Vous êtes sur la page 1sur 15

Réf.

: D4264 V1

Qualité de la tension -
Date de publication :
10 novembre 2002 Harmoniques

Cet article est issu de : Énergies | Réseaux électriques et applications

par Roger OTT

Pour toute question :


Service Relation clientèle
Techniques de l’Ingénieur
Immeuble Pleyad 1 Document téléchargé le : 26/06/2020
39, boulevard Ornano
93288 Saint-Denis Cedex Pour le compte : 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Qualité de la tension
Harmoniques
par Roger OTT
Ingénieur senior, EDF Recherche et développement

avec la collaboration de Jean MARTINON, ingénieur, EDF Recherche et développement

1. Définition.................................................................................................... D 4 264 - 2
2. Origine des distorsions .......................................................................... — 2
2.1 Émission en tension .................................................................................... — 2
2.2 Émission en courant.................................................................................... — 2
3. Effets ........................................................................................................... — 2
3.1 Effets instantanés ........................................................................................ — 2
3.2 Effets à terme ............................................................................................... — 4
4. Propagation ............................................................................................... — 4
4.1 Impédance harmonique des réseaux......................................................... — 4
4.2 Résonances .................................................................................................. — 4
4.3 Cas particulier des harmoniques de rang multiple de 3 .......................... — 6
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

5. Foisonnement............................................................................................ — 6
6. Solutions .................................................................................................... — 6
6.1 Selfs antiharmoniques et filtres passifs..................................................... — 7
6.2 Filtres actifs .................................................................................................. — 8
6.3 Convertisseurs propres ............................................................................... — 8
6.4 Autres méthodes ......................................................................................... — 9
7. Niveaux admissibles sur les réseaux.................................................. — 9
8. Mesure......................................................................................................... — 9
8.1 Principe......................................................................................................... — 9
8.2 Incidence des transformateurs de mesure ................................................ — 9
9. Conclusion ................................................................................................. — 10
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 4 265

e bon fonctionnement de la plupart des appareils électriques raccordés au


L réseau nécessite une alimentation sinusoïdale – à 50 Hz en France. Dans ces
conditions, les charges dites passives, comme les résistances de chauffage ou
les condensateurs, absorbent un courant périodique à 50 Hz, sinusoïdal.
Mais certains appareils, utilisant pour la plupart l’électronique de puissance,
absorbent un courant qui n’est pas sinusoïdal. Ce courant a toujours une fré-
quence de 50 Hz, mais il est déformé. Lorsqu’il traverse l’impédance du réseau,
ce courant produit une déformation de la tension. Ces perturbations se propagent
alors à l’ensemble du réseau.
On dit que ces appareils sont non linéaires et qu’ils produisent des courants
et des tensions harmoniques.
On parle alors de distorsion harmonique. Dans certains cas, la configuration
du réseau peut provoquer une amplification de la distorsion harmonique. La

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 264 − 1

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________

présence de charges non linéaires peut alors entraîner le dysfonctionnement


d’autres appareils raccordés à proximité.

Cet article fait partie d’un ensemble consacré à la qualité de la tension dans les réseaux. Les
autres articles traitent des sujets suivants :
— [D 4 261] - Introduction ;
— [D 4 262] - Creux et coupures brèves ;
— [D 4 263] - Fluctuations et flicker ;
— [Doc.D 4 265] - Pour en savoir plus.

1. Définition pression). Chaque source d’harmoniques est caractérisée par le


spectre du courant qu’elle absorbe.
La figure 2 montre le spectre du courant absorbé par un redresseur
L’analyse de Fourier permet de quantifier la distorsion harmonique à 6 thyristors et par un redresseur à 12 thyristors (filtrage inductif
d’un signal. Un signal périodique (de tension ou de courant) de forme côté continu dans les deux cas).
quelconque et de fréquence f 0 se décompose en une somme de
Les redresseurs triphasés à 6 thyristors (ponts de Graëtz) produi-
signaux sinusoïdaux dont chacun a une fréquence — dite harmo-
sent des courants harmoniques de rangs h = 6k ± 1 (k en entier).
nique — qui est un multiple entier de la fréquence fondamentale f 0 .
Pour un filtrage inductif de la charge, l’amplitude des courants har-
Ce multiple est appelé rang harmonique. Un exemple de cette
moniques est donnée par Ih – I1 /h (où I1 est le courant fondamen-
décomposition est donné figure 1. L’amplitude d’une composante
tal). Les ponts à 12 thyristors produisent les rangs de la forme
harmonique est généralement exprimée en pourcentage de la gran-
h = 12k ± 1 (k entier).
deur fondamentale correspondante — c’est le taux d’harmoniques.
Nota : en pratique, les sources d’harmoniques pairs sont rares. Les niveaux harmoni- Les courants harmoniques émis par les convertisseurs à filtrage
ques pairs observés sur les réseaux sont donc nettement inférieurs aux niveaux harmoni- capacitif sont généralement beaucoup plus intenses. Pour plus
ques impairs. Par ailleurs, les niveaux de rang 3 et multiples de 3 sont généralement faibles d’information à ce sujet, on se reportera à l’article traitant des
sur les réseaux moyenne et haute tension (§ 4.3).
convertisseurs statiques [D 3 210].
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

