Vous êtes sur la page 1sur 22

Réf.

: BE9620 V1

Pompes à chaleur -
Date de publication :
10 juillet 2005 Systèmes à compression de
vapeur

Cet article est issu de : Construction et travaux publics | La construction responsable

par Éric AUZENET, Michel CLERC-RENAUD

Résumé Les pompes à chaleur (PAC), longtemps limitées dans leurs applications à une
utilisation en construction neuve, affichent maintenant, grâce à des développements
récents, des niveaux de température de fonctionnement plus qu’acceptables. Cet article
rappelle les principes théoriques du fonctionnement des PAC avant d’aborder plus
spécifiquement la technologie de leurs différents composants. Il recense ensuite les
différentes sources thermiques côté source froide (air, eau, sol), et évoque le couplage
possible de la PAC avec les capteurs solaires.

Pour toute question :


Service Relation clientèle
Techniques de l’Ingénieur
Immeuble Pleyad 1 Document téléchargé le : 13/01/2023
39, boulevard Ornano
93288 Saint-Denis Cedex Pour le compte : 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

Pompes à chaleur
Systèmes à compression de vapeur
par Éric AUZENET
Diplômé de l’Institut Français du Froid Industriel et du Génie Climatique
Ingénieur au Centre de recherche et développement de la Compagnie
Industrielle d’Applications Thermiques (CIAT)
et Michel CLERC-RENAUD
Ingénieur de l’Institut National des Sciences Appliquées à Lyon
Conseiller technique à la Compagnie Industrielle d’Applications Thermiques (CIAT)

1. Théorie ........................................................................................................ BE 9 620 - 2


1.1 Schéma théorique et principe général de fonctionnement...................... — 2
2. Technologie................................................................................................ — 7
2.1 Compresseurs .............................................................................................. — 7
2.2 Échangeurs de chaleur ................................................................................ — 8
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

2.3 Organes de détente ..................................................................................... — 9


2.4 Composants frigorifiques annexes ............................................................ — 10
2.5 Exemples de schémas frigorifiques ........................................................... — 11
3. Sources de chaleur .................................................................................. — 13
3.1 Source froide sur l’air.................................................................................. — 13
3.2 Source froide sur le sol ............................................................................... — 14
3.3 Source froide sur l’eau ................................................................................ — 16
3.4 Couplage avec capteurs solaires................................................................ — 17
3.5 PAC sur boucle d’eau................................................................................... — 20
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. BE 9 622

l’heure où nous parlons économie d’énergie et réduction des émissions


À de gaz à effet de serre, la pompe à chaleur (PAC) apparaît comme une
technologie à même d’apporter une contribution significative pour répondre
aux grands défis de demain.
Parmi les domaines qui peuvent être concernés, le secteur du bâtiment repré-
sente en France presque la moitié de la consommation d’énergie finale et un
cinquième des émissions de gaz à effet de serre ; les énergies utilisées sont très
majoritairement fossiles (gaz et fuel). Mais les applications industrielles peuvent
également trouver un intérêt à employer de telles technologies.
Dérivées des applications frigorifiques, les PAC ont longtemps été limitées
dans leurs applications à des niveaux de température de chauffage assez bas.
Ceci rendait difficile voire impossible leur emploi pour des opérations de
remplacement des chaudières à combustible fossile. Le secteur privilégié était
donc celui des constructions neuves. De plus, les conditions économiques rela-
tives aux prix des énergies traditionnelles de même que l’immaturité du marché
n’ont pas favorisé leur essor au cours des décennies passées.
Les développements récents de nouvelles technologies, notamment poussés
par les réglementations visant les fluides frigorigènes, devraient permettre de
voir apparaître sur le marché de nouveaux produits dans les prochaines
années. Fabriqués en grande série, ils seront capables de chauffer de l’eau à
des niveaux de température adaptés à des actions de réhabilitation mais éga-
lement pour la production d’eau chaude sanitaire.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 1

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Nous pouvons espérer que les potentiels énergétiques et environnementaux


des PAC qui ont été sous-exploités jusqu’à ces dernières années seront
reconnus à leur juste valeur. Les PAC, qui sont à même de valoriser l’énergie
basse température et renouvelable contenue dans les éléments tels que l’air,
l’eau et le sol, devraient donc devenir un des éléments majeurs dans notre
paysage énergétique.
Leur couplage avec d’autres systèmes valorisant des énergies renouvelables
comme l’énergie solaire thermique doit également constituer un des axes de
recherche de demain afin de favoriser les synergies et les complémentarités.
Après avoir rappelé, dans cette première partie [BE 9 620], les principes théo-
riques de fonctionnement ainsi que les différentes conceptions et technologies
possibles pour les PAC, nous aborderons ensuite dans la seconde partie
[BE 9 621] les différentes applications envisageables avec les PAC. Un para-
graphe sera consacré au marché et aux performances des produits.
Enfin, les machines à compression avec moteur thermique, les systèmes à
absorption et ceux à évolution ouverte apparentés aux PAC seront traités.
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

1. Théorie Le transfert d’énergie entre la source froide (Q e ) et la source


chaude (Q c ) de la PAC s’effectue par l’intermédiaire d’un fluide
frigorigène (ou calorigène) circulant en boucle fermée.
• Le compresseur aspire des vapeurs surchauffées (point A) de
1.1 Schéma théorique et principe général fluide frigorigène et les amène grâce à un apport de travail méca-
de fonctionnement nique (W ) de la pression d’évaporation (p e ) à la pression de
condensation (p c ).
• Les gaz comprimés (point B) sont ensuite refroidis puis
1.1.1 Schéma de principe d’une pompe à chaleur
passent à l’état liquide au sein du condenseur. Le phénomène de
Le principe de fonctionnement utilisé pour les PAC à compres- condensation est réalisé par circulation sur le condenseur d’un
sion de vapeur est identique à celui rencontré sur les systèmes de fluide externe (air ou eau par exemple) qui va se réchauffer en pré-
production frigorifique. levant l’énergie véhiculée par le fluide frigorigène.
Dans le cas des PAC, l’énergie qui sera utilisée sera celle dispo- • Le fluide frigorigène liquéfié (point C) est ensuite admis à
nible du côté haute pression de l’installation, alors que dans les l’organe de détente qui va abaisser sa pression de p c à p e .
systèmes frigorifiques, nous cherchons à refroidir un milieu en lui • Le fluide à l’entrée de l’évaporateur (point D) est un mélange
prélevant de l’énergie du côté basse pression de l’installation. de liquide et de vapeur dont le titre massique (proportion massi-
Les éléments de base d’une pompe à chaleur sont : que de vapeur par unité de masse totale de fluide frigorigène) est
variable en fonction du degré de sous-refroidissement du liquide et
— un compresseur ; de la température d’évaporation.
— un condenseur ;
— un organe de détente ; • Le fluide externe sur l’évaporateur va se refroidir et céder
— un évaporateur. l’énergie qu’il contient, en évaporant le fluide frigorigène jusqu’à le
surchauffer pour qu’il soit ensuite aspiré par le compresseur
L’assemblage de ces composants se réalise comme indiqué sur (point A).
la figure 1.

1.1.2 Représentation dans un diagramme


de Mollier
Le parcours du fluide frigorigène décrit ci-dessus peut être repré-
Qc senté dans un diagramme de Mollier (figure 2). Nous retrouvons
C B
les points A, B, C et D mentionnés précédemment.
Condenseur
W Nous observons plus précisément la surchauffe des vapeurs
pc pc
avant leur entrée dans le compresseur (ligne A ′A), la désurchauffe
Organe de Compresseur des vapeurs au refoulement du compresseur (ligne BB ′) et le
détente sous-refroidissement du liquide (ligne C ′C). Le point B′′ correspond
pe pe au cas où la compression du fluide frigorigène est réalisée de
Évaporateur manière adiabatique réversible c’est-à-dire en suivant une courbe
D A isentropique.
Qe Afin de faciliter la compréhension, nous ne représentons pas sur
le cycle thermodynamique les pertes de pression rencontrées réel-
lement dans les installations. Il est cependant nécessaire de tenir
Figure 1 – Schéma de principe d’une PAC à compression de vapeur compte de celles-ci lors des cas concrets d’application.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 2 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Pression (bar)

50 50
40 pc
C C' 40 B' B'' B
10
9
30
8
30
7
6
20 20
5
10 10
4

pe 0
0
3
D A
A'
0 20 40
– 10 – 10
2
150 190 230 270 310 350 390 430
Enthalpie (kJ/kg)
(kJ/
. . . .
Qe/m W/m
. .
Qc/m
Figure 2 – Représentation du cycle
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

hD hA hB
thermodynamique d’une PAC dans un
diagramme de Mollier du R134a

Par lecture directe des enthalpies massiques sur le diagramme avec T2


température (en K) de la source chaude à l’entrée de
de Mollier, il est aisé de déterminer les puissances mises en jeu au l’échangeur de chaleur (condenseur),
niveau de chacun des composants principaux en multipliant les T1 température (en K) de la source froide à l’entrée de
écarts enthalpiques par le débit massique de fluide frigorigène m˙ l’échangeur de chaleur (évaporateur).
circulant dans la PAC :
Le COPréel obtenu sur les machines thermodynamiques est bien
inférieur au COPthéorique du cycle de Carnot en raison des différen-
Q˙ e = m˙ ( h A – h D )
tes pertes exergétiques qui se produisent sur un cycle réel.
˙ = m˙ ( h – h )
W B A 1.1.3 Facteurs d’influence des performances
des PAC et critères de choix du fluide
˙ = m˙ ( h – h ) = m˙ ( h – h )
Q˙ c = Q˙ e + W B C B D frigorigène
Nous pouvons ainsi calculer le coefficient de performance réel La relation définissant le COPthéorique met bien en évidence le
COPréel de la PAC qui vaut en première approximation : fait que les performances énergétiques des machines seront
d’autant plus dégradées que l’écart entre les sources froide et
Q˙ c (h B – h C) chaude sera important.
COP réel = ---------
- = ---------------------------
-
W ˙ (h B – h A) En repartant du cycle thermodynamique représenté en figure 2,
il est possible, en première approche, d’évaluer les performances
La valeur obtenue par ce calcul tient compte uniquement des des PAC pour différents fluides frigorigènes. Cela peut notamment
puissances transmises au fluide frigorigène. Or, la puissance être réalisé, dans le cadre de pré-étude de PAC, dans le but d’éva-
mécanique du travail de compression transmise au fluide peut être luer l’adéquation du fluide frigorigène avec l’application envisagée
inférieure à la puissance électrique absorbée par le compresseur en (figure 3).
raison des pertes qui peuvent survenir : pertes par échauffement du Nous considérons deux cas d’étude :
moteur électrique, pertes de chaleur par les parois du compres-
seur... Le COP obtenu est alors inférieur au COPréel en considérant 1. La température d’évaporation est fixée à 0 oC
la puissance électrique absorbée par le compresseur. Surchauffe à l’aspiration du compresseur = 5 K
Pour les PAC utilisant des compresseurs hermétiques ou Sous-refroidissement à l’entrée du détendeur = 5 K
semi-hermétiques (moteur + éléments de compression dans le flux La température de condensation varie entre 30 oC et 60 oC
de fluide frigorigène), la relation mentionnée ci-dessus s’applique
La compression est considérée isentropique
car l’énergie générée par l’échauffement du moteur est transmise
directement au fluide frigorigène qui circule autour de lui.
2. La température de condensation est fixée à 45 oC
Le COP théorique ou COP du cycle idéal de Carnot est exprimé
Surchauffe à l’aspiration du compresseur = 5 K
par la relation suivante :
Sous-refroidissement à l’entrée du détendeur = 5 K
T2 La température d’évaporation varie entre – 20 oC et 10 oC
COP théorique = ------------------------
-
( T2 – T1 ) La compression est considérée isentropique

