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: SE5041 V1
Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Sécurité et gestion des risques
Résumé Des évents de secours sont installés la plupart du temps sur les appareils ou
capacités, comme les réacteurs, les colonnes à distiller, de l’industrie chimique, afin
d’éviter leur explosion en cas de pressurisation accidentelle. Cependant, ces dispositifs
ne permettent pas toujours de résister aux très fortes pressions générées par des
emballements de réaction. Cet article présente des méthodes de calcul du
dimensionnement de ces évents prenant en compte l’émission d’un rejet diphasique
gaz/liquide.
Abstract
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de réactions ............................................................................................... — 4
2.1 Comportement hydrodynamique dans l’enceinte .................................... — 4
2.1.1 Désengagement gaz/liquide décrit par le modèle à glissement
local des phases (Drift flux model ) ................................................... — 5
2.1.2 Désengagement gaz/liquide contrôlé par l’évent et le taux
de remplissage.................................................................................... — 6
2.1.3 Exemple d’application de la méthode de Fauske et al. ................... — 6
2.2 Hypothèse homogène ................................................................................. — 7
2.3 Méthode de Boyle........................................................................................ — 7
2.4 Dépassement de pression ∆P au-delà de la pression P s d’ouverture
de l’évent ...................................................................................................... — 7
3. Dimensionnement d’évents pour les systèmes à forte pression
de vapeur.................................................................................................... — 8
3.1 Formule de Fauske (1984) ........................................................................... — 8
3.2 Abaque de Fauske (1984) ............................................................................ — 8
3.3 Méthode de Joseph C. Leung..................................................................... — 10
3.3.1 Présentation générale ........................................................................ — 10
3.3.2 Évaluation du flux massique de rejet diphasique
dans une tuyère idéale par la méthode oméga ............................... — 11
3.3.3 Formule simplifiée pour déterminer le flux massique critique
du modèle HEM .................................................................................. — 12
3.3.4 Formule approchée déduite du modèle ERM de H. K. Fauske........ — 12
3.3.5 Conclusion........................................................................................... — 13
3.4 Influence des lignes d’évent situées en aval de l’orifice limitant ............ — 13
3.5 Exemple numérique de calcul pour un procédé de résine
formo-phénolique........................................................................................ — 15
4. Conclusion ................................................................................................. — 17
Références bibliographiques ......................................................................... — 18
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1. Méthodes du DIERS : une nous pouvons rappeler qu’il peut y avoir des dérives, dans des pro-
cédés semi-continus, concernant notamment :
approche cohérente des — les réactifs, les charges ou le catalyseur introduits dans un
réacteur ;
emballements de réactions — la contamination du mélange réactionnel par des impuretés ;
— une agitation insuffisante ou une panne d’agitation,
entraînant une ségrégation des réactifs dans le réacteur ;
Des évents de secours sont disposés sur des appareils ou — l’accumulation de réactif contrôlant (note 1) ;
capacités (réacteurs, colonnes à distiller, bouilleurs, stockeurs…) — la perte ou l’insuffisance du refroidissement ;
contenant des substances ou des mélanges susceptibles de subir — un temps de séjour excessif à la température du procédé, en
une décomposition thermique ou un emballement de réaction, afin cas de réaction autocatalytique ou de polymérisation radicalaire en
d’empêcher l’éclatement ou l’explosion de ces équipements. chaînes ;
En principe, ces appareils ou stockeurs ne peuvent pas résister — une température excessive entraînant directement la décom-
à la pression générée par l’emballement de réactions, qui peut être position du mélange réactionnel ;
considérable. — des pannes de l’instrumentation ou des erreurs dans les
opérations réalisées.
Le Design Institute for Emergency Relief Systems (DIERS), un
Note 1 : les causes d’accumulation de réactif contrôlant dans les procédés semi-continus
groupe de travail de l’American Institution of Chemical Engineers sont :
(AIChE) a élaboré des méthodes de dimensionnement d’évents — une coulée trop rapide du réactif contrôlant ;
pour le contrôle des emballements de réactions qui prennent en — une température trop basse du mélange réactionnel ;
— la réalisation de la coulée alors que l’agitation est arrêtée ;
compte l’émission d’un rejet diphasique gaz/liquide lorsque l’évent — un défaut de catalyseur.
est activé. Dans des procédés discontinus ou en batch total, il peut y avoir
Les méthodes connues précédemment, établies par l’API, des dérives dangereuses concernant :
prenant en compte seulement l’émission d’un rejet gazeux, — un excès de catalyseur entraînant une réaction trop rapide ;
pouvaient conduire à un sous-dimensionnement des évents d’un — des erreurs sur les charges ;
facteur 6 à 10 si un emballement de réaction était initié dans — une température excessive ;
l’appareil protégé [3]. La méthodologie du DIERS pour le calcul — la perte du refroidissement après que la réaction ait été initiée.
