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Réf.

: SE5042 V1

Calcul d’évents : méthodes


Date de publication :
10 octobre 2006 du DIERS - Gassy Reactions

Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Sécurité et gestion des risques

par Jean-Louis GUSTIN

Résumé Les réacteurs de l’industrie chimique sont en général équipés d’évents de


secours permettant d’éviter leur éclatement en cas d’emballements de réactions. Cet
article traite du dimensionnement de ces dispositifs dans le cas des réactions de Gassy :
sa détermination, ses paramètres d’influence et quelques exemples. La particularité de
ces réactions, souvent de décomposition, est de produire des gaz incondensables. En
cas d’accident, ces gaz s’accumulent provoquant une importante montée en pression,
d’autant plus forte que le taux de remplissage est élevé.

Abstract

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Calcul d’évents : méthodes du DIERS


Gassy Reactions
par Jean-Louis GUSTIN
Rhodia Recherches et Technologies

1. Principe....................................................................................................... SE 5 042 — 2
2. Obtention des données expérimentales ............................................ — 2
3. Dimensionnement d’évent .................................................................... — 4
3.1 Détermination de la surface d’évent idéale............................................... — 4
3.2 Évaluation de la vitesse volumique maximale de production de gaz ..... — 4
3.2.1 Essai en cellule fermée....................................................................... — 4
3.2.2 Essai en cellule ouverte...................................................................... — 5
3.3 Détermination du flux massique dans un orifice...................................... — 6
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3.3.1 Cas particulier d’un taux de remplissage proche de 100 %


dans l’enceinte [7]............................................................................... — 6
3.3.2 Détermination au moyen de la formule de Tangren ........................ — 6
3.3.3 Cas où γ > 1. Déviation par rapport au modèle de Tangren ............. — 7
3.4 Diminution de l’encours de réactif pendant la montée en pression [4].. — 7
3.5 Rejet uniquement gazeux dans l’évent ...................................................... — 8
4. Influence des conduites d’évent en aval de l’orifice limitant.
Cas des disques de rupture................................................................... — 9
5. Exemples de réactions produisant des gaz incondensables........ — 11
5.1 Réaction d’oxydation nitrique des matières organiques ......................... — 11
5.1.1 Calcul direct de la surface d’évent idéale requise
pour la protection de l’enceinte......................................................... — 12
5.1.2 Pronostic sur l’entraînement du liquide en réacteur ouvert ........... — 13
5.1.3 Capacité de l’évent installé et pronostic sur l’entraînement
du liquide dans cet évent ................................................................... — 14
5.1.4 Capacité de l’évent existant en rejet uniquement gazeux............... — 14
5.1.5 Capacité de l’évent existant en rejet diphasique ............................. — 14
5.2 Décomposition d’un solide pulvérulent, le percarbonate de sodium ..... — 15
6. Conclusion ................................................................................................. — 18
Références bibliographiques ......................................................................... — 19

ans un premier dossier [SE 5 041], nous avons présenté les méthodes
D développées par le DIERS de dimensionnement des évents, pour le contrôle
des emballements de réactions dans des réacteurs ou appareils de l’industrie
chimique. Dans ce même texte, nous avons présenté de manière détaillée les
méthodes applicables aux systèmes réactionnels à forte pression de vapeur
(« High Vapor Systems »).
Ce second dossier concerne les « Gassy Reactions ». Dans la méthodologie du
DIERS [1] [2], les « Gassy Reactions » sont des réactions en phase condensée qui
produisent des gaz incondensables comme CO, CO2, N2, NO, N2O, O2, H2, HCl...
Il s’agit souvent de réactions de décomposition. Lors de l’emballement d’une de
ces réactions dans une enceinte, la pression dans l’enceinte est uniquement ou
essentiellement liée à l’accumulation de gaz incondensables ; il n’y a pas de
pression de vapeur ou cette contribution est négligeable ou encore n’est pas
essentielle.

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

De ce fait, la température du système n’est pas contrôlable. Même si l’on par-


vient à limiter la pression dans l’enceinte par le fonctionnement d’un évent, il n’y
a pas de puits thermique de vaporisation, l’augmentation de la température
n’est pas modifiée et les réactions chimiques s’accélèrent avec l’augmentation
de la température. On dit que ces systèmes réactionnels ne sont pas tempérés,
ce qui signifie que la température du mélange réactionnel n’est pas liée à la pres-
sion par la relation P = f(T) qui serait imposée par un équilibre liquide – vapeur.
Pour ces réactions, la pression dans l’enceinte dépend du taux de remplissage.
Plus celui-ci est élevé, plus l’augmentation de la pression est importante et la
vitesse d’augmentation de la pression élevée. Dans les essais de laboratoire
visant à reproduire les conditions industrielles, comme par exemple des essais
en « Vent Sizing Package », utilisant des cellules de mesure fermées, le taux de
remplissage doit fréquemment être limité pour éviter l’éclatement de la cellule
de mesure. De ce fait, les conditions expérimentales peuvent se trouver éloi-
gnées des conditions adiabatiques ou des conditions industrielles et il peut être
préférable dans ce cas de recourir à des essais en cellule ouverte pour éviter cet
inconvénient. Le dimensionnement d’évents pour le contrôle des emballements
de réactions produisant des gaz incondensables est basé sur la vitesse maxi-
male de production de gaz mesurée dans des conditions adiabatiques ou dans
des conditions représentatives de la situation industrielle. Il est en effet conser-
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vatif de considérer que cette vitesse maximale sera atteinte même si l’évent est
activé et de dimensionner l’évent sur la base de cette hypothèse.

1. Principe
Pression
Ps
et température
Dans le cas des Gassy reactions, le comportement observé à mo
l’échelle industrielle est le suivant (figure 1).
V
Des gaz sont émis dans l’enceinte entraînant une augmentation
progressive de la pression. Lorsque la pression d’ouverture de 3
l’évent est atteinte, par accumulation de pression, l’évent s’ouvre et
permet un retour à la pression normale du procédé, surtout si
l’organe d’obturation est un disque de rupture. Le mélange T
réactionnel n’est pas entraîné dans l’évent car il y a peu de gaz inclus
dans le liquide. Cependant la température augmente en fonction de
la vitesse de production de chaleur de la réaction qui s’emballe. La 1 Ps
production de gaz augmente et finit par entraîner le liquide dans 2 P
l’évent, ce qui provoque un pic de pression dans l’enceinte, dont
l’importance dépend de la vitesse maximale de production de gaz et Temps
de la surface d’évent disponible. La vitesse maximale de production
Ps pression d'ouverture de l'évent
de gaz et la vitesse maximale d’augmentation de la température
sont généralement observées simultanément. 1 Le disque de rupture s'ouvre sous l'effet
Lorsque l’évent s’est ouvert et que l’on constate que la tempéra- de l'accumulation de pression,
ture du mélange réactionnel se met à augmenter, il est judicieux de 2 La capacité de l'évent est supérieure à la capacité
vider l’enceinte « par le fond », le plus vite possible, pour diminuer nécessaire
l’encours de réactifs au moment ou la vitesse de production de gaz 3 Surpression intervenant simultanement avec la vitesse
va être maximale. de réaction maximale
Si ce n’est pas possible, la surface d’évent requise « par le haut »
risque d’être très importante. C’est celle-ci qui fait l’objet des calculs Figure 1 – Description du fonctionnement d’un évent « par le haut »
d’évent présentés dans ce dossier. (top venting) en présence d’une réaction produisant des gaz
incondensables

2. Obtention des données de vapeur, au moyen d’essais expérimentaux réalisés dans le Vent
Sizing Package.
expérimentales
Le Vent Sizing Package (VSP) est l’appareil de laboratoire du
DIERS (figure 2) exploité à Saint Fons. La description de cet
Les données expérimentales nécessaires pour le dimensionne- appareil est donnée dans le dossier [SE 5 040] ou réf. [1] de ce
ment d’évents dans le cas des Gassy Reactions, peuvent être obte- traité.
nues, comme dans le cas des systèmes réactionnels à forte pression

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

La cellule de mesure se trouvant dans l'enceinte de droite est reliée


par sa phase gazeuse à une deuxième enceinte de confinement de
quatre litres, permettant de réduire la pression finale atteinte et la
Figure 2 – Vent Sizing Package (VSP), appareil de laboratoire vitesse d'augmentation de la pression dans la cellule de mesure.
du DIERS, dans la configuration des essais en cellule fermée
Figure 3 – Installation du VSP pour un essai en cellule ouverte

Une des données expérimentales nécessaires pour le dimen-


— la réalisation d’essais en VSP en cellule ouverte. Dans ce cas,
sionnement d’évent est dans ce cas la vitesse maximale de pro-
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la phase gazeuse de la cellule de mesure est reliée à travers la paroi