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 3

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

T refoulement (°C)
10 164
COP
144
9
124
8
104

7 84

64
6
44
5
24

4 4
30 35 40 45 50 55 60 30 35 40 45 50 55 60
T condensation (°C) T condensation (°C)
COP = f (T condensation) T refoulement compresseur = f (T condensation)

T refoulement (°C)
COP 164
7,5
144
7
124
6,5
6 104
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

5,5 84
5
64
4,5
44
4
3,5 24

3 4
– 20 – 15 – 10 –5 0 5 10 – 20 – 15 – 10 –5 0 5 10
T évaporation (°C) T évaporation (°C)
COP = f (T évaporation) T refoulement compresseur = f (T évaporation)

R22 R134a R290 R717 R410A R404A R407C

Figure 3 – Évolution du COP et de la température de refoulement pour différents fluides frigorigènes

Le COP réel est calculé en reprenant les expressions mention- nécessaire d’intégrer les performances des composants qui vont
nées précédemment. constituer la PAC, comme le compresseur ou les échangeurs. De
Nous déterminons également, pour chaque cas, la température par leurs caractéristiques, ceux-ci peuvent en effet conduire à
de refoulement isentropique en sortie de compresseur. inverser les tendances en terme de performances de machines
complètes.
Les fluides frigorigènes sélectionnés pour l’étude comparative
sont les suivants : R22, R407C, R410A, R134a, R404A, R717 (ammo- La représentation de la température de refoulement en fonction
niac), R290 (propane). Les principales caractéristiques de ces fluides des conditions à l’évaporateur et au condenseur fait apparaître les
sont données dans le tableau 1. Le cas du CO2 sera traité dans le éléments suivants :
paragraphe 1.1.4. — les fluides ont un comportement sensiblement différent en
(0)
terme de température de refoulement : l’ammoniac présente des
Les propriétés des fluides frigorigènes sont calculées grâce au températures de refoulement élevées alors que le R22 et le R410A
logiciel REFPROP version 6.01. se situent dans des valeurs intermédiaires et que le propane, le
Nota : concernant les fluides frigorigènes, le lecteur pourra se reporter à l’article
[BE 8 042] [3].
R404A et le R134a présentent des valeurs sensiblement plus faibles ;
— la température de refoulement augmente lorsque l’écart entre
Nous pouvons noter pour le cas 1 comme pour le cas 2 que le la température d’évaporation et la température de condensation
COP diminue lorsque l’écart entre la température d’évaporation et s’accroît.
la température de condensation augmente.
Ces observations conduisent souvent à limiter l’utilisation de cer-
Ce type de graphique permet d’établir une classification des tains réfrigérants sur des plages de fonctionnement réduites. La
fluides frigorigènes en termes de performances en fonction des température de refoulement est en effet un facteur limitant pour les
conditions de fonctionnement au niveau de l’évaporateur et du compresseurs dont l’huile de lubrification des pièces internes ne
condenseur. peut pas supporter des valeurs excessives sous peine de se dégra-
À ce stade de l’analyse, nous ne prenons en compte que les pro- der rapidement. Selon les types de compresseurs et les huiles uti-
priétés des fluides frigorigènes. Pour affiner ces chiffres, il est lisées, les températures de refoulement maximales admissibles

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 4 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Tableau 1 – Principales caractéristiques de fluides frigorigènes


R744 R717 R290
R22 R407C R410A R134a R404A (CO2) (NH3) (C3H8)

ODP (1) 0,05 0 0 0 0 0 0 0


GWP (2) 1 700 1 530 1 730 1 300 3 260 1 <1 3

Fluide 23 % R32 50 % R32 Fluide 44 % R125 Fluide Fluide Fluide


Composition massique pur 25 % R125 50 % R125 pur 52 % R143a pur pur pur
52 % R134a 4 % R134a
Température critique ..................... (oC) 96,2 87,3 72,2 101,1 72,1 31,1 133 96,8
Pression critique............................. (bar) 49,9 48,2 49,5 40,6 37,3 73,8 114,2 42,5
Température normale d’ébullition (oC) – 40,8 – 43,6 – 51,4 – 26,1 – 46,5 – 78,4 – 33,3 – 42,1

Pression de saturation à 0 oC........ (bar) p rosée = 4,6 p rosée = 7,96 p rosée = 6,04
4,98 2,92 34,8 4,29 4,74
p bulle = 5,7 p bulle = 7,99 p bulle = 6,14
(1) ODP (Ozone Depletion Potential) : cet indice correspond au potentiel d’appauvrissement de l’ozone des fluides chlorés, le fluide de référence est le
CFC11 (R – 11) qui a par définition la valeur de l’ODP = 1.
(2) GWP (Global Warming Potential) : indice correspondant au potentiel de réchauffement global qui classe les gaz selon leur contribution à l’effet de serre, le gaz
de référence est le CO2 dont le GWP est de 1. Chaque gaz contributeur à l’effet de serre dispose donc d’une valeur de GWP exprimée en kg de CO2 .

pour les compresseurs hermétiques sont généralement comprises fluides traditionnellement utilisés (CFC et HCFC) en termes de
entre 100 oC et 150 oC. Notons également que les températures
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

santé et de sécurité.
mentionnées ici sont calculées en considérant un processus de • Le R717 et le R290, considérés comme des fluides naturels, pré-
compression isentropique ce qui n’est pas le cas dans la réalité. Les sentent l’intérêt d’avoir un impact direct sur l’effet de serre (GWP)
températures de refoulement sont donc plus élevées sur les équi- quasiment négligeable en comparaison avec les HFC et pourraient
pements en fonctionnement. pour cette raison connaître un regain d’intérêt dans les années à
Les paramètres que sont la surchauffe des gaz à l’aspiration du venir. Ils nécessitent cependant des précautions d’emploi particu-
compresseur et le sous-refroidissement du liquide à l’entrée du lières en raison de la toxicité pour l’ammoniac et de l’inflammabilité
détendeur sont bien évidemment des facteurs d’influence des per- pour le propane.
formances qu’il convient de considérer pour les PAC comme cela
est fait pour les machines frigorifiques.
1.1.4 Cas particulier du CO2 utilisé
comme fluide frigorigène
En conclusion, l’étude de ces courbes met en évidence une
limitation du domaine de fonctionnement des PAC lorsque les Alors qu’au cours du XXe siècle il avait été abandonné au profit
températures d’évaporation et de condensation s’éloignent des fluides de synthèse plus faciles à mettre en œuvre, le CO2 ou
l’une de l’autre : R744, également considéré comme un fluide naturel, connaît depuis
le début des années 1990 un regain d’intérêt suite au différentes
— le COP peut se dégrader plus ou moins rapidement selon
réglementations qui ont visé les fluides frigorigènes.
les fluides frigorigènes et atteindre des valeurs faibles et peu
intéressantes d’un point de vue énergétique ; Ce fluide possède la particularité d’avoir des pressions de
— la température de refoulement peut atteindre des valeurs fonctionnement nettement supérieures à celles rencontrées
trop élevées. habituellement (environ 7 fois supérieure à celle du R22 pour une
température de saturation de 0 oC).
De plus, le cycle de fonctionnement est de type transcritique. La
Pour ces raisons, les PAC ont souvent des températures mini- faible température critique de ce fluide (31,1 oC) conduit en effet à
males côté évaporateur et maximales côté condenseur à ne pas avoir une haute pression au-delà du point critique, notamment
dépasser. Lors de la sélection d’une PAC, il est donc nécessaire de pour les applications PAC.
s’assurer que le domaine d’utilisation qu’elle peut couvrir est
compatible avec les conditions aux sources qui pourront être ren- Le parcours du fluide frigorigène est repris dans le diagramme
contrées sur le site d’utilisation. Il est notamment utile, dans le cas de Mollier représenté sur la figure 4.
des PAC prélevant l’énergie sur l’air extérieur, de vérifier quelles Nous retrouvons les points A, B, C et D du cycle traditionnel. Le
sont les températures extérieures minimales acceptables et les tem- CO2 est aspiré au point A pour être comprimé jusqu’au point B où
pératures intérieures (eau ou air) maximales de fonctionnement. il est alors dirigé vers le refroidisseur de gaz (gas cooler en
anglais). Lors du parcours entre B et C, le fluide gazeux est refroidi
Le choix du fluide frigorigène se fera également selon des critères
avant d’être admis dans l’organe de détente où le liquide va alors
relatifs à l’environnement ainsi qu’à la santé et à la sécurité des
apparaître au cours du processus d’abaissement de la pression,
personnes et des biens :
lorsque celle-ci sera inférieure à la pression critique. Il est possible
• Le R22 est un fluide de la famille des HCFC largement utilisé au de voir apparaître du liquide dans le refroidisseur de gaz si la
cours des décennies passées dans le domaine de la climatisation température de sortie du fluide est inférieure à la température
et du chauffage par système thermodynamique mais dont l’utili- critique. Le fluide diphasique est ensuite évaporé entre D et A.
sation sera progressivement interdite en raison de son impact sur Dans le domaine supercritique, c’est-à-dire au-delà de la pression
la couche d’ozone. critique, la pression et la température ne sont plus liées, comme
• Le R407C, le R134a, le R410A et le R404A sont de la famille des c’est le cas dans la zone diphasique du diagramme de Mollier où
HFC et n’ont pas d’action sur la couche d’ozone. La mise en œuvre à chaque pression correspond une température de saturation. Ainsi,
de ces fluides ne présente pas de différences majeures avec les lorsque nous nous situons au-dessus du point critique, la tempéra-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 5

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Pression (bar)

C2 B2
Courbes isothermes
C1 B1
100
90
80
30 30
70
20
60
20
50
10
10
40
0 0
D2 D1 A
30
–10
–10

100

120
130
20
30
40
50
60
70
80
90

140
– 10

10
0

110
20
150 190 230 270 310 350 390 430 470 510 550 590
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

170 210 250 290 330 370 410 450 490 530 570
Enthalpie (kJ/kg)
Figure 4 – Représentation dans un diagramme
de Mollier du cycle thermodynamique du CO2

ture du fluide va varier au cours du refroidissement et pour une Nous observons bien que lorsque la température de sortie du
haute pression donnée, le glissement de température va pouvoir refroidisseur de gaz est supérieure à la température critique, il est
atteindre plusieurs dizaines de degrés Kelvin. nécessaire d’atteindre une certaine pression afin d’augmenter le
Pour ces raisons, il est donc nécessaire de contrôler la haute pres- COP. Ceci peut être également constaté graphiquement sur la
sion. À chaque température de sortie du fluide du refroidisseur de figure 4 où nous avons tracé deux cycles : A, B1, C1, D1 et A, B2,
gaz dont la valeur est au-dessus de la température critique va C2, D2. Le graphe de la figure 5 permet également de constater
correspondre une pression optimale qui va permettre d’atteindre le que le COP est d’autant plus élevé que la température de sortie du
COP maximal dans ces conditions. refroidisseur de gaz et basse.
À l’aide du logiciel REFPROP version 6.01, nous avons tracé Cette forte incidence du choix de la pression optimale s’explique
(figure 5), en fonction de la haute pression, l’évolution du COP pour par le titre à l’entrée de l’évaporateur qui, pour une même tempé-
différentes températures de sortie du refroidisseur de gaz en rature en sortie de refroidisseur de gaz, va être fortement dépendant
prenant les hypothèses suivantes : de la haute pression à laquelle nous fonctionnons.
— la température d’évaporation est fixée à 0 oC ; L’emploi d’un échangeur interne (échange entre le fluide sortant
— surchauffe à l’aspiration du compresseur = 5 K ; du refroidisseur de gaz et celui sortant de l’évaporateur représenté
— la compression est considérée isentropique. sur la figure 6) permet d’augmenter avantageusement le titre à
l’entrée de l’évaporateur. Ceci est particulièrement intéressant dans
le cas des applications de climatisation.

