, et un détecteur épais mesure E - DE. donc jouer un rôle important dans l’émission du rayonnement de
Pour z et M donnés, DE varie en 1/E, ce qui donne des branches freinage. Si l’énergie de l’électron est telle que :
d’hyperboles dans un diagramme (E, DE) permettant l’identification des
E 1
particules mesurées (figure 3). Le même résultat est obtenu si l’on uti- 1 << --------------- << ----------------------
lise deux scintillateurs montés sur un même tube photomultiplicateur, me c 2 ( aZ ) 1 ¤ 3
pour peu que l’on puisse distinguer la fluorescence correspondant au
avec a = 1/137,
scintillateur mince (DE ) de celle du scintillateur épais (E ) : on a alors
affaire à un montage phoswich. l’effet d’écran est négligeable et on peut écrire la perte d’énergie par
radiation d’un électron d’énergie E sous la forme :
dE 2E
Ð æ ------- ö = 4 ENZ ( Z + 1 ) a r e2 ln æ ---------------ö Ð ---
1
è d x ø rad è m c 2ø 3
2. Interaction des électrons e
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2 800 500
1 800 400
1 000 300
200 200
0 800 3 200 1 600 2 400 0 800 1 600 2 400 3 200
Figure 3 – Diagramme E - DE obtenu avec un
E (CsI) E (CsI)
détecteur Si mince (DE) et un scintillateur CsI
Les énergies sont en unités arbitraires
épais (E) [2]
ò æÐ d E Ð1
R(E ) = ------- ö dE
è dx ø
io n
E
Électron Proton
Total
R a diat
5 d’où :
ò
M 1 M
R ( E ) = ------ -------------- db = ------ h ( b )
Collision z 2 g (b) z2
0 et la loi d’échelle pour deux particules différentes s’écrit :
0,005 0,05 0,5 5 50 500
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M 1 z 22 M2
Énergie (MeV) R 1 ( E 1 ) = -------- ------ R 2 æè -------- E 1öø
M 2 z 12 M1
Figure 4 – Perte d’énergie des électrons et des protons dans le plomb
Exemple : Rp (10 MeV) = Ra (40 MeV) (figure 5).
La perte d’énergie par unité de longueur augmentant quand E
On a la relation : diminue (cf. figure 2), le maximum d’énergie est perdu en fin de
parcours de la particule dans le milieu : cela donne naissance au pic
( d E ¤ d x ) rad de Bragg de la figure 6.
gZ
- r -------------
------------------------------- Dans le cas d’électrons d’énergie E très supérieure à l’énergie cri-
( d E ¤ d x ) ion 1600
tique Ec , on définit la longueur de radiation LR . En effet, à haute
énergie, on a :
L’énergie critique pour laquelle (dE /dx )ion = (dE /dx )rad peut ainsi
æd E E
s’écrire : ------- ö >> æd------- ö
è d x ø rad è d x ø ion
800
Ec ~ 1600
------------- m e c 2 ~ ---------- MeV or :
Z Z
æd E
------- ö = Ð NEF rad
è d x ø rad
On a :
avec :
Ec = 102 MeV dans l’air
1
Ec = 27 MeV dans Fe F rad e 4 s 0 ln ( 183 Z Ð1 ¤ 3 ) + ------
Ec = 9,5 MeV dans Pb 18
d’où :
C’est le rayonnement de freinage, associé à la production de
x
paires e+e- qui est à l’origine des gerbes électromagnétiques carac- E ( x ) e E 0 exp æè Ð ------ öø
téristiques des particules de très haute énergie. LR
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5 120
Effet photoélectrique Création de paires
2 100 dominant dominante
10
80
5
60
2
1 40 Effet Compton
t dominant
s=
a
s
=
5
les
s
K
on
20
ns
cu
ctr
oto
rti
Éle
2
Pa
0
Pr
0,1 0,01 2 5 0,1 2 5 1 2 5 10 2 5 100
ns
Énergie du photon (MeV)
uto
5
Les courbes s = t et s = K représentent l'égalité entre les sections
De
2 efficaces d'effet photoélectrique ( t ) et d'effet Compton (s ), d'effet
Compton (s ) et de création de paires (K).