duction de gaz incondensables par la ou les réactions en cause
de l’enceinte de confinement à une deuxième enceinte de confine-
dans l’emballement thermique, obtenue dans des conditions
ment, offrant un volume accessible à la phase gazeuse du mélange
adiabatiques ou dans des conditions représentatives du proces-
réactionnel, de 4 L. Cette technique permet la réalisation de mesu-
sus industriel.
res avec un taux de remplissage normal de la cellule de mesure, de
l’ordre de 80 g d’échantillon dans 115 cm3. Ce montage est repré-
Dans la pratique, les données expérimentales ne se résument pas
senté figure 3.
à cette valeur ponctuelle de la vitesse maximale de production de
gaz incondensables par la ou les réactions. On cherche à obtenir la Ces deux méthodes présentent chacune des avantages et des
courbe de vitesse de production de gaz dans son ensemble, en inconvénients qui peuvent être résumés comme suit.
échelle logarithmique, en fonction de la température en échelle réci-
proque. On obtient également la courbe de vitesse d’augmentation ■ Mesures en cellule fermée
de la température en échelle logarithmique en fonction de la tempé- Dans les mesures en cellule fermée, la technique de traitement de
rature en échelle réciproque et la courbe de vitesse d’augmentation données, décrite dans la référence [1] ([SE 5 040] § 5.2.2.1), n’est pas
de la pression en échelle logarithmique en fonction de la tempéra- perturbée et les données recherchées sont obtenues sans effort par-
ture en échelle réciproque. On obtient également les courbes histo- ticulier. Le taux de remplissage de la cellule de mesure peut être
riques représentant l’évolution de la température et la pression dans choisi au plus juste pour éviter l’éclatement de la cellule de mesure.
la cellule de mesure, en fonction du temps. On obtient enfin les Deux essais sont généralement nécessaires pour atteindre les
courbes représentant la pression, la pression corrigée des inertes et conditions optimales, ce qui consiste à choisir le taux de remplis-
la pression corrigée des inertes et d’une pression de vapeur éven- sage le plus élevé possible sans que la cellule de mesure éclate.
tuelle, en échelle logarithmique en fonction de la température en
échelle réciproque. On remarque que dans ce cas, le coefficient d’adiabaticité de
l’essai Φ augmente et peut devenir sensiblement supérieur au coef-
ficient d’adiabaticité de l’enceinte industrielle. Dans ces conditions,
Toutes ces figures ont été présentées dans le dossier Risque la vitesse maximale de production de gaz n’est pas observée à la
d’explosion en phase condensée [SE 5 040] § 5.2.2.1 [1]. même température dans l’essai en VSP et à l’échelle industrielle. Le
problème d’une correction à l’adiabatique de la courbe de vitesse de
Certaines difficultés peuvent être rencontrées dans la réalisation production de gaz peut se poser.
des essais expérimentaux nécessaires à l’obtention de ces données. On peut également objecter que la vitesse maximale de produc-
La pression maximale acceptée dans les essais en VSP est limitée à tion de gaz mesurée par cette méthode peut être obtenue sous une
200 bar dans la version européenne de cet appareil. La pression pression élevée très supérieure à la pression qui sera contrôlée dans
finale atteinte dans des essais en cellule fermée peut être supérieure le réacteur ou l’enceinte industrielle par le fonctionnement de
à cette valeur, ce qui conduit à l’éclatement de la cellule de mesure l’évent. La vitesse maximale de production de gaz peut se trouver
dans l’enceinte de confinement parce que la compensation de pres- sous-estimée du fait de la plus grande solubilité des gaz dans le
sion dans cette enceinte est volontairement limitée à 200 bar. La mélange réactionnel sous cette pression élevée que sous la pres-
vitesse d’augmentation de la pression dans la cellule de mesure sion inférieure contrôlée par l’évent dans le réacteur industriel.
peut devenir très grande, par exemple 45 bar/s, et dépasser la capa-
Nota : Le coefficient d’adiabaticité Φ de l’essai, également appelé « inertie thermique »,
cité de compensation de la pression dans l’enceinte de confinement est défini dans le dossier [SE 5 040] § 3.1.
de l’appareil. Dans ce cas également, la cellule de mesure peut écla-
ter. Pour éviter cet inconvénient, deux méthodes sont disponibles : ■ Mesures en cellule ouverte
— la réduction du taux de remplissage de la cellule de mesure Dans les mesures en cellule ouverte, le coefficient d’adiabaticité
jusqu’à ce que la pression finale de l’essai ne dépasse plus 200 bar peut être maintenu voisin de 1 ou voisin des conditions industrielles.
dans la cellule de mesure fermée ou jusqu’à ce que la vitesse La vitesse de production de gaz doit être évaluée sur la base du
d’augmentation de la pression dans la cellule de mesure du VSP volume de la seconde enceinte de confinement, augmentée du
redevienne compatible avec la vitesse de réponse de la compensa- volume de la phase gazeuse de la cellule de mesure. La température
tion de pression dans l’enceinte de confinement de l’appareil ; des gaz se trouvant dans la deuxième enceinte de confinement n’est

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

plus la température du mélange réactionnel mais celle de la seconde ■ Relation de Boyle appliquée aux réactions produisant des gaz
enceinte de confinement qu’il conviendrait de mesurer et d’enregis- incondensables
trer. La méthode d’évaluation de la production de gaz doit donc être Le débit volumique de rejet diphasique requis pour la protection
adaptée à cette situation. Enfin, il est envisageable qu’une partie du d’une enceinte est donné par la relation de Boyle écrite sous la
mélange réactionnel se trouvant dans la cellule de mesure soit entraî- forme d’un bilan volumique :
née dans la ligne d’évent reliant la cellule de mesure à la seconde
enceinte. Cet entraînement de liquide peut être détecté par une aug- Q̇ gaz ,max = Wv = GA 0 v
mentation sensible de la pression dans la cellule de mesure due aux
pertes de charge dans l’écoulement diphasique gaz-liquide qui se pro- avec Q̇ gaz ,max vitesse volumique maximale de production de
duit dans cette ligne. Si une partie de l’encours de mélange gaz évaluée dans les conditions de pression et de
réactionnel s’est échappée de la cellule de mesure et se trouve dans la température prévues pendant le fonctionnement
seconde enceinte de confinement, à une température inférieure à celle de l’évent,
du mélange réactionnel resté dans la cellule de mesure, la vitesse W débit massique de rejet diphasique requis pour la
maximale de production de gaz peut se trouver sous-estimée. protection de l’enceinte,
Cette méthode de mesure en cellule ouverte appliquée aux gassy G flux massique du rejet diphasique dans l’évent,
reactions complique la procédure opératoire et le traitement des A0 surface idéale de l’évent,
données expérimentales.
v volume massique du rejet diphasique gaz/
Quelle méthode faut-il choisir ? liquide.
Il est difficile de recommander l’une ou l’autre de ces deux L’hypothèse homogène est retenue pour le calcul d’évent :
méthodes. Le DIERS Américain semble préférer la mesure en
cellule ouverte mais la discussion sur ce choix n’est jamais très 1 V
v = ------ = --------
approfondie. On peut conclure sans crainte de se tromper dans ρe m0
ce choix qu’en cas de doute, il convient de faire la mesure par
les deux méthodes et de comparer de manière critique les par suite de l’hypothèse homogène :
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résultats obtenus.
m
ρ e = -------0- = ρ 0
Des évents surdimensionnés V

On constate que les évents dimensionnés pour les Gassy Reac- avec ρe masse volumique dans l’écoulement diphasique
tions suivant les méthodes du DIERS, ont tendance à être surdimen- circulant dans l’évent,
sionnés. L’origine de ce problème n’est pas clairement identifiée. V volume total de l’enceinte à protéger,
m0 masse de mélange réactionnel se trouvant dans
J.C. Leung a proposé une méthode de correction pour réduire la
l’enceinte avant l’ouverture de l’évent.
surface d’évents requise, tenant compte de la réduction de l’encours
de réactifs par entraînement du liquide, avant que la vitesse de pro- La relation de Boyle peut encore s’écrire :
duction de gaz soit atteinte dans l’enceinte. Cette correction ne peut
être invoquée que si le calcul d’évent a été réalisé en tenant compte W
Q̇ gaz ,max = ------
de l’occurrence d’un rejet diphasique dans l’évent. ρe
H.K. Fauske, s’appuyant sur des essais portant sur la
décomposition de peroxydes organiques, a montré que dans cer- La surface d’évent idéale requise est donc :
tains cas, le dimensionnement d’évents basé sur un rejet unique-
ment gazeux pouvait être accepté. Il convient dans cette hypothèse Q̇ gaz ,max
de disposer de preuves que le rejet sera uniquement gazeux. A 0 = ----------------------
-
Gv
Pour autant, le nombre de réactions produisant des gaz inconden-
sables étudiées pour le dimensionnement d’évents est très inférieur
à celui des systèmes à forte pression de vapeur et, de ce fait, il est
préférable de ne pas tirer de conclusions générales sur un possible 3.2 Évaluation de la vitesse volumique
surdimensionnement de l’évent.
maximale de production de gaz

Q̇ gaz ,max est évaluée sur la base d’un essai en VSP au cours
3. Dimensionnement d’évent duquel la vitesse maximale de production de gaz a été observée.
Considérons d’abord le cas où la vitesse maximale de production
de gaz est évaluée dans un essai en cellule fermée.

3.1 Détermination de la surface d’évent


idéale 3.2.1 Essai en cellule fermée

■ Méthode proposée par J.C. Leung


La surface d’évent idéale est la surface d’un orifice assimilé à J.C. Leung [4] suggère de calculer Q̇ gaz ,max dans un système
une tuyère idéale sans friction, permettant d’assurer la protec- fermé par la relation :
tion de l’enceinte en cas d’emballement de réaction, sans tenir
compte des lignes d’évent installées en aval de l’orifice. La m 0 V test dP
détermination de la surface d’évent idéale est basée sur un bilan Q̇ gaz ,max = ------------- ------------- ⎛ -------⎞
matière représenté par la formule de Boyle [3] déjà présentée en m test P max ⎝ dt ⎠ max
[SE 5 041]. avec m0 encours initial dans l’enceinte à protéger,

