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1. Les ACV dans l’industrie à des technologies du type « end of pipe » ou technologies de dépol-
lution en bout de chaîne. L’ACV peut également être utilisée, dans ce
chimique contexte, comme outil d’aide à la décision évaluant les performances
environnementales des différentes technologies de dépollution.
■ L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode d’évalua- Des études ACV ont d’ailleurs été appliquées aux stations d’épura-
tion des impacts des systèmes (produits, activités, servi- tion d’eaux communales et aux installations de traitement de
ces) du « berceau à la tombe », et cet article est centré sur déchets [16].
son application dans l’industrie chimique. Exemple : Pistor [17] a évalué, grâce aux ACV, l’éco-efficience et
Les ACV sont constituées de quatre phases définies par la SETAC l’éco-efficacité (cf. § 3.1 et 3.2) des différents procédés d’élimination
(Society of Environmental Toxicology and Chemistry) [8] et les nor- de l’azote des eaux usées (nitrification et dénitrification).
mes ISO 14 040 et suivantes [9] :
— définition des objectifs et leur domaine d’application [1][2] ;
— méthodologie de l’inventaire [1][7] ;
— évaluation de l’impact environnemental [3][4] qui se décom-
2. Étude de cas : ACV des
pose en 3 phases : systèmes de dépollution
• la classification,
• la caractérisation, des rejets gazeux
• la comparaison des données ;
— interprétation des résultats, phase importante qui engage Cette étude de cas a été réalisée dans le cadre d’une thèse de doc-
l’auteur de l’étude à tirer des conclusions et à proposer des actions, torat de Sciences techniques au laboratoire de chimie technique de
et ce, à chacune des étapes mentionnées ci-dessus. l’École polytechnique fédérale de Zurich [18].
■ L’industrie chimique a, depuis quelques années, cherché à
construire sa stratégie autour du concept de « développement
durable » [5] et elle l’a appliqué, plus particulièrement, à ses 2.1 Critères de choix
procédés [10] et à ses produits [11].
Le choix de la technologie la plus adéquate pour le traitement
Par ailleurs, des pressions sociales visant à réduire les nuisances
d’un rejet gazeux spécifique est le résultat d’un processus de déci-
écologiques liées aux emballages l’a poussé à la réalisation d’ACV
sion multicritère suivant :
de différents matériaux plastiques comme les polyoléfines ou le
polychlorure de vinyle (PVC) [12]. — une dimension socio-politique qui permet d’évaluer le niveau
d’acceptation de la technologie. On peut se limiter au respect de la
L’industrie des tensioactifs a également réalisé un effort similaire
réglementation en vigueur ;
lors d’études ACV des composés de poudres à laver [13].
— une dimension technique qui a pour objectif principal d’évaluer
La plupart de ces études ont été menées à l’échelle européenne et, la faisabilité technique du système de traitement de gaz. Générale-
de ce fait, elles ont utilisé des données moyennes pour chaque pro- ment, les paramètres considérés dans cette évaluation sont le volume
duit analysé. Cependant, par ailleurs, l’industrie chimique a aussi de gaz à traiter, la charge polluante du rejet, la nature des polluants,
procédé, en interne, à des études d’ACV dans le but d’opérer des les odeurs, la disponibilité de la technologie, l’espace nécessaire (et
choix entre différentes options de procédés ou d’évaluer les impacts disponible) pour l’installation, l’intégration dans les infrastructures
environnementaux spécifiques à leurs produits. existantes, le recyclage des polluants, la maintenance, etc. ;
Exemples : — une dimension environnementale dont l’objectif est d’évaluer
— étude d’un procédé moins polluant d’obtention d’un stilbène par le bénéfice écologique ou l’efficience écologique de la technologie,
oxydation d’un toluène substitué soit par l’eau de Javel, soit par l’air [14] ; dont le niveau de performance environnementale ;
— évaluation environnementale de la méthode biocatalytique et de — une dimension économique afin de connaître les coûts directs
la méthode catalytique par des complexes métalliques pour la réduc- et indirects associés à la technologie et d’évaluer ainsi le niveau de
tion énantiosélective de cétones. L’ACV a démontré que le choix du performance économique.