On étudie la propagation des harmoniques sur un réseau élec-


trique en analysant celui-ci comme s’il était soumis de façon indé-
pendante à chacune de ces fréquences.
3. Effets
2. Origine des distorsions En présence d’harmoniques, la valeur efficace vraie du signal est
supérieure à la valeur efficace du seul fondamental (figure 3). Les
appareils (comme les disjoncteurs) dimensionnés pour un courant
Les appareils électroniques sont les principaux responsables de fondamental donné peuvent alors être soumis à de sévères
la pollution harmonique, mais les autres charges du réseau peuvent contraintes supplémentaires.
également y contribuer. L’effet le plus connu des harmoniques est la destruction de
condensateurs ou de disjoncteurs en cas de résonance. Un autre
phénomène fréquent dans les réseaux à basse tension est l’échauf-
2.1 Émission en tension fement des conducteurs de neutre sous l’effet des courants harmo-
niques de rang 3.
Les machines synchrones et les transformateurs saturés sont des Les harmoniques peuvent aussi avoir des effets moins visibles,
sources de tensions harmoniques. Les niveaux harmoniques pro- mais tout aussi réels, qui se traduisent par une fatigue accélérée du
duits par ces sources restent toujours inférieurs au pour-cent. matériel. On distingue donc les effets instantanés et les effets à
Certains équipements destinés à la compensation des creux de terme.
tension (alimentations sans interruption – ASI – de conception rudi-
mentaire) produisent également des harmoniques de tension sur
leur réseau aval. 3.1 Effets instantanés
Les effets instantanés concernent principalement les appareils
2.2 Émission en courant produisant une image (téléviseur, moniteur) ou un son (téléphone,
chaîne hi-fi) électronique. La précision de certains équipements de
mesure peut être altérée. Des vibrations peuvent apparaître dans les
Les charges non linéaires se comportent comme des sources de
appareils électromagnétiques (transformateur, inductance). Les har-
courants harmoniques, en ce sens que les courants émis ne
moniques peuvent également entraîner le mauvais fonctionnement
dépendent pas de l’impédance du réseau auquel l’appareil est
de systèmes électroniques.
raccordé. C’est le cas de la plupart des appareils à base d’électro-
nique de puissance mais aussi des appareils à arc électrique (fours Nota : ce sont principalement les appareils utilisant le passage par zéro de la tension à
des fins de synchronisation qui sont affectés par ce phénomène. En effet, la présence de forts
à arc, machines à souder), des petits moteurs asynchrones et de cer- taux d’harmoniques peut rendre incertain, voire décaler, le passage par zéro de la tension
tains moyens d’éclairage (lampes fluorescentes et à vapeur haute du réseau (figure 4).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 264 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

________________________________________________________________________________________________________________ QUALITÉ DE LA TENSION


Amplitude du signal

Amplitude
(en % du fondamental)
100
Signal périodique 50 Hz 80
C1
60
40
0 20
20 40 t (ms) 0
1 3 5 7 9 11 13
– C1 Rang harmonique

a à 6 thyristors

Amplitude
(en % du fondamental)
100
Amplitude du signal

80
Signal fondamental : f1 = 50 Hz 60
C1
40
20
0 0
20 40 t (ms) 1 3 5 7 9 11 13
Rang harmonique
– C1 b à 12 thyristors

+ Figure 2 – Spectre du courant absorbé par un redresseur


Amplitude du signal

C1
Harmonique 3 : f3 = 150 Hz
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

0 U (V) Ueff = Un
20 40 t (ms)
1,4 Un

– C1

0
+ t

Ueff = 1,11 Un
Amplitude du signal

– 1,4 Un
C1
Harmonique 5 : f5 = 250 Hz

0 Figure 3 – Augmentation de la valeur efficace de la tension


20 40 t (ms) en présence d’harmoniques

– C1

+
U (V)
Amplitude du signal

1,4 Un
∆t
C1

Harmonique 7 : f7 = 350 Hz
0
0 10 20 30 40 t (ms)
20 40 t (ms)

– C1 – 1,4 Un

Figure 1 – Décomposition d’un signal périodique 50 Hz Figure 4 – Décalage du passage par zéro sur une tension déformée
en série de Fourier par l’harmonique 3

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 264 − 3

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________

3.2 Effets à terme


Les effets à terme se manifestent après une exposition plus ou Réseau HTA
moins longue aux harmoniques. Ils sont essentiellement liés à
l’échauffement des conducteurs et des composants traversés par
des courants déformés et au vieillissement accéléré des isolants
soumis à des surtensions. Ces effets concernent essentiellement
les condensateurs de compensation d’énergie réactive et les Transformateur 20 kV/400 V
conducteurs de neutre.
Il faut également citer les effets à long terme qui se traduisent A
par un vieillissement prématuré du matériel. Les harmoniques occa-
sionnent enfin des pertes fer et des pertes par effet Joule supplé-
mentaires dans les équipements. Redresseur
Chaque équipement est caractérisé par son immunité aux per-
Condensateur
turbations harmoniques, c’est-à-dire le niveau maximal qu’il peut
supporter sans perte de fonction ni vieillissement accéléré. En
présence de forts taux de distorsion, un déclassement des matériels
Charge
peut être envisagé.

Figure 5 – Schéma du réseau étudié

4. Propagation
Il est nécessaire de pouvoir calculer les niveaux de tensions harmo-
niques en chaque point d’un réseau électrique pour contrôler le
respect des niveaux limites (§ 7), ainsi que les courants harmoniques
traversant chaque élément afin de déterminer son dimensionnement
Ls
ou de détecter une éventuelle surcharge.
Lp Cp
En règle générale, les courants harmoniques se propagent avec
peu d’atténuation des réseaux basse tension vers les réseaux Cs
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

haute tension (il existe une exception pour les rangs multiples
de 3), alors que les tensions harmoniques se propagent facilement
des niveaux de tension élevés vers les niveaux de tension infé- a parallèle b série
rieurs. Cette règle peut toutefois être largement modifiée du fait
de résonances, liées à la présence de condensateurs sur les
réseaux.
Figure 6 – Résonances
Toutes les méthodes d’étude supposent que le réseau soit linéaire
et utilisent la théorie de Fourier (analyse indépendante des diffé-
rentes fréquences).

4.2 Résonances
4.1 Impédance harmonique des réseaux
L’association d’éléments capacitifs et inductifs se traduit par
l’apparition de résonances. Celles-ci se manifestent par des valeurs
L’impédance des éléments composant le réseau conditionne la particulièrement élevées ou faibles de l’impédance à certaines
propagation des perturbations harmoniques. Cette impédance est fréquences. On distingue deux types de résonances, selon que les
fonction de la fréquence. L’impédance du réseau, vue d’un de ses éléments capacitifs et inductifs sont associés en série ou en parallèle
points, est donc elle aussi une fonction de la fréquence. On calcule (figure 6).
cette impédance harmonique en plaçant en parallèle les différentes
branches du réseau reliant ce point à la terre.