12 En conclusion, il ressort de l’analyse du CO2 appliqué aux PAC


COP que celui-ci sera d’autant plus performant que la température
10 du fluide en sortie de refroidisseur de gaz sera basse. Par
10 °C
8 ailleurs, le cycle transcritique permet d’obtenir des températu-
20 °C res élevées de fluide au refoulement du compresseur.
6 Ce cycle est donc particulièrement adapté à la production
30 °C
4
d’eau chaude sanitaire où nous souhaitons réchauffer de l’eau
de 15 oC environ jusqu’à 60 à 80 oC. Pour les applications en
40 °C 50 °C
2 chauffage de locaux, le CO2 voit son intérêt se réduire en raison
60 °C du plus faible écart de température rencontré sur les fluides
0
caloporteurs circulant dans les émetteurs de chaleur (environ 15
60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160
à 20 K pour les applications avec radiateurs traditionnels et 5 K
Haute pression (bar) pour les applications ventilo-convecteurs ou planchers chauf-
fants). Cependant, en raison de ses possibilités de production
d’eau à haute température, le CO2 pourrait trouver sa place
Figure 5 – Évolution du COP pour différentes températures de sortie
dans des applications de rénovation des bâtiments équipés de
du refroidisseur de gaz en fonction de la haute pression
chaudières à combustible fossile.
pour un cycle utilisant du CO2 comme fluide frigorigène

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 6 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

supérieurs à ceux rencontrés dans les applications de production


de froid.
La figure 7 présente les domaines de puissance calorifique uni-
taire des compresseurs en fonction de la technologie. Pour plus de
détail sur la conception des compresseurs, le lecteur se reportera
Refroidisseur de gaz à l’article [B 2 365] concernant la production de froid.
Compresseur Les compresseurs peuvent dans certains cas (compresseurs à
spirale, à piston) être montés en parallèle sur un même circuit
frigorifique ; nous rencontrons également plusieurs circuits frigori-
fiques sur une même PAC. Cela permet d’atteindre des puissances
Échangeur calorifiques unitaires de PAC très largement supérieures aux puis-
interne sances unitaires des compresseurs.
Détendeur
• Sur les PAC équipées de compresseurs de type rotatif, piston
ou scroll, l’adaptation de la puissance calorifique aux besoins se
fait généralement par des cycles de marche/arrêt en fonction de
l’écart entre la consigne et la température réelle du fluide à
Évaporateur
réchauffer ou à refroidir.
• Pour les PAC utilisant des compresseurs à vis, la variation de
Figure 6 – Schéma de principe d’une PAC à compression de vapeur puissance peut être obtenue grâce à un tiroir de régulation permet-
avec échangeur interne tant de faire varier le débit de réfrigérant circulant dans l’installation.
• Les machines intégrant des compresseurs centrifuges emploient
quant à elles des techniques permettant de faire varier la prérotation
des vapeurs à l’entrée des roues de compression (ventelles).
2. Technologie • Les techniques de variation de vitesse sont encore peu répan-
dues pour des raisons essentiellement liées au surcoût qu’elles
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

Les composants rencontrés dans les PAC diffèrent selon le type représentent. Les climatiseurs de faible puissance (généralement
d’application et de la gamme de puissance des appareils. Nous inférieure à 20 kW) et notamment ceux fabriqués en Asie et parti-
retrouvons généralement les mêmes composants que sur les culièrement au Japon, utilisent cependant de manière assez impor-
machines de production frigorifique à compression mécanique de t a n t e d e p u i s l a fi n d e s a n n é e s 19 9 0 d e s c o m p r e s s e u r s
vapeur (voir article [B 2 365] [1]). (principalement rotatifs), de type Inverter, dans lesquels la variation
de la vitesse de rotation du compresseur est obtenue par variation
Nous allons présenter, dans les paragraphes qui suivent, les prin- de la fréquence du courant d’alimentation du compresseur.
cipaux composants destinés aux PAC en fonction de la gamme de
puissance sur laquelle nous les rencontrons et du type d’applica- Cette technologie est parfaitement applicable aux PAC. Le déve-
tion. Nous spécifierons également les contraintes et les limites de loppement de ce mode de régulation de puissance devrait se faire
mise en œuvre. Les informations reprises ci-après font état de la dis- dans le futur sur des applications de climatisation et PAC de tailles
ponibilité des composants à la date de rédaction du document, étant de plus en plus importantes.
entendu que le secteur des PAC est en constante évolution et que Il permet en effet :
de nouvelles technologies actuellement émergentes devraient — d’adapter précisément la production calorifique ou frigorifique
s’affirmer dans l’avenir, notamment en ce qui concerne les fluides aux besoins ;
naturels et en particulier le CO2 . — d’éviter les cycles courts de marche/arrêt des compresseurs,
ceci pouvant être préjudiciable à leur durée de vie et générer des
surconsommations lors des périodes de démarrage ;
2.1 Compresseurs — de bénéficier des gains de performances engendrés par le
surdimensionnement des échangeurs de chaleur (augmentation de
Ils ont parfois nécessité quelques adaptations (huile de lubrifica- la température d’évaporation et diminution de la température de
tion adaptée aux températures « élevées » par exemple) leur per- condensation) lorsque le débit de réfrigérant qui les traverse est
mettant d’atteindre des niveaux de température au condenseur réduit.

Gamme de puissance calorifique unitaire (kW)


Type de compresseur Application
5 10 50 100 250 500 750 1 000 2 500 25 000
rotatif R
Hermétique spirale (scroll) R, T, I
piston R, T, I
piston T, I
Semi-hermétique
vis T, I
piston T, I
Ouvert vis T, I
centrifuge I
R : résidentielle T : tertiaire I : industrielle

Figure 7 – Technologie de compresseur disponible


selon la gamme de puissance calorifique

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 7

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Les moteurs à courant continu commencent à apparaître


également sur les climatiseurs. Ils permettent de faire varier la
vitesse de rotation des compresseurs en modulant leur tension Fluide pur ou quasi-azéotrope Fluide zéotrope
d’alimentation. Fluide (gaz/liquide) Fluide (gaz/liquide)

2.2 Échangeurs de chaleur


Nous pouvons distinguer les échangeurs de chaleur échangeant
sur les gaz et ceux échangeant sur les liquides. Les uns comme les Fluide frigorigène Fluide frigorigène
autres peuvent être utilisés à la fois comme évaporateur ou comme
condenseur. Des échangeurs moins couramment rencontrés sont
aussi utilisés pour les applications où le fluide frigorigène échange
directement avec le sol sans l’utilisation d’un fluide intermédiaire. a évaporateur
Un bref paragraphe sera consacré à cette technologie.
Lors de la conception d’une PAC et de la définition des échan-
geurs de chaleur, il convient de choisir le sens de circulation des Fluide pur ou quasi-azéotrope Fluide zéotrope
fluides (frigorigène et fluide à réchauffer ou à refroidir) : les choix
possibles conduisent généralement à choisir une circulation à
tendance méthodique (contre-courant), plus efficace qu’une circu-
lation à tendance antiméthodique (co-courant). Fluide frigorigène Fluide frigorigène
Lorsque les machines sont réversibles (inversion du sens de
circulation du fluide frigorigène dans le circuit frigorifique), le sens
de circulation des fluides au niveau des échangeurs sera en principe
différent entre le mode chauffage et le mode refroidissement. Pour
les fluides purs ou quasi azéotropes (glissement de température très
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