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Ces caractéristiques permettent généralement un contrôle aisé L’évent sera traversé par un écoulement diphasique gaz/ liquide
des emballements de réactions. La surface d’évent nécessaire est propulsé simultanément par la détente de gaz incondensables et
généralement moindre que pour les deux autres catégories de par la vaporisation.
systèmes réactionnels. De plus, pour les systèmes à forte pression
de vapeur, la pression dans les enceintes ne dépend pas du taux Exemple : un système hybride peut être la décomposition de l’eau
oxygénée 25 % qui pressurise les enceintes par production d’oxygène
de remplissage.
et par pression de vapeur simultanément.
Pour ces systèmes, la surface d’évent nécessaire est calculée à
partir de la vitesse d’augmentation de température adiabatique
mesurée à la température T s d’ébullition du mélange réactionnel,
sous la pression P s d’ouverture de l’évent.
1.3 Obtention des données expérimentales
Les données suivantes sont donc nécessaires :
nécessaires au calcul d’évent
— la vitesse d’augmentation de température adiabatique en Les données de base mentionnées dans le paragraphe 1.2 peu-
fonction de la température ; vent être obtenues en réalisant des tests de calorimétrie
— la courbe P = f (T ) correspondant à l’équilibre liquide/ vapeur. pseudo-adiabatique représentatifs des conditions de l’emballement
L’évent sera traversé par un écoulement diphasique vapeur / thermique. Ces tests doivent être réalisés dans des conditions pro-
liquide propulsé par la vaporisation (flashing flow ). ches des conditions adiabatiques, dans des appareils semblables
au Vent Sizing Package (VSP). Le Vent Sizing Package est l’appareil
Exemple : un système à forte pression de vapeur peut être l’embal- de laboratoire mis au point par le DIERS.
lement de la réaction phénol + formaldéhyde pour lequel la pression
est la pression de vapeur de l’eau introduite ou produite par la Une description des techniques calorimétriques pseudo-adiaba-
réaction [5]. tiques utilisables pour l’obtention des données expérimentales
nécessaires au calcul d’évent est fournie dans les références [6] à
[8] et dans le dossier [SE 5 040]. L’usage du VSP ou d’un appareil
1.2.2 Réactions produisant des gaz incondensables semblable comme le PHI-TECH ou du RSST est vivement recom-
mandé. L’utilisation de l’Accelerating Rate Calorimeter (ARC) ou de
Il s’agit de réactions en phase condensée qui produisent des gaz vase Dewar fermé ne convient pas pour cet usage et soulève des
incondensables comme CO, CO2 , N2 , NO, N2O, O2 , H2 , HCl... La difficultés.
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ψ = mq/(hv ρv Ax U )
Écoulement
coulement turbulent
Sens de l’écoulement
tourbillonnaire
toubillonnaire
Régime
gime de bullage
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2.1.2 Désengagement gaz /liquide contrôlé L’entraînement du liquide est déterminé en fonction de la vitesse
par l’évent et le taux de remplissage superficielle J g ∞ contrôlée par l’évent et du taux de remplissage τ
de l’enceinte. Ce taux de remplissage est le rapport du volume du
Une méthode de prédiction plus simple du désengagement liquide au volume total de l’enceinte :
gaz/liquide a été publiée par Fauske et al. [10] et se trouve confirmée
lors d’incidents industriels. Dans ce modèle, l’augmentation de τ = V /V
volume du liquide lors de la dépressurisation de l’enceinte ne La fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans l’enceinte
dépend pas de la violence de la réaction. Le phénomène, purement au repos est :
hydrodynamique, est contrôlé par la vitesse superficielle du gaz ou α0 = 1 – τ
de la vapeur J g ∞ traversant la surface du liquide et le taux de
remplissage dans l’enceinte. La figure 5 montre la fraction volumique moyenne de phase
gazeuse au désengagement gaz/ liquide dans l’enceinte α D en
La vitesse superficielle des gaz ou de la vapeur au-dessus du
fonction de la vitesse superficielle du gaz à la surface du liquide J g ∞ .
liquide est déterminée par le rapport de l’aire de l’évent à l’aire de
La courbe continue sur la figure 5 correspond à la corrélation de
la section droite de l’enceinte A vent /A vessel .
désengagement gaz/ liquide en régime turbulent tourbillonnaire
La figure 4 montre la variation de la vitesse superficielle des gaz (churn turbulent ) généralement retenue. Sur cette figure, on lit, pour
ou de la vapeur J g ∞ , contrôlée à la surface du liquide en fonction la valeur de J g ∞ contrôlée par l’évent, la fraction volumique de phase
du rapport des aires A vent /A vessel de l’enceinte. gazeuse au désengagement gaz/liquide α D dans l’enceinte. Si α D est
supérieure à la valeur initiale α 0 évaluée au repos, le liquide sera
entraîné lors de l’ouverture de l’évent, jusqu’à ce que la fraction volu-
mique de phase gazeuse dans l’enceinte devienne égale à α D .
10 Cette corrélation, valable pour des liquides semblables à l’eau,
Vitesse superficielle maximale Jg (m/s)
Co = 1,5, valeur du paramètre Co d’un modèle de désengagement On lit sur la figure 5 que la fraction volumique de phase gazeuse
gaz/liquide en régime turbulent tourbillonnaire avec lequel au désengagement gaz/liquide en régime turbulent, pour un liquide
a été tracée la courbe continue semblable à l’eau, non moussant et non visqueux, sera de :
α D = 0,50 soit un taux de remplissage τ = 0,50.
