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: SE5042 V1
Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Sécurité et gestion des risques
Abstract
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1. Principe....................................................................................................... SE 5 042 — 2
2. Obtention des données expérimentales ............................................ — 2
3. Dimensionnement d’évent .................................................................... — 4
3.1 Détermination de la surface d’évent idéale............................................... — 4
3.2 Évaluation de la vitesse volumique maximale de production de gaz ..... — 4
3.2.1 Essai en cellule fermée....................................................................... — 4
3.2.2 Essai en cellule ouverte...................................................................... — 5
3.3 Détermination du flux massique dans un orifice...................................... — 6
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ans un premier dossier [SE 5 041], nous avons présenté les méthodes
D développées par le DIERS de dimensionnement des évents, pour le contrôle
des emballements de réactions dans des réacteurs ou appareils de l’industrie
chimique. Dans ce même texte, nous avons présenté de manière détaillée les
méthodes applicables aux systèmes réactionnels à forte pression de vapeur
(« High Vapor Systems »).
Ce second dossier concerne les « Gassy Reactions ». Dans la méthodologie du
DIERS [1] [2], les « Gassy Reactions » sont des réactions en phase condensée qui
produisent des gaz incondensables comme CO, CO2, N2, NO, N2O, O2, H2, HCl...
Il s’agit souvent de réactions de décomposition. Lors de l’emballement d’une de
ces réactions dans une enceinte, la pression dans l’enceinte est uniquement ou
essentiellement liée à l’accumulation de gaz incondensables ; il n’y a pas de
pression de vapeur ou cette contribution est négligeable ou encore n’est pas
essentielle.
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vatif de considérer que cette vitesse maximale sera atteinte même si l’évent est
activé et de dimensionner l’évent sur la base de cette hypothèse.
1. Principe
Pression
Ps
et température
Dans le cas des Gassy reactions, le comportement observé à mo
l’échelle industrielle est le suivant (figure 1).
V
Des gaz sont émis dans l’enceinte entraînant une augmentation
progressive de la pression. Lorsque la pression d’ouverture de 3
l’évent est atteinte, par accumulation de pression, l’évent s’ouvre et
permet un retour à la pression normale du procédé, surtout si
l’organe d’obturation est un disque de rupture. Le mélange T
réactionnel n’est pas entraîné dans l’évent car il y a peu de gaz inclus
dans le liquide. Cependant la température augmente en fonction de
la vitesse de production de chaleur de la réaction qui s’emballe. La 1 Ps
production de gaz augmente et finit par entraîner le liquide dans 2 P
l’évent, ce qui provoque un pic de pression dans l’enceinte, dont
l’importance dépend de la vitesse maximale de production de gaz et Temps
de la surface d’évent disponible. La vitesse maximale de production
Ps pression d'ouverture de l'évent
de gaz et la vitesse maximale d’augmentation de la température
sont généralement observées simultanément. 1 Le disque de rupture s'ouvre sous l'effet
Lorsque l’évent s’est ouvert et que l’on constate que la tempéra- de l'accumulation de pression,
ture du mélange réactionnel se met à augmenter, il est judicieux de 2 La capacité de l'évent est supérieure à la capacité
vider l’enceinte « par le fond », le plus vite possible, pour diminuer nécessaire
l’encours de réactifs au moment ou la vitesse de production de gaz 3 Surpression intervenant simultanement avec la vitesse
va être maximale. de réaction maximale
Si ce n’est pas possible, la surface d’évent requise « par le haut »
risque d’être très importante. C’est celle-ci qui fait l’objet des calculs Figure 1 – Description du fonctionnement d’un évent « par le haut »
d’évent présentés dans ce dossier. (top venting) en présence d’une réaction produisant des gaz
incondensables
2. Obtention des données de vapeur, au moyen d’essais expérimentaux réalisés dans le Vent
Sizing Package.
expérimentales
Le Vent Sizing Package (VSP) est l’appareil de laboratoire du
DIERS (figure 2) exploité à Saint Fons. La description de cet
Les données expérimentales nécessaires pour le dimensionne- appareil est donnée dans le dossier [SE 5 040] ou réf. [1] de ce
ment d’évents dans le cas des Gassy Reactions, peuvent être obte- traité.