faible voire négligeable comme pour le R410A par exemple), le sens Fluide (gaz/liquide) Fluide (gaz/liquide)
de circulation des fluides a une incidence moindre sur les perfor-
mances de la machine que pour les fluides présentant un b condenseur
glissement de température (comme le R407C par exemple). Il est
cependant nécessaire d’évaluer au stade de la sélection des Circulation du fluide frigorigène à contre-courant
échangeurs quelle incidence aura sur les performances de la PAC
Circulation du fluide frigorigène à co-courant
l’inversion du sens de circulation du fluide frigorigène. Cela aboutit
généralement à privilégier un mode de fonctionnement (chauffage
ou refroidissement) par rapport à l’autre.
Figure 8 – Évolution de la température des fluides
Nota : concernant les fluides purs et azéotropes, le lecteur pourra se reporter à
l’article [BE 8 041] [2], concernant les fluides à glissement de température, à l’article dans les échangeurs en fonction du sens de circulation
[BE 8 042] [3] (diagrammes thermodynamiques).
La figure 8 représente de manière symbolique l’incidence que
peut avoir le choix du sens de circulation du fluide frigorigène sur ■ Les paramètres de sélection et de choix des batteries à ailettes
les températures d’évaporation et de condensation. Pour conserver portent sur les aspects suivants :
un écart toujours suffisant entre le fluide (gaz ou liquide) et le
fluide frigorigène, la circulation antiméthodique aboutira à un — type de fluide frigorigène utilisé ;
abaissement de la température d’évaporation et à une augmen- — risque d’encrassement ou d’altération de l’échangeur de
tation de la température de condensation, au détriment du COP. chaleur si l’air (air marin par exemple) est agressif vis-à-vis des
matériaux de l’échangeur ;
— pression d’utilisation côté fluide frigorigène ;
2.2.1 Échangeurs de chaleur sur les gaz — type d’ailettes (planes, gaufrées, ondulées, à persiennes...),
pas d’ailettes, nature du matériau des ailettes ;
L’air fait partie des gaz les plus couramment employés à la source
— matériau, diamètre et épaisseur de tube ;
froide comme à la source chaude des PAC. Nous rencontrons
également dans certaines applications spécifiques des échangeurs — pas longitudinal et transversal des tubes ;
de chaleur récupérant l’énergie sur des gaz issus de process — longueur et hauteur ailetée, nombre de rangs et d’une
industriels. manière générale encombrement de la batterie et du produit final ;
— nombre de circuits de fluide frigorigène et principe du sys-
Les applications sur l’air ambiant étant les plus courantes, nous tème de distribution de réfrigérant dans la batterie (distributeur à
nous limiterons à la description de celles-ci. venturi ou distributeur à diaphragme) ;
■ Les échangeurs utilisés sont de type tube à ailettes à convection — perte de pression statique sur l’air en fonction du débit et
forcée (voir article [B 2 365] [1] pour une description technique plus perte de pression statique côté réfrigérant ;
détaillée) pouvant être utilisés à la fois comme évaporateur et — puissance thermique à échanger en fonction des niveaux de
comme condenseur. La convection forcée est réalisée au moyen de température du fluide frigorigène, de l’air, de la surchauffe ou du
groupes motoventilateurs adaptés aux échangeurs en fonction des sous-refroidissement selon les cas, du débit de réfrigérant et du
applications. débit d’air.
La circulation des fluides (réfrigérant et air) est de type à courant Il est également nécessaire de prendre en compte le paramètre
croisé (flux d’air perpendiculaire au sens de circulation du fluide du niveau sonore résultant du couplage entre la batterie ailetée et
frigorigène dans les tubes) avec une tendance générale méthodique le groupe motoventilateur. Ce critère devient en effet de plus en
(entrée du réfrigérant dans la batterie correspondant à la sortie de plus important dans le choix des PAC et des matériels de
l’air) ou antiméthodique (entrée du réfrigérant dans la batterie conditionnement d’air en général. Le niveau sonore du couple
correspondant à l’entrée de l’air) selon ce qui est choisi lors de la batterie/motoventilateur sera à mettre en regard de celui généré
conception. par le compresseur.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 8 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Le système de distribution de réfrigérant dans la batterie est à Pour les applications de PAC couvrant les puissances de quelques
considérer avec attention puisque les PAC air/eau sont le plus centaines de kilowatts à plusieurs mégawatts thermiques, les
souvent réversibles. Lorsque la batterie est évaporateur, le fluide échangeurs de type tubes et calandres sont utilisés.
doit être distribué correctement dans chaque circuit grâce au couple Les évaporateurs peuvent être à évaporation intratubulaire (dry
distributeur + brins de distribution. Lorsque la batterie est ex ) ou extratubulaire (noyé). Les condenseurs sont généralement
condenseur, ce couple ne doit pas créer de pertes de pression trop à condensation extratubulaire. La partie basse des condenseurs
importantes lorsque le liquide condensé le traverse. Il est donc extratubulaires joue souvent le rôle de réservoir de liquide. En
nécessaire de sélectionner ces éléments avec soin. fonction de la configuration de l’échangeur et du nombre de passes
Lorsque les batteries à ailettes sont utilisées comme évapora- côté réfrigérant et/ou côté liquide, la circulation à contre-courant pur
teurs, le phénomène de givrage qui se produit est à considérer est souvent difficile à obtenir.
lorsque la température de surface des ailettes devient négative et Compte tenu des puissances très importantes mises en jeu, les
également inférieure à la température de rosée de l’air (voir § 3.1.3). PAC de telles puissances ne sont généralement pas réversibles du
côté du réfrigérant. L’utilisation en mode chauffage ou en mode
■ Les batteries à ailettes peuvent être utilisées dans les applica- refroidissement se fait souvent par un basculement par vannes du
tions de PAC pour des puissances de quelques kilowatts thermiques côté hydraulique.
(applications résidentielles) jusqu’à des puissances de quelques
centaines de kilowatts thermiques (300 à 400 kW) par machine. Il
n’existe cependant pas de limites technologiques pour l’emploi de 2.2.3 Échangeurs de chaleur sur le sol
batteries ailetées pour de fortes puissances (> 400 kW) et l’on
devrait probablement voir le développement de tels produits dans Dans le cas de PAC destinées au secteur résidentiel, certaines
l’avenir. machines sont équipées d’échangeurs de chaleur à détente directe
qui prélèvent l’énergie directement dans le sol extérieur et la rejettent
également directement dans la dalle chauffante de la maison, sans
2.2.2 Échangeurs de chaleur sur les liquides l’utilisation d’un fluide intermédiaire.
Les échangeurs sont constitués d’un tube en cuivre revêtu de poly-
■ Différentes technologies d’échangeurs sont utilisables pour les éthylène. Le serpentin horizontal est enterré dans le sol à environ
applications sur les liquides. Parmi les plus courantes, nous
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

soixante centimètres de profondeur et couvre approximativement


trouvons : une surface comprise entre 1 et 1,2 fois la surface à chauffer.
— échangeurs de type coaxial ;
Ce type d’échangeur de chaleur supprime un échange inter-
— échangeurs à plaques brasées ; médiaire généré par l’utilisation d’un fluide caloporteur et permet
— échangeurs à tubes et calandre. donc d’obtenir des COP supérieurs grâce à la diminution de l’écart
Le lecteur se reportera à l’article [B 2365] [1] pour avoir des détails technologiques. de température entre la source et le fluide frigorigène. En revan-
che, il mobilise davantage de réfrigérant et une attention particu-
■ Les paramètres de sélection et de choix des échangeurs sur les lière doit être apportée au dimensionnement pour éviter les
liquides sont les suivants : problèmes liés au retour d’huile vers le compresseur. Par ailleurs,
— type de fluide frigorigène utilisé ; les pertes de charges sur le fluide frigorigène peuvent devenir très
— nature du liquide employé et propriétés physiques d’échange importantes en fonction de la taille du circuit de l’évaporateur et
et de transport : eau pure, monoéthylèneglycol, monopropylène- pénaliser ainsi les performances de l’ensemble de la PAC. De plus,
glycol, saumure... ; ces échangeurs sont généralement utilisés en chauffage seulement
— risque d’encrassement ou d’altération de l’échangeur de cha- car la réversibilité et donc la fonction rafraîchissement n’est pas
leur si le liquide est agressif vis-à-vis des matériaux de l’échangeur ; toujours bien maîtrisée.
— pressions d’utilisation côté fluide frigorigène et côté liquide ;
— types de matériaux constituant l’échangeur ;
— encombrement de l’échangeur et du produit final ; 2.3 Organes de détente
— perte de pression statique sur le liquide en fonction du débit
de liquide et perte de pression statique côté réfrigérant ; • Les détendeurs les plus couramment utilisés sur des plages de
— puissance thermique à échanger en fonction des niveaux de puissance de quelques kilowatts à plusieurs centaines de kilowatts
température du fluide frigorigène, du liquide, de la surchauffe ou sont de type thermostatique à égalisation externe de pression. Il
du sous-refroidissement selon les cas, du débit de réfrigérant et du est cependant nécessaire de considérer la réversibilité de certaines
débit de liquide. PAC qui justifie l’emploi d’organes de détente particuliers.
■ Les domaines d’applications sont différents en fonction des types Selon le type de circuit frigorifique choisi pour la PAC, d’autres
d’échangeurs. Les échangeurs de type coaxial sont généralement détendeurs peuvent présenter un intérêt.
employés pour les applications de quelques kilowatts jusqu’à • Les plus simples sont les détendeurs de type capillaire ou les
quelques dizaines de kilowatts thermiques et se retrouvent donc orifices calibrés. Leur coût est faible et ils sont généralement
plutôt dans le secteur des applications du résidentiel et du petit employés dans les applications résidentielles et petit tertiaire de
tertiaire. faible puissance (jusqu’à 15 kW environ).
Ils ont été en partie supplantés depuis plusieurs années par les Le débit de réfrigérant qui traverse ces organes de détente est
échangeurs à plaques brasées qui permettent de réduire nota- fonction à la fois de leurs dimensions géométriques et de l’écart de
blement les quantités de réfrigérant mises en jeu. Les échangeurs pression à leurs bornes. Ils ne permettent pas de contrôler la sur-
à plaques brasées couvrent des plages de puissance de quelques chauffe de manière précise ; ils sont donc sélectionnés de manière
kilowatts à quelques centaines de kilowatts. En raison de leur faible à couvrir le domaine de fonctionnement de la PAC en admettant
inertie thermique due au faible volume interne, leur emploi dans des variations de surchauffe selon les conditions aux sources.
des applications de PAC réversibles de type air/eau nécessite des Afin de protéger les compresseurs, il est parfois nécessaire
précautions de mise en œuvre afin d’éviter des phénomènes de gel d’employer des bouteilles anticoup de liquide (voir § 2.4.1) situées
au moment du dégivrage lorsque de l’eau pure est employée. à l’aspiration de ceux-ci et permettant de stocker le liquide non
Les échangeurs à plaques brasées et les échangeurs coaxiaux évaporé lorsque la surchauffe dans l’évaporateur est insuffisante
permettent d’obtenir des circulations à contre-courant parfait ce qui, (débit de réfrigérant délivré par le capillaire supérieur à la quantité
du point de vue des performances énergétiques, est très favorable. que peut évaporer l’échangeur évaporateur).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 9

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Vers le
compresseur De l'évaporateur

Déflecteur
interne

a sens normal de circulation b sens inverse de circulation


Bouton de
sécurité
Figure 9 – Détail d’un détendeur thermostatique avec clapet intégré

Orifice de reprise
De manière théorique, ces organes de détente peuvent être de liquide
utilisés dans les deux sens de circulation et ils pourraient donc
convenir pour les applications réversibles. En pratique, il faut
s’assurer que le composant est adapté pour jouer correctement Figure 10 – Bouteille anti-coup de liquide
son rôle dans les deux modes de fonctionnement c’est-à-dire en
chauffage et en refroidissement. Les domaines de fonctionnement
du mode chauffage et du mode refroidissement sont en général
assez différents, notamment lorsqu’il s’agit de PAC air/eau. Les ment lorsque sont utilisés des organes de détente ne permettant
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