0,01
5
Figure 7 – Types d’interaction prépondérants suivant l’énergie
du photon et le numéro atomique du milieu
2
0,001
0,01
2 5
0,1
2 5
1
2 5
10
2
100
5
4. Interaction des rayons g
Énergie (MeV)
4
Deutons de 190 MeV 4.1 Atténuation des rayonnements g
dans la matière
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3
Pic de Bragg Un faisceau de rayons g monoénergétique d’intensité I subit une
(fraction d'énergie déposée) perte d’intensité dI après traversée d’une épaisseur dx de matière.
2
On a :
- dI = s IN dx
1
Fraction de deutons
avec s= sF + Zs C + sp section efficace totale d’interaction,
0
transmis et sF section efficace due à l’effet photo-
0 5 10 15 R 20 électrique,
Épaisseur d'aluminium (g/cm2) Zs C section efficace due à l’effet Compton
pour Z électrons par atomes du
Figure 6 – Courbe de Bragg pour des deutons de 190 MeV milieu,
dans l’aluminium [3]
sp section efficace due à la création de
paires
Nous donnons ici les valeurs des longueurs de radiation pour La loi de variation de l’intensité du faisceau g en fonction de
quelques scintillateurs (cf. article [AF 3 531] de ce traité) : l’épaisseur x de matériau traversé s’écrit, par conséquent :
I = I0 exp (- s Nx) = I0 exp (- mx )
BGO ( Bi 4 Ge 3 O 12 ) L R = 1,12 cm r
avec N = ---- N A densité atomique du milieu (de masse
CsI ( Tl ) L R = 1,86 cm A volumique r),
BaF 2 L R = 2,1 cm m = sN coefficient d’atténuation linéaire des rayons g
NaI ( Tl ) L R = 2,59 cm m
dans le milieu (figure 8). On définit m ¢ = ---
r
PVT ( polyvinyltoluène ) L R = 42,4 cm
coefficient d’atténuation massique
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m (cm-1)
10
5
400
30 keV
2
100 keV
m total
1 100
1 MeV
5
Discontinuité K
10-1 10 Effet
Compton
5 Multiplier Effet
l'ordonnée par 100 photoélectrique
m total
2
Effet
photoélectrique
Création
de paires
10-2
10 2 5 102 2 5 103 2 5 104 Figure 8 – Coefficient d’atténuation linéaire
Énergie (keV) dans NaI en fonction de l’énergie du photon
W 0,2
e abs = ------- e int 2,5
4p
En spectrométrie g, on utilise comme référence d’efficacité, l’effi- 0,1
cacité absolue d’un cristal NaI (Tl) de dimensions 3² x 3² pour le pic 5,0
d’énergie totale (photopic) à 1,33 MeV lorsque la source est située à
25 cm du détecteur, à savoir : 0
0,01 0,1 0,2 1,0 2,0 10,0
F
e abs = 1, 2 ´ 10 Ð3 Énergie des rayons g (MeV)
avec B énergie de liaison de l’électron dans l’atome. La section efficace d’effet photoélectrique varie comme :
Les lois de conservation imposent la participation du noyau au
processus, mais le recul du noyau est généralement négligé (sauf Z5
s F r -----------------
dans l’effet Mössbauer). ( hn ) n
L’énergie de liaison B est émise sous forme de rayons X caracté-
ristiques du milieu (réarrangement du cortège électronique) et, en avec n variant de r 3 pour hn < 0,5 MeV à r 1 pour hn r 2 MeV.
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e- N ( f = 90 o ) Ð N ( f = 0 o )
A = -------------------------------------------------------------------
N ( f = 90 o ) + N ( f = 0 o )
Figure 10 – Cinématique de l’effet Compton
avec N (f ) nombre de photons g diffusés à l’angle f ,
permet d’obtenir la polarisation expérimentale Pexp via un facteur
de qualité de la mesure 0 < Q < 1 :
h n' A = QPexp
E F
Le signe de P est déterminé par le changement de parité de la
hn q transition, + pour pas de changement, - pour un changement.
Pratiquement, la réalisation d’un polarimètre nécessite un détec-
teur central comme diffuseur, entouré de plusieurs détecteurs analy-
Figure 11 – Diffusion Compton d’un photon polarisé seurs.