Exemple : raccordement d’un redresseur 4.2.1 Résonance parallèle


Un redresseur du type « pont de Graëtz » est raccordé sur le jeu de
barres basse tension d’un poste 20 kV/400 V. Une batterie de conden- La mise en parallèle d’une inductance L p et d’une capacité C p
sateurs pour la compensation de l’énergie réactive peut également être constitue une impédance harmonique donnée par :
raccordée sur ce jeu de barres (figure 5). Le pont est représenté par une
source de courants harmoniques comme précisé au paragraphe 2. j Lp ω
Z h, p = -------------------------------
-
En l’absence de condensateurs, l’impédance du réseau vue du 1 – Lp Cp ω 2
point A résulte de la mise en parallèle d’éléments à caractère résistif ou
inductif (lignes, transformateurs, charges, etc.). Elle s’exprime donc
Il y a résonance lorsque le dénominateur est égal à zéro ; l’impé-
linéairement en fonction de la fréquence.
dance tend alors vers l’infini. La fréquence de la résonance est
donnée par :
Les batteries de condensateurs sont des éléments de nature capa-
1
citive. Leur installation peut entraîner l’apparition de phénomènes f r, p = ----------------------------
d’amplification nommés résonances. 2 π Lp Cp

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 264 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

________________________________________________________________________________________________________________ QUALITÉ DE LA TENSION

4.2.2 Résonance série


(0)

Tableau 1 – Impédance des différents éléments du réseau


De la même façon, la mise en série d’une inductance L s et d’une de la figure 5
capacité C s constitue une impédance harmonique donnée par :
Impédance
1 – Ls Cs ω 2 Élément à la fréquence
Impédance
Z h, s = ------------------------------
- harmonique Z h
j Cs ω fondamentale Z 0
Il y a résonance lorsque le numérateur est égal à zéro ; l’impédance 2
2
est alors nulle. La fréquence de la résonance est donnée par : Un Un
Réseau HTA X r, 0 = -------------------
- X r, h = h --------------------
S cc HTA S cc HTA
1
f r, s = ---------------------------
2 π Ls Cs 2 2
Un Un
Transformateur X t, 0 = u cc ---------- X t, h = hu cc ----------
Sn Sn
4.2.3 Impact des résonances
■ Premier phénomène 1 P ch Q ch 1 P ch Q ch
Charge ---------------- = ----------
2
+ -----------
2
- ---------------- = ---------
2
- + ----------------
2
-
Z ch, 0 U n jU n Z ch, h Un j hU n
Sur la base du réseau de la figure 5, on considère le cas limite
dans lequel le générateur d’harmoniques est le seul appareil rac-
cordé sur le jeu de barres basse tension (charge nulle). La source 2 2
de courant harmonique débite sur un dipôle constitué de la réac- Un Un
Condensateurs Z c, 0 = ----------
- Z c, h = --------------
-
tance du réseau amont (transformateur + réseau HTA) en parallèle j Qc j hQ c
avec la batterie de condensateurs (figure 7a ). À la fréquence de
résonance, l’impédance de ce dipôle tend vers l’infini. Le courant h : rang harmonique.
harmonique émis n’étant pas nul, la tension aux bornes du dipôle
est donc infinie. Les courants qui traversent les éléments sont donc
eux aussi infinis.
■ Deuxième phénomène La réactance équivalente du réseau amont est donnée par :
Une tension harmonique, due à d’autres équipements perturba- 2

  = ---------------
2 1 u cc Un
teurs situés à proximité, présente sur le réseau HTA, peut donner X cc BT = X r + X t = U n -------------------- + ---------
- -
naissance à des courants infinis dans l’installation BT. S cc HTA S n S cc BT
La source de tensions harmoniques débite sur un dipôle
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Scc BT est la puissance de court-circuit disponible en basse tension.


constitué de la réactance du transformateur en série avec la batte-
rie de condensateurs (figure 7b ). À la fréquence de résonance, L’impédance harmonique du réseau Z h vue du point de raccor-
l’impédance de ce dipôle tend vers zéro. Le courant qui traverse les dement du pont résulte de la mise en parallèle des différentes bran-
éléments est donc infini. ches du réseau :
Nota : en pratique, les courants harmoniques sont limités par l’existence de résistances
dans le réseau (charges, etc.). Cela montre cependant que les condensateurs d’un réseau 1 1 1 1
pollué peuvent être soumis à de fortes surtensions ou surintensités en cas de résonance. -------- = -------------------------- + ---------------- + -------------
Zh jX cc BT, h Z ch, h Z c, h

-  S cc BT + j hP ch + Q ch – h 2 Q c 
1
= ----------------
4.2.4 Calcul littéral j hU n
2

On reprend l’exemple du paragraphe 4.1. Les impédances des


différents éléments du réseau à la fréquence fondamentale f 0 et aux En règle générale, la puissance de court-circuit du réseau est très
fréquences harmoniques sont données dans le tableau 1. À la fré- importante et Q ch est donc négligeable devant Scc BT . On a alors :
quence f, on pose h = f /f 0 · Un indique le niveau de tension auquel 2
jhU n
on ramène l’impédance des différents ouvrages, typiquement 400 V. Z h = ------------------------------------------------------------
-
S cc BT – h 2 Q c + jhP ch

Le module de l’impédance harmonique est donc donné par :

A 2
hU n
Ih infini Ih infini
Z h = ----------------------------------------------------------------------------
-
Scc BT – h 2 Qc  2 + h 2 P ch
2

Uh Xtr
Ih Xtr C La résonance est obtenue pour le rang h r tel que :
A Z=0
C
S cc BT
S cc BT – h 2 Q c = 0 ⇒ h r = ----------------
-
Qc

Z infini 2
À la résonance, le module de l’impédance est Z h, r = U n  P ch .
a parallèle b série Dans le cas d’une injection de courant harmonique I h au rang h, la
tension harmonique aux bornes du condensateur et de la charge est
donnée par :
Figure 7 – Circulation de courants harmoniques infinis
en cas de résonance V h = Z hI h