écarts de pression sont en général supérieurs lorsqu’il y a produc- pas de contrôler de manière précise la surchauffe (capillaire, orifice
tion de chaleur (température d’air extérieur pouvant descendre calibré).
assez bas pour des températures d’eau pouvant atteindre 50 oC)
Lorsque le mélange liquide + vapeur pénètre dans la bouteille, la
par rapport à la production de froid et il est alors nécessaire de
diminution brusque de la vitesse de circulation permet aux goutte-
sélectionner un capillaire ou un orifice calibré de taille différente
lettes de liquide non évaporées de tomber par gravité au fond de
pour chaque configuration thermique.
la capacité. Le fluide frigorigène liquide et l’huile piégés sont récu-
● Il existe également des détendeurs thermostatiques bidirec- pérés au moyen d’un orifice calibré situé en partie basse de la
tionnels. Le fluide frigorigène peut circuler dans les deux sens avec canne d’aspiration. La détente qui est créée au travers de celui-ci,
un sens pour lequel la puissance est généralement réduite par rap- lorsque le liquide le traverse, permet de le vaporiser et par accélé-
port au sens d’écoulement principal. ration de la vitesse d’assurer l’entraînement de l’huile.
● Nous rencontrons également des détendeurs thermostatiques ● Réservoirs de liquide haute pression : ils sont placés en sortie de
avec clapet intégré (figure 9). Le fluide est détendu dans un sens condenseur et trouvent généralement leur utilité dans les PAC air/eau
mais pas dans l’autre puisqu’il passe au travers d’un clapet. réversibles. Dans les PAC équipées d’un système de contrôle de la
● Enfin, les détendeurs électroniques sont de plus en plus pré- surchauffe (détendeur thermostatique, électronique), une réserve de
sents et sont installés aussi bien sur les PAC de faible puissance réfrigérant se constitue du côté haute pression c’est-à-dire du côté du
comme les PAC air/air que sur les machines de forte puissance. Ils condenseur. La différence de volume entre l’échangeur sur l’air
sont souvent bidirectionnels mais pas systématiquement. extérieur (batterie) et l’échangeur sur le fluide intérieur (échangeur
à plaques brasées, coaxial, multitubulaire) nécessite donc de prévoir
Ces détendeurs permettent un contrôle précis de la surchauffe une capacité tampon pour stocker l’excédent de réfrigérant liquide
sur l’ensemble du domaine de fonctionnement de la PAC. Ils sont lorsque la machine fonctionne en mode chauffage.
souvent associés à des compresseurs à vitesse variable sur les PAC
de faible puissance car ils ont la capacité d’adapter leur débit à
celui du compresseur sur une large plage, ce qui n’est pas possible
2.4.2 Échangeurs annexes (figure 11)
avec un détendeur thermostatique, un capillaire ou un orifice cali-
bré. Ils peuvent également servir de vanne d’isolement entre la ● Sous-refroidisseurs/surchauffeurs : sur certaines machines,
partie haute pression et la partie basse pression du circuit frigori- des sous-refroidisseurs/surchauffeurs réalisent un échange entre le
fique. liquide en sortie de condenseur et les vapeurs à l’aspiration du
compresseur ; cela permet à la fois de diminuer le titre de vapeur à
l’entrée de l’évaporateur (par l’accroissement du sous-refroidis-
2.4 Composants frigorifiques annexes sement) et de surchauffer davantage les vapeurs de réfrigérant à
l’aspiration du compresseur, protégeant ainsi le compresseur à la
En plus des accessoires standards que nous rencontrons tradi- fois contre les coups de liquide et la présence de réfrigérant dissous
tionnellement sur les circuits frigorifiques (clapet anti-retour, filtre dans l’huile.
déshydrateur, voyant liquide, électrovanne...), il existe des éléments
Les sous-refroidisseurs/surchauffeurs sont généralement de type
particuliers que nous allons détailler.
coaxial rectiligne ou enroulés.
● Économiseurs : sur les PAC qui utilisent des compresseurs auto-
2.4.1 Capacités sous pression risant l’injection de vapeur au cours de la compression (principa-
lement les compresseurs à vis et certains compresseurs à spirale),
Il existe principalement deux grands types de capacités sous des systèmes dits à économiseurs permettent d’obtenir un accrois-
pression dans les PAC : sement du sous-refroidissement du liquide à l’entrée du détendeur
● Bouteilles anti-coup de liquide (figure 10) : elles sont destinées par échange avec du liquide détendu à une pression intermédiaire
à protéger les compresseurs contre les coups de liquide, notam- d’injection.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 10 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Liquide Désurchauffe
Refoulement
compresseur

Tiroir

De l'éch. Vers l'éch. intérieur


Vapeur
extérieur
a échangeur liquide/vapeur b désurchauffeur Aspiration compresseur

Figure 11 – Représentation dans le diagramme enthalpique


de l’implantation de différents échangeurs annexes
Bobine

Ce montage est principalement intéressant du point de vue de la a mode chauffage


production frigorifique. Les échangeurs à plaques brasées sont
particulièrement adaptés pour ces configurations.
Refoulement
● Désurchauffeurs : des désurchauffeurs sont parfois installés au compresseur
refoulement des compresseurs puisque c’est là que la température
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

du fluide frigorigène est la plus élevée et peut servir à préparer de


l’eau chaude sanitaire par exemple.
Les désurchauffeurs peuvent se présenter sous la forme Tiroir
d’échangeurs coaxiaux ou à plaques brasées.

2.4.3 Vannes d’inversion de cycle (figure 12)


Vers l'éch. De l'éch. intérieur
Elles sont utilisées dans les machines réversibles et sont desti- extérieur
nées à inverser le sens de circulation du fluide frigorigène dans le Aspiration compresseur
circuit frigorifique, permettant ainsi de choisir la fonction chauffage
ou refroidissement et d’assurer le dégivrage des batteries ailetées.
Elles sont positionnées à proximité immédiate du compresseur.

Bobine
2.4.4 Tuyauteries
b mode refroidissement
Les tuyauteries sont dimensionnées selon les règles de l’art des
machines frigorifiques (voir article [B 2 365]) en ayant comme
critères principaux de sélection les vitesses de réfrigérant et les
pertes de pression statique. Il est cependant nécessaire de pren- Figure 12 – Principe de fonctionnement d’une vanne
dre en compte la réversibilité des machines puisque des tuyaute- d’inversion de cycle (doc. ALCO)
ries peuvent voir circuler du fluide sous différents états (vapeur
haute ou basse pression, liquide haute pression, mélange diphasi-
que basse pression...) selon le sens de circulation dans l’installa-
tion. sur les applications de type air-eau pour lesquelles les domaines de
fonctionnement entre chauffage et refroidissement sont assez
variables, ce qui nécessite de mettre en œuvre des détendeurs de
2.5 Exemples de schémas frigorifiques caractéristiques différentes. Le réservoir de liquide est destiné à
compenser les différences de volumes entre les deux échangeurs
Des exemples de schémas frigorifiques à inversion de cycle de chaleur utilisés alternativement comme évaporateur ou
pouvant être appliqués aux PAC sont donnés sur la figure 13. condenseur.
La figure 13a représente un fonctionnement avec un détendeur Les schémas de la figure 13c permettent de ne mettre en œuvre
de type bidirectionnel : le fluide frigorigène peut circuler au tra- qu’un seul détendeur lorsque cela est possible, notamment
vers du détendeur dans les deux sens. Ce schéma frigorifique vis-à-vis de la plage d’utilisation de celui-ci. L’emploi de clapets
constitue donc une version assez simple de ce qui peut être mis judicieusement positionnés permet de passer dans le détendeur
en œuvre sur une PAC réversible. Il convient en général assez toujours dans le même sens. Le réservoir de liquide permet de
bien aux applications pour lesquelles les pressions et plages de s’assurer que le détendeur est toujours alimenté en liquide. Ce
fonctionnement entre mode chauffage et mode refroidissement type de schéma est de moins en moins employé.
sont assez peu différentes, comme par exemple pour les PAC de
type eau-eau. Les schémas sans inversion de cycle s’apparentent aux configu-
La figure 13b correspond à l’emploi de deux détendeurs de type rations classiques des machines frigorifiques et ne présentent donc
thermostatiques : ce montage peut être généralement rencontré pas de spécificités majeures.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 11

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Vanne d'inversion Vanne d'inversion


de cycle de cycle

Compresseur Compresseur

Échangeur Échangeur Échangeur Échangeur


de chaleur de chaleur de chaleur de chaleur
intérieur extérieur intérieur extérieur

Détendeur Détendeur

Mode chauffage a détendeur bidirectionnel Mode refroidissement ou dégivrage

Vanne d'inversion Vanne d'inversion


de cycle De cycle

Compresseur
Compresseur

Échangeur Échangeur
Échangeur Échangeur
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

de chaleur de chaleur
de chaleur extérieur de chaleur extérieur
intérieur intérieur

Détendeur Détendeur Détendeur Détendeur


en froid en chaud en froid en chaud

Clapet Clapet
anti-retour anti-retour
Clapet Clapet
anti-retour anti-retour

Réservoir Réservoir
de liquide de liquide

Mode chauffage b double détendeur Mode refroidissement ou dégivrage

Vanne d'inversion Vanne d'inversion


de cycle de cycle

Compresseur Compresseur

Échangeur Échangeur
Échangeur Bouteille de chaleur Échangeur Bouteille de chaleur
de chaleur anti-coup extérieur de chaleur anti-coup extérieur
intérieur de liquide intérieur de liquide

Clapets Clapets
Clapets Détendeur anti-retour Clapets Détendeur anti-retour
anti-retour anti-retour

Réservoir Réservoir
de liquide de liquide

c détendeur unidirectionnel
Mode chauffage et bouteille anti-coup de liquide Mode refroidissement ou dégivrage

Figure 13 – Schémas frigorifiques avec vanne d’inversion de cycle

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 12 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

3. Sources de chaleur 3.1.2 Récupération de chaleur sur l’air extrait


Les nouvelles réglementations thermiques comme la RT 2000
Après avoir détaillé le cycle frigorifique et analysé ses limitations mais aussi ses précédentes versions, poussent aux constructions de
techniques, nous allons recenser les sources thermiques côté plus en plus étanches. Les économies réalisées sont importantes car
source froide. les infiltrations d’air parasites, dues essentiellement au vent, sont
Selon le type, les contraintes et les limitations sont différentes. pratiquement supprimées. Mais en contrepartie, l’aération du
L’énergie est puisée dans des sources dites renouvelables. Certaines bâtiment ne se fait plus naturellement. La qualité des ambiances
le sont naturellement, d’autres nécessitent une régénération. intérieures demande de plus en plus un contrôle des taux de pol-
lution due à la présence d’êtres humains mais aussi aux émanations
des produits utilisés dans le bâtiment (peinture, vernis, solvant, pro-
3.1 Source froide sur l’air duits d’entretien, bois et autres matériaux, etc.).
Il faut donc ventiler pour introduire de l’air neuf et extraire de l’air
L’air est la seule source froide utilisable en tous lieux (sauf vicié. Or, cet air vicié contient une énergie calorifique non négli-
contraintes de température et d’acoustique). Elle est naturellement geable et peut devenir ainsi la source froide d’une PAC. Cependant,
renouvelable donc elle ne demande pas de précaution d’utilisation les débits d’air utilisables ne permettent pas d’obtenir une puis-
et ne nécessite pas de cycle de régénération. Cela réduit les coûts sance calorifique pouvant couvrir la totalité des besoins de chauf-
d’installation. C’est pour ces raisons que jusqu’à présent les PAC à fage. Ce type de PAC vient en appoint d’un autre système de
compression qui utilisent l’air extérieur comme source froide chauffage.
étaient les plus répandues. La tendance s’inverse et actuellement Comme la température de l’air vicié se trouve à peu près à la
d’autres sources froides sont de plus en plus utilisées. Nous les température de l’ambiance (18 à 20 oC), la performance de la PAC
verrons dans les paragraphes suivants. sera excellente.
Nous utilisons aussi l’air extrait des bâtiments. Ce principe, D’autres types d’air extrait peuvent être utilisés, surtout dans
répandu dans les secteurs tertiaires et industriels, se développe l’industrie, comme les étuves, les fours, etc. Nous les aborderons
dans le résidentiel (§ 3.1.2). dans [BE 9621, § 1.6.1 et 1.6.2].
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

