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Évaluation

2 environnementale
d’une situation de référence


1 3

5
4

Les outils d’évaluation


environnementale (hors
ACV)
4 Les outils d’évaluation environnementale
Les outils et méthodes à choisir en première approche
Guides guidelines et check listes dédiées aux produits concernés
Evaluation Environnementale Simplifiée (ESQCV : Evaluation
Simplifiée et Qualitative du Cycle de Vie)
Ecodesign Pilot
Bilan produit (ADEME)

Les publications et référentiels existants 68

Ecolabels

Les outils d’évaluation ciblés sur un aspect


Bilan énergétique en cycle de vie
Calcul du taux de recyclabilité
Coûts en cycle de vie

L’évaluation pour une démarche exhaustive


Analyse de Cycle de Vie
4 Les check-listes (listes de contrôle)

Jeux de question-réponses qui vont aider l’équipe de conception à


s’orienter
Les check-listes peuvent être spécifiques à une famille de produit
ex. : check-liste éco-conception des emballages (Conseil National de l’Emballage)

… ou génériques
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Les check-listes citées ici sont issues de guides méthodologiques

Guide de la prévention des déchets


d’emballages, Conseil National de
l’Emballage, 2000

Cas particulier de check-liste : les listes négatives ou positives de


substances (exemple : la liste Renault)

D’après ADEME, formation à l’éco-conception


4 Les check-listes (listes de contrôle)

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable en première approche
- Outil simple à utiliser

Résultats :
- Donne le niveau atteint par le produit (« comporte plus de 50% de
matière recyclée) ou encore des qualités inhérentes au produit
(« plastiques identifiés par un marquage ») au regard d’une liste de 70

questions et de réponses pré-établie


- Selon les check-listes : mise en évidence d’axes d’améliorations du
produit

Inconvénients et risques :
- Risque d’utilisation à mauvais escient : respecter le cadre d’utilisation
prévu. En particulier : la check-listes est spécifique à un type ou à une
famille de produits
- Inconvénient : manque en général d’informations justifiant les
questions posées et les réponses proposées
Tableau 1 : Exemple de problèmes d’environnement posés par un produit (fictif) en fonction
L’ESQCV : Exemple d’évaluation desimplifiée
l’étape de cycle de vie
: le lave vaisselle
Extraction Production Distribution Utilisation Traitement du
des matières produit usagé
premières

- Pollutions et ?  ** 0 *
déchets ? ?
(quantité, toxicité)

- Epuisement   * ** ?
des ressources

EVEA, d’après méthode « ESQCV », Afnor


naturelles
(quantité utilisée, 71
origine ?
renouvelable ou
non, ressource
abondante ou
rare)

- Bruits, odeurs,  ? * ** ?
atteintes à
? ?
l'esthétique
Légende : appréciation :
 défavorable Impact sur l’environnement
** très favorable 0 sans objet
* favorable ? absence
Impact sur l’environnement de données
significatif UTT – 19
octobre 07
Tableau tiré de l’annexe A du FD X 30-310
4 L’ESQCV
L’évaluation scientifique confirme bien souvent le bon sens
écologique …
Exemple : les machines à laver la vaisselle

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Extrait du rapport de révision des critères de l’Ecolabel applicable aux machines à laver, 2001
4 L’ESQCV

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable en première approche
- Outil simple à utiliser
- Temps de mise en oeuvre rapide

Résultats : 73

-Suggère des pistes d’amélioration environnementale


-Identification de l’étape impactante

Inconvénients et risques :
- Outil générique
- Valider les pistes d’amélioration pour éviter les transferts de pollution
- Evaluation environnementale simpliste  dérive quant à l’utilisation
de cette méthode
4 Le logiciel Ecodesign pilot

Outil développée par TU Wien, traduit en français par l’ADEME

Vocation pédagogique

Fonctionne comme une check-


liste générique (non dédiées à
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une catégorie de produits)

Sensibilise à la prise en compte


du cycle de vie

Permet une « évaluation »


qualitative du produit

Utilisable en ligne gratuitement sur


http://www.ecodesign.at/pilot/ONLINE/FRANCAIS/INDEX.HTM
4 Le logiciel Ecodesign pilot

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable en première approche ou après une évaluation
- Assez simple à utiliser
- Temps de mise en œuvre moyen

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Résultats :
- Suggestion d’axes d’améliorations du produit

Inconvénients et risques :
- Les nombreuses informations et nombreux liens peuvent dérouter
l’utilisateur
4 Le bilan produit

Outil développée par l’université de Cergy Pontoise en partenariat avec


l’ADEME (mis à jour fin 2008 – sorti en 2009)