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

mtest masse d’échantillon présente dans la cellule de maximale Pmax acceptée dans l’enceinte
mesure du VSP, industrielle, et à la température Tmax à laquelle
Vtest volume de la phase gazeuse dans la cellule de est observée la vitesse maximale de production
l’essai en VSP, de gaz dans le réacteur industriel ou dans l’essai
Pmax pression maximale acceptée dans l’enceinte à RT max RT max
protéger. On peut choisir Pmax égale à la pression en VSP. v G = ----------------- ou v G = ----------------- où R est la
maximale de service de l’enceinte, ou à sa PS P max
pression de calcul, constante des gaz parfaits,
⎛ dP
-------⎞ vitesse maximale d’augmentation de la pression dn G
⎝ dt ⎠ max ⎛ -----------⎞ vitesse maximale de production de gaz, évaluée
mesurée dans un essai en VSP représentant le ⎝ dt ⎠ max
scénario de dérive retenu. pour la masse mtest de mélange réactionnel
engagée dans l’essai en VSP réalisé.
La relation ci-avant suppose donc que la vitesse maximale de pro-
duction de gaz sera obtenue dans le test de laboratoire en cellule La méthode proposée par l’auteur pour le traitement des données
fermée et dans le réacteur industriel, à la même température. Cette issues des essais en VSP décrite dans le dossier [SE 5 040] génère
hypothèse est cohérente avec le comportement retenu pour les
Gassy Reactions qui prévoit que l’évolution de la température du dn
automatiquement une courbe ----------G- en échelle logarithmique en
milieu réactionnel dans le réacteur n’est pas affectée par l’ouverture dt
de l’évent et le contrôle de la pression qui en résulte. Cette hypo- fonction de la température en échelle réciproque (représentation
thèse suppose toutefois que le coefficient d’adiabaticité de l’essai en d’Arrhénius). Cette courbe de vitesse peut faire l’objet d’une analyse
VSP et celui du réacteur industriel contenant le mélange réactionnel cinétique simple visant à déterminer l’énergie d’activation, l’ordre et
sont identiques. Si ce n’était pas le cas, l’évolution de la température le facteur pré-exponentiel de la vitesse de production de gaz. Il est
ne serait pas la même dans l’essai en VSP et dans le réacteur indus- possible de relever sur cette figure, la vitesse maximale de produc-
triel, et la vitesse maximale de production de gaz ne serait pas tion de gaz nécessaire au dimensionnement d’évents. Ce traitement
observée à la même température dans les deux cas et serait évidem- de données fonctionne quel que soit le type de système réactionnel
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ment différente. et notamment dans le cas de systèmes hybrides. Il permet de com-


On remarque également que la vitesse volumique maximale de parer les réactions sur la base de leur vitesse de production de gaz
production de gaz est évaluée sous la pression Pmax alors qu’elle dans un large domaine de températures. Ce traitement devrait don-
aurait pu être évaluée sous la pression PS (cf. figure 1) qui lui est ner des résultats très voisins de la méthode de J.C. Leung. On
généralement inférieure, par précaution. dn G
remarque toutefois que le calcul de ----------- tient compte des variations
dt
Choix de la pression PS d’ouverture de l’évent
dP dT
de ------- et ------- à chaque instant alors que la formule de J.C. Leung
Il est généralement recommandé de choisir la pression PS dt dt
d’ouverture de l’évent telle que : dP
tient compte seulement de la valeur de ⎛ -------⎞ , ce qui peut intro-
⎝ dt ⎠ max
Pmax = PS + ∆P
duire de légères différences dans l’évaluation de Q̇ gaz ,max .
où ∆P = 0,2 PS est le dépassement de pression recommandé au-
delà de PS de sorte que Pmax = 1,2 PS.
Cependant, dans le cas des Gassy reactions, on s’attend à ce
que le disque de rupture s’ouvre par accumulation de pression, 3.2.2 Essai en cellule ouverte
alors que la production de gaz est encore lente. De ce fait, il est
possible de choisir la pression d’ouverture de l’évent au plus
égale à Pmax, prise égale à la pression maximale de service ou à ■ Méthode proposée par J.C. Leung
la pression de calcul de l’enceinte à protéger.
J.C. Leung [7] propose une correction de température lorsque la
■ Méthode proposée par J.L. Gustin vitesse d’augmentation de la pression est mesurée en VSP en cellule
ouverte respirant sur une enceinte de confinement de volume VC se
J.L. Gustin [1] [5] [6] a montré comment on pouvait évaluer la trouvant à une température différente TC, généralement plus froide
dn G que la température Tt de la cellule de mesure.
vitesse de production de gaz incondensables ----------- dans un système
dt
fermé, même en présence d’une pression de vapeur. Si cette Dans ce cas l’expression de la vitesse maximale de production de
méthode est utilisée pour obtenir la vitesse maximale de production gaz Q̇ gaz ,max évaluée à la pression Pmax, devient :
de gaz dans un essai en VSP en cellule fermée, la vitesse maximale
volumétrique de production de gaz estimée pour un réacteur indus-
triel serait donnée par la relation : m 0 V C dP T
Q̇ gaz ,max = ------------- ------------- ⎛ -------⎞ ⎛ ------t ⎞
m test P max ⎝ dt ⎠ max ⎝ T ⎠
C
m0 dn G
Q̇ gaz ,max = ------------- v G ⎛ ----------
-⎞
m test ⎝ dt ⎠ max
Cette relation néglige le volume de la phase gazeuse de la cellule
avec m0 masse initiale de mélange réactionnel dans le de mesure qui se trouve, elle, à la température Tt.
réacteur industriel,
Il convient de noter que cette correction de température n’est pas
mtest masse de mélange réactionnel présente dans la
destinée à tenir compte du fait que la vitesse maximale de produc-
cellule de mesure lors de l’essai en VSP en cellule
tion de gaz serait obtenue, à l’échelle industrielle, à une température
fermée,
différente de celle où elle a été observée dans un essai en VSP. Son
vG volume molaire du gaz sous la pression PS effet est limité aux hypothèses et conditions qui viennent d’être
d’ouverture de l’évent ou sous la pression exposées.

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

Pour les écoulements sans vaporisation ou « gelés », l’expression


Évaluation de la vitesse maximale de production de gaz de ω se réduit dans ce cas à : ω = α0. Comme précédemment, α0 est
à une température différente de celle où elle a été mesurée la fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte
(cf. [SE 5 041] ou réf. [2]).
Il est souhaitable de mesurer la vitesse maximale de produc-
tion de gaz dans des conditions représentant le mieux possible L’expression du flux massique diphasique critique adimensionnel
les conditions industrielles. Le cas où celle-ci ne pourrait pas dans l’orifice limitant assimilé à une tuyère idéale est :
être obtenue à la même température dans un essai en VSP et à
l’échelle industrielle peut être précisément lié à une différence 1/2
de coefficient d’adiabaticité entre ces deux situations. Si le coef- ⎧ 2 ⎛ 1 – α 0⎞ ⎫
⎨ ----- - --------------- ( 1 – η ) – ln η ⎬
ficient d’adiabaticité de l’essai en VSP est différent de celui du
G ⎩ α0 ⎝ α0 ⎠ ⎭
réacteur industriel, il y a lieu de corriger la vitesse maximale de G * = ----------------------- = --------------------------------------------------------------------------------------
production de gaz pour tenir compte de cet effet. P max ρ 0 1 1 – α 0
--- + ---------------
Une méthode de correction des résultats expérimentaux obte- η α0
nus par des méthodes calorimétriques pseudo-adiabatiques a
été décrite en [SE 5 040] ou réf. [1]. Cette méthode de correction
concerne la cinétique thermique, la température courante et la avec η rapport de la pression au col de la tuyère idéale à
vitesse d’augmentation de la température. Elle ne concerne pas la pression de stagnation dans l’enceinte.
les effets de pression, la vitesse d’augmentation de la pression
et la vitesse de production de gaz. Cependant, si l’on peut prou- Dans les conditions d’écoulement critiques au col, ce rapport de
ver expérimentalement que la cinétique thermique et la cinéti- pression est :
que de production de gaz sont cohérentes entre elles, alors on
peut justifier d’appliquer cette méthode de correction d’ordre 1
1 – α 0 0 ,7 – 0 ,714
η C = 2 ,016 + ⎛⎝ ---------------⎞⎠
à la vitesse de production de gaz d’une Gassy Reaction.
2 α0
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Si la contre-pression Pb appliquée en aval de l’orifice est telle que


3.3 Détermination du flux massique
dans un orifice Pb
------ < η C où P0 = Pmax est la pression de stagnation dans l’enceinte,
P0
l’écoulement est en régime critique. On obtient le flux massique cri-
3.3.1 Cas particulier d’un taux de remplissage
tique adimensionnel dans la tuyère idéale G C* en remplaçant η par
proche de 100 % dans l’enceinte [7]
ηC dans l’expression de G* ci-avant.
Lorsque le taux de remplissage volumique de l’enceinte est supé-
rieur à 95 %, c’est-à-dire que la fraction volumique moyenne de Dans le cas contraire, l’écoulement n’est pas en régime critique et
phase gazeuse dans l’enceinte α0 ≤ 0,05, il est possible d’approxi- on obtient le flux massique sous-critique adimensionnel en rempla-
mer le flux massique G de rejet diphasique par la formule de Ber- Pb Pb
noulli valable pour les fluides incompressibles : çant dans l’expression de G*, η par η = ------ soit η = ------------- .
P0 P max

G = 2 ρ 0 ( P max – P b ) Le calcul peut être fait numériquement au moyen de la formule de


Tangren si on le souhaite.
soit
Dans la pratique, le rapport de pression critique ηC et le flux mas-
Gv = 2v ( P S + ∆P – P b ) sique critique adimensionnel G C* sont déterminés graphiquement
Dans cette hypothèse, l’écoulement n’est pas en régime critique au moyen de l’abaque de la figure 4 donnant ηC et G C* en fonction
et le flux massique de l’écoulement dépend de la contre-pression Pb de la valeur de α0. Cet abaque correspond au modèle d’écoulement
appliquée à l’aval de l’orifice limitant de l’évent.
cP
isotherme de Tangren où γ = ------ = 1 . Comme précédemment, on
cV
3.3.2 Détermination au moyen de la formule cherche à placer l’écoulement en régime critique pour éviter que le
de Tangren flux massique dépende de la contre-pression à l’aval de l’orifice.
Cependant, on remarquera que les écoulements sans vaporisation
Dans le cas général, le flux massique du rejet diphasique gaz- (non flashing flows or frozen flows) sont plus difficiles à placer en
liquide est estimé au moyen d’un modèle d’écoulement diphasique régime critique car ηC varie entre 0 et 0,6 lorsque α0 varie entre 0 et
compressible sans vaporisation ou « gelé » (Frozen flow). Ce 1. Le cas où α0 = 0 représente un écoulement de liquide incompres-
modèle prévoit un régime critique d’écoulement dans des condi- sible qui ne présente pas de régime critique d’écoulement. Le cas où
cP α0 = 1 représente un écoulement de gaz qui est en régime critique
tions d’écoulement isothermes et pour γ = ------ = 1 , déterminé par pour ηC = 0,6.
cV
la formule de Tangren [8] présentée ci-après. L’abaque de la figure 5 montre que la théorie basée sur la
Nota : cP et cV sont les capacités thermiques massiques respectivement à pression et cP
volume constants. méthode oméga où γ = ------ = 1 , fournit une solution de continuité
cV
Ce modèle peut également être considéré comme un cas particu-
lier d’écoulement diphasique compressible évalué au moyen de la entre les écoulements sans vaporisation ou « gelés » où ω = α0 < 1
méthode oméga de J.C. Leung qui lui est postérieure [7]. Plus exac- et les écoulements propulsés par la vaporisation pour lesquels
tement, la méthode oméga s’identifie au modèle de Tangren dans le ω > 1. Le point commun observé pour ω = 1 correspond aux écoule-
cas des écoulements diphasiques sans vaporisation. ments de gaz.

