LES ENVIRONNEMENTS

SEDIMENTAIRES
Comment peut-on définir le terme « environnement »?

Définition :
Le terme d’environnement est perçu et utilisé de différentes manières par les
auteurs ; certains parlent d’environnements oxydants ou réducteurs, d’autres
parlent d’environnements d’eau salée ou d’eau douce, certains d’environnements
d’énergie élevée ou d’énergie faible, certains d’environnements cratonique ou
géosynclinal. Mais en fait, la définition la plus complète d’un environnement est
celle qui tient compte de la géomorphologie : un environnement est un site
géomorphologique de taille et de forme bien définies où règnent des conditions
physiques et chimiques bien spécifiques et où les influences affectant le
développement des sédiments sont suffisamment constants pour former un dépôt
caractéristique et une association d’espèces vivantes caractéristique.
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Il y a différents types d’environnements ; les

environnements continentaux (les environnements
fluviatiles, les environnements lacustres, les
environnements désertiques et une partie des
environnements glaciaires) et les environnements marins
dont la diversité résulte d’une zonation de la bathymétrie.
En plus de ces deux environnements, il y a les
environnements intermédiaires ou de transitions tels
que les deltas, les estuaires, les lagunes….
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Quels sont les facteurs qui régissent un environnements?
Un environnement est régi par deux types de facteurs :

Les facteurs allogéniques et les facteurs autogéniques

Les facteurs allogéniques : Ce sont les facteurs externes par rapport à

l’environnement et on y trouve les facteurs liés à l’atmosphère (le climat, la
pluviométrie, l’humidité ou aridité. Ex : les espèces changent entre un delta
de climat tempéré et un delta de climat équatorial) et les facteurs liés à
géodynamique interne qui sont tout les mouvements de la croûte terrestre
tels que la tectonique, la subsidence, les mouvements épirogéniques…
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Quels sont les facteurs qui régissent un environnements?

Les facteurs autogéniques : Ce sont les facteurs liés à l’environnement

lui-même ; ce sont les paramètres physico-chimiques qui sont
indépendants l’un par rapport à l’autre, mais tous les deux ont un grand
impact sur les associations d’espèces vivantes.
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Les paramètres physiques :
Ce sont les propriétés dynamiques et statiques de l’agent du
milieu qui soit l’eau, l’air ou les glaces. Les propriétés statiques sont
la densité, la viscosité et la bathymétrie et les propriétés dynamiques
sont la turbulence, la vitesse du courant et sa direction.
1- Les propriétés statiques : le mélange sédiments/eau peut être sous forme
d’une suspension diluée, d’un courant turbulent, d’une coulée fluidifiée de
sédiments ou d’une coulée boueuse.

modes de transport des

particules dans un courant.
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Ex : pour assurer leur activités photosynthétiques les algues ont
besoin d’une eau claire et transparente, ces conditions sont
recherchées aussi par les animaux suspensivores ; en effet, les
eaux trop chargées en particules détritiques risquent d’obturer leur
appareil de captage et de les asphyxier à long terme. Les organismes
récifaux exigent des eaux particulièrement pures pour leur
développement mais certaines formes comme les lingules, les
étoiles de mer, lamellibranches, s’accommodent aisément d’un
milieu turbide.
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La bathymétrie : La profondeur à laquelle peuvent vivre les organismes
aquatiques est contrôlée par de nombreux facteurs, en particulier la luminosité et
la température dont les valeurs diminuent rapidement à partir de la surface de
l’eau. Les végétaux chlorophylliens et les organismes herbivores ne dépassent
pas la zone photique, au-delà de cette limite on rencontre les formes
carnivores, suspensivores et détritivores, ce sont souvent des animaux
aveugles, ex : ostracodes des eaux profondes.

Les eaux peu profondes du plateau continental (province néritique) sont donc le siège
d’une intense activité biologique et la plus grande diversité et densité d’espèces vivantes.
La zone intertidale, soumise à l’influence des marrées présente des particularités
biologiques remarquables. Pour se protéger contre les exondations de la mer, les
organismes s’enfouissent dans le sédiment.
Les algues rouges se rencontre plus profondément que les algues vertes par suite de
l’absorption différentielle des radiations du spectre lumineux ; c’est également la symbiose
de la plus part des madréporaires avec les algues brunes du groupe de zooxanthelles qui
limitent le développement des récifs coralliens à des profondeurs inférieur à 30m, au-delà,
ces végétaux ne peuvent plus assure normalement leur activité photosynthétique.
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2- Les propriétés dynamiques (la turbulence de l’eau) : C’est

l’action des vagues et des courants qui entretient l’agitation dans un
milieu, ce qui a une influence directe sur le peuplement (par la
dissémination des larves et du plancton) et indirecte (c’est
l’oxygénation du milieu ; l’oxygène provenant de l’oxygène dissout
dans l’eau, de la photosynthèse des végétaux chlorophylliens et du
benthos) ; donc il y a un étagement en fonction la profondeur, ;
plus la profondeur augmente plus l’oxygène dissout diminue car la
lumière et l’agitation diminuent, ce qui fait que les espèces
deviennent rares et moins diversifiées. L’ambiance réductrice
s’installe et ces conditions sont hostiles à la vie, en particulier au
benthos et à l’endofaune.
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Les paramètres chimiques :
- Le potentiel d’oxydoréduction : Le milieu peut être réducteur,
oxydant ou intermédiaire. La mesure des capacités oxydantes d’un milieu se fait
par l’EH. Un milieu à faible potentiel d’oxydoréduction se caractérise par
l’absence de faune benthique, mais il y aura certains organismes animaux et
végétaux qui pourront tolérer des conditions toxiques, tels que certaines
bactéries, spores conodontes et pollen.
- Le pH : Alcalinité/Acidité : Il permet de définir 3 milieux qui sont les
milieux très acides où le pH est inférieur à 7, les milieux neutres où le pH est
compris entre 7 et 7.8 et les milieux alcalins où le pH est supérieur à 7.8.
Le pH a un rôle dans la précipitation de certains minéraux. Ex : a pH acide, les
carbonates ne vont pas précipiter, ainsi il y aura absence de plusieurs espèces à
test calcaire.
- La salinité : Elle est exprimée en pourcentage de chlorinité (Chlorure
de sodium, NaCl), dans les mers normales elle est de 3.5%. La faune et les
minéraux sont de très bons indicateurs de la salinité.
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Les paramètres chimiques :