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 264 − 5

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________

5. Foisonnement
Zh (Ω )
r
teu Une grandeur harmonique (tension ou courant) est définie par son
nsa
conde amplitude. Elle l’est aussi par son angle de phase. Cette notion de
Zh, r s
san phase prend une grande importance lorsqu’il existe plusieurs
eau
F Rés sources de perturbation sur un réseau et que l’on désire calculer le
Ré courant (ou la tension) résultant. En effet, les courants harmoniques
se
au
ave
c co
émis par les différentes sources s’additionnent vectoriellement.
n dens Nota : il convient d’être très prudent avec cette notion de phase, car tous les appareils
ate urs
de mesure n’indiquent pas l’angle par rapport à la même référence. Certains donnent l’angle
par rapport au passage par zéro de la tension, voire du courant fondamental, d’autres par
rapport à la tension harmonique. Ces grandeurs n’ont pas la même signification physique.
0 150 250 350 450 550 650 750
Le courant résultant d’un grand nombre de sources d’harmoni-
fr f (Hz) ques peut être sensiblement différent selon que les courants émis
individuellement ont des angles de phase semblables ou très dif-
férents (figure 9). On nomme ce phénomène foisonnement angu-
Figure 8 – Impédance vue du point A laire. Lorsque des harmoniques sont émis par des charges de nature
très semblable, on peut escompter un foisonnement angulaire moins
important que si ces perturbations proviennent d’appareils
différents. Sur les réseaux de distribution publique, c’est notamment
le cas le soir, entre 20 et 22 heures, lorsqu’une multitude de télé-
Le courant harmonique traversant le condensateur est : viseurs fonctionnent simultanément. Le foisonnement est alors très
faible.
Qc
I c, h = h r ---------
2
- Zh Ih
Un

L’évolution de l’impédance harmonique vue du point A avec la


6. Solutions
fréquence est représentée sur la figure 8.
La solution la plus couramment adoptée pour protéger une
Le facteur d’amplification de la résonance, F, est défini par : installation ou un réseau des perturbations harmoniques est la
mise en œuvre d’un filtre. Cette méthode est efficace mais souvent
R ch Q c S ccBT onéreuse. Toutefois, ce n’est pas la seule solution.
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

F = -----------------------
- = -----------------------
2
-
h r X cc BT P ch

Cette expression montre que le facteur d’amplification de la


résonance est d’autant plus faible que la puissance de la charge non
perturbatrice est élevée. Pour minimiser le facteur d’amplification,
on note également qu’il est préférable de raccorder une faible puis-
Courant 1
sance de condensateurs. Phase = 15°

Courant 3
4.2.5 Outils informatiques Phase = 180°
Résultante
On dispose aujourd’hui d’outils informatiques permettant d’effec- Courant 2
tuer facilement les calculs de propagation des perturbations harmo- Phase = – 60°
niques sur les réseaux électriques. Leur usage est quasiment
nécessaire dès que le schéma du réseau étudié se complique. Phases dispersées → résultante faible

4.3 Cas particulier des harmoniques Courant 1


de rang multiple de 3 Phase = 15°
Courant 2 Résultante
Phase = 5°
Les harmoniques de rang 3 et multiple de 3 sont principalement
émis en basse tension, par les charges monophasées. Ces courants
sont en synchronisme sur les trois phases du réseau. On dit qu’ils Courant 3
sont homopolaires. Ils ne se propagent pas à travers la plupart des Phase = – 10°
types de transformateurs en raison du couplage utilisé et du régime
de neutre. On ne retrouve au primaire d’un transformateur les har-
moniques de rang 3 émis au secondaire que dans deux cas :
— dans le cas d’une charge équilibrée, si le transformateur a un Phases peu dispersées → résultante forte
couplage Yn yn (il présente alors une impédance homopolaire finie) ;
— si la charge non-linéaire n’est pas équilibrée sur les trois pha- Figure 9 – Foisonnement angulaire
ses. entre plusieurs sources d’harmoniques

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 264 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

________________________________________________________________________________________________________________ QUALITÉ DE LA TENSION

En pratique, il existe trois manières de réduire le niveau de pol-


lution harmonique sur un réseau :
— éliminer les harmoniques à l’aide de filtres ;
— limiter l’émission de courants harmoniques par les appareils
pollueurs ;
— modifier la structure du réseau pour agir sur la propagation
Filtre résonant
des perturbations.
On distingue d’une part les selfs antiharmoniques et les filtres
comportant uniquement des éléments passifs (inductances, conden-
sateurs, etc.) (§ 6.1) et d’autre part les filtres actifs à base d’électro-
nique de puissance (§ 6.2). a schéma de principe

far fr
6.1 Selfs antiharmoniques et filtres 16
passifs Zh (Ω )
12
6.1.1 Selfs antiharmoniques
Ce dispositif a pour objectif essentiel de protéger les batteries de 8
condensateurs d’une surintensité due aux harmoniques. Il consiste
à installer, sur chaque phase du réseau, une inductance en série avec 4
les condensateurs de compensation (figure 10). Ce type de montage
se comporte comme un court-circuit à sa fréquence d’accord. Il est
capacitif en deçà et inductif au-delà. 0
0 100 200 300 400 500
On accorde cet ensemble sur une fréquence inférieure à celle de
f (Hz)
la première injection de courant harmonique (250 Hz en général).
En effet, ces dispositifs présentent une résonance parallèle (anti- b impédance harmonique
résonance) avec l’inductance du réseau sur lequel ils sont raccor-
dés. L’impédance du réseau augmente donc aux fréquences
inférieures à la fréquence d’accord. Une self antiharmonique ne
Figure 11 – Filtre résonant accordé à 250 Hz
devra pas être accordée à 215 Hz s’il y a injection de courant har-
monique à une fréquence inférieure.
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Nota : on trouve sur le marché des selfs antiharmoniques accordées à 215 Hz, à 190 Hz
et à 145 Hz. Les selfs antiharmoniques accordées à une fréquence supérieure à 175 Hz
peuvent cependant poser des problèmes vis-à-vis des signaux de télécommande Sur la figure 10, on indique par fr la fréquence d’accord du filtre,
centralisée. et par far la fréquence d’antirésonance. En notant L l’inductance
des selfs antiharmoniques, L′ l’inductance équivalente du réseau
amont et C la capacité des condensateurs, on a :

1 1
f r = ------------------------ et f ar = ----------------------------------------
2π LC 2π ( L + L′ )C
Self antiharmonique

