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Réf.

: TBA2674 V1

Réseaux de chaleur -
Date de publication :
10 juin 2014 Principes, atouts et enjeux

Cet article est issu de : Construction et travaux publics | Techniques du bâtiment : le


second oeuvre et les lots techniques

par Pascale MAES

Résumé
Les réseaux de chaleur sont amenés à se développer dans le contexte actuel
de maîtrise de l’énergie et protection de l’environnement. Cet article détaille leur principe
de fonctionnement (production et distribution jusqu’aux immeubles raccordés). Il présente
leurs atouts : environnemental, économique, sécurité renforcée …, sans passer sous
silence les obstacles à leur développement. Il insiste justement sur l’importance du
développement des réseaux, notamment pour les territoires et leurs habitants ou
usagers.

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Réseaux de chaleur
Principes, atouts et enjeux

par Pascale MAES


Journaliste indépendante spécialisée dans l’efficacité et la performance énergétique des
bâtiments

1. Principe d’un réseau de chaleur........................................................ TBA 2 674 - 2


2. Unité de production de chaleur ........................................................ — 2
3. Réseau de distribution primaire ........................................................ — 3
3.1 Différents types de fluides........................................................................ — 3
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3.2 Mise en œuvre des canalisations ............................................................ — 4


3.3 Sous-stations ............................................................................................. — 4
4. Atouts d’un réseau de chaleur .......................................................... — 4
4.1 Atout environnemental............................................................................. — 4
4.2 Atout technico-économique ..................................................................... — 5
4.3 Atout sécurité et souplesse ...................................................................... — 5
4.4 Atout emploi local ..................................................................................... — 6
4.5 Obstacles ................................................................................................... — 6
5. Enjeux du développement des réseaux de chaleur...................... — 6
5.1 Chauffage et ECS ...................................................................................... — 6
5.2 Secteur individuel et collectif ................................................................... — 6
5.3 Développement des sources renouvelables et de récupération ........... — 6
5.4 Aménagement du territoire et réseaux de chaleur ................................ — 7
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. TBA 2 674

e développement des réseaux de chaleur participe aux enjeux de la transi-


L tion énergétique. Il permet une centralisation de la production de chaleur à
l’usage d’une concentration de bâtiments, et de ce fait un meilleur contrôle des
consommations, des émissions de polluants et particules fines. Les réseaux de
chaleur sont un moyen concret, au service des collectivités, pour mieux
maîtriser les consommations d’énergie, développer les énergies renouvelables
et respecter l’environnement.

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RÉSEAUX DE CHALEUR _______________________________________________________________________________________________________________

1. Principe d’un réseau 2. Unité de production


de chaleur de chaleur
Un réseau de chaleur produit et distribue de la chaleur produite Le plus souvent, un réseau comporte une unité de production de
de façon centralisée. Il comprend une ou plusieurs unités de chaleur principale, qui fonctionne en continu, et une unité
production de chaleur, un réseau de distribution primaire par d’appoint utilisée en renfort pendant les heures de pointe, ou en
lequel la chaleur est transportée sous forme d’un fluide calopor- remplacement lors d’une opération de maintenance ou de panne.
teur vers des sous-stations, à partir desquelles les bâtiments La chaleur peut être générée à partir de plusieurs sources
raccordés sont desservis par un réseau de distribution secondaire. d’énergie, soit un « bouquet énergétique ».
Un réseau de chaleur étant en quelque sorte un chauffage central
à l’échelle d’un quartier voire d’une ville, il est également appelé Les différentes sources d’énergie peuvent être du type :
chauffage urbain. Cette distribution de chaleur collective est un – renouvelable : combustion de biomasse (bois, résidus
service public et relève donc de la compétence de la collectivité, au agricoles, cultures...), récupération de la chaleur de nappes aquifè-
même titre que l’eau ou l’assainissement (figure 1). res profondes par géothermie (figure 2) ;

Unité de
production
de chaleur
Logements
individuels
Logements
collectifs
Réseau
secondaire
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Sous-
station

Bâtiment
public

Réseau primaire

Immeuble
de bureaux

Figure 1 – Architecture d’un réseau de chaleur (source ADEME)