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thèse n’est pas retenue, l’expression de ω pour les écoulements


Flux massique 1,4 sans vaporisation devient :
critique
2 pour α0 = 0 α0
adimensionnel
et rapport
1,2 ω = ------
k
de pression
critique 1,0 avec k exposant isentropique pour l’écoulement
Gc
G∗*c = diphasique.
P0 ρ 0
0,8
xC pg + ( 1 – x )C pf
k = -----------------------------------------------
0,6 xC vg + ( 1 – x )C pf

0,4 avec Cpg capacité thermique massique à pression


ηc = Pc /P0 constante pour le gaz,

0,2 Cvg capacité thermique massique à volume constant


pour le gaz,

0,0 Cpf capacité thermique massique à pression


0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 constante de la phase condensée entraînée,
Fraction volumique de phase gazeuse α0 x qualité ou fraction pondérale de phase gazeuse
du fluide diphasique.
Figure 4 – Abaque pour la détermination du rapport de pression Dans la plupart des cas réels, la qualité du fluide diphasique est
critique ηC = PC /P0 et du flux massique critique adimensionnel très inférieure à 1 (x << 1) et on se trouve dans les hypothèses du
* = G ⁄ P ρ dans une tuyère idéale, en fonction de la fraction
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GC C 0 0 modèle de Tangren.
volumique moyenne de phase gazeuse α0 dans l’enceinte.
Écoulements diphasiques gaz-liquide sans vaporisation ou « gelés » k ≅ 1 et ω = α0
isothermes où γ = cP /cV = 1 [4] [9]
Cependant, pour des écoulements dits « thermiquement gelés »
et également dans le cas d’écoulements de gaz, on aurait :

C pg
Flux massique critique adimensionnel

1,4
Écoulement sans Écoulement avec k = ----------
C vg
et rapport de pression critique

vaporisation vaporisation
1,2
L’écart entre ce modèle et celui de Tangren sur la valeur du flux
1,0
massique G est inférieur à 10 %.
0,8 L’abaque de la figure 6 permet d’accéder au rapport de pression
ηc = Pc / P0 critique et au flux massique critique correspondant à ce modèle
0,6 pour différentes valeurs de k ou γ.
Gc
0,4 P0 ρ0
Écoulement
0,2 gazeux 3.4 Diminution de l’encours de réactif
pendant la montée en pression [4]
0
10 –2 2 5 10 –1 2 5 1 2 5 10 2 5 102
ω
La surface d’évent idéale, requise pour la protection des enceintes
contre les emballements de réactions produisant des gaz inconden-
Figure 5 – Écoulements diphasiques avec vaporisation et sans
sables, est souvent excessive. Pour cette raison, J.C. Leung a pro-
vaporisation où γ = cP /cV = 1 dans les orifices assimilés à des tuyères
posé de tenir compte de la perte de masse observée lors du
idéales. Théorie unifiée basée sur la méthode oméga de J.C. Leung [4]
fonctionnement de l’évent, avant que la pression maximale accep-
[9]
tée dans le réacteur, Pmax soit atteinte. Cette correction résulte du
fait que le bilan volumique de l’application de la formule de Boyle
présenterait un caractère trop conservatif. La correction proposée
est dérivée de la théorie des écoulements hybrides qui sera exposée
Il est important de noter que ces abaques ne représentent pas dans le dossier [SE 5 043]. Elle se traduit par une réduction de la sur-
les écoulements hybrides propulsés simultanément par la face d’évent requise donnée par la relation :
vaporisation et la détente de gaz incondensables. Les écoule-
ments hybrides font l’objet d’une théorie plus complexe qui
A 1
sera présentée dans le dossier [SE 5 043]. ------- = -----------------------------
A0 ( 1 + α 01 / 2 ) 2

3.3.3 Cas où γ > 1. Déviation par rapport au modèle


avec A0 surface d’évent idéale,
de Tangren
A surface d’évent réduite.
Le modèle représenté par la formule de Tangren repose sur La variation du facteur de réduction de la surface d’évent A/A0 en
l’hypothèse que dans le fluide diphasique, γ = cp /cV. Si cette hypo- fonction de α0 est représentée sur la figure 7.

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

ainsi. Cela implique que le milieu réactionnel n’est pas moussant ou


visqueux, ce qui favoriserait l’entraînement du liquide dans l’évent.
Flux massique critique adimensionnel

Également, bien qu’il n’existe pas de corrélation de désengagement


et rapport de la pression critique

1,4 gaz-liquide spécifique pour les réactions produisant des gaz incon-
2 pour α0 = 0 densables, il est souhaitable que les corrélations connues pour les
systèmes à forte pression de vapeur ne prédisent pas un entraî-
1,2 nement du liquide dans l’évent.
Dans cette hypothèse, la masse volumique du rejet gazeux
1,0 s’écoulant dans l’évent est :
GC
GC* =
P0 ρ0
0,8 PM W
k= ρ e = ρ G = --------------
1,4 RT
1,2
0,6 1,0
1,2
1,4 avec P pression Pmax admissible dans l’enceinte,
0,4 T température Tmax du milieu réactionnel à
ηc = PC / P0 laquelle est observée la vitesse maximale de
production de gaz,
0,2
MW masse moléculaire du gaz.
0 Le flux massique critique du rejet gazeux est :
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
α0
G = G * P0 ρG
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Figure 6 – Abaque pour la détermination du rapport de pression


Pour un écoulement de gaz pour lequel k = γ = 1, G* = 0,61.
critique ηC = PC /P0 et du flux massique critique adimensionnel
GC* = G ⁄ P ρ dans une tuyère idéale, en fonction de la fraction Pour un écoulement de gaz triatomique comme CO2 et N2O de
C 0 0
volumique moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte α0. masse moléculaire MW = 44, on a k = γ = 1,4 et l’abaque de la figure 6
Écoulements diphasiques gaz-liquide sans vaporisation ou montre que G* = 0,667 (α0 = 1).
« thermiquement gelés » isothermes où γ = cP /cV > 1 [4] [9]
Dans ce cas, Fauske [4] propose la relation :

A 3 ρ0 Vt dP M W 1 / 2
---- = --- ------------ ⎛ -------⎞ ⎛ ---------
-⎞
V 2 mt P ⎝ dt ⎠ ⎝ RT ⎠
Facteur de réduction de la
surface d'évent A/A0

1 avec V volume total de l’enceinte à protéger,


Vt volume de la cellule,
0,8
ρ0 = m0/V masse volumique moyenne dans l’enceinte à
A = 1 protéger,
A0 2
0,6 1 + α01/2 m0 masse du milieu réactionnel dans l’enceinte.

dn G
0,4 Si la vitesse maximale de production de gaz ⎛ -----------⎞ max a été déte-
⎝ dt ⎠
rminée expérimentalement, on peut déterminer la surface d’évents
0,2
au moyen des relations suivantes :

0 ρ G Q̇ gaz ,max Q̇ gaz ,max MW


0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 A = ------------------------------ = ----------------------- -----------------
G G* RT max
Fraction volumique de phase gazeuse initiale α0

Figure 7 – Facteur de réduction de la surface d’évent applicable pour m0 dn G


les réactions produisant des gaz incondensables [4] [9] Q̇ gaz ,max = ------------- v G ⎛ -----------⎞ max
m test ⎝ dt ⎠

3.5 Rejet uniquement gazeux dans l’évent RT max


où v G = ----------------- est le volume molaire du gaz.
P max

Dans le but de réduire la surface d’évents requise pour le contrôle S’il est prouvé que le rejet dans l’évent est uniquement gazeux, il
de réactions produisant des gaz incondensables, H.K. Fauske [10] est possible de dimensionner l’évent sur la base d’un rejet unique-
propose en s’appuyant sur des exemples concernant la ment gazeux. Il n’est pas possible dans ce cas de bénéficier en plus,
décompositions de peroxydes organiques, de dimensionner les de la réduction de la surface de l’évent pour tenir compte de la dimi-
évents sur la base de rejets uniquement gazeux. Cette solution est nution de l’encours dans l’enceinte avant que la vitesse maximale
envisageable en effet lorsque les observations ont montré à de production de gaz soit atteinte. Si le liquide n’est pas entraîné,
l’échelle industrielle et pour le scénario considéré, qu’il en était bien par hypothèse, la diminution de l’encours est négligeable.

