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Quantification de l'altération hydrothermale : revue
des méthodes
identifiant Lucie Mathieu
Centre D’études sur les Ressources Minérales (CERM), Département des Sciences Appliquées,
Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), 555 boul. De L’université, Chicoutimi, QC G7H 2B1, Canada;
lucie1.mathieu@uqac.ca; Tel.: +14185455011 (ext. 2538)
Reçu : 28 mai 2018 ; Accepté : 29 juin 2018 ; Publié: 3 juillet 2018
Résumé : L'altération hydrothermale est proche de nombreux gisements de métaux de base et précieux, et ses produits peuvent fournir des
informations sur les caractéristiques des systèmes hydrothermaux. Cependant, pour être utile aux géologues d'exploration et aux chercheurs,
l'altération doit être caractérisée et quantifiée.
Le type d'altération renseigne sur le style de minéralisation (par exemple, aton trouvé un gisement de porphyre ou
de sulfures massifs volcanogènes ?), tandis que la quantification de son intensité permet de positionner un échantillon
dans le système (par exemple, à quelle distance sommesnous du principal gisement économique ?). De nombreuses
méthodes, ayant toutes leurs avantages et inconvénients spécifiques, sont dédiées à la caractérisation de l'altération.
Comme l'altération est un processus qui induit des changements chimiques et minéralogiques dans les roches, il peut être étudié à l' aide
d'outils pétrologiques (par exemple, reconnaissance de minéraux dans des lames minces, chimie minérale), minéralogiques (par exemple,
indices d'altération utilisant des minéraux normatifs) et chimiques (par exemple, calculs de bilan massique) . Cette courte revue donne un
aperçu des méthodes utiles aux chercheurs et qui sont également applicables dans un contexte d'exploration.
Mots clés : altération hydrothermale ; équilibre de la masse; indices d'altération; calcul normatif; porphyre
1. Introduction
L'altération hydrothermale est proximale à de nombreux gisements de métaux précieux et de base, tels que, dans
les ceintures de roches vertes archéennes, les gisements de sulfures massifs volcanogènes (SMV), les porphyres ainsi
que la minéralisation aurifère liée aux intrusions et orogénique. Ces dépôts sont le résultat de systèmes hydrothermaux
à magmatohydrothermaux englobés par des halos d'altération fins (centimètres) à étendus (centaines de kilomètres)
[1–3]. Les halos sont des indicateurs importants pour les sociétés d'exploration minière, qui recherchent continuellement
des approches fiables et faciles à utiliser pour trouver des sites de minéralisation.
L'altération est un processus de système ouvert qui entraîne des changements chimiques et minéralogiques dans
une roche. Une définition similaire s'applique au métamorphisme. Cependant, les modifications chimiques induites par
le métamorphisme sont généralement moins intenses que celles observées au sein des roches altérées. La distinction
entre ces processus est subtile là où les gisements sont formés par des fluides métamorphiques, tels que les gisements
d'or orogénique [4]. L'altération est un autre processus qui induit des changements chimiques et minéralogiques
extrêmes, mais contrairement à l'altération hydrothermale, elle est limitée aux roches superficielles et implique des
fluides à basse température.
L'altération hydrothermale est également généralement distinguée des modifications induites dans les roches par les fluides magmatiques
(par exemple la fénitisation [5]). Cependant, encore une fois, la distinction est subtile, car les fluides magmatiques sont impliqués dans plusieurs
processus de minéralisation, tels que les porphyres, les gisements associés à la syénite et certains VMS [6–8]. Un autre terme souvent rencontré
est le « métasomatisme » qui se définit, pour les roches métamorphiques, comme suit [9] :
"Processus métamorphique par lequel la composition chimique d'une roche ou d'une portion de roche est
altérée de manière généralisée et qui implique l'introduction et/ou l'élimination de composants chimiques en tant que
Géosciences 2018, 8, 245 ; doi:10.3390/géosciences8070245 www.mdpi.com/journal/geosciences
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résultat de l'interaction de la roche avec des fluides aqueux (solutions). Pendant le métasomatisme, la
roche reste à l'état solide.
Le métasomatisme peut être observé dans n'importe quel contexte métamorphique; il peut faire référence à des modifications
induites par les fluides des roches du manteau [10], et est également synonyme d'altération [11], même si les termes métasomatisme et
altération ont été utilisés pour désigner respectivement les changements chimiques et minéralogiques [12]. Cette revue se concentre sur
l'altération hydrothermale changements chimiques et minéralogiques induits par des fluides minéralisants de température modérée à
élevée (300–350 ◦C pour les gisements d'or orogéniques, par exemple [4]) qui interagissent avec les roches de la croûte supérieure
(roches superficielles pour les systèmes VMS à travers au faciès des schistes vertsamphibolites pour les gisements d'or orogénique
[4,13]).
Les produits d'altération permettent d'appréhender les caractéristiques des systèmes hydrothermaux, tout en étant des vecteurs
utiles vers la minéralisation. Dans cette revue, l'altération hydrothermale est considérée dans une perspective d'exploration. Les métaux
ont tendance à se concentrer dans les roches les plus intensément altérées ; sites où la plus grande quantité de fluides (rapport fluide/
roche élevé) ayant des caractéristiques particulières (telles que la température la plus élevée, le pH le plus bas) a interagi avec les roches
de la croûte. Cependant, pour être utile à l'exploration, l'altération doit être reconnue, typée, mais surtout quantifiée.
Cette revue se concentre sur les méthodes qui peuvent être facilement appliquées dans un contexte d'exploration [14,15] pour
quantifier l'intensité d'un processus d'altération. De nombreuses méthodes, y compris les indices d'altération, les normes et les calculs de
bilan massique, peuvent être utilisées pour quantifier l'altération [1618]. Chaque méthode a ses avantages et ses exigences spécifiques,
et le défi consiste à sélectionner la méthode appropriée pour une situation donnée. Cette revue vise à donner un aperçu de ces méthodes
et à comparer leurs performances et leur applicabilité dans de multiples contextes.
Les indices d'altération et les calculs de bilan massique sont les principales approches abordées dans
cette revue. Les calculs de bilan massique ont deux exigences principales : identifier les éléments immobiles
et un précurseur [18]. Ces aspects seront discutés en détail. Un élément immobile est, par définition, immobile
pendant l'événement hydrothermal étudié. En géologie métamorphique, un protolithe désigne une roche dont
les assemblages minéraux ont été modifiés pour former une roche métamorphique. Par analogie, un précurseur
est une roche fraîche qui a interagi avec un fluide hydrothermal pour former une roche altérée.
Une contrainte supplémentaire pour les géologues d'exploration est la nécessité de quantifier rapidement l'altération, étant
donné que des observations pétrographiques chronophages ne sont pas toujours possibles. En outre, les ensembles de données
existants peuvent manquer de certaines analyses chimiques, telles que les éléments traces ou les analyses de fer ferreux et
ferrique, utiles pour identifier l'altération. Les descriptions pétrographiques [19] et les méthodes [20,21] qui s'appliquent à ces
données souvent manquantes ne sont donc pas revues. Au lieu de cela, cette brève revue se concentre sur les méthodes
applicables aux données chimiques incomplètes sur la roche entière. Chaque méthode est illustrée à l'aide d'analyses chimiques
compilées à partir de la littérature scientifique.
2. Considérations théoriques
Cette section résume les notions de base nécessaires à la quantification de l'altération.
2.1. Types de modification
Cette section résume les concepts de base des processus d'altération pour aider à interpréter les calculs décrits ciaprès. C'est
aussi une bonne pratique de lister les types d'altération attendus pour un contexte donné afin de faciliter l'interprétation des indices
d'altération et les calculs de bilan de masse.
La sulfuration produit des sulfures à partir de fluides généralement porteurs de S et de métaux. Si ces
éléments se combinent avec le Fe de la roche hôte, seuls S et les gains métalliques sont mesurés (tableau 1).
Des contrôles lithologiques sont attendus dans les contextes enrichis en Fe (par exemple, les formations en Fe de Meliadine, un district
aurifère orogénique) [22].
La silicification s'exprime sur le terrain sous forme de veines et de stockwerks de quartz ou d'« inondation
de silice » (c.àd. silicification omniprésente). La silicification est courante, car le Si est un élément abondant
et soluble (tableau 1). Un ajout de Si à une roche produit soit du quartz (équation (1)) soit d'autres minéraux
dans ; par exemple, les formations de fer (équation (2)) [23]. Cependant, la silicification et les proportions de quartz
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sont mal corrélés, car les quartz magmatiques, détritiques et métamorphiques sont abondants et parce que le quartz est
un sousproduit de plusieurs réactions d'altération (par exemple, les équations (3) à (6)) [23]. Il est donc préférable
d'utiliser des calculs de bilan de masse plutôt que des observations pétrologiques pour quantifier la silicification.
H4SiO4 <==> SiO2 + 2H2O (1)
7Fe3O4 + 24SiO2 + 3H2O = > 3Fe7Si8O22(OH2) + 5O2
(2)
Fluide magnétite quartz fluide grunerite
La carbonatation produit des carbonates et correspond à un gain de CO2 (tableau 1). Pour rester dans
une roche, C doit se combiner avec Ca, Mg et/ou Fe, qui sont soit apportés par le fluide, soit prélevés sur les
minéraux constitutifs de la roche fraîche. Dans ce dernier cas, la proportion maximale de carbonate dépend de
la composition du précurseur. De plus, si C se combine avec le Ca du plagioclase, des sousproduits de
paragonite et de quartz se forment, tandis que la déstabilisation d'autres minéraux feldspath alcalin et
clinopyroxène peut former de la muscovite et de la chlorite [15]. Ainsi, quantifier l'intensité de la carbonatation
et distinguer les sousproduits phyllosilicates de ceux liés aux processus de séricitisation et de chloritisation
n'est pas simple. La caractérisation des phases carbonatées est également pertinente, puisque les carbonates
de Ca et de FeMg sont observés respectivement dans les roches faiblement et intensément altérées (Equation
3, modifiée de Colvine [23]).
3(Mg,Fe)5Al2Si3O10(OH)8 + 15CaCO3 + K+ + 15CO2 => KAl3Si3O10(OH)2 +
15Ca(Mg,Fe)(CO3)2 + 3SiO2 + 11H2O + 5O2 (3)
chlorite + calcite + fluide => mica blanc + ankérite − dolomie + quartz + fluide
La séricitisation est une altération acide qui produit du mica blanc, principalement de la muscovite fine
(texture séricitisée). Une idée reçue est que la séricitisation s'accompagne systématiquement d'un Kgain
(Equation (4)). Cependant, la séricitisation déstabilise le feldspath et peut induire une perte de K (équation (5)) [24,25].
Selon le précurseur, des sousproduits tels que l'albite et le quartz peuvent être produits (équation (6)) [23] et la destruction
du plagioclase peut produire de la paragonite. La séricitisation entraîne généralement des pertes de Ca et de Na,
accompagnées d'un gain ou d'une perte de K (tableau 1).
3NaAlSi3O8 + K+ + 2H+ <==> KAl3Si3O10(OH)2 + 3Na+ + 6SiO2 fluide
(4)
albitique quartz fluide moscovite
3KAlSi3O8 + 2H+ <==> KAl3Si3O10(OH)2 + 2K+ + 6SiO2 orthose
(5)
fluide quartz fluide moscovite
4(Na,K)AlSi3O8 + 2H+ <==> NaAlSi3O8 + KAl3Si3O10(OH)2 + 6SiO2 + 2Na+
(6)
Fluide de feldspath alcalin Fluide de quartz d'albite moscovite
La chloritisation correspond à des gains de Fe et de Mg et produit du chlorite (tableau 1). Comme pour la
carbonatation, les gains en Fe et Mg induisent des changements minéralogiques car ces éléments se
combinent avec Si transporté ou non par le fluide et Al (un élément immobile) pour former du chlorite. Ce
processus est bien documenté dans les systèmes VMS, où la chloritisation déstabilise la muscovite produite
par un processus de séricitisation préalable, induit une perte de K et augmente l'acidité du fluide (équation (7)) [26].
De plus, une zonation est généralement observée, le chlorite de Mg étant plus éloigné du cœur du système
que le chlorite de Fe [27]. Les roches chloritées présentent des gains en Fe et/ou Mg et des pertes en Ca, Na
et/ou K.