catalyseur est moins important que le choix des conditions de réaction Ces quatre dimensions sont mises en œuvre à deux niveaux de
et que les étapes ultérieures, comme l’extraction du produit par des décision indépendants :
solvants [15]. — le premier niveau regroupe la faisabilité technique et la législa-
Même si les efforts mentionnés ci-dessus ont abouti à une réduc- tion environnementale (évaluation socio-politique) ;
tion des impacts environnementaux au sein de l’industrie chimique, — une fois les technologies identifiées et considérées conformes
il existe toujours une pollution résiduelle au niveau des activités de aux exigences du premier niveau, le second niveau décisionnel évalue
production. Pour minimiser cette pollution résiduelle, on doit recourir leurs performances économiques et environnementales.
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Volume des
3
rejets gazeux (m /h)
10 100 1 000 10 000 100 000
Biofiltration
Membrane
Incin Incin-Ex
Condensation
Oxydation catalytique (OxCat)
Charbon actif (CA)
Incinération thermique régénérative (Thermo)
Quels traitements
peut-on effectuer ?
Charge en
3
polluants (mg/m )
1 10 100 1 000 10 000 100 000
Biofiltration
Membrane
Incinération Incin-Ex
OxCat Condensation
Charbon actif
Thermo
Quels traitements
peut-on effectuer ?
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Tableau 3 – Énergie et matériaux utilisés par les quatre systèmes de traitement de rejets gazeux analysés (1)
Énergie et matériaux utilisés Biofiltration CA OxCat Thermo
Information générale
Durée de vie ................................................................................... (an) 20 (B) 20 (B) 20 (B) 20 (B)
Période de remplacement du filtre .............................................. (an) 4 (B) 5 (B) 4 (B)
Espace occupé sur place.............................................................. (m2) 1166 (A) 345 (E) 128 (E) 240 (E)
Construction
Excavage (bulldozer) .................................................................... (m3) 1500 (D) 600 (G) 120 (G) 312 (G)
Béton pc150 (sans acier) .................................................................. (t) 812 (D) 266 (G) 51,4 (G) 86 (G)
Acier de renforcement .................................................................. (kg) 30000 (D) 9520 (G) 1850 (G) 3100 (G)
Chambre à briques ........................................................................ (kg) 3500 (G) 3500 (G)
Laine de roches ............................................................................. (kg) 1980 (D) 1350 (G) 420 (G) 1700 (G)
Verre (non traité) ........................................................................... (kg) 427 (D) 27100 (G)
Polyéthylène (PEHD) ..................................................................... (kg) 5982 (D) 11200 (G) 1400 (G) 1400 (G)
Polypropylène................................................................................ (kg) 2025 (G) 2025 (G)
Polystyrène (mou) ......................................................................... (kg) 78 (D)
Polyester ........................................................................................ (kg) 716 (D)
Poly(fluorure de vinylidène) ......................................................... (kg) 300 (G)
Mousse PUR (dure) ....................................................................... (kg) 123 (D)
PVC (dur) ........................................................................................ (kg) 245 (D) 10 (G) 53 (G) 60 (G)
Aluminium (avec 0 % d’aluminium recyclé) .............................. (kg) 5 (D) 5 (F) 5 (F) 5 (F)
Cuivre ............................................................................................. (kg) 52 (D)
Acier (alliage basse teneur) .......................................................... (kg) 97500 (D) 51800 (G) 52700 (G) 40000 (G)
Acier (non allié) ............................................................................. (kg) 21200 (D) 1800 (G) 1800 (G) 1800 (G)
Feuilles d’acier (surface de zinc) .................................................. (kg) 200 (D) 200 (G) 200 (G) 200 (G)
Zinc (pour galvaniser) ................................................................... (kg) 28 (D)
Peinture alkyle ............................................................................... (kg) 100 (I) 30 (I)
Électricité (moyenne tension)....................................................(kWh) 3000 (I) 3000 (I) 3000 (I) 3000 (I)
Eau industrielle ............................................................................. (m3) 1000 (I) 1000 (I) 1000 (I) 1000 (I)
Voiture (Europe) ........................................................................... (km) 6880 (I) 1500 (I) 6000 (I) 6000 (I)
Camion 28 t ................................................................................. (t.km) 215430 (D) 20400 (G) 33230 (G) 20487 (G)
Premier remplissage des filtres
Polystyrène (mou) ......................................................................... (kg) 18900 (B)
Compost ......................................................................................... (kg) 945000 (B)
CaCO3 ............................................................................................. (kg) 283500 (B)
Charbon actif (neuf) ......................................................................... (t) 35 (E)
Catalyseur CrO3 ............................................................................. (kg) 450 (E)