Dépoussiéreur
multi-cyclone/cheminée

Foyer grille
mécanique/chaudière

Poussoir
hydraulique
d’alimentation
Silo de
stockage Transporteur
à chaînes Benne à
cendres

Figure 2 – Unité de production : chaufferie bois avec production unique de chaleur (source : Biomasse Normandie)

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_______________________________________________________________________________________________________________ RÉSEAUX DE CHALEUR

Chaudière Alternateur
Haute Pression Turbine vapeur

Silo à bois Biomasse Chaleur Chaleur Électricité

Figure 3 – Unité de production : chaufferie bois avec double production (chaleur et électricité) (source : mairie d’Orléans)
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– récupération : chaleur fatale issue de l’incinération des déchets


dans une Usine d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) ou Pavage
de sites industriels ;
– fossile conventionnelles : gaz, fioul, charbon qui produisent de
la chaleur par leur combustion.


to
e

Les bâtiments neufs actuels, ayant des besoins en chauffage


rm

n
de
réduits, les petits réseaux localisés peuvent faire appel à la
fo

Dalle

fo
de

géothermie peu profonde ou encore à la récupération de chaleur continue

rm
n

sur les eaux usées. Ces systèmes utilisent des pompes à chaleur
to

e

qui extraient l’énergie de la source pour la transférer au réseau.


Certaines unités de production de chaleur sont des centrales de Calorifuge
cogénération, afin de produire simultanément de l’électricité et la
chaleur nécessaire au réseau de chaleur (figure 3).

3. Réseau de distribution Vapeur

primaire Retour
eau

La chaleur, issue de l’unité de production, est acheminée par un


réseau de canalisations isolées et enterrées jusqu’aux différents
postes de livraison (sous-stations) des bâtiments raccordés qu’elle
doit alimenter. Un réseau de chaleur fonctionne en circuit fermé ; le Caniveau en béton
réseau primaire est composé d’un circuit de canalisations « aller »,
transportant le fluide caloporteur et un circuit « retour » ramenant le
fluide délesté de ses calories à l’unité de production, pour être
réchauffé puis envoyé à nouveau dans le circuit (figure 4).
Figure 4 – Réseau de distribution primaire (source : SNCU)

Un réseau de chaleur ne peut être envisagé que si des bâti-


ments sont situés à proximité les uns des autres, par 3.1 Différents types de fluides
conséquent en zone urbaine. En effet, pour permettre la
viabilité économique d’un réseau, il faut lui assurer une Les différents fluides peuvent être :
« densité thermique » (nombre de bâtiments raccordés par – eau chaude à une température comprise entre 60 et 110 oC : un
kilomètre de conduite posée) aussi élevée que possible. En
réseau d’eau chaude est adapté aux ensembles d’immeubles
effet, le coût d’investissement reste fortement lié au linéaire d’habitation ou de bureaux, aux hôpitaux et aux bâtiments
de conduite et les recettes sont fonction du nombre d’usagers.
industriels qui ne consomment pas de vapeur ;

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RÉSEAUX DE CHALEUR _______________________________________________________________________________________________________________

peut également se faire en tranchée, solution moins coûteuse,


mais cette installation nécessite que les gaines soient entourées
d’un film protecteur contre l’humidité et installées à une profon-
deur suffisante afin d’absorber les efforts de la surface.
Saint-Ouen

3.3 Sous-stations
Grenelle Situées en pied de bâtiment ou d’immeuble, les sous-stations
La Vilette assurent le transfert de chaleur, par le biais d’un échangeur
thermique, entre le réseau de distribution primaire et le réseau de
distribution secondaire desservant chaque bâtiment ou un petit
Bercy groupe d’immeubles (figure 6). Le réseau secondaire ne fait pas
partie du réseau de chaleur au sens juridique ; il n’est pas géré par
le responsable du réseau de chaleur mais par le responsable de
l’immeuble.
Ivry-sur-Seine
Un compteur d’énergie, installé dans les sous-stations, mesure
Issy-les-Moulineaux l’énergie calorifique consommée par les clients desservis, de
Projet Vitry-sur-Seine manière à les facturer en proportion. Dans les immeubles résiden-
Le Kremlin-Bicêtre
tiels et tertiaires, le mode de chauffage, et sa gestion s’apparentent
Vaugirard à ceux d’un chauffage collectif à eau chaude.