Condensateur de compensation
6.1.2 Filtres résonants

À l’inverse d’une self antiharmonique, le principe d’un filtre réso-


nant est d’abaisser localement l’impédance du réseau de manière
a schéma de principe à court-circuiter les courants harmoniques. De ce fait, il diminue
également les tensions harmoniques. Le comportement d’un filtre
résonant est semblable à celui d’un ensemble self antiharmonique
far fr
plus condensateur de compensation (figure 11). Trois différences
20 existent cependant :
Zh (Ω )

s ea — le facteur de qualité d’un filtre résonant est élevé, l’accord du
u
15 sa
ns filtre est donc très pointu ;
filt
re — on installe souvent plusieurs filtres résonants en parallèle,
10 correspondant aux différents rangs harmoniques à filtrer ;
filtre
avec — un filtre est calculé à l’unité alors qu’une self antiharmonique
eau
Rés est un élément standard.
5
La puissance réactive nécessaire pour l’installation est répartie
entre les condensateurs des différentes branches de filtres.
0
0 100 200 300 400 500 Nota : les filtres résonants présentent l’inconvénient d’être sensibles aux variations de
la self ou de la capacité, ce qui entraîne un désaccord de l’ensemble. Cette dérive est plus
f (Hz) marquée pour les filtres utilisant des condensateurs de faible capacité. Afin de compenser
cette éventuelle dérive, la self doit être munie de prises de réglage.
b impédance harmonique
Lorsque l’on veut filtrer un rang harmonique élevé, il faut tou-
jours prendre garde à ce que l’antirésonance n’amplifie pas les
Figure 10 – Self antiharmonique accordée à 215 Hz rangs inférieurs. C’est pourquoi, lorsque l’on utilise des filtres

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 264 − 7

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________

Filtre
actif
série

Filtre amorti d'ordre 2 Réseau Charge


sensible

a protection d'une charge sensible par filtrage de la tension

a schéma de principe

far fr
Réseau Charge
16 Filtre polluante
actif
Zh ( Ω )
shunt
12
b protection du réseau par filtrage du courant
8

Figure 13 – Principe des filtres actifs


4

0
0 200 400 600 800 1 000 absorbent les courants harmoniques émis par les charges pertur-
f (Hz) batrices pour une gamme de fréquences qui varie avec la puissance
du filtre.
b impédance harmonique
Les filtres actifs, qui ne sont apparus sur le marché français que
vers 1995, constituent une solution d’avenir. Ils présentent de
Figure 12 – Filtre amorti accordé à 550 Hz nombreux avantages :
— ils ne modifient pas l’impédance du réseau ; il suppriment ainsi
le risque d’atténuation des signaux de télécommande à 175 Hz ;
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

— ils ne nécessitent pas d’étude poussée pour leur installation et


accordés, par exemple, sur les rangs 5, 7 et 11, la mise en service s’utilisent pour compenser les harmoniques de la même façon que
doit se faire dans l’ordre des rangs harmoniques croissants, et les onduleurs dans le domaine des microcoupures.
inversement pour la mise hors service.
Cependant :
— leur mise hors service peut provoquer une contrainte sur les
6.1.3 Filtres amortis filtres passifs présents sur le même réseau ;
Un filtre amorti se compose d’une capacité en série avec un — ils ne suppriment pas les résonances lorsqu’elles existent, ce
ensemble constitué de la mise en parallèle d’une inductance et d’une qui peut dans certains cas réduire leur efficacité ;
résistance, appelé résistance d’amortissement (figure 12). Il est uti- — ils ne permettent pas de compenser facilement les courants
lisé lorsque les performances demandées au système de filtrage ne harmoniques pour un ensemble d’usages en parallèle sur un même
sont pas trop élevées. Il permet de filtrer simultanément les plus hau- tableau ;
tes fréquences du spectre, et non une fréquence particulière. C’est — ils ne permettent pas une compensation de l’énergie réactive
un filtre passe-haut d’ordre 2. La fréquence d’accord f r et la fréquence à un coût modéré.
d’antirésonance f ar d’un filtre amorti sont données par :
Le filtrage passif conserve l’avantage du prix et d’une robustesse
1 1 éprouvée. En revanche, il nécessite toujours une étude préalable
fr ≈ -------------------------- et f ar ≈ --------------------------------------- soignée. Pour bénéficier des avantages de chacune des solutions,
2π L′C 2π ( L + L′ )C un nouveau type de filtres est en train de voir le jour. Il s’agit du
filtrage hybride, qui associe un filtre passif et un filtre actif.

6.2 Filtres actifs


6.3 Convertisseurs propres
Un filtre actif compense les perturbations présentes sur le réseau
en injectant des harmoniques de même intensité mais en opposition Plutôt que d’éliminer les harmoniques présents sur le réseau, il
de phase (figure 13). Pour cela, il met en œuvre des convertisseurs peut être intéressant de chercher à ne pas les produire. En effet,
de puissance asservis aux niveaux harmoniques mesurés sur le toutes les alimentations électroniques génératrices de courants
réseau. La commande d’un filtre actif s’adapte donc en permanence déformés possèdent des équivalents non polluants. Le principe de
aux variations des harmoniques à compenser. ces appareils, dénommés convertisseurs propres, est de contrôler
Il existe deux types de filtres actifs : les filtres série et les filtres les interrupteurs électroniques qu’ils contiennent de façon à ce qu’ils
shunt (connectés en série ou en parallèle avec la charge). Leur fonc- absorbent un courant à 50 Hz rigoureusement sinusoïdal.
tion est de dépolluer respectivement la charge ou le réseau. Ces équipements tendent à se développer sous la pression des
Ce dispositif ne nécessite pas de précaution d’emploi particulière. normes limitant la pollution harmonique. En raison de leur prix, ils
Il se présente sous la forme de modules à connecter. Les filtres actifs sont toutefois peu répandus dans les appareils de grande diffusion.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 264 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

________________________________________________________________________________________________________________ QUALITÉ DE LA TENSION

(0)

Tableau 2 – Niveaux de compatibilité électromagnétique sur les réseaux basse et moyenne tension
(d’après CEI 61000-2-2 et 61000-2-12)
Harmoniques impairs Harmoniques impairs
Harmoniques pairs
non multiples de 3 multiples de 3

Rang harmonique Tension harmonique Rang harmonique Tension harmonique Rang harmonique Tension harmonique
n (%) n (%) n (%)