2KAl3Si3O10(OH)2 + 3H4SiO4 + 9Fe2+ + 6Mg2+ + 18H2O = 3Mg2Fe3Al2Si3O10(OH)8 + 2K+ + 28H+ fluide (7)
moscovite fluide chlorite
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L'altération propylique est une altération distale et faible commune observée dans les systèmes porphyriques.
Ce processus produit de la calcite, de la chlorite, de l'épidote et de l'albite (tableau 1), qui sont des minéraux du faciès des
schistes verts observés dans les roches non altérées (à l'exception de la calcite). L'altération propylique correspond à une
carbonatation associée à une hydratation se produisant à des températures modérées.
L'albitisation et les altérations du feldspath potassique correspondent respectivement aux gains de Na et de K (tableau 1).
Le Na et le K ajoutés se combinent généralement avec l'Al des feldspaths de préaltération pour former des feldspaths
d'altération, et ces réactions de remplacement ne sont pas toujours faciles à reconnaître [15]. Ils peuvent induire un gain de Na
ou de K accompagné de pertes de Ca, de Na et/ou de K. Des pertes supplémentaires de Fe, Mg et éventuellement de Si
peuvent être nécessaires pour former des albitites [28].
Tableau 1. Types d'altération et changements chimiques associés et minéraux d'altération.
Modifications en masse Exemples d'assemblages
sulfuration +S, +métaux Tous minéraux + sulfures
Silicification + Oui Tous minéraux + quartz
1
Carbonatisation Carbonates ± quartzmicachlorite blanc 2
+C, (+Ca) Talc + chlorite + carbonate
Séricitisation +K ou K, Na, Ca, +H 3
Mica blanc + quartz + pyrite
Chloritisation +Fe, +Mg, +H 1
Chlorite + pyrite + mica blanc ± quartz
Na, Ca, K
Albitisation +Na, K 4
Albite + hornblende ± biotitequartz
1 2 3
Exemple d'un système VMS [19] ; Exemple de komatiites altérées dans un système aurifère orogénique [16] ; Minéraux clés
4
compilé par Gifkins et al. [19] ; Exemple d'un système porphyrique [28].
2.2. Roches altérées, analyse et échantillonnage
Cette revue se concentre sur les méthodes applicables aux analyses chimiques d'échantillons de roche totale.
Des analyses de bonne qualité sont désormais régulièrement effectuées pour le compte des sociétés minières, en
utilisant des méthodes telles que la spectrométrie de fluorescence X (XRF), la spectrométrie d'émission atomique à
plasma à couplage inductif (ICPAES) ou la spectrométrie de masse (ICPMS), et occasionnellement l'activation
neutronique. (NAA) (pour une discussion sur ces méthodes, voir Gifkins et al. [19]). L'échantillonnage, cependant,
n'est pas aussi simple et dépend de la distribution des minéraux d'altération.
Les changements induits dans une roche par un fluide hydrothermal peuvent présenter une large gamme de géométries
et de textures sur le terrain [19]. Par exemple, le remplissage peut correspondre au développement de minéraux d'altération
dans tout espace libre disponible (ex. pores, fractures). Dans une roche poreuse, le remplissage des pores [29] peut former
des minéraux uniformément répartis. Cependant, ce processus peut également former des veines, des veinules et des
stockwerks [6], et l'échantillonnage d'un nombre représentatif de veines peut être difficile. De plus, les éléments rejetés par le
fluide interagissent de manière variable avec le matériau d'accueil, et l'intensité d'un processus d'altération (par exemple, la
quantité de masse gagnée) peut dépendre de la composition (carbonatisation) ou de la rhéologie (veines de quartz) du
précurseur. Chaque style de modification doit être échantillonné de manière représentative.
L'altération peut également affecter préférentiellement des phases particulières ; par exemple, la séricitisation affecte les
feldspaths, la martitisation affecte la magnétite et la carbonatisation a tendance à affecter les phases calciques [23].
Le remplacement et la lixiviation dépendent fortement de la composition du précurseur. Par conséquent, relier les changements
de masse ou la proportion de minéraux d'altération à l'intensité de l'altération n'est pas simple. L'échantillonnage, en revanche,
est facile si les minéraux d'altération sont uniformément répartis dans la roche et difficile si les minéraux remplacés sont
volumineux ou inégalement répartis. L'échantillonnage des minéraux filoniens est particulièrement difficile, car les filons sont
soit évités, soit ciblés par les procédures d'échantillonnage. Dans de telles situations, des échantillons plus importants peuvent
être nécessaires.
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Il n'y a pas de solutions faciles à ces problèmes d'échantillonnage [30,31], et une stratégie possible consiste à sélectionner des
échantillons uniformément répartis (par exemple, des échantillons de 20 cm de long situés tous les 3 m le long d'une carotte forée)
indépendamment de leur altération et de leur minerai. Contenu. De plus, les minéraux d'altération peuvent avoir été produits par des
événements hydrothermaux distincts, mais seuls les changements massifs sont quantifiés par les méthodes présentées ciaprès. Des
enquêtes précises sur des événements individuels nécessitent un échantillonnage ou une préparation d'échantillons dédiés, tels que
l'excision de veines avant l'analyse. Ceci est généralement irréaliste dans un contexte d'exploration. Une interprétation prudente des
changements de volume peut cependant fournir des informations sur les événements hydrothermaux complexes (par exemple, Phelps–
Dodge VMS, section 5.5).
3. Présentation des jeux de données
Dans les sections suivantes, les méthodes présentées sont illustrées à l'aide d'une série d'ensembles de données existants.
Un ensemble de données de roches volcaniques fraîches contenant quatre entrées (tableau 2) est utilisé pour surveiller les résultats.
Ces données correspondent aux valeurs moyennes des roches volcaniques fraîches, pour la rhyolite, la dacite, l'andésite et le basalte calcoalcalin à
tholéiitique, des fichiers précompilés de la base de données GEOROC (http://georoc. mpchmainz.gwdg.de/georoc/) [32].
Tableau 2. Teneur moyenne en éléments majeurs et traces des roches volcaniques de la base de données GEOROC, incluant les
valeurs de plusieurs indices d'altération et calculs de bilan de masse (voir le texte pour la définition de ces indices et calculs).
L'ensemble de données de Hongtoushan contient 51 échantillons de la province du Liaoning, dans le nordest de la Chine,
provenant d'un VMS métamorphosé aux conditions du faciès supérieur des amphibolites [33]. Les roches échantillonnées sont
des basaltes à des rhyolites et sont classées comme roches altérées ou non altérées sur la base d'observations pétrologiques [33].
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Les échantillons ont été analysés par XRF et ICPMS, et les indices d'altération, les changements de masse et les isotopes
stables indiquent que ces roches ont pour la plupart été chlorifiées [33].
Le jeu de données de Chibougamau contient 261 échantillons d'anorthosite et de gabbro qui ont été analysés par XRF, ICPMS, ICPAES et NAA.
Ces échantillons proviennent du Camp central, une minéralisation porphyrique CuAu située dans la sousprovince de l'Abitibi, au Canada. Les analyses
sont extraites de la base de données du Ministère de l'Énergie et des Ressources Naturelles (MERN) (http://sigeom.mines.gouv.qc. Californie). Les
gisements de Central Camp ont été métamorphosés au faciès des schistes verts, et les principaux minéraux d'altération sont les sulfures, le quartz, le
carbonate (sidérite, ankérite), le mica blanc, la chlorite,
J
et chloritoïde [34–38]. Les valeurs FeO et Fe2O3 sont disponibles pour 24 échantillons qui ont des rapports Fe2O3/
Fe2O3 d'environ 0,2 (médiane = 0,208, Q1 = 0,158, Q3 = 0,254). La particularité de cet ensemble de données est qu'il
contient des échantillons dont les précurseurs se classent du gabbro à l'anorthosite. De plus, la plupart des échantillons
manquent d'analyses d'éléments traces et d'observations pétrographiques. Ainsi, la plupart des techniques décrites ci
après fourniraient normalement des résultats imprécis.
L'ensemble de données d'Arunta contient 30 échantillons tous ayant subi des techniques analytiques non spécifiées
provenant d'un petit gisement de VMS métamorphosé dans le bloc d'Arunta, en Australie [39].
Les roches observées sont des granulites mafiques, des gneiss quartzofeldspathiques modérément migmatisés et des
quartzites à cordiérite, dont les photolithes sont interprétés comme des basaltes, des roches ignées felsiques non
J
altérées et leurs équivalents chloritisés, respectivement [39]. Le rapport Fe2O3/Fe2O3
0,221,
est
Q1
d'environ
= 0,108,
0Q,2
3 (=médiane
0,389) p=our
24 des 30 échantillons.
L'ensemble de données Roberto contient 32 échantillons de la région de la Baie James, Québec, qui ont été
analysés par XRF et ICP [40,41]. Roberto est un gisement aurifère situé dans des métagreywacke et paragneiss
turbiditiques métamorphisés au faciès des amphibolites. La minéralisation est spatialement associée à des veines de
quartz contenant des silicates de calcium et de la tourmaline et à des zones de remplacement métasomatique ( gains de
Ca et de K) [40]. La zone enregistre une longue succession d'événements métamorphiques et magmatiques, et le dépôt
a été déformé et métamorphisé au faciès des amphibolites [41,42].
Le jeu de données de La Grande Sud contient 47 échantillons de tonalite de la région de la Baie James, Québec [43].
Les échantillons ont été analysés par XRF, NAA et ICPAES. La Grande Sud est une petite intrusion de tonalite (0,6 × 1,5
km) située dans des roches supracrustales archéennes de la Sousprovince de La Grande. L'intrusion contient plusieurs
indices AuCu (sulfures disséminés) associés à des veines de brèche, de quartz et de carbonate, des assemblages
potassiques et propylitiques, de la séricitisation et de la carbonatisation [43,44].
Cette minéralisation synvolcanique de type porphyrique a été métamorphosée aux conditions du faciès des schistes verts,
déformée et éventuellement surimprimée par des événements hydrothermaux tardifs [43,44].
MercierLangevin [43] a étudié les échantillons de tonalite et identifié l'échantillon #19449 comme étant le moins altéré, car
les investigations pétrologiques ont montré que cet échantillon contenait le moins de mica blanc, de chlorite et de carbonate.
L'ensemble de données PhelpsDodge contient 22 échantillons de rhyodacite altérée analysée par XRF provenant
d'un VMS archéen dans le camp de Matagami, sousprovince de l'Abitibi, Québec [45]. Ces roches ont subi une silicification
et une chloritisation accompagnées d'une destruction du feldspath, suivie d'un lessivage du silicium [45]. Les éléments
immobiles analysés sont Zr, Y, Nb, Ti et Al. Ces éléments sont bien corrélés, indiquant qu'ils sont immobiles, et que le
système a un seul précurseur [45]. L'échantillon #18 est le moins altéré selon les observations pétrologiques [45]. Une
particularité de cet ensemble de données est que Na2O, K2O et CaO sont sommés, empêchant le calcul d'indices
d'altération. Cependant, comme un précurseur et des éléments immobiles ont été identifiés, cet ensemble de données
reste adapté aux calculs de bilan massique.
4. Indices d'altération
Les indices d'altération ne nécessitent que l'analyse des éléments majeurs et peuvent donc être appliqués à la
plupart des ensembles de données. Ce sont des nombres sans dimension compris entre 0 (roches fraîches) et 1 ou 100
% ( roches fortement altérées). Les indices d'altération tiennent compte des contraintes minéralogiques et ont donc l'avantage de
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reliant les observations pétrologiques aux analyses chimiques. Cette section résume une série d' indices
d'altération calculés à partir des éléments majeurs et des minéraux normatifs.
4.1. Rapports des éléments majeurs
Les indices d'altération peuvent correspondre à des rapports d'éléments majeurs mobiles sélectionnés, représentatifs
d'un minéral d'altération d'intérêt ou d'un minéral primaire déstabilisé par le processus d'altération. Ces indices sont faciles
à calculer et sont populaires parmi les géologues d'exploration.