Usine d’incinération des déchets ménagers du SYCTOM


4. Atouts d’un réseau
Chauffe CPCU de chaleur
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Cogénération
Réseau existant 4.1 Atout environnemental
Projet en cours
1 MW = 1,435 t/h de vapeur Les réseaux de chaleur permettent de réduire les impacts de la
combustion sur l’environnement, notamment en utilisant des
Figure 5 – Réseau de distribution de vapeur CPCU (source : CPCU) énergies renouvelables et de récupération. La taille importante des
unités de production favorise des rendements globaux beaucoup
– eau surchauffée à une température comprise entre 110 et plus performants, une gestion, des contrôles et un suivi rigoureux
180 oC : un réseau d’eau surchauffée est adapté aux réseaux de et précis, en particulier pour préserver la qualité de l’air. Cette cen-
grande envergure qui alimentent des bâtiments nécessitant des tralisation de la production de la chaleur aide aussi à préserver
températures élevées (laveries, abattoirs, industries textiles...) ; l’environnement sur un plan esthétique et sonore : moins d’équi-
pements individuels, de cheminées, d’appareils en toiture-terrasse,
– vapeur d’eau à une température de 200 à 300 oC : le réseau de canalisations extérieures et intérieures, de ventouses en façade,
de vapeur d’eau est essentiellement utilisé pour la fourniture de panaches de fumées...
de chaleur aux industries. Cependant, la CPCU (Compagnie Le choix d’un réseau de chaleur permet de contribuer à une
Parisienne de Chauffage Urbain) l’utilise pour son réseau de meilleure organisation de l’exploitation et de valorisation des res-
chaleur (figure 5). sources renouvelables et locales, généralement à proximité de la
centrale de production. Dans le contexte actuel de transition éner-
La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain gétique, les réseaux utilisent une part croissante d’énergies renou-
velables et de récupération dans leur bouquet énergétique
Entreprise publique locale, filiale de la Ville de Paris et de (géothermie, biomasse, chaleur fatale), ce qui aide à limiter forte-
Cofely (Groupe GDF Suez), la CPCU est délégataire de service ment les émissions de gaz à effet de serre.
public de distribution de chaleur de la Ville de Paris. Elle
exploite et développe le plus important réseau de chaleur Un réseau de chaleur permet de mieux contrôler les émissions
urbain de France : 8 sites de production d’énergie, un réseau de polluantes que les systèmes autonomes, notamment en cas de
distribution de 470 km desservant 13 communes dont Paris, combustion de biomasse. La centrale de production est soumise à
pour les besoins de 465 000 équivalents logements. une réglementation contraignante et les investissements de
dépollution sont plus facilement amortis. Il est exigé l’adoption de
En 2012, le bouquet énergétique de la CPCU était composé à
technologies performantes, un contrôle régulier des émissions de
42 % de la valorisation énergétique des déchets ménagers, à
fumées, un entretien et une maintenance rigoureux. Outre la
29 % de gaz et de cogénération gaz, à 19 % de charbon et à
réduction des émissions de gaz à effet de serre, la concentration et
10 % de fioul. La CPCU a distribué 5,1 TWh de chaleur et
le pilotage de la production en un seul site permettent une
produit 1 TWh d’électricité.
maîtrise des techniques de combustion et une réduction des autres
émissions polluantes comme les NOx , le SO2 et les poussières.

3.2 Mise en œuvre des canalisations Les réseaux de chaleur constituent également un réel débouché
pour valoriser la chaleur fatale (énergie produite par l’incinération
Les canalisations sont en général constituées d’une double des déchets, rejets thermiques industriels...), ainsi que des
enveloppe ; une gaine extérieure en acier (jusqu’à 800 mm de dia- combustibles dits difficiles (charbon actif en grain, fines de
mètre) à l’intérieur de laquelle se trouve une autre gaine en acier charbon, fioul lourd, résidus pétroliers ou charbonniers). Parfois,
isolée transportant le fluide caloporteur. Leur pose peut se faire en seul un réseau de chaleur offre la possibilité d’exploiter à une
caniveau enterré, ce qui permet une protection mécanique et mini- échelle importante des sources d’énergies renouvelables comme
mise les effets de l’humidité par ventilation de ces caniveaux. Elle le bois énergie, la géothermie ou le solaire thermique.