• Eaux saumâtres : Ce sont des eaux à faibles concentrations en sels

• Eaux pénésalines : Ce sont des eaux très saturées en sels, mais pas suffisamment
pour permettre la précipitation des minéraux de sels
• Eaux hyper halines : Ce sont des eaux à forte concentration de sels permettant la
formation des minéraux de sels.
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Les paramètres chimiques :
Les organismes de la terre ferme évitent en général le voisinage de sels,
cependant certains végétaux peuvent croître dans des sols salins ; ce sont les
halophytes.
En général, le milieu intérieur de certaines espèces de milieu aquatique se trouve
en équilibre osmotique avec le milieu ambiant ; mais par contre chez
d’autres espèces, il existe une osmorégulation efficace au niveau des organes et
des tissus d’après leur aptitude à tolérer les variations de salinité.

- Les organismes sténohalins sont ceux qui ne supportent les fluctuations de

la salinité. Ils caractérisent les milieux marins francs (3.5%)

- Les organismes euryhalins sont ceux qui supportent d’importantes

variations de salinité.

- Les organismes dulcicoles sont ceux qui vivent dans les eaux douces.
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Les paramètres chimiques :
- La température :

L’activité des organismes vivants ne s’effectue normalement qu’entre des

intervalles de température bien précis. Même quand les adultes tolèrent de
l’écart de T°, la reproduction et le développement des stades jeunes
nécessitent des conditions plus strictes.
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Les paramètres chimiques :
- La température :
- Organismes de la terre ferme :
Ces organismes doivent affronter des écarts de T°, liés aux variations climatiques.
Pour la faune, seuls les organismes homéothermes (oiseaux et mammifères)
gardent une certaines indépendances vis à vis des variations de T°. Pour les
organismes poïkilothermes, l’épanouissement n’est possible que dans les
régions où la température moyenne demeure élevée (grands reptiles de l’aire
secondaire). Durant le quaternaire, l’alternance de phases glaciaires et
interglaciaires a été marquée par la succession de plusieurs espèces.

Durant la première glaciation il y a eu développement des mammouths, des

rhinocéros et des lynx ; et pendant le réchauffement de la dernière interglaciation
il y a eu développement des éléphants et des hippopotames
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Les paramètres chimiques :
- La température :

En ce qui concerne les végétaux, ils reflètent fidèlement les conditions

climatiques. Si le climat est aride, les plantes présentent des caractères
xérophytiques (cuticule épaisse stomates enfonces dans des cryptes) cas de la
flore du trias. Au carbonifère la flore prospère, elle est constituée surtout
d’espèces hygrophytes.
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Les paramètres chimiques :
- La température :
Dans le milieu aquatique :
Dans le milieu aquatique la variation de température sont plus atténuées. Dans les
eaux chaudes, la température favorise la précipitation des carbonates et donc sa
fixation par les organismes, en effet ces espèces auront des carapaces épaisses et
ornementées, caractères particulièrement poussés chez les espèces vivants au
voisinage des récifs coralliens. Actuellement les récifs ne se développent que dans les
milieux où la température est supérieure à 18°C. Dans les eaux froides, au contraire,
il y a une faible concentration en calcaire dissout, les organismes auront des
coquilles calcaires minces et se sont les organismes siliceux qui seront abondants.
-Mesure des paléotempératures :
Les foraminifères sont très utilisés dans l’établissement des paléotempératures. Les
isotopes O16 et O18 sont également utilisés pour déduire les paléotempératures,
dont la concentration dépend de la température.
Ex : Les bélemnites du jurassique supérieur en Ecosse indiquent que la température
de la mer était de 15 à 20°C et que l’animal avait probablement vécu 4 hivers.
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Les paramètres chimiques :
- La température :

Conclusion :
Les différents paramètres physiques et chimiques influencent la répartition, la
nature et les caractères des espèces. Mais également sur la nature des sédiments qui
se déposent dans ces milieux.
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Nature du substratum :
Le substratum est le support sur lequel vivent les organismes vivants. En
milieu aquatique, la texture du sédiment se déduit de sa granulométrie ; de plus
l’installation des peuplements benthiques est contrôlée en grande partie par la
nature du substratum. Les substratums indurés sont favorables au
développement des organismes ondobiontes foreures et des organismes
épibiontiques sessiles et vagiles. Les substratums meubles sont pauvres en
organismes épibiontes, parcontre l’ondobionte y est abondante et variée
(organismes fouisseurs). La granulométrie du substratum est déterminante
pour la répartition de cette forme fouisseuse ; Les teneurs en matière organique
étant plus importantes dans les sédiments argileux, favorisent l’installation des
espèces vasicoles (détritivores), dans les milieux sableux se sont les espèces
arénicoles (sabulicoles) qui se développent.
Les galeries et terriers creusés dans les sédiments sont souvent fossilisés. Dans
les séries anciennes, l’étude de ces traces fossiles qui renseignent sur l’activité
biologique, est l’ichnologie.
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Nature du substratum :
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SEDIMENTAIRES ET MILIEUX DE VIE
Nature du substratum :