(1) Indices de Collecte des données
priorité
A mesures basées sur données actuelles et vérifiées des procédés analysés
B données basées sur spécifications techniques des constructeurs
C mesures basées sur données actuelles mais non vérifiées des procédés analysés
D estimation basée sur données vérifiées
E données de dimensionnement vérifiées par jugement d’experts
F calcul basé sur comparaison avec procédés similaires (par exemple : même technologie de purification de gaz)
G estimation ou calcul basé sur données de dimensionnement
H estimation d’experts de compagnies vendant les procédés analysés
I estimation brute basée sur des hypothèses
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Tableau 3 – Énergie et matériaux utilisés par les quatre systèmes de traitement de rejets gazeux analysés (suite) (1)
Énergie et matériaux utilisés Biofiltration CA OxCat Thermo
Alumine (Al2O3)............................................................................. (kg) 15300 (E)
Céramique...................................................................................... (kg) 90000 (E)
Eau de transport ......................................................................... (t.km) 1073000 (D)
Camion 28 t................................................................................. (t.km) 24500 (G) 9450 (G) 54000 (G)
Opération
Gaz de combustion ................................................................ (Nm3/h) 67 (E) 191 (E)
Électricité moyenne tension ....................................................... (kW) 133 (A) 162 (E) 310 (E) 470 (E)
Hydroxyde de sodium................................................................ (kg/h) 0.94 (E) 0.94 (F)
Hydrogène .................................................................................... (L/h) 1,8 (C) 1,8 (F) 1,8 (F) 1,8 (F)
Eau industrielle........................................................................... (kg/h) 360 (C) 92150 (E) 2600 (E) 2600 (F)
Vapeur ......................................................................................... (kg/h) 580 (E)
Incinération de solvant ..................................................... (kg solv./h) 9 (G)
STEP RHIN .......................................................................... (kg TOC/h) 0.005 (A) 1,37 (G)
STEP RHIN ......................................................................... (kg NaCl/h) 1,33 (E) 1,33 (F)
Matériel des filtres pour remplacement
Polystyrène (mou) ......................................................................... (kg) 18900 (B)
Compost......................................................................................... (kg) 945000 (B)
CaCO3 ............................................................................................. (kg) 283500 (B)
Charbon actif (neuf) ......................................................................... (t) 3,5 (E)
Charbon actif (réactivé).................................................................... (t) 31,5 (E)
Catalyseur CrO3 ............................................................................. (kg) 450 (E)
Alumine (Al2O3)............................................................................. (kg) 15300 (E)
Eau de transport ......................................................................... (t.km) 1073000 (D)
Polystyrène sur décharge réactive............................................... (kg) 18900 (H)
Décharge réactive.......................................................................... (kg) 15750 (H)
Camion 28 t................................................................................. (t.km) 37420 (D) 36750 (G) 11750 (G)
Décharges
Voiture (Europe) ........................................................................... (km) 500 (I) 500 (I) 600 (I) 600 (I)
Camion 28 t (construction) ........................................................ (t.km) 48570 (D) 18050 (G) 6120 (G) 8270 (G)
Truck 28 t (filtres)........................................................................ (t.km) 37420 (D) 472 (G) 4500 (G)
Incinération de déchets toxiques .................................................... (t) 35 (E)
Décharge inerte ................................................................................ (t) 192 (H) 65,8 (H) 21,5 (H) 130 (H)
Décharge réactive.......................................................................... (kg) 412 (H) 270 (H) 15834 (H) 340 (H)
Incinération de plastiques ............................................................ (kg) 1430 (H) 2300 (H) 696 (H) 697 (H)
Polystyrène sur décharge réactive............................................... (kg) 18900 (H)
(1) Indices de Collecte des données
priorité
A mesures basées sur données actuelles et vérifiées des procédés analysés
B données basées sur spécifications techniques des constructeurs
C mesures basées sur données actuelles mais non vérifiées des procédés analysés
D estimation basée sur données vérifiées
E données de dimensionnement vérifiées par jugement d’experts
F calcul basé sur comparaison avec procédés similaires (par exemple : même technologie de purification de gaz)
G estimation ou calcul basé sur données de dimensionnement
H estimation d’experts de compagnies vendant les procédés analysés
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3.1 Bénéfice écologique net pour le NEBN si le bénéfice et les impacts sont égaux et une plus
grande symétrie autour de ce point d’égalité.