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_______________________________________________________________________________________________________________ RÉSEAUX DE CHALEUR

Centrale
thermique

Arrivée fluide primaire


(vapeur) Eau
Chauffage chaude
Échangeur sanitaire
primaire secondaire
Préparateur
90˚ d’eau chaude
Retour fluide primaire
(condensat) sanitaire

Organes
de mesure
Alimentation
et de contrôle
eau de ville
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70°

Sous-station

Figure 6 – Sous-station de réseau de chaleur de Vaulx-en-Velin

4.2 Atout technico-économique 4.3 Atout sécurité et souplesse


■ Mutualisation des coûts ■ Emplacement
La centralisation des outils de production, de distribution et de La production étant centralisée et la chaleur distribuée par
gestion, grâce au concept du réseau, permet d’installer moins de réseau, l’implantation de l’installation collective présente plus de
puissance de production, de négocier l’achat de combustibles, souplesse que si celle-ci était attachée à un bâtiment en particulier.
d’optimiser des renouvellements de matériels..., de mieux rentabili- Elle peut être étudiée en fonction de la facilité d’approvisionne-
ser les équipements sur le long terme et d’intégrer au fur et à ment, d’application des normes de sécurité, de l’intégration
mesure les nouvelles technologies. Elle peut par exemple permettre architecturale...
la production simultanée d’électricité, de chaleur et de froid.
■ Extension
■ Stabilité des prix La production de chaleur peut évoluer quantitativement pour
Le choix de la source d’énergie s’effectue en fonction de la alimenter de nouveaux usagers et qualitativement en exploitant de
nature de la demande de chaleur, des énergies disponibles locale- nouvelles sources d’énergie. L’unité de production d’un réseau de
ment, du cours des énergies. Le recours à des filières renouvela- chaleur offre aussi la capacité de changer assez rapidement et faci-
bles et locales prend de l’ampleur. Outre les bénéfices lement de source d’énergie au niveau de la chaufferie, d’introduire
environnementaux, ces approvisionnements énergétiques davantage d’énergies renouvelables ou encore d’innover pour ren-
présentent l’avantage de ne pas subir les tensions et les variations dre la production plus performante.
du marché des énergies fossiles. La mixité des combustibles per-
met de choisir les énergies les moins onéreuses (et les moins pol-
■ Prise en charge
luantes) au fil du temps. Cette flexibilité d’utilisation de différents La production de chaleur centralisée et une distribution par
combustibles permet d’en optimiser l’usage. De plus, les équipe- réseau, jusqu’à un simple échangeur en sous-sol du bâtiment,
ments ont des durées de vie de l’ordre de 20 à 30 ans, ce qui permettent, aux différents clients, de se décharger d’un certain
donne la possibilité de prendre en compte leur impact sur le prix nombre de tâches : approvisionnement voire stockage du
de la chaleur. En conséquence, le prix de revient de la chaleur du combustible, entretien, maintenance..., et procure un gain de place
réseau est compétitif aussi bien à court terme qu’à long terme, et utile à d’autres usages.
ce d’autant plus que les prix des énergies fossiles devraient
continuer à augmenter. ■ Sécurité
L’absence de chaufferie et d’un éventuel stockage de
■ Autonomie locale combustible renforcent également la sécurité et la propreté des
L’utilisation d’énergies renouvelables comme source d’énergie bâtiments. Les sous-stations ne produisent ni fumées, ni poussiè-
réduit d’autant le recours aux énergies fossiles et permet res, ni odeurs et fonctionnent sans combustible, donc sans danger
localement une part d’autonomie énergétique face à celles-ci. Au pour les usagers et l’environnement. De plus, les bâtiments raccor-
plan national, elles contribuent à la réduction de la dépendance dés au réseau de chaleur bénéficient d’une garantie de livraison de
énergétique par rapport aux pays détenteurs des énergies fossiles. chaleur fiable.