Figure 5 – Comparaison des résultats de dépressurisation d’enceintes
contenant de l’eau sous-refroidie avec le modèle de désengagement Le taux de remplissage du réacteur étant initialement de τ = 0,80,
vapeur/liquide en régime turbulent tourbillonnaire. Fraction volumique le liquide sera entraîné dans l’évent jusqu’à ce que le taux de
moyenne de phase gazeuse au désengagement gaz/liquide D remplissage soit au plus de τ = 0,50. On peut donc prédire combien
en fonction de la vitesse superficielle contrôlée dans l’enceinte J g ∞ , il restera de liquide au plus dans le réacteur en cas de fonction-
d’après la référence [10] nement de l’évent.
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∆P
2.2 Hypothèse homogène
Ps
Les méthodes de dimensionnement d’évents du DIERS reposent Pression d’activation
sur l’hypothèse homogène. Celle-ci concerne différents aspects. de l’évent
∆t
On considère que la température, la composition du mélange
réactionnel et la pression sont homogènes dans l’enceinte. On
néglige en particulier la différence de pression qui existe entre la
surface du liquide et le fond de l’enceinte. Les propriétés du liquide Temps
et de la vapeur dans l’enceinte sont à l’équilibre thermodynami-
que. On néglige tout phénomène de non-équilibre comme un
retard à l’ébullition lors de la dépressurisation de l’enceinte. Lors Figure 6 – Méthode de Boyle. Évolution de la pression en fonction
de cette dépressurisation, on suppose qu’il se produit une généra- du temps dans une enceinte confinée qui est le siège d’un emballement
tion de vapeur ou de gaz uniforme dans le milieu qui devient de réaction. Choix de P s et P max . Dépassement de pression P
diphasique. On néglige donc les effets de la pesanteur et la pres- au-delà de P s . Temps de montée t
sion hydrostatique dans la phase condensée.
On considère que la fraction volumique de phase gazeuse dans
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le fluide diphasique, qui s’engage dans l’évent, est égale à la frac- Il convient de remarquer que G est une grandeur thermody-
tion volumique de phase gazeuse moyenne dans l’enceinte. Cette namique ou hydrodynamique tandis que ∆t est une grandeur liée
hypothèse est conservative pour le dimensionnement de l’évent. La à la cinétique de la réaction. On cherche souvent à calculer le débit
prise en compte du glissement entre les phases gazeuse et liquide massique de rejet diphasique W (kg/s) :
conduirait à un évent d’aire inférieure à celle résultant de l’hypo- W=GA
thèse homogène. Il convient de noter que l’hypothèse homogène
conduit à sous-estimer en permanence la quantité de liquide qui se Au-delà de ces formules très générales, il y a lieu de distinguer
trouve dans l’enceinte pendant le fonctionnement de l’évent et éga- entre les différents types de systèmes réactionnels, forte pression
lement à sous-estimer le débit de gaz ou de vapeur dans l’évent. de vapeur, hybride ou réaction produisant des gaz incondensables.
L’hypothèse homogène permet de calculer une aire d’évent dont on
est certain qu’elle est suffisante pour éviter l’explosion de l’enceinte.
On dit que c’est une hypothèse conservative pour la protection de 2.4 Dépassement de pression P
l’enceinte sur laquelle est installé l’évent. au-delà de la pression P s
d’ouverture de l’évent
2.3 Méthode de Boyle Le méthode de Boyle met en évidence un élément essentiel du
calcul d’évent en présence d’un écoulement diphasique gaz/ liquide,
Le dimensionnement des évents pour le contrôle des embal- il est nécessaire d’accepter un dépassement de pression
lements de réactions dans des réacteurs est fondé sur une idée ∆P = P max – P s au-delà de la pression d’ouverture de l’évent P s . Ce
simple attribuée généralement à Boyle [11], qui peut se résumer dépassement de pression est appelé « accumulation de pression »
comme suit. aux États-Unis. Ce dépassement de pression est également accepté
On considère une enceinte dans laquelle on ne souhaite pas dans le calcul de soupapes en rejet gazeux, mais il est plus
dépasser une pression maximale admissible P max . Cette enceinte important lorsque le rejet dans l’évent est diphasique en raison des
est protégée par un évent de secours s’ouvrant sous la pression pertes de charge plus importantes induites par l’écoulement
P s . Lorsqu’un emballement de réaction se produit dans cette diphasique.
enceinte, la pression augmente au cours du temps comme le Si l’on exigeait un écart nul entre P s et P max , la surface d’évent
montre la figure 6. Si dans le temps ∆t que met la pression dans nécessaire serait très importante. En tolérant un dépassement de
l’enceinte pour passer de P s à P max , on vide l’enceinte par l’évent, pression au-delà de P s de :
celle-ci n’éclate pas car elle est vide.