■ Quand le photon initial n’est pas polarisé, la section efficace de
Quand l’énergie Eg est supérieure à l’énergie de liaison de l’élec- diffusion Compton s’obtient en intégrant la relation (1) sur f
tron dans la couche K, l’effet photoélectrique a lieu sur un électron (figure 12). On obtient :
de la couche K dans 80 % des cas (cf. figure 8).
d sC hn ¢ 2 hn hn ¢
----------- = --- r e2 æ ----------- ö æ ---------
- + ---------- Ð sin 2 qö
1
(2)
dW 2 è hn ø è hn ¢ hn ø
4.3 Effet Compton Aux faibles énergies, pour hn ¢ » hn, on retrouve la section efficace
différentielle de diffusion Thomson :
Dans ce cas, il y a diffusion du photon sur un électron (quasi libre).
ds ö
æ ------- 1
L’énergie du photon diffusé à l’angle q (figure 10) est : - = --- r e2 ( 1 + cos 2 q )
è d W ø Th 2
1
hn ¢ = hn -------------------------------------------
1 + g ( 1 Ð cos q ) La section efficace Compton totale s’obtient à partir de la relation
(2) en intégrant sur 4p sr.
avec g = hn / m ec 2.
L’énergie du photon incident se répartit entre l’énergie cinétique
L’énergie cinétique de l’électron est alors :
de l’électron, qui est absorbée par le milieu, et l’énergie du photon
g ( 1 Ð cos q ) diffusé, qui peut s’échapper du milieu. On peut ainsi écrire :
T e = hn -------------------------------------------
1 + g ( 1 Ð cos q )
s c = s sC ( diffusion ) + s aC ( absorption )
2 hn
et T eMax = hn --------------------------------
2 hn + m e c 2 Dans le cas où le photon diffusé s’échappe du milieu, l’énergie
apportée dans le milieu varie de 0 à T eMax suivant l’angle de diffu-
Il y a rétrodiffusion du photon lorsque q = p ; on a alors : sion. Cela donne naissance au plateau Compton dans les spectres g.
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90¡
120¡ Énergies Angle
60¡
en MeV de diffusion q
150¡
0 30¡
0,01
0,03
0,1
0,3
1
3
10
30 100
180¡ 0¡
80 60 40 20
150¡
30¡
1 000
800 Nombre 10,763 - 0,511
d'événements
700 800 27Al (p, g ) 28Si
10,763
600 600
500
400 10,763 - 1,022
400
200
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300
0
200 12 000 13 000 14 000 15 000 16 000
Énergie (unités arbitraires)
100
Figure 14 – Interaction d’un photon g de 10,763 MeV
dans un détecteur au germanium de 300 cm3
0
0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400
Énergie (keV) Dans le cas contraire, on récupère l’énergie du photon g diminuée de
Figure 13 – Spectre de 60Co sans (pic/surface totale = 29 %) et avec
551 keV (pic de simple échappement) ou de 1 022 keV (pic de double
(pic/surface totale = 65 %) suppression Compton [5]
échappement). Un exemple de spectre est donné figure 14.
Le spectre obtenu met en évidence les pics d’énergie totale, de
simple échappement et de double échappement.
■ Annihilation du positron
Lorsque le positron a perdu son énergie cinétique dans le milieu,
il va s’annihiler avec un électron suivant la réaction :
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P (E)
Angle Cherenkov q (¡)
1 60
(1 – a )E ice n = 2
0 d'ind Perspex
50 ilieu
M Lucite
40 Eau
e
Azote liquid
0 (1 – a )E 30
0 E
20
Figure 15 – Probabilité p (E ) qu’un neutron d’énergie E0 cède Électrons
une quantité d’énergie E après diffusion 10
0
100 keV 1 MeV 10 MeV
après un choc élastique avec un noyau (initialement au repos) de
nombre de masse A. On peut écrire : Énergie cinétique E
n + 10B ® a + 7Li avec sth = 3 830 b La lumière Cherenkov est émise dans le visible et dans l’UV.
c 1
v > --- Û b > --- C’est Marie Curie qui nota en 1910 l’existence d’une lumière
n n bleue émise par des solutions concentrées de radium. Mallet
montra en 1929 qu’il s’agissait d’un spectre continu de lumière
La lumière Cherenkov est émise sur un cône d’ouverture q par visible et non de la luminescence du milieu. Mais c’est Cheren-
rapport à la trajectoire de la particule avec : kov qui entreprit les études exhaustives de ce rayonnement
1 entre 1934 et 1944, et ce sont Frank et Tamm qui expliquèrent
cos q = ------- théoriquement l’origine du rayonnement « Cherenkov ».
nb
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Photomultiplicateur Diaphragme
PM
c m
62
R: PM
Miroir
sphérique
Vertex PM photomultiplicateur
22 ¡5 37 cm 45 cm
Figure 19 – Compteur Cherenkov différentiel
seuil introduit par la valeur de p. Sur la figure 18, seuls les pions
sont responsables de l’émission de lumière Cherenkov à la valeur de
l’impulsion choisie.