nues, comme dans le cas des systèmes réactionnels à forte pression
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plus la température du mélange réactionnel mais celle de la seconde ■ Relation de Boyle appliquée aux réactions produisant des gaz
enceinte de confinement qu’il conviendrait de mesurer et d’enregis- incondensables
trer. La méthode d’évaluation de la production de gaz doit donc être Le débit volumique de rejet diphasique requis pour la protection
adaptée à cette situation. Enfin, il est envisageable qu’une partie du d’une enceinte est donné par la relation de Boyle écrite sous la
mélange réactionnel se trouvant dans la cellule de mesure soit entraî- forme d’un bilan volumique :
née dans la ligne d’évent reliant la cellule de mesure à la seconde
enceinte. Cet entraînement de liquide peut être détecté par une aug- Q̇ gaz ,max = Wv = GA 0 v
mentation sensible de la pression dans la cellule de mesure due aux
pertes de charge dans l’écoulement diphasique gaz-liquide qui se pro- avec Q̇ gaz ,max vitesse volumique maximale de production de
duit dans cette ligne. Si une partie de l’encours de mélange gaz évaluée dans les conditions de pression et de
réactionnel s’est échappée de la cellule de mesure et se trouve dans la température prévues pendant le fonctionnement
seconde enceinte de confinement, à une température inférieure à celle de l’évent,
du mélange réactionnel resté dans la cellule de mesure, la vitesse W débit massique de rejet diphasique requis pour la
maximale de production de gaz peut se trouver sous-estimée. protection de l’enceinte,
Cette méthode de mesure en cellule ouverte appliquée aux gassy G flux massique du rejet diphasique dans l’évent,
reactions complique la procédure opératoire et le traitement des A0 surface idéale de l’évent,
données expérimentales.
v volume massique du rejet diphasique gaz/
Quelle méthode faut-il choisir ? liquide.
Il est difficile de recommander l’une ou l’autre de ces deux L’hypothèse homogène est retenue pour le calcul d’évent :
méthodes. Le DIERS Américain semble préférer la mesure en
cellule ouverte mais la discussion sur ce choix n’est jamais très 1 V
v = ------ = --------
approfondie. On peut conclure sans crainte de se tromper dans ρe m0
ce choix qu’en cas de doute, il convient de faire la mesure par
les deux méthodes et de comparer de manière critique les par suite de l’hypothèse homogène :
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résultats obtenus.
m
ρ e = -------0- = ρ 0
Des évents surdimensionnés V
On constate que les évents dimensionnés pour les Gassy Reac- avec ρe masse volumique dans l’écoulement diphasique
tions suivant les méthodes du DIERS, ont tendance à être surdimen- circulant dans l’évent,
sionnés. L’origine de ce problème n’est pas clairement identifiée. V volume total de l’enceinte à protéger,
m0 masse de mélange réactionnel se trouvant dans
J.C. Leung a proposé une méthode de correction pour réduire la
l’enceinte avant l’ouverture de l’évent.
surface d’évents requise, tenant compte de la réduction de l’encours
de réactifs par entraînement du liquide, avant que la vitesse de pro- La relation de Boyle peut encore s’écrire :
duction de gaz soit atteinte dans l’enceinte. Cette correction ne peut
être invoquée que si le calcul d’évent a été réalisé en tenant compte W
Q̇ gaz ,max = ------
de l’occurrence d’un rejet diphasique dans l’évent. ρe
H.K. Fauske, s’appuyant sur des essais portant sur la
décomposition de peroxydes organiques, a montré que dans cer- La surface d’évent idéale requise est donc :
tains cas, le dimensionnement d’évents basé sur un rejet unique-
ment gazeux pouvait être accepté. Il convient dans cette hypothèse Q̇ gaz ,max
de disposer de preuves que le rejet sera uniquement gazeux. A 0 = ----------------------
-
Gv
Pour autant, le nombre de réactions produisant des gaz inconden-
sables étudiées pour le dimensionnement d’évents est très inférieur
à celui des systèmes à forte pression de vapeur et, de ce fait, il est
préférable de ne pas tirer de conclusions générales sur un possible 3.2 Évaluation de la vitesse volumique
surdimensionnement de l’évent.
maximale de production de gaz
Q̇ gaz ,max est évaluée sur la base d’un essai en VSP au cours
3. Dimensionnement d’évent duquel la vitesse maximale de production de gaz a été observée.
Considérons d’abord le cas où la vitesse maximale de production
de gaz est évaluée dans un essai en cellule fermée.
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mtest masse d’échantillon présente dans la cellule de maximale Pmax acceptée dans l’enceinte
mesure du VSP, industrielle, et à la température Tmax à laquelle
Vtest volume de la phase gazeuse dans la cellule de est observée la vitesse maximale de production
l’essai en VSP, de gaz dans le réacteur industriel ou dans l’essai
Pmax pression maximale acceptée dans l’enceinte à RT max RT max
protéger. On peut choisir Pmax égale à la pression en VSP. v G = ----------------- ou v G = ----------------- où R est la
maximale de service de l’enceinte, ou à sa PS P max
pression de calcul, constante des gaz parfaits,
⎛ dP
-------⎞ vitesse maximale d’augmentation de la pression dn G
⎝ dt ⎠ max ⎛ -----------⎞ vitesse maximale de production de gaz, évaluée
mesurée dans un essai en VSP représentant le ⎝ dt ⎠ max
scénario de dérive retenu. pour la masse mtest de mélange réactionnel
engagée dans l’essai en VSP réalisé.