De nombreux indices d'altération ont été proposés au fil des ans, comme l'indice d'altération d'Ishikawa (AI)
(Équation (8)) [46] et l'indice chloritecarbonatepyrite (CCPI) (Équation (9)) [26] :
AI = 100 × (K2O + MgO)/(K2O + MgO + Na2O + CaO) (8)
CCPI = 100 × (FeOT + MgO)/(FeOT + MgO + Na2O + CaO) (9)
La plupart des indices sont conçus pour quantifier des types d'altération spécifiques ; par exemple, l'IA est dédiée à
la séricitisation et à la chloritisation [46]. Cependant, lorsque nous calculons AI et CCPI en utilisant les valeurs moyennes
des roches volcaniques fraîches, nous observons des variations liées au fractionnement magmatique (tableau 2). Les
indices d' altération prennent rarement une valeur constante (0 ou autre) lorsqu'ils sont calculés dans des roches fraîches ;
elles dépendent de la nature du précurseur. L'interprétation des indices d'altération nécessite donc de connaître la
composition des précurseurs (tableau 3).
La valeur d'un indice d'altération tel que l'AI peut être modifiée par la séricitisation (avec ou sans Kgains) et la
chloritisation, mais aussi par le Camétasomatisme. En revanche, l'indice de saturation en albite (Na/Al molaire [16])
peut être modifié par l'albitisation, l'altération du feldspath potassique et la destruction du feldspath qui accompagne
la séricitisation et la chloritisation. L'interprétation des indices d'altération est donc difficile. L'utilisation de diagrammes
binaires peut aider à l'interprétation, car les valeurs que l'indice génère généralement dans les roches fraîches
peuvent être représentées par des champs ayant des formes complexes [47]. D'autres diagrammes binaires utilisent
deux indices et permettent d'afficher un plus grand nombre de tendances d'altération ; par exemple, la boîte à
moustaches d'altération conçue pour les systèmes VMS [26]. Sur la boîte à moustaches d'altération, la chloritisation
provoque un déplacement des échantillons du centre du diagramme vers sa partie supérieure droite, la séricitisation
induit un déplacement vers la droite, et ainsi de suite [26].
Pour illustrer cette méthode, des indices d'altération sont calculés pour les 51 échantillons du VMS de
Hongtoushan [33]. Ce VMS métamorphosé a des roches altérées et non altérées qui présentent encore des chimies
distinctives malgré l'événement métamorphique de haut degré (Figure 1a). Les changements chimiques de la roche
en vrac induits par le métamorphisme sont probablement limités par rapport aux changements induits par l'événement
hydrothermal précédent, et des informations sur le processus d'altération peuvent encore être obtenues à partir de
l'analyse des éléments majeurs [14]. Comme la plupart des échantillons sont positionnés près du coin supérieur droit
du diagramme, la chloritisation est probablement intense (figure 1b).
L'ensemble de données de Hongtoushan est idéal pour le calcul des indices d'altération, car il existe des
précurseurs bien documentés et seule la chloritisation est signalée. Les zones ayant des précurseurs et des
processus d'altération mal documentés et/ou des systèmes hydrothermaux qui se chevauchent peuvent ne pas
convenir à cette méthode. En dehors de ces restrictions, les indices d'altération restent une approche utile et facile à
utiliser qui peut être appliquée à la plupart des jeux de données rencontrés dans un contexte d'exploration (tableau 3).
Tableau 3. Caractéristiques des indices d'altération.
Méthode—Indices d'altération
Avantage Facile à calculer
Désavantage Très sensible à la composition des précurseurs
Conditions Analyses chimiques de roche totale (éléments majeurs), précurseurs connus
Recommandation A n'utiliser que dans des zones bien documentées
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Figure 1
binaire F.
Diagramme
Diagrammes Diagrammes
igure
bainaire
1ffichant
. 5a1
ffichant
montrant les 5p1 échantillons
rincipales
échantillons dd u
HVongtoushan
différences
du VMS e MS
cdhimiques
e Hongtoushan
entre
[33]. (une) [33].
les (a) Daiagramme
roches ltérées et
non a
roches ltérées ;
proviennent e
la chloritisation.
felsiques
altérées
à m t
(
dafiques b)
u beLox
t u
es
non ne
pclot a
lhamps
es ltération
a[ltérées ;
26]
moins
apvec
our
ae p résentant
ltérées
dt
les
(b)
rtoches
b
endances
oîte l es
proviennent p rincipales
àf elsiques
moustaches d ifférences
de cdhloritisation.
e
àG mifkins
afiques
d'altération
et aLles
l.
es c
[19].
m himiques
c[26]
hamps
oins
Gaifkins
vec et ea
altérées
pour ntre
tendances
les les
l. [r19].
oches
à
4.2. R
4.2. Ratios
atios m
minéraux
inéraux nnormatifs
ormatifs
Des calculs
observations
remplacer, enn pormatifs
étrologiques.
partie, les sont éDgalement
observations
es calculs uptilisés pour
étrologiques.
normatifs svont
érifier ou remplacer,
également utilisés epn
partie,
our les ou
vérifier
Plusieurs calculs normatifs ont été proposés [48–50], comme la méthode Normat [17] qui est
Plusieurs
carbonates,
du
et
de
éventail
conçue
proportions
normative
CONSONORM_LG
métamorphiques
ChCONSONORM_HG
aute
O2 p
a
dqour
e
céualité,
d
alculs
té
cu
d
conditions
lonçues
e
es
iC
ntégrée
cO2
arbonates,
srndespectivement.
ystèmes
ormatifs
e
ae fépaible
t
P
té
our
à
[C51,52]
T,
ONSONORM_HG
dintégrée
'autres
dle
es
V
oe
mt
nt
MS.
d
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ui
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C
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ualité.
les
Vorsque
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ournit
ln
e
[51,52]
normes
[C
48–50],
ormes,
neN
C
O2
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d
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a
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e
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es
m
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m
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qinéralisation.
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p
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nalysé.
sour
ont
Lles
'estimation
N
d
rdoches
es
mormat
estinés
Léthodes
Cp
'estimation
récises
ONSONORM_LG
roportions
pm[our
17]
à
étamorphiques
n
l
es
uormative
uqn
dne
ui
rles
oches
arge
edlarge
st
e
gamme de conditions PT, de types de roches et de contextes de minéralisation.
Des calculs normatifs sont effectués sur les éléments majeurs (dont FeO et Fe2O3). Ces
valeurs peuvent Les calculs normatifs sont exécutés sur les éléments majeurs (dont FeO
et Fe2O3). Ces valeurs peuvent être analysées ou estimées [53,54] (Tableau 4). Les calculs
sont décrits plus en détail dans le peut être analysé ou estimé [53,54] (tableau 4). Les calculs
sont décrits plus en détail dans la littérature [17,51,52]. Les indices d'altération sont destinés à
des types d'altération spécifiques ; par exemple, la littérature [17,51,52]. Les indices d'altération
(Equation
la
sont
(Equation
séricitisation
séricitisation
destinés
((10))
10))
eàt e
eleda
t
t
t
es
lA
ca
Ahloritisation.
LT_CHLO
LT_CHLO
ctypes
hloritisation ,
d'altération
((Equation
Equation
respectivement.
spécifiques ;
((11))
11)) ddu
e C
la
ONSONORM_LG
p
la
mar
m
éthode
eéthode
xemple,
CONSONORM_LG
[51]
les
qiuantifie
ndices
les indices
Arespectivement
LT_MUSCV
A[LT_MUSCV
51] quantifient
la
ALT_MUSCV = 100 × muscovite/(somme de tous les minéraux sauf le quartz et les sulfures) (10)
ALT_MUSCV = 100 × muscovite/(somme de tous les minéraux sauf le quartz et les sulfures) (10)
ALT_CHLO = 100 × chlorite/(somme de tous les minéraux sauf le quartz et les sulfures) (11)
ALT_CHLO = 100 × chlorite/(somme de tous les minéraux sauf le quartz et les sulfures) (11)
Ces indices sont relativement peu sensibles à la composition des précurseurs [51]. Ils
prennent des valeurs modérées (<10 %) dans les roches magmatiques fraîches, comme le
montre le calcul du modèle 2SV350 Ces indices sont relativement peu sensibles à la
composition des précurseurs [51]. Ils reprennent (représentant 350 °C et 2,5 kbar) de la
méthode CONSONORM_LG
magmatiques fraîches, comme sur
le ldes roches lfe
émontre raîches
calcul dde es vbaleurs
la ase de mdodérées
onnées (G <10%)
EOROC en droches
u
modèle
Dans 2SV350 (Tableau
(représentant 350 ◦C 2e).
t C es
2,5 kibar)
ndices de sla
ont donc idéaux
méthode dans des contextes
CONSONORM_LG sur les peu documentés.
roches
fraîches
de
dans
haut gdrade
des ces cas
ontextes de
[14], m
il
p étamorphisme
eeu
st d
supposé
ocumentés. base dD u Ge EOROC,
dans les cas co
données omme
(Tableau les VC
ù les changements
2). MS
es m étamorphosés
indices
chimiques
sont donc à iudéaux
induits n é
ptat
ar
les p rocessus
métamorphisme,
n'implique
les modifications. d
pas de 'altération
ccComme s
hangements ont
ette hlypothèse
e VMS b eaucoup
cm himiques
étamorphosé p lus
est raisonnable, i mportants
induits epn
ar
tuant
n
les q
éqtat
ue ue l e
processus
dle m
e hpaut étamorphisme
rocessus
gdrade
'altération
d[14],
'altération l
obn ié
ien a u
suppose
pélus
tudié que
importants que ceux liés au métamorphisme impliquant un élément volatil autre que H2O (par
exemple, la carbonatisation), et tant que les migmatites sont des modifications rares. Cette
hypothèse
impliquent est raisonnable,
un élément volatil autre tant que
que H2O le p(rocessus
par exemple, d'altération étudié n'est peas
la carbonatisation), absent.
t tant que les
migmatites
normatives.
roches s
est limitée, ont
àL p r ares
'estimation
lus D
la cfaible ans l
arbonatisation
teneur, es
normative r oches
dans
est
du d e p
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C lus
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O2 est ula as g
tile
àd a rade, d ans
évolatilisation
dbsente. l esquelles
ans les qcuantifié
ontextes
est limitée,
par l a
d évolatilisation
d'exploration.
des la mcéthodes
arbonatisation
Dans les
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ailleurs,
liés
chloritisation
et
normative
coûts
avantage
à àla
la c ar
acnalytiques
hloritisation
cla l es
arbonatisation
dm
des
u
éthode
[51].
CpO2 a nalyses
hyllosilicates
C d
seupplémentaires.
omme
[C
51].
st
ONSONORM_LG
udtile
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alculs
la e
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p C
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D
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cces
ontextes
e
arbonatisation
la
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'altération
'exploration,
éthode
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t
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inéraux,
la
es
ntraînent
sL Pdar
éricitisation
pa'estimation
hyllosilicates
ux lu
a
n
es
autre
observations pétrologiques.
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Géosciences 2018, 8, 245 9 sur 27
Comme la plupart des types d'altération portent le nom de minéraux, un autre avantage des calculs normatifs est de
relier les analyses chimiques aux observations pétrologiques.
Tableau 4. Caractéristiques des méthodes normatives.
Méthode—Calculs normatifs et indices connexes
Estimation précise de la carbonatation et autres altérations Relativement indépendante de la composition
Avantages
des précurseurs
La silicification, l'albitisation et les altérations du feldspath potassique sont difficiles à quantifier car les minéraux
Désavantage marqueurs d'altération sont abondants dans les roches non altérées
Analyses chimiques de la roche entière (éléments majeurs) et connaissances de base des assemblages
Conditions
métamorphiques (pour sélectionner le bon modèle PT)
Recommandation Peut être utilisé dans divers contextes Recommandé si la carbonatation doit être quantifiée
La méthode CONSONORM_LG a été appliquée à 261 échantillons d'anorthosite et de gabbro provenant de
le jeu de données de Chibougamau. Cette méthode est calculée pour le modèle 2SV350. Le Fe2O3/Fe2O3 Système T
est d'environ 0,2 pour les 24 échantillons ayant FeO et Fe2O3 analysés, et un rapport de 0,2 est utilisé pour estimer
les valeurs de fer pour les échantillons restants.
Pour les données du camp central, le CO2 a été analysé pour 92 échantillons, et ces valeurs correspondent bien
aux valeurs normatives de CO2 (r = 0,79). Les indices CONSONORM_LG indiquent que la chloritisation, la séricitisation
et les altérations phylliques sont modérées à intenses pour certains échantillons (ALT_CHLO, ALT_MUSCV, ALT_PARA,
ALT_PHYLLO) (Figure 2a). Les autres indices indiquent que la carbonatation est modérée (ALT_CARB), et qu'elle n'a
pas produit de mica blanc (ALT_CARB > ALT_MUSCV_CARB). Cependant, il peut avoir formé du chlorite (pour les
échantillons avec ALT_CARB < ALT_CHLO_CC_TLC) (Figure 2a).