Vocation pédagogique et
évaluation « simplifiée »

Fonctionne comme SimaPro


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(BDD issue de EcoInvent)

Sensibilise à la prise en compte


du cycle de vie

Permet une évaluation quantitative


du produit

Utilisable en ligne gratuitement sur


www.ademe.fr/bilanproduit/
4 Le bilan produit

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable en première approche ou pour valider des pistes d’amélioration
- Simple à utiliser
- Temps de mise en œuvre moyen

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Résultats :
- Impacts environnementaux chiffrés

Inconvénients et risques :
- Tous les matériaux et process ne sont pas disponible : ne permet pas
d’évaluer les « innovations »
4 Les référentiels d’évaluation : les écolabels

Exemple des critères


d’attributions de l’Ecolabel
Européen pour les téléviseurs
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4 Les écolabels

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable pour une évaluation d’après l’existant
- Connaissance relative du système de produits
- Simple à utiliser
- Temps d’étude rapide

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Résultats :
- Connaissance du positionnement du produit par rapport à une liste
d’exigences
- Axes d’améliorations du produits mis en évidence

Inconvénients et risques :
- Peut limiter la créativité
- N’existe pas pour tous les produits. Tentation de « piocher » les idées
dans les différents référentiels, et d’obtenir une check-liste sans
cohérence
4 Les outils d’évaluation ciblés sur un aspect :
le bilan énergétique en cycle de vie

Démarche pertinente pour les produits possédant une forte demande


énergétique des étapes et procédés : production des produits électriques
et électroniques, transport… 80

Nota : l’outil donne une idée des impacts dans leur ensemble, car plusieurs
indicateurs environnementaux découlent en totalité ou en partie de la
consommation d’énergie (consommation de matière première non renouvelable,
émissions de CO2, pollution de l’air…).
4 Le bilan énergétique en cycle de vie

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable pour une évaluation sélective
-Connaitre le produit ou faire des hypothèses sur le cycle de vie
-- Outil simple à utiliser
- Temps d’étude court
81
Résultats :
- Consommation d’énergie sur l’ensemble du cycle de vie du produit

Inconvénients et risques :
- Monocritère (énergie)
- Données génériques (sauf si des moyens sont consacrés à calculer
des données spécifiques au produit)
4 Calcul du taux de recyclabilité
(d’après ISO 22628)

D’après ISO 22628 : «Véhicules routiers -- Recyclabilité et


valorisabilité -- Méthode de calcul » mais extensible aux EEE

Permet de calculer un taux théorique de recyclabilité et de


valorisabilité
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Au sens de la norme :
« Recyclabilité » signifie capacité à être réutilisé (composants) et
recyclés (matériaux)
« Valorisabilité » englobe les matériaux et composants recyclable,
ainsi que ceux incinérables avec récupération d’énergie.
4 Calcul du taux de recyclabilité
(d’après ISO 22628)

Mise en œuvre de la méthode :


- Utilisable pour une évaluation sélective
- S’applique sur un produit existant ou avancé en matière de
conception (fonctions, assemblages, matériaux notamment)
- Outil plus ou moins simple à utiliser
- Temps d’étude court
83

Résultats :
- Connaissance des divers impacts et pistes d’améliorations déjà
étudiés pour le type de produit concerné

Inconvénients et risques :
- Centré sur une étape du cycle de vie (fin de vie)
- Donne un résultat théorique (sauf si les filières de collectes et les
techniques de valorisation sont connues. Possible pour un état de l’art
au moment de la mise sur le marché. Difficile à prévoir si le produit
arrive en fin de vie plusieurs années après)
4 Coûts en cycle de vie (life cycle costing)
Ampoules fluo-compactes
Il faut 15 ampoules classiques à incandescence, d’une durée de vie de 1000 heures chacune, pour avoir
une durée d’utilisation égale à celle d’une ampoule fluo-compacte professionnelle (15000 heures)

15 Ampoules classiques de 1 Ampoule fluocompacte


100 W de 20 W professionnelle

Durée de vie 15 x 1000 h 15000 h  plus de service


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Masse unitaire 15 x 50 g = 750 g 130 g  moins de déchets gérés

Consommation 100 W x 15000 h = 1500 kWh 20 W x 15000 h = 300 kWh


d’énergie  moins d’énergie consommée

Prix unitaire 15 x 0,45 euros = 6,75 euros 10,67 euros

Coût d’utilisation
1500 x 0,08 = 120 euros 300 x 0,08 = 24 euros
(0,08 euro / kWh)

Coût global 126,75 euros 34,67 euros

Source – Module de formation aux achats éco-responsables,


MEDD/ADEME
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4 Coûts en cycle de vie (life cycle costing)

Peinture routière Prosign


Emballage de la peinture en poche souple (“doye
pack”) au lieu d’un pot en métal.