La relation ci-avant suppose donc que la vitesse maximale de pro-
duction de gaz sera obtenue dans le test de laboratoire en cellule La méthode proposée par l’auteur pour le traitement des données
fermée et dans le réacteur industriel, à la même température. Cette issues des essais en VSP décrite dans le dossier [SE 5 040] génère
hypothèse est cohérente avec le comportement retenu pour les
Gassy Reactions qui prévoit que l’évolution de la température du dn
automatiquement une courbe ----------G- en échelle logarithmique en
milieu réactionnel dans le réacteur n’est pas affectée par l’ouverture dt
de l’évent et le contrôle de la pression qui en résulte. Cette hypo- fonction de la température en échelle réciproque (représentation
thèse suppose toutefois que le coefficient d’adiabaticité de l’essai en d’Arrhénius). Cette courbe de vitesse peut faire l’objet d’une analyse
VSP et celui du réacteur industriel contenant le mélange réactionnel cinétique simple visant à déterminer l’énergie d’activation, l’ordre et
sont identiques. Si ce n’était pas le cas, l’évolution de la température le facteur pré-exponentiel de la vitesse de production de gaz. Il est
ne serait pas la même dans l’essai en VSP et dans le réacteur indus- possible de relever sur cette figure, la vitesse maximale de produc-
triel, et la vitesse maximale de production de gaz ne serait pas tion de gaz nécessaire au dimensionnement d’évents. Ce traitement
observée à la même température dans les deux cas et serait évidem- de données fonctionne quel que soit le type de système réactionnel
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GC C 0 0 modèle de Tangren.
volumique moyenne de phase gazeuse α0 dans l’enceinte.
Écoulements diphasiques gaz-liquide sans vaporisation ou « gelés » k ≅ 1 et ω = α0
isothermes où γ = cP /cV = 1 [4] [9]
Cependant, pour des écoulements dits « thermiquement gelés »
et également dans le cas d’écoulements de gaz, on aurait :
C pg
Flux massique critique adimensionnel
1,4
Écoulement sans Écoulement avec k = ----------
C vg
et rapport de pression critique
vaporisation vaporisation
1,2
L’écart entre ce modèle et celui de Tangren sur la valeur du flux
1,0
massique G est inférieur à 10 %.
0,8 L’abaque de la figure 6 permet d’accéder au rapport de pression
ηc = Pc / P0 critique et au flux massique critique correspondant à ce modèle
0,6 pour différentes valeurs de k ou γ.
Gc
0,4 P0 ρ0
Écoulement
0,2 gazeux 3.4 Diminution de l’encours de réactif
pendant la montée en pression [4]
0
10 –2 2 5 10 –1 2 5 1 2 5 10 2 5 102
ω
La surface d’évent idéale, requise pour la protection des enceintes
contre les emballements de réactions produisant des gaz inconden-
Figure 5 – Écoulements diphasiques avec vaporisation et sans
sables, est souvent excessive. Pour cette raison, J.C. Leung a pro-
vaporisation où γ = cP /cV = 1 dans les orifices assimilés à des tuyères
posé de tenir compte de la perte de masse observée lors du
idéales. Théorie unifiée basée sur la méthode oméga de J.C. Leung [4]
fonctionnement de l’évent, avant que la pression maximale accep-
[9]
tée dans le réacteur, Pmax soit atteinte. Cette correction résulte du
fait que le bilan volumique de l’application de la formule de Boyle
présenterait un caractère trop conservatif. La correction proposée
est dérivée de la théorie des écoulements hybrides qui sera exposée
Il est important de noter que ces abaques ne représentent pas dans le dossier [SE 5 043]. Elle se traduit par une réduction de la sur-
les écoulements hybrides propulsés simultanément par la face d’évent requise donnée par la relation :
vaporisation et la détente de gaz incondensables. Les écoule-
ments hybrides font l’objet d’une théorie plus complexe qui
A 1
sera présentée dans le dossier [SE 5 043]. ------- = -----------------------------
A0 ( 1 + α 01 / 2 ) 2
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1,4 gaz-liquide spécifique pour les réactions produisant des gaz incon-
2 pour α0 = 0 densables, il est souhaitable que les corrélations connues pour les
systèmes à forte pression de vapeur ne prédisent pas un entraî-
1,2 nement du liquide dans l’évent.
Dans cette hypothèse, la masse volumique du rejet gazeux
1,0 s’écoulant dans l’évent est :
GC
GC* =
P0 ρ0
0,8 PM W
k= ρ e = ρ G = --------------
1,4 RT
1,2
0,6 1,0
1,2
1,4 avec P pression Pmax admissible dans l’enceinte,
0,4 T température Tmax du milieu réactionnel à
ηc = PC / P0 laquelle est observée la vitesse maximale de
production de gaz,
0,2
MW masse moléculaire du gaz.