■ Compteurs différentiels
Dans ce cas sont détectées les particules de vitesse v > c / n, les
photons Cherenkov étant émis dans l’angle (q,q +dq ). Il y a donc
Photomultiplicateur sélection des particules ayant une vitesse appartenant à l’intervalle
( b, b + d b ).
Figure 17 – Détecteur Cherenkov à seuil C’est la présence d’un diaphragme annulaire devant les tubes
photomultiplicateurs qui détermine l’ouverture angulaire dq
(figure 19). on arrive à une précision sur la vitesse D b / b » 10-6 au
détriment de l’acceptance angulaire.
Angle q (¡)
■ Imageurs d’anneaux Cherenkov (RICH)
10
■ Dans ce type de compteur, on mesure l’angle q de chaque photon
Méson p
Cherenkov et on reconstitue l’anneau correspondant à l’intersection
du cône Cherenkov avec le plan de détection (figure 20). Le plus
8 souvent, les photons Cherenkov sont détectés dans une chambre à
fils, leur position étant déterminée par le temps de dérive des char-
ges créées (chambre de type TPC). Dans le cas de la figure 21,
K
on
on
4
7. Radiation de transition
2 Lorsqu’une particule chargée (de charge ze ) animée d’une vitesse
16 55 105 b = v /c passe d’un milieu de permittivité e1 à un milieu de permitti-
vité e2, la continuité du champ électromagnétique au passage des
0 100 200 300 400 deux milieux impose l’émission d’un rayonnement, appelé radiation
Moment (GeV/c) de transition [8]. Cette émission a lieu vers l’arrière (par rapport à la
direction de la particule), dans le visible, et vers l’avant dans la
Figure 18 – Angle d’émission Cherenkov pour différentes particules gamme des rayons X (0-100 keV). C’est cette dernière émission qui
traversant de l’hélium gazeux à 0o C (n = 1,00004) en fonction est utilisée pour détecter des particules relativistes.
de leur impulsion
La quantité de rayonnement augmente avec le g (g = E / M =
(1 - b 2)-1/2 ) de la particule. L’angle d’émission est proche de la direc-
tion incidente et varie en g -1.
tiels et les imageurs d’anneaux Cherenkov (ou RICH : Ring Imaging
Cherenkov). En pratique, la particule se déplaçant dans le vide (milieu 1) tra-
verse un milieu 2 d’épaisseur d. Si l’on veut détecter les rayonne-
■ Compteurs Cherenkov à seuil ments de transition dans la gamme des énergies X, il est nécessaire
Dans ce type de détecteur (figure 17), le signal lumineux émis par que l’absorption par le milieu 2 ne soit pas importante, ce qui
n’importe quelle particule possédant une vitesse b > c / n est détecté impose que Z soit faible et que d soit petit. Mais la formation de la
par un capteur photosensible (tube photomultiplicateur le plus sou- radiation de transition impose une épaisseur minimale au milieu 2,
vent). Il n’y a pas de sélection de l’angle d’émission des photons appelée épaisseur de formation D.
Cherenkov, donc pas d’analyse de la vitesse des particules possible. On a la relation :
Néanmoins, pour un faisceau de différentes particules possédant D = gc / w p
la même quantité de mouvement p, il est possible d’identifier les
particules responsables de l’émission de lumière en fonction du avec wp fréquence plasma du milieu 2
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Miroir Nombre
d'événements
Détecteur
400
Radiateur Électron
200
Y (cm)
2 6 10 14
5 Dépôt d'énergie (keV)
numéro atomique Z, nombre de masse A, masse Des particules de même énergie mais de g différents donneront
volumique r ), on a : des radiations de transition d’énergies différentes, ce qui permet de
les identifier : à une énergie de 15 GeV, les électrons ont un
Z g = 30 000 et les pions un g = 110 : il en résulte des radiations de tran-
n e = N A ---- r
A sition d’énergies bien séparées (figure 21).
Références bibliographiques
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