La méthode CONSONORM_HG a été appliquée au jeu de données Arunta [39]. Cette méthode est calculée pour
le modèle 9GRA800 (c'estàdire 800 ◦C et 9 kbar, ce qui est proche des conditions métamorphiques maximales
J
rapportées pour le bloc Arunta [55]). Le rapport Fe2O3/Fe2O3 est d'environ 0,2
pour
rapport
une dpe
artie
0,2 daes
été
échantillons,
appliqué pour
et un
estimer FeO et Fe2O3 pour les six échantillons restants.
Les minéraux normatifs peuvent être affichés dans un diagramme circulaire (Figure 2b) similaire à celui décrit par
Mathieu et al. [14]. Pour tracer un échantillon dans un cercle de rayon R et de centre avec des coordonnées
cartésiennes (Cx, Cy), les coordonnées x et y sont calculées à l'aide des équations (12) et (13) et à l'aide des facteurs
Fn et Gn pour contrôler l'emplacement de l'affichage minéraux (Mn).
où:
• M1, M2, à Mn—proportions des minéraux normatifs affichés sur le diagramme circulaire ;
• F1, F2, à Fn, et G1, G2, à Gn—facteurs (par exemple, pour localiser la cordiérite, les facteurs utilisés sont Fcord
= Cx cos(π/3) + R et Gcord = Cy sin(π/3) + R ).
Le diagramme circulaire montre qu'à Arunta, les roches chloritisées (c'estàdire les quartzites à cordiérite) et leurs
équivalents non altérés se tracent sur différentes parties du diagramme; c'estàdire qu'ils ont des teneurs minérales
normatives distinctes . Comme les roches altérées sont enrichies en grenat et en cordiérite (Figure 2b), un indice
d'altération basé sur ces minéraux est utilisé (Equation (14)) pour conclure que la chloritisation est modérée à intense
(voir les diagrammes en boîte de la Figure 2b).
ALT_CORD = 100 × (cordiérite + grenat)/(somme de tous les silicates sauf le quartz) (14)
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Géosciences 2018, 8, 245 10 sur 27
La méthode CONSONORM_HG a ensuite été appliquée à 32 échantillons de grauwacke du jeu de données Roberto. Cette méthode est
calculée pour le modèle 3AMP675 (représentant 675 ◦C et 3 kbar, ce qui est proche des conditions métamorphiques maximales [42]). Les analyses
FeO et Fe2O3 ne sont pas disponibles et un rapport Fe2O3/Fe2O3 de 0,2 est utilisé en raison de la nature généralement réduite des systèmes
J contenant
orogéniques [56]. Les minéraux normatifs sont affichés
dans un du
iagramme
K et du Cca
irculaire
(Figure a
conformément 3ux
), om
ù étasomatismes
les échantillons
Ks e
répartissent
et entre
Ca documentés les minéraux
[40–42].
L'alignement de certains échantillons suggère également une destruction du feldspath et/ou des gains de FeMg (Figure 3). Cependant, sans
précurseur clairement identifié, ces tendances d'altération sont spéculatives et les indices d'altération ne sont pas calculés.
Ces exemples illustrent les étapes à suivre lors de l'utilisation de méthodes normatives : (1) analyser les principaux éléments ; (2) analyser ou
estimer FeO et Fe2O3 ; (3) estimer les conditions PT du pic métamorphique pour sélectionner le modèle normatif approprié ; (4) effectuer le calcul et
analyser les résultats ; et (5) utiliser les indices par défaut des méthodes Normat et CONSONORM_LG ou sélectionner Geosciences 2018, 8, x FOR
PEER REVIEW minéraux pertinents (ex. cordiérite pour la chloritisation) pour calculer les indices d'altération. Les calculs normatifs peuvent être
10 sur 27
appliqués aux roches avec des protolithes sédimentaires ou ignés et ils sont particulièrement L' alignement de certains échantillons suggère également
une destruction du feldspath et/ou des gains de FeMg (Figure 3). utile aux géologues d'exploration travaillant avec des ensembles de données
historiques ou à ceux qui souhaitent estimer Cependant, sans précurseur clairement identifié, ces tendances d'altération sont spéculatives, et la
carbonatisation sans encourir de coûts analytiques supplémentaires. les indices d'altération ne sont pas calculés.
Figure 2. (a) Jeu de données Central Camp : indices de la méthode CONSONORM_LG [51] affichés par encadré Figure 2. (a) Jeu de données Central Camp : indices de la méthode CONSONORM_LG [51]
affichés par plots. Ces indices sont destinés à quantifier : (1) la chloritisation (ALT_CHLO) ; (2) boîtes à moustaches de séricitisation. Ces indices sont destinés à quantifier : (1) la chloritisation (ALT_CHLO) ;
(2) séricitisation (ALT_MUSCV, ALT_PARAG) ; (3) altération phyllique (ALT_PHYLLO); (4) carbonatation (ALT_MUSCV, ALT_PARAG); (3) altération phyllique (ALT_PHYLLO); (4) carbonatation (ALT_CARB);
(ALT_CARB); (5) sousproduits de la carbonatation et du mica blanc (ALT_MUSCV_CARB) ; et (6) (5) sousproduits de la carbonatation et du mica blanc (ALT_MUSCV_CARB) ; et (6) carbonatation et
carbonatisation et sousproduits FeMgminéraux (ALT_CHLO_CC_TLC) ; (b) Ensemble de données Arunta : sousproduits de FeMgminéraux (ALT_CHLO_CC_TLC) ; (b) Jeu de données Arunta : minéraux
normatifs des minéraux normatifs de la méthode CONSONORM_HG [52] affichés sur un diagramme circulaire semblable à la méthode CONSONORM_HG [52] affichés sur un diagramme circulaire semblable
à celui décrit par celui décrit par Mathieu et al . [14], et l'indice ALT_CORD affiché par les box plots. Mathieu et al. [14], et l'indice ALT_CORD affiché par les box plots.
parcelles. Ces indices sont destinés à quantifier : (1) la chloritisation (ALT_CHLO) ; (2) séricitisation (ALT_MUSCV,
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ALT_PARAG) ; (3) altération phyllique (ALT_PHYLLO); (4) carbonatation (ALT_CARB); (5) sousproduits de la
carbonatation et du mica blanc (ALT_MUSCV_CARB) ; et (6) carbonatation et sousproduits FeMgminéraux
(ALT_CHLO_CC_TLC) ; (b) Jeu de données Arunta : minéraux normatifs de la méthode CONSONORM_HG [52]
affichés
l'indice sur un
ALT_CORD diagramme
affiché circulaire
par les proche de celui de Geosciences 2018, 8, 245 décrit par Mathieu et al. [14], e11
box plots. t sur 27
Figure 3. Minéraux normatifs de la méthode CONSONORM_HG [52] calculés avec le Roberto Figure 3. Minéraux normatifs de la méthode CONSONORM_HG [52]
calculés avec le jeu de données Roberto et affichés sur un diagramme circulaire. jeu de données et affiché sur un diagramme circulaire.
4.3. Comparaison de l'indice d'altération
Les indices des éléments majeurs et des minéraux normatifs peuvent être comparés à l'aide du jeu de données de
La Grande Sud ; les indices d'altération retenus pour le calcul sont l'indice de chlorite [57], les indices de saturation en
séricite et en albite [16] et l'indice de saturation en feldspath potassique (Figure 4). L'indice de saturation en carbonate [16]
est également calculé lorsque des analyses de CO2 sont disponibles. Le modèle 2SV350 de la méthode CONSONORM_LG
est exécuté en utilisant les valeurs analysées de FeO et Fe2O3.
Le Fe2O3/Fe2O3 J
est élevé (médiane = 0,65, écarttype ou std = 0,04), suggérant que le fluide hydrothermal
était peutêtre oxydé. Si ces valeurs n'avaient pas été analysées, un Fe2O3/Fe2O3 modélisé
J
un rapport de 0,4 à 0,45 le rapport moyen pour les roches ignées felsiques subalcalines [53]
aurait été utilisé, ce qui aurait produit des estimations erronées des proportions d'oxydes de FeTi et de silicates de Fe
Mg (par exemple, chlorite). La pyrite normative peut être déterminée au fur et à mesure que les analyses S sont disponibles.
Les échantillons de La Grande Sud contiennent <0,1 % poids de sulfures normatifs (médiane = 0,07, std = 0,73).
Les estimations normatives de CO2 pour le jeu de données La Grande Sud sont en corrélation avec les valeurs
analysées (r = 0,747). La carbonatisation est modérée à intense (Figure 5a). La comparaison entre les indices
ALT_MUSCV_CARB, ALT_CHLO_CC_TLC et ALT_CARB suggère que la carbonatisation a induit la formation de peu ou
pas de chlorite ou de mica blanc (Figure 5a).
Les proportions d'éléments majeurs et de minéraux normatifs indiquent une carbonatisation intense (Figure 4e).
La chloritisation, en revanche, est modérée selon l'indice de chlorite et négligeable selon ALT_CHLO (Figure 4a). Comme
la méthode normative répartissait le fer entre les oxydes, les sulfures et les silicates, tandis que l'indice des éléments
majeurs ne considère que le fer total, les résultats normatifs sont probablement plus fiables.
Les proportions d'albite sont bien corrélées avec l'indice de saturation en albite (figure 4c). Les roches contiennent
une grande quantité d'albite, et les indices montrent des valeurs élevées, qui seraient interprétées comme une albitisation
si un échantillon le moins altéré (#19449) n'avait pas été identifié. Après comparaison avec cet échantillon, la destruction
du feldspath est déduite pour la plupart des échantillons (Figure 4c). Une remarque similaire peut être faite pour les
feldspaths K. Le feldspath potassique normatif est absent de l'échantillon n° 19449, et les quelques échantillons contenant
ce minéral peuvent avoir gagné en K (figure 4d). L'indice de saturation du feldspath potassique, d'autre part, suggère que
la plupart des échantillons ont gagné en K (par rapport à l'échantillon #19449). Les deux méthodes sont donc en désaccord
et sont probablement toutes les deux imprécises, étant donné qu'elles ne considèrent que le feldspath potassique et le
mica blanc, alors que la biotite est également signalée dans la tonalite [43]. En général, les métasomatismes Na et K sont
mieux quantifiés par des méthodes de bilan de masse (voir la section suivante).
Des écarts sont également observés pour la séricitisation, qui est soit surestimée par l'indice de saturation en séricite,
soit sousestimée par ALT_MUSCV (Figure 4b). Comme le calcul normatif
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Géosciences 2018, 8, 245 12 sur 27
distribue K entre le mica et le feldspath, et comme seul le mica est considéré par ALT_MUSCV, cet indice peut être plus fiable que le rapport des
éléments majeurs. Géosciences 2018, 8, x POUR ÉVALUATION PAR LES PAIRS 12 sur 27
Figure 4. Diagrammes binaires comparant les indices calculés à partir des éléments majeurs (axe x) et normatifs Figure 4. Diagrammes binaires comparant les indices calculés à partir des éléments majeurs (axe x) et des minéraux
normatifs (axe y). Ces indices sont conçus pour quantifier (a) la chloritisation, (b) la séricitisation, (c) les minéraux (axe des ordonnées). Ces indices sont conçus pour quantifier (a) la chloritisation, (b) la séricitisation, (c) l'albitisation,
l'albitisation, (d) l'altération du feldspath potassique et (e) la carbonatisation. (d) altération du feldspath potassique et (e) carbonatisation.
Pour compléter la comparaison, les échantillons sont affichés sur la boîte à moustaches d'altération [26] (Figure 5b).
Pour compléter la comparaison, les échantillons sont affichés sur la boîte à moustaches d'altération [26] (Figure 5b).
Les minéraux normatifs sont affichés sur un diagramme similaire avec des axes définis (Équations (15) et Les
minéraux normatifs sont affichés sur un diagramme similaire avec des axes définis (Équations (15) et (16)) (16))
pour refléter les minéraux affichés par la boîte à moustaches de modification. pour refléter les minéraux affichés par
la boîte à moustaches d'altération.