3.1.1 L’air extérieur 3.1.3 Problématique du dégivrage


Lorsque l’air est utilisé comme source froide, il échange sa chaleur
■ Lorsque la température des ailettes est inférieure à la tempé-
avec l’évaporateur. Celui-ci est alors composé d’un ensemble de
rature de rosée de l’air humide, la vapeur d’eau contenue dans l’air
tubes ailetés appelé batterie évaporateur ou batterie à détente
se condense sur les ailettes (cf. également articles « Traitement de
directe.
l’air et climatisation » [4]).
Le fluide frigorigène passe à l’intérieur des tubes et l’air à l’exté-
Si la température de l’ailette devient négative, l’eau déposée sur
rieur. Comme le coefficient de convection air/paroi est de l’ordre de
celle-ci gèle. C’est le givrage. Cette couche de glace ainsi formée :
50 à 100 W · m–2 · K–1, valeurs très faibles (côté intérieur, les valeurs
vont de 3 000 à 6 000 W · m–2 · K–1), il est nécessaire d’augmenter — accroît la résistance thermique de la batterie et diminue
la surface d’échange en disposant des ailettes. l’échange ;
— réduit le passage d’air et diminue ainsi le débit d’air jusqu’à
De plus, pour refroidir d’un kelvin un mètre cube d’air, il faut une obstruction totale avec un débit nul.
énergie de 1,22 kJ, alors qu’avec de l’eau la même énergie permet
de refroidir d’un kelvin 0,29 L d’eau. La baisse du coefficient d’échange, combinée avec la baisse du
débit d’air, entraîne une chute de la température d’évaporation
La température de l’air extérieur en hiver (période de chauffage) amplifiant encore le phénomène de givrage.
varie de l’ordre de – 10 oC à 20 oC. La température basse dépend
du lieu et de l’altitude. Nous avons vu au paragraphe précédent L’abaissement de la température d’évaporation entraîne lui-même
que nous sommes limités en température d’évaporation basse et les phénomènes suivants :
que la performance de la PAC diminue avec la baisse de cette tem- — chute de la puissance calorifique délivrée par la PAC ;
pérature d’évaporation. Il convient donc de rechercher à augmen- — chute du COP ;
ter au maximum cette température, c’est-à-dire à diminuer son — phénomène de pompage du détendeur (oscillation de la sur-
écart ∆T avec la température extérieure appelé aussi chauffe et de la température d’évaporation dans le cas d’utilisation
« pincement ». Les lois de l’échange imposent une température de d’un détendeur thermostatique) si la puissance de l’évaporateur
sortie d’air toujours supérieure à la température d’évaporation. est nettement inférieure à la capacité du détendeur ;
Donc plus l’écart ∆T est petit, plus l’écart entrée/sortie d’air (δT ) — augmentation de la température du fluide frigorigène au
sera petit. Pour la même puissance à évacuer, plus le δT est faible, refoulement du compresseur avec un risque de dégradation de
plus le débit d’air sera important. Un ventilateur est nécessaire l’huile de lubrification.
pour véhiculer l’air et combattre la perte de charge de la batterie. Ce phénomène apparaît pour des températures extérieures en
Ainsi, plus est réduit le δT, plus le débit d’air doit augmenter, dessous de 5 à 7 oC suivant l’efficacité de la batterie à détente
plus la puissance électrique du ventilateur sera élevée et plus la directe. Pour des températures encore positives, la quantité d’eau
PAC sera bruyante. contenue dans l’air reste importante (4 à 6 g/ kg d’air sec). La pro-
duction de glace sera ainsi plus importante pour des températures
Plus est réduit le ∆T, plus la surface d’échange doit être élevée.
extérieures positives qu’avec des températures d’air négatives.
Un  T de 8 à 10 K et un  T de 4 à 5 K semblent un bon
compromis pour une température extérieure de l’ordre de 15 oC. ■ Afin de retrouver les performances de la PAC, il est nécessaire de
Plus la température extérieure diminue, plus le besoin de puis- procéder au dégivrage de la batterie ailetée.
sance de chauffage augmente et plus la puissance disponible sur ● La solution la plus simple serait d’arrêter le fonctionnement de
une PAC à air comme source froide diminue. Une PAC de ce type la PAC dès que le risque de givrage est présent, c’est-à-dire dès que
se révèle de moins en moins efficace lorsque le besoin de chaleur la température extérieure descend en dessous de 5 à 7 oC. Il faut un
est de plus en plus important. Notons également que, comme la générateur de chaleur complémentaire pour prendre la relève et,
puissance disponible diminue avec la température extérieure, la dans ce cas, l’investissement de la PAC n’est pas optimisé car elle
puissance récupérée à la source froide diminue. Ainsi, le débit d’air est arrêtée trop tôt et cela diminue les économies de consom-
étant constant, le ∆T et le δT vont également diminuer. mation.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 13

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

● Une autre solution est la suivante : tant que la température dégivrer lorsque cela est réellement nécessaire. Les dernières évo-
extérieure est encore positive, il suffit d’arrêter le ou les compres- lutions des systèmes de régulation devraient permettre de réaliser
seurs et laisser le ventilateur en fonctionnement. L’air à température des avancées dans ce sens.
positive fait fondre la glace. Plus la température sera élevée, plus
rapide sera la fusion de la glace. Cependant, pendant le dégivrage, ■ Néanmoins la détection de présence de givre et la mesure de son
la PAC ne produit pas de chaleur et le chauffage n’est pas assuré. épaisseur se sont heurtées pour l’instant à beaucoup de problèmes
Par ailleurs, dès que la température se rapproche de 0 oC, ce sys- techniques à résoudre.
tème ne peut plus assurer le dégivrage. Nous avons vu que la quantité de givre qui se dépose sur la
● D’autres systèmes existent : batterie est variable en fonction de paramètres qui sont principa-
— par des résistances électriques au niveau des ailettes de lement la température sèche de l’air, l’humidité relative de l’air
l’évaporateur : ce principe consomme beaucoup d’énergie et mais aussi la conception de la PAC.
diminue considérablement la rentabilité de la PAC. Il n’est que très Pour ce qui est de la conception de la PAC, la température de sur-
rarement utilisé ; face de l’ailette va jouer un rôle important sur le phénomène de
— par injection de gaz chaud sortant du compresseur direc- givrage. En fonction du dimensionnement du couple batterie
tement à l’entrée de l’évaporateur : ce principe est peu usité car le ailetée/motoventilateur, l’apparition du givre ne se fera pas dans des
dégivrage est long et ne peut être effectué qu’à des températures conditions identiques d’air extérieur : si la surface d’échange et/ou
extérieures positives ou légèrement négatives (de l’ordre de – 3 oC). le débit d’air sont insuffisants, le givre apparaîtra plus facilement.
● Cependant, pour pouvoir utiliser la PAC par très basse tempé- De même, l’emploi de fluides frigorigènes à glissement de tem-
rature extérieure, la seule solution économiquement viable est pérature comme le R407C a tendance à favoriser l’apparition de
l’inversion de cycle (l’évaporateur devient condenseur). Cette givre sur la batterie en raison d’une température d’entrée du fluide
inversion de cycle permet aussi de produire du froid l’été. La batte- frigorigène dans la batterie plus basse qu’avec un fluide pur.
rie qui est évaporateur pendant la production de chaleur devient
D’autres paramètres comme le pas d’ailette, le type d’ailette, etc.
alors condenseur pendant le dégivrage. La fonction de l’échangeur
peuvent également avoir des répercussions sur le phénomène de
intérieur est également inversée.
prise en givre de la batterie.
L’arrivée dans la batterie de gaz haute pression et à « haute
température » en provenance du compresseur permet de faire
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

fondre le givre. Afin de ne pas ralentir le dégivrage par l’arrivée d’air 3.1.4 Limites d’utilisation
froid sur la batterie, la ventilation est généralement stoppée pen-
dant cette période. ● Le fluide frigorigène employé associé à un type de compresseur
limite la température d’évaporation basse. La PAC devra être obliga-
Le dégivrage est en principe contrôlé par le système de régulation toirement arrêtée en dessous d’une certaine température extérieure.
de la PAC qui va baser sa mise en route et son arrêt sur l’analyse Cette limite qui était, il y a quelques années encore à – 5 oC, est
de certains paramètres caractéristiques du fonctionnement de la continuellement abaissée. Il existe actuellement des PAC avec l’air
machine et représentatifs de l’état de givrage. extérieur en source froide fonctionnant encore par – 10 oC et même
Le schéma frigorifique est un peu plus complexe (figure 13) car – 20 oC. Si la PAC n’a pas d’inversion de cycle, cette limite remonte
il faut ajouter, pour le bon fonctionnement et selon le type de à des valeurs positives.
détendeur : ● Une autre contrainte est le niveau sonore car ce matériel est
— une vanne d’inversion de cycle à 4 voies sur la partie gaz ; installé à l’extérieur. Il faudra bien étudier l’emplacement et les
— parfois une bouteille anticoup de liquide assurant à l’aspiration valeurs de bruit à ne pas dépasser.
du compresseur un fluide 100 % gazeux ;
— un réservoir de fluide frigorigène pour encaisser les varia-
tions de fluide stocké dans les différentes parties du circuit ; 3.2 Source froide sur le sol
— des clapets antiretour sur la partie liquide si nécessaire.
La figure 13 montre les deux fonctionnements en PAC et en cli- L’installation de PAC avec la source froide dans le sol se déve-
matiseur ou en fonction dégivrage. Nous pouvons noter que la cir- loppe considérablement (voir article [BE 9 775] [5]).
culation du fluide est inversée dans les deux échangeurs qui sont
Des tubes en matériaux de synthèse sont enfouis et puisent de
sélectionnés pour le cas le plus défavorable c’est-à-dire en PAC.
l’énergie dans le sol et dans l’eau sous forme de chaleur sensible
Le dégivrage s’effectue de façon cyclique : mais aussi de chaleur latente de congélation. Cette énergie est
— il n’est autorisé qu’à partir d’une température extérieure sus- transférée à la PAC grâce à de l’eau additionnée de glycol pour évi-
ceptible de provoquer le givrage ; ter le gel.
— il faut que la température d’évaporation soit basse (< – 3 oC) ; Les capteurs peuvent être positionnés horizontalement ou verti-
— il faut que le temps minimal entre deux dégivrages soit calement. Le choix va se faire sur plusieurs critères :
dépassé (la valeur est variable selon le fluide et la PAC).
— la surface disponible ;
Le dégivrage est arrêté : — la qualité du terrain ;
— dès que la température du fluide dans la batterie à détente — la profondeur disponible ;
directe devenue condenseur (température de condensation) a — le type d’engin disponible pour effectuer le décapage, la
dépassé 20 oC environ ; tranchée ou le forage.
— ou si le temps maximal de dégivrage est terminé (8 à 12 min).
Le cheminement des capteurs doit se faire en fonction :
Rappelons que pendant le dégivrage, le ventilateur est arrêté. — des obstacles (autres réseaux enterrés, puits, etc.) ;
Le temps de dégivrage par inversion de cycle est très court — de la localisation des fondations du bâtiment ;
comparé aux autres systèmes. Il est quasi indépendant de la tem- — de la position du local où se trouve la PAC ;
pérature extérieure. — des préférences du client ;
Afin de maximiser le COP des PAC, il est donc nécessaire d’adapter — de l’accessibilité aux engins de forage et de terrassement ;
le dégivrage en fonction de la quantité de givre réellement présente. — des évolutions programmées (extension de bâtiment, piscine,
Le phénomène de givrage/dégivrage dégrade, environ de 5 à etc.).
15 %, la valeur du COP (voir [BE 9 621, § 1.2.1] sur les normes Le sol se régénère par l’ensoleillement et les infiltrations d’eau. Un
d’essais des PAC). Afin de minimiser ces dégradations, il faut donc fonctionnement en rafraîchissement d’été améliore la régénération. (0)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 14 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Tableau 2 – Distances minimales avec les autres éléments Tableau 3 – Puissances maximales en fonction
de la configuration
Distance minimale
Autres éléments du terrain
(m) Puissance maximale
Arbres 2 Configuration par mètre par mètre par m2
de tranchée de tube de terrain
Réseaux enterrés non hydrauliques 1,5
(W/m) (W/m) (W/m2)
Fondations, puits, fosses septiques, 3
évacuations, etc. Décapage 15 37
2 tubes/ tranchée 30 15 30
3.2.1 Capteurs horizontaux 4 tubes/ tranchée 44 11 37
Les tubes sont disposés horizontalement : 6 tubes/ tranchée 48 8 40
— sur une surface plane, le terrain est décapé, les tubes sont
disposés parallèlement avec un écartement minimal de 0,4 m puis
ils sont recouverts d’au moins 0,6 m de sable et de terre
(figure 14) ;
— en tranchée en configuration 2 tubes, 4 tubes ou 6 tubes par
tranchées. La figure 15 donne pour chaque configuration les pro-
fondeurs d’enfouissement et les distances entre tubes à respecter.
Le tableau 2 indique les distances minimales à respecter entre les
tranchées ou les bords du décapage et les autres éléments du site.
Le tableau 3 donne les puissances maximales pouvant être
extraites du sol par mètre de tranchée, par mètre de tube et par
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