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RÉSEAUX DE CHALEUR _______________________________________________________________________________________________________________

■ Flexibilité
Le secteur résidentiel et tertiaire est de loin le plus gros
Les réseaux utilisent des énergies d’origines multiples : énergies consommateur de chaleur : il absorbe 2/3 de la consommation
renouvelables et de récupération, combustibles de réseau (gaz), nationale. De plus, 80 % de cette énergie consommée l’est
combustibles stockables (charbon, fioul). Cette diversité offre des sous forme de chaleur, essentiellement produite à partir
avantages en termes de flexibilité, de sécurité d’approvisionne- d’énergies non renouvelables.
ment et de stabilité des prix.
Afin de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de
serre et de renforcer son indépendance énergétique, la France doit
4.4 Atout emploi local porter à 23 % la part renouvelable de sa production énergétique
d’ici 2020 ; la chaleur participera pour moitié à l’atteinte de cet
La création ou l’extension d’un réseau de chaleur est source objectif.
d’emploi local (et non délocalisable) tant pour la construction et
l’entretien des chaufferies que pour l’exploitation du réseau. Le
secteur espère pouvoir créer de 20 000 à 25 000 emplois à 5.1 Chauffage et ECS
l’horizon 2020, hors filière bois. L’impact à l’échelon territorial, en
termes de développement, est donc important, et la mise en place Le principal usage de cette chaleur est le chauffage des locaux.
de filières d’approvisionnement en énergies produites localement, La production d’eau chaude sanitaire représente quant à elle 10 à
renouvelables et faiblement émettrices de gaz à effet de serre, 15 % de la consommation de chaleur dans les logements en
contribue à créer ou renforcer une activité génératrice d’emplois. moyenne sur le parc existant ; dans les bâtiments récents conçus
de manière à limiter les besoins de chauffage, la part de l’eau
chaude sanitaire monte cependant en proportion.
4.5 Obstacles La nécessaire réduction des besoins de chaleur dans les
bâtiments, engagée par l’application de RT 2012 à toutes les
constructions neuves et par l’ambition de la rénovation thermique
Dans le cadre de son Schéma Régional Climat-Air-Énergie
de 500 000 logements par an jusqu’en 2020, ne pourra répondre
(SRCAE), la région Rhône-Alpes a étudié les difficultés
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seule aux objectifs.


rencontrées, se transformant en freins au développement des
chauffages urbains : En 2010, la ville de 2050 était déjà construite à plus de 70 % et
on estime qu’il restera en 2050 entre 30 et 40 % de logements
– le manque de lisibilité à long terme du prix des énergies antérieurs à 1975.
concurrentes avec des fluctuations très déstabilisantes et parfois le
manque de clarté des tarifs des réseaux de chaleur ; Il faut donc mettre en œuvre des solutions pour satisfaire les
besoins des bâtiments qui continueront à consommer des
– le manque de connaissance sur les avantages du chauffage par quantités significatives d’énergie pour le chauffage et l’eau chaude
réseau de chaleur et de reconnaissance des coûts évités en terme sanitaire ; les réseaux de chaleur peuvent largement y contribuer.
environnemental ;
En outre, les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire se
– le manque de planification énergétique des collectivités pour caractérisent par un phénomène de pointe, sur les mêmes plages
permettre une meilleure coordination entre les énergies de horaires et les mêmes journées, très marqué à l’échelle d’une région
réseaux et éviter des concurrences inefficaces ; et même du pays. Les réseaux de chaleur sont plus à même de faire
– le manque de dynamique pour le raccordement de nouveaux face à ces pointes d’appel de puissance, par le dimensionnement des
clients sur les réseaux existants en raison de relations centrales de production et des réseaux de distribution de chaleur.
contractuelles peu évolutives entre autorités concédantes et
concessionnaires ;
– le manque d’outils financiers et comptables pour compenser la
5.2 Secteur individuel et collectif
concurrence des réseaux de gaz et d’électricité, qui eux sont La généralisation des systèmes décentralisés, par logement ou
amortis à long terme par l’ensemble des consommateurs français, par immeuble, de production de chaleur renouvelable (géothermie
alors qu’un réseau de chaleur doit actuellement être amorti par ses superficielle, chaudière bois, chauffe-eau solaire, pompe à cha-
seuls usagers locaux ; leur...) reste une solution intéressante dans le secteur résidentiel
– le manque de communication et de marketing associé à ce pavillonnaire. Mais, ces dispositifs sont plus difficiles à mettre en
« produit » chauffage par réseau de chaleur ; œuvre dans le collectif, où réside 43 % de la population, et le ter-
tiaire en zone dense, car ils prennent de la surface au sol ou néces-
– la difficulté à emporter une décision de raccordement pour les sitent de volumineux espaces de stockage du combustible (bois).
copropriétés ; Le réseau de chaleur permet de centraliser ces systèmes pour opti-
– le problème de conciliation entre les objectifs d’efficacité éner- miser leur exploitation et usage, de mutualiser les coûts d’investis-
gétique des bâtiments et les besoins d’investissement des réseaux sement, et aussi d’accéder à des gisements d’énergies qui ne
assurés par la vente de chaleur. peuvent pas être exploités par les systèmes individuels.