(Net Ecological Benefit) NEBN
Exemple : si le rapport entre EBene et EBurd est égal à 10, lgEYE
est égal à 1 ; inversement, si ce rapport est égal à 0,1, lg EYE est
Le bénéfice écologique net normalisé (NEBN) représente la diffé- égal à –1,0.
rence entre les bénéfices et les impacts environnementaux normali-
sés divisée par le volume des rejets gazeux :
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Effet de serre
Destruction de la
couche d'ozone
CFC
Smog estival Fatalité
Pb (mortalité)
Cd Acidification
HPA
Évaluation
poussières Nuisance à la Éco-
Eutrophisation subjective
santé humaine Indicator
des dégâts
COV
CO2 Smog hivernal
SO2 Nuisance à
Métaux lourds l'écosystème
NOx
Carcinogénèse
Toxicité
CFC chlorofluorocarbones
HPA hydrocarbures polycycliques aromatiques
Figure 3 – Méthode d’agrégation suivant l’Eco-Indicator 95 (la nouvelle catégorie « toxicité » est incluse)
L’évaluation globale qui résulte d’un tel système d’agrégation est Quand des données plus fiables sur l’exposition sont disponibles,
purement subjective [3]. Il est donc nécessaire que cette étape criti- elles doivent être utilisées à la place de la PEC.
que soit basée sur des jugements d’experts et d’organismes officiels La PEC peut également être calculée à l’aide du concept de
qui s’appuient sur des méthodes reconnues des sciences humaines « fugacité » utilisé dans le modèle générique de Mackay [24] [25] en
et sociales. se basant sur les données physico-chimiques des substances.
Les PEC sont ensuite comparées aux niveaux de concentration
3.3.2 Classification des composés sans effet pour les organismes dans l’environnement (ou PNEC Pre-
dicted No Effect Concentration). Ces PNEC sont généralement obte-
organiques volatils nues par extrapolation de tests de toxicité réalisés sur d’autres
espèces biologiques que l’espèce humaine (bactéries, algues, plan-
Il s’agit, dans la présente étude, d’évaluer la capacité de dépollu- tes). Les PNEC peuvent correspondre aux NOEL (Non Observed
tion des quatre systèmes de traitements de rejets chargés en com- Effect Level) pour les mammifères ou aux NEC (No Effect Concentra-
posés organiques volatils (COV) présentés au paragraphe 2. Il faut tion) pour les hommes, provenant d’extrapolation de tests de toxi-
tenir compte des effets de ces composés sur l’environnement et, cité sur des espèces animales ou dérivant des données obtenues
notamment, de leur toxicité intrinsèque afin que l’évaluation soit directement sur l’Homme.
représentative. Cela a été réalisé en appliquant la méthodologie Après détermination de ces deux indicateurs clés que sont la PEC
européenne de l’évaluation des risques liés aux substances chimi- et la PNEC, un nouvel indicateur est alors introduit appelé équiva-
ques lors de leur déclaration légale [23]. lent de toxicité (TOE, toxicity equivalent) par comparaison avec le
Les « coefficients de risque » ont été calculé pour les différentes coefficient de risque de l’acétone choisie comme substance de réfé-
substances et sont des indicateurs censés être représentatifs des ris- rence. Les TOE des différentes substances deviennent ainsi compa-
ques qui peuvent survenir. rables.