∆P = 0,20 P s
Le temps ∆t est appelé temps de montée adiabatique. C’est
aussi le temps de vidange de l’enceinte (Emptying time ). avec P s en pression absolue, on obtient une réduction significative
de la surface d’évent requise.
La surface d’évent requise est déduite d’un simple bilan massique :
Au-delà de 20 % de la pression absolue P s , une augmentation
m0 subséquente de l’accumulation de pression n’apporte plus qu’une
A = ------------
- (6) réduction modeste de la surface d’évent requise. C’est pourquoi il
G∆t
est recommandé de faire un premier calcul d’évent en tolérant un
avec A aire de l’évent nécessaire (en m2), dépassement de pression de 20 % de la valeur absolue de P s . Il est
ensuite possible de refaire des calculs en modifiant cette valeur si
m0 encours initial de mélange réactionnel (en kg),
nécessaire.
G flux massique de rejet diphasique dans l’évent
La figure 7 montre l’influence de la surpression acceptée dans
(en kg · m–2 · s–1), l’enceinte au-delà de P s , sur la surface d’évent requise pour contrôler
∆t temps de vidange de l’enceinte (en s). la polymérisation du styrène dans l’éthylbenzène d’après Leung [12].
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-------
c
0 ∆P Ts
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 ∆T
G = --------- p
(9)
∆P/Ps
avec ∆P = P max – P s dépassement de pression accepté au-delà
Volume de Évent de P s ,
l’enceinte (L)
∆T = T max – T s intervalle de température associé à l’inter-
32 par le haut valle de pression ∆P = P max – P s par l’équi-
32 par le fond libre liquide/ vapeur,
2 000 par le haut T max température d’ébullition du mélange réac-
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dt
dT
effet assez fréquent. A = ------------
- -------- - (14)
2∆P T s s
Dans ces hypothèses, la surface d’évent requise rapportée à
l’encours de mélange réactionnel présent dans une enceinte Cette relation est utilisable pour 0,1 < ∆P / P < 0,3.
devient : Mise en unités courantes et américaines, elle conduit à un
A ( dT /dt ) abaque sous la forme :
----------- = 3 × 10 –5 -------------------------s- (12)
m0 Ps ( dT /dt )
A
----------- = 1,5 × 10 –5 -------------------------s- (15)
avec A (en m2), m0 Ps
m 0 (en kg), avec A en m2,
(dT /dt )s (en oC/min), m 0 en kg,
P s (en psia). dT /dt en oC/ min,
P s en psia.
« psia » signifie pound per square inch absolute. 1 bar En unités SI, la relation (14) devient donc :
absolu = 14,8 psia (il est à noter que l’unité bar absolu ne doit
pas être utilisée : il s’agit d’une pression absolue exprimée en A ( dT /dt )
----------- = 6,25 -------------------------s- (16)
bar). m0 Ps
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m 0q
W = --------------------------------------------------------------------------------------
- (19)
dP- 1/2
V 1/2 2
----------- T -------- + c p ∆T
m0 dT
--------
1 dT- dT
dt dt
q = ----- c p Φ + --------- (20)
2 s max
10–4
--------
dt max
dT
- vitesse d’augmentation de la température
expérimentale à T max , la température
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P0 PC v fg0
ω = α 0 + ρ 0 c p T 0 P 0 ---------- (27)
T0 h fg0
G
ρ0 Cette expression peut être remplacée par la suivante en utilisant
la relation de Clapeyron :
Figure 10 – Tuyère idéale sans friction, conditions de stagnation P 0 1
ω = α 0 + ρ 0 c p T 0 P 0 ----------------- (28)
T 0 0 , pression au col PC et contre-pression appliquée dP
à l’aval de la tuyère Pb
T ---------
dT
m0
avec ρ0 masse volumique moyenne dans l’enceinte : ρ 0 = ---------
-,
V
L’étape suivante du calcul consiste à évaluer le flux massique du
rejet diphasique dans l’orifice limitant considéré comme une α0 fraction volumique moyenne de phase gazeuse dans
tuyère idéale sans friction. l’enceinte.
Ce calcul est généralement réalisé au moyen de la « méthode Dans cette expression de ω (28), toute, les grandeurs sont
ω » de J. C. Leung. connues dès lors que l’on dispose des résultats d’un essai en VSP
représentant le scénario de dérive retenu pour le dimensionne-
ment de l’évent. La valeur de ω peut être déterminée en n’importe
3.3.2 Évaluation du flux massique de rejet quel point de l’écoulement, mais de préférence dans les conditions
diphasique dans une tuyère idéale de stagnation, c’est-à-dire les conditions dans l’enceinte au
par la méthode oméga moment de l’ouverture de l’évent sous la pression Ps et la tempé-
rature Ts .