5.3 Développement des sources


5. Enjeux du développement renouvelables et de récupération
des réseaux de chaleur Pour tenir son engagement à l’horizon 2020 (§ 5), compte tenu
des mesures de sobriété énergétique prises en parallèle, la France
devrait augmenter de 20 Mtep sa production annuelle d’énergie
Les réseaux de chaleur doivent être fortement développés, renouvelable.
modernisés, étendus et densifiés au cours des prochaines années, La chaleur renouvelable représente la moitié de cet objectif, car
afin de contribuer aux objectifs de transition énergétique de la d’importantes sources d’énergies renouvelables et de récupé-
France. En effet, la chaleur représente la moitié de l’énergie finale ration, utilisables pour la production de chaleur, sont encore
consommée. sous-exploitées. La chaleur, premier poste de consommation

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_______________________________________________________________________________________________________________ RÉSEAUX DE CHALEUR

énergétique nationale, est aujourd’hui produite à 85 % à partir installations étant équipées de performants dispositifs de traite-
d’énergies non renouvelables, dont 73 % à partir d’énergies ment des fumées, contrairement aux systèmes individuels.
fortement émettrices de gaz à effet de serre.
Ainsi, compte tenu des ressources et des technologies
disponibles, l’augmentation de la production de chaleur renouvela- 5.4 Aménagement du territoire
ble devra se faire à parts équivalentes selon 4 axes : et réseaux de chaleur
– équipement des logements individuels en solaire thermique, Depuis 2009, avec le développement des plans climat-énergie
pompes à chaleur, chauffage bois, géothermie superficielle ; territoriaux (PCET), les collectivités ont un rôle accru dans la plani-
– augmentation de la part de la biomasse dans la production de fication énergétique de leur territoire. Elles doivent tenir compte
chaleur industrielle ; des évolutions dans les domaines de l’énergie et de la préserva-
– développement de la cogénération électricité/chaleur à partir tion de l’environnement de cette dernière décennie. Les réseaux de
de biomasse ; chaleur sont à ce titre un outil intéressant à prendre en compte
– développement des réseaux de chaleur utilisant des énergies dans les politiques locales de transition énergétique, afin de
renouvelables et de récupération. favoriser une gouvernance locale de développement durable. Le
La chaleur renouvelable distribuée par réseau de chaleur repré- développement d’un réseau de chaleur, création ou extension, sur
sente 1/8e de cet objectif. Le développement des réseaux de chaleur un territoire peut ouvrir l’accès à un plus grand nombre d’énergies
est en effet un réel moyen de mobiliser massivement d’importants renouvelables, ce que souhaitent bon nombre de collectivités et
gisements d’énergies renouvelables tels que la biomasse, la géo- d’usagers éco-responsables. Il faut également augmenter le taux
thermie profonde, ainsi que les énergies de récupération issues du de pénétration des énergies renouvelables et de récupération dans
traitement des déchets ou de l’industrie. Le Grenelle de l’Environne- les réseaux existants.
ment avait chiffré à 3,2 Mtep le volume d’énergies renouvelables à La mise en place d’un réseau peut aussi avoir un effet
mobiliser via les réseaux de chaleur en 2020 : structurant en termes d’aménagement du territoire, de nouveaux
– 1 200 ktep de biomasse ; quartiers ou la rénovation urbaine d’anciens quartiers. Elle oriente
– 500 ktep de géothermie profonde ; les réflexions sur les opportunités de densification, d’extension du
– 900 ktep des énergies renouvelables, des UIOM et autres cha- bâti et de stratégie de rénovation du patrimoine immobilier. Elle
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leurs fatales ; peut être aussi l’occasion d’enfouir certains réseaux existants et/ou