L’évaluation des différentes données concernant l’exposition à Pour certains rejets gazeux, l’impact environnemental ne résulte
ces substances démarre par une estimation des émissions de pol- pas de leur toxicité, mais surtout de leur potentiel photochimique de
luants dans les milieux air, eau et sol. On effectue ensuite une éva- création d’ozone ; c’est pourquoi la toxicité des polluants chlorés
luation de la distribution de ces substances entre les différents n’est pas à sous-estimer. Cette catégorie a donc été introduite dans
milieux. Les résultats de cette étude permettent de déterminer la l’Eco-Indicator 95 afin que l’évaluation de l’impact environnemental
« concentration environnementale estimée » (ou PEC Predicted tienne compte de tous les effets environnementaux causés par les
Environmental Concentration) et, par conséquent, d’estimer la dose polluants émis au cours du cycle de vie des systèmes de traitement
journalière absorbée par les hommes (daily intake of humans). de rejets gazeux analysés.
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liées au site
d1
Données
étape est relativement subjective, nous nous sommes limités aux
distributions de probabilité des lois normale et log-normale. Cette Âge des données/ yj
approche est semblable à celle adoptée dans une étude scandinave variation temporelle
d2
[29] et se distingue d’une étude américaine dans le choix de la fonc- (dimension du temps)
tion de distribution [30]. Dans cette dernière étude, en effet, le choix
d’une fonction de distribution bêta nécessite la définition de quatre
variables, ce qui augmente le degré de subjectivité et, donc, repré-
sente un certain désavantage par rapport aux lois de distribution
normale et log-normale. Choix des modules
d3
(congruence de
la technologie)
de données
Mesures des
4.2 Identification des différents d4
Modules
données d'émission
types d’incertitude Tij
Établissement de moyennes
d5
(congruence de l'espace
Comme l’incertitude dans les analyses du cycle de vie provient de et du temps)
différentes origines, il y a différents types d’incertitudes [4]. Avant Considération d'émissions
d6
de quantifier ces incertitudes, il est important de distinguer lesquel-
les sont quantifiables et lesquelles ne le sont pas (incertitudes quali-
tatives liées aux hypothèses). Les incertitudes qualitatives ne
pouvant être caractérisées par un instrument mathématique, il est
difficile de prédire leur importance. Afin de les réduire, il est néces- Facteurs de classification
saire d’établir une ACV en suivant les règles normalisées (cf. norme w1 Fki
ISO 14 040, par exemple [9]). Mais par contre, il est possible de
Facteurs d'évaluation
avec A système/technologie A,
Facteurs de réduction
k catégorie d’impact (effet de serre, destruction de la w3 rk
couche d’ozone, etc.),
q nombres de catégories d’impact considérées (q = 9
dans notre étude), Cette figure considère uniquement les variables qui doivent être
i substances émises (CO2, NOx, SO2, etc.), introduites dans la simulation de Monte-Carlo.
m nombres de substances considérées (m = 148 dans Les autres variables définies dans le tableau 5 ne peuvent pas être prises
notre étude), en compte car trop difficiles à estimer et à quantifier dans cette étude.