0 Le flux massique critique du rejet gazeux est :
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
α0
G = G * P0 ρG
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A 3 ρ0 Vt dP M W 1 / 2
---- = --- ------------ ⎛ -------⎞ ⎛ ---------
-⎞
V 2 mt P ⎝ dt ⎠ ⎝ RT ⎠
Facteur de réduction de la
surface d'évent A/A0
dn G
0,4 Si la vitesse maximale de production de gaz ⎛ -----------⎞ max a été déte-
⎝ dt ⎠
rminée expérimentalement, on peut déterminer la surface d’évents
0,2
au moyen des relations suivantes :
Dans le but de réduire la surface d’évents requise pour le contrôle S’il est prouvé que le rejet dans l’évent est uniquement gazeux, il
de réactions produisant des gaz incondensables, H.K. Fauske [10] est possible de dimensionner l’évent sur la base d’un rejet unique-
propose en s’appuyant sur des exemples concernant la ment gazeux. Il n’est pas possible dans ce cas de bénéficier en plus,
décompositions de peroxydes organiques, de dimensionner les de la réduction de la surface de l’évent pour tenir compte de la dimi-
évents sur la base de rejets uniquement gazeux. Cette solution est nution de l’encours dans l’enceinte avant que la vitesse maximale
envisageable en effet lorsque les observations ont montré à de production de gaz soit atteinte. Si le liquide n’est pas entraîné,
l’échelle industrielle et pour le scénario considéré, qu’il en était bien par hypothèse, la diminution de l’encours est négligeable.
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La contribution des items (coudes, tés, courbures, restrictions La solution de ce système d’équations est disponible sous forme
et élargissements) se trouve, pour un écoulement d’eau, dans graphique. De ce fait, l’utilisateur n’a pas à réaliser des calculs com-
des ouvrages spécialisés : plexes.
Ingersoll – Rand, Cameron Hydraulic data [12]
Crane Co Technical paper 410 [13] Le facteur de réduction du flux massique critique induit par la
API 521, table 11 page 61 [14] GC
ligne d’évent ---------- est déterminé en utilisant les abaques des
G 0C
Il est tenu compte du changement d’élévation positif entre l’orifice figures 8, 9 et 10, déjà présentées en [SE 5 041] réf. [2], avec une
limitant et le point de rejet de la ligne d’évent. On introduit pour cela valeur du paramètre ω = α0 < 1.
un facteur d’inclinaison Fi. Comme précédemment, on essaye de placer l’écoulement en
P 2C
ρ 0 gH régime critique. On calcule donc le rapport de pression critique --------
-
Fi = ------------------------- P0
⎛ 4f --- L⎞ à la sortie de la ligne d’évent en fonction du facteur de réduction du
- P
⎝ D⎠ 0
GC
flux massique ---------- , au moyen de l’abaque de la figure 11, déjà pré-
G 0C
avec ρ0 masse volumique moyenne dans l’enceinte à
protéger dans les conditions de stagnation, sentée en [SE 5 041] réf. [2], pour des valeurs de ω = α0 < 1. Si P2C
est supérieure à la pression extérieure ambiante ou à la contre-pres-
g accélération due à la pesanteur, sion imposée à la sortie de la ligne d’évent Pb, alors l’écoulement est
H changement d’élévation positif entre l’entrée et en régime critique.
la sortie de la ligne d’évent, Si P2C est inférieure à la pression extérieure ambiante où à la con-
P0 pression de stagnation dans l’enceinte. tre-pression exercée Pb, l’écoulement n’est pas en régime critique.
L’équation d’état du fluide diphasique est celle de la méthode G
Dans ce cas, on évalue le facteur de réduction du flux massique -------
oméga où l’on a remplacé ω par α0 : GC
résultant de la contre pression Pb exercée à la sortie de la ligne
v P0 d’évent ou de l’orifice limitant, au moyen de l’abaque de la
------ = α 0 ⎛ ------ – 1⎞ + 1 figure 12, déjà présentée en [SE 5 041] réf. [2], pour des valeurs de
v0 ⎝P ⎠
ω = α0 < 1.
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1,0
GC/G0C
Fi = 0
0,8
ω = 40
0,6 20
10
5
0,4 P0 Figure 8 – Écoulement turbulent en régime
T0 P D P2 GC critique dans une conduite horizontale (Fi = 0).