– 555 ktep de biogaz. d’en installer de nouveaux (canaux numériques), et éventuelle-
ment de rénover des réseaux d’assainissement et d’eaux pluviales.
Selon les scénarios de la programmation pluriannuelle des
investissements de production de chaleur 2009-2020, et En milieu rural, la dispersion et le faible niveau unitaire de
notamment selon l’évolution du taux de pénétration des énergies consommation rendent difficile l’amortissement d’un réseau de
renouvelables au sein de chaque réseau de chaleur, le nombre chaleur à faible densité énergétique. Néanmoins, la nécessité
d’équivalent-logements raccordés aux réseaux de chaleur devrait actuelle de valoriser des ressources locales plaide pour la mise en
être multiplié par 2 à 4 à l’horizon 2020. place d’un véritable plan de développement d’un service rural per-
formant. Par ailleurs, les chaufferies collectives alimentant de
La centralisation de la production de chaleur présente également grands bâtiments (hôpital, université, ensemble d’habitat
parfois l’unique possibilité d’exploiter certaines énergies : collectif...) peuvent étendre leur réseau de distribution en dehors
– mutualiser l’investissement pour la géothermie : la réalisation de leur périmètre propre, sous forme d’un réseau de chaleur.
d’un captage de géothermie profonde (eau puisée à 1 500 à
2 000 m) coûte de 8 à 10 millions d’euros. Cette solution n’est éco-
nomiquement viable que si elle est mise en œuvre pour de nom- La publication de l’arrêté d’application pour le classement
breux utilisateurs ; on estime qu’il faut au moins 5 000 logements des réseaux de chaleur et de froid, le 22 décembre 2012,
raccordés à une centrale de géothermie profonde pour assurer permet désormais aux collectivités de définir une zone de rac-
l’équilibre économique d’une opération ; cordement prioritaire de bâtiments nouveaux ou rénovés.
– transporter du lieu de production au lieu de consommation la Cette obligation (assortie de dérogations) permet aux
chaleur fatale : la chaleur rejetée par les sites industriels ou les usi- collectivités d’optimiser les investissements énergétiques, en
nes d’incinération de déchets doit être acheminée de son lieu de contribuant à l’équilibre économique de l’opération.
production (usine) aux lieux de consommation (zones d’habitation
et de bureaux), et livrée au pied de chaque immeuble ;
– acheminer, stocker, contrôler la biomasse : il est tout à fait Il est également important de sensibiliser les habitants à l’intérêt
possible de créer des chaufferies bois collectives, en périphérie général, et à leur propre intérêt, d’un raccordement au réseau cha-
des villes, et de distribuer la chaleur produite par un réseau leur, et de mieux les informer sur les avantages et performances
primaire. Cela permet en outre de préserver la qualité de l’air, ces des réseaux de chaleur.

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P
O
U
Réseaux de chaleur R

Principes, atouts et enjeux E


N
par Pascale MAES
Journaliste indépendante spécialisée dans l’efficacité
et la performance énergétique des bâtiments
S
A
À lire également dans nos bases V
MAES (P.). – Réseaux de chaleur – Biomasse, géo-
thermie, récupération et réseaux de froid.
La biomasse pour le chauffage. [TBA 2 625] (2007).
La géothermie pour le chauffage. [TBA 2 630]
L’énergie photovoltaïque pour le chauffage.
[TBA 2 635] (2007).
O
[TBA 2 675] (2014).
MAES (P.). – Réseaux de chaleur – Gestion, com-
(2007). L’energie solaire pour le chauffage. [TBA 2 640]
(2007). I
Parution : juin 2014 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

pétences et réglementation. [TBA 2 676] (2014).

R
Sites Internet
CEREMA – CETE de l’Ouest
http://www.cete-ouest.developpement-durable.ouv.fr/reseaux-de-chaleur
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
Compagnie parisienne de chauffage urbain
http://www.cpcu.fr P
http://www.ademe.fr
L
U
S
6 - 2014
Doc. TBA 2 674

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