Pour plus d’information sur la méthode ω, le lecteur se reportera En substituant l’équation d’état (26) dans l’expression de G (25)
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aux références [12] [13]. puis en cherchant la valeur maximale de G qui est GC , le flux mas-
On considère donc la détente d’un fluide diphasique gaz/ liquide sique critique, on obtient une équation implicite. Cette équation
dans une tuyère idéale sans friction. Cette détente s’accompagne détermine le rapport de pression critique :
de la vaporisation du liquide. Il s’agit donc d’un écoulement avec
vaporisation (flashing flow ). PC
η c = --------
P0
Le schéma de la figure 10 représente cette tuyère. Sur ce schéma,
on a noté les conditions de stagnation, il s’agit des conditions
η C2 + ω – 2 ω 1 – η C + 2 ω ln η C + 2 ω
2
stationnaires dans l’enceinte, P 0 , T 0 , ρ 0 . La pression au col de la
2 2 2
1 – ηC = 0 (29)
tuyère idéale est P C . La pression aval ou extérieure est P b , pour
« back pressure ». avec PC pression critique au col de la tuyère idéale,
La première loi de la thermodynamique s’écrit pour l’écoule- P0 pression de stagnation dans l’enceinte.
ment : ηC est déterminé pour une valeur de ω puis GC est obtenu par les
u2 ( Gv ) 2 relations :
h 0 = h + ------ = h + --------------- (22)
2 2 GC ηC
G C* = -------------------- = ----------
- (30)
La seconde loi de la thermodynamique s’écrit : P0 ρ0 ω
dh = TdS + vdP (23) GC peut également être obtenu par une relation plus générale
valable également si l’écoulement n’est pas en régime critique :
Pour une transformation réversible dans les conditions adiabati-
ques dS = 0.
– 2 ω ln η + ω – 1 1 – η 1/2
On en déduit l’expression du flux massique G : G* = ---------------------------------------------------------------------------------- (31)
P
ω 1
--- – 1 + 1
η
1/2
Les fluides diphasiques gaz/ liquide sont des fluides compressi- avec Pb pression aval ou contre-pression.
bles et présentent de ce fait un régime critique d’écoulement. En Lorsque l’écoulement n’est pas en régime critique, le flux
recherchant le maximum de G, on obtient : massique dépend des conditions à l’aval de l’orifice de la tuyère.
1/2 Lorsque l’écoulement est en régime critique, le flux massique ne
( dv /dP )
----------------------------
–1 dépend que des conditions de stagnation dans l’enceinte. On
G = - (25)
s cherche en général à placer l’écoulement en régime critique pour
éviter des phénomènes oscillatoires indésirables lors du fonction-
Pour évaluer G, une équation d’état est définie pour le fluide nement de l’évent.
diphasique :
Dans la pratique courante du calcul d’évent, le flux massique
P0
v = ω ------- critique adimensionnel :
------- -–1 +1 (26)
v0 P GC
G*C = --------------------
Le paramètre ω est semblable à une compressibilité. P0 ρ0
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P0 ρ0 h fg 2
G C = 0,9 ---------------------------
- --------
- (34)
Flux massique critique additionnel
et rapport de pression critique
1
ρ0 cp T0 P0 v fg
P
ηC = C
P0 Soit :
0,8
h fg 1 dP T 0
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G C = 0,9 ---------
- ------------------------
- ou G C = 0,9 --------- ------- (35)
0,6 v fg c p T 0 1/2 dT c p
0,4
GC 3.3.4 Formule approchée déduite du modèle ERM
G*
C
=
P 0 ρ0 de H. K. Fauske
0,2
Le modèle ERM (Equilibrium Rate Model ) est un modèle
d’écoulement diphasique isentropique sans friction utilisé pour
0 représenter des écoulements dans une tuyère idéale.
1 10 100 La formule approchée (9) déduite du modèle ERM utilisée au
vfg 0 2 paragraphe 3.1 pour évaluer le flux massique critique dans une
ω = α0 + ρ0 cp T0 P0
hfg 0 tuyère idéale, diffère de celle du modèle HEM d’un facteur 0,9. Elle
peut être déduite de la relation définissant GC :
Modèle isentropique Modèle isenthalpique
dv dv dx dx
G C–2 = – --------- = – x ---------G
--- – v fg --------- ≈ – v fg ---------
dP dP dP dP
Figure 12 – Corrélation du modèle HEM d’écoulement avec vaporisation
dans une tuyère idéale. Abaque pour la détermination du rapport de avec x qualité du fluide diphasique ou fraction pondérale de
GC phase gazeuse,
pression critique C et du flux massique adimensionnel G*
C = -------------------- vfg changement de volume à la vaporisation.
P0 0
On peut écrire :
lorsqu’on connaît la valeur de dx cp
--------- = – ---------
-
dT h fg
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3.3.5 Conclusion
La surface d’évent idéale pour la protection d’une enceinte est GC
donc déterminée en évaluant le débit massique requis avec la θ P2
formule exacte de J.C. Leung puis en évaluant le flux massique de
l’écoulement diphasique par la méthode oméga. Les autres P0
D L cos θ
méthodes sont des méthodes approchées ayant eu un intérêt P
T0 1
historique et qu’il convient donc de connaître, mais qui ne devraient L
ρ0
plus être utilisées aujourd’hui pour dimensionner des évents.
3.4 Influence des lignes d’évent situées Figure 13 – Représentation schématique de la ligne d’évent
L d’évent. Si la sortie de la ligne se trouve plus bas que l’entrée, on
4f ------ P 0
D retient un F i = 0. La valeur de F i se trouve en général entre 0 et 0,2.
