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SYSTEME
Les « schistes des Cévennes » constituent une importante formation schisto-gréseuse dans le
sud-est du Massif central, métamorphisée durant l’orogène paléozoïque hercynienne. Ceux-ci
sont faiblement métamorphisés dans les conditions du début du faciès Schistes verts et
montrent des lentilles de quartz d’exsudation. Ces lentilles sont globalement disposées dans le
plan de schistosité. Mais elles sont parfois plissées ou bien obliques à la schistosité et la
stratification. Ceci prouve que ces lentilles ne sont pas d’origine sédimentaire et qu’elles se
forment de façon continue au cours de la déformation. Dans les conditions du faciès Schistes
verts, l’eau libérée par les métapélites est abondante. Elle remonte depuis la profondeur vers
la surface. En profondeur, cette eau a dissous certains éléments comme la silice. En effet, la
solubilité des éléments dans l’eau augmente avec la température et la pression (c’est-à-dire, la
profondeur).
Ceux-ci sont faiblement métamorphisés dans les conditions du début du faciès des schistes
verts et montrent des lentilles de quartz d'exsudation. Ces lentilles sont globalement disposées
dans le plan de schistosité, comme on le voit bien en s'approchant un peu plus de
l'affleurement :
LE TEMPS
Toute réaction chimique demande un certain temps pour être complète. Certaines réactions
demandent un temps très long. C’est le cas précisément des réactions qui se produisent au sein
des roches dans les conditions du métamorphisme. Jusqu’à maintenant il n’existe pas de
moyen précis pour déterminer combien de temps une roche métamorphique a été maintenue à
une température et une pression donnée. Cependant, l’expérimentation en laboratoire montre
qu’à haute température et à haute pression un temps de réaction très long produit de gros
grains. Il est, dès lors, possible de tirer une conclusion générale et intéressante: les roches
métamorphiques à gros grains sont généralement formées dans des conditions de haute
température et de haute pression qui ont duré longtemps (peut être des millions d’années).
D’autre part, des roches métamorphiques à grains fins se sont formées à plus basse
température et pression et durant des temps plus courts.
Nous savons que les réactions chimiques ne se réalisent pas spontanément : il ne suffit pas de
mélanger de l’hydrogène et de l’oxygène pour que se réalise la réaction produisant de l’eau :
H2 + ½ O2 = H2O. Il faut fournir de l’énergie. La réalisation de la réaction dépend d’un état
transitoire entre réactants et produits appelé « complexe d’activation ». Celui-ci a une énergie
libre supérieure à celle des réactants et, a fortiori, des produits dont l’énergie est plus faible
que celles des réactants. La différence d’énergie entre l’énergie du complexe d’activation et
celle des réactants est appelée l’énergie d’activation Ea ou barrière d’énergie. La vitesse de
réaction dépend, entre autres choses, de la facilité de franchissement de cette barrière
d’énergie. Une expression simplifiée de la vitesse de réaction peut être donnée par l’équation
(de type Arrhenius) suivante : Vr = Ae– Ea/RT avec R : constante des gaz parfaits, T : la
température et A : le facteur pré-exponentiel dépendant essentiellement de la variation
d’entropie de la réaction DS. La vitesse de la réaction est élevée lorsque DS et T sont élevés et
lorsque la barrière d’énergie Ea est faible. Remarquons que la barrière d’énergie des réactions
de déshydratation est faible, tandis que la variation d’entropie de ces mêmes réactions est
élevée : ces réactions ont des vitesses élevées, contrairement aux réactions ne faisant
intervenir que des phases anhydres.
Pour qu’une réaction se réalise, il faut tout d’abord qu’il y ait dissolution des phases
réactantes et ensuite migration des éléments vers le site de recristallisation. Ceci suppose une
diffusion intracristalline à travers le milieu solide cristallin et intercristallin à la frontière des
cristaux, avec ou sans phase fluide. Le regroupement des ions sur le site de recristallisation
constitue le complexe d’activation. La nucléation permet l’arrangement des atomes en nucléii
des minéraux et la croissance, par nourrissage des nucléii, produit les néocristaux. Chacun de
ces processus a une vitesse variable en fonction des éléments mis en jeu, des minéraux dont la
nucléation est plus ou moins aisée, de la présence de fluides, lesquels favorisent la diffusion et
le transport des éléments. C’est le processus qui a la vitesse la plus faible qui contrôle la
vitesse de la réaction. Pour une réaction donnée, il n’est pas possible de définir un facteur
limitant, d’autant que celui-ci peut changer au cours de la réalisation de la réaction.
La vitesse de diffusion