mètre carré de terrain avec une température d’eau glycolée de


– 5 oC. Les valeurs sont indicatives. Elles varient en fonction de la
qualité du terrain. Les échanges seront moins importants dans un
sol contenant des remblais rocheux que dans un sol composé de
terres végétales humides. L’échange dépend aussi des conditions
de base en hiver : dans une zone froide les échanges seront plus
Figure 14 – Capteurs horizontaux en configuration décapage
faibles que dans une zone tempérée.

Alimentation en parallèle Alimentation en série

2 tubes superposés 2 tubes côte à côte


Niveau du sol

0,6 m 0,6 m 0,6 m

1,2 m 1,2 m

0,6 m

0,6 m

Distance minimale d'entre-axe entre 2 tranchées 1 m, l'alimentation peut être en parallèle Distance minimale d'entre-axe entre 2 tranchée 1,2 m,
ou en série, les tubes disposés côte à côte ou superposés. alimentation en parallèle

a configuration 2 tubes par tranchée b configuration 4 tubes par tranchée

Figure 15 – Capteurs horizontaux en configuration tranchée

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 15

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 4 – Distances minimales entre les forages


et les autres éléments
Distance minimale
Autres éléments du terrain
(m)

Arbres 5

Réseaux enterrés non hydrauliques 1,5

Fondations, puits, fosses septiques, 3


évacuations, etc.
a doubles U séparés b chambre commune

Figure 16 – Deux types de sondes verticales


Dans certaines régions, une eau dite géothermale est disponible
(température > 30 oC mais problème de forage, car généralement
située en profondeur).
3.2.2 Capteurs verticaux
Un ou plusieurs forages sont effectués à une profondeur de 50 3.3.1 Principe
à 150 m.
Quatre tubes appelés aussi sondes sont disposés dans chaque Quelle que soit la solution de captage (rivière, nappe, etc.), l’eau
forage. Ils sont reliés à la base : est pompée, filtrée pour être envoyée à l’échangeur de la PAC. Le
— par deux, et sont appelés doubles U séparés (figure 16a ) ; rejet s’effectue généralement dans un autre captage pour régénérer
— par quatre dans une chambre commune (figure 16b ). le gisement.
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

L’espacement entre deux forages doit être d’au moins 10 m. Une Deux cas peuvent se présenter :
distance supérieure pourra être nécessaire si le sol rencontré est — l’eau a une température constante toute l’année, supérieure à
de mauvaise qualité (sol sec et granuleux). 11 o C, elle ne comporte pas de boues ou impuretés pouvant
Le tableau 4 indique les distances minimales à respecter entre obstruer l’échangeur de la PAC et sa composition chimique est
les forages et les autres éléments du site. compatible avec les matériaux utilisés pour l’échangeur, alors l’eau
peut passer directement dans la PAC (figure 17a ) ;
En général, la puissance soutirée maximale au sol s’élève en
— la température de l’eau peut descendre en dessous de 11 oC
moyenne à 50 W/m de forage vertical (température de l’eau glycolée
ou elle peut encrasser ou corroder l’échangeur de la PAC, alors il
autour de 0 oC). En sol de cailloux et gravier sec, la puissance peut
faut prévoir un échangeur intermédiaire (figure 17b ).
descendre vers 30 W/m.
La quantité maximale d’énergie prélevée sur une année de Le filtre n’arrête que les grosses impuretés selon la finesse de
chauffe ne doit pas dépasser 100 kWh/m de forage vertical son média filtrant. Les fines particules passent et peuvent :
(65 kWh/m pour un sol de cailloux et gravier sec). — se déposer sur la tuyauterie, s’agglomérer et être à nouveau
entraînées sous forme de grosses particules qui peuvent obstruer
l’échangeur. Pour cela, il faut placer le filtre le plus proche possible
3.2.3 Limites d’application de la PAC ;
● Pour pouvoir implanter des capteurs horizontaux, il faut une
— se déposer dans l’échangeur et provoquer une corrosion sous
grande surface de terrain libre, de l’ordre de 1 à 2 fois la surface à dépôt ou un colmatage. Dans ce cas, il faudra augmenter la finesse
chauffer. Cette surface ne doit pas être recouverte de béton ou être de filtration.
à l’abri (pour la régénération par ensoleillement et infiltration Ces particules en suspension dans l’eau appelées boues ne sont
d’eau). Elle ne doit pas être plantée d’arbres. Les petits arbustes pas visibles à l’œil nu. Nous avons l’impression que l’eau est claire
peuvent se développer mais ils ne doivent pas avoir de racines pro- et en fait elle est chargée d’impuretés.
fondes car le sol gelé autour des tubes freinerait leur expansion.
Cela limite les cas possibles d’installation.
● Les capteurs verticaux nécessitent des forages profonds. Il 3.3.2 Limites d’application
n’est pas toujours possible de forer à de telles profondeurs à cause
des matériaux rencontrés et des restrictions administratives. L’accès ● Nous venons de voir que la qualité de l’eau est une limite à son
aux engins de forage et de terrassement peut être une cause utilisation. Une analyse chimique pourra éviter beaucoup de
d’impossibilité d’utilisation de capteurs enterrés. Le coût d’installa- désagréments.
tion d’un capteur vertical est de l’ordre de 2 fois celui d’un capteur ● L’écart de température sur l’eau côté évaporateur entre l’entrée
horizontal. et la sortie de l’échangeur est généralement de 4 à 5 K. La limite de
gel dépend du fluide frigorigène utilisé. Les nouveaux fluides
comme le R410A ou R407C limitent la valeur d’entrée de l’eau à
3.3 Source froide sur l’eau 11 oC environ afin d’éviter le gel de l’évaporateur.
(0)
En dessous de cette valeur, il faudra passer par un échangeur
Si les industries peuvent exploiter leurs rejets de fluides plus ou intermédiaire et glycoler le circuit côté PAC. Dans ce cas, la limite
moins chauds (voir [BE 9 621, § 1.6]), les autres utilisateurs ne de fonctionnement due au gel de l’eau utilisée avec un échangeur
disposent que des eaux de surface : à plaques intermédiaire descend vers 2 oC en sortie soit 5 à 6 oC en
— eau de rivière, d’étangs (problème de température basse et entrée. Ces valeurs dépendent du débit d’eau utilisé et des écarts
de salissures) ; entre les températures d’eau et d’eau glycolée (appelés pincement
— eau de nappe phréatique (température généralement de température lors de la sélection de l’échangeur à plaques). Si la
constante) ; température de l’eau descend en dessous de ces valeurs, elle ne
— eau de mer (problème de corrosion et de salissures). peut pas être utilisée comme source froide.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 16 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Manchettes 25

Température
souples
Vers 20
utilisation
B A 15

10
PAC 5

Mars
Février

Mai

Août

Octobre

Décembre
Novembre
Juin

Juillet

Septembre
Janvier

Avril
Le filtre à tamis est placé
en amont de la pompe de
puits si celle-ci n'accepte Hiver
pas l'eau non filtrée
Fermée en été

Figure 18 – Évolution de la température


Été C d’une eau d’une nappe de rivière

Clapet-crépine
Puits ou nappe Rejet
phréatique l’industrie, de la recherche et de l’environnement). Le nombre de
forage est limité dans certaines régions. Les agences de bassin
a bonne qualité d'eau et température > 11 °C
peuvent percevoir une taxe par mètre cube d’eau pompée. Ce coût,
encore faible, est à prendre en compte dans le calcul de
consommation.
Manchettes Un forage permet également d’arroser l’été sans utiliser l’eau de
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

souples ville, ce qui apporte de substantielles économies.


Vers
Soupape utilisation
de sécurité Pompe B A
+ manomètre 3.4 Couplage avec capteurs solaires
Remplissage

Filtre à tamis
PAC Depuis de nombreuses années, les capteurs solaires étaient uti-
lisés pour chauffer uniquement l’eau chaude sanitaire ou les piscines
en été.
En hiver, l’énergie captée ne suffit pas pour élever l’eau chaude
Vase sanitaire vers 55 à 60 oC. Cependant, avec le développement des
d'expansion chauffages à basses températures, il est possible de récupérer de
Hiver Fermée en été l’énergie sur le capteur solaire à des régimes de température plus
Échangeur
intermédiaire bas (20 à 35 oC en plancher chauffant par exemple). Un faible enso-
leillement est alors suffisant (ce principe sera abordé [BE 9 621,
C § 1.3.1 et 1.4]).
Été
Le filtre à tamis est placé
en amont de la pompe de En couplant les capteurs solaires à la source froide d’une PAC, les
puits si celle-ci n'accepte régimes de température sont encore plus bas. Nous n’avons besoin
pas l'eau non filtrée Rejet
alors que d’un très faible ensoleillement. Nous allons décrire
quelques principes sur source froide qui ne sont pour l’instant qu’à
l’état d’expérimentation.