Axe X = 100*(dolomite*0,3 + ankérite*0,4 + chlorite + pyrite + mica blanc + orthose)/somme (15) (15)
Axe X = 100*(dolomite*0,3 + ankérite*0,4 + chlorite + pyrite + mica blanc + orthose)/
somme Axe Y = 100*(mica blanc*0,25 + épidote + calcite + dolomite + ankérite + chlorite + pyrite)/somme
Axe Y = 100*(mica blanc*0,25 + épidote + calcite + dolomite + ankérite + chlorite (16) (16)
+
pyrite)/somme
ankérite
+ chlorite Ayrite
vec
+ chlorite
+ p s+omme
+ pyrite =
Avec albite
+ mica
somme +
=
blanc +é
a pidote
+ +
lbite
orthose m
calcite
épidote
ica b++ c dalcite
lanc olomite
+ d+
+ orthose ankérite
olomite +
Sur
lla
a bdoîte
chloritisation
que
échantillons
carbonatation às( uggère
ominante m oustaches
Figure
et
la
Scur a
ue
bS d 'altération
hloritisation
5qlb).
oîte
les
ur
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sm d'origine,
(chéma
Figure
oustaches
5
dmb). lqa
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ui
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lda pdrocédés
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arbonatisation et la sd
distribution
figurent luggère
a
es
Sur lie
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comme être q
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t, utilise
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m
pour les
cm
étasomatisme
certains inéraux
omme u nmormatifs,
échantillons,
K (dséricitisation ldes
étasomatisme
Il s'agit dp
es rincipales
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m K
inéraux naormatifs,
ltérations
(séricitisation pourraient
d' altération
et/ou
les
apltération
e
rincipales
n et/ou
feldspath
accord apccord
métasomatisme
K est en otassique)
avec lemt,
les aKltérations
vec
est es pltérations
our
ieux
a certains
rapportées
estimé p péar
lchantillons,
rapportées
ar es de carbonatation.
MmercierLangevin
inéraux
par M ercierLangevin
normatifs [43],
plutôt [C es
indiquant
q piondiquant
43],
ue qbservations
ar
ue
rapports sle
ont en
le métasomatisme
que
des éléments
majeurs.
des
carbonate
mieux D e
proportions p lus,
quantifiée
à l'aide l
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da
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arbonate
dCes
a, iF
ndices
e ent on a pparaît
Mdg.édiés
normalisées m
(figures odérée
(Figure c ar
4e et 55a) l
b). a
qui b oîte à
L'intensité
m
normalisent oustaches
de la
les d 'altération
carbonatisation
proportions de a ffiche
est
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Géosciences 2018, 8, 245 13 sur 27
mieux estimé par les minéraux normatifs plutôt que par les ratios d'éléments majeurs. De plus, la carbonatisation
apparaît modérée car la boîte à moustaches d'altération affiche des proportions de carbonate non normalisées (Figure 5b).
L'intensité de la carbonatisation est mieux quantifiée par des indices dédiés (figures 4e et 5a) qui normalisent les proportions de carbonate à l'aide
de Ca, Fe et Mg. Géosciences 2018, 8, x POUR ÉVALUATION PAR LES PAIRS 13 sur 27
Figure 5. Résultats des calculs effectués sur le jeu de données La Grande Sud. (a) Indices de la Figure 5. Résultats des calculs effectués sur le
jeu de données La Grande Sud. (a) Indices de la méthode CONSONORM_LG affichés par des box plots. Ces indices sont destinés à quantifier :
(1) la méthode CONSONORM_LG affichée par des box plots. Ces indices sont destinés à quantifier : la carbonatisation (ALT_CARB), (2) la
carbonatisation eet t
FeMgminéraux
(ALT_CHLO_CC_TLC); les scousproduits
(3) du emdt ica
arbonatisation
(b) Diagramme e blanc
tracé (1)
en la
sousproduits FceMgminéraux
boîte arbonatisation
d'altération
rouge) e[t (ALT_CARB),
(ALT_MUSCV_CARB),
26]
un
(den
iagramme
rouge) e (u2)
ALT_CHLO_CC_TLC) ; n lda
carbonatisation
(ALT_MUSCV_CARB),
ét quivalent (b)
bBleu)
iagramme
(en éoîte
càonçu
quivalent (les scousproduits
emt oustaches
3) arbonatation
p(dans
our le d
d' deu m
altération
afficher t
iagramme
les
m ica
b(lanc
sousproduits
inéraux
[26] en
normatifs. bleu) conçu pour afficher les minéraux normatifs.
5. Méthodes de bilan massique
5. Méthodes de bilan massique
La principale différence entre les indices d'altération et les méthodes de bilan de masse est
que, tandis que les indices La principale différence entre les indices d'altération et les méthodes
de bilan de masse est que, alors que les indices tiennent compte des contraintes minéralogiques,
le
b ilan de lm
contraintes
facilement
Cependant,
les
d'altération,
et
Co a
bservations asse
Cependant,
iées
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inéralogiques,
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5.1. Équation de transfert de masse
Les méthodes de bilan massique sont basées sur l'équation de transfert de masse de Gresens [58,59]. Ces méthodes
estiment les changements de volume et de densité (c'estàdire les changements de masse) induits par l'altération. Variations de densité
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5.1. Équation de transfert de masse
Les méthodes de bilan massique sont basées sur l'équation de transfert de masse de Gresens [58,59]. Ces
méthodes estiment les changements de volume et de densité (c'estàdire les changements de masse) induits par
l'altération. Les variations de densité peuvent être prises en compte [60], mais sont généralement négligées. Les
variations de volume sont estimées en comparant la teneur en éléments immobiles de la roche altérée à celle de son
précurseur. On suppose que la quantité absolue de ces éléments n'a pas été modifiée par le processus d'altération
[24]. Une fois que le changement de volume total (~masse) est estimé, le gain/la perte des éléments mobiles
individuels est calculé en appliquant l'équation de transfert de masse (équation (17)) [24, 58].
où:
• Xn changement de masse du composant n exprimé en g pour 100 g de précurseur ;
• WB • w n—−
pW
oids d
A n u
précurseur
poids (=100 gn
du composant hdabituellement) ;
ans le précurseur (A) et dans la roche altérée (B) ;
A • Xn , XB n composant n dans les roches A et
B • S B ; , SA—densité des roches A et B (souvent négligées) ;
• FV (rapport volumique) = volumeA/volumeB = (masseB/masseA)*(SA/SB ) ~(masseB/masseA).
Si la densité est négligée, l'utilisation de l'équation (17) nécessite les compositions chimiques des roches
altérées et de leurs précurseurs
(XA snection
(voir et XB
snuivante).
), qui sont
ofbtenues
Le acteur Fàv
p
eartir d'analyses
st calculé chimiques
à l'aide et/ou dlog(Fv)
du diagramme e modélisation
vs
log(Xn) (voir Leitch et Lentz [24] pour plus de détails), ou à l'aide de la pente de la ligne isocône (voir cidessous). Le
facteur Fv peut également être remplacé par (XA immobile/XB immobile)(SB/SA), ce qui simplifie l'équation (17) à
l'équation (18) [24,25].
Xn = w {[(XB n) (XA immobile/XB immobile)] − X
UNE
n} (18)
Les méthodes de bilan massique disponibles utilisent les équations (17) ou (18) et diverses stratégies pour estimer les
changements de masse totaux et les compositions des précurseurs. Trois de ces méthodes sont présentées à la section 5.3.
5.2. Erreurs, précurseurs et éléments immobiles
La quantification de l'altération par des méthodes de bilan de masse nécessite l'analyse d'éléments immobiles
ainsi que des contraintes sur la chimie du précurseur. La plupart des erreurs associées aux calculs du bilan massique
sont dues à : (1) des erreurs d'échantillonnage et d'analyse ; (2) sélection de précurseur erronée ; et (3) la mobilité
des éléments normalement considérés comme immobiles. Les erreurs analytiques sont facilement évitables avec les
procédures modernes et les bonnes pratiques [61], bien que la réalisation d'un échantillonnage représentatif soit plus
difficile [30,31] (Section 2.2).
Obtenir la composition d'un précurseur est difficile car, par définition, il correspond à une roche qui n'existe plus.
Des équivalents frais à moins altérés des roches altérées peuvent cependant se trouver à distance de la zone
minéralisée et être utilisés comme précurseurs.
Pour sélectionner un précurseur, il faut déterminer si le système est chimiquement homogène ou hétérogène ;
c'estàdire, atil un ou plusieurs précurseurs. Les hétérogénéités sont dues, par exemple, à la cristallisation fractionnée
ou au tri gravitaire en milieu igné et sédimentaire, ou aux phénocristaux (problème d'échantillonnage). Ces
hétérogénéités peuvent être visualisées avec des diagrammes d'éléments immobiles vs immobiles qui sont utilisés
pour relier un groupe de roches altérées à leur précurseur le plus représentatif, c'estàdire les roches les plus fraîches
qui pourraient être trouvées sur le terrain [18]. Alternativement, des précurseurs individuels peuvent être modélisés
pour chaque roche altérée [62] (voir la section suivante).
Outre la sélection d'un précurseur, les calculs de bilan massique nécessitent l'identification et l'
analyse d'éléments immobiles. Par définition, un élément immobile n'est ni ajouté ni retiré de la roche
par le fluide hydrothermal. Les éléments couramment utilisés comprennent Ti, Al, Zr, Y, Nb, Th, Cr, Co,
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et REE (éléments de terres rares) [45, 62, 63]. L'immobilité de ces éléments doit être vérifiée avant d' effectuer tout calcul de
bilan massique. Par exemple, LREE (lightREE) et Y sont signalés comme étant mobiles dans certains systèmes VMS [45, 64],
et l'immobilité n'est pas garantie dans les conditions les plus extrêmes, telles que les roches en contact avec des fluides
porteurs de F [65] .
Dans les systèmes à précurseur unique, Nb peut être utilisé pour vérifier l'immobilité d'un élément (par exemple Al),
car Nb n'est mobile que dans les conditions les plus extrêmes. La vérification est effectuée en s'assurant que le rapport Al/
Nb varie dans une plage raisonnable [24,45]. Dans les systèmes à plusieurs précurseurs, des analyses de variance ou
des diagrammes binaires sont utilisés pour s'assurer que les échantillons ayant des précurseurs similaires ont également
des rapports immobile/immobile relativement constants. Sur le diagramme Al2O3 vs TiO2 , par exemple, si les éléments
testés sont immobiles, alors les échantillons ayant des précurseurs similaires s'alignent le long des lignes passant par
l'origine, et le facteur de corrélation est > 0,85 [25]. Aussi, sur de tels diagrammes immobilesimmobiles et pour les unités
comagmatiques, les échantillons frais définissent une tendance au fractionnement qui peut aider à la sélection des
précurseurs [18].
5.3. Trois méthodes de bilan de masse
Les méthodes d'isocon, d'élément immobile et de précurseur modélisé sont trois méthodes complémentaires de bilan de
masse qui calculent les changements de masse avec différentes stratégies, en utilisant quelques à plusieurs éléments
immobiles ainsi que des précurseurs échantillonnés ou modélisés.
La méthode des isocons [66, 67] est similaire au diagramme en ligne droite [68] et à d'autres solutions [69–71].
Cette méthode graphique compare un échantillon altéré à son précurseur (Figure 6) pour estimer le changement de volume
(facteur Fv) nécessaire au calcul des changements de masse avec l'équation (17). Sur un diagramme binaire , les éléments
immobiles s'alignent le long de la ligne isocône, qui passe par l'origine, et le changement de volume total est égal à l'inverse
de la pente de cette ligne (Figure 6a). Les mauvais alignements d'éléments immobiles sont généralement dus à des précurseurs
non représentatifs. Cette méthode estime les changements de masse de plusieurs éléments immobiles et fournit des résultats
précis pour les systèmes précurseurs uniques ; par exemple, une unité de coulée de lave ayant une hétérogénéité chimique
limitée documentée. Cependant, cette approche peut être fastidieuse car elle nécessite la production d'un schéma pour chaque
échantillon (tableau 5).