5 6 3 5 2 2

7 5 9 1,5 4 1

11 3,5 15 0,3 6 0,5

13 3 21 0,2 8 0,5

17 2 > 21 0,2 10 0,5

19 1,5 12 0,2

23 1,5 > 12 0,2

25 1,5

> 25 0,2 + 0,5 × 25/n


Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

6.4 Autres méthodes 8. Mesure


En fonction de la structure du réseau et de la nature des charges
génératrices d’harmoniques, il est parfois possible de mettre en
place d’autres techniques pour remédier à un cas de pollution har- 8.1 Principe
monique. Cependant, il ne s’agit jamais de solutions toutes faites.
Celles-ci consistent le plus souvent à modifier au cas par cas les Une première analyse harmonique de l’onde de tension ou de
conditions de propagation des harmoniques de façon à les atténuer courant peut être obtenue en visualisant le signal sur un oscilloscope.
plus rapidement (augmentation de la puissance de court-circuit, Cette méthode met en évidence la déformation de la tension ou du
changement du couplage de certains transformateurs, séparation courant mais ne permet pas une quantification précise des
des sources harmoniques et des condensateurs, modification des composantes harmoniques.
points de fonctionnement, etc.). Il existe sur le marché de nombreux analyseurs numériques
Il est cependant difficile de prévoir toutes les conséquences de capables de mesurer les harmoniques jusqu’au rang 50. Ces appa-
telles interventions, comme par exemple le déplacement des réso- reils reposent généralement sur le principe suivant. Les signaux sont
nances. Il faut alors utiliser des outils de calcul spécifiques. filtrés puis convertis en une suite de valeurs numériques à partir des-
quelles un algorithme fondé sur la transformée de Fourier rapide
(FFT : fast Fourier transform ) calcule les amplitudes et les phases
des harmoniques.
7. Niveaux admissibles Celles-ci sont ensuite moyennées sur une période temporelle
liée à la vitesse de variation des phénomènes observés.
sur les réseaux On utilise généralement la valeur de 3 s pour les phénomènes
harmoniques rapidement variables et 10 min pour les phénomènes
Le tableau 2 indique les niveaux de compatibilité pour les tensions plus lents. La norme CEI 61000-4-7 fournit les recommandations
harmoniques dans les réseaux basse et moyenne tension issus des utiles dans ce domaine.
normes CEI 61000-2-2 et 61000-2-12. Le niveau de compatibilité est
le niveau de perturbation susceptible d’apparaître dans l’environ-
nement considéré, avec une faible probabilité de dépassement (5 %). 8.2 Incidence des transformateurs
Ces chiffres n’ont pas d’équivalents sur les réseaux haute tension. de mesure
Le fonctionnement correct des réseaux électriques et des équi-
pements qui y sont raccordés sous-entend la recherche d’un Les transformateurs de courant (TC) et de tension (TT) installés
compromis entre les perturbations émises par les appareils pertur- sur les réseaux électriques sont conçus pour fonctionner correc-
bateurs et l’immunité des appareils sensibles à ces perturbations. tement à la fréquence fondamentale, et la qualité de leur réponse
Les niveaux de compatibilité doivent servir de base à ce compromis. en régime harmonique n’a pas été recherchée.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 264 − 9

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________

8.2.1 Réducteurs bobinés mènes naturels ou liés à l’activité humaine. Or, les lois de distribution
de ces phénomènes ne sont pas reproductibles, pas bornées.
Quand la fréquence augmente, les résonances qui apparaissent Ainsi, ne pouvant saisir, même statistiquement, les contraintes,
entre les inductances et les capacités des enroulements peuvent il est impossible de déterminer, au sens mathématique du terme,
fausser les mesures. La réponse des TT bobinés est satisfaisante de un « optimum ». Tout au plus, les contraintes que l’on peut recouvrir
50 Hz à 1 ou 2 kHz, en fonction de leur niveau de tension primaire sont celles « à mémoire d’homme » et la probabilité d’occurrence
(les TT basse tension sont plus performants). Celle des TC bobinés de cas « exceptionnels » n’est pas entièrement nulle.
est correcte jusqu’à 1,5 kHz au moins.
La connaissance des perturbations fournit des données de base
qui, associées à celles des appareils perturbateurs ou des appareils
8.2.2 Réducteurs capacitifs sensibles aux perturbations, permettent :
— d’effectuer des comparaisons techniques et économiques entre
Les transformateurs capacitifs de tension (TCT) ne conviennent les méthodes et systèmes d’atténuation et donc d’optimiser leur
pas pour la mesure des harmoniques. En effet, ils sont constitués choix ;
d’un circuit résonant accordé à 50 Hz qui coupe les fréquences
— de servir de base à l’élaboration des normes ou, à défaut, des
harmoniques.
guides qui permettent d’apporter à l’échelle internationale des
On se reportera à la norme CEI 61000-4-7 pour plus d’information. solutions, donc de favoriser les développements industrialisés, la
concurrence et donc le coût des matériels.
Cette connaissance permet de traiter des problèmes sur une ins-
tallation en service mais aussi dès la conception d’une installation,
9. Conclusion ce qui permet de minimiser les coûts et les problèmes qui inter-
viendraient en exploitation.
Ces études technico-économiques doivent se faire entre tous les
L’ensemble des articles sur la qualité de la tension [D 4 261] partenaires, afin de dégager le consensus satisfaisant tous les partis :
[D 4 262] [D 4 263] et [D 4 264] peut laisser penser qu’une solution prescripteur, constructeur, installateur, usager final.
peut être apportée, soit pour réduire le nombre de perturbations qui
affectent inéluctablement les réseaux, soit pour pallier leurs effets Nota : pour certaines installations importantes, les compagnies d’assurance peuvent
être parties prenantes dans ces négociations.
chez un client. Malheureusement, les réseaux électriques qui, dans
les pays développés, alimentent l’ensemble des habitations, des C’est ainsi que le meilleur choix sera fait « en connaissance de
industries d’une région, d’un pays, sont « agressés » par des phéno- cause ».
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 264 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