Si ce n’est pas le cas, vérifier les calculs.
L
avec 4f ------ résistance à l’écoulement de la ligne de ● On se reportera aux abaques des figures 14, 15 et 16 qui
D longueur L et de diamètre D , donnent, en fonction de la valeur de F i et de celle de ω 1 , le
H = L cos θ changement d’élévation entre l’entrée et la
GC
sortie de la ligne d’évent. facteur de réduction du flux massique dans l’évent -----------
- résultant
G 0C
Le facteur de friction f = 0,005 est choisi suivant Wallis [9] pour
les écoulements diphasiques gaz/ liquides. des longueurs de conduite à l’aval du disque de rupture.
L’équation d’état du fluide diphasique est celle de la méthode Ces figures montrent qu’un changement d’élévation positif entre
oméga : l’entrée et la sortie de la ligne d’évent pénalise fortement la
capacité de l’évent. Pour des valeurs de F i comprises entre celles
v P0
------- = ω -------
-–1 +1 (39) de deux abaques, on interpole linéairement entre les résultats
v0 P fournis par les abaques encadrant la valeur de F i de la ligne.
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1 1
GC /G0C ω = 40 GC /G0C ω = 40
20 Fi = 0 20 Fi = 0,2
0,8 10 0,8
5 10
5
0,6 0,6
0,4 0,4
0 0
0,1 0,1
0,2 0,2
0,5 0,5
1 1
0 0
0,1 1 10 100 0,1 1 10 100
4fL/D 4fL/D
P0
T0 P1 D P2 GC Figure 16 – Écoulement turbulent en régime critique dans une conduite
ρ0 présentant un changement d’élévation (Fi = 0,2). 1 pour les
L
écoulements avec vaporisation. < 1 pour des écoulements sans
vaporisation. Détermination du facteur de réduction du flux massique
Figure 14 – Écoulement turbulent en régime critique dans une conduite GC
horizontale (Fi = 0), 1 pour les écoulements avec vaporisation,
---------
- en fonction de la résistance de la conduite d’évent
G 0C
1 pour des écoulements sans vaporisation.
GC
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P 2C
----------- est donné en fonction du facteur de réduction des flux
θ P0
D
GC
- et de la valeur de ω 1 dans l’abaque de la
massiques -----------
L
G 0C
0 P
1
0
P
P 2C PC GC
- = --------
---------- ------------ (46)
P0 P 0 G 0C
Figure 15 – Écoulement turbulent en régime critique dans une conduite
présentant un changement d’élévation (Fi = 0,1). 1 pour les On vérifiera que l’écoulement se trouve en régime critique à la
écoulements avec vaporisation. < 1 pour des écoulements sans sortie de l’évent en s’assurant que P 2C P b où P b est la
vaporisation. Détermination du facteur de réduction du flux massique
contre-pression imposée à l’aval ou la pression ambiante à l’exté-
rieur de la ligne d’évent.
GC
---------
- en fonction de la résistance de la conduite d’évent Il faut autant que possible maintenir l’écoulement en régime
G 0C
critique.
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1 G /GC 1
ω = 40 ω = 100
P2C /Po 20 0,8 40
10 20
0,8 5 0,6
10
5
0,6 1 0,4
0,5
0,4
0,1 0,2
1
0,2 0,5
0,01 0,1
0
0 0,1
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 0,01 0,1 1
GC /G0C (1 – Pb /P0 )/(1 – PC /P0 )
Figure 17 – Rapport de pression critique à la sortie de la ligne d’évent Figure 18 – Influence de la contre-pression P b appliquée à la sortie
P 2C de l’orifice ou de la ligne d’évent, lorsque l’écoulement n’est pas
---------
- en fonction du facteur de réduction du flux massique critique en régime critique à la sortie, sur le flux massique obtenu
P0
G
GC (Détermination du facteur de réduction ------- en fonction du rapport
dans la ligne ---------- . 1 pour les écoulements avec vaporisation.
GC
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G 0C
1 – -----P - 1 – -----P -
Pb Pc
< 1 pour des écoulements sans vaporisation de pression pour différentes valeurs de 1
0 0
pour les écoulements diphasiques avec vaporisation.
< 1 pour des écoulements sans vaporisation)
Si toutefois l’écoulement n’était pas en régime critique à la sortie
de la ligne d’évent, on trouvera dans l’abaque de la figure 18 le
moyen de calculer le facteur de réduction du flux massique lorsque
l’écoulement dans la ligne d’évent n’est pas en régime critique. Le
Pour la description de ces procédés, le lecteur se reportera aux
facteur de réduction du flux massique dépend alors de la pression
références [5] [21]. Le système réactionnel est un système à forte
extérieure imposée ou contre-pression P b (P b pour back-pressure ).
pression de vapeur. La pression générée par l’emballement de la
Dans l’abaque de la figure 18, le facteur de réduction du flux réaction est liée à la pression de vapeur de l’eau introduite dans les
G charges et produite par la réaction.
massique en régime sous-critique --------- , applicable à la valeur du
GC Dans l’exemple choisi, le rapport molaire phénol/ formaldéhyde
flux massique critique G C et également à G 0C en l’absence de ligne est de 1,85. D’après la corrélation de Booth, Potter et al., la gélifi-
d’évent, est donné en fonction du rapport : cation du mélange réactionnel devrait intervenir lorsque 40 % de
l’exothermie totale de la réaction ont été obtenus.