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Le tableau 5 regroupe de façon synoptique tous les types d’incer- 4.3 Fonctions de distribution
titudes considérées dans cette étude. Les erreurs systématiques
sont liées aux hypothèses faites sur le modèle ou à un choix inadé- de probabilité ou scénarios utilisés
quat de l’importance de l’étude. Il est donc difficile, voire impossi- pour calculer les incertitudes
ble, de les quantifier. Les erreurs stochastiques sont dues aux
mesures et peuvent être décrites par une fonction de distribution de
probabilité. La variabilité est due aux moyennes qui sont utilisées ■ La distribution normale est appropriée lorsqu’il s’agit de décrire
pour faire les calculs et qui ne représentent donc pas des incertitu- l’incertitude de grands échantillons de données qui représentent
des dues aux mesures à proprement parler. Ces erreurs peuvent être des événements stochastiques et qui sont distribués symétrique-
décrites soit en appliquant des fonctions de distribution de probabi- ment autour de la moyenne. La fonction de densité de probabilité
lité, soit en définissant des scénarios. est définie par la moyenne et par l’écart-type. (0)
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■ La distribution log-normale est appropriée lorsqu’il s’agit d’un 5.2 Comparaison basée sur les catégories
grand échantillon de données (non négatives) et que la variance est
plutôt exprimée par un facteur que par un pourcentage. La fonction d’impacts environnementaux
de densité de probabilité est alors définie par la moyenne et par
l’écart-type.
Les écopoints de la méthode Eco-Indicator 95 calculés pour obte-
■ Les scénarios ont été utilisés lorsqu’il s’agissait du choix entre dif- nir les paramètres EBurd (impact environnemental) et EBene (béné-
férentes options discrètes. Les incertitudes dans cette catégorie sont fices environnementaux) sont représentés sur le figure 5.
plutôt causées par des préférences subjectives ou objectives au Le bénéfice environnemental est représenté par la réduction des
cours du processus de décision que par des incertitudes stochas- émissions des catégories d’impact que sont le smog estival (POCP,
tiques. La figure 4 (p. 9) représente de façon synoptique les différen- potentiel photochimique de création d’ozone troposphérique), la
tes approches pour calculer les incertitudes dans le cadre de l’étude carcinogénèse et la toxicité. La réduction du POCP est dominante
des systèmes de traitement de rejets gazeux. (> 80 %), car cet impact est surtout lié aux polluants comme le
toluène, le xylène et l’éthylbenzène présents en grandes quantités
dans les rejets non traités. En ce qui concerne les quatre impacts
4.4 Calcul des incertitudes par simulation environnementaux, il faut noter que la plupart des émissions sont
selon la technique de Monte-Carlo dues à des procédés de combustion de combustibles fossiles (GWP,
NP, SO2equi) et aux métaux lourds (> 80 %).
Le calcul du modèle des incertitudes et de l’imprécision pour
l’Eco-Indicator 95 modifié a dû être simulé par échantillonnage pour
chaque distribution de l’incertitude considérée. Pour ce faire, la x 10–5 [Pt/m3 gaz)
méthode de Monte-Carlo a été utilisée.
1,4 EBurd
Dans la procédure d’échantillonnage, un nombre est choisi au
hasard entre 0 et 1. Si F (x) est la fonction de distribution cumulative
1,2
(FDC) de X, alors y = F (x) est la probabilité P (X < x ). Le point de
départ de tout échantillon aléatoire est une variable y* qui est distri-
1,0
buée uniformément entre 0 et 1 ( Y * ∼ U ( 0, 1 ) ). En utilisant la FDC de
la distribution de probabilité choisie pour la variable d’entrée, la
0,8
valeur échantillonnée y* se calcule par [31] :
X * = F –1 (Y *) 0,6 TOE
0,6 GWP
5. Résultats de l’ACV Pour la
0,8
des systèmes de traitement signification
de ces
Les quatre systèmes de traitement de rejets gazeux ont d’abord été 1,8
comparé par rapport à leur consommation en énergie (y compris
l’énergie contenue dans la matière ou feedstock et l’énergie de pré- 2,0
combustion) tout au long de leur cycle de vie. Pour cela, il a fallu tenir
compte de la consommation en électricité et en vapeur (dans les cas 2,2
étudiés, la vapeur provient à 92 % du gaz naturel et à 8 % du pétrole).