P
O
U
Qualité de la tension R

E
par Roger OTT
N
Ingénieur senior, EDF Recherche et développement

S
Aspects technico-économiques
Dans l’article d’introduction [D 4 261], il est montré que les équipements envisageables. Par exemple, pour une coupure brève, un « arrêt propre » est
A
raccordés à un réseau d’une part, ne doivent pas « trop émettre » de perturba-
tions et d’autre part, ne doivent pas être « trop sensibles » à ces mêmes pertur-
bations. Cette notion double, si elle est simple à exprimer, est par contre plus
possible pour un matériel donné, tandis qu’un fonctionnement sans aucun
trouble est requis pour un autre. Ce sont les critères de performance cités
dans [D 4 261] qu’il convient d’analyser. Pour chaque cas envisagé, le choix
V
difficile à mettre en œuvre sur le terrain. En effet, pour un matériel particulier,
réduire son émission de perturbation ou/et diminuer sa sensibilité à une pertur-
bation donnée (autrement dit, augmenter son immunité) nécessite l’emploi de
retenu dépendra du risque encouru et du coût du dispositif additionnel à mettre
en œuvre. Le coût du dispositif additionnel doit être comparé à la somme des
coûts éventuels suivants : perte de production, produit inutilisable, remise de
O
dispositifs additionnels (filtres, selfs, circuits particuliers), non nécessaires pour
réaliser la fonction première du matériel. La mise en œuvre de ces dispositifs
additionnels entraîne, bien entendu, une augmentation des coûts.
l’outil de production dans des conditions normales de fonctionnement, domma-
ges aux tiers, etc. Cette analyse doit être pondérée par la probabilité d’occur-
rence des perturbations envisagées afin d’effectuer les actualisations
I
Commercialement, l’augmentation du coût d’un matériel ne peut être accep-
tée par un fabricant que s’il y a partage équitable des contraintes entre tous les
nécessaires. Enfin, c’est à l’utilisateur final qu’il revient d’apprécier les risques
qu’il accepte de prendre pour trouver, en connaissance de cause, son optimum
coût/risque.
R
acteurs.
Pour les matériels de grande diffusion, ce partage est aujourd’hui réalisé en Citons ici pour mémoire le cas des perturbations émises par un client qui
grande partie grâce aux travaux effectués dans les organismes de normalisa- induisent chez ce client des perturbations de tension ayant un niveau intolérable
tion internationaux. De ce fait, on peut dire que la majorité des problèmes tech- pour certains de ses matériels. Dans ce cas, le client trouvera une solution en
P
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

niques et économiques sont résolus « en amont » par le respect des normes. adaptant l’architecture des circuits d’alimentation ; les circuits d’alimentation
Par contre, pour les grands matériels ou pour les installations, il en est tout à des matériels « sensibles » seront soit différents, soit électriquement séparés
fait autrement et une véritable analyse technico-économique doit être effectuée.
Qu’il s’agisse d’une première installation ou du renouvellement d’installa-
des circuits d’alimentation des matériels « perturbateurs ».
Nota : il s’agit généralement des circuits de contrôle-commande de faible puissance ; une
L
U
tions existantes, il faut pouvoir apprécier le niveau de qualité prévisible au point solution consiste généralement à les alimenter par une source sans interruption (ASI) et par
une adaptation de leur séquence de commande.
de livraison de l’énergie électrique et connaître les conséquences des perturba-
tions sur le fonctionnement du processus alimenté. Pour les grands matériels et pour les installations, les organismes de norma-
Face aux conséquences d’une perturbation sur le fonctionnement d’une ins-
tallation ou d’un matériel, il importe de considérer les différentes stratégies
lisation étudient également la compatibilité entre matériels et réseaux et des
guides sont disponibles. S

Bibliographie

Références rateurs de fluctuations rapides de tension OTT (R.). – Qualité de la tension : creux et coupures
(fours à arc, machines à souder). EDF, Bulletin brèves. D 4 262, traité Génie électrique (2002).
[1] Guide sur la Compatibilité Électromagnétique des Études et Recherches, série B, no 4 (1982).
et les normes applicables. Partie 1. UIE (1995). OTT (R.). – Qualité de la tension : fluctuations et
[8] BROSNAN (T.D.) et MURRAY (M.A.). – Flicker flicker. D 4 263, traité Génie électrique (2002).
[2] Connection of Fluctuating Loads. UIE (1988). severity measurements on an electric arc fur-
[3] Flicker Measurement and Evaluation. UIE nace during switched changes in a transmis- OTT (R.). – Qualité de la tension : harmoniques.
(1992). sion network. ESB National Grid. PAQ 95. D 4 264, traité Génie électrique (2002).
[4] CAUSSIN (C.) et HENRY (X.). – Contribution à [9] KRATZ (M.). – Effect of adding reactance in AC COURAULT (J.), PREVILLE (G. de) et SANHET (J.L.).
l’étude des problèmes électriques posés par electric arc furnace. 5th European Electric – Fluctuations de tension et flicker : évaluation et
le fonctionnement des fours à arc de très Steel Congress (juin 1995). atténuation. D 4 315 et D 4 316, traité Génie élec-
grande puissance. RGE, 81 (5) (mai 1972). trique (2001).
[10] ROBERT (A.) et COUVREUR (M.). – Expérience
[5] MAITRE (A.). – Optimisation de la conduite des récente de raccordement de grands fours à COURAULT (J.), PREVILLE (G. de) et SANHET (J.L.).
fours à arc par automates programmables ou arc sous l’angle du flicker. Publication Cigré – Contrôle dynamique de puissance réactive.
calculateurs. RGE, 84 (718) (juill.-août 1975). 36-305 (sept. 1994). Dispositifs statiques. D 4 317, traité Génie élec-
[6] HENRY (X.). – Recherche d’optimisation des trique (2002).
caractéristiques des transformateurs des COURAULT (J.), PREVILLE (G. de) et SANHET (J.L.).
fours à arc. RGE, 84 (718) (juill.-août 1975).
Dans les Techniques de l’Ingénieur
– Compensateurs statiques de puissance
[7] BONNARD (G.) et DECHARTE (G.). – Condi- OTT (R.). – Qualité de la tension : introduction. réactive : pour en savoir plus. Doc. D 4 318, traité
tions de raccordement d’équipements géné- D 4 261, traité Génie électrique (2002). Génie électrique (2002).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique Doc. D 4 265 − 1

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

P QUALITÉ DE LA TENSION ________________________________________________________________________________________________________________


O
U Normalisation
R Les versions les plus récentes à la date de publication sont citées ici. Les CEI 61000-3-8 09-1997 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
dernières versions publiées sont accessibles sur les catalogues en ligne des Partie 3 : Limites – Section 8 : Transmission de
organismes de normalisation. signaux dans les installations électriques à
basse tension – Niveaux d’émission, bandes
Normes et publications CEI de fréquences et niveaux de perturbations
E CEI 61000-2-2 03-2002 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 2-2 : Environnement – Niveaux de
compatibilité pour les perturbations condui- CEI 61000-3-11 08-2000
électromagnétiques.
Compatibilité électromagnétique (CEM) –

N tes à basse fréquence et la transmission des


signaux sur les réseaux publics d’alimenta-
tion basse tension.
Partie 3-11 : Limites – Limitation des varia-
tions de tension, des fluctuations de tension
et du papillotement dans les réseaux publics
d’alimentation basse tension – Équipements
CEI 61000-2-4 06-2002 Compatibilité électromagnétique (CEM) – ayant un courant appelé B 75 A et soumis à
Partie 2-4 : Environnement – Niveaux de un raccordement conditionnel.