Pb
1 – ------- - La recette a fait l’objet d’un essai en VSP dont le coefficient
P0 d’adiabaticité est Φ = 1,088.
-------------------
-
PC
1 – -------- Ce coefficient d’adiabaticité est obtenu sur la base d’une chaleur
P0 massique du mélange réactionnel de :
pour différentes valeurs de ω 1 pour des écoulements avec cp = 0,7 cal · g–1 · oC –1 = 2 926 J · kg–1 · oC–1
vaporisation.
valeur généralement retenue pour les mélanges réactionnels de
résines formo-phénoliques.
3.5 Exemple numérique de calcul La courbe « pression corrigée des inertes en échelle loga-
pour un procédé de résine rithmique en fonction de la température en échelle réciproque »
pour cet essai en VSP est représentée sur la figure 19.
formo-phénolique
La courbe « vitesse d’augmentation de la température en échelle
logarithmique en fonction de la température en échelle récipro-
Dans la profession, on rencontre encore l’usage des barG et que » de l’essai en VSP est représentée sur la figure 20.
des bars abs pour préciser respectivement qu’une pression est
La réaction est mise en œuvre sur une charge de 10 863,6 kg
relative ou absolue. Cet emploi est à éviter car il est interdit par
dans un réacteur de 14 m3 de volume total, dont la pression
les normalisations en vigueur.
relative de service est de 2 bar, soit une pression absolue de 3 bar.
Le taux de remplissage du réacteur est de 85,72 %. La longueur
Dans les procédés de synthèse de résines formo-phénoliques, le équivalente de la conduite d’évent débouchant à la pression
réacteur où est mise en œuvre la réaction phénol + formaldéhyde atmosphérique, installée en aval du disque de rupture est de
fait fréquemment l’objet d’une protection par évent basée généra- L /D = 0,93. Le changement d’élévation entre l’entrée et la sortie de
lement sur le scénario de perte du refroidissement sur le réacteur. la ligne d’évent est de 1,4 m.
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dt s
--------
dT - = 50
o
C /min
10–2
– 3,4 – 3,2 – 3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 – 2 – 1,8 La température maximale acceptée pendant le fonctionnement de
– 1 000 (K–1) l’évent sera égale à la température expérimentale de gélification :
T
Tmax = Tgel,exp = 138 oC
50 100 150 200 250
T (°C) La pression absolue Pmax relevée à Tmax sur la courbe PvsT est :
Pmax = 2,2 bar soit une pression relative de 1,2 bar
Figure 19 – Essai en VSP représentant le scénario dimensionnant. La vitesse d’augmentation de la température à Tmax est relevée
Courbe « pression corrigée des inertes en échelle logarithmique
en fonction de la température en échelle réciproque ». La droite en trait dT
sur la courbe --------- vsT. On obtient :
plein représente la loi de pression de vapeur identifiée sur cette figure dt
--------
dt max
par une évolution linéaire de la pression en fonction de la température dT o
- = 80 C /min
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10 4
5 5
10 3 dP- ∆P ( 2,2 – 1,2 )10 10 3 o
-------- = --------- = --------------------------------------- = ----------- = 4,76 × 10 Pa/ C
dT ∆T 145,7 – 124,7 21
10 2
Le débit massique de rejet diphasique est estimé au moyen de
10
la formule exacte de Leung (19) :
1
1 1
10 –1 ------ × 10 863,6 × 2 926 × 1,088 × ( 50 + 80 ) --------
2 60
W = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- = 423,9 kg / s
10 –2 2
1 1
----- ----
+ 2 926 × 21 2
14
3
10 –3 -------------------- × 397,7 × 4,76 × 10 2
10 863,6
– 3,4 – 3,2 – 3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 – 2 – 1,8
– 1 000 (K–1) Calcul de la surface idéale de l’évent :
T
W
A 0 = -----------
-
50 100 150 200 250 G 0C
T (°C)
● Détermination de G 0C par la méthode oméga de J.C. Leung
On détermine d’abord la valeur de ω dans les conditions de sta-
Figure 20 – Essai en VSP représentant le scénario dimensionnant.