Si l’on compare la consommation en énergie, la biofiltration est 2,4 EBene
l’option la plus intéressante du point de vue des impacts sur l’envi-
ronnement. La consommation énergétique de l’adsorption sur char-
bon actif est semblable à celle de l’oxydation catalytique, cependant Figure 5 – EBurd et EBene calculés par la méthode Eco-Indicator 95
les sources d’énergie sont différentes (gaz pour OxCat et vapeur pour avec les contributions des différentes catégories de l’impact
CA). La consommation en énergie du thermoréacteur est sensible- environnemental (médiane et intervalle d’incertitude à 25 % et 75 %
ment plus élevée que celle des autres systèmes analysés. percentiles)
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Électricité (moyenne 79,2 53,4 79,2 71,3 Autres 2,0 2,2 2,0 1,8
tension, UCPTE) Total 100 100 100 100
Gaz de combustion (haute 8,6 14,6
pression, CH) (1) Phases de cycle de vie : C = construction ; O = opération ; R = remplace-
ment du paquet de filtres ; D = désassemblage/décharge
Vapeur 22,7
Émissions dues à la 8,3 12,3
combustion sur site
STEP RHIN 9,2 1,4 En résumé, il faut souligner que moins de dix différentes ressour-
ces énergétiques et matérielles entrent pour 97 % dans l’impact
Incinération de solvant 6,1 environnemental et moins de 10 sous-unités des systèmes de traite-
Acier (alliage basse teneur) 4,4 1,3 ment de rejets gazeux représentent 97 % de EBurd (cf. tableau 7).
Polystyrène (paquet de 4,7
filtres)
Eau industrielle 4,5 5.4 Comparaison entre les différents
Produits de dégradation 2,9 indicateurs d’éco-efficience
Eau de transport 2,5
Compost (paquet de filtres) 1,4 Grâce aux indicateurs du bénéfice écologique net (NEBN) et de
Charbon actif (neuf) 1,2 l’efficience écologique (lgEYE) définis préalablement, cette compa-
raison permet d’avoir une appréciation générale de la performance
Plastiques en décharge 1,5 écologique des systèmes de traitement de rejets gazeux analysés.
Camion 28 t 0,9 Le NEBN, indicateur de l’efficacité écologique, est positif pour tous
les systèmes comme l’indique la figure 6, le thermoréacteur étant
Acier (non allié) 0,8 légèrement moins performant que les autres systèmes.
Autres 1,7 1,6 2,5 1,8
En ce qui concerne l’éco-efficience, les différences sont plus
Total 100 100 100 100 importantes, la biofiltration étant le meilleur système à choisir.
Cependant, les erreurs étant considérablement élevées, il convient
(1) UCPTE et CH : cf. tableau 5 de vérifier plus en détail si ces conclusions sont valables.
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1,5
lgEYE
0,4
Biofiltration
1,0
0,58
99,9 % Charbon actif
0,5 0,2
0,38 99,9 %
87,1 % OxCat 99,9 %
0 99,9 %
0,33
0 99,9 % Thermo
– 0,5
0,11
– 1,0 – 0,2 NEBN et lgEYE valeurs médianes obtenues par la méthode Éco-Indicateur
Biofiltration
Charbon actif
OxCat
Thermo
Biofiltration
Charbon actif
OxCat
Thermo
modulé.
La colonne du milieu indique le classement avec la valeur de l'indicateur.
La fiabilité est indiquée pour chaque comparaison comme probabilité du
classement actuel [P (X > 0) en %].
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nous a amené à évaluer les quatre systèmes très en détail, ce qui étude spécifique à chaque type de système de traitement de rejets
nous a permis de mettre en évidence les points faibles pour lesquels gazeux, il faut considérer aussi les possibilités d’optimisation liées à
on pourrait proposer des améliorations comme un plus grand nom- la réduction du volume des gaz et de la pollution des rejets gazeux
bre de modules constituant les systèmes, par exemple. Une telle dont il convient de tenir compte dès l’installation d’un système de
structure permettrait de mieux tenir compte des variations à court et dépollution. En plus, il faudra toujours voir si une combinaison de
à long terme, et l’on peut ainsi envisager d’arrêter le fonctionne- différents systèmes de traitement de rejets gazeux ne mènerait pas
ment d’un des modules selon le besoin de dépollution. Hormis une à un bilan global plus positif.
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