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4. Influence des conduites Les variables adimensionnelles suivantes sont définies :

d’évent en aval de l’orifice P1


η 1 = ------
P2
η 2 = ------
G
G * = -----------------
limitant. Cas des disques P0 P0 P0 ρ0

de rupture avec P1 pression au col de l’orifice d’entrée de la ligne


d’évent,
P2 pression dans le plan de l’orifice de sortie de la
Comme cela a été expliqué dans le cas des systèmes réactionnels ligne d’évent.
à forte pression de vapeur, il est nécessaire de disposer de lignes
Les trois équations suivantes doivent être satisfaites respective-
d’évents en aval de l’orifice limitant, pour diriger le rejet diphasique
ment à l’entrée de la ligne d’évent, dans la ligne et à la sortie. Le plan
gaz-liquide vers une capacité tampon permettant de collecter la frac-
critique, c’est-à-dire la position de l’orifice où est observé un écoule-
tion liquide du rejet diphasique. Ces lignes d’évent ont pour effet de
ment en régime critique est à la sortie de la ligne d’évent.
diminuer la capacité de l’évent pour la protection du réacteur ou de
l’enceinte situés en amont. A l’entrée de la ligne d’évent :
Cet effet se traduit par un facteur de réduction du flux massique 1/2
GC ⎧ 2 ⎛ 1 – α 0⎞ ⎫
⎨ ----- - --------------- ( 1 – η 1 ) – ln η 1 ⎬
---------- appliqué au flux massique critique G0C calculé pour l’orifice de
G ⎩ α0 ⎝ α0 ⎠ ⎭
G 0C
G * = ----------------------- = -------------------------------------------------------------------------------------------
surface d’évent idéale A0. P max ρ 0 1 1 – α 0
------ + ---------------
η1 α0
La méthode de calcul présentée ci-après s’applique aux lignes
d’évent situées en aval d’un disque de rupture. Le cas des soupapes
sera traité en [SE 5 043]. Sur la longueur de la ligne d’évent :
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Pour évaluer le facteur de réduction du flux massique induit par la α0


η2 [ ( 1 – α 0 ) η 2 + α 0 η ] ⎛ 1 – G *2 -----2-⎞ d η
∫ ⎝ η ⎠
L L
ligne d’évent, on détermine la résistance équivalente 4f ---- de la
D – 4f ---- = ----------------------------------------------------------------------------------------------
D η1 G *2
ligne de longueur équivalente L et de diamètre D. ---------- [ ( 1 – α 0 ) η + α 0 ] 2 + η 2 Fi
2
La longueur équivalente de la conduite est évaluée en tenant
compte des longueurs de conduites et des contributions des cou- A la sortie de la ligne d’évent :
des, tés et items présents sur la ligne. Dans cette expression, f est le
facteur de friction applicable aux écoulements diphasiques. Suivant η 2C
Wallis [11] f = 0,005. G C* = ----------
α0

La contribution des items (coudes, tés, courbures, restrictions La solution de ce système d’équations est disponible sous forme
et élargissements) se trouve, pour un écoulement d’eau, dans graphique. De ce fait, l’utilisateur n’a pas à réaliser des calculs com-
des ouvrages spécialisés : plexes.
Ingersoll – Rand, Cameron Hydraulic data [12]
Crane Co Technical paper 410 [13] Le facteur de réduction du flux massique critique induit par la
API 521, table 11 page 61 [14] GC
ligne d’évent ---------- est déterminé en utilisant les abaques des
G 0C
Il est tenu compte du changement d’élévation positif entre l’orifice figures 8, 9 et 10, déjà présentées en [SE 5 041] réf. [2], avec une
limitant et le point de rejet de la ligne d’évent. On introduit pour cela valeur du paramètre ω = α0 < 1.
un facteur d’inclinaison Fi. Comme précédemment, on essaye de placer l’écoulement en
P 2C
ρ 0 gH régime critique. On calcule donc le rapport de pression critique --------
-
Fi = ------------------------- P0
⎛ 4f --- L⎞ à la sortie de la ligne d’évent en fonction du facteur de réduction du
- P
⎝ D⎠ 0
GC
flux massique ---------- , au moyen de l’abaque de la figure 11, déjà pré-
G 0C
avec ρ0 masse volumique moyenne dans l’enceinte à
protéger dans les conditions de stagnation, sentée en [SE 5 041] réf. [2], pour des valeurs de ω = α0 < 1. Si P2C
est supérieure à la pression extérieure ambiante ou à la contre-pres-
g accélération due à la pesanteur, sion imposée à la sortie de la ligne d’évent Pb, alors l’écoulement est
H changement d’élévation positif entre l’entrée et en régime critique.
la sortie de la ligne d’évent, Si P2C est inférieure à la pression extérieure ambiante où à la con-
P0 pression de stagnation dans l’enceinte. tre-pression exercée Pb, l’écoulement n’est pas en régime critique.
L’équation d’état du fluide diphasique est celle de la méthode G
Dans ce cas, on évalue le facteur de réduction du flux massique -------
oméga où l’on a remplacé ω par α0 : GC
résultant de la contre pression Pb exercée à la sortie de la ligne
v P0 d’évent ou de l’orifice limitant, au moyen de l’abaque de la
------ = α 0 ⎛ ------ – 1⎞ + 1 figure 12, déjà présentée en [SE 5 041] réf. [2], pour des valeurs de
v0 ⎝P ⎠
ω = α0 < 1.

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1,0
GC/G0C
Fi = 0
0,8

ω = 40
0,6 20
10
5
0,4 P0 Figure 8 – Écoulement turbulent en régime
T0 P D P2 GC critique dans une conduite horizontale (Fi = 0).
1

0,2 ρ0 1 ω > 1 pour les écoulements avec vaporisation.


0,5
L 0,1 ω = α0  1 pour des écoulements sans
0
vaporisation. Détermination du facteur de
0,0 réduction du flux massique GC /G0C en fonction
2 5 2 5 2 5
10 –1 1 10 102 L
4fL/D de la résistance de la conduite d’évent 4f ----- [4]
D
[9]
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1,0
GC/G0C
Fi = 0,1
0,8

ω = 40
C
G

0,6
20
10
2
P

5
0,4
D
θ

Figure 9 – Écoulement turbulent en régime


L

0,2 1 critique dans une conduite présentant


1
ρ 0P
P

0,5 un changement d’élévation (Fi = 0,1). ω > 1


T

0,1
0

pour les écoulements avec vaporisation.


0
0,0 ω = α0  1 pour des écoulements sans
2 5 2 5 2 5
10 –1 1 10 102 vaporisation. Détermination du facteur de
4fL/D réduction du flux massique GC /G0C en fonction
de la résistance de la conduite d’évent [4] [9]

1,0
GC/G0C

0,8 Fi = 0,2

0,6 ω = 40
20
10
5
0,4

Figure 10 – Écoulement turbulent en régime


0,2 critique dans une conduite présentant un
1
0,5 changement d’élévation (Fi = 0,2). ω > 1 pour
0,1
0 les écoulements avec vaporisation. ω = α0  1
0,0
10 –1 2 5
1 2 5
10 2 5
10 2 pour des écoulements sans vaporisation.
4fL/D Détermination du facteur de réduction du flux
La conduite est celle de la figure 9 massique GC /G0C en fonction de la résistance
de la conduite d’évent [4] [9]

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

5. Exemples de réactions
P2C / P0
produisant des gaz
1,0 incondensables

0,8
40
5.1 Réaction d’oxydation nitrique
=
ω 20 des matières organiques
10
5
0,6
1 L’acide nitrique est un oxydant. Le chauffage de matières organi-
ques comme par exemple des diacides organiques en présence
0,5
d’acide nitrique conduit à leur dégradation progressive avec pro-
0,4 duction de gaz, oxydes de l’azote NOx, CO, CO2 [15]. Lorsque la con-
centration en eau dans le milieu est faible, il s’agit d’une réaction
0,1 produisant des gaz incondensables car la pression de vapeur de ces
mélanges est relativement faible par rapport à la pressurisation des
0,2 enceintes résultant de la production de gaz incondensables. Les
0,01 enceintes dans lesquelles cette réaction intervient sous confinement
sont protégées par des évents de secours. Le cas se pose donc à la
0 fois de dimensionner des évents de secours et d’évaluer la protec-
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 tion apportée par des évents de secours existants. Une part impor-
GC / G0C tante de l’activité dans le domaine du calcul d’évent consiste en effet
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à faire des calculs à l’envers pour évaluer la protection apportée par


des évents existants.
Considérons une enceinte fermée de forme cylindrique disposée
Figure 11 – Rapport de pression critique à la sortie de la ligne
verticalement, de 3 m de diamètre D, de 4,2 m de hauteur, de volume
d’évent P2C /P0 en fonction du facteur de réduction du flux massique
total V 29,760 m3, contenant une charge m0 de 17 500 kg de diacides
critique dans la ligne GC /G0C. ω > 1 pour les écoulements avec organiques dont le volume est de 13,5 m3.
vaporisation. ω = α0  1 pour des écoulements sans vaporisation [4] La pression maximale de service de l’enceinte est de
[9] 3 bar G = 4 bar abs.
Cette enceinte est protégée par un évent de secours obturé par un
disque de rupture de diamètre d = 10 cm, dont la pression d’ouverture
est PS = 2,5 bar G = 3,5 bar abs à la température de 403 K.
La ligne d’évent située en aval du disque de rupture est horizontale
et le rejet de cette ligne se fait à la pression atmosphérique, sans con-
1
G/GC tre-pression extérieure imposée. La résistance équivalente de cette
0,8 ligne d’évent est de 4f(L/d) = 5,17 sur la base d’un facteur de friction
ω = 100 f = 0,005 pour les écoulements diphasiques suivant Wallis [11].
40
0,6 20
10
5 Dans la profession, on rencontre encore l’usage des bar G et
0,4 des bars abs pour préciser respectivement qu’une pression est
relative ou absolue.