1
1,0
GC/G0C
Fi = 0,1
0,8
ω = 40
C
G
0,6
20
10
2
P
5
0,4
D
θ
0,1
0
1,0
GC/G0C
0,8 Fi = 0,2
0,6 ω = 40
20
10
5
0,4
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5. Exemples de réactions
P2C / P0
produisant des gaz
1,0 incondensables
0,8
40
5.1 Réaction d’oxydation nitrique
=
ω 20 des matières organiques
10
5
0,6
1 L’acide nitrique est un oxydant. Le chauffage de matières organi-
ques comme par exemple des diacides organiques en présence
0,5
d’acide nitrique conduit à leur dégradation progressive avec pro-
0,4 duction de gaz, oxydes de l’azote NOx, CO, CO2 [15]. Lorsque la con-
centration en eau dans le milieu est faible, il s’agit d’une réaction
0,1 produisant des gaz incondensables car la pression de vapeur de ces
mélanges est relativement faible par rapport à la pressurisation des
0,2 enceintes résultant de la production de gaz incondensables. Les
0,01 enceintes dans lesquelles cette réaction intervient sous confinement
sont protégées par des évents de secours. Le cas se pose donc à la
0 fois de dimensionner des évents de secours et d’évaluer la protec-
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 tion apportée par des évents de secours existants. Une part impor-
GC / G0C tante de l’activité dans le domaine du calcul d’évent consiste en effet
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103
8
(K/min)
6
4
2
dT
dt
1028
6
4
101
8
6
4
100
8
6
4
2
– 1000 /T(K)
10 –1 Figure 13 – Essai en VSP en cellule fermée.
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Vitesse d’augmentation de la température,
en échelle logarithmique en fonction de la
50 100 150 200 250 300 350
température en échelle réciproque obtenue
T (∞C) pour une charge de 86 g d’échantillon
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103
Pression (bar)
8
6
4
102
8
6
4
101
8
6
4
100
8
6
4
2
– 1000 /T(K)
10 –1 Figure 14 – Essai en VSP en cellule fermée.
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Pression corrigée des inertes en échelle
logarithmique en fonction de la température
50 100 150 200 250 300 350 en échelle réciproque obtenue pour une charge
T (∞C) de 86 g d’échantillon
5.1.1 Calcul direct de la surface d’évent idéale d’abord α0 la fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans
requise pour la protection de l’enceinte l’enceinte.
V 13 ,500 m 3
La surface d’évent requise pour la protection de l’enceinte est α 0 = 1 – -----L- = 1 – ----------------------------- = 0 ,5464
donnée par la relation : V 29 ,760 m 3
Q˙ gaz ,max Pour évaluer G, on se reporte à la figure 4 où on lit que pour une
A 0 = ----------------------- fraction volumique moyenne du fluide diphasique α0 = 0,546 4, le
Gv rapport de pression critique au col d’une tuyère idéale est
avec v volume massique moyen dans l’enceinte. PC
η C = ------ = 0 ,533 . On lit sur la même figure que le flux massique
V 29 ,760 m 3 P0
v = -------- = ----------------------------- = 1 ,7 ⋅ 10 – 3 m 3 ⋅ kg – 1 critique adimensionnel dans une tuyère idéale est :
m0 17 500 kg
G 0C
G est le flux massique diphasique dans l’orifice limitant consti- G C* = ----------------- = 0 ,717
tué par le disque de rupture. Pour évaluer G, nous calculons P0 ρ0
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100
(mol/min)
10 –1
dnG
dt
10 –2
10 –3
10 –4
10 –5
10 –6
– 1000 /T(K)
10 –7
– 3,2 –3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2 – 1,8 – 1,6 Figure 15 – Essai en VSP en cellule fermée.
Vitesse de production de gaz en échelle
50 100 150 200 250 300 350 logarithmique en fonction de la température en
T (°C) échelle réciproque obtenue pour une charge de
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86 g d’échantillon
RT max
Dans cette relation, le volume molaire du gaz v G = --------------------- est 5.1.2 Pronostic sur l’entraînement du liquide
P S + ∆P en réacteur ouvert
obtenu par application de la loi des gaz parfaits. On obtient donc :
Dans l’exemple considéré, une enceinte de volume V = 29,760 m3
17 500 8 ,32 × 523 ,15 contient une charge de 17500 kg soit 13,5 m3 de diacides organi-
Q̇ gaz ,max - 0 ,016 666 = 36 ,904 m 3 ⋅ s – 1
= ------------------- ------------------------------------ ques. Cherchons à évaluer le débit de gaz qui pourrait traverser la
0 ,086 4 × 10 5
surface du liquide sans entraîner ce dernier dans l’évent dans
La surface d’évent idéale requise est donnée par la relation : l’hypothèse d’un comportement non moussant et non visqueux du
liquide.
Q̇ gaz ,max V La fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte
A 0 = ----------------------- où v = -------- est :
Gv m0
α0 = 0,546 4
Q̇ gaz ,max 36 ,904 Le taux de remplissage de l’enceinte est donc :
A 0 = ----------------------- = --------------------------------------------------- = 1 ,974 m 2
G 0C v 10996 × 1 ,7 × 10 – 3 τ = 1 − α0 = 0,453 6
Cette surface d’évent étant très grande par rapport à la surface D’après la corrélation de la figure 5 présentée dans le dossier
d’évent installée, le bénéfice de la perte d’encours, avant que la [SE 5 041], un liquide non visqueux et non moussant serait entraîné
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dans l’écoulement à partir d’une vitesse superficielle des gaz de Le flux massique critique adimensionnel relevé sur la figure 6 est :
jG∞ = 1,45 m/s.