La méthode des éléments immobiles utilise une équation de Gresens simplifiée (Equation (18)) ; il peut être appliqué
facilement et rapidement à de grands ensembles de données. Cette méthode a été proposée dans les années 1980 [72]
et pleinement développée dans les années 1990 [25,73–76]. Elle a l'avantage de reconnaître l'hétérogénéité chimique des
roches naturelles, c'estàdire qu'elle facilite le traitement des systèmes multiprécurseurs (tableau 5). Les variations
chimiques des roches apparentées (par exemple, les roches ignées comagmatiques) sont affichées sur des diagrammes
binaires d'éléments immobiles et immobiles (Figure 6b), qui sont utilisés pour segmenter les ensembles de données en
groupes de roches ayant des précurseurs similaires. Les échantillons les moins altérés sont ensuite sélectionnés dans
chaque groupe pour servir de précurseurs, et l'équation (18) est ensuite appliquée [18]. L'élément immobile utilisé pour
calculer l'équation (18) peut être Zr, Nb, ou bien, tant que les éléments immobiles sont bien corrélés (r > 0,85) [25] au sein
de groupes de roches ayant des précurseurs similaires.
Tant la méthode des éléments immobiles que celle des isocons nécessitent l'échantillonnage d'une roche fraîche
ou la moins altérée la plus représentative possible du précurseur. La majeure partie de l'imprécision des calculs de bilan
de masse est due à une sélection inappropriée des précurseurs, soit parce qu'une unité donnée est entièrement altérée
(par exemple, une intrusion de petit volume), parce que l'échantillonnage n'est pas représentatif (par exemple, des
roches enrichies en phénocristaux ), soit parce que les systèmes naturels sont chimiquement plus hétérogènes que
supposé. Une méthode alternative a été proposée qui utilise la teneur en éléments immobiles d'une roche pour modéliser
la composition de son précurseur [62]. Chaque échantillon peut ainsi être comparé à un précurseur « personnalisé ».
La méthode des précurseurs modélisés s'applique aux roches ayant une chimie prévisible, telles que les roches ignées,
et est idéale pour les zones mal documentées où l'échantillonnage d'un précurseur frais est difficile (tableau 5). Une fois
les précurseurs prédits, n'importe quelle variante de l'équation de transfert de masse peut être appliquée.
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Figure
t 6
#c.
échantillons
décrits
#18
les meoins (a)
45
omme dEe
xemple
a(ltérés
Phelps–
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hyodacite
emt aoins 'un
Fltérés,
igure #d6
riagramme
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18
espectivement
. (e
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t
e#Et 45
a d'isocons
xemple
ltérés, dqLiagramme
(Phelps–Dodge
d ui
respectivement
['un
45]. es c«ompare
D
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utres Vl»es
[45]. échantillons
d'isocons
MS) ,
éléments
qqui
ui
scont ddécrits
e qrhyodacite
Vompare
MS), ui
les
scont
omme
Les
sont «m
aultipliés
utres » é pléments correspondent
ar les facteurs représentés correspondent
sur le diagramme à Na2O à +N a2O
K2O ++ K
C2O
aO.
+L C
es éléments
aO. Les
éléments
immobile
(système
de (pour uca
précurseur sne
p ont
es m
ffichant
récurseur
unique) ultipliés
dfacteurs,
iscussion
udn
u pe
udnique) ar
cles
gsiagramme es
isement
e
d référer
du ffgacteurs
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P àisement rseprésentés
dhelpsDodge
e
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P
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[45].
aeffichant
–t O sodge
Bur
àD lsen lde
[d45].
iagramme
aumgartner
[es
77] );
échantillons
é( b ) (pour
chantillons
et
DOiagramme
lsen
de ru ne id
[(77]);
système iscussion
hyodacite
mmobile
(b) Immobile
5.4. Interprétation des
des
résultats
changements
résultats
5.4. LInterprétation
des
e masse
globaux, c'estàdire la quantité de masse transférée dans ou hors d'une roche par un
fluide, sont les changements de masse globaux, c'estàdire la quantité de masse
transférée dans ou hors d'une roche par un fluide, approximée par le volume changements. Ils
sont utilisés pour localiser, par exemple dans les systèmes peu profonds, la zone est
approximée par les changements de volume. Ils sont utilisés pour localiser, par exemple dans
étaient
changements
peuvent
les systèmes
(perte
densité
pour divers
dfe
savorables
éont
mgalement
asse
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pisponibles.
deu
e gvplobale)
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précis
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p
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Des
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gsonnées
flobale)
luides .
on
une
nimportance
'est
pplus
eorosité
dD
t
e
pqes
p
as
ui
récis
Malgré son importance pour divers aspects d'un projet minier, comme l'estimation du tonnage,
la densité est toujours mesurée. Elle peut alternativement être estimée à partir de calculs
normatifs [78]. pas toujours mesuré. Elle peut alternativement être estimée à partir de calculs
normatifs [78].
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Tableau 5. Caractéristiques des calculs de bilan massique.
Calculs du bilan massique — Généralités
Avantage Quantifier les gains et les pertes de masse pour chaque élément mobile
Méthode chimique parfois difficilement conciliable avec les observations minéralogiques, les types d'altérations portant
Désavantage
le nom de minéraux et non d'éléments chimiques
Analyses chimiques de la roche entière (au moins éléments majeurs et mineurs); éléments immobiles analysés et
Conditions identifiés
Méthode #1—Analyse des Isocons
Avantage Calcul précis du bilan massique utilisable sur tous les types de roches
Nécessite le prélèvement d'une roche fraîche ressemblant étroitement au précurseur de la roche altérée étudiée
Désavantages
Fastidieux dans son application
Uniquement pour les roches ayant des précurseurs similaires (systèmes à précurseur unique)
Recommandation A utiliser dans les zones bien documentées
Méthode #2—Éléments immobiles
Calcul précis du bilan massique pour plusieurs systèmes précurseurs
Avantages
Simple à utiliser
Nécessite l'échantillonnage d'une roche fraîche qui ressemble étroitement aux précurseurs de chaque type de roche
Désavantages
Principalement appliqué aux roches ignées comagmatiques, mais il pourrait être adapté aux roches sédimentaires
Recommandation À utiliser dans des domaines bien à relativement bien documentés
Méthode #3 — Précurseurs modélisés
Conçu pour l'exploration de base (c'estàdire les zones mal documentées)
Avantages
Ne nécessite pas de contraintes précises sur la composition des précurseurs S'applique
uniquement aux roches ignées Complexe, mais des solutions logicielles sont disponibles
Désavantages
[62]
Recommandation Utilisation dans des zones peu ou bien documentées, tant que le précurseur est une roche ignée et que le Zr est
analysé
Les résultats des calculs du bilan massique sont généralement interprétés pour des éléments individuels. Les
résultats des calculs de bilan massique sont présentés : (1) en pourcentage, ce qui correspond aux variations de
masse par rapport à la composition du précurseur ; et (2) en grammes pour 100 g de précurseur, ce qui correspond à
des variations de masse absolues. Le lessivage peut ainsi être évalué par une variation de masse relative (la roche a
telle perdu toute la masse qu'elle aurait pu perdre ?) ou absolue (combien de masse a été perdue ?). Dans certains
cas, la lixiviation est mieux exprimée avec des valeurs relatives, car les pertes exprimées en grammes peuvent être
biaisées par la composition du précurseur une roche mafique a plus de Ca et de Mg à perdre qu'une roche felsique.
Les gains de masse, en revanche, sont mieux documentés à l'aide de résultats absolus, car la quantité d'
élément mobile gagnée (c'estàdire apportée par le fluide) est indépendante de la composition du précurseur, par
exemple, les gains de Si étant liés à la formation de veines de quartz (remplissage). Dans d'autres cas, les gains de
masse peuvent dépendre de la composition du précurseur, et les gains de masse absolus doivent être interprétés avec
prudence. Par exemple, la quantité maximale de CO2 pouvant être obtenue peut dépendre de la teneur en Fe, Mg et
Ca de la roche, et la quantité maximale de gain de K, qui produit des minéraux d'altération tels que le feldspath ou le
mica, dépend de la Alcontenu d'une roche. Relier les changements de masse à l'intensité du processus d'altération
n'est donc pas toujours simple, même lors de l'utilisation de calculs de bilan de masse.
L'erreur associée aux méthodes de bilan massique est rarement évaluée [79]. Un aperçu de l' imprécision de
ces méthodes est cependant nécessaire pour interpréter les résultats. En appliquant la méthode des précurseurs
modélisés aux roches volcaniques fraîches (tableau 2), des changements de masse <1 g (ou >−1 g) pour 100 g de
précurseur sont obtenus pour la plupart des éléments, à l'exception de SiO2 (±10 g pour 100 g de précurseur). Ces
valeurs relèvent vraisemblablement de l'imprécision de la méthode et correspondent à une altération négligeable.
Avec les méthodes des isocons et des éléments immobiles, la majeure partie de l'erreur est probablement associée à
la sélection des précurseurs et une altération négligeable peut correspondre à différentes valeurs, selon le contexte.
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dans l'imprécision de la méthode et correspondent à une altération négligeable. Avec les méthodes des isocons et des éléments immobiles, la majeure partie de l'erreur est probablement associée à la sélection des précurseurs
et une altération négligeable peut correspondre à des valeurs différentes, selon le contexte.
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5.5. Exemples naturels 5.5. Exemples naturels
Les calculs de bilan massique peuvent être exécutés pour les 22 échantillons de l'ensemble de données PhelpsDodge [45]. Les calculs de bilan massique peuvent être exécutés pour les 22 échantillons de l'ensemble de données PhelpsDodge [45].
Les éléments identifiés comme immobiles sont Zr, Y, Nb, Ti et Al [45]. La méthode isocon est appliquée en utilisant des éléments identifiés comme immobiles sont Zr, Y, Nb, Ti et Al [45]. La méthode isocon est
appliquée en utilisant ces cinq éléments immobiles, et la roche la moins altérée identifiée par MacLean et Kranidiotis [45] ces cinq éléments immobiles, et la roche la moins altérée identifiée par MacLean et Kranidiotis [45]
(échantillon #18) est utilisé comme précurseur. La méthode de l'élément immobile est appliquée en utilisant le même (échantillon #18) est utilisé comme précurseur. La méthode des éléments immobiles est appliquée en utilisant
le même précurseur et Zr, tandis que les précurseurs modélisés sont calculés en utilisant Al, Zr, Ti et Y comme précurseur immobile et Zr, tandis que les précurseurs modélisés sont calculés en utilisant Al, Zr, Ti et Y comme
éléments immobiles . Les trois méthodes reproduisent les éléments documentés de chloritisation et de gains et pertes de Si [45] . Les trois méthodes reproduisent la chloritisation documentée et les gains et pertes de Si [45]
(Figure 7). L'intensité du processus d'altération, telle qu'estimée par l'isocon et l'élément immobile (Figure 7). L'intensité du processus d'altération, telle qu'estimée par les méthodes des isocônes et des éléments immobiles , est
similaire. La méthode des précurseurs modélisés indique cependant que les méthodes des précurseurs échantillonnés sont similaires. La méthode des précurseurs modélisés indique cependant que le précurseur échantillonné
est une roche altérée, et que l'intensité de la chloritisation et de la silicification est sousestimée par la est une roche altérée, et que l'intensité de la chloritisation et de la silicification est sousestimée par les deux autres méthodes
( Figure 7). La méthode des précurseurs modélisés indique également que la chloritisation est deux autres méthodes (Figure 7). La méthode du précurseur modélisé indique également que la chloritisation est intense gain Fe
+ Mg jusqu'à 35 g pour 100 g de précurseur. intense Fe + Mg gain jusqu'à 35 g pour 100 g de précurseur.
Des calculs de bilan de masse sont également effectués sur les 47 échantillons de la tonalite de La Grande Sud [43]. Des calculs de bilan de masse sont également effectués sur les 47 échantillons de la tonalite de La Grande Sud [43].
Les
méthodes
[43], dees
Langevin n uitilisant
socônes et des éléments
l'échantillon immobiles
#19449 comme psrécurseur.
ont appliquées
slelon
Parmi la procédure
es éléments appliquée
traces par
analysés, Mercier
sLont
plusieurs es M
mercierLangevin
éthodes des isocônes et des é
[43], utilisant léments immobiles
#19449 scont
l'échantillon appliquées
omme selon
précurseur. la procédure
Parmi appliquée
les éléments paar
traces nalysés,
proches de la limite de détection (ex. Cr, Nb, Th), et seuls Zr, Al et Ti peuvent être utilisés pour réaliser l'isocon plusieurs sont proches de la limite de détection (ex. Cr, Nb, Th), et seuls Zr, Al et Ti peuvent être utilisés pour
effectuer et modéliser des calculs de précurseurs. Seul Zr est utilisé pour la méthode des éléments immobiles. Les calculs d'isocons et de précurseurs modélisés. Seul Zr est utilisé pour la méthode des éléments immobiles.