Les figures 13, 14 et 15 illustrent les résultats des essais de labo-


0,2 ratoire réalisés dans le VSP sur une charge de 86 g de mélange
1,0 réactionnel, placée dans une cellule de mesure fermée de volume
0,5 115 cm3.
0,1
0,0 La figure 13 montre l’évolution de la vitesse d’augmentation de la
0,1 température en échelle logarithmique en fonction de la température
10 – 2
2 4 6 8
10 – 1
2 4
1
6 8 en échelle réciproque.
(1 – Pb/P0) (1 – PC /P0) La figure 14 montre l’évolution de la pression corrigée des inertes
en échelle logarithmique, en fonction de la température en échelle
réciproque. Cette figure permet de mettre en évidence la production
de gaz légers volatils, peu solubles dans le milieu réactionnel à par-
Figure 12 – Influence de la contre-pression Pb appliquée à la sortie
tir de 105 ˚C. La pression finale atteinte vers 310 ˚C à la fin de
de l’orifice ou de la ligne d’évent, lorsque l’écoulement n’est pas en l’emballement thermique, est de l’ordre de 200 bar.
régime critique à la sortie, sur le flux massique obtenu.
Détermination du facteur de réduction G/GC en fonction du rapport La figure 15 montre l’évolution de la vitesse de production de gaz
en échelle logarithmique en fonction de la température en échelle
⎛ P ⎞ ⎛ P C⎞ réciproque. La vitesse de production de gaz est exprimée en moles
-⎟ pour différentes valeurs de ω > 1 pour
de pression ⎜ 1 – ------b-⎟ ⁄ ⎜ 1 – -------
⎝ P 0⎠ ⎝ P0⎠ par minute pour la masse de 86 g d’échantillon se trouvant enfer-
mée dans la cellule de mesure du VSP. On note dans cette figure que
les écoulements diphasiques avec vaporisation. ω = α0  1 pour des la vitesse maximale de production de gaz de 1 mole par minute soit
écoulements sans vaporisation [4] [9] 0,016 6 mole par seconde, est atteinte vers 250 ˚C.

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

103
8
(K/min)

6
4

2
dT
dt

1028
6
4

101
8
6
4

100
8
6
4

2
– 1000 /T(K)
10 –1 Figure 13 – Essai en VSP en cellule fermée.
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Vitesse d’augmentation de la température,
en échelle logarithmique en fonction de la
50 100 150 200 250 300 350
température en échelle réciproque obtenue
T (∞C) pour une charge de 86 g d’échantillon
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103
Pression (bar)

8
6
4

102
8
6
4

101
8
6
4

100
8
6
4

2
– 1000 /T(K)
10 –1 Figure 14 – Essai en VSP en cellule fermée.
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Pression corrigée des inertes en échelle
logarithmique en fonction de la température
50 100 150 200 250 300 350 en échelle réciproque obtenue pour une charge
T (∞C) de 86 g d’échantillon

5.1.1 Calcul direct de la surface d’évent idéale d’abord α0 la fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans
requise pour la protection de l’enceinte l’enceinte.
V 13 ,500 m 3
La surface d’évent requise pour la protection de l’enceinte est α 0 = 1 – -----L- = 1 – ----------------------------- = 0 ,5464
donnée par la relation : V 29 ,760 m 3

Q˙ gaz ,max Pour évaluer G, on se reporte à la figure 4 où on lit que pour une
A 0 = ----------------------- fraction volumique moyenne du fluide diphasique α0 = 0,546 4, le
Gv rapport de pression critique au col d’une tuyère idéale est
avec v volume massique moyen dans l’enceinte. PC
η C = ------ = 0 ,533 . On lit sur la même figure que le flux massique
V 29 ,760 m 3 P0
v = -------- = ----------------------------- = 1 ,7 ⋅ 10 – 3 m 3 ⋅ kg – 1 critique adimensionnel dans une tuyère idéale est :
m0 17 500 kg
G 0C
G est le flux massique diphasique dans l’orifice limitant consti- G C* = ----------------- = 0 ,717
tué par le disque de rupture. Pour évaluer G, nous calculons P0 ρ0

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

100
(mol/min)

10 –1
dnG
dt

10 –2

10 –3

10 –4

10 –5

10 –6

– 1000 /T(K)
10 –7
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Figure 15 – Essai en VSP en cellule fermée.
Vitesse de production de gaz en échelle
50 100 150 200 250 300 350 logarithmique en fonction de la température en
T (°C) échelle réciproque obtenue pour une charge de
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86 g d’échantillon

Pb Pb vitesse maximale de production de gaz soit atteinte, est invoqué


1
On remarque que le rapport de pression η = ------ = ------------- = --- est pour réduire la surface d’évent requise suivant Leung [4] :
P0 P max 4
inférieur au rapport de pression critique. On en conclut que l’écoule- A 1
------- = -----------------------------
ment diphasique dans l’orifice limitant sera en régime critique. A0 ( 1 + α 01 / 2 ) 2
Le flux massique critique dans l’orifice est donné par la relation :
La surface d’évent réduite requise devient suivant cette méthode :
17 500
G 0C = 0 ,717 P 0 ρ 0 = 0 ,717 4 ⋅ 10 5 ------------------- = 10 996 kg ⋅ m – 2 ⋅ s – 1 1 ,974 1 ,974
29 ,760 A = ------------------------------------------------- = ------------------- = 0 ,6526 m 2
[ 1 + ( 0 ,5464 ) 1 / 2 ] 2 3 ,0247
La vitesse maximale de production de gaz pour l’encours m0 de
l’enceinte industrielle, évaluée à la température Tmax où cette Une réduction très importante de la surface d’évent requise est
vitesse de production de gaz est observée dans l’essai en VSP, et donc obtenue, cependant la surface d’évent idéale disponible sur
sous la pression Pmax = PS + ∆P tolérée dans l’enceinte, est donnée l’enceinte est très insuffisante. Elle n’est que de A = 0,00785 m2.
par la relation :
Dans cette situation difficile, il est judicieux de chercher à déte-
dn G rminer si le liquide serait entraîné dans l’évent, lors de l’ouverture
m0
Q̇ gaz ,max = ------------- v G ⎛ -----------⎞ max de celui-ci car le calcul présenté ci-dessus suppose que le liquide est
m test ⎝ dt ⎠ entraîné dans l’évent suivant l’hypothèse homogène.

RT max
Dans cette relation, le volume molaire du gaz v G = --------------------- est 5.1.2 Pronostic sur l’entraînement du liquide
P S + ∆P en réacteur ouvert
obtenu par application de la loi des gaz parfaits. On obtient donc :
Dans l’exemple considéré, une enceinte de volume V = 29,760 m3
17 500 8 ,32 × 523 ,15 contient une charge de 17500 kg soit 13,5 m3 de diacides organi-
Q̇ gaz ,max - 0 ,016 666 = 36 ,904 m 3 ⋅ s – 1
= ------------------- ------------------------------------ ques. Cherchons à évaluer le débit de gaz qui pourrait traverser la
0 ,086 4 × 10 5
surface du liquide sans entraîner ce dernier dans l’évent dans
La surface d’évent idéale requise est donnée par la relation : l’hypothèse d’un comportement non moussant et non visqueux du
liquide.
Q̇ gaz ,max V La fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte
A 0 = ----------------------- où v = -------- est :
Gv m0
α0 = 0,546 4
Q̇ gaz ,max 36 ,904 Le taux de remplissage de l’enceinte est donc :
A 0 = ----------------------- = --------------------------------------------------- = 1 ,974 m 2
G 0C v 10996 × 1 ,7 × 10 – 3 τ = 1 − α0 = 0,453 6
Cette surface d’évent étant très grande par rapport à la surface D’après la corrélation de la figure 5 présentée dans le dossier
d’évent installée, le bénéfice de la perte d’encours, avant que la [SE 5 041], un liquide non visqueux et non moussant serait entraîné

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

dans l’écoulement à partir d’une vitesse superficielle des gaz de Le flux massique critique adimensionnel relevé sur la figure 6 est :
jG∞ = 1,45 m/s.
GC
Dans une enceinte cylindrique dont le diamètre de la section hori- G C* = ----------------- = 0 ,667
zontale est D = 3 m, le débit volumique de gaz à la limite de l’entraî- P0 ρ0
nement du liquide serait :
Sans contre-pression appliquée à la sortie de l’évent, l’écoule-
Q̇ gaz = A vessel j G ∞ = 10 ,24 m 3 ⁄ s ment serait en régime critique.

avec Avessel aire de la section droite de l’enceinte cylindrique. Le flux massique critique de rejet gazeux est évalué en supposant
que la masse moléculaire du gaz est 44 (CO2, N2O) :
La production de gaz correspondante est donnée par la relation :
P max M W 4 ⋅ 10 5 × 44 ⋅ 10 – 3
dn G P S + ∆P ρ 0 = ------------------------ = ----------------------------------------------- = 4 ,043 kg ⋅ m – 3
----------- = Q̇ gaz --------------------- RT max 8 ,32 × 523 ,25
dt RT max
G 0C = 0 ,667 P 0 ρ 0 = 0 ,667 [ 4 ⋅ 10 5 Pa × 4 ,043 kg ⋅ m – 3 ] 1 / 2
La production de gaz est évaluée à la pression maximale acceptée
dans l’enceinte : Pmax = PS + ∆P = 4 · 105 Pa et à la température à = 848 ,28 kg ⋅ m – 2 ⋅ s – 1
laquelle est observée la vitesse maximale de production de gaz dans Le débit massique dans l’orifice limitant de diamètre 0,1 m serait :
l’essai en VSP soit Tmax = 250 ˚C = 523,15 K.
W = G0CA0 = 848,28 × 7,85 × 10−3 = 6,659 kg/s = 399,54 kg/min
dn G 4 ⋅ 10 5 Pa
----------- = 10 ,24 m 3 ⁄ s ------------------------------------------------------------------------------------ La production de gaz correspondante en mole serait, en faisant
dt 8 ,32 J ⋅ mol – 1 ⋅ K – 1 × 523 ,15 K l’hypothèse d’un gaz de masse moléculaire 44 :

= 941 ,04 mol ⁄ s = 56 ,462 ⋅ 10 3 mol ⁄ min dn G W 399 ,54 kg ⁄ min


----------- = ---------- = ------------------------------------------ = 9 080 ,4 mol ⁄ min = 151 ,34 mol ⁄ s
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Rapporté à un essai en VSP en cellule fermée sur une charge de dt MW 0 ,044 kg ⁄ mol
86 g, la vitesse de production de gaz correspondante serait de
0,277 mol/min soit une production de gaz de 27,7 % de la vitesse L’ordre de grandeur de la production de gaz pouvant être
maximale de production de gaz mesurée vers 250 ˚C qui est de évacuée par l’évent existant en écoulement gazeux uniquement
1 mol/min. On en déduit que le liquide ne serait entraîné qu’au voi- est très inférieur à la vitesse maximale de production de gaz qui
sinage de la vitesse maximale de production de gaz d’un échantillon 17 500
fortement contaminé en acide nitrique à condition que ce liquide ne est de 1 mol ⁄ min ------------------- = 203 488 mol ⁄ min pour 17 500 kg de
0 ,086
soit ni visqueux ni moussant (figures 13, 14 et 15).
mélange réactionnel se trouvant dans l’enceinte.