GC
Dans une enceinte cylindrique dont le diamètre de la section hori- G C* = ----------------- = 0 ,667
zontale est D = 3 m, le débit volumique de gaz à la limite de l’entraî- P0 ρ0
nement du liquide serait :
Sans contre-pression appliquée à la sortie de l’évent, l’écoule-
Q̇ gaz = A vessel j G ∞ = 10 ,24 m 3 ⁄ s ment serait en régime critique.
avec Avessel aire de la section droite de l’enceinte cylindrique. Le flux massique critique de rejet gazeux est évalué en supposant
que la masse moléculaire du gaz est 44 (CO2, N2O) :
La production de gaz correspondante est donnée par la relation :
P max M W 4 ⋅ 10 5 × 44 ⋅ 10 – 3
dn G P S + ∆P ρ 0 = ------------------------ = ----------------------------------------------- = 4 ,043 kg ⋅ m – 3
----------- = Q̇ gaz --------------------- RT max 8 ,32 × 523 ,25
dt RT max
G 0C = 0 ,667 P 0 ρ 0 = 0 ,667 [ 4 ⋅ 10 5 Pa × 4 ,043 kg ⋅ m – 3 ] 1 / 2
La production de gaz est évaluée à la pression maximale acceptée
dans l’enceinte : Pmax = PS + ∆P = 4 · 105 Pa et à la température à = 848 ,28 kg ⋅ m – 2 ⋅ s – 1
laquelle est observée la vitesse maximale de production de gaz dans Le débit massique dans l’orifice limitant de diamètre 0,1 m serait :
l’essai en VSP soit Tmax = 250 ˚C = 523,15 K.
W = G0CA0 = 848,28 × 7,85 × 10−3 = 6,659 kg/s = 399,54 kg/min
dn G 4 ⋅ 10 5 Pa
----------- = 10 ,24 m 3 ⁄ s ------------------------------------------------------------------------------------ La production de gaz correspondante en mole serait, en faisant
dt 8 ,32 J ⋅ mol – 1 ⋅ K – 1 × 523 ,15 K l’hypothèse d’un gaz de masse moléculaire 44 :
Rapporté à un essai en VSP en cellule fermée sur une charge de dt MW 0 ,044 kg ⁄ mol
86 g, la vitesse de production de gaz correspondante serait de
0,277 mol/min soit une production de gaz de 27,7 % de la vitesse L’ordre de grandeur de la production de gaz pouvant être
maximale de production de gaz mesurée vers 250 ˚C qui est de évacuée par l’évent existant en écoulement gazeux uniquement
1 mol/min. On en déduit que le liquide ne serait entraîné qu’au voi- est très inférieur à la vitesse maximale de production de gaz qui
sinage de la vitesse maximale de production de gaz d’un échantillon 17 500
fortement contaminé en acide nitrique à condition que ce liquide ne est de 1 mol ⁄ min ------------------- = 203 488 mol ⁄ min pour 17 500 kg de
0 ,086
soit ni visqueux ni moussant (figures 13, 14 et 15).
mélange réactionnel se trouvant dans l’enceinte.
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La capacité de l’évent installé en écoulement diphasique est donc : Il existe différents producteurs de percarbonate de sodium. Les
produits commerciaux sont de pureté différente. Celle-ci et le mode
GC d’isolement, de cristallisation et de séchage, induisent des différen-
W = G C A = G 0C ---------- A
G 0C ces sensibles de stabilité thermique du produit et des caractéristi-
ques de sa décomposition. La décomposition devient rapide au-
W = 10 996 × 0,52 × 0,007 85 = 44,88 kg/s dessus de 100 ˚C et la réaction de décomposition produit du carbo-
nate de sodium éventuellement hydraté, de la vapeur d’eau et de
Le débit volumique de rejet diphasique et donc le débit de produc- l’oxygène. La réaction en cause est en réalité la décomposition de
tion de gaz dans l’enceinte est : l’eau oxygénée de cristallisation du carbonate de sodium dans ce
sel. Les produits de la décomposition sont donc particulièrement
W 29 ,76 m 3 propres et non polluants.
Q̇ gaz = ------ = 44 ,88 kg ⁄ s ---------------------------- = 0 ,076 3 m 3 ⁄ s
ρ 17 500 kg Dans l’exemple proposé, la décomposition du percarbonate de
sodium a été étudiée au moyen d’un essai en VSP portant sur charge
Cela correspond à une production de gaz en moles de :
de 16,25 g de percarbonate de sodium placée dans une cellule fermée
dn G P S + ∆P de volume 115 cm3.