Clapet-crépine 3.4.1 Solaire sur capteurs enterrés


Puits ou nappe
phréatique Dès que la température au niveau du capteur solaire dépasse
celle en sortie de la PAC, la vanne 3 voies est positionnée pour
b mauvaise qualité d'eau ou température < 11 °C faire passer le débit d’eau dans les panneaux solaires. Dans le cas
contraire, la vanne 3 voies bipasse les panneaux (figure 19).
A vannes B poches à C vannes Si la PAC est en fonctionnement, l’énergie solaire est fournie
d'isolement thermomètre de réglage
directement à la PAC. Si la PAC est arrêtée, l’énergie solaire régé-
nère les capteurs enterrés. Si les panneaux solaires sont bipassés,
Figure 17 – PAC sur eau de nappe ou de rivière la PAC puise l’énergie dans le sol par les capteurs. Ce principe per-
met de diminuer la surface des capteurs enterrés. D’autres sché-
mas, plus complexes, optimisent l’utilisation de l’énergie solaire :
L’eau d’une nappe phréatique est à température constante toute — si la température dans le capteur est suffisante, le solaire
l’année en général autour de 12 oC. Elle se régénère en contact fournit directement l’énergie au chauffage sans passer par la PAC ;
avec le sol. Au contraire, une nappe qui est alimentée par une — en été ou lorsque le chauffage est arrêté ou pas en demande,
rivière subit des variations de températures provoquées par les le solaire peut chauffer l’eau chaude sanitaire.
variations climatiques (fonte des neiges, fortes chaleurs, etc.). La
figure 18 montre un exemple de variation de la température de
l’eau d’une nappe alimentée par le Rhône. 3.4.2 Capteurs solaires et atmosphériques
Avant tout forage supérieur à 10 m de profondeur, il est néces- Le capteur solaire et atmosphérique n’est pas vitré. Il a un ren-
saire de faire une déclaration à la DRIRE (Direction régionale de dement de captage solaire bien plus faible que le capteur vitré,

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 17

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

Capteur solaire

Poches à
thermomètre
Manchettes
souples
Vers
utilisation
Vannes
Pompe d'isolement

Soupape de sécurité
+ manomètre Filtre à tamis

Remplissage PAC
Vase
d'expansion
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

Circuit
Circuit aller
retour

Capteur horizontal

Produit de
remplissage

Capteur vertical

Figure 19 – Solaire sur capteurs enterrés

mais il échange également de l’énergie avec l’air environnant L’aéroréchauffeur capte l’énergie de l’air extérieur. Cette énergie
(figure 20) : est utilisée en complément de l’énergie solaire.
— si le soleil est présent, l’énergie solaire sert de source froide Si les énergies solaires et atmosphériques ne sont pas suffisan-
à la PAC ; tes pour la PAC, alors le stockage restitue l’énergie emmagasinée
— s’il n’y a pas de soleil, l’air extérieur devient la source froide pour faire l’appoint.
par l’intermédiaire du capteur. À l’arrêt du chauffage, le capteur solaire produit l’eau chaude
Le capteur peut servir également au chauffage de l’eau chaude sanitaire.
sanitaire lorsque cette énergie n’est pas utilisée pour le chauffage.
3.4.4 Limites d’application
3.4.3 Capteurs solaires et stockage
L’utilisation de capteurs solaires ne pose pas de problèmes parti-
Le capteur solaire (figure 21) fournit de l’énergie en période
culiers si ce n’est leur emplacement et leur esthétique. Afin d’optimiser
d’ensoleillement :
au mieux la récupération d’énergie, il faut automatiser la gestion de
— cette énergie sert de source froide, lorsque la PAC fonctionne ; l’ensemble. Mais attention à la complexité qui peut vite rendre l’ins-
— cette énergie est stockée dans le ballon de stockage à chaleur tallation pratiquement impossible à régler et sujette à des pannes. Plus
latente, lorsque la PAC est à l’arrêt. il y a de matériel et plus l’installation est complexe, plus la probabilité
Toute l’énergie solaire récupérable est ainsi utilisée. de panne est élevée et plus l’installation coûte cher.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 18 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

___________________________________________________________________________________________________________________ POMPES À CHALEUR

Poches à
Manchettes
thermomètre
souples
Vers
utilisation
Pompe Vannes
d'isolement
Filtre à tamis
Soupape de sécurité
+ manomètre PAC
Remplissage
Vase d'expansion

Capteur plan non vitré

Capteur vertical
à ailettes espacées
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

Figure 20 – Capteurs solaires et


atmosphériques

Capteur
solaire

Poches à
Manchettes
thermomètre
utilisation

souples
Vers

Pompe Vannes
d'isolement
Filtre à tamis
Soupape de sécurité
PAC
+ manomètre
Remplissage
Vase d'expansion

Stockage

Aéroréchauffeur
Figure 21 – Solaire et stockage

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur BE 9 620 − 19

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

POMPES À CHALEUR ___________________________________________________________________________________________________________________

3.5 PAC sur boucle d’eau


Ce système est totalement identique au principe du climatiseur
individuel à condenseur à eau équipé de l’inversion de cycle.
L’intérêt et l’originalité du système résident dans la notion de
boucle d’eau avec récupération d’énergie.

Fonctionnement
onctionnement en froid
froi
3.5.1 Principe
Chaque local est équipé d’une PAC réversible eau-air. Elle traite
le local en puisant ou en rejetant de l’énergie dans une boucle
d’eau qui parcourt le bâtiment et relie toutes les PAC entre elles
suivant le schéma de principe figure 22. Fonctionnement
onctionnement en chaud
chau
haud
Ce système présente un grand intérêt pour la récupération et le
transfert d’énergie :
— la PAC, qui traite un local en demande de froid, va rejeter des
calories du condenseur dans la boucle d’eau ;
— à l’inverse, la PAC, qui fonctionne en chauffage, récupère des
calories sur la boucle d’eau. Apport Évacuation
calorifique de chaleur
La température de la boucle d’eau varie ainsi librement en
Générateur Générateur
fonction des puisages et des rejets d’énergie. chaud froid

3.5.2 Évacuation des énergies


Il est cependant nécessaire de maintenir la température du circuit
Parution : juillet 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219

d’eau entre une limite basse et une limite haute qui soient
compatibles avec la plage de fonctionnement des PAC. C’est le rôle
des générateurs centralisés.
La figure 23a représente une installation type :
Figure 22 – Principe d’une PAC sur boucle d’eau
(1) fonctionne en froid ;
(2) fonctionne en chaud ;
(3) est à l’arrêt.
Le graphique (figure 23b) traduit une évolution possible des
températures entre 16 et 32 oC. (1) (2) (3)
La température maximale du circuit d’eau se situe entre 30 et
40 oC et la température minimale vers 16 oC.
P P P
Compte tenu de cette plage de température, le tableau 5 indique A A A
Pompe de
les types de générateurs utilisables. C C C
circulation

3.5.3 Limites d’application


Ce type d’installation s’adresse généralement aux bâtiments du Réseau de pompes à chaleur
tertiaire, en neuf ou en rénovation lourde, ayant simultanément
des besoins de nature différente (chaud et froid) : Évacuation Apport
— transfert entre façades ; d'énergie d'énergie
— zone centrale sans parois extérieures ;
— zones à apports spécifiques (process, informatique) ; Partie centralisée
— bureaux, hôtels, commerces dans des immeubles à parois
vitrées et présentant des expositions multiples (est, ouest par exem- a installation type
ple).
(0)
Température de boucle (°C)

Tableau 5 – Types de générateurs utilisables Évacuation d’énergie


32
Apports calorifiques Apports frigorifiques
• Chaudière (fuel, gaz, électricité), • Aéroréfrigérant,
• Chaudière électrique et ballon • Tour de réfrigération,
d’accumulation, 16
• Refroidisseur de liquide,
• PAC eau-eau, • PAC réversible eau-eau Apport d’énergie
• PAC air-eau avec appoint, ou air-eau,
• Refroidisseur de liquide avec Temps
• Échangeur sur chauffage urbain
stockage de chaleur lente,
b graphique d’évolution de la température
• Échangeur sur eau de
forage,
• Échangeur sur froid urbain Figure 23 – Évacuation des énergies

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BE 9 620 − 20 © Techniques de l’Ingénieur

tiwekacontentpdf_be9620 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // axel DEGIVE // 81.246.69.219
Gagnez du temps et sécurisez vos projets
en utilisant une source actualisée et fiable

   
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES

 + de 340 000 utilisateurs chaque mois


12 000 articles de référence et fiches pratiques
 + de 10
 Des Quiz interactifs pour valider la compréhension

SERVICES ET OUTILS PRATIQUES

  
Questions aux experts* Articles Découverte Dictionnaire technique multilingue Archives Info parution
Les meilleurs experts techniques La possibilité de consulter 45 000 termes en français, anglais, Technologies anciennes et versions Recevez par email toutes les nouveautés
et scientifiques vous répondent des articles en dehors de votre offre espagnol et allemand antérieures des articles de vos ressources documentaires

*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.

Les offres Techniques de l’Ingénieur


INNOVATION ENVIRONNEMENT – SÉCURITÉ ÉLECTRONIQUE – PHOTONIQUE PROCÉDÉS CHIMIE – BIO – AGRO
• Éco-conception et innovation responsable • Sécurité et gestion des risques • Électronique • Formulation
• Nanosciences et nanotechnologies • Environnement • Technologies radars et applications • Bioprocédés et bioproductions
• Innovations technologiques • Génie écologique • Optique – Photonique • Chimie verte
• Management et ingénierie de l’innovation • Technologies de l’eau • Opérations unitaires. Génie de la réaction
• Smart city  Ville intelligente • Bruit et vibrations TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION chimique
• Métier : Responsable risque chimique • Sécurité des systèmes d’information • Agroalimentaire
MATÉRIAUX • Métier : Responsable environnement • Réseaux Télécommunications
• Bois et papiers • Le traitement du signal et ses applications SCIENCES FONDAMENTALES
• Verres et céramiques ÉNERGIES • Technologies logicielles – Architectures des • Mathématiques
• Textiles • Hydrogène systèmes • Physique Chimie
• Corrosion – Vieillissement • Ressources énergétiques et stockage • Sécurité des systèmes d’information • Constantes physico-chimiques
• Études et propriétés des métaux • Froid industriel • Caractérisation et propriétés de la matière
• Mise en forme des métaux et fonderie • Physique énergétique AUTOMATIQUE – ROBOTIQUE
• Matériaux fonctionnels. Matériaux biosourcés • Thermique industrielle • Automatique et ingénierie système BIOMÉDICAL – PHARMA
• Traitements des métaux • Génie nucléaire • Robotique • Technologies biomédicales
• Élaboration et recyclage des métaux • Conversion de l’énergie électrique • Médicaments et produits pharmaceutiques
• Plastiques et composites • Réseaux électriques et applications INGÉNIERIE DES TRANSPORTS
• Véhicule et mobilité du futur CONSTRUCTION ET TRAVAUX PUBLICS
MÉCANIQUE GÉNIE INDUSTRIEL • Systèmes aéronautiques et spatiaux • Droit et organisation générale de la construction
• Frottement, usure et lubrification • Industrie du futur • Systèmes ferroviaires • La construction responsable
• Fonctions et composants mécaniques • Management industriel • Transport fluvial et maritime • Les superstructures du bâtiment
• Travail des matériaux – Assemblage • Conception et production • Le second œuvre et l’équipement du bâtiment
• Machines hydrauliques, aérodynamiques et • Logistique MESURES – ANALYSES • Vieillissement, pathologies et réhabilitation du
thermiques • Métier : Responsable qualité • Instrumentation et méthodes de mesure bâtiment
• Fabrication additive – Impression 3D • Emballages • Mesures et tests électroniques • Travaux publics et infrastructures
• Maintenance • Mesures mécaniques et dimensionnelles • Mécanique des sols et géotechnique
• Traçabilité • Qualité et sécurité au laboratoire • Préparer la construction
• Métier : Responsable bureau d’étude / conception • Mesures physiques • L’enveloppe du bâtiment
• Techniques d’analyse • Le second œuvre et les lots techniques
• Contrôle non destructif

www.techniques-ingenieur.fr
 CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com

Vous aimerez peut-être aussi