5.1.3 Capacité de l’évent installé et pronostic sur


5.1.5 Capacité de l’évent existant en rejet
l’entraînement du liquide dans cet évent
diphasique
L’évent existant est obturé par un disque de rupture de diamètre
10 cm. Le rapport de l’aire de l’évent à celle de la section droite de L’abaque de la figure 4 montre que pour une fraction volumique
l’enceinte est : moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte α0 = 0,546 4, le rapport
de pression critique de l’écoulement diphasique sans vaporisation,
A vent dans l’orifice de l’évent assimilé à une tuyère idéale est :
----------------- = 1 ,11 ⋅ 10 – 3
A vessel PC
η C = ------ = 0 ,533
P0
La vitesse superficielle du gaz à la surface du liquide contrôlée par
cet évent est d’après la figure 4 de [SE 5 041] réf. [2], de jG∞ = 0,3 m/s. Le flux massique critique adimensionnel est :
Elle correspond à une vitesse de production de gaz de
Q̇ gaz = A vessel j G ∞ = 2 ,12 m 3 ⁄ s et dans ce cas, la corrélation de GC
désengagement gaz/liquide de la figure 5 de [SE 5 041], réf. [2] mon- G C* = ----------------- = 0 ,717
tre que le liquide ne serait entraîné qu’au-dessous d’une fraction volu- P0 ρ0
mique moyenne de phase gazeuse de α = α 0 = 0 ,3 soit pour un taux
de remplissage τ = 0,7. Or le taux de remplissage n’est que de La capacité de l’évent est évaluée pour la pression maximale
τ = 0,4536. Le liquide ne devrait donc pas être entraîné dans l’évent acceptée dans l’enceinte qui est sa pression de calcul :
mais cet évent n’est compatible qu’avec des scénarios limités Pmax = 3 bar G = 4 bar abs.
lorsqu’il est traversé par l’écoulement diphasique envisagé. Le flux massique critique de l’écoulement est :
17 500 kg 1/2
5.1.4 Capacité de l’évent existant en rejet G 0C = 0 ,717 P 0 ρ 0 = 0 ,717 4 ⋅ 10 5 Pa ----------------------------3-
29 ,760 m
uniquement gazeux
= 10 996 kg ⋅ m – 2 ⋅ s – 1
Il est alors intéressant d’évaluer la capacité de l’évent en rejet uni- La ligne d’évent horizontale en aval du disque de rupture présente
quement gazeux (α = 1). En rejet uniquement gazeux, pour un gaz
d’exposant isentropique k = 1,4, le rapport de pression critique dans L
une résistance 4f ---- = 5 ,17 et pour α0 = 0,546 4, on lit dans l’aba-
une tuyère idéale relevé dans la figure 6 est : D
que de la figure 8 que le facteur de réduction du flux massique
PC GC
η C = ------ = 0 ,53 induit par la ligne d’évent est ---------- = 0 ,52 .
P0 G 0C

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La capacité de l’évent installé en écoulement diphasique est donc : Il existe différents producteurs de percarbonate de sodium. Les
produits commerciaux sont de pureté différente. Celle-ci et le mode
GC d’isolement, de cristallisation et de séchage, induisent des différen-
W = G C A = G 0C ---------- A
G 0C ces sensibles de stabilité thermique du produit et des caractéristi-
ques de sa décomposition. La décomposition devient rapide au-
W = 10 996 × 0,52 × 0,007 85 = 44,88 kg/s dessus de 100 ˚C et la réaction de décomposition produit du carbo-
nate de sodium éventuellement hydraté, de la vapeur d’eau et de
Le débit volumique de rejet diphasique et donc le débit de produc- l’oxygène. La réaction en cause est en réalité la décomposition de
tion de gaz dans l’enceinte est : l’eau oxygénée de cristallisation du carbonate de sodium dans ce
sel. Les produits de la décomposition sont donc particulièrement
W 29 ,76 m 3 propres et non polluants.
Q̇ gaz = ------ = 44 ,88 kg ⁄ s ---------------------------- = 0 ,076 3 m 3 ⁄ s
ρ 17 500 kg Dans l’exemple proposé, la décomposition du percarbonate de
sodium a été étudiée au moyen d’un essai en VSP portant sur charge
Cela correspond à une production de gaz en moles de :
de 16,25 g de percarbonate de sodium placée dans une cellule fermée
dn G P S + ∆P de volume 115 cm3.
= Q˙ gaz --------------------------
-------------- Le coefficient d’adiabaticité de l’essai était de Φ = 2,273 0.
dt RT max
Au cours de la phase rapide de la décomposition initiée à partir de
4 ⋅ 10 5 Pa 105 ˚C par une progression de température de 0,1 ˚C/min, la tempé-
= 0 ,0763 m 3 ⁄ s --------------------------------------------------------------------------------------------------------- = 7 ,012 mol ⁄ s
8 ,32 J ⋅ mol – 1 ⋅ K – 1 × 523 ,15 K rature s’est élevée de ∆Texp = 105 ˚C.
Cette production de gaz est relative à 17 500 kg d’encours. L’élévation de température adiabatique de la réaction de
décomposition est donc :
Rapportée à la charge de 86 g d’échantillon dans l’essai en VSP, la
production de gaz est de : ∆TAD = Φ ∆Texp
∆TAD = 2,273 0 × 105 = 238,7 ˚C
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dn G
----------- = 3 ,446 ⋅ 10 – 5 mol ⁄ s = 2 ,067 ⋅ 10 – 3 mol ⁄ min
dt La température finale adiabatique est :
TFad = T0 + ∆TAD
Conclusion de ces calculs
TFad = 105 + 238,7 = 343,7 ˚C
La capacité de l’évent en rejet diphasique n’est pas suffisante
pour accepter la vitesse maximale de production de gaz mesu- Au cours de cet essai, la vitesse maximale d’augmentation de la
rée dans un essai en VSP. Cependant, le pronostic basé sur la
dT
corrélation de désengagement gaz-liquide de la figure 5 de température a été de : ⎛ -------⎞ = 2 300 ˚C ⁄ min (figure 16).
[SE 5 041] réf. [2] est que l’évent installé limite suffisamment le ⎝ dt ⎠ max
débit de rejet gazeux pour que le liquide ne soit pas entraîné. La vitesse maximale d’augmentation de la pression a été de :
Même en rejet uniquement gazeux, l’évent serait de capacité
insuffisante pour supporter la vitesse maximale de production ⎛ dP
-------⎞ = 2 500 bar ⁄ min (figure 17).
de gaz observée dans l’essai en VSP. Une augmentation de la ⎝ dt ⎠ max
capacité de l’évent aurait pour effet de favoriser l’entraînement
La vitesse maximale de production de gaz de : 7 mol/min pour
du liquide et donc n’aurait pas forcément un effet favorable. La
solution la meilleure est de limiter la concentration en acide dn G
une charge de 16,25 g soit : ⎛ -----------⎞ max = 430 ,8 mol ⋅ min – 1 ⋅ kg – 1 a
nitrique dans le milieu pour diminuer la vitesse maximale de ⎝ dt ⎠
production de gaz.
été obtenue à 180 ˚C (figure 18).
La pression maximale atteinte était de 40 bar abs à la température
finale expérimentale de 210 ˚C (figure 19).
5.2 Décomposition d’un solide Après dégazage de la cellule de mesure, la perte de masse du
pulvérulent, le percarbonate solide était de 13,66 %. Pour une valeur théorique possible de
15,29 %.
de sodium Dans cet essai en VSP, la masse volumique moyenne dans la cel-
lule de mesure est de :
Les méthodes de dimensionnement d’évents du DIERS sont fré- m test
quemment appliquées à des réactions conduisant à des rejets dipha- ------------- = 141 ,30 kg ⁄ m 3
siques dont il n’est pas certain que la phase condensée soit vraiment V test
liquide. C’est le cas par exemple lorsqu’on dimensionne des évents
pour des réactions de polymérisations très rapides. Celles-ci sont Considérons un conteneur de volume V = 1 m3 dont la pres-
généralement des systèmes à forte pression de vapeur. Il existe des sion maximale de service est Pmax = 7 bar G = 8 bar abs, conte-
cas semblables qui concernent des réactions produisant des gaz nant une charge m0 = 141,3 kg de percarbonate de sodium.
incondensables. La décomposition thermique du percarbonate de Quelle serait la surface du disque de rupture permettant de con-
sodium est un cas particulièrement intéressant. Le percarbonate de trôler la pression Pmax en cas de décomposition du percarbo-
sodium de formule Na2CO3, 1,5 H2O2 (CAS : 15630-89-4) est un solide nate de sodium ?
qui devrait remplacer progressivement le perborate de sodium
NaBO3, 4 H2O dans les produits lessiviels. Le perborate de sodium et La qualité ou fraction pondérale de phase gazeuse dans le rejet
tous les dérivés du bore considérés comme nocifs doivent être élimi- diphasique sera égale à la qualité moyenne x dans l’enceinte dans
nés des produits d’usage courant dans la CEE. Le percarbonate étant les conditions de stagnation, suivant l’hypothèse homogène. Celle-
moins stable que le perborate de sodium, un grand nombre d’études ci est voisine de zéro en raison de la masse volumique élevée de la
ont été réalisées en Europe sur la stabilité thermique du percarbonate phase condensée entraînée par rapport à celle de la phase gazeuse,
de sodium et sur les caractéristiques de sa décomposition. comme cela est généralement le cas.