Les rapports Al2O3/Zr, TiO2/Zr et TiO2/Al2O3 ont des valeurs médianes (M) et d'écart type (std) de 0,234 Les rapports Al2O3/ Zr , TiO2 /Zr et TiO2 /Al2O3 ont des valeurs médianes (M) et d'écart type ( std) valeurs (M)0,023
(std), 0,0024 (M)0,0002 (std) et 0,0099 (M)0,0007 (std), respectivement. Ces rapports varient de 0,234 (M)0,023 (std), 0,0024 (M)0,0002 (std) et 0,0099 (M)0,0007 (std), respectivement. Ces rapports se situent dans une
fourchette raisonnable, et l'intrusion est considérée comme un système précurseur unique. varient dans une fourchette raisonnable, et l'intrusion est considérée comme un système précurseur unique.
Les trois méthodes indiquent que les changements de masse de Fe, Mg et Si sont limités à négligeables (Figure 8a). Les trois méthodes indiquent que les changements de masse de Fe, Mg et Si sont limités à négligeables (Figure 8a).
Les gains en Si correspondent probablement à des veines de quartz contenant des échantillons, tandis que les gains en Fe et Mg peuvent Les gains en Si correspondent probablement à des veines de quartz contenant des échantillons, tandis que les
gains en Fe et Mg peuvent correspondre à des échantillons contenant de la pyrite ou à chloritisation limitée. L'isocon et l'élément immobile correspondent à des échantillons contenant de la pyrite ou à une chloritisation limitée. Les méthodes d'isocon
et d'éléments immobiles indiquent également des gains de K, et le résultat est en accord avec les méthodes de métasomatisme K rapportées [43] indiquent également des gains de K, et le résultat est en accord avec le métasomatisme K rapporté [43 ]
(Figure 8b). Ces méthodes indiquent également des gains de Na (méthode des éléments immobiles) et des pertes (Figure 8b). Ces méthodes indiquent également des gains de Na (méthode des éléments
immobiles) et des pertes (les deux méthodes), qui sont en accord avec la destruction rapportée du feldspath, c'estàdire la séricitisation [43]. Les (les deux méthodes), qui sont en accord avec la destruction
rapportée du feldspath, c'estàdire la séricitisation [43]. la corrélation inverse rapportée entre les changements de masse Na et K [43] est également observée pour certains échantillons La corrélation
inverse
rapportée
correspond entre les changements
vraisemblablement de masse
à des échanges Na eat u
alcalins Ks [ein
43] dees
st éfeldspaths.
galement observée pour certains et correspond probablement à des échanges alcalins au sein des feldspaths. échantillons et
Figure 7. Diagramme de variation de masse absolue Fe + Mg vs Si des calculs de bilan massique effectués sur la Figure 7. Diagramme de variation de masse absolue Fe + Mg vs Si des calculs de bilan massique effectués
sur 22 échantillons [45] du Phelps–Dodge VMS. La zone grise correspond à des changements de masse négligeables 22 échantillons [45] du PhelpsDodge VMS. La zone grise correspond à des changements de masse
négligeables susceptibles de suivre l'erreur associée à chaque méthode. suivant probablement dans l'erreur associée à chaque méthode.
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Figure 8. Diagramme binaire des calculs de bilan massique exécutés sur 47 échantillons [43] de l'intrusion de La Grande Figure 8. Diagramme binaire des calculs de bilan massique exécutés sur 47 échantillons [43] de l'intrusion
de La Grande Sud : (a) SiO2 vs .FeO + MgO; et (b) changement de masse absolue Na2O vs. K2O . La zone grise Intrusion Sud : (a) SiO2 vs. FeO + MgO ; et (b) changement de masse absolue Na2O vs. K2O . La zone grise
correspond à des changements de masse négligeables susceptibles de suivre dans l'erreur associée à chacune correspond à des changements de masse négligeables susceptibles de suivre dans l'erreur associée à chaque
méthode. méthode.
La méthode des précurseurs modélisés, d'autre part, indique des pertes de K et des gains de Na (Figure 8b),
La méthode des précurseurs modélisés, d'autre part, indique des pertes de K et des gains de Na (Figure 8b),
un résultat en désaccord avec les observations de terrain et pétrologiques [43]. Une explication probable est le
résultat d'un désaccord avec les observations de terrain et pétrologiques [43]. Une explication probable est que la
teneur en K des précurseurs modélisés a été surestimée. En effet, la teneur en K des roches des précurseurs
modélisés a été surestimée. En effet, les roches de la série tonalite tonalitetrondhjémitegranodiorite (TTG) sont
caractérisées par des rapports Na/K élevés. Cependant, les séries de trondhjémitegranodiorite (TTG) sont
caractérisées par des rapports Na/K élevés. Cependant, ces roches sont limitées à la période archéenne, tandis
que l'ensemble de données utilisé pour calibrer les roches précurseurs modélisées est limité à la période archéenne,
tandis que l'ensemble de données utilisé pour calibrer la méthode des précurseurs modélisés contient principalement
des échantillons de roches ignées postarchéennes. [62]. Cette méthode n'est pas appropriée , la méthode contient
principalement des échantillons de roches ignées postarchéennes [62]. Cette méthode n'est pas adaptée aux types
de roches mal représentés dans le jeu de données utilisé pour former le réseau de neurones (par exemple, komatiite,
TTG, pour les types de roches mal représentés dans le jeu de données utilisé pour former le réseau de neurones
(par exemple, komatiite, sanukitoïde, lamprophyre , cumulat, échantillons contenant de la pegmatite) [62]. Cependant,
en considérant l'échantillon TTG, sanukitoïde, lamprophyre, cumulé, échantillons contenant de la pegmatite) [62].
Cependant, en considérant le #19449 comme le moins altéré, la méthode des précurseurs modélisés indique que la
tonalite a principalement gagné K Échantillon #19449 comme le moins altéré, la méthode des précurseurs modélisés
indique que la tonalite a principalement et perdu du Na (Figure 8b). Cela concorde avec les résultats obtenus par
les deux autres méthodes. gagné K et a perdu du Na (Figure 8b). Cela concorde avec les résultats obtenus par les
deux autres méthodes. 6.
Discussion
Discussion
L'intensité
d'un dpes contraintes
rocessus minéralogiques
hydrothermal en tenant
peut être estimée à l'aide cdompte (indices
e stratégies d'altération)
distinctes ; o6u
en prenant . en
se concentrant sur les changements chimiques (masse L'intensité d'un processus hydrothermal
Ces apeut être estimée
minéralogiques
pproches à l'aide de
complémentaires
d'altération sptratégies
en ermettent ddistinctes ;
tenant compte e mieux aeppréhender
(indices n pdrenant des
'altération) cocalculs
les u d'équilibre).
ontraintes
en se concentrant
sur les
Lorsque changements
travaillez avec dc
vous himiques
ensembles d(e
es processus de maasse).
données incomplets, u moins une des méthodes disponibles peut généralement
équilibrer les calculs). Ces approches complémentaires peuvent fournir un meilleur aperçu de l'altération à appliquer (tableau 6).
processus. Lorsque vous travaillez avec des ensembles de données incomplets, au moins une des méthodes disponibles peut
généralement être appliquée (tableau 6).
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6.1. Exigences pour les méthodes présentées
Dans un contexte d'exploration, un grand nombre d'analyses chimiques de roche totale peuvent être effectuées sur des
échantillons de surface et souterrains. Les méthodes les plus populaires pour la quantification de l'altération sont celles qui
peuvent tirer parti de cette richesse d'analyses. Pour cette raison, les indices d'altération – calculés à partir d'éléments majeurs
ou de minéraux normatifs – et les calculs de bilans de masse sont les principales méthodes privilégiées dans les travaux
d'exploration pour identifier et cibler la minéralisation à partir de roches altérées. Ces méthodes sont généralement suffisantes
pour documenter le style d'altération et localiser les zones les plus intensément altérées.
La plupart des jeux de données utilisés dans cette contribution sont incomplets et illustrent un large éventail de situations
auxquelles un géologue d'exploration peut être confronté. La plupart des ensembles de données conviennent généralement au
calcul des indices d'altération, sauf ceux pour lesquels les analyses des éléments majeurs sont incomplètes (par exemple,
l'ensemble de données PhelpsDodge) (point F du tableau 6) ou absentes (par exemple, les analyses « par dosage » qui
documentent concentrations de métaux uniquement).
De plus, les indices d'altération calculés à l'aide de minéraux normatifs peuvent être imprécis si les analyses
FeO et Fe2O3 ne sont pas disponibles (par exemple, l'ensemble de données PhelpsDodge). En effet, l'un des
principaux avantages d'un calcul normatif est sa capacité à répartir le fer entre les oxydes, les carbonates et les silicates.
Les méthodes normatives peuvent ainsi fournir des estimations précises de la quantité, par exemple, de chlorite, pour
autant que les valeurs de FeO et Fe2O3 soient disponibles (point A du tableau 6). Étant donné que ces analyses
entraînent un coût supplémentaire, il est recommandé d'analyser FeO et Fe2O3 pour certains échantillons (~ 5 à 10
J
échantillons par unité lithologique) et d'utiliser ensuite ces analyses pour estimer les rapports
échantillons
Fe2O3/Fe2O3
restants .
des De
plus, si les échantillons contiennent> 0,5 à 1% en volume de sulfures, les méthodes normatives nécessitent des
analyses S pour discriminer le Fe des sulfures de celui contenu dans les autres minéraux (voir [52] pour la discussion).
Il est recommandé de supprimer les échantillons minéralisés des ensembles de données dépourvus d'analyses S,
avant d'effectuer des calculs normatifs.
Les calculs de bilan de masse (méthodes des isocônes et des éléments immobiles) ne peuvent être effectués
que si certains éléments immobiles sont analysés (point B du tableau 6) et si un précurseur est disponible. Les
calculs effectués sur les jeux de données compilés sont généralement imprécis car le précurseur sélectionné est le
moins altéré et non frais (point C du tableau 6). La méthode des précurseurs modélisés résout les problèmes liés à
l'échantillonnage d'un précurseur mais des restrictions supplémentaires s'appliquent, car la méthode ne peut être
appliquée que si Zr, au moins (point B du tableau 6), est analysé et si le précurseur est une roche ignée bien
représenté dans le jeu de données utilisé pour entraîner le réseau de neurones (point D du tableau 6) [62]. Les
roches enrichies en Na du jeu de données La Grande Sud, par exemple, ne sont pas adaptées à cette méthode.
Des restrictions supplémentaires s'appliquent en fonction de la composition du précurseur. En effet, l'altération
est généralement quantifiée pour les roches ayant des précurseurs ignés, qui sont, par exemple, les matériaux hôtes
les plus fréquents de VMS et de porphyre. Cependant, les matériaux d'accueil peuvent également être sédimentaires
(par exemple, l'ensemble de données Roberto). Dans de tels contextes, pour utiliser les indices d'altération ou la
méthode isocon, un précurseur doit être échantillonné et démontré chimiquement homogène (tableau 7). Les teneurs
en éléments majeurs et traces des roches sédimentaires peuvent varier indépendamment; en tant que tel, étendre la
méthode des précurseurs modélisés aux roches sédimentaires est un défi [62]. Pour la même raison, la méthode
immobile a été conçue pour les roches ignées uniquement [18]. Cependant, s'il peut être démontré que des roches
ayant des taux d'éléments traces similaires ont également des précurseurs avec une teneur similaire en éléments
majeurs, alors cette méthode devrait être applicable dans des contextes sédimentaires.
Les méthodes décrites peuvent être appliquées, cependant, sur n'importe quelle roche métamorphique, tant
que les changements chimiques induits par le métamorphisme sont négligeables par rapport à ceux causés par les
processus hydrothermaux. À Arunta, la migmatisation peut avoir induit des modifications chimiques importantes et les
résultats présentés peuvent être imprécis (point E du tableau 6). Dans certains gisements, tels que le gisement d'or
orogénique Challenger, le métamorphisme à haute teneur postminéralisation a induit une anataxis étendue [80].
Dans de tels contextes, les méthodes décrites ici peuvent refléter des variations liées à la fusion et manqueraient
probablement toutes les modifications liées à l'altération. Le métamorphisme induit également une dévolatilisation qui
rend difficile l'identification de la carbonatisation, par exemple. En dehors de ces
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restrictions, l'altération est quantifiée de la même manière, que les roches aient été métamorphisées ou non après l'
événement de minéralisation.