= Q˙ gaz --------------------------
-------------- Le coefficient d’adiabaticité de l’essai était de Φ = 2,273 0.
dt RT max
Au cours de la phase rapide de la décomposition initiée à partir de
4 ⋅ 10 5 Pa 105 ˚C par une progression de température de 0,1 ˚C/min, la tempé-
= 0 ,0763 m 3 ⁄ s --------------------------------------------------------------------------------------------------------- = 7 ,012 mol ⁄ s
8 ,32 J ⋅ mol – 1 ⋅ K – 1 × 523 ,15 K rature s’est élevée de ∆Texp = 105 ˚C.
Cette production de gaz est relative à 17 500 kg d’encours. L’élévation de température adiabatique de la réaction de
décomposition est donc :
Rapportée à la charge de 86 g d’échantillon dans l’essai en VSP, la
production de gaz est de : ∆TAD = Φ ∆Texp
∆TAD = 2,273 0 × 105 = 238,7 ˚C
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dn G
----------- = 3 ,446 ⋅ 10 – 5 mol ⁄ s = 2 ,067 ⋅ 10 – 3 mol ⁄ min
dt La température finale adiabatique est :
TFad = T0 + ∆TAD
Conclusion de ces calculs
TFad = 105 + 238,7 = 343,7 ˚C
La capacité de l’évent en rejet diphasique n’est pas suffisante
pour accepter la vitesse maximale de production de gaz mesu- Au cours de cet essai, la vitesse maximale d’augmentation de la
rée dans un essai en VSP. Cependant, le pronostic basé sur la
dT
corrélation de désengagement gaz-liquide de la figure 5 de température a été de : ⎛ -------⎞ = 2 300 ˚C ⁄ min (figure 16).
[SE 5 041] réf. [2] est que l’évent installé limite suffisamment le ⎝ dt ⎠ max
débit de rejet gazeux pour que le liquide ne soit pas entraîné. La vitesse maximale d’augmentation de la pression a été de :
Même en rejet uniquement gazeux, l’évent serait de capacité
insuffisante pour supporter la vitesse maximale de production ⎛ dP
-------⎞ = 2 500 bar ⁄ min (figure 17).
de gaz observée dans l’essai en VSP. Une augmentation de la ⎝ dt ⎠ max
capacité de l’évent aurait pour effet de favoriser l’entraînement
La vitesse maximale de production de gaz de : 7 mol/min pour
du liquide et donc n’aurait pas forcément un effet favorable. La
solution la meilleure est de limiter la concentration en acide dn G
une charge de 16,25 g soit : ⎛ -----------⎞ max = 430 ,8 mol ⋅ min – 1 ⋅ kg – 1 a
nitrique dans le milieu pour diminuer la vitesse maximale de ⎝ dt ⎠
production de gaz.
été obtenue à 180 ˚C (figure 18).
La pression maximale atteinte était de 40 bar abs à la température
finale expérimentale de 210 ˚C (figure 19).
5.2 Décomposition d’un solide Après dégazage de la cellule de mesure, la perte de masse du
pulvérulent, le percarbonate solide était de 13,66 %. Pour une valeur théorique possible de
15,29 %.
de sodium Dans cet essai en VSP, la masse volumique moyenne dans la cel-
lule de mesure est de :
Les méthodes de dimensionnement d’évents du DIERS sont fré- m test
quemment appliquées à des réactions conduisant à des rejets dipha- ------------- = 141 ,30 kg ⁄ m 3
siques dont il n’est pas certain que la phase condensée soit vraiment V test
liquide. C’est le cas par exemple lorsqu’on dimensionne des évents
pour des réactions de polymérisations très rapides. Celles-ci sont Considérons un conteneur de volume V = 1 m3 dont la pres-
généralement des systèmes à forte pression de vapeur. Il existe des sion maximale de service est Pmax = 7 bar G = 8 bar abs, conte-
cas semblables qui concernent des réactions produisant des gaz nant une charge m0 = 141,3 kg de percarbonate de sodium.
incondensables. La décomposition thermique du percarbonate de Quelle serait la surface du disque de rupture permettant de con-
sodium est un cas particulièrement intéressant. Le percarbonate de trôler la pression Pmax en cas de décomposition du percarbo-
sodium de formule Na2CO3, 1,5 H2O2 (CAS : 15630-89-4) est un solide nate de sodium ?
qui devrait remplacer progressivement le perborate de sodium
NaBO3, 4 H2O dans les produits lessiviels. Le perborate de sodium et La qualité ou fraction pondérale de phase gazeuse dans le rejet
tous les dérivés du bore considérés comme nocifs doivent être élimi- diphasique sera égale à la qualité moyenne x dans l’enceinte dans
nés des produits d’usage courant dans la CEE. Le percarbonate étant les conditions de stagnation, suivant l’hypothèse homogène. Celle-
moins stable que le perborate de sodium, un grand nombre d’études ci est voisine de zéro en raison de la masse volumique élevée de la
ont été réalisées en Europe sur la stabilité thermique du percarbonate phase condensée entraînée par rapport à celle de la phase gazeuse,
de sodium et sur les caractéristiques de sa décomposition. comme cela est généralement le cas.