gnation. Le taux de remplissage du réacteur est de 85,72 % :
Courbe « vitesse d’augmentation de la température en échelle
logarithmique en fonction de la température en échelle réciproque » α0 = 0,142 8
m0 10 863,6 3
ρ 0 = ---------
- = ------------------------- = 775,97 kg /m
V 14
L’élévation de température expérimentale de la réaction pour
cette recette est de ∆TEXP = 220 oC. 2
1
L’élévation de température adiabatique est : ω = α 0 + ρ 0 c p T 0 P 0 ----------------
dP
T ---------
∆TAD = Φ ∆TEXP = 1,088 × 220 = 239,36 oC dT
-------------------------------------------
397,7 × 4,76 × 10
5
gélification estimée est :
ω = 0,142 8 + 775,97 × 2 926 × 397,7 × 1,2 × 10 - = 30,379
3
Tgel,ad = 50 + 0,4 × 239,36 = 145,7 oC On lit dans l’abaque de la figure 12 que, pour cette valeur de ω,
La température expérimentale de gélification serait de : le rapport de pression critique au col d’une tuyère idéale est :
145,7 – 50 PC
o
T gel,exp = 50 + ----------------------------- = 138 C η C = -------- = 0,92
1,088 P0
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1 – ------- P
jusqu’au réservoir de collecte du rejet (catch tank ) Pb 1
- 1 – ----------
Le rapport L / D équivalent de la conduite d’évent à l’aval du dis- 0 1,2 0,166 6
--------------------------- = ---------------------------- = --------------------- = 0,538 8
0,829 0,309 2
1 – --------P
L C P 1 – ----------------
que de rupture est de ------ = 90,3 . 1,2
D 0
La résistance de la conduite en écoulement diphasique est : Pour ce rapport et ω = 30,3, on obtient un facteur de réduction du
flux massique voisin de 1 :
L
4f ----- = 4 × 0,005 × 90,3 = 1,806 G
D ---------- = 0,96
GC
Le facteur d’inclinaison de la conduite, tenant compte d’un
changement d’élévation de 1,4 m entre l’entrée et la sortie de la Le flux massique en sortie de la conduite n’est que faiblement
conduite est : affecté par la contre-pression exercée par la pression atmos-
phérique, dans les conditions de cet exemple.
ρ 0 gH 775,97 × 9,81 × 1,4
F i = ---------------------------
- = ---------------------------------------------------- = 0,049 2
L 5
4f ----- P 0 1,806 × 1,2 × 10
D
4. Conclusion
L’interpolation entre les abaques des figures 14 et 15 donne les
résultats suivants : Les systèmes réactionnels à forte pression de vapeur repré-
L sentent, sur une base statistique, 90 à 95 % de la demande en France
— pour F i = 0 ; 4f ------ = 1,806 et ω = 30,3, on obtient : pour le dimensionnement d’évents. Cette demande concerne des
D
réacteurs déjà équipés d’évents dont il s’agit de justifier le dimen-
GC sionnement ou la construction d’un nouveau réacteur pour un
- = 0,8
------------ procédé qui, habituellement, fait l’objet d’une protection par évent
G 0C de secours.
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Les procédés concernés sont la fabrication de résines formo- concernés avec le scénario dimensionnant, le type de système
phénoliques ou d’autres résines, des polymérisations diverses réactionnel, la pression d’activation et la surface de l’évent pour
utilisant des monomères réactifs acryliques ou vinyliques, la fabri- 1 000 kg d’encours de réactifs.
cation de latex. Les sociétés américaines sont intéressées par le
dimensionnement d’évents parce que, aux États-Unis, ces mêmes En France, la demande de calculs d’évents, longtemps faible,
procédés font l’objet d’une protection par évent. Pour avoir une est devenue beaucoup plus active par suite du renforcement de
idée plus large des procédés susceptibles de recevoir une la réglementation et des contrôles touchant l’industrie chimique
protection par évent de secours, on peut se reporter à l’article de dans le cadre de la loi Seveso II.
J. C. Leung et H. K Fauske [22] donnant une liste de procédés
Références bibliographiques
[1] API 520 Parts I & II, Sizing, selection and ins- [7] GUSTIN (J. L.). – Assessment of runaway [14] FAUSKE (H. K.). – Generalized Vent Sizing
tallation of pressure relieving devices in refi- reaction hazards using the experimental Nomogram for Runaway Chemical Reac-
neries. Part I : Sizing and selection methods of the process safety laboratories. tions. Plant/Operations Progress, vol. 3, no 4,
(1993-2000) Part II : Installation (1994). Int. symp. on runaway reactions and pres- 213-215, oct. 1984.
[2] API 521, Guide for pressure relieving and sure relief design, AIChE Boston, p. 150-185.
ISBN 0-8169-0676-9, 2-4 août 1995. [15] FAUSKE (H. K.). – Emergency Relief System
depressurisation systems, American Petro-
Design. Chem. Engr. Prog., 81, no 8, 53-56,
leum Institute, Washington DC (1997). [8] GUSTIN (J. L.). – Thermal stability screening août 1985.
[3] FISHER (H. G.). – DIERS, an overview of the and reaction calorimetry. Application to
program. Loss Prevention Symposium, runaway reaction hazard assessment and [16] LAURENT (A.). – Sécurité des procédés chi-
AIChE Houston National Meeting (1985). process safety management : miques. p. 88-90, TEC & DOC Lavoisier,
[4] GUSTIN (J. L.). – Runaway reactions, their (1) J. Loss Prev. Process Ind., vol. 6, no 5, ISBN : 2-7430-0635-8 (2003).
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