Le jeu de données de La Grande convient à toutes les méthodes présentées. La carbonatation, dans ce contexte, est interprétée à l'aide d'indices
d'altération, qui suggèrent également un métasomatisme K. Cependant, les gains K sont mieux quantifiés par des calculs de bilan massique. Les
méthodes présentées dans cette contribution sont donc complémentaires et, dans la mesure du possible, il est recommandé de comparer des indices et
des changements de masse pour identifier et quantifier l'altération.
6.2. Une méthode pour chaque processus de modification
Les méthodes présentées dans cette contribution devraient fournir des informations sur tout processus d'altération.
Cependant, certaines méthodes sont plus adaptées que d'autres à la quantification de types d'altérations spécifiques.
La carbonatation, par exemple, ne peut être estimée que par certaines méthodes (tableau 7). De plus, les
ratios d'éléments majeurs et les méthodes de bilan de masse nécessitent des analyses de CO2, qui ne sont pas
toujours réalisées dans un contexte d'exploration. En effet, les indices d'altération les plus efficaces sont ceux qui
normalisent la quantité de CO2 par Fe, Mg et Ca (voir l'exemple de La Grande Sud ; Figure 4e), tandis que les
indices qui n'utilisent que Ca, Fe et Mg (ex. CCPI) produisent une mauvaise estimation de l'intensité de ce
processus (figure 5b). La carbonatation est mieux quantifiée par des méthodes normatives capables d'estimer le CO2 [17, 51].
Ces méthodes ont l'avantage supplémentaire de distinguer le chlorite et le mica blanc formés à la suite du processus de carbonatisation de ceux formés
par les processus de séricitisation et de chloritisation (par exemple, ensemble de données Central Camp ; Figure 2a).
La chloritisation est une forme d'altération généralement facile à quantifier, du fait de l'ampleur des modifications
chimiques qu'elle induit dans une roche (c'estàdire destruction du feldspath et gains de Fe–Mg), et elle peut être
estimée avec précision par n'importe lequel des méthodes présentées ici (tableau 7). La chloritisation est
particulièrement intense et facile à quantifier dans les systèmes VMS (par exemple, les ensembles de données Hongtoushan et Arunta).
Des remarques similaires peuvent être faites pour la séricitisation. L'avantage des méthodes de bilan de masse par rapport aux indices d'altération est
leur capacité à discriminer le métasomatisme Fe du Mg; ceci est important car les roches enrichies en fer peuvent être les plus proches de la
minéralisation [27]. De plus, le bilan massique peut indiquer si la formation de mica blanc s'accompagne ou non de gains de K (tableau 7).
Tableau 6. Méthodes pouvant être appliquées aux ensembles de données sélectionnés pour quantifier l'intensité des
processus d'altération.
La silicification, l'altération du feldspath potassique et l'albitisation forment des minéraux d'altération (quartz et
feldspath) abondants dans les roches fraîches. Ainsi, les indices d'altération peuvent être difficiles à interpréter si la
composition du précurseur n'est pas disponible. Par exemple, les indices d'altération calculés avec l' ensemble de données
de La Grande Sud indiquent une destruction d'albite et une mauvaise estimation du métasomatisme K (Figure 4), tandis
que les calculs de bilan de masse indiquent des pertes de Na et des gains de K modérés.
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Pour de tels types d'altérations, les calculs du bilan massique sont généralement plus fiables (tableau 7).
L'exemple de La Grande Sud montre cependant que le métasomatisme alcalin est l'un des types d'altération les
plus difficiles à quantifier (pour un autre exemple, voir [15]). En effet, les éléments alcalins sont particulièrement mobiles.
De ce fait, il n'est pas toujours possible d'estimer leur concentration dans le précurseur. Cela peut conduire à des
estimations erronées lors de l'application des méthodes d'isocon et d'éléments immobiles. De plus, K et Na ne sont pas
toujours modélisés avec précision [62].
Quelle que soit la méthode choisie, les tendances peuvent généralement être interprétées en termes d'augmentation
de l' intensité de l'altération (par exemple, la figure 8b). L'interprétation des valeurs absolues est plus difficile si le précurseur
est une roche la moins altérée (p. ex., figure 7). Dans l'exemple de La Grande Sud, des gains en K de +1 à 2 g pour 100 g
de précurseur indiquent un métasomatisme en K modéré à intense, en comparaison avec des calculs effectués sur des
échantillons provenant de systèmes porphyriques (voir la figure 10 de Trépanier et al. [ 62]). Cependant, si la roche la
moins altérée utilisée comme précurseur a subi une destruction du feldspath ou un métasomatisme K, ces valeurs seront
respectivement sousestimées ou surestimées.
Tableau 7. Méthodes appropriées pour la quantification de l'altération.
Silicification, Difficile à interpréter si le précurseur
n'est pas disponible Quantification précise si le précurseur est représentatif
feldspath potassique, albitisation
Carbonatisation,
Si CO2 analysé Oui Si CO2 analysé Non
altération propylitique
6.3. Recommandations et méthodes alternatives
Toutes les méthodes utilisées pour la quantification de l'intensité de l'altération présentent à la fois des avantages et
des inconvénients (voir résumés dans les tableaux 3 à 5). En général, dans les zones bien cartographiées ayant des
précurseurs documentés, la plupart des processus d'altération peuvent être quantifiés à l'aide d'indices d'altération. En fait,
dans les systèmes monoprécurseurs bien documentés, même des éléments uniques peuvent être utilisés, tels que Na
pour évaluer la destruction du feldspath [81] ou des oligoéléments pour documenter l'expression distale des halos d'altération [2,82].
Les méthodes normatives sont particulièrement utiles si la carbonatation doit être quantifiée sans surcoût analytique.
De plus, de telles méthodes sont intéressantes car elles associent des observations de terrain à des analyses chimiques.
Les méthodes normatives sont également une alternative aux comptages minéraux même si, idéalement, le calcul devrait
être validé à l'aide de lames minces [14]. En effet, les études pétrologiques fournissent des estimations plus précises des
proportions de minéraux, révèlent la texture des minéraux et des veines et donnent un aperçu des relations transversales
(pour les altérations qui se chevauchent). Lorsque des processus successifs sont postulés (par exemple, PhelpsDodge),
des observations pétrographiques pourraient valider les interprétations faites à l' aide de diagrammes binaires (Figure 7).
Les techniques décrites dans cette contribution considèrent des analyses de roche entière. Les systèmes
hydrothermaux peuvent également être étudiés avec des techniques alternatives, qui reposent sur la chimie de minéraux
individuels utilisés comme traceurs [83], tandis que d'autres se concentrent sur la nature du fluide (en utilisant des inclusions
fluides [84]) ou sur sa température (en utilisant des isotopes stables —voir par exemple [85,86]).
Quelle que soit l'approche privilégiée, les calculs de bilan de masse restent le moyen le plus fiable pour
quantifier le gain ou la perte d'éléments majeurs par une roche. Une fois les éléments traces analysés et leur
immobilité testée, l'étape la plus critique est la sélection d'un précurseur. L'échantillonnage ou la modélisation
des précurseurs n'est possible que dans certaines circonstances (tableaux 6 et 7) et doit être effectué avec
précaution. Une méthode alternative est les diagrammes de rapport d'éléments de Pearce [87] appliqués aux roches altérées [12].
Cette approche utilise l'hétérogénéité chimique naturelle des roches pour tester des hypothèses et ne nécessite ni
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précurseurs échantillonnés ni modélisés. Cependant, elle ne s'applique qu'aux contextes magmatiques bien documentés
et n'est utile que dans certaines circonstances [15]. Dans les zones mal documentées, il est recommandé d' enlever les
roches sédimentaires et les roches ignées inhabituelles (par exemple, les roches ultraK) et d'appliquer les techniques des
précurseurs modélisés. Dans les zones bien documentées, cependant, il est préférable d'échantillonner des précurseurs
représentatifs et d'appliquer la méthode des éléments immobiles qui est plus pratique que la méthode des isocônes.
7. Conclusions
Les indices d'altération et les calculs du bilan massique sont des méthodes populaires parmi les géologues
d'exploration; ils peuvent être appliqués à la richesse des analyses chimiques de roche totale générées par un projet
minier, et ils sont généralement suffisants pour documenter l'étendue et l'intensité des processus d'altération.
Les méthodes présentées dans cette contribution quantifient l'altération à travers diverses stratégies et fournissent des
informations complémentaires sur le processus d'altération. Dans la mesure du possible, il est recommandé d'appliquer plusieurs
méthodes et de comparer les résultats. Dans des contextes complexes, où plusieurs événements d'altération se chevauchent,
ces techniques peuvent toujours être utiles. Cependant, ils nécessitent une interprétation prudente. Dans de tels cas, il est
préférable d'utiliser des diagrammes capables d'afficher plusieurs tendances d'altération (par exemple, la figure 7).
Plusieurs indices d'altération et méthodes de calcul du bilan massique ont été appliqués à 6 jeux de données pour
conclure que :
1. Les rapports des éléments majeurs sont des indices d'altération faciles à calculer et mieux appliqués à des zones bien
documentées ; 2. Les ratios minéraux normatifs fournissent une quantification fiable de la carbonatation et peuvent aider à
minéraux métamorphiques observés aux données chimiques ;
3. La méthode du bilan massique isocon convient aux systèmes précurseurs uniques ayant des précurseurs bien documentés . Il
peut être fastidieux dans son application mais présente l'avantage de s'appuyer sur plusieurs éléments immobiles ; 4. La
méthode des éléments immobiles est une méthode de bilan de masse plus pratique qui est particulièrement efficace dans
les systèmes multiprécurseurs ; et 5. La méthode modélisée du bilan massique des précurseurs résout le problème
d'échantillonnage des précurseurs mais ne peut être appliquée qu'aux roches ignées courantes.
Les recherches futures devraient se concentrer sur l'évaluation de l'incertitude (par exemple, [79]) et sur
l'interprétation des indices d'altération et des résultats du bilan de masse ; par exemple, établir des valeurs plus précises
pour les termes d' altération « faible », « modérée » et « intense ». Une meilleure précision peut être obtenue en
compilant des données à partir d'un large éventail de paramètres, puis en appliquant des observations pétrographiques et divers calculs.
Les modèles d'exploration bénéficieront également d'une approche à plus grande échelle (par exemple, le projet actuel Metal
Earth dirigé par l'Université Laurentienne, Sudbury, ON, Canada) qui vise à comprendre les systèmes de minéralisation dans leur
ensemble, plutôt que de se concentrer sur des gisements individuels. Enfin, des méthodes alternatives pourraient étudier
l'altération à l'aide d'analyses de roche totale. Les techniques d'apprentissage automatique, telles que les algorithmes génétiques
[88], pourraient être utilisées, par exemple, pour documenter les systèmes hydrothermaux en évolution et pour développer des
méthodes qui ne nécessitent pas l'échantillonnage d'un précurseur.
Financement : Cette recherche a été financée par le Fonds d'excellence en recherche Apogée Canada.
Remerciements : Ce manuscrit a été grandement amélioré par les commentaires de deux relecteurs anonymes. Cette
étude a été entreprise dans le cadre du projet Metal Earth (Université Laurentienne) dans la région de Chibougamau,
et cette recherche a été financée par le Fonds d'excellence en recherche Apogée Canada. L'auteur est redevable aux
nombreux collaborateurs de ce projet, dont Harold Gibson, Bruno Lafrance et Ross Sherlock. L'auteur a développé ses
idées sur l'altération hydrothermale entre 2012 et 2017 alors qu'elle travaillait pour le groupe de recherche CONSOREM
(Consortium de Recherche en Exploration Minérale). Cette recherche a donc également été financée par Développement
économique Canada pour les régions du Québec, le ministère de l'Énergie et des Ressources Naturelles du Québec
(MERN), la Conférence Régionale des Élus SaguenayLacSaintJean (CRÉ) et les membres industriels du
CONSOREM. L'auteur remercie chaleureusement Sylvain Trépanier pour les nombreuses discussions sur l' altération
hydrothermale. Nous remercions également le groupe CONSOREM, en particulier Réal Daigneault, Silvain Rafini et
Stéphane Faure, ainsi que les membres individuels du CONSOREM pour de nombreuses discussions stimulantes au
fil des ans. Il s'agit de la contribution de Metal Earth numéro MERCME2018024.
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Conflits d'intérêts : Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêts.
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