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104
(K/min)
2
dT
103
dt
2
102
5
2
101
5
2
100
5
2
10 –1
5 Figure 16 – Décomposition du percarbonate
2 – 1000 /T(K) de sodium. Essai en VSP sur une charge
10 –2 de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2,4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2 une cellule fermée de 115 cm3. Vitesse
d’augmentation de la température en échelle
100 150 200
T (°C) logarithmique en fonction de la température
en échelle réciproque
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10 4
(bar/min)
10 3
dP
dt
10 2
10 1
10 0
10 –1
10 –2
Figure 17 – Décomposition du percarbonate
– 1000 /T(K) de sodium. Essai en VSP sur une charge
10 –3 de 16,25 g de percarbonate de sodium dans
– 2,7 – 2,6 – 2,5 – 2.4 – 2,3 – 2,2 – 2,1 –2 une cellule fermée de 115 cm3. Vitesse
d’augmentation de la pression en échelle
100 150 200 logarithmique en fonction de la température
T (°C)
en échelle réciproque
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101
(mol/min)
100
dnG
dt
10 –1
10 –2
10 –3
10 –4
102
Pression (bar)
8
6
4
101
8
6
4
100
8
6
4
Pour placer l’écoulement diphasique en régime critique dans l’orifice, La vitesse volumique maximale de production de gaz est :
nous pouvons choisir une pression de stagnation supérieure à 2 bar abs
car la pression au col dans l’orifice sera alors supérieure à 1 bar abs. On
m0 dn G
remarque que le choix de la pression d’ouverture de l’évent est libre car Q̇ gaz ,max = ------------- v G ⎛ -----------⎞ max
celui-ci va s’ouvrir par accumulation de pression dans l’enceinte alors m test ⎝ dt ⎠
que la réaction est encore lente et la vitesse de production de gaz encore
faible. La seule contrainte imposée pour le choix de la pression d’ouver- RT max
ture de l’évent est que celle-ci ne doit pas être supérieure à la pression où v G = -----------------
P max
maximale de service de l’enceinte qui est de :
Pmax = 7 bar G = 8 bar abs
8 ,32 ( 273 ,15 + 180 )
Il est donc possible de choisir une pression de stagnation dans v G = ---------------------------------------------------- = 4 ,713 × 10 – 3 m 3 ⋅ mol – 1
l’enceinte de P0 = Pmax = 8 bar abs. Dans ce cas : 8 × 10 5
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La surface d’évent idéale est : On observe dans ce cas une légère différence entre les deux
méthodes, qui vient à notre avis de l’évaluation de Q̇ gaz ,max basée
Q̇ gaz ,max Q̇ gaz ,max ρ 0 uniquement sur la vitesse d’augmentation de la pression dans la
A 0 = ----------------------- = ----------------------------- méthode de J.C. Leung et sur la vitesse molaire de production de
G 0C v G 0C gaz dans la méthode pratiquée par l’auteur. Celle-ci est déduite de la
vitesse d’augmentation de la pression et de la vitesse d’augmenta-
4 ,781 × 141 ,3 tion de la température comme indiqué dans le dossier [SE 5 040],
A 0 = ------------------------------------- = 0 ,100 m 2 réf. [1].
6 719 ,44
Réduction de la surface d’évent pour tenir compte de la perte Conclusion sur cet exemple
d’encours transitoire, avant que la vitesse maximale de production
Dans cet exemple exceptionnel, le modèle de Tangren a été
de gaz soit atteinte. Le facteur de réduction applicable à la surface
appliqué à un écoulement diphasique gaz/solide sans vaporisa-
d’évent idéale évaluée pour un écoulement diphasique suivant
tion, sans obstacle théorique particulier. Le calcul est limité au
l’hypothèse homogène est :
dimensionnement d’un disque de rupture sans conduite d’évent
A 1 complexe à l’aval de ce disque de rupture, qui pourrait induire
------- = ----------------------------2- un comportement éloigné des hypothèses du modèle. On peut
A0 ( 1 + α 01 / 2 ) vérifier que les granulés de percarbonate de sodium s’envolent
effectivement lorsque la décomposition du produit est initiée.
1 1
A = A 0 ----------------------------- = 0 ,100 -------------------------------------------- = 0 ,0266 m 2
2
( 1 + α0 ) 1 / 2 ( 1 + 0 ,88225 ) 2
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