S compatibilité dans les installations industriel-


les pour les perturbations conduites à basse
fréquence.
CEI 61000-3-12 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 3-12 : Limites d’émission harmonique
pour les appareils connectés au réseau BT
A CEI 61000-2-12 à paraître Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 2-12 : Environnement – Niveaux de
compatibilité pour les perturbations condui-
ayant un courant d’entrée B 75 A et soumis à
des conditions de raccordement.

V tes à basse fréquence et la transmission des


signaux sur les réseaux publics d’alimenta-
tion moyenne tension.
CEI 61000-4-7 08-1991 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 4 : Techniques d’essai et de mesure.
Section 7 : Guide général relatif aux mesures

O CEI 61000-3-2 10-2001 Compatibilité électromagnétique (CEM) –


Partie 3-2 : Limites – Limites pour les émis-
d’harmoniques et d’interharmoniques, ainsi
qu’à l’appareillage de mesure, applicable aux
réseaux d’alimentation et aux appareils qui y

I CEI 61000-3-3 03-2002


sions de courant harmonique (courant appelé
par les appareils B 16 A par phase).
Compatibilité électromagnétique (CEM) –
CEI 61000-4-11 03-2001
sont raccordés.
Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 4-11 : Techniques d’essai et de mesure
R Partie 3-3 : Limites – Limitation des variations
de tension, des fluctuations de tension et du
papillotement dans les réseaux publics d’ali-
– Essais d’immunité aux creux de tension,
coupures brèves et variations de tension.
mentation basse tension, pour les matériels CEI 61000-4-15 11-1997 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
ayant un courant assigné B 16 A par phase et Partie 4 : Techniques d’essai et de mesure –
non soumis à un raccordement conditionnel. Section 15 : Flickermètre – Spécifications

P CEI 61000-3-4 10-1998 Compatibilité électromagnétique (CEM) –


fonctionnelles et de conception.
Parution : novembre 2002 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143

Partie 3-4 : Limites – Limitation des émissions CEI 60725 01-1981 Considérations sur les impédances de réfé-

L de courants harmoniques dans les réseaux


basse tension pour les matériels ayant un
courant assigné supérieur à 16 A.
rence à utiliser pour la détermination des
caractéristiques de perturbation des appareils
électrodomestiques et les équipements ana-

U CEI 61000-3-5 12-1994 Compatibilité électromagnétique (CEM) –


Partie 3 : Limites – Section 5 : Limitation des
fluctuations de tension et du flicker dans les
CEI 60868 09-1986
logues.
Flickermètre – Spécifications fonctionnelles et
de conception.
S réseaux basse tension pour les équipements
ayant un courant appelé supérieur à 16 A.
CEI 60038 01-1983 Tensions normales de la CEI.

CEI 61000-3-6 10-1996 Compatibilité électromagnétique (CEM) – Fascicule Afnor


Partie 3 : Limites – Section 6 : Évaluation des
limites d’émission pour les charges défor- A 82-002 09-1986 Soudage électrique par résistance – Machines
mantes raccordées aux réseaux MT et HT – pour soudage électrique par résistance –
Publications fondamentale en CEM. Guide pour le raccordement au réseau d’ali-
mentation. Fascicule de documentation.
CEI 61000-3-7 11-1996 Compatibilité électromagnétique (CEM) –
Partie 3 : Limites – Section 7 : Évaluation des Norme CEN
limites d’émission des charges fluctuantes sur
les réseaux MT et HT – Publication fondamen- NF EN 50160 05-2000 Caractéristiques de la tension fournie par les
tales en CEM. réseaux publics de distribution.

Organismes
Commission électrotechnique internationale (CEI)
http://www.iec.ch
Union internationale pour les applications de l’électricité (UIE)
http://www.uie.org
Association française de normalisation (Afnor)
http://www.afnor.fr

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. D 4 265 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

tiwekacontentpdf_d4264 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051538 - cnam // 163.173.128.143


GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE

Techniques de l’Ingénieur propose la plus importante


collection documentaire technique et scientifique
en français !
Grâce à vos droits d’accès, retrouvez l’ensemble
des articles et fiches pratiques de votre offre,
leurs compléments et mises à jour,
et bénéficiez des services inclus.

   
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES

 + de 350 000 utilisateurs


 + de 10 000 articles de référence
 + de 80 offres
 15 domaines d’expertise
Automatique - Robotique Innovation
Biomédical - Pharma Matériaux
Construction et travaux publics Mécanique
Électronique - Photonique Mesures - Analyses
Énergies Procédés chimie - Bio - Agro
Environnement - Sécurité Sciences fondamentales
Génie industriel Technologies de l’information
Ingénierie des transports

Pour des offres toujours plus adaptées à votre métier,


découvrez les offres dédiées à votre secteur d’activité

Depuis plus de 70 ans, Techniques de l’Ingénieur est la source


d’informations de référence des bureaux d’études,
de la R&D et de l’innovation.

www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur

  
ACCÈS

Accès illimité Téléchargement des articles Consultation sur tous


aux articles en HTML au format PDF les supports numériques
Enrichis et mis à jour pendant Pour un usage en toute liberté Des contenus optimisés
toute la durée de la souscription pour ordinateurs, tablettes et mobiles

 
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES

Questions aux experts* Articles Découverte Dictionnaire technique multilingue


Les meilleurs experts techniques La possibilité de consulter des articles 45 000 termes en français, anglais,
et scientifiques vous répondent en dehors de votre offre espagnol et allemand

 
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires

*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.

ILS NOUS FONT CONFIANCE

www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com

Vous aimerez peut-être aussi