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Source image : Prosign


4 Coûts en cycle de vie (life cycle costing)
Conditionnement traditionnel en Conditionnement
pot métallique en « Plastipoche »
Prix d’achat 6 kg de
peinture emballé 15 € / 6 kg 15 €

Surcout de l’emballage
- 0,84 €
Palstipoche

Sous-total
2,5 € / kg 2,64 € / kg
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Produit réellement
5,280 kg (12% de pertes) 5,640 kg (6 % de pertes)
consommé
Sous-total 2,84 € kg (=15 / 5,280) 2,81 € kg (=15,84 / 5,640)
Coût de traitement des
0,22 € / kg 0,07 € / kg
résidus
Cout total 3,06 € / kg 2,88 € / kg
Economie totale
0,18 € / kg

Source : JB Puyou d’après Prosign, www.e-prosign.com Contact : e.berthet@prosign.fr


4 Coûts en cycle de vie (life cycle costing)

Mise en œuvre de la méthode :


- S’applique sur un produit existant ou avancé en matière de conception
(fonctions, assemblages, matériaux notamment)
- Outil plus ou moins simple à utiliser (dépend des données disponibles)
- Temps d’étude moyen
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Résultats :
- Bilan sur les coûts

Inconvénients et risques :
- Monocritère sur le coût
- Faire le lien avec les impacts environnementaux (diminution
consommation d’énergie, diminution quantité de déchets, augmentation
durée de vie…)
4 L’Analyse de Cycle de Vie

Approche
- multi-étapes,
- multi-critères,
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- et prenant en compte l’ensemble des éléments permettant


de remplir la fonction.

Nous verrons en détail l’ACV dans la partie suivante…


4 Et le bon sens !
POUR LES PRODUITS CONSOMMATEURS (eau, énergie ou autres
consommables)  Agir sur la phase d’utilisation

Produits économes Énergies renouvelables

90

14L d’eau pour 15 couverts

Agir sur les comportements


Bip sonore

BAES Cooper
Recto verso
4 Et le bon sens !
PRODUITS « JETABLES » (à usage unique / courte durée de vie)

 Pensez à la fin de vie

Matériaux facilement recyclables / filière de collecte et


de traitement
Recyclable :
caractéristique d’un produit, emballage ou composant associé qui 91
peut être prélevé sur le flux des déchets par des processus et
programmes disponibles, et qui peuvent être collectés, traités et
remis en usage sous la forme de matières premières ou de
produits. [ISO14021]
4 Et le bon sens ! Réparabilité

3 - POUR LES PRODUITS A (LONGUE DUREE DE VIE)


 Augmenter la durée de vie…
Evolutivité

92

Garantie longue
durée de vie

14L d’eau pour 15 couverts


4 Et le bon sens !
Mais aussi …
 Apporter de nouvelles fonctionnalités ou ajuster les
fonctionnalités aux attentes des consommateurs
Multifonctionnalité Juste nécessaire

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I phone Motorola F3
-Téléphone -Téléphone & réveil
- Réveil
- Mp3 & Mp4 C’est tout …
-TV
14L d’eau pour 15 couverts
- Internet
-…
4 Et le bon sens !

Faire appel au bon sens écologique, c’est :


 Pour tous les produits

- Réduire les consommations de matières, d’eau, d’énergie


- Augmenter la fonctionnalité du produit, adapter le produit à l’utilisation
(notion du juste nécessaire) 94

- Optimiser la durée de vie du produit et veiller à sa fin de vie

Ne pas hésiter à faire appel aux outils des concepteurs pour optimiser les
produits et/ou réduire les coûts ! (Ex: l’analyse fonctionnelle)

- Tenir compte du comportement des utilisateurs

D’après ADEME, formation à l’éco-conception


4 Et le bon sens !

… ne pas négliger les réflexes « classiques » de conception

- Toute amélioration est bonne à prendre, même si les améliorations


environnementales sont modestes (amélioration continue, « petits pas »)

- Les exigences de coût et de qualité convergent bien souvent avec les exigences 95

environnementales (mais pas toujours…)

- Limitation des coûts d’achat et de production


 Économie de matière

 Limitation des consommations (énergie, consommable…), limitation des


opérations de maintenance et entretien

D’après ADEME, formation à l’éco-conception

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