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

104
(K/min)

2
dT

103
dt

2
102
5

2
101
5

2
100
5

2
10 –1
5 Figure 16 – Décomposition du percarbonate
2 – 1000 /T(K) de sodium. Essai en VSP sur une charge
10 –2 de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2,4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2 une cellule fermée de 115 cm3. Vitesse
d’augmentation de la température en échelle
100 150 200
T (°C) logarithmique en fonction de la température
en échelle réciproque
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10 4
(bar/min)

10 3
dP
dt

10 2

10 1

10 0

10 –1

10 –2
Figure 17 – Décomposition du percarbonate
– 1000 /T(K) de sodium. Essai en VSP sur une charge
10 –3 de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2.4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2 une cellule fermée de 115 cm3. Vitesse
d’augmentation de la pression en échelle
100 150 200 logarithmique en fonction de la température
T (°C)
en échelle réciproque

xC pg + ( 1 – x )C pf Pour cette valeur de α0, on relève dans la figure 4 le rapport de


De ce fait, l’exposant isentropique : k = ----------------------------------------------- sera pression critique et le flux massique critique adimensionnel dans
xC vg + ( 1 – x )C pf l’orifice limitant :
sensiblement égal à 1 et on peut utiliser les abaques construits sur PC
la base de la méthode oméga. η C = ------ = 0 ,586
Calculons la fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans P0
l’enceinte dans les conditions de stagnation pour un solide de
masse volumique ρS = 1 200 kg/m3. GC
G C* = ----------------- = 0 ,632
m0 141 ,3 P0 ρ0
-------- ---------------
ρS 1 200
α 0 = 1 – -------- = 1 – ---------------- = 0 ,88225
V 1 Soit G 0C = 0 ,632 P 0 ρ 0 .

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

101
(mol/min)

100
dnG
dt

10 –1

10 –2

10 –3

10 –4

Figure 18 – Décomposition du percarbonate


10 –5 de sodium. Essai en VSP sur une charge
de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
– 1000 /T(K) une cellule fermée de 115 cm3. Vitesse
10 –6 de production de gaz pour 16,25 g de
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2,4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2
percarbonate en échelle logarithmique
100 150 200 en fonction de la température en échelle
T (∞C) réciproque
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102
Pression (bar)

8
6
4

101
8
6
4

100
8
6
4

Figure 19 – Décomposition du percarbonate


2
de sodium. Essai en VSP sur une charge
– 1000 /T(K)
de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
10 –1
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2,4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2 une cellule fermée de 115 cm3. Pression
corrigée des inertes en échelle logarithmique
100 150 200 en fonction de la température en échelle
T (∞C)
réciproque

Pour placer l’écoulement diphasique en régime critique dans l’orifice, La vitesse volumique maximale de production de gaz est :
nous pouvons choisir une pression de stagnation supérieure à 2 bar abs
car la pression au col dans l’orifice sera alors supérieure à 1 bar abs. On
m0 dn G
remarque que le choix de la pression d’ouverture de l’évent est libre car Q̇ gaz ,max = ------------- v G ⎛ -----------⎞ max
celui-ci va s’ouvrir par accumulation de pression dans l’enceinte alors m test ⎝ dt ⎠
que la réaction est encore lente et la vitesse de production de gaz encore
faible. La seule contrainte imposée pour le choix de la pression d’ouver- RT max
ture de l’évent est que celle-ci ne doit pas être supérieure à la pression où v G = -----------------
P max
maximale de service de l’enceinte qui est de :
Pmax = 7 bar G = 8 bar abs
8 ,32 ( 273 ,15 + 180 )
Il est donc possible de choisir une pression de stagnation dans v G = ---------------------------------------------------- = 4 ,713 × 10 – 3 m 3 ⋅ mol – 1
l’enceinte de P0 = Pmax = 8 bar abs. Dans ce cas : 8 × 10 5

PC = 0,586P0 = 0,586 × 8 = 4,688 bar abs = 3,688 bar G


141 ,3 7
Q̇ gaz ,max = ------------------------ 4 ,713 × 10 – 3 ------ = 4 ,781 m 3 ⋅ s – 1
G 0 C = 0 ,632 8 × 10 5 × 141 ,3 = 6 719 ,4 kg ⋅ m – 2 ⋅ s – 1 0 ,016 25 60

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CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS __________________________________________________________________________________________________

La surface d’évent idéale est : On observe dans ce cas une légère différence entre les deux
méthodes, qui vient à notre avis de l’évaluation de Q̇ gaz ,max basée
Q̇ gaz ,max Q̇ gaz ,max ρ 0 uniquement sur la vitesse d’augmentation de la pression dans la
A 0 = ----------------------- = ----------------------------- méthode de J.C. Leung et sur la vitesse molaire de production de
G 0C v G 0C gaz dans la méthode pratiquée par l’auteur. Celle-ci est déduite de la
vitesse d’augmentation de la pression et de la vitesse d’augmenta-
4 ,781 × 141 ,3 tion de la température comme indiqué dans le dossier [SE 5 040],
A 0 = ------------------------------------- = 0 ,100 m 2 réf. [1].
6 719 ,44

Réduction de la surface d’évent pour tenir compte de la perte Conclusion sur cet exemple
d’encours transitoire, avant que la vitesse maximale de production
Dans cet exemple exceptionnel, le modèle de Tangren a été
de gaz soit atteinte. Le facteur de réduction applicable à la surface
appliqué à un écoulement diphasique gaz/solide sans vaporisa-
d’évent idéale évaluée pour un écoulement diphasique suivant
tion, sans obstacle théorique particulier. Le calcul est limité au
l’hypothèse homogène est :
dimensionnement d’un disque de rupture sans conduite d’évent
A 1 complexe à l’aval de ce disque de rupture, qui pourrait induire
------- = ----------------------------2- un comportement éloigné des hypothèses du modèle. On peut
A0 ( 1 + α 01 / 2 ) vérifier que les granulés de percarbonate de sodium s’envolent
effectivement lorsque la décomposition du produit est initiée.
1 1
A = A 0 ----------------------------- = 0 ,100 -------------------------------------------- = 0 ,0266 m 2
2
( 1 + α0 ) 1 / 2 ( 1 + 0 ,88225 ) 2

Le diamètre de l’évent est : 6. Conclusion


4A 4 × 0 ,026 6
D = -------- = ---------------------------- = 0 ,184 m
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π 3 ,14 Le dimensionnement d’évents pour le contrôle des emballements


thermiques concernant des Gassy reactions représente une activité
relativement marginale dans le calcul d’évent mais qui pose cepen-
Application de la méthode de J.C. Leung dant de nombreux problèmes. Ces réactions sont dangereuses par
le type de pressurisation des enceintes qu’elles entraînent en cas de
Ce calcul peut être effectué également en utilisant la méthode confinement.
de J.C. Leung, comme l’a suggéré A. Laurent. Les données pour Des pressions très importantes peuvent être générées avec une
ce calcul sont les suivantes : production de gaz relativement faible, si le taux de remplissage est
élevé ou voisin de 100 %, par exemple dans des conduites isolées. La
⎛ dP
-------⎞ = 2 500 bar ⋅ min – 1 mesure du comportement ou des caractéristiques de ces réactions
⎝ dt ⎠ max n’est pas simple et il est fréquent que la vitesse de ces réactions et de
m0 = 141,3 kg la production de gaz soit influencée par la pression. Les méthodes de
dimensionnement d’évents pour ce type de réaction sont fréquem-
mtest = 0,016 25 kg ment discutées ou remise en cause en raison de la surface d’évent
requise très importante et jugée excessive. Il n’existe pas de critère de
Vcellule = 115 cm3
désengagement gaz-liquide spécifique pour les mélanges réac-
m test 0 ,016 25 tionnels produisant des gaz incondensables. Toutes les hypothèses
V solide = ------------- = ------------------------ = 1 ,354 166 7 ⋅ 10 – 5 m 3 sont envisagées, y compris celle de rejets uniquement gazeux ou d’un
ρs 1 200 faible entraînement du liquide dans l’évent. La comparaison avec la
décomposition des peroxydes organiques est intéressante car il
Vtest = Vcellule − Vsolide = (115 − 13,54)10−6 = 1,014 5 · 10−4 m3 existe pour ceux-ci des méthodes empiriques spécifiques de
détermination de la surface d’évent nécessaire. Les évents dimen-
Les résultats du calcul conduisent aux valeurs suivantes : sionnés en utilisant les méthodes du DIERS sont en général de sur-
m 0 V test dP face plus grande et donc ces méthodes sont conservatives pour la
Q̇ gaz ,max = ------------- ------------- ⎛ -------⎞ protection des enceintes contre des surpression excessives.
m test P max ⎝ dt ⎠ max
Les méthodes de dimensionnement d’évents exposées pour les
141 ,3 1 ,014 5 ⋅ 10 – 4 2 500 ⋅ 10 5 systèmes à forte pression de vapeur dans le dossier [SE 5 041] et
= ------------------------ -------------------------------------- ----------------------------- = 4 ,594 m 3 ⋅ s – 1
0 ,016 25 8 ⋅ 10 5 60 pour les réactions produisant des gaz incondensables dans le pré-
sent dossier [SE 5 042] sont en continuité par le fait du modèle
A0 = 0,096 6 m2 d’écoulement diphasique décrit par la méthode oméga. Il faut noter
cependant que ces méthodes ne conviennent pas pour les systèmes
A = 0,025 6 m2 hybrides dans lesquels la pression résulte simultanément d’une
pression de vapeur et de la production de gaz incondensables. Les
D = 0,181 m systèmes hybrides font l’objet du dossier [SE 5 043].

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__________________________________________________________________________________________________ CALCUL D’ÉVENTS : MÉTHODES DU DIERS

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